Vu la persistance de la propagande pro islamiste occidentale malgré la
succession d'attentats et de massacres atroces en tous lieux dont le
projet ne vise pas autre chose qu'à une conquête du monde entier (pas
moins) pour assujettir toutes les nations, il n'est pas inutile de
rappeler à la fois les méfaits de l'invasion passée et le mythe du
mantra "vivre ensemble" qui ne s'annonce que sous la forme du vivre sous
la botte et/ou mourir. Rien de neuf dans l'article qui suit mais juste
une piqûre de rappel pour les niais et les carpettes (de prière bien
sûr)…
Al-Andalous: l’opération de propagande islamique de "l’Éducation Nationale" (source)
Comme dans Al-Andalous, l’Espagne conquise par les Musulmans au
Moyen-Âge, ne serions-nous pas infiniment plus heureux si la France
était dominée par l’Islam et si les Chrétiens étaient mis en minorité?
Notre civilisation serait bien plus florissante, bien moins violente, et
notre économie beaucoup plus prospère. Tel est le discours en creux que
l’Éducation Nationale transmet aux élèves que des parents inconscients
lui confient, abandonnant ainsi toute référence à une démarche
scientifique pour transformer les cours d’histoire en propagande bien
huilée.
Al-Andalous dans les programmes scolaires
Rappelons d’abord comment les programmes scolaires intègrent la question d’Al-Andalous.
Au collège, cette période historique est englobée dans l’histoire médiévale, sous cette formulation que je laisse en libre lecture:
Comme on le voit, cette présentation réussit l’exploit de ne pas évoquer
Charlemagne ni son empire, et de renvoyer dos à dos Justinien, l’Islam
et les Mongols, comme si « les fonctions de calife, de basileus et
d’empereur » se valaient et avaient un impact identique sur nos vies
quotidiennes. C’est donc sous le signe d’un relativisme absolu que
s’engage le travail de transmission historique.
On notera d’ailleurs que l’enseignement de l’histoire
en seconde est lui aussi placé sous le signe de ce relativisme:
En histoire, le programme replace l’histoire des Européens dans celle du
monde, de l’Antiquité au milieu du XIXe siècle. En suivant une
progression chronologique, l’enseignement propose une approche
thématique et problématisée des périodes étudiées.
L’académie de Toulouse et la nostalgie du califat
Pour illustrer les dégâts de la propagande relativiste, je prends au
hasard le site de l’académie de Toulouse, qui propose des
contenus pédagogiques, dont un
consacré à Al-Andalous. On y lit un certain nombre d’assertions hallucinantes. En voici un florilège.
C’est avant tout par l’Espagne que
sont passés les grands courants de civilisation entre l’Orient et
l’Occident et qu’ont été transmis les fondements de la culture grecque
et les apports scientifiques des Arabes, issus de leurs relations avec
l’Inde et la Perse et de leurs propres recherches. (…)
les esclaves sont
nombreux. Ils sont originaires d’Afrique, en particulier du Soudan, et
d’Europe, ceux qu’on appelle « slaves ». Ils peuvent occuper des
fonctions importantes dans l’administration et dans l’armée et être
affranchis. (…)
La coexistence entre musulmans, juifs et chrétiens a été plutôt
pacifique. Les chrétiens et les juifs ont le statut de protégés (dhimmi),
ce qui leur permet de garder leur religion et leurs coutumes en échange
d’impôts spécifiques. Les quelques épisodes violents, révoltes
individuelles ou collectives des populations dominées que le pouvoir
réprime, n’ont pas empêché les interférences culturelles. Une brillante
civilisation pluriculturelle imprégnée d’orientalisme s’épanouit dans
les modes de vie, la littérature, l’architecture (…).
Le calife, « commandeur des Croyants et défenseur de la vraie foi », a
un pouvoir absolu et personnel. C’est un mécène qui rassemble des
artistes et des savants dont les oeuvres alimentent l’éclat et le
raffinement de sa cour. Le plurilinguisme des élites et le brassage
ethnique favorisent la floraison culturelle du califat de Cordoue qui a
fasciné les chrétiens.
Bref, Al-Andalous est une civilisation brillante, pacifique, par où
passe la culture. Certes, il y a des esclaves, mais ils peuvent être
affranchis et finalement ils ne sont pas vraiment discriminés. Les Juifs
et les Chrétiens sont protégés et paient même un impôt spécifique pour
bénéficier de cette protection.
Le calife a un pouvoir absolu, mais c’est d’abord un gentil mécène qui
pratique le multiculturalisme, grâce auquel l’Espagne connaît une grande
floraison culturelle.
Bien entendu, ce contenu historique qui se transforme en apologie du
califat et de la discrimination religieuse, présentée comme une
protection, se fait au nom des valeurs de la République.
La même partialité dans l’enseignement supérieur
On trouvera sur le site du numérique dans l’enseignement supérieur, concernant Al-Andalous, l’
enregistrement d’une conférence présentée de la façon suivante:
À la coexistence limitée entre maures, juifs et chrétiens, durant la
période médiévale, marquée par des collaborations fécondes et des
influences réciproques, succéda alors, dès la fin du XIVème siècle, une
longue phase de persécution des minorités (expulsion des juifs dès 1492
et des morisques en 1609) et de mise à l’écart délibérée du legs
culturel et identitaire de l’Espagne des trois religions.
On retrouve là encore la présentation manichéenne de l’histoire de
l’Espagne: Al-Andalous, c’est la collaboration féconde et l’influence
réciproque. La Reconquista, c’est une longue persécution et un retour de
l’obscurantisme. Dans ces conditions, comment ne pas préférer un
califat musulman qui respecte toutes les minorités, plutôt que le fait
majoritaire chrétien qui est raciste et barbare?
La vérité sur l’esclavage d’Al-Andalous
Cette propagande constante pose malheureusement un problème de fond:
elle occulte complètement l’horreur de ce que fut réellement
Al-Andalous, et les raisons pour lesquelles les Espagnols ont pu
reconquérir ce territoire.
Cette horreur passe d’abord par une compréhension de ce que fut
l’esclavage dans le monde arabo-musulman. Une tradition bien ancrée
présente volontiers l’esclavage comme le fait de l’homme blanc. Les
historiens officiels n’aiment manifestement pas rappeler que, dans ce
domaine, l’Islam a battu, et de très loin, le monde chrétien.
Je citerai ici les travaux de l’anthropologue sénégalais
Tidiane N’Diaye qui souligne quelques facettes cachées de cette organisation économique bien huilée:
« J’ai l’habitude de rappeler que mon travail ne cherche à
communautariser ni l’histoire ni les mémoires. Ce qui serait la porte
ouverte à une hiérarchisation victimaire, donc une approche dénuée de
tout caractère scientifique. Par conséquent pour ce qui nous intéresse
ici, puisque j’ai titré cet ouvrage « Le génocide voilé », faisant
allusion à la castration massive que subissaient les captifs africains,
au cours de la traite arabo-musulmane, je n’ai pas oublié de rappeler
d’abord, que les premières victimes de cette calamité furent les Slaves,
que les Vénitiens et les Marseillais allaient razzier en Europe
centrale et orientale, pour les vendre aux notables du monde
arabo-musulman. Cela devait durer toute l’époque carolingienne au Xème
siècle sous les monarques saxons Henri l’oiseleur et Otton Ier. Comme on
sait, il fallut l’émergence d’États puissants en Europe de l’Ouest et
l’arrêt de l’expansion arabe aux Pyrénées pour que cela cesse. Et c’est
pour combler ce déficit en eunuques et esclaves blancs, que les
Arabo-musulmans allaient massivement se tourner vers les peuples
négro-africains. (…) »
La castration des esclaves à Prague et à Verdun
Nos bons enseignants de l’Education Nationale, qui ne manquent jamais de
verser de chaudes larmes sur toutes les horreurs que l’Occident a pu
produire sur les peuples africains, ont curieusement, s’agissant
d’Al-Andalous, passé sous silence le sort des esclaves blancs qui y
travaillaient. Il est vrai que l’histoire de ces esclaves est moins
facile à raconter que celle du Triangle d’Or, puisqu’elle décrit une
réalité très différente de la propagande officielle qui oppose le monde
musulman de la tolérance au monde chrétien de la haine.
Dans la pratique, comme l’a d’ailleurs raconté l’
historien Jacques Heers,
les esclaves qui étaient exportés dans l’Espagne islamique étaient des
Saxons puis des Slaves (d’où leur nom d’ailleurs), qui suivaient des
chemins commerciaux extrêmement structurés. Pour être utilisable, la
main-d’oeuvre masculine devait être castrée.
Les conquérants musulmans n’ont tenté que très rarement des raids aussi
loin de leurs bases et les esclaves slaves ne pouvaient être qu’objets
de traite. Ceux de Bohême étaient régulièrement conduits à Prague,
centre de castration pour les hommes, puis à Ratisbonne. Ceux des pays
plus au nord, avec les Saxons faits prisonniers lors des campagnes de
Charlemagne des années 780, furent expédiés vers les gros bourgs
fortifiés de la route germanique pour finir sur le marché de Verdun. De
là, on les menait à Lyon, autre grand carrefour pour ce négoce des
captifs, puis à Arles et Narbonne et, enfin, vers les ports d’Espagne,
du Maghreb ou, directement, de l’Orient.
Dans la sorte d’organisation internationale du travail qui existait en
Europe au Moyen-Âge, certaines villes s’étaient donc spécialisées dans
une opération morbide: la castration des esclaves mâles. Ceux-ci étaient
généralement capturés par des chrétiens, émasculés par des juifs, et
achetés par des musulmans.
Dans son
ouvrage La Traite des Slaves : l’esclavage des Blancs du VIIIe au XVIIIe siècle,
l’historien russe Skirda dresse une histoire détaillée du fait
esclavagiste, et notamment de la castration des esclaves destinés au
monde musulman, en particulier à Al-Andalous:
La castration des esclaves, mortelle dans plus de la moitié des cas en
ces époques de médecine rudimentaire, répondait à la stratégie
millénaire de l’islam qui a toujours utilisé la démographie comme une
arme de guerre. La stérilisation des immigrés esclaves évitait la
submersion démographique des fidèles d’Allah par des étrangers
infidèles. Aussi n’y eut-il pas plus de problème noir que de problème
slave en Arabie Saoudite ainsi que dans les autres Etats islamisés sur
la longue durée. Les eunuques n’étaient pas seulement préposés à la
garde des harems, ils étaient aussi employés comme soldats, ou comme
gardes prétoriens du calife ou du sultan tels les saqalibas d’Al
Andalus. On comprend dès lors – rareté obligeant du fait de la
non-reproduction par les naissances et de la mortalité des
esclaves-militaires à la guerre – la nécessité constante d’en renouveler
le contingent.
On précisera que ce sont les Juifs qui étaient spécialisés dans la
castration, parce qu’officiellement, l’Islam interdisait cette pratique…
Ces quelques détails suffisent à montrer, me semble-t-il, que le seul
recours à l’esclavage dans le monde islamique d’Al-Andalous devrait
susciter son rejet massif par tous les donneurs de leçons en matière de
droits de l’homme.
La question de la persécution des Chrétiens
L’autre caractéristique d’Al-Andalous, dans l’historiographie officielle
propagée par l’Éducation Nationale, est celle d’une tolérance des
Musulmans au nom du statut des « dhimmis », traduit par protégés. D’où
le mythe selon lequel les Musulmans auraient protégés les Chrétiens et
les Juifs en Espagne, garantissant une paix et une tolérance religieuse
que les Chrétiens seront incapables d’établir quelques siècles plus
tard.
Ce mythe repose bien entendu sur un fantasme, dont on peut suivre la construction historique, par exemple à partir d’un
article de
1978 qui participe à la grande oeuvre négationniste qui domine
aujourd’hui l’histoire d’Al-Andalous. L’auteur de cet article présente
de cette façon les révoltes de Chrétiens aux IXè et Xè siècles en
Espagne:
On le voit, les scientifiques européens n’ont jamais ignoré les révoltes
existant contre l’ordre islamique en Espagne et les persécutions menées
contre le clergé catholique. Ils n’ignorent pas plus la pratique de la
conversion de complaisance destinée à échapper au statut de dhimmi.
Personne ne peut donc nier l’existence d’une persécution religieuse
menée par les musulmans en Espagne. Mais… celle-ci ne correspond pas à
la doctrine sous-jacente d’une gauche relativiste, pour qui, le mal,
c’est le Blanc chrétien, qui relègue loin derrière lui toutes les autres
formes de barbarie et de persécutions.
Donc, tout fait contredisant la doctrine officielle sera
systématiquement amoindri, ou relativisé, ou passé sous silence au
profit d’une seule vérité: Al-Andalous était plus tolérant et plus
prospère que n’importe quel univers chrétien.
Al-Andalous et le grand remplacement
Là encore, les historiens officiels n’aiment pas dire quelle fut la
réalité de l’implantation musulmane en Espagne. Contrairement aux
affirmations officielles, d’une tolérance religieuse, l’histoire fut
plutôt
celle d’une
destruction quasi-systématique des églises existantes lorsque les
villes ou les villages résistaient à l’envahisseur, et celle de leur
remplacement par des mosquées. Et contrairement aux idées reçues,
l’Espagne n’est pas tombée d’un bloc dans l’escarcelle du monde
musulman, mais la culture chrétienne y a longtemps résisté.
Le processus d’islamisation urbanistique des capitales andalouses, de
même que l’arabisation et la conversion de la population à l’islam, se
sont achevés vers la fin du xe siècle.
Il restait encore à cette date des vestiges des édifices anciens à
l’intérieur des villes comme Cordoue et Tolède. La mosquée connue
aujourd’hui sous le nom du couvent de Santa Clara de Cordoue fut
construite à la fin du xe siècle sur un terrain où se trouvaient les ruines d’un édifice romain tardif. (…)
C’est la nature même de la conquête de ces territoires (par les armes ou
par la négociation, aboutissant à la signature de pactes) qui semble
avoir dicté les modèles locaux d’islamisation. Les auteurs arabes
expliquent que la conquête d’une ville par les armes aboutissait à la
désacralisation de ses églises, cependant que la conquête obtenue par la
négociation réservait une partie des sanctuaires locaux au culte
chrétien. L’importance des villes a joué elle aussi, semble-t-il, un
rôle important : en milieu rural, de nombreux endroits (villages,
monastères ou palais) furent occupés de façon temporaire — l’archéologie
datant les transformations des deux premiers siècles de présence
islamique (viii – ixe siècle)
—, mais ils furent ensuite abandonnés au profit des villes de fondation
nouvelle (ce qui a facilité l’étude des vestiges). Le processus
d’islamisation fut long et progressif, de sorte que les archéologues
rencontrent de sérieuses difficultés pour identifier le changement des
formes de vie et déterminer le passage d’une société chrétienne à une
société musulmane.
Il est dommage de voir que l’histoire, qui devrait être uniquement
préoccupée par la recherche des faits et de leur vérité, soit utilisée
comme véhicule de propagande, par l’Education Nationale, pour diffuser
les illusoires bienfaits du « vivre ensemble ».