"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 22 décembre 2018

Le Département d'Etat Américain félicite le clone de Denisenko

Souveraineté (sic) des pays européens



(On croit rêver: " Les USA félicitent le métropolite Epiphane (qui est métropolite comme Georges Bush Jr. est première danseuse au Bolchoï.) L'établissement de l'église fut un moment historique pour l'Ukraine. Les USA apportent un support sans faille à l'Ukraine et respectent la liberté de croyance sans contrainte ni interférence extérieure (sic!) (et la majorité des ukrainiens n'ayant pas adhéré à cette vision ne semble pas troubler ces grands démocrasseux qui ont fomenté et soutenu les schismatiques de Denisenko et ses sbires, au nom de la non-ingérence et de la liberté, on le suppose!). Le droit à la liberté religieuse concerne tous les ukrainiens, y compris  ceux qui décident de rejoindre ou de ne pas rejoindre, la Nouvelle  église orthodoxe (pas un  mot sur les enlèvements des hiérarques de l'Eglise canonique, des pressions, des menaces, et de la violence exercée sur l'Eglise canonique qui est majoritaire  dans le pays! Pas un mot de l'ingérence extérieure de celui -étranger lui aussi, puisque non ukrainien- qui a le toupet de se prétendre encore patriarche orthodoxe, alors qu'il ne respecte aucun des canons de l'Orthodoxie dans cette affaire, et qui s'immisce dans les affaires de l'Eglise d'Ukraine au mépris de tous les usages canoniques!)

Les USA qui sont les grands champions de la liberté religieuse, n'ont pas réussi à faire que 
-de nos jours encore- leur grand allié turc permette aux clercs orthodoxes de porter des vêtements ecclésiastiques en public, qu'ils ouvrent de nouvelles églises. Ils ne permettent pas non plus que l'élection du patriarche de Constantinople soit libre: le patriarche doit être citoyen turc, et il doit être approuvé par l'état turc. Depuis 1974, les turcs ont envahi le Nord de Chypre et ils tentent d'effacer toute trace d'Orthodoxie. Silence yankee assourdissant depuis!

Grâce à eux, depuis leur sale guerre du Koweit, une nouvelle guerre religieuse a commencé entre les chiites et les sunnites. Mais on a oublié le mensonge énorme de M. Powell, idiot utile et haut gradé de l'US Army,  devant les caméras du monde entier à propos des  armes de destruction massive, prétexte utile pour commencer le massacre inutile et criminel en Irak puis en Syrie.

Ces tartuffes sanglants, s'ils avaient une once de conscience, devraient s'abstenir de donner des leçons de tolérance et de liberté religieuse au monde et se confiner dans les frontières de leur pays, à pratiquer leur vacuité spirituelle et leur amour de l'économie libérale, et surtout, et par dessus tout, il nous serait agréable s'ils décidaient de confiner leur bêtise criminelle, aux strictes limites de leurs frontières  nationales.

Soyons justes, comme le dit un ami, "les américains ne font pas que des bêtises, ils commettent aussi des crimes de guerre!"

C.L.-G.


PS: Il va sans dire que lorsque nous disons les américains, nous pensons aux officiels, au gouvernement... Le peuple américain n'est pas mis en cause, car comme les autres peuples de la planète, il n'en peut mais!

vendredi 21 décembre 2018

Le très saint patriarche Cyrille adresse une épître aux primats des Eglise Orthodoxes Locales




Jeudi 20 décembre 2018 (ns) 14:03

Une grave blessure est portée à l’Orthodoxie Canonique en Ukraine et dans le monde entier, à constaté sa sainteté le patriarche de Moscou et de toutes les Russie Cyrille dans ses épîtres aux primats des Eglises Orthodoxes Locales. Le département d’information et d’instruction de l’EOU nous en informe avec un lien vers mospat.ru.

Les épîtres ont été envoyées à sa Béatitude le pape et patriarche d’Alexandrie Théodore II, à sa Béatitude le patriarche d’Antioche Jean X, à sa Béatitude le patriarche de Jérusalem Théophile III, à sa Sainteté et sa Béatitude le patriarche catholicos de Géorgie Elie II, à sa Sainteté le patriarche de Serbie Irénée, à sa Béatitude le patriarche de Roumanie Daniel, à sa Sainteté le patriarche de Bulgarie Néophyte, à sa Béatitude l’archevêque de Chypre Chrysostome II, à sa Béatitude l’archevêque d’Athènes et de toute l’Hellade Jérôme II, à sa Béatitude l’archevêque de Tirana et de toute l’Albanie Anastase, à sa Béatitude le métropolite de Varsovie et de toute la Pologne Savva, à sa Béatitude le métropolite de Tchéquie et de Slovaquie Rostislav, à sa Béatitude le métropolite de toute l’Amérique et du Canada Tikhon.

Sa sainteté le patriarche Cyrille les a informés que le 15 décembre de cette année, à Kiev, avec la participation directe et sous le patronage direct des autorités nationales ukrainiennes, avait eu lieu une réunion des "hiérarques", du "clergé" et des laïcs de deux groupes schismatiques ukrainiens. Les participants à ce rassemblement illégal, établi dans l'église historique Sainte-Sophie de Kiev, se sont autoproclamés «Concile de l'unification». En réalité, la prétendue association consistait à fusionner deux organisations schismatiques, dont l'une était formée de faux évêques du schismatique "patriarcat de Kiev" et une autre structure non canonique - l'église "orthodoxe ukrainienne autocéphale" ont participé au « concile ».

«Dans le même temps, l'Eglise orthodoxe ukrainienne canonique, dirigée par sa Béatitude le métropolite de Kiev et de toute l'Ukraine Onuphre, reconnue dans tout le monde orthodoxe, conformément à la décision de son saint Synode du 7 décembre, a refusé de participer à cet événement, la considérant comme une« réunion illégale ». Malgré les nombreuses pressions exercées sur ses archipasteurs, sur les 90 hiérarques constituant son épiscopat, seuls 2 évêques, un diocésain et un vicaire, ont pris part à la pseudo-assemblée. Par décision du Saint-Synode de l'Eglise orthodoxe ukrainienne du 17 décembre, ils ont tous deux été démis de leurs fonctions et interdits de sacerdoce en raison de leur déviation vers le schisme et de la violation flagrante de leur serment d'évêque, affranchis de leurs obligations et interdits d’exercer leur ministère », a souligné Monseigneur.

Sa Sainteté a rappelé que le processus «d'octroi d'autocéphalie à l'Ukraine» avait été déclenché par le chef du pouvoir laïc du pays pour ses propres objectifs politiques. "La réunion a seulement confirmé le fait que l'État intervenait ouvertement dans la vie de l'Eglise", a déclaré le patriarche. Ainsi, le président Porochenko a non seulement assisté à ce "concile", mais également siégé à son présidium, observant personnellement la réunion. Le président de la Verkhovna Rada d'Ukraine, de religion gréco-catholique, A. Parouby, a également participé au « concile», qui a annoncé pour le 17 décembre un vote à venir sur un projet de loi privant l'Eglise orthodoxe ukrainienne du droit d'être appelée conformément à son nom. "L'objectif de ce changement de nom est de ré-enregistrer toutes les paroisses et monastères, d'invalider les documents sur les droits de l'Église canonique aux églises et autres biens de l'Eglise", a déclaré sa sainteté le Patriarche de Moscou et de toutes les Russies Cyrille.

"A notre grand chagrin, des représentants du patriarcat de Constantinople ont participé à cet événement hostile à l'église en dépit des canons sacrés de l’Eglise et en violation de ses règlements ", a déclaré le Primat de l'Église orthodoxe russe. «Le métropolite Emmanuel de France présidait le concile des schismatiques, avec P. Poroshenko en communion avec les gréco-catholiques à sa droite, et Philarète Denysenko, qui était excommunié de l'Eglise, avec Macaire Maletitch, privé de succession apostolique, à sa gauche .

Comme l'a noté Sa Sainteté, le triste résultat de ce rassemblement illégal a été l'élection du "chef" de la soi-disant "église orthodoxe d'Ukraine". C’est le «hiérarque» schismatique du soi-disant «patriarcat de Kiev», S.P. Doumenko, qui a reçu toutes ses pseudo-chirotonies et même une "tonsure monastique", avec le nom d'Épiphane, des mains de Philarète Denisenko, privé de son rang et anathémisé. Le "chef" nouvellement élu s'est empressé d'annoncer publiquement que Philarète conserverait le titre de "patriarche honoraire" à vie et "nous aidera à vie à développer notre unique église ukrainienne orthodoxe locale".

«Les autorités du pays et l’Église de Constantinople ont présenté cet acte accompli d’iniquité flagrante comme la réunification de l’orthodoxie ukrainienne», a signalé à l’attention des primats des Églises locales, le patriarche Cyrille. - Cependant, la réunification n'a pas vraiment eu lieu. Les schismatiques, en tant que schismatiques, sont restés en dehors de l'Église. Et même unis, ils restent une minorité sur la carte orthodoxe de l'Ukraine. " Sa Sainteté a souligné que, selon les statistiques de l'Etat citées par le ministère de la Culture de ce pays, l'Église canonique ukrainienne compte 12348 paroisses, soit le double du nombre total de paroisses composant la nouvelle structure de la pseudo-église. Le nombre d'ecclésiastiques de l'Église canonique ukrainienne est de 10 424, le nombre de monastères est de 211 et le nombre de moines est de 4 721.

«L'église orthodoxe ukrainienne est l'organisation religieuse la plus importante en Ukraine. L'épiscopat de l'Église orthodoxe ukrainienne, qui jouit d’un statut de gouvernement autonome au sein du patriarcat de Moscou, lors du Concile des évêques tenu le 13 novembre dernier, s'est unanimement prononcé en faveur du maintien de ce statut, ainsi que du maintien de l'unité séculaire avec l'Église russe - a déclaré le patriarche Cyrille. "Cependant, les autorités ukrainiennes font tout pour rompre ce lien historique."

Sa Sainteté a souligné que les schismatiques, réunis les uns aux autres, n'avaient pas franchi l'étape la plus importante: se repentir du péché de schisme et retourner dans l'Église dont ils étaient issus et de l'unité avec laquelle ils s’étaient retranchés. Au lieu de cela, nous sommes face à une légalisation du schisme par le patriarcat de Constantinople sous prétexte "d'autocéphalie".

Le primat de l'Église orthodoxe russe a rappelé: "Ce sont précisément à ces actes que le patriarche Bartholomée avait promis de ne pas recourir, à la Synaxe de Chambésy, en janvier 2016, en présence des primats des églises autocéphales orthodoxes, ni avant ni après le Conseil de Crète." La violation de la parole donnée a conduit à une tragédie dans le monde orthodoxe, a résumé Sa Sainteté le Patriarche Cyrille. Il a souligné: «L'acte illégal qui a eu lieu le 15 décembre signifie que pour l'Église de Constantinople, 90 évêques, plus de 10 000 prêtres, diacres et religieux, des dizaines de millions de fidèles de l'Église canonique en Ukraine n'existent plus uniquement parce qu’ils n’ont pas voulu participer au projet imposé de l’extérieur «de l'autocéphalie» et veulent construire la vie de l'église conformément aux règlements de l'Eglise, plutôt qu'aux ambitions politiques des autorités.

Sa Sainteté le patriarche Cyrille de Moscou et de toute les Russies a informé les destinataires des messages que, le lendemain du "concile", le patriarche Bartholomée de Constantinople avait officiellement reconnu, le 16 décembre, l'élection du "primat" de la structure schismatique, dont le nom avait déjà été rappelé lors de la liturgie dans l'église patriarcale de Saint-Georges, il a annoncé également que le 6 janvier de l'année à venir il fournirait un soi-disant tomos sur l'autocéphalie. Le même jour, Philarète Denisenko a annoncé à la cathédrale Vladimir de Kiev qu’en tant que patriarche honoraire, il gérerait à vie une "église" schismatique unie aux côtés du "primat" nouvellement élu qui représenterait cette organisation dans les relations extérieures.

«Nous assistons à une ingérence inique dans la vie intérieure de l'Église orthodoxe ukrainienne, à une invasion brutale et anticanonique de ses frontières, à un approfondissement de la division des églises chez le peuple orthodoxe, à un schisme aggravé dans l'orthodoxie ukrainienne» a souligné Sa Sainteté.

Il a ajouté que, récemment, le monde orthodoxe avait été confronté à une menace similaire sur son unité, en raison du schisme qui avait déchiré l'Église orthodoxe bulgare dans les années 1990. Alors, comme dans le cas présent, les activités des schismatiques avaient été activement soutenues par les autorités nationales du pays. «La plus importante étape vers la restauration de l'unité dans l'Église locale avait été le Concile des orthodoxes à Sofia, convocation que le patriarcat de Moscou avait vivement soutenue», a rappelé Sa Sainteté. «Bien que sa Sainteté le Patriarche Bartholomée de Constantinople ait suggéré de légaliser le schisme et la démission volontaire de Sa Sainteté le Patriarche Maxime de l'Église bulgare, la Plénitude de l'Orthodoxie avait défendu les droits de l'Église canonique et de son Premier Hiérarque, posant de justes fondations canoniques à la résolution du schisme ».

«Maintenant donc, nous nous demandons comment la voix de l’Église canonique de plusieurs millions d’Ukraine peut rester ignorée», a déclaré Sa Sainteté le Patriarche. «Je suis convaincu qu'en Ukraine ces jours-ci, ce ne sont pas les conflits d'intérêts entre les patriarcats de Moscou et de Constantinople qui se révèlent, comme certains essaient de le présenter, mais quelque chose de beaucoup plus dangereux: une divergence profonde entre le Primat et les hiérarques de la Très Sainte Eglise de Constantinople et la tradition canonique orthodoxe ainsi que l'ecclésiologie patristique. Il arrive un moment où il n'est plus possible de garder le silence, car ce qui se passe sous nos yeux est un défi pour tout le monde orthodoxe. Il ne fait aucun doute que le scénario ukrainien à l'avenir pourra être mis en œuvre à l’encontre de toute autre église locale. ”

Sa Sainteté le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie a exhorté les primats des églises orthodoxes locales à ne pas reconnaître les résultats du rassemblement illégal de schismatiques organisé à Kiev, à faire entendre leur voix faisant autorité et à faire tout son possible pour mettre fin à des actions destructrices pour l'Orthodoxie. «Je vous adjure, vous et l'ensemble de [votre] Sainte Église, de ne pas reconnaître la structure de la pseudo-église nouvellement créée et de ne pas entrer en communion avec elle», écrit Sa Sainteté.

"Je demande vos saintes prières pour l'Eglise orthodoxe ukrainienne persécutée, pour nos frères et soeurs souffrants qui supportent des injures et des humiliations à cause de leur fidélité à la Sainte Orthodoxie", a déclaré Sa Sainteté aux Primats des Églises locales.

jeudi 20 décembre 2018

Le brigandage de Kiev et ses conséquences

Messieurs Porochenko et Doumenko 
avec le "métropolite" Emmanuel (à droite)
Exécuteur des basses œuvres du patriarcat d'Istanbul


Le "concile d'unification" a eu lieu à Kiev. Une nouvelle église a été créée. Quelles en sont les conséquences ? 

Résultat 1. Le triomphe du président 

Le président a eu ce qu'il voulait. En tout cas, tant que tout se passe comme prévu. Pour Petro Alekseevitch, le programme minimum coïncide avec le programme maximum. En raison de toutes les intrigues, des négociations secrètes et des actions des organismes d'application de la loi, il n'a pas besoin de grand-chose. La première est l'organisation religieuse (de facto - politique) de l'Église orthodoxe d'Ukraine, qui sera appelée "autocéphale". Et la seconde est le document appelé Tomos, donné par Sa Sainteté à cette organisation. Tout le reste, y compris le contenu du Tomos et les règles, le nombre réel [de membres] de cette église, le degré réel de dépendance vis-à-vis du Phanar de son état-major, y compris le "primat", la canonicité aux yeux des Églises locales, etc. sont de petits détails auxquels personne ne prêtera attention. 

Et le 15 décembre, la chose la plus importante pour le président était que les participants au "concile" ne se soient pas disputés et n'aient pas interrompu l'événement par des scandales. C'est le plus gros bonus, qui dépasse tous les désavantages, pour le président et l'administration. Le président a présenté une photo presque idéale : à Sainte-Sophie, les "évêques" créent une "église", que notre peuple attendait depuis 1000 ans, et ce même peuple attend les résultats sur la place, l'attention de tous les médias est fixée sur cet événement, partout - diffusions en ligne. Et qui devrait être remercié pour tout cela ? Mais bien sûr, Monsieur le Président Petro ! 

Le fait que tout cela constitue la violation la plus brutale et la plus prononcée du principe constitutionnel de la séparation de l'Église et de l'État - c'est autre chose ! Qu'un tel comportement soit de mauvais goût pour l'Europe "éclairée" - c'est autre chose ! Les gagnants ne sont pas sujets à jugement. Attendez une minute, on ne parlera pas de ça tant qu'on n'aura pas le Tomos ! 

Note 

Une fois de plus, il a été clairement démontré que “l'église“ orthodoxe d'Ukraine n'est pas une Église, mais une organisation politique de rite orthodoxe. De tous les "évêques" qui sont arrivés au "Concile", seul Petro Alekseevitch a été reçu avec une sonnerie de cloche. Ni "Philarète", ni "Macaire", ni les autres n'ont reçu un tel honneur. Toutes les chaînes de télévision ont montré une image : sous le son des cloches de Sainte-Sophie de Kiev, le père fondateur de l'Eglise orthodoxe d'Ukraine marche vers le "Concile". Le voilà - un triomphe ! Le voilà - un moment de gloire ! Oui, d'accord, ils diront que les citoyens, ont fait sonner les cloches, et alors ? C'était peut-être une coïncidence. Non, ce n'était pas une coïncidence. Ce n'est pas non plus une coïncidence si le président a siégé au "concile" non pas à la "place des invités d'honneur", mais dans la tribune elle-même. Ce n'est pas un hasard si c'est le Président qui s'est adressé aux participants de l'événement et leur a donné des instructions sur comment et quoi décider. Ce n'est pas un hasard si, dans la foule de la place Sainte-Sophie, les gens étaient intentionnellement disposés selon l'ordre de distribution reçu "d'en haut". Les fonctionnaires, les employés de l’état, en général, ceux qui, d'une manière ou d'une autre, ne pouvaient pas refuser. Les ressources administratives, en deux mots. Eh bien, de quoi d'autre a-t-on besoin pour comprendre enfin que l'église orthodoxe d'Ukraine est un projet purement politique, qui n'a rien à voir avec le christianisme ? 

Résultat 2. Le triomphe de Philarète (M. Denisenko) 

M. Denisenko peut également faire valoir un point en sa faveur. Bien que, du point de vue du Phanar, le « patriarcat » de Kiev n'existe tout simplement pas, c'est le patriarcat de Kiev qui a forcé la tenue du "concile de l'unification" sous l’autorité du Métropolite Emanuel de France à reconnaître les résultats de son conseil "épiscopal" du 13 décembre. Rappelons que le principal résultat de ce dernier a été la nomination d'un seul candidat du patriarcat de Kiev, le "métropolite Epiphane", entièrement contrôlé par M. Denisenko. Avec l'aide de ce "hiérarque" de 39 ans, Denisenko espère non seulement gérer efficacement l'Église orthodoxe d'Ukraine, mais aussi préserver son "patriarcat", bien qu'avec le préfixe "honoraire". 

Et comment ne pas se souvenir des événements d'il y a 25 ans, lorsque, après le Concile de Kharkov, où M. Denisenko a été destitué du poste de Primat de l'Eglise orthodoxe ukrainienne [canonique] et banni du sacerdoce, il a créé son patriarcat de Kiev. Puis, comprenant aussi que sa candidature au poste de "patriarche" était celle d'un ingrat, il mit à sa place Vladimir Romaniouk, qui ne comprenait pas ce qui se passait dans l'église, et resta "seulement" son "député". Cependant, il était clair pour tout le monde qu'il contrôlait le patriarcat. Vladimir Romaniouk est décédé en 1995 dans des circonstances très mystérieuses et avant sa mort, il a fait appel à l'Office de lutte contre le crime organisé dans une déclaration demandant la protection de son "adjoint". 

Note 

Serge Petrovich Doumenko, alias "métropolite Epiphane a été élu "chef" de l'Eglise orthodoxe d'Ukraine. A 39 ans, devenir un "métropolite de Kiev" est une réussite professionnelle enviable. Pire encore que celle de son Eminence Alexandre (Drabinko). Mais au moins ce dernier était devenu, en temps voulu, un évêque canonique légitime, tandis que le premier, n'étant rien, ne restait rien. Et ce n'est pas une insulte au "métropolite de Kiev" qui vient de paraître, mais seulement une déclaration de fait. Sa "consécration épiscopale" a été réalisée en 2009 par un "Philarète" anathématisé et par sept autres "évêques", dont aucun n'a reçu l'épiscopat dans l'Eglise canonique. En général, comme dans la célèbre comédie "Ivan Vasilievich change de profession" : "Portez les vêtements du roi - vous serez le roi". Une seule chose n'est pas connue - qui concélébrera la Divine Liturgie avec un tel roi... pardon, "primat", Sa Sainteté le Patriarche œcuménique Bartholomée 1er ? Mais c'est le résultat suivant du "Concile de l'Unification". 

Résultat 3. La catastrophe du Patriarche Bartholomée 

Le "concile" a mis le Patriarche Bartholomée dans une situation très intéressante. L'opinion selon laquelle, selon le Phanar, le chef de l'Église orthodoxe d'Ukraine devrait être quelqu'un avec une véritable ordination épiscopale, plutôt qu'un faux, a été exprimée par de nombreux théologiens et publicistes. Sinon, toutes les actions du Patriarche Bartholomée ont acquis un caractère schismatique marqué. On aurait pu lui pardonner la "réunification" des schismatiques avec l'Église de Constantinople, mais il est difficile de lui pardonner sa concélébration avec un laïc en habits épiscopaux, comme l'est en fait M. Doumenko. 

Peut-être que le Patriarche Bartholomée persuadera Serge Petrovitch de se faire reconsacrer au Phanar, mais cela semble incroyable. Bien sûr, le Patriarche Bartholomée comptait sur le fait qu'ils éliraient un des phanariotes, ou le protégé du président, le métropolite Siméon, au "concile d'unification", mais cela n'a pas eu lieu. Le "patriarche" Philarète a vaincu le Patriarche Bartholomée. Du moins, selon les résultats du premier jour du "concile d'unification". Et maintenant, Sa Sainteté a un terrible problème -elle doit expliquer d'une certaine manière aux Églises orthodoxes locales pourquoi elle accepte comme "primat" de l'Église orthodoxe d'Ukraine un "évêque" qui en réalité n'est pas un évêque. 

Et il y a peu d'options pour Sa Sainteté. La première, déjà mentionnée, est celle d'essayer de persuader Doumenko d'être reconsacré de toute urgence. Cependant, cela revient à admettre un fait évident : les schismatiques sont des schismatiques et aucun de leurs "actes sacrés" n'est valable. Il est peu probable que Doumenko acceptera cela, et s'il accepte, sa tête (dans le sens de "patriarche honoraire" id est M. Philarète) ne le permettra pas. La deuxième option est de refuser à Serge Petrovitch une concélébration de la Liturgie et, par conséquent, de ne pas lui donner le Tomos. Ce serait un scandale, une "zrada" [trahison en ukrainien] et la rupture de tous les accords (explicites et secrets) avec Petro Alekseevitch? Comment réagira le garant de la Constitution ukrainienne? Via l'église de Saint André - en mettant dehors les exarques! Incroyable? Oui, peut-être. La troisième option est d'admettre sa défaite complète, d'accepter M. Doumenko "dans la dignité actuelle", de lui donner le Tomos désiré et d'essayer de faire bonne figure dans cette mauvaise pièce. C'est l'option la plus probable, mais pleine d'accusations contre Sa Sainteté de schisme, d'illégalité flagrante et, par conséquent, d'une perte totale d'autorité parmi les Églises locales et dans son propre épiscopat. Une très forte probabilité de décharge honteuse. En général, la situation est désespérée, mais le Patriarche Bartholomée est parti seul dans cette galère, même s'il cherche une issue. Même si le moyen le plus facile de sortir de cette impasse est de se repentir devant le monde entier de son iniquité et de se retirer dans un des monastères d'Athos. Un acte très digne, beaucoup de Patriarches de Constantinople l'ont fait. 

Résultat 4. La catastrophe du métropolite Siméon 

Le "concile de l'unification" n'unit que les schismatiques. L'Église orthodoxe ukrainienne [canonique]n'a pas mordu à l'hameçon. Les deux évêques du "Concile" ne comptent pour rien. Malgré les pressions énormes exercées par les organes de l'État (et surtout par les forces de l'ordre), les évêques de l'Église orthodoxe ukrainienne [canonique] sont restés fidèles à l'Église du Christ. Le pourcentage de renégats est de 2,2 %. Même parmi les apôtres du Christ, ce pourcentage était presque quatre fois plus élevé. Ni les ordres donnés (au Métropolite Anatole de Sarny), ni la détention à Kiev accompagnée par des agents des services secrets (Métropolite Agapit), ni les nombreux cas de convocations au Service de sécurité de l'Ukraine, ni les autres méthodes de pression, n'ont aidé. 



Les évêques de l'Église orthodoxe ukrainienne [canonique] ne sont pas venus aux réunions du "Concile" le premier jour et, avec l'élection comme "primat" de M. Doumenko, ils ne viendront pas dans les jours suivants. On ne peut qu’avoir pitié des renégats, les anciens métropolites de l'Eglise orthodoxe ukrainienne Alexandre (Drabinko) et Siméon (Chostatskoj). Servir sous le commandement de Serge Petrovitch Doumenko, et en particulier du "patriarche honoraire" Denisenko, est un sort peu enviable. Mais que faire, ils l'ont choisi eux-mêmes ! Cependant, la repentance et le retour à la maison du Père sont à la disposition de tous et toujours. 

Note 

Avec son Eminence Alexandre (Drabinko), tout était clair dès le début. Personne n'a été surpris par son déni, et beaucoup se sont sentis soulagés qu'il ait quitté l'Église orthodoxe ukrainienne. Mais le Métropolite Siméon est le grand perdant du "jeu" d'aujourd'hui. Après tout, il n'est pas seulement venu au "Concile de l'Unification", il est venu au prix de mensonges publics devant tout le monde, et en particulier devant le clergé de son diocèse, au prix de perdre tout respect pour lui-même, et de la part de ses anciens frères, les évêques de l'Église orthodoxe ukrainienne, par les membres de l'Église et par ses collègues et supérieurs actuels. 

Personne n'aime les traîtres. Mais qui a empêché le métropolite Siméon d'être cohérent dans ses vues ? Après tout, il était le seul évêque qui n'était pas d'accord avec l'avis du Concile des évêques de l'Église orthodoxe ukrainienne du 13 novembre 2018 et qui n'a pas signé ses décisions. Qu'est-ce qui l'a empêché de continuer à défendre sa position de façon constante ? Dans ce cas, il aurait semblé être un partisan idéologique de l'autocéphalie. Un héros, pourrait-on dire. Mais non, vladyka Siméon a commencé à se renier lui-même, à déclarer son intention d'aller au "Concile d'unification" et en même temps à dire que les décisions du Concile épiscopal de l'Église orthodoxe ukrainienne [canonique]du 13 novembre 2018 étaient contraignantes pour tous et pour lui aussi. Et bientôt, et en général, il déclara sans équivoque au clergé de son diocèse qu'il n'irait pas au "Concile de l'Unification". Et puis il y alla ! 

Il s'est exposé au monde entier comme un menteur, a perdu son diocèse de Vinnitsa, qui exprimait sans équivoque son soutien à sa Béatitude le Métropolite Onuphre, et est devenu un "Judas" aux yeux de l'épiscopat de l'Église Orthodoxe Ukrainienne. Et pour quoi, tout ça ? Réfléchissons, pourquoi son Eminence le Métropolite Siméon aurait-il accepté de faire tout cela? C'est ça, c'est ça ! Seulement pour le titre de "primat" de l'Église orthodoxe d'Ukraine. Et en fait, pendant le "concile", il a été rapporté que le président et les fanatiques faisaient pression de toutes leurs forces sur les participants au "concile" pour qu'ils votent pour vladyka Simeon. Je ne veux pas me souvenir des trente pièces d'argent sous la forme d'un siège au "Concile de l'Unification", mais l'analogie se propose d’elle-même. 

Résultat 5. L'Église reste l'Église ! 

On peut déjà affirmer avec certitude que l'Église orthodoxe ukrainienne s'est rassemblée autour de son primat, Sa Béatitude le Métropolite Onuphre, et qu'elle est prête à tout processus, malgré des tentatives désespérées pour la transformer en une organisation politique au service des intérêts de l'État. Après la livraison du Tomos (et ce n'est pas encore un fait), la répression contre l'Eglise orthodoxe ukrainienne va augmenter considérablement. Les empereurs romains - persécuteurs de l'Eglise - ont déclaré aux chrétiens : "Vous n'avez pas le droit d'exister ! Le Président a déclaré à l'Église orthodoxe ukrainienne : "Vous n'avez rien à faire en Ukraine !" 

Mais l'apôtre Paul dit : " Qui nous séparera de l'amour de Christ? Sera-ce la tribulation, ou l'angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l'épée? selon qu'il est écrit: C'est à cause de toi qu'on nous met à mort tout le jour, Qu'on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie. 

Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car j'ai l'assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus Christ notre Seigneur. (Romains 8, 35-39). 

Certaines personnes ne sont autorisées qu’à lire que ces mots, mais il semble que nos fidèles enfants de l'Église orthodoxe ukrainienne seront autorisés à les vivre. Et gloire à Dieu !

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
et






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Solidarité Kosovo

► J-7 !◄ avant le début du convoi de Noël 2018 !
C’est le moment de faire un don
Le temps presse pour Solidarité Kosovo. A quelques jours du grand départ, les bénévoles gardent le rythme des préparatifs pour faire de ce 14e convoi de Noël auprès des Serbes du Kosovo un nouveau succès.
En piste pour les Balkans!
En piste pour les Balkans!
Le top départ du convoi de Noël 2018 sera donné mercredi prochain, au lendemain de la Nativité. Dans 7 jours, les bénévoles s’élanceront des quatre coins de la France pour rallier les enclaves du Kosovo afin de distribuer des denrées de première urgence. En attendant, les préparatifs battent leur plein dans les locaux de l'ONG. 

Il fait frais à Grenoble! La météo est bien à l'heure d'hiver :  6 degrés au thermomètre, 3 degrés en ressenti... Heureusement, le soleil a percé les nuages ce matin. Une petite lueur de chaleur suffisante pour réchauffer les petites mains qui s'activent sans répit.
Convoi de Noël de Solidarité Kosovo - Photo d'archives

A la barre pour mener la joyeuse troupe, Arnaud Gouillon, directeur de l'association. L'interdiction de séjour au Kosovo qui lui a été injustement infligée depuis le mois de septembre ne l'empêchera de participer au dernier convoi de l'année, devenu traditionnel depuis 14 ans. Et c'est le cœur à l'ouvrage qu'il remplit les dernières formalités. "Les préparatifs avancent mais il reste encore beaucoup à faire notamment le planning des distributions à établir, les itinéraires à tracer, les contacts sur le terrain à prévenir, les courses pour le voyages à effectuer... bref, nous sommes tous sur le pont!" 

Convoi de Noël de Solidarité Kosovo - Photo d'archives

Boucler le budget du convoiComme à l’accoutumé, le convoi de Noël est attendu avec impatience sur place. A Gračanica, tout d’abord, qui sera le premier « point de chute » du convoi où les bénévoles chargeront leurs véhicules directement à l'entrepôt de l’association. Puis accompagnés du père Serdjan et du diacre Milovan, ils se rendront dans des dizaines d’enclaves chrétiennes où les distributions humanitaires se tiendront du matin jusqu’au soir. Il s’agira du moment magique langui par les enfants : l’arrivée du « Père Noël français » ! Un moment émouvant pour tous où l’intensité du regard des tout-petits recevant leurs colis-cadeaux suffit à soulever les cœurs des plus grands.

Convoi de Noël de Solidarité Kosovo - Photo d'archives

D’ici là, Solidarité Kosovo a besoin de votre soutien pour pourvoir aux multiples frais que ce convoi de Noël implique. Une aide, aussi symbolique soit-elle, peut permettre de payer un plein d’essence pour poursuivre la route jusque dans les enclaves.

Il est encore temps de participer au convoi de Noël en nous faisant parvenir un don de dernière minute:
- soit par chèque à l’adresse suivante : Solidarité Kosovo, BP 1777, 38220 VIZILLE (chèque à l’ordre de « Solidarité Kosovo »)
- soit directement via Paypal en cliquant ici.

Dépêchez-vous, il ne vous reste plus que quelques jours pour bénéficier d'une déduction d’impôt à hauteur 66% du montant du don pour tout don réalisé avant le 31 décembre 2018. A titre d’exemple, un don de 100 euros ne vous coûte en réalité que 34 euros après déduction fiscale.

Par avance, merci!
Convoi de Noël de Solidarité Kosovo - Photo d'archives


Convoi de Noël de Solidarité Kosovo - Photo d'archives

L'équipe de "Solidarité Kosovo"

PS : les personnes souhaitant nous aider peuvent contribuer au développement de nos activités en nous faisant un don. Par chèque à l’ordre de « Solidarité Kosovo », BP 1777, 38220 Vizille ou par Internet en cliquant sur le lien paypal :

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mercredi 19 décembre 2018

Métropolite Hiérothée et l’autocéphalie



Une traduction anglaise des réflexions du célèbre écrivain contemporain de l'Église orthodoxe grecque, le Métropolite Hiérothée [Vlachos] de Nafpaktos a récemment été mise en ligne concernant  l'institution de l'autocéphalie dans l'Église orthodoxe. Son texte mérite un examen attentif.

Malheureusement, il commence par une fausse prémisse, à savoir que la question centrale de la controverse actuelle concernant la vie de l'Église en Ukraine tourne autour de la question de l'autocéphalie : Qu'est-ce que c'est, par qui est-elle accordée et comment une église autocéphale est-elle reliée au Corps plus large de Christ. Autant de questions importantes auxquelles l'Église dans son ensemble n'a pas encore pu trouver de réponses définitives. Mais elles ne sont pas la cause première de l'approfondissement du schisme qui s'ouvre dans la vie de notre Église bien-aimée. L'origine de notre désunion actuelle est plutôt double : l'unilatéralisme flagrant du Patriarcat de Constantinople dans son intervention en Ukraine sans tenir compte de la voix de l'Église orthodoxe universellement reconnue en Ukraine sous Sa Béatitude le Métropolite Onuphre, combiné à la reconnaissance des églises schismatiques sans aucune exigence de repentance pour les actions qui ont entraîné leur séparation de l'Église dans le premier cas.

Malgré ce manque apparent de compréhension, le Métropolite Hiérothée attire rapidement l'attention sur la question qui nous interpelle tous et qui a peut-être rendu cette crise inévitable. C'est le manque d'interdépendance dans l'Église que nous appelons souvent une "famille d'Églises autonomes". L'autocéphalie, quelle qu'en soit la signification et la manière dont elle est donnée, ne peut signifier l'indépendance. Dans le Corps du Christ qu'est l'Église, aucun membre ne peut dire d'un autre "je n'ai pas besoin de toi".

Plus problématique encore, le Métropolite Hiérothée avance le Patriarcat œcuménique, "la première église du trône", comme le garant ultime de l'équilibre correct entre hiérarchie et conciliarité dans la vie de l'Église qui l'empêche de tomber dans les extrêmes de l'ecclésiologie catholique romaine ou protestante. Tout en reconnaissant que le premier trône a appartenu à Rome, il n'aborde pas la question de savoir pourquoi ce ministère unique ne pourrait pas passer de Constantinople à un autre Siège. Cette omission signifie qu'il n'évalue pas les raisons pour lesquelles Constantinople a été élevé au deuxième rang des diptyques après Rome. Il n'évalue pas non plus si le changement radical de l'importance de Constantinople en tant que centre de la vie actuelle de l'Église orthodoxe l'a rendue non qualifiée pour accomplir le ministère de "la première église du trône" dans le monde contemporain. Au contraire, il ne semble pas voir de changement venir dans la première église du trône, mais plutôt qu'un certain niveau de dépendance vis-à-vis du Siège de Constantinople est et continuera à être le garant d'une véritable interdépendance dans l'Église.

Il y a sans aucun doute un besoin d'un Protos, un premier parmi ses pairs, dans la vie de l'Église. Cet auteur est entièrement d'accord avec le Métropolite Hiérothée sur cette question. Mais la capacité du Patriarche œcuménique à remplir ce ministère a été gravement compromise par ses actions à l'égard de l'Ukraine, et c'est avec une profonde tristesse que nous assistons peut-être à la chute finale de Constantinople. Prions et espérons qu'il y a encore une occasion de repentir et de restauration de l'amour.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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Un député ukrainien dénonce les « manœuvres, lors du concile de réunification, du patriarche Philarète », lequel continue à revendiquer le rang patriarcal

Monsieur Philarète bouffon du schisme
Dans ses commentaires sur le « concile de réunification » à l’agence ukrainienne « Konkurent », le député du parlement régional de Volhynie Nikolaï Bouliga, représentant laïc au concile, a déclaré que cet événement, « attendu depuis 300 ans » s’était enfin produit. Mais, dit-il, « la façon dont il s’est produit est une toute autre question ». Selon le député, le métropolite Michel [du « Patriarcat de Kiev » ndt] était sans conteste le favori et aurait remporté la majorité des voix. Mais celui-ci, qui « pense par lui-même et avait fait beaucoup pour le développement du diocèse de Volhynie [du « Patriarcat de Kiev »] ne faisait pas l’affaire de tous dans son propre milieu ». Aussi, le « patriarche » Philarète a misé sur son protégé Épiphane. « C’est-à-dire que la vielle méthode « guébiste » qui a fait ses preuves, a fonctionné, et ils ont élu dans leur milieu la candidature la plus faible [celle du métropolite Épiphane, ndt]. Et c’est avec cette candidature qu’ils ont fait du chantage auprès de Michel », a déclaré le candidat. « Imaginez-vous : Philarète sort (les délégués, hiérarques et laïcs sont debout) et il dit : « Nous avons considéré ici que Michel gagnerait. De quel droit peut-il gagner ? Nous avions décidé que ce doit être Épiphane ! ». C’est Philarète qui a dit tout cela, tandis qu’Épiphane ne disait même pas un mot. « Afin que l’Église soit créée, vous, métropolite Michel, rédigez une renonciation écrite ». Et Michel a demandé : « Pourquoi écrire une renonciation ? Je n’ai pas proposé ma candidature. On ne m’a pas proposé. Renoncer à quoi ? » « Nous savons que vous gagnerez » a répondu Philarète. Tout cela s’est produit avant la réunion du « Patriarcat de Kiev » qui a eu lieu avant le début du « concile de réunification. « Et le patriarche Philarète a dit : « Je ne signerai pas l’oukase de dissolution du Patriarcat de Kiev tant que Michel ne renonce pas ». Selon le délégué, le concile devait commencer à 9h, et il n’a commencé qu’à 13h. Philarète s’était enfermé et ne venait pas. Par la suite, le président Porochenko est venu et a organisé une réunion commune. « Le président s’est heurté au chantage : Philarète ne signera pas l’oukase de dissolution si Michel se présente ». Le député a ajouté que les délégués du « Patriarcat de Kiev » sous la présidence de Philarète ont présenté un candidat faible [i.e. Épiphane] qu’il serait possible de manipuler. Mais l’élection a eu lieu, et malgré le retrait de la candidature du métropolite Michel, plus de 30 participants du Concile on néanmoins voté pour lui. Syméon [évêque canonique ayant rejoint la nouvelle structure, désormais interdit de célébration, ndt] était en deuxième position. « Philarète, en exerçant le chantage sur le président et les hommes d’Église a réussi à ce que le « jeune homme » de 39 ans deviennent le primat de la nouvelle Église. Le président, en tant que chef d’État ne pouvait pas perdre le Tomos pour l’Ukraine. Le président a été obligé de convaincre Michel de retirer sa candidature… Le président ukrainien a joué le rôle principal dans l’obtention du Tomos. Et Philarète les « a eus », a résumé le député régional. Selon le site russe Pravoslavie.ru tant Constantinople que Porochenko souhaitaient que soit élu Syméon, ex-métropolite de Vinnitsa de l’Église orthodoxe d’Ukraine du Patriarcat de Moscou. En effet, celui-ci a été consacré par l’Église canonique, tandis qu’Épiphane a été ordonné diacre, prêtre et consacré évêque dans le « Patriarcat de Kiev » schismatique, et il aurait ainsi été plus aisé pour Constantinople de convaincre les autres Églises locales orthodoxes d’accepter une Église présidée par celui-ci. Par ailleurs, le site grec Romfea.gr mentionne que dans son homélie, le métropolite Épiphane a déclaré : « Cette église sera la cathédrale de la nouvelle Église d’Ukraine, tandis que l’église Saint-Vladimir sera laissée à notre père spirituel, le patriarche Philarète ». Encore une fois, poursuit le site Romfea, Philarète a déclaré que la nouvelle Église devra être reconnue comme patriarcat. Le lendemain même du « Concile de réunification », le « patriarche » Philarète a porté la coiffe patriarcale, comme le prouve une photo publiée par l’agence grecque, alors que le Patriarcat de Constantinople ne lui reconnaît que le rang métropolitain, duquel il avait été déchu par l’Église orthodoxe russe. Au demeurant dans sa dernière prédication dominicale, le « patriarche » Philarète a déclaré qu’il restait « patriarche toute sa vie et dirige l’Église orthodoxe d’Ukraine avec le primat ».
Sources : 12 et 3





mardi 18 décembre 2018

Du Schisme ukrainien de Constantinople


Le hiéromartyr Clément, évêque de Rome, écrit aux dissidents de Corinthe : "Votre division a corrompu beaucoup de gens, beaucoup sont tombés dans la dépression, beaucoup - dans le doute, et nous tous - dans la tristesse, alors que votre confusion est toujours en cours."

"L'Église est une, et elle seule possède la plénitude de la grâce des dons de l'Esprit Saint. Qui et comment quelqu'un abandonnerait-il l'Église - dans l'hérésie, dans le schisme, dans le rassemblement non autorisé, il perdrait le sacrement de la grâce de Dieu ; nous savons et croyons que tomber dans le schisme, l'hérésie ou le sectarisme est une mort complète et la mort spirituelle " - ainsi exprime la doctrine orthodoxe de l'Église le saint Martyr Ilarion (Troitsky).

Les gens qui sont enclins à déformer la foi, ont tendance à  moins utiliser même le mot "schisme". Ils disent : "l'Église officielle" et "non officielle" ou "différentes juridictions", ou préfèrent utiliser des acronymes.

Saint Philarète de Moscou a dit : "L'Orthodoxie et le schisme sont si opposés l'un à l'autre que la protection et la défense de l'Orthodoxie devraient naturellement compliquer le schisme ; l'indulgence envers le schisme devrait naturellement le rendre difficile pour l'Église orthodoxe."

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

MÉCONTENTEMENT À CONSTANTINOPLE ALORS QUE LE NOUVEAU PRIMAT UKRAINIEN SAUTE LA COMMÉMORATION DU PATRIARCHE CYRILLE À LA LITURGIE


Kiev, le 17 décembre 2018

Le primat nouvellement élu de la nouvelle église ukrainienne, créée lors du "conseil d'unification" de samedi à Kiev, a célébré sa première liturgie divine comme primat le dimanche à l'église Saint-Michel de Kiev.

Selon l'ordre de la Divine Liturgie, un primat d'une Église locale commémore tous ses frères primats avec lesquels il est en communion à la Grande Entrée. Notamment, le "Métropolite" Epiphane, le nouveau primat, a commémoré les premiers Hiérarques de toutes les Eglises locales orthodoxes, sauf Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de l'Eglise russe.

Comme le rapporte Orthodoxia.info, le service a été diffusé en direct. La partie pertinente de la vidéo de Radio Liberty commence à 1:03:17 :

Epiphane peut être entendu clairement commémorant le Patriarche Bartholomée de Constantinople, le Patriarche Théodore d'Alexandrie, le Patriarche Jean d'Antioche, et le Patriarche Théophile de Jérusalem, suivi du Patriarche Irinée de Serbie à l'endroit où le Patriarche Cyrille aurait dû être commémoré. Il commémore ensuite les chefs de toutes les autres Églises.

Bien sûr, l'Église russe a rompu la communion avec le Patriarcat de Constantinople pour son intrusion anticanonique sur le territoire canonique de l'Église orthodoxe ukrainienne, et donc le Patriarche Cyrille ne commémore pas le Patriarche Bartholomée, mais Constantinople s'est fait un devoir de ne pas rendre la pareille, afin de présenter l'Église russe comme l'agresseur dans cette situation, et donc le Patriarche Bartholomée continue de commémorer le Patriarche Cyrille.
    
L'archevêque Job Getcha, hiérarque du Patriarcat de Constantinople, a pris note du choix d'Epiphane de ne pas commémorer le Patriarche Cyrille, exprimant sa déception en partageant un lien vers le reportage de BBC Ukraine à ce sujet sur Facebook avec le court commentaire : "Καλή αρχή ; Хороший початок ?""Bon départ ?"

La décision d'Epiphane complique les choses pour Constantinople, qui doit maintenant convaincre les Eglises orthodoxes du monde entier d'accepter la communion avec le chef d'Eglise nouvellement créé, Epiphane "de Kiev et de toute l'Ukraine".

Comme OrthoChristian l'a rapporté hier, la simple élection d'Epiphane complique les choses, car il a été ordonné prêtre et consacré évêque dans le "patriarcat de Kiev" schismatique - un groupe non reconnu par le monde orthodoxe tout entier*. Constantinople et l'Etat ukrainien ont utilisé des tactiques d'intimidation pour tenter de faire élire Siméon de Vinnitsa, anciennement de l'Eglise canonique, mais sans succès.

En ne commémorant pas intentionnellement le Patriarche Cyrille, Epiphane ne fait que renforcer l'identité nationaliste de la nouvelle église. Le président Petro Porochenko a déclaré à plusieurs reprises qu'une église autocéphale ukrainienne fait partie de sa stratégie politique, ce qu'il a répété tout récemment lors d'une conférence de presse hier, selon le site officiel du président de l'Ukraine.

De plus, en s'adressant à une foule rassemblée devant l'église Sainte-Sophie de Kiev après l'élection du nouveau primat, le président Porochenko s'est exclamé : "Quelle est cette église ? C'est une église sans Poutine. Quelle est cette église ? C'est une église sans Cyrille", encore une fois, selon son site officiel.

Entre-temps, Epiphanie a été commémoré pour la première fois par le Patriarche Bartholomée dimanche, rapporte la BBC Ukraine.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

* Ce qui signifie qu'Epiphane n'est rien qu'un laïc, ses ordinations par Philarète n'ayant aucune espèce de valeur canonique!

Nouveau Roman de Laurence Guillon





Résumé de l’ouvrage
Les Éditions du Net vous présentent
Yarilo
Deux enfants martyrs se rencontrent, le tsar Ivan le Terrible, veuf inconsolable cruel, fascinant et blessé, et le tout jeune guerrier Fédia Basmanov, dont l’âme instinctive et païenne fut saccagée par son père. Compagnons de débauche nostalgiques de la pureté, ils deviennent les proies d’un égrégore politique fatal, dans lequel l’un s’enfonce sans retour, tandis que l’autre, marié de force à une jeune fille touchante et simple, amorce une difficile et dangereuse rédemption. Il s’agit avant tout d’un hymne à la Russie, sa culture, sa mentalité, sa foi, et d’un portrait de l’âme russe à travers un conte librement inspiré par un épisode historique.
Fiche auteur
Laurence Guillon est née en 1952 à Valence. Après des études de russe, une conversion à l’orthodoxie et une jeunesse chaotique, elle publie « le tsar Hérode » au Mercure de France, en 1985, et reçoit le prix Fénéon. En dépit du prix, elle ne peut pas en publier la suite, et regrette bientôt amèrement toute l’aventure. Partie travailler et vivre en Russie à partir de 1994, après avoir publié quelques albums pour enfants, elle écrit un court roman, « Lueurs à la dérive », un conte sur le Goulag et les répressions, publié plus tard par les éditions Rod. Contrainte de rentrer en France en 2010, elle repart en Russie en 2016, et à cette occasion, décide de reprendre complètement ses deux romans, celui qui fut publié et celui qui ne le fut pas pour en faire une nouvelle version, transformée par son expérience en Russie.

Laurence Guillon vit à présent à Pereslavl Zalesski et tient un blog relatant son
implantation et ses observations en pays russe, les « Chroniques de Pereslavl » https://chroniquesdepereslavl.blogspot.com.

Descriptif technique

Format : 150 x 230 cm
Pagination : 550 pages
ISBN : 978-2-312-06399-7
Publié le 12-12-2018 par Les Éditions du Net GENCOD : 3019000006902

Prix de vente public : 31 € TTC
Pour commander

Auprès de l’éditeur : www.leseditionsdunet.com
Sur les sites Internet : Amazon.fr, Chapitre.com, Fnac.com, etc. Auprès de votre libraire habituel


Les Éditions du Net
126, rue du Landy - 93400 St Ouen Tel : 01 41 02 06 62 - Fax : 01 41 02 02 63 


Archevêque Longin: Vous avez causé tant de douleur à notre cœur!


Archevêque Longin

[...]L'archevêque Longin [Banchensky]  a vivement dénoncé les agissements du Patriarche Bartholomée en Ukraine. «Compte tenu de votre décision, vous vous exaltez en vous appelant Mère de toutes les Églises et dirigeant de tout le monde orthodoxe. Et où est le Christ, Qui est le chef de la véritable Église orthodoxe? », Demande Vladyka Longin.

Dans sa lettre, Vladyka Longin rappelle que lors d'une des réunions des chefs des églises orthodoxes locales à Chambésy, le Patriarche Bartholomée a pris la promesse solennelle de ne pas intervenir dans la situation en Ukraine et que ses actions actuelles constituent une violation directe de cette promesse.

Le «Concile unificateur» du 15 décembre [...], Vladyka Longin l'appelle le «conseil des impies» et refuse d'y participer. «Je renvoie votre invitation au conseil de division, refusant d'y participer», écrit l'archevêque.

Son appel au Patriarche Bartholomée avec le titre de «Monsieur», explique l’archevêque Banchensky: «Je vous ai appelé, monsieur Bartholomée, parce que sa Sainteté le Patriarche Bartholomée ne permettrait pas de détruire l’unité pan-orthodoxe. Combien de douleur vous avez apportée au cœur des croyants orthodoxes, tentant et embarrassant les enfants fidèles de l'Église du Christ. "

L'Archevêque Longin exprime sa ferme intention de rester fidèle jusques à la fin de l'Église ukrainienne orthodoxe, qu'il appelle la seule Église canonique en Ukraine. «Nous étions, sommes et restons la seule église canonique orthodoxe d'Ukraine avec la primature du très saint Métropolite de Kiev et de toute l'Ukraine Onuphre», écrit l'archevêque.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après