"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 9 mai 2009

Un Miracle de Saint Nicolas


Великорецкая икона святителя Николая Чудотворца.

C'étaient les années difficiles de la guerre civile. V.P. , alors jeune fille, était dans le jardin de sa maison, et un paysan avait pointé son fusil sur elle (à ce moment-là tous les paysans à travers la Russie se vengeaient des propriétaires terriens). La jeune fille, en tremblant, appuya ses mains sur sa poitrine, et, avec beaucoup de conviction et d'espoir, elle répéta avec ferveur: 

- Père Nicolas, Saint évêque du Christ, aide-moi, protège-moi. 

Et qu'arriva-t-il? Le paysan a jeté au loin l'arme à feu et a déclaré: 

- Sors d'ici, à cette minute-même et que je ne te revois plus! 

La jeune fille a couru à la maison, a pris quelques affaires,  et a couru vers la gare et elle est partie pour Moscou. Là, sa famille lui a trouvé un emploi. 

Quelques années ont passé. 

Un jour, on a sonné à la porte. Les voisins, ont ouvert: un paysan mince et fruste  se tenait là, tremblant de tous ses membres. Il a demandé si V.P. vivait là. Ils ont répondu par l'affirmative, et l'ont invité à entrer et ils sont allés la chercher. 

Quand elle vint, il se jeta à ses pieds et, en pleurs, il a commencé à demander pardon. Elle a été confondue, elle ne savait pas quoi faire, elle a commencé à le faire se relever en lui disant qu'elle ne le connaissait pas. 

- Matushka V.P., tu ne me reconnais pas ? Je suis celui qui voulait te tuer. J'ai levé un fusil, je t'ai visée et au moment même où je voulais tirer sur toi, j'ai vu qu'à ta place, se tenait Saint Nicolas. Je ne pouvais pas tirer sur lui. 

Il s'est prosterné à nouveau. 

-J 'ai été malade si longtemps, et j'ai décidé de te retrouver. Je suis venu du village à pied. 

Elle l'a amené dans sa chambre, l'a calmé, et lui a dit qu'elle lui avait tout pardonné. Elle lui a donné à manger et lui a fait don de vêtements propres. 

Il dit alors qu'à présent, il pouvait mourir en paix. 

Soudain, il est devenu faible et s'est allongé. Elle a appelé à un prêtre. Le paysan s'est confessé et a reçu la communion. Quelques jours plus tard, il s'est endormi paisiblement dans le Seigneur. 

Comme elle l'a pleuré...

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

vendredi 8 mai 2009

Saint Nicolas: le blasphème


Николай Чудотворец

Cette histoire s'est passée de nos jours, dans une famille soviétique modeste dans la ville de Kuibychev, vers Samara, à la fin des années 1950. La mère et sa fille étaient allaient célébrer le Jour de l'An. La fille, Zoya, avait invité sept de ses amis, des filles et de jeunes hommes, pour une fête avec des danses. C'était l'époque du jeûne de la Nativité, et la mère qui était croyante,  a demandé à Zoya de ne pas faire de fête, mais la fille a insisté. Dans la soirée, la mère est allée à l'église pour prier.

Les invités sont arrivés, mais le fiancé de Zoya, Nicholas, n'était pas encore arrivé. Ils ne l'ont pas attendu, ils ont commencé à danser. Les filles et les jeunes gens ont formé des  couples,  et Zoya est restée seule. Vexée, elle a pris une icône de Saint Nicolas le thaumaturge et a dit: "Je prend ce Nicholas et je danse avec lui», en ignorant ses amis, qui lui demandaient de ne pas faire un tel blasphème. «S'il y a un Dieu, il va me punir», dit-elle. 

Ils ont commencé la danse, ont fait deux tours, quand soudain, il y eut  un bruit inimaginable, un tourbillon et un éclair de lumière éblouissante. 

La joie fut transformée en horreur. Tout le monde a couru hors de la pièce de peur. Seule Zoya est restée debout avec l'icône du saint, la pressant sur sa poitrine, pétrifiée, glacée comme du marbre. 

Rien de ce que les médecins ont essayé, n'a pu la ramener à la raison. Les aiguilles se sont pliées à l'injection dans sa chair, comme si elles s'enfonçaient sur une pierre. Ils voulurent amener la jeune fille à l'hôpital pour un contrôle, mais ils ne pouvaient la faire bouger de sa place: c'était comme si ses pieds étaient rivés au sol. Mais son cœur battait, Zoya était vivante. A partir de ce moment, elle ne put ni boire, ni manger. 

Quand la mère est revenue et a vu ce qui s'était passé, elle a perdu conscience et a été emmenée dans un hôpital, d'où elle est revenue quelques jours plus tard: la foi dans la miséricorde de Dieu, la prière ardente pour le pardon de sa fille ont restauré sa force. Elle est revenue à la raison et a prié pour demander la miséricorde et l'aide de Dieu. 

Dans un premier temps, la maison a été entourée par des foules de personnes - les croyants, les médecins, les ecclésiastiques, les simples curieux. Mais bientôt, la maison fut fermée aux visiteurs par ordre des autorités. 

Deux miliciens la surveillait en garde renouvelée de 8 heures. Plusieurs des gardiens, encore très jeunes (28-32 ans) à cause de l'horreur ressentie quand, à minuit Zoya hurlait d'une voix terrible, ont vu leurs cheveux soudain devenir  gris. La nuit, sa mère priait à ses côtés. 

Avant la fête de l'Annonciation (cette année-là c'était le samedi de la troisième semaine du Grand Carême) un vieillard digne est venu et a demandé l'autorisation de voir Zoya. Mais les miliciens en poste le lui ont refusé. Il est venu à nouveau le lendemain, mais là encore, les différents gardes l'ont empêché d'entrer. 

La troisième fois, le jour même de l'Annonciation, on lui a permis d'entrer. Les gardiens l'ont entendu demander tendrement à Zoya: «Eh bien, es-tu fatiguée de rester debout?" 

Quelque temps a passé, et quand les miliciens de service sont allés pour faire sortir le vieillard, il n'était pas là. Tout le monde est convaincu que c'était Saint-Nicolas. 

Zoya était donc restée debout 4 mois (128 jours), jusques à Pâques, qui a été le 23 avril de cette année (6 Mai avec le nouveau calendrier). Après Pâques, Zoya s'est remise à vivre; son corps s'est détendu, la vitalité est apparue dans ses muscles. Elle a été mise au lit, mais elle a continué à demander à tous de prier. 

Tous ces événements ont frappé les citoyens de la ville de Kuibychev et de ses environs, de sorte que beaucoup de gens, en voyant ces miracles, ont été convertis à la foi. Les gens étaient pressés de se confesser à l'église. Les non-orthodoxes ont été baptisés. Ceux qui étaient sans croix pectorales, ont commencé à en porter une. La transformation a été si grande, qu'il n'y avait pas assez de croix dans les églises, pour ceux qui en demandaient une pour eux. 

Au troisième jour de Pâques, Zoya est partie vers Dieu, après avoir parcouru un chemin difficile: debout 128 jours devant la face de Dieu pour la rédemption de son péché. L'Esprit Saint a conservé la vie de l'âme, après l'avoir ressuscitée de péchés mortels, de sorte que dans les jours prochains  de la résurrection de tous les vivants et de tous les morts, elle pourra ressusciter dans son corps pour la vie éternelle. Le nom de Zoya, signifie «vie» [Zoi en grec].

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après


Prier (145)



Les routes de Terre Sainte
Et le Maître béni
Sont partout dans ce monde
Où ta prière te conduit

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

jeudi 7 mai 2009

Apparition de Saint Nicolas


Святитель Николай

Maria Petrovna a commencé à croire en Dieu avec l'aide de Saint Nicolas, après un incident.

Elle avait décidé de rendre visite à son cousin à la campagne. Elle n'y était jamais allée auparavant, mais en ce mois de juillet, sa fille et son gendre étaient partis pour la Crimée, les deux petits-fils étaient allés en voyage organisé, et, l'avait laissée seule dans l'appartement, Maria Petrovna s'est sentie immédiatement isolée et a pensé: "Je vais aller rendre visite à ma famille à la campagne". Elle a acheté des cadeaux et a envoyé un télégramme, disant que le lendemain, ils viennent la rencontrer à la gare de Loujki.

Arrivé à Loujki, elle a regardé autour d'elle, mais personne n'était venu à sa rencontre. Que devait-elle faire?

- Mettez vos bagages dans notre zone de stockage madame, a conseillé un garde de la gare à Maria Petrovna, et allez directement le long de cette route pendant environ huit ou même dix kilomètres, jusqu'à ce que vous voyiez un bois de bouleau, près de lui vous verrez deux pins solitaires sur une colline. Tournez directement là, et vous verrez un chemin, et derrière lui - une route de rondins. Vous traverserez la route et vous ressortirez sur le chemin, il vous mènera à une petite forêt. Vous pourrez marcher à travers les bouleaux pour juste un peu de temps et vous arriverez au village que vous cherchez.

- Et les loups, qu'en est-il? demanda avec prudence Maria Petrovna.

- Il y en a, je ne vais pas mentir. Mais ils ne vous toucheront pas en plein jour, mais vers le soir, ils peuvent certainement vous nuire. Eh bien, peut-être que vous y échapperez!

Maria Petrovna se mit en route. Elle était née à la campagne, mais après vingt ans de vie en ville, elle n'avait plus l'habitude de la marche et elle se fatigua rapidement.

Elle a marché, marché, et non pas dix, mais quinze kilomètres, et n'a vu ni les deux pins, ni les bouleaux, ni le bois.

Le soleil a disparu derrière la forêt, il se mit à faire froid. "Si je pouvais rencontrer quelqu'un ...", pensaitMaria Petrovna. Il n'y avait personne! Elle commença à avoir peur: et si un loup surgissait? Peut-être qu'elle a déjà dépassé ces deux pins longtemps auparavant, ou peut-être, qu'ils étaient encore à venir ...

Il a commencé à faire sombre ... Que devrait-elle faire? Retourner en arrière? Elle ne ferait que rejoindre la gare, vers l'aube. Quel gâchis!

- Saint-Nicolas, regarde ce qui m'est arrivé, aide-moi, mon cher saint Nicolas, les loups me mettront en pièces sur le chemin, - Maria Petrovna a supplié, et elle s'est mise à pleurer de peur. Tout était silencieux, mais il n'y avait pas une seule âme, et les étoiles seules l'éclairaient dans la noirceur du ciel ... Soudain, elle entendit le bruit de roues quelque part sur le côté.

- Mon Dieu, quelqu'un passe sur la route; Maria Petrovna se dirigea vers le bruit entendu. Elle a cheminé, et a vu deux de pins sur la droite - et le chemin qui y conduisait.

Je l'avais manqué! Et voici la route. Quelle joie!

Sur la route, elle a vu une petite charrette, tirée par un cheval. Un vieil homme était assis sur elle, seulement son dos et la tête blanche, ressemblant à un pissenlit, entouré de lumière, étaient visibles.

- Saint Nicholas, c'est toi en personne! Maria Petrovna s'est mise à pleurer et s'est précipitée pour rattraper la charrette, mais elle était déjà sortie de la forêt.

Maria Petrovna a couru de toutes ses forces en criant seulement sans discontinuer:

- Attends!

La charrette était déjà partie. Maria Petrovna est sortie de la forêt en courant - elle a vu quelques cabanes, avec des hommes âgés qui fumaient, assis sur des rondins devant la dernière cabane. Elle leur a demandé:

- Est-ce qu'un vieux grand-père aux cheveux gris vient de passer juste à l'instant avec sa charrette?

- Non, ma chère, personne n'est passé et nous sommes là, depuis, oh, environ une heure.

Maria Petrovna sentit ses genoux céder, elle s'assit sur le sol, en silence, seul son coeur battait fort et les larmes lui venaient aux yeux. Elle est restée assise pendant un certain temps, a demandé où la cabane de sa sœur était, et elle y est allée tranquillement.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Prier (144)



Si tu as la grâce insigne
D'avoir un Père dans la foi
Il te guidera sûrement
Vers la maturité spirituelle
Comme le bourgeon mène à la fleur

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mercredi 6 mai 2009

Le miracle du parachute



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Je ne croyais pas en Dieu. Quand est venu le temps de rejoindre l'armée, ma mère, qui allait souvent à l'église et priait pour moi, m'a donné un morceau de papier, avec une prière inscrite, et m'a dit: «Mon fils, qu'elle soit toujours sur toi." Plus tard, j'ai découvert que le Psaume 90 [Psaume de protection] avait été écrit sur cette feuille de papier. J'ai été affecté chez les parachutistes. Il n'est pas permis d'avoir des choses inutiles dans les poches au sein de l'armée, j'ai donc cousu la prière dans la doublure de ma veste d'uniforme, près de l'épaule gauche.

J'ai fait mon premier saut en parachute.

Je n'oublierai jamais ce moment où, après avoir sauté dans l'abîme, j'ai tiré l'anneau et ... le parachute ne s'est pas ouvert.

J'ai tiré l'anneau du parachute de secours - il ne s'est pas ouvert non plus.

Le sol se rapprochait à grande vitesse.

Pendant ces quelques secondes, je ne pouvais naturellement pas, prendre la prière de ma mère, et la lire. Alors, j'ai seulement touché l'endroit où elle était, et je me suis écrié: "Seigneur, sauve-moi!"

En réponse, j'ai entendu le claquement du parachute qui s'ouvrait.

Ensuite, il y a eu tout le reste: l'enquête des officiers et de mes amis, la joie et les larmes de ma mère, mais avant même que j'ai atteint le sol, je me suis promis que j'entrerai au séminaire.

Plus tard, après mon diplôme du séminaire, j'ai rejoint un monastère, maintenant je suis hiéromoine.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Icône miraculeuse de Chilandar:

Prier (143)



Tu n'as pas l'âge de ton corps
Mais celui de ton âme
Ne t'inquiète que de la mener vers le Royaume
Car elle est éternelle

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mardi 5 mai 2009

Père Alexandre Soyouzov: Comment considérer les miracles


La caractéristique distinctive d'un véritable miracle de Dieu est son effet bénéfique. Si, après qu'un miracle est accompli pour lui ou près de lui, un homme, vient à la repentance et à la  foi en Dieu, s'il commence à changer et à vivre une vie plus vertueuse, alors il est probable que le miracle est authentique. Mais, si une personne devient arrogante après avoir été en contact avec un miracle, en disant: "Je ne suis pas comme tout le monde, je suis un des élus, alors c'est une tromperie. Le fait de se croire choisi et de croire en sa puissance spirituelle est particulièrement caractéristique des guérisseurs et des médiums modernes. 

Ces paroles du Christ s'appliquent à ceux qui s'enorgueillissent des miracles: "Nombreux sont ceux qui me diront en ce jour (du Jugement):" Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé en Ton nom? Et Ton nom nous avons chassé les démons? "" Mais Il répondra: "Je ne vous connais pas, écartez-vous de moi, vous artisans d'iniquité ... Ce ne sont pas ceux qui me disent 'Seigneur, Seigneur», qui entreront dans le Royaume des Cieux, mais celui qui fait la volonté de Mon Père Qui est dans les cieux "(Mt 7:21-23). Mais la volonté du Père est de créer et de renouveler l'humanité pour la vie éternelle, et non de nourrir l'égoïsme et l'arrogance. Il s'agit simplement de tirer un profit personnel de ces dons reçus de manière à ouvrir une porte sur une réalité différente, soit par accident ou à dessein. L'histoire de l'Église orthodoxe connaît de nombreux ascètes qui, au cours de leur vie, ont réalisé des miracles, mais aucun d'entre eux n'a demandé une quelconque rétribution pour son aide. De plus, toute offre volontaire qui était apportée en guise de remerciement par  les gens était distribuée aux nécessiteux. 

En outre, tout ce qui est mal donne toujours un sentiment d'angoisse malsaine, l'exaltation, la perte de la sobriété, c'est-à-dire de l'interprétation normale de la réalité environnante. Une personne  devrait évaluer chaque situation de vie rationnellement et sobrement. La perte de la sobriété est dangereuse, parce que, après qu'une personne soit entrée en contact avec les tentations de démons, elle va agir comme si elle était d'accord avec vous, quoi que vous disiez, tout en pensant en elle-même, «Dis ce que tu veux, mais en ce cas, tu es ignorant, - parce que moi,  je sais. "Cette voix intérieure appartient au Malin, il sépare une personne de Dieu et des autres. Cette personne devient inaccessible et impénétrable, elle se garde de tout le monde avec un bouclier de fierté et n'est pas près d'écouter qui que ce soit. 

Par conséquent, si vous avez vu un miracle dans votre vie, il est important de parler à un prêtre, afin de recevoir une évaluation objective de ce qui s'est passé. Ne parlez jamais à un sorcier, ou à une sorcière quelconque, à un médium, parce que cela ne va pas travailler à votre salut, mais au renforcement de votre égoïsme et de votre vanité personnelles. 

A notre époque, une majorité de personnes considère la santé physique comme étant  la chose la plus importante dans la vie. Cependant, il faut prendre en considération que, parfois, on "paie" trop cher pour "guérir" - si cette guérison est reçue par l'intermédiaire d'un sorcier ou d'un médium. Quand la guérison ne vient pas de Dieu, une personne perd inévitablement quelque chose de spirituel: sa foi en Dieu est affaiblie, elle perd le désir de prier ou de lire la Parole de Dieu. Parfois, par la guérison d'un organe ou d'une maladie, une autre maladie cachée est reçue, encore plus dangereuse que la première. Par conséquent, gardez à l'esprit les paroles du Seigneur: "Si un homme veut Me suivre, qu'il renonce à lui-même, et prenne sa croix et Me suive. Car quiconque voudra sauver sa vie la perdra, et qui la perdra à cause de Moi, la gagnera. Car à quoi sert à un homme de gagner le monde entier, et de perdre son âme? Que donnera un homme en échange de son âme? Car le Fils de l'homme viendra dans la gloire de Son père ... et puis, Il récompensera chaque homme selon ses œuvres »(Mt 16:24-27). 

Par conséquent, la position plus sûre sur les miracles - c'est de ne pas demander des miracles. Un vrai miracle de Dieu est le plus souvent quand l'âme d'une personne est prête à Le recevoir, est prête à croire en Dieu et à suivre Jésus. Alors, le Seigneur enverra de l'aide à l'âme qui cherche, par l'envoi d'un miracle - la délivrance du danger, l'aide dans une situation difficile, ou la guérison. Dans tous les cas, il faut soi-même s'humilier devant le Seigneur, et ne pas demander avec insistance l'accomplissement de nos désirs par Lui. Il est préférable de Lui dire: "Seigneur, si Tu le juges nécessaire, donne-moi Ta miséricorde. Si Tu prévois quelque chose de différent pour moi,que Ta volonté soit faite!" Telle est la position la plus sobre qu'un croyant doit avoir concernant les miracles.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Icône: Source

Prier (142)



Laisse passer les orages de la vie
Tandis que tu t'abrites dans la prière
Et toutes les averses
Fleuriront ton âme comme l'Eden

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Vie de Sainte Matrona (44 minutes/russe)

lundi 4 mai 2009

Chronique de Saint Séraphim de Sarov (suite 2)


Преподобный Серафим Саровский

Les saints nous entourent et veillent, le fil ténu de la plus petite prière, le soupir de détresse le plus léger devant Dieu suscitent leur miséricorde et leur intervention pour nous. Car ils sont toujours là, sentinelles du Royaume attentives à nos luttes et à nos joies, proximité de Dieu visible à ceux qui veulent bien avoir des yeux pour voir et des oreilles pour entendre. 

Quelquefois, certains d’entre nous veulent rester sourds et aveugles. Il y a quelques années, dans une conversation quelqu’un mentionna la venue de l’icône myrrhoblyte de la Mère de Dieu Portaitissa dans une paroisse helvétique. Une personne présente –qui n’était pas croyante- posa des questions et ayant entendu les miracles qui se faisaient par cette icône, manifesta qu’elle ne croyait pas du tout qu’une huile parfumée puisse sourdre d’une icône. Et cette personne déclara soudain d’un air narquois : « Si je vois de mes yeux ce phénomène, je me convertirai ! » Lorsque prévenu du temps et du lieu de la visite de l’icône, il vint à l’Eglise. Il resta près de la porte et ne vint pas voir. Il faut des yeux pour voir, mais il faut aussi avoir envie de voir la Lumière et d’abandonner ses ténèbres.

Dans les années trente, dans la région de Sarov, Julia de Beausobre , accompagnant une patiente qu’elle soignait, fut témoin d’un phénomène lumineux. A travers les branches d’un arbre soudain, alors que le soleil était invisible et ne pouvait produire de réverbération, soudain, une grande lumière surgit et la jeune femme qu’elle soutenait de son bras, s’exclama : « Père Séraphim ! ». Julia de Beausobre comprit que cette femme était convaincue d’avoir eu une manifestation lumineuse de Saint Séraphim de Sarov dont elle, Julia, n’avait perçu que la lumière. Et après cet événement, comme si cette lumière avait déchiré le voile d’une fausse réalité, tout le monde lui parla du saint ermite de Sarov et elle put rédiger sa biographie du saint qui prend en compte la tradition orale vivante de la région de Sarov. 
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La « visite » la plus étrangement simple et naturelle de saint Séraphim est relatée ainsi dans la chronique des miracles du staretz…
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En 1865, dans la maison de madame B…, il y avait une distribution de cadeaux de Noël aux nécessiteux, avant la fête.

Un vieillard aux cheveux blancs, tout courbé, vint après les autres et ayant prié. Il dit : « Que la paix et la bénédiction soient sur cette maison ! »
La servante qui distribuait les dons lui demanda. « Es-tu venu pour recevoir l’aumône? »
« Non, pas pour cela. »
« N’importe, prends-la si tu la veux. »
« Non, je ne veux rien. Je veux seulement voir votre maîtresse et lui dire quelques mots. »
« La maîtresse n’est pas à la maison. Si tu as quelque chose à dire, dis-le nous. »
« Non, je dois le faire moi-même. »
Une des servantes dit doucement à une autre : « Qu’est-ce qu’il veut ? Laisse-le partir. Peut-être que c’est un vagabond ! »
Le vieillard dit : « Quand votre maîtresse sera à la maison, je viendrai. Je viendrai bientôt. » Et il sortit.
Celle qui distribuait les dons vit que le vieil homme avait de mauvaises chaussures. Elle en éprouva des remords et une certaine gène. Elle sortit de la maison, mais il n’y avait personne dehors. Il avait disparu. Les serviteurs ne dirent rien à leur maîtresse. Mais la servante entendit quelqu’un lui dire dans son sommeil : « Tu as parlé sans égards. Celui qui est venu dans cette maison n’était pas un vagabond, mais un grand saint de Dieu. »
Le lendemain matin, un colis arriva par la poste pour madame B… Il contenait un portrait de Père Séraphim ( qui était grandement vénéré poar la famille) nourrissant un ours. Grande fut la surprise quand ceux qui avaient parlé au vieux mendiant le reconnurent dans le portrait de saint Séraphim.

Que dire enfin pour exprimer l’ineffable joie que nous donne saint Séraphim par tous les miracles où il se manifeste ? L’archimandrite Lazare déjà cité l’a bien exprimé : « Et ne fléchirons-nous pas nos genoux devant le saint ascète de Sarov ? Fléchissons non seulement les genoux, mais [inclinons-nous aussi dans] aussi notre cœur. Bénissons et magnifions le saint homme de Dieu non seulement par des paroles et des enclins, mais aussi par des actes. Prenons-le comme modèle, que ses enseignements soient la substance de notre vie, et essayons de brûler du même amour pour Dieu et pour notre prochain, comme il brûla lui-même tandis qu’il vivait sur cette terre de péché, dans les forêts de Sarov. » 

Et nous entendrons le saint vieillard nous dire de sa voix bénie : « Le Christ est ressuscité ma joie ! »

Claude Lopez-Ginisty
(Chronique parue dans la revue 
de la Fraternité de Tous les Saints de Belgique 

Bibliographie sommaire: 
Julia de Beausobre, 
Flame in the Snow
Collins 1979
Archimandrite Lazarus Moore, 
Saint Seraphim of Sarov : a Spiritual Biography,
 New Sarov Press USA ,1994

Prier (141)



Comme la Présence dans les Mystères
Sache que ton Ange Gardien 
 Veille sur toi invisiblement
Et qu'il te soutient dans l'épreuve

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

dimanche 3 mai 2009

Chronique de Saint Séraphim de Sarov (suite 1)


Преподобный Серафим Саровский

Après sa naissance au Royaume, saint Séraphim était toujours là. Il apparaissait, il consolait, il guérissait. Il poursuivait son labeur ainsi que l’a magnifiquement dit l’archimandrite Lazare Moore . « Le bienheureux staretz a fermé ses yeux dans la prière, mais après son départ de ce monde corrompu pour le Royaume de la lumière et de la gloire éternelle, il ne s’est pas reposé de ses exploits ascétiques . La guérison des malades, le réconfort des affligés, les conseils spirituels à ceux qui étaient dans la confusion, continuèrent à sourdre de lui comme d’un courant constant. » 

Il est vrai que très peu de temps après sa naissance au ciel, les chroniques de Sarov rapportent déjà les interventions du saint auprès de ceux qui font appel à lui avec foi et crainte de Dieu.
En 1834, le capitaine Toplov se rend en pèlerinage à Sarov avec son épouse et ses enfants. Une de ses filles âgée de trois ans a une maladie qui fait qu’elle ne peut marcher. Une pannikhide est faite sur la tombe du saint, puis tout le monde se rend à l’ermitage et à la source miraculeuse . On retourne vers le monastère pour y faire célébrer un office de bénédiction des eaux pour elle, mais en chemin, elle insiste pour être posée à terre. On tente de la dissuader, mais elle insiste tellement qu’on la pose enfin et elle se met à courir aussitôt.

En 1848, Maria, fille d’Evdokia Otchkina était devenue aveugle à la suite d’un accident. Ses paupières étaient comme collées et les médecins ne purent rien faire pour lui rendre la vue. Un jour tandis que sa fille jouait maladroitement auprès d’elle, la mère se mit à prier ainsi en pleurant: « Père Séraphim ! Prie le Seigneur pour que les yeux de ma fille soient ouverts. J’irai en pèlerinage à pied jusques à Sarov. » Immédiatement après ces paroles, la petite fille se leva d’un bond et se mit à courir dans la pièce. Elle avait recouvré la vue !

En 1857, N… propriétaire terrien de la région de Tambov vint en pèlerinage à Sarov. Il souffrait de maux de tête continuels. Il arriva au monastère le jour de la Dormition de la Toute Pure Mère de Dieu. Il voulait aller à la source du saint avant la Liturgie, mais sachant que son épouse l’attendait, il y renonça et en retournant vers elle, il se perdit et se trouva près de la source du saint. Il avait des douleurs terribles à la tête et n’osait pas même l’oindre de cette eau. De plus il pleuvait fort et il faisait très froid Arrivé au bord de la source, il glissa sur l’argile des berges et tomba la tête sous le filet d’eau qui coulait. Il fut trempé sans le vouloir par l’eau miraculeuse. Plus confiant, il se leva et se versa de l’eau sur la tête. Et les douleurs disparurent aussitôt.

Sur le chemin du retour, il rencontra un paysan qui lui annonça que saint Séraphim l’avait guéri le matin. Son bras était lourd, enflé et il ne pouvait plus le bouger. Il le baigna deux fois dans l’eau et fut délivré de son mal.
Les miracles de guérison impressionnent toujours, et c’est tout à fait légitime, mais les miracles les plus impressionnants devraient être ceux qui simplement donnent le courage de poursuivre le chemin du ciel dans les difficultés de la terre.

L’illustre Staretz de Sarov, comme il l’avait promis à ses moniales, continua son œuvre sur la terre des vivants pendant la terrible persécution qui s’abattit sur l’Eglise du Christ en Russie. De même que de son vivant, il s’était montré soucieux du salut et du bien être spirituel de ceux qui venaient le consulter, après sa naissance au ciel, il intervint pour protéger les fidèles, les encourager ou les prévenir de dangers. Il ne fut absent ni des camps où le pouvoir soviétique tentait de faire disparaître la foi en éliminant les pasteurs et les croyants, ni de la vie de tous les jours où sa silhouette frêle apparaissait pour montrer aux séides de l’étoile sanglante que l’on avait certes fait disparaître ses reliques, mais qu’il était toujours là, avec son sourire et sa joie!

Le staretz Samson, qui adolescent venant de l’anglicanisme s’intéressa à l’orthodoxie et se convertit, vécut dans la persécution pendant une grande partie de sa vie. Mais il traversa ces persécutions sans que son âme n’en soit affectée, car il eut, avant le déchaînement de ces terribles difficultés, dans son sommeil, une apparition de Saint Séraphim de Sarov qui vint en quelque sorte le préparer aux lourdes épreuves qu’il allait subir ensuite. Et quelles épreuves, celles du goulag ! Et quelle préparation, une préparation qui fit qu’il resta ferme dans sa foi et qu’il ne faillit jamais, combattant en athlète victorieux jusques au terme le bon combat du Christ. La force de prière de saint Séraphim était grande de son vivant. Son passage à la Vie éternelle donna encore plus de puissance à cette intercession bénie. Les saints nous entourent et nous protègent quand nous faisons appel à eux, mais ils sont là à d’autres moments avec leur même sollicitude, sans que l’on ait fait appel à eux. L’aventure spirituelle du staretz Samson avec le saint de Sarov le montre éloquemment…

Le staretz Samson a raconté cette vision dans ses souvenirs.

« [...] Je me souviens que je dormais dans ma cellule lorsque je vis saint Séraphim de Sarov. Il vint vers moi vêtu de la soutane blanche durant mon sommeil, il se pencha vers moi et lut lentement " O Très Miséricordieuse..." et je sentis ses larmes sur mon front. Au matin, je sautai du lit et j'écrivis cette prière:

O ma Très Miséricordieuse, Dame Souveraine,
Très Sainte, Très Pure Vierge,
Theotokos Marie, Mère de Dieu,
Ma seule et indubitable espérance:
Ne me dédaigne pas, ne me rejette pas,
Ne m'abandonne pas,
Aide-moi, intercède pour moi, écoute-moi
Et pose Ton regard sur moi,
O Souveraine, aide-moi
Pardonne-moi
Pardonne-moi,
Toi Qui es Pure.

Trois heures plus tard j'étais arrêté. La Très Miséricordieuse me conduisit et veilla sur moi pendant dix-huit ans dans les camps de concentration. »

Claude Lopez-Ginisty
(Chronique parue dans la revue
de la Fraternité de Tous les Saints de Belgique
Diakonia)

Bibliographie sommaire:
Julia de Beausobre,
Flame in the Snow,
Collins 1979
Archimandrite Lazarus Moore,
Saint Seraphim of Sarov : a Spiritual Biography,
New Sarov Press USA ,1994

Nouvelles Prières


Aperçu






Prier (140)



Que ta prière s'exhale dans le monde
Comme cette mer étale
Qui se mêle avec le soleil à l'horizon
En glorieuse apothéose


上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

ANNONCE


X B !

l’Eglise orthodoxe
du canton de Vaud

(les paroisses et le monastère des patriarcats de
Constantinople, Moscou, Serbie et Roumanie)

célébrera les vêpres
pour le temps pascal

dimanche 3 mai 2009
18h00, cathédrale de Lausanne