"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

vendredi 18 juillet 2025

Moine Pimen (Vlad): La vie est courte, soyons zélés (1/2)


Que signifie le salut pour nous ? Quel est notre but ici sur terre ? Nous disons que notre objectif est le salut, mais les Saints Pères ont enseigné la sainteté, parce que nous y sommes appelés (cf. 1 Thess. 4:2, 7). Il est également écrit que nous devons devenir enfants de Dieu (Rom. 8). En s'incarnant, le Sauveur prit notre nature humaine et  ainsi fit de nous des enfants de Dieu. Dieu nous donna le temps de vivre ici sur terre ; quelqu'un mourra en enfance, quelqu'un d'autre à l'âge de dix, cinquante ou 100 ans, mais personne ne sera ici pour toujours.

Notre but est de devenir comme des anges

Il nous a donné du temps sur terre pour que nous puissions nous préparer à une éternité qui ne finit jamais. Dieu nous a bénis pour vivre sur cette terre pour remplacer les anges qui sont tombés du Ciel. Cela signifie que nous devons devenir comme des anges, et quand il remplira tous les endroits qui sont devenus vacants, nous arriverons à la fin. Bien sûr, nous avons la Révélation (id est l'Apocalypse) qui décrit les signes des temps où cela se produira : lorsque la dégradation humaine dépassera une limite acceptable.

Nous voyons que lorsque le Sauveur descendit sur terre, il y avait aussi une terrible corruption, et il dut venir nous racheter afin que nous puissions acquérir la Grâce et continuer à vivre. Quelles choses Dieu nous a-t-Il donnés pour atteindre l'éternité ? Nous sommes de l'Église orthodoxe, et lorsque le Sauveur fonda l'Église, Il nous donna les sacrements de l'Église, dont parlent les Saints Pères.

La confession nous permet d'enlever un poids de nos épaules

Nous avons le Saint-Baptême - sans lui, nous ne pouvons pas être sauvés. Nous avons aussi la confession, parce que Dieu savait que nous péchons ; il ne peut y avoir une seule personne sur terre (peu importe sa grandeur) qui puisse dire que ce jour-là, il n'a péché en rien. Même s'il n'a pas péché par l'acte, il a sûrement péché par la pensée : après tout, même une pensée qui juge votre prochain est déjà une petite chute. Par conséquent, nous devons nous repentir à un certain moment, et si notre père-confesseur nous le permet, alors nous pouvons recevoir la Communion. Et si nous ne nous confessons pas, c'est comme ne pas se laver : on peut mettre du parfum toute la journée, mais une fois que l'on bouge, il y aura une terrible puanteur. Cela se produit lorsqu'il n'y a pas de confession.

La repentance nous aide à nous débarrasser du poids que nous avons pris sur nos épaules. Chaque jour, on accumule des péchés. C'est comme un sac qui pousse sur notre dos : nous y mettons tout, et cela devient de plus en plus lourd, et à un moment donné, il nous pèsera. Alors nous commencerons à ne voir que la terre sans voir le Ciel, parce que le poids du fardeau des péchés nous aura épinglés au sol. Et quand quelqu'un nous demandera à quoi ressemble le paradis, nous répondrons :

« Quel paradis ? Ne peux-tu pas voir qu'il n'y a que de la terre autour ? »

Nous nous accrochons à cette terre, nous nous disputons pour un morceau de celle-ci ou quelque chose d'autre qui nous lie à ces choses terrestres, et nous atteignons le point où nous ne voyons qu'elles, en oubliant de lever les yeux et de nous réjouir de la beauté majestueuse et de la liberté des cieux. Nous sommes devenus esclaves.

Confessons-nous sincèrement

Lorsque nous nous confessons sincèrement, lorsque nous prenons le blâme pour ce qui nous est arrivé, nous n'irons pas chez le prêtre et ne dirons pas :

« Oui, je l'ai commis, mais à cause de ma femme, de mon voisin ou Dieu sait qui d'autre. Tout le monde est à blâmer, mais je suis innocent ! »

Au lieu de cela, nous devrions neblâmer que  nous-mêmes :

« Père, j'ai péché, je l'ai fait ! Et peu importe qui m'a influencé et ce qu'ils ont fait, c'est leur affaire. J'étais faible et j'ai péché ! »

Nous nous repentons, le prêtre lit l'absolution sur nous, et nous nous éloignons de l'épitrachélion comme sur des ailes. Regardez une personne après une confession sincère - tout brille et devient beau autour d'elle, elle vole et sent qu'il n'y a plus de poids ! Le « sac » a disparu, et il est beaucoup plus facile pour elle de traverser la vie. Par conséquent, la confession joue un rôle crucial dans nos vies.



Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

Orbán répond à l'incendie de l'église à Zakarpattia : Cela ne restera pas sans réponse


L'église de Palad-Komarivtsi a été incendiée, avec les mots 
"Magyars au couteau" écrits dessus. 
Photo : Facebook de Viktor Orbán


La police a ouvert une enquête sur l'incident.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a déclaré que des personnes inconnues ont mis le feu à une église [Hongroise] à Zakarpattia et ont peint la phrase "Magyars au couteau" sur ses murs. Il a partagé la nouvelle avec une photo sur sa page Facebook le 17 juillet 2025.

« Conscription forcée, meurtres, incendie des églises, incitation, intimidation - c'est ce qui arrive à nos Hongrois à Zakarpattia. Nous ne laisserons pas cela sans réponse - vous pouvez compter sur nous ! »  a écrit Orbán.

La police de Zakarpattia a répondu à l'incident, signalant qu'il s'est produit vers 22 heures le 16 juillet dans le village de Palad-Komarivtsi.

Selon les forces de l'ordre, un individu inconnu est entré dans le terrain de l'église, a mis le feu à la porte d'entrée et a peint un message provocateur sur la façade du bâtiment, incitant à la haine nationale et religieuse.

Les preuves recueillies ont été inscrites au registre unifié des enquêtes préalables au procès en vertu de la première partie de l'article 161 et de la deuxième partie de l'article 194 du Code pénal ukrainien. La police, en coopération avec le Service de sécurité de l'Ukraine (SBU), mène actuellement des opérations pour identifier et localiser les auteurs.

D'après la photo publiée, l'église ciblée semble être une Église protestante réformée.

Comme l'a précédemment rapporté l'Union orthodoxe des journalistes, la police de Dnipro a libéré un pyromane qui avait mis le feu à une église de l'Eglise orthodoxe ukrainienne canonique.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

UOJ

[Après les attaques contre l'Eglise canonique, contre les paroisses roumaines, les hongrois rentrent sur la liste des exactions.]

On croit vraiment rêver: Dumenko accuse l'Église roumaine d'ethnophylétisme

 On croit vraiment rêver: Dumenko "ordonné" par le pseudo patriarche Philarète d'Ukraine défroqué par Moscou avec l'approbation du Patriarche de Constantinople du temps où il respectait encore les canons orthodoxes, le laïc Dumenko donc,  par la disgrâce de Bartholomée devint métropolite (sic)  Epiphane par un acte anticanonique tandis que son pseudo patriarche Philarète était fait patriarche d'honneur avant que ce dernier ne décide qu'il n'avait pas quitté le joug russe pour tomber sous la férule despotique des grecs, et il quitta l'union (sic). Donc M. Dumenko, laïc promu "métropolite" a le culot de critiquer l'Eglise roumaine et de l'accuser d'ethnophylétisme. Pour un laïc nationaliste ukrainien de la plus belle eau qui conseillait à ses fidèles qui avaient des prénoms russes de changer de saint patron, il ne manque vraiment pas de culot. C.L.-G.






Patriarche Daniel. Photo : basilica


Le chef de l'OCU schismatique a affirmé qu'il considérait les paroisses roumaines de l'UOC canonique comme les siennes.

Lors d'un récent « conseil épiscopal », le chef de l'OCU, Serhey (Epiphane par la disgrâce honteuse de Bartholomée) Dumenko, a accusé l'Église roumaine d'ethnophylétisme.

C'était sa réaction à la création par Bucarest de « l'Église orthodoxe roumaine d'Ukraine ». Selon Dumenko, cette étape "sans le consentement de l'église orthodoxe d'Ukraine (schismatique) est une violation directe des principes canoniques et relève de la condamnation de l'ethnophylétisme par le Grand Concile de Constantinople de 1872".

Il a assuré que l'OCU "est prête et disposée à offrir aux Roumains ethniques en Ukraine, dans sa propre juridiction, les mêmes droits d'autonomie de l'Église que les Ukrainiens ont dans l'Église orthodoxe roumaine". Selon ses paroles, « les tentatives de créer une juridiction sans tenir compte des règles canoniques et les normes des Tomos de l'autocéphalie n'apporteront pas de bénéfice aux Roumains ukrainiens, mais ne feront qu'approfondir les problèmes et les divisions ».

Il convient de noter que l'OCU n'a pas de paroisses roumaines. Dumenko fait référence aux communautés de l'Eglise orthodoxe ukrainienne canonique qui ont catégoriquement refusé de rejoindre volontairement l'OCU schismatique.

Plus tôt, l'UOJ a rapporté que, selon les déclarations de l'Église roumaine, les paroisses roumaines de l'UOC canonique refusent d'adhérer à l'OCU.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

jeudi 17 juillet 2025

Saint Ignace Briantchaninov: L' Amour du Seigneur

Saint Ignace


Notre vie est courte. Peu importe ce que l'on acquiert dans cette vie, tout doit être laissé derrière nous lors de notre départ pour l'éternité. Une bonne chose que nous laisserons avec nous est notre amour du Seigneur et de notre prochain pour l'amour de Dieu. Je prie Dieu pour que notre amour dure toujours.

Un certain saint Père a dit que le semeur sème en ligne, mais qu'il ne sait pas quel grain lèvera ou quel champ donnera la récolte la plus abondante.

Dieu vous révèle le concept de la vie monastique qui est la perfection chrétienne. C'est un don de Dieu, cultivez-le. Avec la bonté naturelle de votre cœur, avec la franchise de votre raison, acquérez aussi la bonté de l'Évangile et sa manière de penser. Que Dieu, qui vous a donné d'excellentes capacités naturelles, vous donne aussi l'amour évangélique.

Nous vivons une époque trompeuse, où que nous regardions, partout le mal prend le dessus, tandis que les personnes bien intentionnées vivent dans l'oppression. Le Sauveur du monde nous a ordonné de sauver nos âmes avec patience. Je m'en remets à la volonté de Dieu.

La prière et la parole de Dieu sont les seules études qui me conviennent. Avec l'aide de la solitude, ces deux directions, d'après les efforts passés, me donneront une chance de grandir et de prospérer, et c'est ainsi que j'espère servir mon prochain.

Ceux qui peuvent dire la vérité du Christ avec précision, il n'y en a pas ! La parole du Christ s'accomplit : à la fin des temps, le Fils de Dieu trouvera-t-il la foi sur la terre?

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

Harbour for our Hope

Holy Trinity Publications



mercredi 16 juillet 2025

Mère Siluana Vlad : Seigneur, apprends-moi à aimer !



Question :

Chaque fois qu'il m'arrive quelque chose de mal, un échec, je tombe dans la dépression et j'ai l'impression de haïr tout le monde. Que puis-je faire pour ne plus avoir ce sentiment ?


Mère Siluana :

Quelqu'un dit « je me déteste » et quelqu'un d'autre dit « je déteste tout le monde ». La haine est un sentiment innocent en soi, mais c'est le symptôme d'une grave maladie de l'âme. Je ne suis pas heureux - je ne peux pas être heureux - quand je déteste. Alors je crie à Dieu : "Seigneur, apprends-moi à aimer ! Nous ne pouvons pas aimer « d'instinct », nous devons l'apprendre. L'amour doit être appris.

Le staretz [aujourd'hui saint] Sophrony d'Essex raconta un jour cette histoire : "Un homme alla au Mont Athos pour demander ce qu'il devait faire pour son salut. Là, on lui a dit : "Tu dois aimer Dieu de tout ton être : "Il faut aimer Dieu de toute son âme, de tout son esprit et de tout son cœur, et son prochain comme soi-même. Et le pauvre homme s'est dit : "Je ne peux pas faire cela ! Je n'aime pas Dieu ; je le crains, mais je ne l'aime pas... Et le plus souvent, je ne supporte pas mon prochain. Il doit y avoir d'autres méthodes de salut - le jeûne, les prosternations, quelque chose que je puisse faire..." Et il alla d'un staretz à l'autre, sillonnant le Mont Athos, mais il ne trouva pas d'autre méthode. Alors il s'assit sur une pierre et dit, avec tout le désespoir de quelqu'un qui cherche une solution : "Que vais-je faire ? Je dois me sauver. Je ne veux pas souffrir ainsi pour l'éternité !" Et une idée lui vint : "Je ferai ce que je peux. Je peux faire ce que je ferais si j'aimais Dieu!" Et il se demandait constamment : « Que ferais-je maintenant si j'aimais Dieu ? » Et il le faisait. « Que ferais-je maintenant si j'aimais mon prochain ? » Et il le faisait.

Faites de même. Criez : "Apprends-moi, Seigneur, à aimer ! Cette haine que je ressens me fait mal. Apprends-moi à aimer !" Et alors Dieu vous enseignera chaque matin, et vous devriez dire : « Que ferais-je si j'aimais les gens ? » Et vous verrez quelles pensées vous viendront à l'esprit : vous prierez pour eux. Que ferais-je si j'aimais ma mère ? Je lui pardonnerais de me dire de sortir la poubelle exactement au moment où je m'assieds pour regarder mon film préféré. Et ainsi de suite. Et vous serez témoin de grands miracles !


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

The Athonite Testimony



mardi 15 juillet 2025

Alexandre Kalomiros: Nostalgie du Paradis

 


Ceci est un extrait du petit livre, Nostalgia for Paradise, du Dr. Alexandre Kalomiros. C'est bon pour l'âme.
***

Lorsque la vie ascétique d'un chrétien et les privations qu'il s'impose sont au-delà de la mesure de grâce qui lui a été donnée, un vide est créé dans son âme. Soit cela le conduira au péché, soit cela le rendra pervers, fier, dur et impitoyable envers ses frères. L'homme sage met plus d'efforts dans les vertus positives et moins dans les vertus négatives. 

Des exemples de vertus positives sont la prière, le culte, la méditation, l'étude, la participation au Corps et au Sang du Christ, l'amour de Dieu. En général, leur action nous met en contact avec Dieu. En revanche, les vertus négatives sont des activités telles que le jeûne, l'abnégation et la privation personnelle, l'abstinence, l'ascétisme en général et les commandements et règles du type « tu ne feras pas » qui s'adressent essentiellement à nous-mêmes. 

Ne cherchez pas à comprendre Dieu car c'est impossible. Ouvrez simplement la porte de votre âme afin que Sa présence puisse vous remplir et éclairer votre esprit et votre cœur, réchauffer votre corps et entrer dans vos veines. 

La théologie n'est pas une connaissance cérébrale, mais une connaissance vivante qui est directement pertinente pour l'homme et qui soutient et possède l'homme dans son ensemble. Un homme froid et cérébral ne peut pas connaître et parler des choses divines, même si sa tête contient toute une bibliothèque patristique. 

Celui qui n'est pas ému par un coucher de soleil, un arbre ou un oiseau ne peut pas être ému même par le Créateur de ces choses. Afin de saisir Dieu et de pouvoir parler de Lui aux autres, vous devez être une âme poétique. Cela signifie que vous devez avoir un cœur noble, sensible et pur. Vous devez être comme une oreille qui se tourne vers les chuchotements de l'Infini, et comme un œil qui voit à travers les profondeurs sans fond alors que tous les autres yeux ne voient que l'obscurité totale. Il est impossible pour les âmes timides et les cœurs avares de parler des choses divines.

Le cœur qui saisit les mystères est assez naïf pour penser que toutes les âmes sont dignes du Paradis, même les âmes qui ont peut-être trempé leur vie de cœur d'amertume. C'est un cœur qui se sent et chante comme un oiseau, sans se soucier s'il n'y a personne pour l'entendre. Il se réjouit de tout ce qui est beau, tout ce qui est vrai, parce que la vérité et la beauté sont deux aspects de la même chose et ne peuvent jamais être séparées. Il a de la compassion pour chaque être vivant qui est animé ou qui a des racines, et même pour chaque pierre apparemment sans vie.

C'est une âme modeste qui est hors de ses eaux sous les feux de la rampe des hommes, mais qui s'épanouit dans la solitude et le calme. C'est un cœur libre jusqu'à ses racines, imperméable à tout type de pression, loin de toute sorte de puanteur, intact de tout type de chaînes. 
Il distingue la vérité du faux avec un certain sens mystique. Chaque souffle offre de la gratitude pour toutes les œuvres de Dieu qui l'entourent et pour chaque joie et chaque affliction, pour chaque possession et pour chaque privation aussi. Agenouillé humblement sur la pierre angulaire qui est le Christ, il boit sans cesse de l'eau éternelle du Paradis et prononce le Nom de Celui qui était et est toujours miséricordieux. 

Une telle âme est comme un arbre ombragé près des eaux courantes de l'Église, avec des racines profondes et une haute couronne où les âmes apparentées trouvent réconfort et refuge dans ses branches denses.

Tel est le vrai théologien. Si quelqu'un souhaite être ainsi nommé, qu'il soit mesuré par cette mesure. Même celui qui souhaite simplement être un disciple de tels théologiens doit marcher sur leurs traces exactes s'il souhaite que leurs paroles se fassent écho en lui-même, et que ses yeux voient la lumière.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

De l'Orgueil


[...] 



Un point très important de l'amour est de voir la valeur de chaque
personne, car il y a quelque chose de bon chez tout le monde - il suffit de changer votre attitude souvent biaisée.


Ce n'est qu'en cultivant l'amour pour notre prochain dans notre cœur, en changeant notre attitude envers lui, en apprenant à voir les bons côtés en lui, que nous vaincrons progressivement l'orgueil et l'arrogance en nous.


L'amour conquiert l'orgueil car l'orgueil est un manque d'amour pour Dieu et les hommes.

Version française Claude Lopez-GInisty
d'après

lundi 14 juillet 2025

Staretz Julian de la skite de Prodromos: Comment prier sans cesse

Staretz Julian

La prière ? Bien sûr, vous ne passerez pas des heures à prier. Lorsque vous avez le temps - les jours de fête - vous pouvez lire une paraclèse ou quelque chose comme ça... Ne perdez pas votre temps avec des choses vaines, regarder la télévision et ainsi de suite. 

Vous pouvez dire une prière. Mais vous pouvez dire une courte prière même lorsque vous allez travailler : « Seigneur, aide-moi... » ou « Seigneur, Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi, pécheur. » Si vous vous êtes habitué à dire la prière pendant que vous respirez, alors vous pouvez prier à tout moment. Une courte prière, et vous priez ! Même lorsque vous travaillez, quel que soit le travail que vous faites, ou lorsque vous cuisinez. Ou vous pouvez vous asseoir sur une chaise et y dire « Seigneur, Jésus-Christ... ».

C'est pour que la prière « Seigneur, Jésus-Christ... » puisse être greffée sur votre cœur. Et si elle y est greffée, alors même si vous parlez à quelqu'un, la prière fonctionne. Si vous faites quelque chose de bien pour quelqu'un ou si vous pensez faire quelque chose de bien, si vous dites quelque chose d'utile à quelqu'un - c'est la prière. Ne pensez pas qu'il n'y a pas là de prière.

« Là où deux ou trois se rassemblent en Mon nom, là je suis avec eux », dit le Sauveur. Et donc, si deux personnes parlent de choses spirituelles, des Écritures ou de quelque chose comme ça, Dieu est là aussi, au milieu d'eux. Et c'est la prière. Pensez-vous que ce n'est pas une prière ? Et lorsque vous partez de là, dites « Seigneur, Jésus-Christ... » ou d'autres prières - et c'est la prière. Ne pensez pas que ce n'est pas une prière.

Il est dit dans le Patericon : « la prière n'est pas seulement lorsque vous vous asseyez et lisez les prières ; la prière est lorsque vous priez en permanence ». Et le saint apôtre Paul dit dans Thessaloniciens 5:17 : « Priez sans cesse. » C'est ce qu'il dit, et il le dit à tout le monde, pas seulement aux moines : « Priez sans cesse. » 

Et maintenant, réfléchissez-y : comment puis-je prier sans cesse ? En disant même une courte prière : « Seigneur, aide-moi », ou si un chagrin vous abat, dis : « Aide-moi, Seigneur ! » Faites ce que vous pouvez et priez. Et puis pensez à ce qui est écrit : « Frappez, et il vous sera ouvert. »

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

Sayings of the Romanian Elders

dimanche 13 juillet 2025

De la vaine gloire

 

Pharisien et publicain


Le staretz Païssios l'Athonite a dit :

Dans un monastère en Grèce, il y avait une coutume de donner aux frères un peu d'argent pour le travail acharné. Les moines voulaient travailler un peu plus et distribuer l'argent qu'ils recevaient aux pauvres. Ils le faisaient tous. Un seul moine était différent. Personne ne l'avait jamais vu donner l'aumône même à un seul pauvre homme, et ils le surnommèrent Avare. 

Les années passèrent. Tout resta inchangé. « Quel avare », pensaient les autres moines. Mais le moment vint pour le moine surnommé Aare de passer à l'autre vie, et il mourut. Lorsque les villages environnants apprirent sa mort, tous les résidents commencèrent à affluer vers le monastère pour dire au revoir au défunt. Ils le pleurèrent et s'affligèrent de sa mort, et les frères furent surpris. « Quel bien cet homme a-t-il fait pour vous afin que vous le pleuriez ainsi ? » demandèrent-ils. Un paysan dit : « Il m'a sauvé ! » Un autre ajouta : « Moi aussi ! » Il s'avère que le moine qu'ils appelaient Avare économisait l'argent et achetait des bœufs pour les paysans les plus pauvres afin qu'ils puissent labourer la terre et que leurs enfants ne manquent pas de pain. Il les sauva donc de la faim et de la pauvreté. Combien furent choqués qui pensaientt que le moine était avare !

St. Théophane nous donne également des conseils sur la façon de surmonter la vanité par l'humilité. Il écrivit à une femme : « "Il est bon de ne pas s'asseoir à l'église. Mais si la vanité vient, assieds-toi exprès pour dire à la pensée qui commence à se vanter : « Tu t'es assise toi-même ». Un Père, lorsque vint la pensée vaniteuse qu'il était un grand jeûneur, sortit de bonne heure à l'endroit où beaucoup de gens se réunissaient, s'assit et se mit à manger du pain." »

Alors, rappelons-nous que la vanité commence par de petites choses : se vanter à quelqu'un d'une bonne action, quelque part accepter volontiers les louanges et la flatterie. Et de là, il s'en faut de peu pour que la passion s'installe dans notre âme. Pour éviter cela, traquons la vaine gloire dès le début, soyons critiques envers nous-mêmes et disons plus souvent : Non pas à nous, Seigneur, non pas à nous, mais à ton nom, donne la gloire.


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

ORTHOCHRISTIAN

5e DIMANCHE APRÈS LA PENTECOTE & SYNAXE DES DOUZE APÔTRES

Saint Pierre et saint Paul


Ce week-end est très chargé. Samedi, nous célébrons les saints apôtres Pierre et Paul. Le tropaire de la fête est étonnamment, mais parfaitement concis, bien que nous aurions pu supposer que plus de détails auraient été inclus. Cela indique probablement qu'il s'agit d'un texte très ancien :

Ton 4

Chefs des Apôtres et maîtres du monde, priez le Maître de tous d'accorder la paix au monde et une grande miséricorde à nos âmes. 

L'office du Ménée, bien que célébré conjointement en l'honneur de saint Pierre et de saint Paul, ne leur donne pas un canon commun à Matines, mais deux canons, un en l'honneur de chaque apôtre.

Comme l'a dit Vladika saint Jean [Maximovitch] dans un sermon prononcé à l'occasion de cette très éminente fête : 

Ces deux Apôtres étaient, en fait, les commandants du rang des Apôtres, ce qui est exprimé (dans le service qui leur est consacrté) par le mot « dirigeants ».

Sans avoir d'autorité sur les autres, ils dominaient tous les autres par leur zèle chaleureux et leurs travaux. Leur vie était la plus brillante et personnifiait la vie et l'œuvre de tous les apôtres. La fin de leurs travaux terrestres fut particulièrement impressionnante, notamment parce qu'elle se déroula, pour ainsi dire, sous les yeux du monde entier.

L'un d'eux (Pierre) fut crucifié la tête en bas, et l'autre (Paul) fut décapité, tous deux à Rome même, vers laquelle les regards de tous les peuples étaient alors tournés. La nouvelle se répandit rapidement jusqu'aux confins de l'univers, d'autant plus qu'ils étaient tous deux connus personnellement en de nombreux endroits ; leurs noms figuraient partout où le Sauveur avait été prêché.

Christ et les saints apôtres

Cette commémoration s'achève le dimanche, qui est célébré comme la synaxe des douze apôtres saints, glorieux et loués : Pierre, André, Jacques et Jean, fils de Zébédée, Philippe, Barthélemy (Nathanaël), Thomas, Matthieu, Jacques, fils d'Alphée, Jude, frère de Jacques, Simon le Zélote et Matthias. La lecture de l'Évangile (Marc 3, 13-19) rapporte l'événement au cours duquel le Christ ordonna les Apôtres.

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L'Évangile du dimanche est Matthieu 8, 28-9, 1. Il raconte la guérison, par le Christ, de deux hommes possédés par des démons.

Le récit suit l'apaisement de la tempête par le Christ, à la stupéfaction de tous. Ainsi, dans son explication de cette lecture, le bienheureux Théophylacte observe : Alors que les hommes dans la barque se demandaient encore quel genre d'homme c'était pour que même les vents et la mer lui obéissent, les démons viennent proclamer la réponse. La version autorisée de la Bible rapporte que le lieu de cet événement était le pays des Gergesenes.  L'Interlinéaire grec indique le pays des Gadaréniens et dans une note de bas de page, il est dit : D'autres autorités anciennes lisent Gergesenes, d'autres Gerasenes. Nous devrions peut-être noter que la ville de Gadara se trouve au sud-est de la mer de Galilée, en Jordanie, et que son nom moderne est Umm Qays. La ville de Gerasa se trouvait dans la même région et est actuellement identifiée comme El-Koursi.

Christ et les démoniaques de Gardara


On nous dit que les deux hommes, qui vivaient parmi les tombes, étaient extrêmement féroces et que tout le monde avait peur de les approcher. Théophylacte nous apporte ici un éclairage supplémentaire : Ils vivaient parmi les tombes parce que les démons veulent faire croire que les âmes de ceux qui sont morts deviennent des démons. Que personne ne croie cela : quand l'âme quitte un homme, elle n'erre pas sur la terre. En effet, les âmes des justes sont dans la main de Dieu, et les âmes des pécheurs sont aussi emportées, comme l'âme de l'homme riche. (voir la parabole de Lazare et de l'homme riche, Luc 18 : 19-31).

Notez que les démons croient aussi. Ils se sont opposés à Dieu, mais ne Le renient pas. Ils se sont adressés correctement au Christ, mais ont supposé à tort qu'Il était venu pour punir leur méchanceté. Ils seront punis, mais devront attendre la fin du monde. Le fait qu'il y ait un troupeau de porcs suggère qu'il y avait une population païenne dans la région. Mais pourquoi ont-ils demandé la permission d'entrer dans le troupeau de porcs, provoquant ainsi leur noyade ? Nous le découvrons au verset 34, lorsque les propriétaires des porcs entendirent parler de cet événement et qu'ils n'étaient pas contents. Les autres habitants de la ville se demandaient s'ils n'allaient pas subir des pertes encore plus importantes. Ces ressentiments et ces craintes les ont tournés contre le Christ et L'ont éloigné de leur ville. Les démons cherchent à empêcher les habitants d'écouter le Christ et d'être convaincus par Ses enseignements. Ainsi, par ce stratagème sournois, ils encouragèrent le ressentiment, voire l'hostilité, à l'égard du Christ, parmi ces gens.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
in Mettingham. 

ENGLAND


samedi 12 juillet 2025

De l'orgueil



L'orgueil, qui a commencé par la vanité, peut atteindre les profondeurs de l'enfer, car c'est le péché de Satan lui-même. Aucune des passions ne peut se développer dans une telle mesure si ce n'est l'orgueil - c'est son principal danger. Mais retournons à la condamnation. Condamner signifie juger, anticiper le jugement de Dieu, usurper Ses droits (c'est aussi un terrible orgueil !), car seul le Seigneur, qui connaît le passé, le présent et l'avenir d'un homme, peut le juger. St. Jean du monastère de Savvas raconte l'histoire suivante dans le prologue :

Un jour, un moine du monastère voisin est venu me voir, et je lui ai demandé comment allaient les pères. 

Il a répondu : « Eh bien, par tes prières. » Puis j'ai posé des questions sur un moine qui n'avait pas une bonne réputation, et il m'a dit : « Il n'a pas du tout changé, Père ! » 

Quand j'ai entendu ça, je me suis exclamé : « C'est mal ! »

Et dès que je l'ai dit, j'ai immédiatement eu l'impression d'être en état d'extase et de voir Jésus-Christ, crucifié entre les deux larrons. 

Je me précipais pour adorer le Sauveur quand Il s'est soudainement tourné vers les anges qui se tenaient devant moi et m'a dit : « Chassez-le ; c'est un antichrist, car il a condamné son frère avant Mon jugement. » 

Et alors que j'étais chassé par la Parole du Seigneur, ma mantia a été attrapée et laissée derrière moi dans la porte, puis je me suis réveillé. 

« Malheur à moi », ai-je dit au frère qui était venu, « ce jour est mauvais pour moi » 

« Pour quelle raison ? » a-t-il demandé. 

Alors, je lui ai parlé de la vision et j'ai noté que la mantia laissée derrière moi signifiait que j'étais privé de la protection et de l'aide de Dieu. Et à partir de ce moment-là, j'ai passé sept ans à errer dans les déserts, sans manger de pain ni avoir un abri ni converser avec un homme jusqu'à ce que je voie mon Seigneur me rendre ma mantia.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Le premier miracle accompli par le nouveau martyr Philoumenos au Puits de Jacob

Saint Philoumenos
 



Nous considérons que le premier miracle accompli par le martyr du Christ Philoumenos du Puits de Jacob, est le suivant : le frère du père Philoumenos, le père Elpidios, vivait à New Skiti au Mont Athos depuis 1976. Lorsque leur sœur de sang, Alexandra, et ses enfants apprirent à Athènes la mort terrifiante de leur frère et oncle bien-aimé, ils réussirent à parler au père Elpidios au téléphone. Cependant, avant qu'ils ne puissent l'informer de l'événement tragique, il leur dit : « Je sais tout. Mon frère m'a parlé en disant : « Frère, ils me tuent, ils me tuent ! Mais ne te révolte pas, car je meurs pour le Christ ! »

En effet, ce n'est pas un événement courant qui peut passer inaperçu. Dans le monde, de nombreux crimes ont lieu, et les proches des victimes sont généralement informés par des moyens ordinaires, pas immédiatement, mais après un certain temps, plus ou plus long. 

Ce genre d'annonce immédiate du moment terrifiant, en entendant la voix du défunt à une telle distance, nous amène dans le domaine de la foi et des miracles. C'est une preuve indéniable de l'œuvre de Dieu et le fait que cet homme, qui à l'heure du service divin a quitté le lieu de culte dans les lieux saints, étant transféré à l'éternité, est une âme bénie entièrement dévouée au Christ.

Par conséquent, le miracle qui s'est produit avec le père Philoumenos a témoigné dès le tout début, immédiatement après sa mort, que Dieu a accepté son sacrifice et a voulu montrer au monde qu'Il le reconnaît comme Sien. Pour le bien de son sang au nom du Christ, le Martyr a trouvé de l'audace devant le Seigneur

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

THE ATHONITE TESTIMONY

vendredi 11 juillet 2025

Staretz Dionosie Ignat: Consils spirituels

 

Staretz Dionisie Ignat

Dieu se soucie plus que nous-mêmes de notre salut.

Dieu nous a donné une grande grâce divine : la liberté de choix. Dieu ne nous force pas à être sauvés ; il ne nous enlève pas notre liberté. Et à cause de cela, nous utilisons notre liberté de choix pour nos passions et par cela, nous chassons la Grâce de Dieu - en particulier par l'égoïsme et l'orgueil.

Comme je le vois, l'humanité a beaucoup changé aujourd'hui. Avant, la vie était difficile ; les gens devaient travailler dur et vivre dans la pauvreté et la peine, mais il y avait beaucoup de joie spirituelle et de sainte simplicité. Il existe de nombreuses commodités aujourd'hui, mais parce que nous ne savons pas comment les utiliser pour Dieu, elles nous éloignent de Lui. Il y a beaucoup de troubles dans nos âmes ; il n'y a plus de cette simple joie. C'est ainsi que je vois les choses : l'humanité est devenue faible.

La sagesse de ce monde est folie devant Dieu. C'est-à-dire que si vous ne croyez pas que Dieu nous a donné les découvertes et les commoditéss du monde moderne, vous vous éloignez de Lui. Vous croyez que tout vient de l'humanité, avec nos pouvoirs.

Dieu est amour. Celui qui a de l'amour est en Dieu. Dieu est paix. Nous avons besoin d'amour pour notre prochain, non seulement pour nos amis, mais aussi pour nos ennemis.

Sans amour, aucun ascétisme n'a de valeur - l'amour, la paix et la protection de l'obéissance.

J'ai prié la Mère de Dieu de m'accorder un don - de m'empêcher de grogner parce que je devenais aveugle - et elle a eu pitié de moi. Elle m'a fait comprendre que c'est bon pour moi d'être comme ça. Et maintenant je suis en paix. Ça a été bien, et c'est bon pour moi d'être comme ça.

Peu importe combien de temps vous voudrez vivre, vous vivrez autant que Dieu l'a ordonné - pas une minute de plus.

Le salut est si facile si nous sommes sincères - mais nous sommes si rusés... malheur à nous!

Si nous ne transgressons pas devant Dieu, Dieu nous bénit, et nous sommes toujours joyeux parce que notre âme n'est pas irritée ou accablée.

Ne dites jamais : « J'ai le droit de le faire », car c'est l'auto-justification et l'exaltation de votre esprit ; de cette façon, vous croirez plus aux opinions de votre esprit qu'aux conseils des autres.

Tout - l'âme, le nouvel homme - doit être construit sur une base solide, sur un roc, dès le tout début. C'est ainsi que nous pouvons supprimer nos propres points de vue, nos passions cachées et l'exaltation de nos esprits, qui peuvent tous briser toute la demeure de notre âme. quand nous approchons de la fin, de la mort.


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

Sayings of Romanian Elders