"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 2 juin 2012

Chronique de saint Seraphim de Sarov


Преподобный Серафим Саровский

Saint Séraphim est toujours présent. Il est le saint le plus connu avec saint Nectaire d’Egine dans l’Eglise Orthodoxe du Christ répandue aux extrémités de la terre. Il est un saint universel, car bien qu’il ait été un saint moine et qu’il n’ait pas véritablement vécu dans le monde, il répond par son enseignement aux questions que posent toutes les situations difficiles sur cette terre des vivants où bien souvent nous oublions que nous sommes en simple transit, attendant notre passage à la vraie Vie en Dieu. 
Notre vocation, car nous y avons tous été appelés à notre illumination au saint baptême, c’est de nous préparer à rejoindre les demeures du Père Céleste. Lorsqu’il montra la Lumière Incrée à Nicolas Motovilov, et qu’il lui enseigna merveilleusement le but de la vie chrétienne, il lui dit que ce n’était pas à lui seulement que ces choses divines avaient été révélées, mais, par lui au monde entier, afin que lui, Motovilov participe aussi à cette œuvre de Dieu en la révélant aux autres. 
Par ces paroles, le saint staretz de Sarov s’adresse à nous aussi, et chacune de ses paroles à Motovilov a une résonnance particulière et vraie en notre âme. Chacun peut en effet trouver en saint Séraphim un appui, une consolation, une guidance spirituelle et la certitude heureuse par ses écrits, sa vie et ses miracles que la foi orthodoxe est plénitude et qu’il ne tient qu’à nous de faire que nos âmes en soient les dignes écrins.
Le texte qui suit fut publié pour l’anniversaire du centenaire de la glorification de saint Séraphim. Puisse-t-il nous inciter à relire la vie du saint, ses Instructions Spirituelles, et son Entretien avec Motovilov, et nous mener sur la Voie tracée par l’ermite béni de Sarov. (C.L.-G.)

Plus de cent ans ont passé depuis ce grand jour où a finalement eu lieu la glorification par l’église de "notre joie", le merveilleux Père Séraphim, que le peuple russe considérait comme un saint de son vivant même.
Les gens se souviennent encore ces jours triomphants de juillet, lorsque l’ermitage isolé de Sarov temporaire- ment transformé en une ville très peuplée, et des milliers de pèlerins, même pas rassasiés par les longs offices de l’Eglise, chantèrent avec ravissement des hymnes litur- giques toute la nuit.
Le pieux Tsar-Martyr Nicolas II lui-même, avec toute son auguste famille, a conduit cette célébration véritablement nationale, et il n’est pas surprenant que, dans la nuit merveilleuse du 18 au 19 Juillet, personne dans la foule de plusieurs milliers qui s’était installée autour de l’ermitage ne pouvait dormir, tandis que le chant incluait même des chants de Pâques.
Tout cela, comme cela a été rappelé plus tard, fut l’accomplissement des paroles du staretz, qui avait dit à l’une des moniales de Diviyévo avant sa dormition : "Quelle grande joie il y aura ! Au milieu de l’été, ils vont chanter Pâques, ma joie ! Le tsar et sa famille viendront à nous ! "
[Plus de] cent septante ans ont passé depuis le bienheureux repos en Christ de ce grand ascète de notre temps. Une période de temps suffisamment longue pour que la mémoire d’un homme mortel qui a vécu il y a si longtemps tombe dans l’oubli. Combien de personnes sont nées et sont mortes pendant ce temps, et personne ne se souvient d’eux avec une parole aimable, sauf leurs parents, et même eux oublient souvent de prier pour les âmes des défunts. Mais cela se produit uniquement avec les personnes qui mettent toute la joie et le bonheur de leur vie dans les plaisirs de la terre, qui tout au long de leur vie terrestre brève ne pensent qu’à la façon de passer du temps plus confortablement et plus agréablement.
Ceux qui renoncent à eux-mêmes pour l’amour du Christ et prennent sur leurs épaules la Croix du Christ, qui ont accepté de se crucifier au monde, qui suppriment leur chair, cette esclave rebelle et volontaire, afin de vivre en Christ et pour le Christ, regardant tout comme poussière à cause du Christ, ces hommes vivent éternellement et leur mémoire demeure dans les siècles des siècles. "La mémoire du juste sera éternelle," - chante l’Eglise parlant de ces personnes-là, - et il ne doit pas être effrayé par l’annonce du malheur." La mémoire de ces hommes vertueux tels que Saint Séraphin, non seulement ne s’estompe pas avec le temps, mais elle devient plus forte et plus exaltée. Pour beaucoup d’entre nous : "Père Seraphim" est peut- être encore plus proche et plus précieux qu’il ne l’était à ses contemporains. Son image lumineuse brille devant nous comme un phare dans le Royaume céleste. Tandis que nous pensons à cela et le prions, nous pouvons sentir le reflet de la gloire majestueuse dont après son trépas, il a été revêtu par le Seigneur dans les demeures célestes.
Et ce n’est pas la moindre des surprises. Toute la vie de ce saint nous offre un exemple très instructif de l’ascétisme chrétien véritable, de la foi sincère et ardente, et de l’amour ardent pour Dieu et pour son prochain. Cette fougue est sa caractéristique la plus marquante, pour laquelle, dans le monachisme, il fut providentiellement donné le nom de Séraphim (Séraphim, qui signifie "feu"), est ce qui manque le plus à tous les chrétiens modernes, qui sont spirituellement détruits par leur tiédeur. "Je suis venu jeter un feu sur la terre", dit le Seigneur Jésus-Christ, "et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé" (Luc 12 :49). 
Les saints Pères comprennent ce "feu" comme l’incendie d’ardeur divine, le zèle ardent de plaire à Dieu, sans lequel la vie spirituelle authentique est impossible. C’est ce zèle ardent pour plaire à Dieu que Saint Séraphin avait en abondance, et Il le glorifia à un tel degré que lui, qui vivait à proche de notre temps, est devenu, dans son état spirituel, l’égal des grands Pères de l’antiquité chrétienne, et il a laissé une mémoire bénie de lui-même.
Célébrant le centenaire de la glorification de notre saint merveilleux, nous prions vers lui en particulier pour obtenir pour nous, contemporains chrétiens tièdes, ce zèle ardent pour plaire à Dieu. Pensons aussi au testament profondément émouvant qu’il a laissé aux religieuses de Diviyévo, et à travers elles - à nous tous : "Quand je serai parti, venez à mon tombeau, venez quand vous en avez le temps, le plus souvent sera le mieux. Tout ce que vous avez sur le cœur, tout ce qui vous causera de la peine, tout ce qui pourra vous arriver, venez à ma tombe me raconter tout cela, comme si j’étais en vie, et je vous entendrai, et votre peine passera ! Parlez-moi comme à une personne vivante, et je serai toujours en vie pour vous."
De nos jours, quand nous tous avons l’expérience de tant d’épreuves, quand nous vivons dans des temps terribles que prévoyait Saint Séraphin et qu’il avait prédits, il nous appartient plus que jamais de nous souvenir de son testament. Peu importe que nous soyons privés de la douce possibilité de nous prosterner sur la tombe de saint Séraphim, pour pleurer sur notre affliction ; ne nous laissons pas perturber par elle : le grand saint nous entendra néanmoins, aussi longtemps que nous lui demanderons son intercession avec une foi sincère et tendresse de cœur :
"Ô vénérable Séraphim, prie pour ceux qui, avec foi et amour vénèrent ta sainte mémoire !"

Version française Claude Lopez-Ginisty 
D’après l’extrait du texte : 
« A Righteous Man lives forever » 
publié par la paroisse 
de la Transfiguration de notre Seigneur 
à Baltimore
USA
(Texte publié dans la Revue 
DIACONIA 
d'Oct/ Nov/Dec 2010)


Преподобный Серафим Саровский кормит медведя

Haïjin Pravoslave (153)



La nuit finira
Avec l’aurore mystique
De l’Autre Soleil


上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

vendredi 1 juin 2012

Père Seraphim ( Rose) :Saint Jean de Cronstadt, Un prophète qui a ressuscité les morts


St. John of Kronstadt (1)


Holy relics of St. John, located in the crypt of the St. John of Rila Women's Monastery, which he founded in northeastern St. Petersburg

Le Saint nouvellement canonisé de Dieu, Jean de Cronstadt [1829-1908], dont nous célébrons la fête le 19 octobre/1er novembre, est sûrement l'un des plus grands saints orthodoxes. 
Même durant sa vie sur terre, il a accompli,  par la puissance de Dieu, d'innombrables miracles. Pour les croyants chrétiens, c'était un fervent intercesseur, et il a guéri des milliers de malheureux, dont les lettres et les télégrammes lui parvenaient chaque jour. 
C'était aussi un prophète, et il avait prédit le châtiment divin à venir du peuple russe pour ses péchés. Il a prophétisé la dispersion des peuples orthodoxes russes sur tous les coins du globe, où, par leur présence, ils feraient connaître l'Orthodoxie au monde incrédule, ainsi que leur retour dans la patrie avant la fin du monde. 
Et comme le prophète Elisée dans l'Ancien Testament [II Rois 4:32-37] il a accompli, même le plus impossible des miracles - il a ressuscité les morts, témoignant ainsi de la puissance intacte de Dieu, qui agit même de nos jours par les hommes de foi et de vie sainte. 
Le miracle suivant est relaté par Eugene Vadimov dans le livre d'I. K. Soursky, Père Jean de Cronstadt: La femme d'O., alors qu'elle s'apprêtait à mettre au monde son quatrième ou cinquième enfant, était gravement malade. Ses médecins déterminèrent que le fœtus était mort et qu'une césarienne était nécessaire pour l'extraire. Mais d'abord, la famille envoya un télégramme au Père Jean de Cronstadt, qu'ils connaissaient. Père Jean a répondu: "Je pars immédiatement, en priant Dieu Jean-Serguiev." 
Le lendemain, vers midi, il entra dans l'appartement O., où à cette époque une foule de parents et amis s'étaient rassemblés. "Où est Liza?" a demandé Père Jean, entrant dans le salon avec son allure rapide coutumière. "Emmenez-moi vers elle, et vous tous restez tranquillement ici." 
Père Jean entra dans la chambre voisine et fermé les lourdes portes après lui. Les minutes passaient qui semblèrent des heures. Dans le salon tout était calme comme dans un caveau. 
Et tout à coup les portes des chambres s'ouvrirent avec un grand bruit. Dans la porte se tenait un vieil homme aux cheveux gris en soutane de prêtre, qui portait une étole ancienne, il avait une fine barbe grise ébouriffée, avec un visage extraordinaire qui était rouge de l'effort intense qu'il avait exercée à la prière et ce visage était recouvert de grosses gouttes de sueur. 
Et soudain, le Père Jean d'une voix de tonnerre, prononça ces  mots terribles, des mots qui venaient d'un autre monde. "Il a plu au Seigneur Dieu de faire un miracle! Il a été heureux de ressusciter un enfant mort dans l'utérus! Liza enfantera un fils!…"
"C'est incompréhensible!" dit l'un des médecins qui étaient venus pour l'opération seulement deux heures après le Père Jean soit parti. "Le fœtus est vivant ... Je n'y comprends rien, rien... J'ai affirmé et j'affirme maintenant que le fœtus était mort et que l'empoisonnement du sang avait commencé il y a longtemps." 
Les autres médecins ne comprenait pas plus. La même nuit, Mme O. a accouché avec succès et rapidité d'un petit garçon en parfaite santé.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
un sermon 
que prononça
 Père Seraphim 
alors simple laïc
en octobre 
1966

An icon of St. John of Kronstadt
Saint Jean
+

Père Seraphim 
(Rose)

Haïjin Pravoslave (152)


Ne connaissant pas
Le jour de ton natalice
Vis dans le présent


上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

jeudi 31 mai 2012

Saint Jean de Changhaï et de San Francisco: Les offices divins





Les offices divins dans leur composition contiennent toute la plénitude de l'enseignement dogmatique de l'Eglise, et ils énoncent le chemin du salut

Ils présentent une richesse spirituelle d'une valeur inestimable. Plus ils sont accomplis complètement  et précisément, et plus les participants en reçoivent d'avantages de leur part. 

Ceux qui officient avec négligence et qui les raccourcissent par leur paresse, volent leur troupeau, le privent de leur pain quotidien, en leur dérobant un trésor très précieux. 

Le fait d'abréger les offices qui vient lorsque l'on manque de force, doit être fait à bon escient et réalisé avec circonspection, afin de ne pas toucher ce qui ne devrait pas être altéré.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Haïjin Pravoslave (151)


Au monde changeant
La réalité pérenne
De la foi sans faille


上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mercredi 30 mai 2012

Archevêque Averky de bienheureuse mémoire:






Si nous voulons supporter le monde, il est d'abord nécessaire de comprendre et de garder à l'esprit que dans le siècle présent tout ce qui porte le nom très saint et très cher d'Orthodoxie n'est pas en fait orthodoxe. 


Souvent, c'est plutôt "une orthodoxie frauduleuse et usurpée" que nous devons craindre et éviter comme s'il s'agissait de feu. 


Contrairement à cette foi fausse, l'Orthodoxie véritable a été donnée et doit être reçue sans nouveauté et rien ne doit être accepté comme enseignement ou pratique de l'Eglise qui soit contraire à l'Écriture Sainte et au dogme de l'Eglise universelle. "


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Haïjin Pravoslave (150)


Ton ange te suit
Dans l’ombre de ton âme
Et tu ne crains rien


上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mardi 29 mai 2012

Saint Fursy de Lagny: Lorica


Saint_Fursey.jpg (81281 bytes)


La lorica (bouclier) est une prière de protection dans la tradition orthodoxe celtique: La plus célèbre est celle de saint Patrick. Voici celle de saint Fursy. Cet illustre rejeton d'une famille royale d'Irlande, devint moine puis higoumène d'un monastère en Irlande. 
Il s'en fut en Angleterre où il fonda l'abbaye de Burghcastle dans le Suffolk, puis chassé de ce lieu par le Roi de Mercie, il se rendit en France où Clovis deuxième du nom l'aida à fonder le monastère de Lagny. 
Il fut associé au gouvernement du diocèse de Paris par l'évêque de ce lieu. Il mourut dans le diocèse d'Amiens vers 650 alors qu'il aidait à la fondation d'un monastère à Péronne.

Voici la lorica qui lui est attribuée:


Autour de mes épaules les bras de Dieu,
Sur ma tête le toucher du Saint Esprit,
Le signe de Croix sur mon front,
Le son du Saint Esprit dans mes oreilles,
Le parfum du Saint Esprit dans mon nez,
En mes yeux la vision de la céleste compagnie,
En mes mains l'œuvre de l'Eglise de Dieu,
Mes pieds au service de Dieu et du prochain,
En mon cœur une demeure pour Dieu,
Et à Dieu Père de toutes choses,
Mon être tout entier!

Version française Claude Lopez-Ginisty

Haïjin Pravoslave (149)


Ta vie devient vaine
Si tu n'ancres pas le temps
Dans l'Eternité

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

lundi 28 mai 2012

Natalice & Enseignement du Staretz Samson de Russie


Click to view full size image

Je deviens faible… Ne les jugez jamais [les hétérodoxes]. Ils ne connaissent pas la richesse que vous et moi connaissons, cette richesse inépuisable… qu'il nous a été accordés de connaître: être orthodoxes, et non hérétiques… Je demande pardon au saint Patriarche pour tout ce que j'ai fait sans sagesse et de par ma volonté propre... Je veux être honnête… pendant cette séparation du corps… dans cette étape entre le second avènement et la troisième étape-l'Eternité. 


...Suis-je présentable? Etes-vous fâchés que je vous aie gardés si longtemps? Je ne vous ai pas scandalisés? 
Non, nous sommes heureux! 
Je suis comme je suis! 
Nous n'avons nul besoin d'un autre, ni d'un saint ni d'un pécheur. Tu es ce que tu es. Tu es exactement ce dont nous avons besoin. 
Je n'ai jamais été un saint. 
Nous avons besoin de ce que tu es exactement, nous n'avons besoin de rien d'autre. 
Il est difficile de respirer… 
Notre triomphe est l'éternité? 
L'humilité! Rien n'est plus important si ce n'est l'humilité et les larmes. Tu apprends, tu es moine. 
Devrons-nous amener ton corps à Jirnovtsy, s'ils nous prennent? 
Pour quelle raison? 
Que veux-tu dire, Père? 
Enterrez-moi près de mes parents. 
Père, et les cavernes de Pskov?[où il vivait formellement] 
Trop d'honneur...Trop d'honneur... Où que vous soyez...au travail, ou ailleurs, souvenez-vous toujours que le principal gage de notre salut, c'est nous-mêmes. La vie des autres n'est pas notre affaire. Qu'ils fassent comme ils l'entendent! Excusez-les, justifiez-les, souvenez-vous toujours… ce sont de pauvres gens et personne ne les a enseignés, personne, d'accord?… Ne faites de mal à personne. Telle est la Voie du Christ. Souvenez-vous que la mesure d'amour [que nous aurons] pour les autres est la mesure d'amour [que nous aurons] pour nous. Ne souhaitez du mal à personne… 
Dites à N... que nous nous verrons au Jugement Dernier. Qu'elle me regarde sans crainte, car elle m'a causé une grande souffrance, grande patience, grande humilité et tout cela pour mon salut éternel. Si je me suis plaint à son propos à quiconque, par manque de patience ou par apitoiement sur moi-même, alors je lui en demande pardon… 


A 4h 20 de l'après-midi, le Staretz Samson vit accompli son plus grand désir: une mort chrétienne. 


 Saint Staretz Samson, prie Dieu pour nous! 

*

Le saint Staretz Samson apparut à une de ses filles spirituelles après son natalice [naissance au ciel]. Elle avait l'habitude d'organiser des dîners en mémoire du Staretz Samson, en réunissant tous ses amis. 
Il lui apparut en rêve et lui donna les instructions suivantes: 
1) Ne prends pas le temps des autres et ne gaspille pas ton propre temps. Chaque minute devrait être consacrée au service du Seigneur, car ce temps, c'est ce qui acquiert l'éternité. 
2) Remets-t'en à moi sans critique, sers les autres et dans tes pensées sois toujours avec le Seigneur. Je suis un canal de la volonté de Dieu. 
3) Tu penses obtenir ma miséricorde par des dîners commémoratifs: tu te trompes. Je te demande d'accomplir strictement toutes les règles et de tenir toutes les promesses que tu as faites. 
4) Tu portes ton cœur sur ta manche (i.e. tu es émotive). Tu dois cacher tous tes élans émotionnels à tout un chacun. Concentre-toi et lave ton cœur de toute impureté afin d'acquérir le Saint Esprit dans ton cœur. 
5) Il n'est pas possible de faire marche arrière. Sois ferme en tout sujet spirituel, afin de ne servir que le Seigneur, à chaque instant, en pensée, en parole et en acte.


Version Française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Elder Sampson, 
Patron of the Convert Movement.
 in 
The Orthodox Word 
N° 177
Platina, California, 
USA

Haïjin Pravoslave (148)


Retiré au calme
Dans l'ermitage du cœur
Tu attends le Christ


上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

VIENT DE PARAÎTRE: ARCHIMANDRITE IOANNICHIÉ BALAN, « LE PÈRE PAÏSSIÉ OLARU »

ARCHIMANDRITE IOANNICHIÉ BALAN ● LE PÈRE PAÏSSIÉ OLARU

Vient de paraître : Archimandrite Ioannichié Balan, « Le Père Païssié Olaru ». Traduit du roumain par Félicia Dumas. Préface de S. B. Daniel, patriarche de Roumanie. Introduction de Jean-Claude Larchet. Collection « Grands spirituels orthodoxes du XXe siècle ». Éditions L’Age d’Homme, Lausanne, 2012, 145 p.
Ce nouveau volume de la collection « Grands spirituels du XXe siècle », est le complément attendu d’un livre, écrit par le même auteur, qui a paru dans la même collection en 2003 et qui était consacré au célèbre père Cléopas Ilié. Si le père Païssié Olaru (1897-1990) est moins connu que ce dernier, il compte néanmoins parmi les spirituels roumains les plus remarquables et les plus marquants du xxe siècle. L’auteur de ce livre, qui fut l’un de ses proches, fait remarquer que « dans les décen­nies qui précédèrent sa mort, il était considéré comme le père spirituel le plus recherché en Roumanie et l’un de ceux qui avait le plus d’enfants spiri­tuels ».
On ne trouvera cependant rien de spectaculaire dans l’enseignement du père Passié ou dans sa personnalité. Le père Païssié se cararactérisait par une grande modestie et une grande discrétion, et même ses proches ignoraient qu’elles étaient l’extension de son ascèse et la nature de sa vie intérieure. Son apparence était modeste et il aimait rester silencieux. Oublieux de lui-même, il se consacrait entièrement au service des autres et se sacri­fiait pour eux.
Ayant dépouillé les passions, il rayonnait des vertus chrétiennes. Ceux qui l’ont rencontré ont été frappés par sa componction, son humilité, sa douceur, sa compas­sion, son indulgence, son aptitude à aimer tous les hommes également.
C’est par ces vertus, par la paix qui émanait de lui, par son discer­nement et par la sagesse qu’il avait reçus de l’Esprit, qu’il a pu apaiser, conso­ler, récon­forter, revigorer, réorienter  des milliers d’âmes affligées, affaiblies, décou­ra­­gées, désespérées par les malheurs et les épreuves de cette vie.
Ce livre ne nous permet pas seulement d’apprécier la personnalité spirituelle du père Païssié. Il donne à ses lecteurs, qu’ils soient prêtres, moines ou laïcs, de précieux conseils pour la vie spirituelle adaptés à diverses circonstances, qui sont le fruit tant de l’expérience spirituelle personnelle du père Païssié que de sa longue pratique de la confession et de la paternité spirituelle.
Nous donnons ci-dessous en « bonnes feuilles » la préface écrite par Sa Béatitude Daniel, patriarche de l’Église de Roumanie, alors qu’il était encore métropolite de Moldavie et de Bucovine, éparchie dont dépendait le père Païssié.
« Le père spirituel Païssié Olaru, du saint monastère de Sihàstria, avait reçu de Dieu le don de guérir et de pacifier les âmes blessées par le péché. Sa théologie était à la fois simple et pleine de sagesse, évangélique et pratique. Le père Païssié savait, d’une façon impres­sionnante et avec une force paisible, distinguer clairement l’essen­tiel du secondaire, sans relativiser pour autant la plénitude de sa foi, ni la compliquer avec des difficultés inutiles.
Tout comme les saints ermites, qui condensaient beaucoup de sa­gesse en très peu de mots, le père Païssié exprimait l’essentiel de la foi dans ses conseils paternels. Sa bonté n’était pas sentimentale et ses colères ne duraient jamais longtemps. Le père Païssié, qui ai­mait l’ascèse et la prière, avait une sévérité sans aucune rigidité, et une humilité qui était loin d’être naïve. Il était d’une très grande maturité spirituelle, il était un véritable cœur pur.
Son charisme le plus grand était celui d’apaiser, de pacifier les âmes de tous ceux qui venaient lui confesser leurs péchés ou lui demander sa bénédiction. La source de cette paix que le père répan­dait autour de lui n’était autre que son grand amour, profond et humble, envers Dieu et envers son prochain. C’est de sa sainte fa­miliarité avec Dieu, le Très-Bon, Celui qui aime les hommes, que jaillissaient ses prières et ses bénédictions si bienveillantes, pater­nelles et délicates qu’il donnait aux pèlerins : “Bénis, Seigneur, sa demeure, ses repas [...] et donne-lui Seigneur un tout petit coin de Paradis.” Il utilisait les mêmes paroles pour bénir les personnes ordinaires aussi bien que les patriarches ou les métropolites. Le pé­ché divise et égare, tandis que le Saint-Esprit réunit et apaise.
Grâce à sa foi humble et à ses prières continuelles, le père Païs­sié, qui était habité par le Saint-Esprit, faisait descendre les pensées dans les cœurs et conduisait ceux-ci près de Dieu. Il faisait cela à une époque où l’idéologie communiste, athée, tentait d’égarer les esprits, d’assécher les cœurs et d’éloigner les gens de Dieu.
Bien que maigre et frêle, le père Païssié a été, durant les années de la dictature communiste en Roumanie, un véritable géant de la spiritualité roumaine, fortifiant en silence, dans le cœur des croyants, l’Église du Christ, tandis que dans le bruit de la capitale, on démolissait les églises. Seul Dieu peut savoir à quel point est inestimable le rôle d’un père spirituel qui apaise et guérit les âmes, pendant que, dans le même moment, la société humaine s’organise en système diabolique ! La sainteté du père spirituel Païssié ne s’im­posait pas d’une manière spectaculaire, mais d’une façon irré­sistiblement douce, car la sainteté rend l’homme plus humain, contrai­rement aux passions égoïstes, qui chassent de l’homme tout ce qu’il a d’humain.
Le livre “Le père Païssié”, publié par le très révérend père ar­chi­mandrite Ioannichié Balăn du monastère de Sihàstria, nous amène à comprendre la manière merveilleuse dont Dieu sait œu­vrer au mi­lieu d’un peuple humble, et à saisir l’immense importance d’avoir des pères spirituels, qui éclairent pour nous le chemin de la vraie foi. »
Source : Éditeur

dimanche 27 mai 2012

Les dits de Mère Stavritsa (1916-2000)


Mère Stavritsa 
avec Vladika Théodore d'Ouganda 
et le Consul de Grèce

° Quand nous avons l'amour chrétien et que nous laissons la Grâce de Dieu nous diriger, elle nous illumine et nous protège de tout mal.

° Le Dieu très bon m'a sauvé maintes fois des couteaux, des flèches, des voleurs, des serpents, des lions etc. Je Le glorifie de toute mon âme. Je mets mon espoir en Dieu et Le supplie de me garder toujours dans Ses mains, afin que je travaille pour Lui jusqu'à ma vieillesse.

° On ne gagne pas le paradis en menant une vie facile. Il est nécessaire qu'il y ait des privations, des efforts, des afflictions, des épreuves.

° Notre doux Jésus ne veut pas de mercenaires. Il veut de véritables combattants.

° Il teste ses élus pendant cette vie brève. Les chrétiens sont sages quand ils voient toutes choses dans une juste perspective et qu'ils acceptent les afflictions qui leur arrivent comme un encouragement à s'améliorer.

° Nos pères se sont battus pour le défense de notre précieuse foi orthodoxe, non pas avec des fusils, mais par leurs saintes vies, leur foi en Dieu, leur sainteté. Nous devons de même devenir aujourd'hui de bons gardiens de la foi. Nous ne devons pas laisser les hérétiques, loups déguisés en moutons, démolir la forteresse de l'orthodoxie.

° Avec l'aide de Dieu, tout est possible. Le Saint Esprit rendit sages des pêcheurs illettrés et leur apprit des langues nouvelles, et ils purent émouvoir les multitudes qui les suivaient.

°Notre Eglise Orthodoxe est la plus ancienne des églises, l'Eglise une, véritable, apostolique et universelle ( Catholiké).

Mère Stavritsa est une laïque orthodoxe qui entendit l'appel du Christ alors qu'elle vivait confortablement à New York. Elle se rendit en Afrique où elle fit un remarquable travail auprès des orthodoxes africains. Elle resta laïque. Elle prêcha, peignit des icônes et décora des églises, aida l'évêque ougandais Théodore (Nankyama). Des milliers d'orthodoxes africains d'Ouganda, du Kénya, et du Zaïre l'appelait "Mama Stavritsa". 
Elle mourut un matin après ses prières alors qu'elle se préparait à sa journée de travail aux services de ses frères africains orthodoxes. Sa foi ardente, son amour, sa compassion, sa bonté, sa candeur, son courage, sa pureté, sa grandeur d'âme restent dans les mémoire des orthodoxes africains. Constantin Cavarnos, théologien orthodoxe de renom, auteur de nombreux livres sur les vies des saints a fini sa série de vies des saints orthodoxes modernes par la vie de "Mama Stavritsa."

Un tropaire a été écrit en son honneur:

Ton 8


O Mère, en toi fut préservée exactement l'image
Car prenant ta Croix tu as suivi le Christ
Et par tes actes tu nous as enseignés
A ignorer la chair car elle est éphémère
Mais à honorer l'âme puisqu'elle est immortelle.
C'est pourquoi, ô juste Stavritsa
Ton esprit se réjouit avec les anges.


+


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après Constantine Cavarnos, 
Modern Orthodox Saints 14 
Institute for Byzantine and Modern Greek Studies,
Belmont, 
Massachusets, 
USA, 
2002

Haïjin Pravoslave (147)


Prière joyau
Mûrie au sein du silence
De la pure ascèse

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Feuillets Liturgiques

geneve.jpg


14/27 mai
 7ème dimanche de Pâques 
Après-fête de l’Ascension et Dimanche des Saints Pères du 1er Concile Œcuménique Saint Isidore de Chios, martyr (251) ; Saint Isidore, fol en Christ de Rostov (1474) ; Saint Nicétas (Nikita), reclus des grottes de Kiev, évêque de Novgorod (1108) ; Saint Maxime, martyr (250) ; Saint Sérapion le Sindonite (Vème s.) ; Saint néomartyr Jean le Bulgare (1802) ; Saint néomartyr Marc de Crète (1643). Lectures : Actes XX, 16-18, 28-36 / Jn. XVII, 1-13