"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

mardi 13 mai 2025

Le saint et le corbeau

 

Saint Kuksha d'Odessa


Cette histoire est arrivée au moine Kuksha d'Odessa (1875-1964). Le ministère du saint de notre Église s'est déroulé dans des monastères célèbres, dans les laures des grottes de Kiev et de Pochaev, et coïncida pour les croyants avec les années les plus difficiles du XXe siècle . En 1938, le moine fut arrêté et envoyé dans un camp. C'est là que l'incident se produisit.

Le saint et le corbeau : des histoires de Pâques peu conventionnelles 1938, camp de Solikamsk. Le Père Kuksha d'Odessa a 63 ans.

Le « serviteur du culte » est jeté dans le camp pour cinq ans. Il travaille 14 heures par jour dans un tas de bois. Et maintenant, c'est Pâques. Kuksha erre dans la zone. De faiblesse et de faim, il est secoué par le vent. Derrière les barbelés, les cuisiniers vont de la cuisine à la cantine. Sur leurs têtes, des plateaux contenant des tartes pour les gardes. Des corbeaux tournent en rond dans le ciel au-dessus d'eux. L'odeur est enivrante. La faim est insupportable !

Le prisonnier lève la tête :

- Corbeau, corbeau, tu as nourri le prophète Élie dans le désert, apporte-moi aussi un morceau de tarte.

Soudain, en haut :

- Croa, croa ! ... et soudain la tarte tomba aux pieds du père.

Un corbeau l'avait prise sur le plateau du cuisinier !

Kuksha ramassa la tarte dans la neige et, en larmes, remercia Dieu...

***

Après le camp, le moine voyagea longtemps en exil. Puis il retourna à Kiev. Il servit à la Laure de Pochaev, au monastère du village de Khreshchatyk, au monastère de la Dormition à Odessa... Il mourut en 1964. La vénération du moine Kuksha commença immédiatement après sa mort.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

foma.ru



lundi 12 mai 2025

Une opinion et une confession orthodoxes - Saint Iustin Popovitch/ Hérésies Contemporaines

 

Saint Père Justin [Popovitch]

Pères dévoués,

La position contre les hérétiques - et tous les hérétiques sont non orthodoxes - a été clarifiée par l'Église du Christ une fois pour toutes par les Saints Apôtres et les Saints-Pères, c'est-à-dire, par la Sainte Tradition, unique et immuable. Cette position dit qu'il est interdit aux orthodoxes de prier avec les hérétiques ou de communiquer liturgiquement avec eux. Car « qu'est-ce que la justice et la méchanceté ont en commun ? Ou quelle fraternité la lumière peut-elle avoir avec l'obscurité ? Quelle harmonie y a-t-il entre le Christ et Belial ? Ou qu'est-ce qu'un croyant a en commun avec un incroyant ? » (II Corinthiens 6 : 14-15). Le canon 45 des Saints Apôtres ordonne : « Que l'évêque, le prêtre ou le diacre qui n'a prié qu'avec les hérétiques soit excommunié : mais s'il leur a permis d'exercer une fonction cléricale, qu'il soit déposé. » (Il en va de même pour les canons 46 et 65 des apôtres et le canon 35 du Synode de Laodicée)


Ce canon des saints apôtres ne montre pas exactement quelle prière ou quel ministère est interdit aux hérétiques, mais interdit en général toute prière faite avec les hérétiques. Lors des prières œcuméniques communes, des choses encore plus sérieuses sont faites. Le canon 32 du Synode de Laodicée déclare : « Il est illégal de recevoir l'éloge des hérétiques, car ce sont plutôt άλογίαι (folies) que des éloges (bénédictions). Lors des assemblées œcuméniques et des prières communes, il arrive que les évêques hérétiques et les prêtres catholiques, les pasteurs protestants, même les femmes font des bénédictions.

Ces canons des Saints Apôtres et des Saints Pères et bien d'autres sont valables non seulement pour les temps anciens, mais continuent d'être parfaitement valables aujourd'hui aussi, pour tous les chrétiens orthodoxes contemporains. Ils sont sans aucun doute valables pour renforcer notre position contre les catholiques et les protestants, puisque le catholicisme est une hérésie multiple, et que dire de plus sur le protestantisme ? Mieux vaut ne pas en discuter. Déjà Saint Sava à son époque, il y a sept siècles et demi, appelait le catholicisme « l'hérésie latine ». Et combien de dogmes a ordonnés et commandés le pape « infaillible » ! Il ne fait aucun doute que le catholicisme est une hérésie si nous ne considérons que le dogme de l'infaillibilité papale.

Et le Concile Vatican II n'a pas seulement changé cette hérésie monstrueuse, mais l'a validée (voir « Constitution d'Ecclesia », du Concile Vatican II).

Cela étant dit, si nous sommes orthodoxes et que nous voulons rester orthodoxes, nous sommes également obligés de maintenir la position de saint Sava, de saint Marc d'Éphèse, de saint Cosmas Ethel, de saint Jean de Cronstadt et les autres saints confesseurs de l'Église orthodoxe, contre les catholiques et les protestants, parce qu'aucun d'eux ne croit aux deux dogmes fondamentaux du christianisme : dans la Sainte Trinité et dans l'Église.

L'évangile du Saint Apôtre dit la vérité : « ... être sauvé par l'œuvre sanctifiante de l'Esprit et par la foi en la vérité » (2 Thess. 2:13). La foi théanthropique est « la foi de la vérité ». L'essence de cette croyance est la Vérité, c'est la seule Vérité, qui est le Christ théanthropique, et l'amour théanthropique est « l'amour de la vérité » (II Thessaloniciens 2: 10). L'essence de cet amour est toute la vérité, c'est-à-dire le Christ théanthropique. Cette foi et cet amour sont le cœur et la conscience de l'Église orthodoxe. Ceux-ci ont toujours été préservés immaculés et inchangés uniquement par l'orthodoxie, pour laquelle les chrétiens orthodoxes sont appelés à témoigner sans craindre l'Occident, sa fausse foi et son faux amour.Monastère Holy Celie

Justin Archimandrite indigne

lettre au Synode de l'Eglise Serbe


Version française Claude lopez-Ginisty

d'après

The Athonite Testimony


dimanche 11 mai 2025

Dimanche du Paralytique





Voici, tu fus guéri; ne pèche plus, de peur que quelque chose de pire ne t'advienne (Jean 5:14). Le péché ne frappe pas seulement l'âme, mais également le corps. Dans certains cas, cela est extrêmement évident, dans d'autres cependant ce n'est pas aussi clair, la vérité n'en demeure pas moins que les maladies du corps viennent toujours des péchés. 

 

 

Un péché est commis dans l'âme et la rend directement malade, mais puisque la vie du corps vient de l'âme, alors la vie qui vient de l'âme malade n'est, bien sûr, pas en bonne santé. Le simple fait que le péché entraîne les ténèbres et la douleur doit agir défavorablement sur le sang, dans lequel se trouve la base de la santé corporelle. 

 

 

Mais quand on se rappelle qu'il [le péché] sépare l'homme de Dieu, Source de vie, et met l'homme en désaccord avec toutes les lois qui agissent en lui-même et dans la nature, alors on doit admirer la manière dont un pécheur reste en vie après avoir péché. 

 

 

C'est la miséricorde de Dieu, Qui attend la repentance et la conversion. Par conséquent, une personne malade doit se précipiter tout d'abord pour être lavée de ses fautes et faire la paix avec Dieu, dans sa conscience. Cela ouvre la voie à l'action bénéfique de la médecine. On dit qu'il y avait un médecin distingué, qui ne commençait pas le traitement jusqu'à ce que le patient se soit confessé et ait reçu les Saints Mystères, et plus grave était la maladie, plus il insistait sur l'urgence qu'il y avait à entreprendre cette action.

 

St. Théophane le Reclus


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
St Theophan the Recluse
Thoughts for each Day of the Year
St Herman of Alaska,
Platina, CA
USA
2010




samedi 10 mai 2025

SAINT PÈRE MODOMNOC D'OSSORY, SAINT PATRON DES ABEILLES



Commémoré le 13/26 février


St. Modomnoc (également Domnoc, Dominic) vécut dans la première moitié du sixième siècle. Ce nom, sous lequel il est communément connu, signifie "mon Domnoc", ou "petit Domnoc". Les hagiographes irlandais avaient l'habitude d'ajouter le préfixe "mo", qui signifie "mon", "petit", "cher" avant les noms des saints qu'ils aimaient et vénéraient particulièrement. Le nom "Domnoc" est d'origine irlandaise inconnue, tandis que la forme du nom "Dominic" signifie "appartenant à Dieu".

St. Modomnoc descendait de la famille royale (ou, pour être plus exact, du clan) d'O'Neil dans l'Ulster, en Irlande du Nord. De tout son cœur, le jeune Modomnoc souhaitait servir Dieu en tant que prêtre, il alla donc au Pays de Galles pour recevoir une bonne éducation et une bonne formation dans le grand monastère de Mynyw, ou Menevia (aujourd'hui St. David) sous saint David, le saint patron du Pays de Galles. Contrairement aux autres disciples du grand abbé David qui pratiquaient le travail manuel, le chant à l'église et cultivait des légumes, le jeune ascète Modomnoc avait l'apiculture comme obédience. Modomnoc aimait beaucoup cette obédience et prenait grand soin des petites créatures qui étaient sous sa charge. Il s'en occupait, les gardait dans des ruches de paille spécialement conçues dans un coin abrité du grand jardin du monastère où il cultivait les plus belles fleurs qui étaient aimées et appréciées par ses abeilles.

Modomnoc parlait souvent aux abeilles et elles, à leur tour, volaient en essaims autour de sa tête, comme si elles lui parlaient dans leur langue et exprimaient la réciprocité pour son affection. À la fin de l'été, les abeilles fournissaient à saint Modomnoc avec une telle quantité de miel qu'il avait besoin d'aides pour le livrer au monastère. Grâce é saint Modomnoc et à ses abeilles fidèles, les moines du monastère de Mynyw avaient du miel en abondance. St. Modomnoc remerciait  toujours Dieu de lui avoir envoyé une telle obédience. Tous les autres moines avaient peur des abeilles et évitaient de marcher ou d'apparaître dans le coin du jardin où vivaient les abeilles de Modomnoc parce qu'elles pouvaient les piquer, mais les insectes ne piquèrent jamais Modomnoc lui-même.

Plusieurs années s'écoulèrent. Il était temps pour saint Modomnoc de retourner dans son Irlande natale et de commencer son ministère sacerdotal. Selon la tradition, tout un essaim d'abeilles fidèles s'envola après son maître bien-aimé en Irlande. C'est ainsi que cela se passa. La veille de son départ, Modomnoc dit au revoir à son saint higoumène et à ses frères et à la fin, il vint au jardin pour dire au revoir à ses amies les plus aimées, les abeilles, sachant qu'elles lui manqueraient en Irlande. Les abeilles, comme si elles sentaient que leur cher père allait partir, se s'envolèrent de leurs ruches et, avec un bourdonnement extrêmement fort, commencèrent à tourbillonner autour du saint (plusieurs centaines de milliers d'entre elles!). Tout ce temps, les moines se tenaient à distance du saint homme, St. Mtrès étonnés. St. Modomnoc monta sur le bateau et partit pour l'Irlande.

Cependant, avant d'avoir navigué trois miles, il vit soudain un petit nuage noir qui s'approchait rapidement de la côte galloise. Bientôt, le nuage s'approcha encore et le saint homme à son grand étonnement se rendit compte que c'étaient les abeilles de toutes les ruches du monastère de Mynyw. Les insectes commencèrent à descendre impétueusement et joyeusement sur le bateau de leur maître. Saint Modomnoc, ayant pitié des moines qui seraient privés de miel merveilleux, et craignant pour la sécurité des abeilles qui pourraient toutes périr pendant le voyage du Pays de Galles à l'Irlande, leur ordonna de rentrer. Mais les petites créatures cette fois-ci furent loin d'obéir à leur protecteur. Pendant ce temps, les marins, craignant les abeilles, supplièrent Modomnoc de prendre une décision dès que possible. Et le saint dut demander aux marins de retourner au Pays de Galles.

Les moines de Mynyw furent vraiment stupéfaits de voir saint Modomnoc revenir avec toutes les abeilles au Pays de Galles ! Le saint homme raconta à l'higoumène ce qui lui était arrivé et St. David suggéra qu'il s'embarque le lendemain matin, mais cette fois sans dire au revoir aux abeilles. Modomnoc fit ce qu'on lui avait dit. Mais l'événement se répéta : lorsque le saint eut couvert trois miles par la mer, les abeilles sous la forme d'un nuage le rattrapèrent. Alorss l'homme de Dieu décida de retourner à Mynyw.

    

L'higoumène, voyant que Modomnoc devait déjà revenir deux fois, lui dit : « Modomnoc, je te donne ces abeilles. Prends-les avec ma bénédiction. Je vois qu'elles ne pourront pas vivre sans toi. Et nous obtiendrons de nouvelles abeilles pour nous. » Modomnoc accepta d'accomplir la volonté de l'higoumène ; mais il dut persuader les marins pendant longtemps d'emmener les abeilles avec eux. En partant, St. David a dit à Modomnoc que les abeilles ne feraient aucun mal aux marins tant que le saint resterait à bord. Avant de partir, Modomnoc pria pour que les abeilles, si c'était la volonté de Dieu, puissent rester vivre dans le jardin de Mynyw car elles pourraient toutes mourir pendant leur vol vers l'Irlande. Cependant, même cette fois, toutes les abeilles volèrent après leur maître. Modomnoc fit un abri pour les abeilles sur son bateau et toutes sous son commandement s'y déplacèrent, attendant patiemment la fin du voyage en mer, ne faisant absolument aucun mal aux marins.

    

À son arrivée en Irlande, selon la tradition, St. Modomnoc érigea une église à Bremore près de la ville de Balbriggan, dans l'actuel comté de Dublin. Près de l'église, comme le dit la tradition, il installéanl'essaim de ses abeilles dans des ruches dans un jardin incroyablement beau qui ressemblait au jardin de Mynyw. Cet endroit est connu, jusques à ce jour, sous le nom de « l'église de l'apiculteur » (« Llan-Beach-Aire »). Ainsi, les Irlandais des temps anciens croient que les abeilles ainsi que l'apiculture sont apparus dans leur pays grâce à St. Modomnoc.

Très probablement, en arrivant en Irlande, Modomnoc entreprit un travail missionnaire et servit comme évêque d'Ossory. Il y a une tradition selon laquelle St. Modomnoc termina ses jours en tant qu'ermite à Tibraghny, au sud-ouest de l'actuel comté de Kilkenny, où il était particulièrement vénéré. Notre saint père Modomnoc reposa auprès du Seigneur vers 550. Le nom de Modomnoc a été inclus dans la « Martyrologie de St. Oengus » du monastère de Tallacht. Plus précisément, St. Oengus a écrit : « Dans un petit bateau, de l'est, au-dessus de la mer de couleur pure, mon Domnoc a apporté... la race douée des abeilles irlandaises. » Au fait, à peu près au même moment que St. Modomnoc en Irlande vivait une sainte femme nommée Gobnait, qui était higoumène de Ballyvourney dans le comté de Cork et une thaumaturge (commémorée le 11/24 février - seulement deux jours avant Modomnoc) qui était également apicultrice. Les chercheurs supposent que ses abeilles étaient des parents des abeilles de St. Modomnoc.

St. Modomnoc est largement vénéré comme le saint patron des abeilles et de l'apiculture jusques à ce jour.

Saint-Père Modomnoc, prie Dieu pour nous !


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

ORTHOCHRISTIAN 

*


Souvent lorsque nous lisons de telles merveilles dans les Vies des Saints, nous avons la tentation de penser que ces choses appartiennent au passé. La Patéricon de Jordanville parle du moine Innocent, apiculteur et de sa vie avec les abeilles. Nous publierons bientôt sa vie.

St. Martyr de Munich Alexandre


 

Le texte sur Alexandre Schmorell martyr de Munich publié sur le blog hier, était par erreur le brouillon de l'article. Mille excuses! La traduction correcte est à  présent en ligne!

Archiprêtre Vsevolod Shpiller: SUR L'EUCHARISTIE / Le mystère de la Sainte Communion



 La place la plus importante dans le corps des services religieux est occupée par l'office que nous appelons la liturgie. Liturgie est un mot grec qui signifie service communautaire. Parfois, cela signifie le service pour notre prochain, la charité et parfois le service de l'autel. Les services divins ont pour objectif de nous rapprocher de Dieu, de nous rapprocher de Lui dans la prière. Cependant, la plus grande manifestation de proximité, la présence du Seigneur parmi les fidèles, la « Théose » de l'homme et de la nature est accomplie dans le Mystère de l'Eucharistie, qui est au centre de la vie de l'Église.

L'Eucharistie fut établie par le Seigneur Jésus-Christ Lui-même pendant la Cène mystique qu'Il organisa. Jésus-Christ rassembla Ses disciples la nuit où Il devait être trahi et livré à la souffrance, au tourment, à la crucifixion et à la mort. Il rassembla Ses disciples comme leur chef, comme l'ainé, bien qu'en termes d'âge, Il n'était pas leur aîné. Il accomplit le rituel du repas selon le modèle accepté par les gens de l'Église de l'Ancien Testament, mais avec une différence inhabituelle : quand il brisa le pain, et quand il éleva la coupe après avoir lu les prières spéciales d'action de grâce à Dieu pour tout, Il dit à Ses disciples : Faites cela en mémoire de moi. Le pain est mon corps, et ce vin est mon sang. Lorsque vous vous souviendrez de moi de cette manière, vous mangerez de mon corps et boirez de mon sang. Et quiconque fera cela demeurera en Moi, et je demeurerai en lui, pour toujours.

Pendant l'Eucharistie, nous nous souvenons de tout ce qui est arrivé au Christ : Son incarnation, toute Sa vie, le Golgotha, la Résurrection et l'Ascension. Cependant, lorsque nous nous souvenons de tout cela dans le symbolisme de la Divine Liturgie, tout se reproduit ! Mon Père agit jusqu'à présent; moi aussi, j'agis (Jean 5:17), et cette activité ne s'arrête jamais. Le Mystère, le Sacrement, de la Sainte Eucharistie repose dans le fait qu'il ne consiste pas seulement en nos commémorations.

La liturgie donne une communion réelle et actuelle avec Dieu, éclairant chaque participant, de sorte que dans un mystère profond, pendant chaque liturgie, le pain et le vin qui avaient été apportés à l'autel sont transformés en Corps et en Sang du Christ. De plus, à ce moment, chacune des communions fidèles du Corps et du Très Sang du Christ est vraiment, en fait, pas simplement intellectuellement ou apparemment, unie à Dieu lui-même. Pendant la liturgie, l'accomplissement par Dieu de Sa promesse d'être parmi les hommes accomplit la plus pleine illumination de l'homme.

Ici, l'action unique de Dieu se produit, apportant le pouvoir divin dans ce monde ; et chacun de nous prend part à ce pouvoir. Il entre dans nos cœurs et agit à travers nous dans tout ce que nous faisons. Ce pouvoir de Dieu confère à tout ce que vous faites, aussi insignifiant soit-il apparemment, une énorme importance, une profondeur ; en cela réside la signification spirituelle de l'Orthodoxie.

À travers tout ce qu'un chrétien fait dans ce monde, participant dignement à l'Eucharistie, la puissance de Dieu entre dans le monde, le pouvoir qui transforme le monde qui bénit le monde, refait le monde. Il le fait même si le monde ne le comprend pas. Le monde ne le sait même pas. C'est ce qu'est l'Eucharistie ! C'est pourquoi, dès les premiers jours, l'Eucharistie - le sacrifice de l'action de grâces, la rupture du pain - fut le fait central de la vie chrétienne. L'Eucharistie est la plus grande expression de l'unité chrétienne, de la vie dans un seul Corps, la Sainte Église unique du Christ. Le mystère est la source de cette unité. Nous sommes un seul corps - Son corps. Nous sommes tous, vivants et morts, nous sommes un. Dans l'autel, le prêtre lit les mots : « Et nous tous qui avons part au seul Pain et à la seule Coupe, unis-nous les uns aux autres... » Tous ceux qui se tiennent ici, les vivants et les morts, l'Église sur terre et l'Église glorifiée « qui a Une Seule Tête [id est le Christ]».

A cause de la pauvreté, de l'obscurité de mon ego, je m'approche du Mystère Divin et je viens à la Lumière. « Ta lumière est entrée et a éclairé mes ténèbres. » Dans ces moments-là, nous, vivant encore ici sur terre, entrons déjà dans Sa vie pleine de grâce, car Il vient à nous et « fait notre demeure avec Lui ». (Cf. Jean 14:23)

Pendant l'Eucharistie, l'événement central et le plus important a lieu : le Christ apparaît au milieu de nous. Là où deux ou trois sont réunis en Mon Nom (et c'était juste pour que les chrétiens se rassemblent pendant l'Eucharistie), je suis là au milieu d'eux. Là, le Christ est au milieu de nous avec toute la puissance de Son amour compatissant, capable d'accorder résolument à chacun de nous tout ce dont nous avons besoin, et afin que la graine de la parole de Dieu qui entre dans notre âme lorsque nous entendons l'Évangile, la Bonne Nouvelle, ne puisse pas être gaspillée et périr, mais puisse croître dans chaque cœur. 

Au milieu du règne de l'anarchie et du chaos de ce monde, le Mystère de l'Eucharistie, de la Divine Liturgie, est l'anticipation d'un monde différent, d'un Royaume différent, « où se trouve la Lumière de Dieu ». L'Eucharistie est le lien reliant le présent et l'avenir, notre état actuel avec la glorieuse Transfiguration à venir.

Dans l'Eucharistie, le temps disparaît, le temps entre dans l'éternité. Et nous appartenons à l'éternité et faisons l'expérience/participons de l'éternité. Parce que tout ce dont nous nous souvenons comme ayant été - Jésus-Christ se lançant dans Sa mission de prêcher, la Cène mystique - cela dans notre intellect ÉTAIT, mais en Dieu EST. Tout ce qui était, est. C'est quelque chose d'impossible à comprendre pour l'esprit.

La mort de Jésus-Christ est un sacrifice. Il y a Sa mort, Sa résurrection et Son ascension. Tout était et est. Pour nous, ce n'est pas encore à venir, mais pour le Seigneur, c'est déjà le cas. Et qu'est-ce qui est encore à venir ? Notre propre mort, notre propre résurrection, notre propre ascension. Mais c'est quelque chose qui est déjà... 

Pendant la liturgie, nous sommes dans le passé, le présent et le futur, et c'est quelque chose qui n'est pas un concept, pas un fantasme, pas des idées, mais une véritable réalité. Tel est le mystère de l'Eucharisté.


Version française Claude Lopez-GInisty

d'après



vendredi 9 mai 2025

Un étudiant Allemand qui défia Hitler et fut glorifié par l'Eglise Orthodoxe

Saint Martyr Alexandre

Pour beaucoup, la Seconde Guerre mondiale concerne la victoire sur l'Allemagne nazie, les prouesses militaires, les batailles et les héros. Mais les aspects spirituels de cette guerre sont souvent négligés. Nous devons rendre pleinement justice aux personnes qui n'ont pas eu peur de se tenir du côté de la vérité contre le mal, et de prendre leur force dans leur foi profonde et authentique. Alexandre Shmorell, étudiant allemand, se considérait comme Russe en esprit. En 1942, il créa le mouvement de la Rose Blanche à Munich, groupe de résistance des jeunes contre Hitler. Il prit sur lui la croix d'éveiller la conscience malade de ses compatriotes et la porta jusqu'à la fin.

 


La vie avant la guerre et l'amour pour la mère patrie

Alexander Schmorel naquit à Orenburg, en Russie, juste avant la révolution d'octobre 1917. Son père, médecin de profession, était un Allemand d'origine ethnique et sa mère venait de la famille d'un prêtre russe. Il perdit sa mère tôt - elle mourut du typhus alors qu'Alexandre n'avait que deux ans. Le garçon grandit sous la garde de son père et de sa nourrice. Deux ans plus tard, son père épousa une Allemande et la famille déménagea à Munich.




Il fut baptisé orthodoxe et élevé dans la foi selon les souhaits de sa mère, même si son père était protestant et sa belle-mère catholique. Pour le garçon, la pratique de la foi n'était pas une formalité. Il devint  paroissien actif de l'Église orthodoxe de Munich. Il grandit dans un amour et un respect profonds pour la Russie et sa culture, et le russe était parlé chez lui. Sa famille était parmi les lecteurs passionnés de Gogol, de Tchekov et de Dostoïevski et elle avait des amis parmi les immigrants russes. Alex partageait souvent avec ses amis son amour pour la culture russe, sa profondeur, sa chaleur et son mystère.

Avant d'entrer à l'école de médecine en 1937, Alexandre effectua son service militaire obligatoire. Alors qu'il était dans l'armée, il refusa de prêter serment d'allégeance à Hitler, et seul un miracle le sauva d'une punition cruelle. Il prêta serment plus tard pour protéger sa famille des représailles. Servant en Autriche, il suivit des cours de médecine, souhaitant sauver la vie des gens, et non la détruire. Pendant l'invasion de la France en 1940, il servit dans la compagnie médicale.



Après son retour à Munich, Alex Schmorell entra à l'école de médecine. Là, il se lia d'amitié avec ses camarades de classe partageant les mêmes idées. Avec ses trois amis les plus proches - Hans Scholl, Christoph et Angelika Probst - il fonda un mouvement de résistance de jeunes gens. Il inspira également à ses amis un amour profond pour la Russie et un intérêt pour sa culture et sa langue.

Il souhaitait la libération de sa patrie de la domination bolchevique, mais apprit la nouvelle de l'invasion de l'Union soviétique par l'Allemagne avec tristesse et consternation. Cela lui donna beaucoup de peine d'observer la chute morale et spirituelle de l'Allemagne sous la domination nazie. Il aimait la Russie, mais il n'aimait pas moins l'Allemagne.


Le mouvement de la Rose Blanche

Au début de 1942, Alex Schmorell et Hans Scholl rencontrèrent  Manfred Eickemeier, un artiste. Il les sensibilisa aux meurtres de masse de Juifs dans les ghettos allemands commis sous l'écran de fumée des célébrations nationales des victoires militaires allemandes. La réunion donna aux étudiants la dernière impulsion afin d'agir pour ouvrir les yeux de leurs compatriotes allemands sur le mal fait en leur nom. Bientôt, ils distribuèrent leur premier tract de résistance. Voici un extrait littéraire : « Si tout le monde attend que quelqu'un d'autre commence, les messagers de la Nemesis vengeresse se rapprocheront sans cesse. Et puis le dernier sacrifice aura été jeté insensément dans les mâchoires du démon insatiable. »

Pour faire des copies des tracts, Hans et Alex obtinrent un gelligraphe. Ils se procurèrent également des enveloppes et des timbres pour envoyer les copies aux adresses des carnets d'adresses. Ils distribuèrent 100 exemplaires à Munich. Leur dépliant suivant fut imprimé à 1000 exemplaires et diffusé à Munich et dans d'autres villes d'Allemagne et d'Autriche. Les tracts ultérieurs ne furent pas envoyés par la poste. Au lieu de cela, les militants laissèrent les tracts dans les cabines téléphoniques, les magasins, les voitures et les boîtes aux lettres.




Le texte montrait aux autres Allemands qu'Hitler menait leur patrie dans un abysse "avec une certitude mathématique". Il était plein de ferveur romantique juvénile, mais transmettait aussi un esprit chrétien. Le dépliant déclarait : « Chaque mot qui sort de la bouche d'Hitler est un mensonge. Sa bouche est la gueule malodorante de l'Enfer, et sa puissance est au fond maudite. » Les membres appartenaient à différentes confessions chrétiennes : Hans et Sophie Stoll étaient luthériens, Christoph Probst et Willy Graf étaient catholiques, Alex Schmorel était orthodoxe. En tant que croyants au Christ et à Son amour parfait, ils dénonçaient Hitler comme son contraire exact, associé du mal et défenseur d'une idéologie inhumaine. Ils rappelaient aux gens la nécessité de s'éloigner du mal en se tournant vers le vrai Dieu. « La religion seule peut faire revivre l'Europe et assurer les droits des nations et installer le christianisme dans son office de paix visiblement sur cette terre avec une nouvelle gloire », peut-on lire dans le 4eme tract. Dans la même lettre, pour la première fois, le slogan de l'association apparut : « Nous ne resterons pas silencieux. Nous sommes votre mauvaise conscience. La Rose Blanche ne vous laissera pas seuls ! » Les étudiants ne disaient pas ce que signifiait le nom de leur association ; plus tard, lors des interrogatoires, il s'avéra que pour tout le monde, cela signifiait quelque chose de différent.


Retour en Russie

À l'été 1942, Alex et deux de ses amis de la Rose Blanche furent envoyés sur le front de l'Est. Ils servirent principalement à Gzhatsk, petite ville à l'extérieur de Smolensk. Ils ne se battirent pas en première ligne, mais soignèrent les blessés à l'hôpital. Grâce à leur travail, ils pouvaient entrer en contact avec les médecins russes et les Russes ordinaires avec lesquels ils se lièrent d'amitié. Ils passèrent  leurs soirées à lire les romans de Dostoïevski. Alexander, étudiant en médecine, aidait les blessés allemands et russes. Alexander se souciait des soldats allemands, mais aussi des soldats russes.




Dans sa lettre à sa famille, il admirait la bonté, la générosité et la foi du peuple russe. Il envisaga même  de rester en Russie, mais il changea d'avis à la nouvelle de l'arrestation de Hans Stoller pour une remarque critique sur Hitler. Il retourna en Allemagne pour continuer la cause de la résistance avec ses amis.

 

Un appel à tous les Allemands

Le mouvement de la rose blanche reprit son activité avec vigueur. Au début de 1943, il distribua sa cinquième brochure "Un appel à tous les Allemands". Les étudiants le montrèrent à leur professeur Kurt Huber, qui corrigea ses passages les plus radicaux et laissa l'impression aller de l'avant. Six mille exemplaires du tract atteignirent les résidents de Salzbourg, Linz, Vienne et Francfort. La réaction fut mitigée - beaucoup ignorèrent le texte, certains étaient indifférents et d'autres remirent les copies à la police étant indignés. La police secrète allemande trouva le texte plus mature qu'au début. Impressionné par l'ampleur de la distribution, il prit l'affaire au sérieux et commença une enquête.




À cette époque, la position de l'Allemagne sur le front de l'Est se détériora. L'armée soviétique remporta la bataille de Stalingrad en février 1943 et força l'armée allemande à se retirer. Pendant les jours de deuil national en Allemagne, des membres de la résistance étudiante peignirent les murs des rues centrales de Munich avec des graffitis anti-nazis. Les inscriptions en noir disaient: « Hitler est un meurtrier ! », « Débarrassez-vous d'Hitler ! », « Liberté ! ». La police secrète offrit de grosses récompenses pour l'aide à l'arrestation des suspects. Cela n'intimida pas la Rose Blanche.

Le sixième tract à tous les étudiants, fut préparé par le professeur Kurt Huber. Aux couleurs vives, il décrivait l'image dégoûtante de l'Allemagne à cette époque, la personnalité despotique d'Hitler et l'indifférence du peuple allemand. Huber en appelait ainsi aux étudiants : « Le nom allemand sera à jamais diffamé si la jeunesse allemande n'apparaît pas enfin... si elle ne brise pas son bourreau et n'élève pas une nouvelle Europe intellectuelle. Etudiants ! La nation allemande se tourne vers nous ! En 1943, elle attend de nous la rupture de la terreur nationale-socialiste par la puissance de l'esprit, tout comme en 1813 la [terreur] napoléonienne fut brisée. »

Image du film sur la Rose Blanche

 

Les militants distribuèrent les tracts dans leur université. La police suivait déjà Hans et Sophie Scholl, mais ils ne se cachaient pas. Au lieu de cela, ils vinrent à l'université avec une valise de tracts et les déposèrent devant les portes de la salle de classe et dans la cour intérieure. La police les arrêta la même nuit. Christoph Probst fut placé en garde à vue le matin, et tous trois furent exécutés trois jours plus tard. Peu de temps après, la police secrète est vint chercher pAlex Schmorell et le professeur Kurt Huber.

Partir avec un sentiment d'accomplissement

Sous interrogatoire, Alexander ne cacha pas son amour pour la Russie. « J'ai un grand amour pour la Russie, et je l'admets sans réserve. Ma mère était russe, j'y suis né - comment pourrais-je ne pas y être sensible ? Je n'ai jamais tiré sur un Russe, et je ne tirerais jamais sur un Allemand. » Il subit également une torture cruelle, et cela ne fut pas enregistré. Ses compagnons de cellule se sont souvenus qu'il avait vécu une horreur. Le tribunal le condamna à mort par guillotine. Il était prêt pour cet épilogue et n'en attendait pas d'autre. Dans une lettre à sa famille, Alexandre écrivit : « Mon cœur est plein de lumière et de joie. Soyez pas surpris. J'ai accompli le but de ma vie. Si on m'offrait un sursis, je n'accepterais pas. Je ne serais pas d'accord si quelqu'un d'autre y allait à ma place. Je suis jeune, mais je pars avec le sentiment que la mission de ma vie est terminée. »

À l'approche de l'heure de son exécution, il fut prêt à faire face à son destin avec amour et gratitude pour Dieu, et soumission à Sa volonté. « Gloire au Seigneur en toutes choses ! Nous n'avons dénoncé personne. Je Le remercie pour Son don de force en résistant à Satan. Nous partons, mais nous avons ouvert les yeux de nombreux Allemands à la vérité », écrivit Alexandre onze jours avant sa mort. Sa dernière lettre - écrite quelques heures avant sa mort - disait : « Plusieurs heures plus tard, je rejoindrai ma mère bien-aimée dans une autre vie. Mais je me souviendrai de vous et je prierai le Seigneur pour qu'Il vous donne la paix et le réconfort. Et j'attendrai notre réunion. Que la pensée de Dieu soit toujours avec vous dans votre cœur et votre esprit. »

Son avocat s'arrangea pour qu'un prêtre lui rende visite avant l'exécution. Alexandre se confessa et reçut la Sainte Communion. Lorsque l'avocat le vit pour la dernière fois, son visage brillait de joie et de paix. Alex Schmorel et Kurt Huber sont morts le 13 juillet 1943.




Aujourd'hui, les membres de la Rose Blanche sont honorés comme des héros en Allemagne et au-delà. Le mémorial à l'entrée principale de l'Université de Munich comporte des piles de tracts coulés en bronze, en hommage à leur courage.

Le 5 février 2012, l'Église orthodoxe russe hors frontières glorifia Alexandre en tant que saint vénéré localement. 

Pour le Seigneur, rien n'est sans signification. Les jeunes cœurs courageux se sont soulevés pour la vérité contre le mal. Cela ressemblait à une bataille perdue, mais à la fin, ils gagnèrent. Nous devrions donc, en tant que chrétiens, suivre l'exemple de saint Alexandre dans notre défense de l'amour, de la vérité et de la justice.




Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après


jeudi 8 mai 2025

Irina Krikheli: « RÉJOUIS-TOI ! » Quelques histoires d'aide par les prières de la bienheureuse Matrona de Moscou

Bienheureuse Matrona de Moscou

   

L'apparition de la sainte

Il n'y a pas longtemps, une de mes connaissances m'a parlé de l'aide de St. Matrona de Moscou dans sa vie. Un jour, alors qu'elle n'était pas encore baptisée, elle et ses amis se sont réunis dans un grand groupe bruyant. Tout le monde s'amusait beaucoup sauf elle. Elle était de mauvaise humeur, et son âme était emplie d'une tristesse si forte et incompréhensible, raison qu'elle-même ne pouvait pas expliquer. Elle ne voulait plus rester avec les autres, alors elle alla dans une autre pièce. Là, elle alla pour se reposer pendant un moment et soudain, dans la semi-obscurité, à son grand étonnement, elle vit l'image de sainte Matrone de Moscou s'approchant d'elle. L'image était exactement comme elle l'avait vue sur son icône. La bienheureuse Matrona lui dit trois fois :« Réjouis-toi ! » et elle disparut. Stupéfaite, ma connaissance ne put pas reprendre ses esprits pendant longtemps.

Après cela, elle commença à aller à l'église et décida de se faire baptiser, et l'une des raisons pour ce faire était l'apparition de sainte Matrona de Moscou.

Guérison au couvent du Prokrov 

[ Protection de la Mère de Dieu]

Avant son baptême, la sainte l'avait aidée une fois de plus. Un jour, cette même connaissance était très malade et ne put pas se rétablir pendant longtemps - elle avait de la fièvre, toussait et était très faible. Gardant à l'esprit cette merveilleuse apparition de sainte Matrona de Moscou, elle pensait qu'elle devait absolument se rendre au couvent de la Protection de la Sainte à Moscou et demander de l'aide à la sainte. Elle vivait dans la région de Moscou à l'époque et a décidé de se réveiller tôt le matin pour arriver à l'ouverture du couvent. Lorsqu'elle se réveilla le matin, elle se sentait si mal qu'elle dût prendre des médicaments pour pouvoir faire ce voyage. Sa température baissa après le médicament, mais elle ne s'améliora pas beaucoup.

En arrivant au couvent à six heures et demie, alors que la porte était encore fermée, elle vit de longues files d'attente. Elle attendit l'ouverture du couvent et se tint dans la file d'attente avec sa dernière force, vénérant d'abord l'icône de la sainte, puis ses reliques, et tout ce temps, elle pria fort et implora de l'aide. Étonnamment, lorsque ma connaissance quitta le couvent à midi, elle se sentait absolument bien. Toutes ses plaintes avaient disparu sans laisser de trace et ne revinrent jamais.

Huile de Matronushka

Et voici une autre histoire de l'aide de la bienheureuse Matrona. Un de mes amis m'a récemment raconté comment de l'huile bénie sur les reliques de sainte Matrone de Moscou l'avaient aidée. C'était en 1998, l'année de l'invention des reliques de la sainte. Son amie de Moscou lui avait apporté de l'huile sainte. L'homme qui lui avait donné cette huile l'avait reçue de ses connaissances et ne pouvait pas dire avec certitude sur quelles reliques elle avait été bénie. L'huile resta inutilisée pendant un certain temps, et la femme ne s'en souvint que lorsque son enfant  tomba très malade. Le garçon souffrait d'une forte toux, et rien ne l'aidait. Alors la femme décida de recourir à l'aide de l'huile sainte. Après avoir oint la poitrine de l'enfant avec la prière, elle fut étonnée de découvrir que la toux avait complètement disparu. À partir de ce moment-là, mon amie a commença à utiliser l'huile d'onction chaque fois qu'elle ou son fils avaient des problèmes de santé, et à chaque fois, elle a rapidement paru.

Un jour, l'enfant de sa connaissance a contracté une coqueluche. Le garçon était presque essoufflé à cause de la toux, et mon ami leur  donna cette huile. Le lendemain, après avoir oint l'enfant avec la prière, sa mère a vu que la toux avait complètement disparu.

Alors mon amie décida de découvrir quel genre d'huile miraculeuse c'était qui l'avait beaucoup aidé. La femme commença à demander aux gens qui l'avaient donné à son amie, et il s'avéra que l'huile était de celle venant des reliques de sainte Matrona de Moscou. Mon ami l'utilisa jusqu'à la dernière goutte. Bien qu'à la fin, l'huile se soit épaissie, elle n'avait pas perdu ses propriétés miraculeuses.

Taxi

En novembre dernier, le jour de la fête de sainte Matrona de Constantinople, qui est considérée comme l'anniversaire de sainte Matrona de Moscou, mon fils et moi avons décidé d'aller vénérer des particules des reliques de la bienheureuse Matrona, qui sont conservées dans une grande église au centre de notre ville de Tbilissi.

Nous avons réussi à acheter un grand bouquet de très belles roses blanches dans un petit marché près de chez nous. Après quelques arrêts, notre bus s'est mis dans un énorme embouteillage, qui s'était formé en raison de travaux routiers. Nous avons décidé de descendre et de prendre un autre bus vers un autre itinéraire de rond-point, qui conduisait également à l'église où nous voulions aller. Ne voyant aucun bus, nous avons décidé de marcher quelques arrêts de bus jusqu'à ce que nous tombions sur un tableau d'affichage indiquant quand le bus viendrait. Nous avons dû monter, parce que ce quartier de Vashlijvari, qui signifie la « croix de pomme » en géorgien, se trouve dans la partie vallonnée de Tbilissi. Nous avons marché pour beaucoup d'arrêts de bus jusqu'à ce que nous voyions un panneau d'affichage montrant qu'il restait une demi-heure avant le prochain bus. Décidant de ne pas attendre, nous avons marché trois autres arrêts de bus jusqu'à ce que nous voyions un nouveau tableau indiquant que le bus était encore à une demi-heure de route. Il devint clair que ce bus était également dans un embouteillage. Il aurait été dommage de rentrer à la maison sans vénérer les reliques de sainte Matrona et y apporter les fleurs, nous avons donc décidé de passer à autre chose.

Les maisons se sont terminées, le sentier aussi, et nous avons dû marcher le long de la chaussée. Nous espérions prendre un taxi et aller à l'église, mais les taxis étaient rares sur cette route, et ceux qui nous dépassaient ne voulaient pas s'arrêter. Nous avons commencé à prier intensément la bienheureuse Matrona, en lui demandant de nous aider enfin à nous rendre à l'église. Et quand nous étions presque complètement désespérés, un taxi s'est arrêté à côté de nous. Le chauffeur de taxi commença par nous demander comment nous étions arrivés ici, car les piétons ne marchent généralement pas le long de cette route. Lorsqu'il entendit à quel point nous avions marché, et même en montée, il avait un tel étonnement sur son visage qu'il n'essaya même pas essayé de le cacher. Je fus moi-même surprise qu'à mon âge, j'aie pu couvrir un itinéraire aussi compliqué, et même à un rythme rapide, puisque je devais me précipiter pour retourner chez ma mère malade.

Mais ma sainte bien-aimée savait à quel point il était important pour moi de venir à ses reliques ce jour-là, et elle me donna l'énergie de couvrir une route aussi difficile - à tel point que je ne me sentais même pas fatiguée ! En arrivant à l'église, nous avons déposé des fleurs sur les reliques et lu l'hymne akathiste à cette merveilleuse sainte.

Gâteaux

Matronushka [diminutif affectueux de Matrona] m'a également aidé pour autre chose. Il y a sept ans, je suis tombée sur des photos de gâteaux inhabituels sur le net. Il y avait de très belles fleurs de crème « dessinées » dans de la gelée. J'ai toujours aimé la pâtisserie, mais je n'avais jamais vu nulle part de gâteaux comme ceux-ci. Il y avait une vidéo en ligne montrant comment faire de tels gâteaux, mais ce n'était pas en russe et je ne pouvais pas la traduire et la comprendre.

En conséquence, j'ai dû deviner moi-même quels ingrédients étaient nécessaires et quelles quantités. Je voulais tellement apprendre à faire de tels gâteaux que j'ai demandé à ma sainte bien-aimée de m'aider. Et Matronushka m'a aidée - par tâtonnements, la sainte m'a éclairée en me suggérant les ingrédients nécessaires. Bien que je n'aie jamais eu le talent de dessiner, sainte Matrona m'a appris à « dessiner » une grande variété de fleurs dans la gélatine avec une aiguille ordinaire et une seringue de patisserie remplie de crème. C'est ainsi que j'ai commencé à faire des gâteaux extraordinaires et même à recevoir des commandes pour les préparer. Et ma sainte préférée, Matrona de Moscou, m'aida dans tout cela.

Bienheureuse Matrona de Moscou, prie Dieu pour nous !


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

Orthochristian

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ACATHISTE A SAINTE MATRONA DE MOSCOU






ACATHISTE A SAINTE MATRONA DE MOSCOU

 

 

Kondakion 1

Tu vins au monde dans la région de Toula* Et tu terminas ton existence à Moscou* Toi dont les yeux étaient clos par la cécité* Ta vision spirituelle du monde saint* Nous fait nous exclamer avec ferveur :

Réjouis-toi Sainte Matrona de Moscou !

 

 

Ikos 1

Malgré ta cécité tu voyais clairement* Toutes les beautés du monde spirituel* Et ton regard dans la foi tourné vers Dieu* Tu priais pour ceux sur la terre des vivants* Qui venaient te demander ton intercession* Et vénérant ta mémoire nous te disons :

Réjouis-toi Qui vécus dans la nuit du monde

Réjouis-toi A qui le soleil fut caché

Réjouis-toi Qui toujours vit l’Autre Soleil

Réjouis-toi Modèle de vie dans la foi

Réjouis-toi Manifestation de la Grâce

Réjouis-toi Bénédiction de guérisons

Réjouis-toi Sainte Matrona de Moscou !

 

 

Kondakion 2

Alors que tu étais dans le sein de ta mère* A cause de sa pauvreté elle voulait* Te confier à ta naissance à un orphelinat* Mais dans un rêve elle te vit les yeux fermés* Descendre du ciel comme un oiseau* Elle changea d’avis et chanta vers le Christ : Alléluia !

 

 

Ikos 2

Tu naquis aveugle près de Koulikovo* Comme Dimitri du Don libéra les Russes* De l’emprise étrangère qui les opprimait* Toi tu les délivras par tes saintes prières* De l’Ennemi du genre humain qui les tenait* Et nous te célébrons par ces acclamations :

Réjouis-toi Cécité au monde pécheur

Réjouis-toi Délivrance des apparences

Réjouis-toi Regard tourné vers le Royaume

Réjouis-toi Visionnaire de l’au-delà

Réjouis-toi Contemplation du Paradis

Réjouis-toi Garde du cœur par la prière

Réjouis-toi Sainte Matrona de Moscou !

 

 

Kondakion 3

Lors de ton baptême le prêtre vit soudain* Comme un nuage odorant s’élever de l’eau* Manifestant tangiblement pour les témoins* La faveur Divine attachée à ta personne* Et l’annonce des miracles que tu ferais* Emerveillés ils s’exclamèrent vers le Ciel : Alléluia !

 

 

Ikos 3

Toi qui par les critères purement humains* Qui régissent les destinées des tous les hommes* Aurait dû te claquemurer dans la tristesse* Tu étais radieuse et rayonnante de joie* Et tu manifestas des dons spirituels* Guérissant les fidèles qui criaient vers toi :

Réjouis-toi Acceptation des Voies de Dieu

Réjouis-toi Abandon à Sa volonté

Réjouis-toi Accord de la terre et du Ciel

Réjouis-toi Fortitude des vrais disciples

Réjouis-toi Croyance aux promesses du Christ

Réjouis-toi Fermeté grande dans la foi

Réjouis-toi Sainte Matrona de Moscou !

 

 

Kondakion 4

Tu avais la vision des maladies du corps* Et aussi celle des infirmités de l’âme* Et les péchés secrets ne t’étaient point cachés* Mais par ta prière fervente vers le Christ* Tu faisais descendre le Ciel sur cette terre* Et ceux qui étaient guéris chantaient au Seigneur : Alléluia !

 

 

Ikos 4

La nuit souvent tu allais dans le coin d’icônes* Et l’on t’y trouvait au matin en oraison* Dans tes petites mains tu tenais les icônes* Avec qui tu parlais comme avec des vivants* Tu étais immergée dans la pure oraison* Et nous demandant ton intercession disons :

Réjouis-toi Acceptation des Voies de Dieu

Réjouis-toi Qui te vêtis de la prière

Réjouis-toi Armure pure d’oraison

Réjouis-toi Boulier de foi nonpareil

Réjouis-toi Glaive subtil de l’hésychie

Réjouis-toi Tunique de l’intercession

Réjouis-toi Sainte Matrona de Moscou !

 

 

Kondakion 5

Arrivée en l’an quatorzième de ton âge* Par la générosité d’une bienfaitrice* Tu allas visiter les lieux saints de Russie* A la rencontre de tous tes prédécesseurs* Tu affermis ton courage dans la prière* Et tu louas le Dieu de Bonté en disant : Alléluia !

 

 

Ikos 5

Alors qu’il ne t’avait jamais rencontrée* Dans la foule de Cronstadt saint Jean t’appela* Il annonça que tu serais son héritière* Puis il prophétisa soudain que tu deviendrais* Un jour le huitième pilier de la Russie* Avec lui nous t’acclamons et nous te chantons :

Réjouis-toi Elue de la Grâce du Christ

Réjouis-toi Qui fus distinguée par saint Jean

Réjouis-toi Pilier de la Sainte Russie

Réjouis-toi Commensale des saints du siècle

Réjouis-toi Compagne des saints du Royaume

Réjouis-toi Miracle inouï parmi nous

Réjouis-toi Sainte Matrona de Moscou !

 

 

Kondakion 6

Lorsque tu atteignis l’âge de dix-sept ans* Tes jambes furent saisies de paralysie* Mais cela n’entama pas ta confiance en Dieu* Tu restas rayonnante de Grâce Divine* Poursuivant immobile ton pèlerinage* Sur la terre des vivants en clamant sans cesse : Alléluia !

 

 

Ikos 6

Tu poursuivis ton ascèse de compassion* Recevant les fidèles qui étaient en peine* Galvanisant leur courage par ton exemple* Restaurant en leur âme l’image du Christ* Et la confiance inébranlable dans la foi* Leur apprenant à psalmodier vers le Très Haut : Alléluia !

Réjouis-toi Sainte huile de bénédiction

Réjouis-toi Baume sur les plaies de fidèles

Réjouis-toi Onguent sur les blessures vives

Réjouis-toi Remède aux maux de notre temps

Réjouis-toi Médecine venant de Dieu

Réjouis-toi Onction des ulcères de l’âme

Réjouis-toi Sainte Matrona de Moscou !

 

 

Kondakion 7

Tu devins une prière incessante et pure* Un holocauste d’oraison toujours offert* Une ascèse d’intercession pour rétablir* La paix et la concorde dans le cœur des hommes* Et ensemble ils louent Dieu en s’écriant vers Lui : Alléluia !

 

 

Ikos 7

Vivant dans la compagnie des icônes saintes* Comme en présence réelle des saints de Dieu* Tu as prédit la venue du régime athée* Et son très long cortège d’abominations* Mais tu gardas au cœur la flamme de la foi* Contemplait le Ciel où l’on te célèbre ainsi :

Réjouis-toi Qui vis venir la terreur

Réjouis-toi Qui ne perdis jamais l’espoir

Réjouis-toi Qui eus toujours confiance en Dieu

Réjouis-toi Image de fidélité

Réjouis-toi Calme au sein de la tourmente

Réjouis-toi Permanence de la prière

Réjouis-toi Sainte Matrona de Moscou !

 

 

Kondakion 8

Lorsque l’étoile rouge au ciel de la Russie* Commença à persécuter tous les croyants* Ta mère étant morte tu partis à Moscou* Et tu poursuivis inlassablement ton œuvre* Rassurant consolant et guérissant les gens* Et chantant sans cesse vers le Dieu de Bonté : Alléluia !

 

 

Ikos 8

Poursuivie par les séides du Satan rouge* Tu parvins toujours à échapper à ses griffes* Car tu étais à temps avertie par le Christ* Et c’est toi qui ne pouvais ni voir ni marcher* Qui aidait tous les affligés du pauvre monde* A vivre sous la terreur et ils te chantaient :

Réjouis-toi Constance dans l’adversité

Réjouis-toi Aide précieuse dans l’épreuve

Réjouis-toi Protection contre le Malin

Réjouis-toi Soutien ferme au temps du malheur

Réjouis-toi Assistance dans l’affliction

Réjouis-toi Charité qui est toute à tous

Réjouis-toi Sainte Matrona de Moscou !

 

 

Kondakion 9

 

 

Tu étais dans la main du Dieu Compatissant* De toute la Russie on venait pour te voir* Pour recevoir de toi paroles de salut* Guérison des maux de l’âme et des maux du corps* Et assurance de la protection Divine* Tu donnais tout à tous clamant vers le Seigneur : Alléluia !

 

 

Ikos 9

Comme notre Maître le Christ compatissant* Tu semblais venue sur la terre de Russie* Pour te consacrer entièrement à ton peuple* Car nulle détresse ne te fut étrangère* Tu fis souvent descendre le Ciel vers les hommes* Et les fidèles s’exclament pour te louer :

Réjouis-toi Recours infaillible des pauvres

Réjouis-toi Défense des abandonnés

Réjouis-toi Avocate des malheureux

Réjouis-toi Intercession sans faille aucune

Réjouis-toi Supplication instante et pure

Réjouis-toi Oratoire vif des fidèles

Réjouis-toi Sainte Matrona de Moscou !

 

 

Kondakion 10

Vint le temps de la Seconde Guerre Mondiale* Avec son lot de crimes et d’atrocités* Tu poursuivis ton ministère de salut* Restaurant la foi en Christ dans les cœurs perdus* Ouvrant grande la porte de la miséricorde* Tandis que les anges et les saints proclamaient : Alléluia !

 

 

Ikos 10

Comme le Maître Saint l’avait demandé* Tu as porté jusques au bout ta lourde croix* Sans jamais maugréer et sans jamais te plaindre* Immobile ici-bas tu marchais dans le Ciel* Avec le Christ la Mère de Dieu et les saints* Et nous chantons tes louanges en te disant :

Réjouis-toi Qui restauras l’Image Sainte

Réjouis-toi Qui recouvras la ressemblance

Réjouis-toi Obéissance au seul Seigneur

Réjouis-toi Humble acceptation de la Croix

Réjouis-toi Croyance en la Résurrection

Réjouis-toi Vie entière vouée à Dieu

Réjouis-toi Sainte Matrona de Moscou !

 

 

Kondakion 11

Lorsque Dieu te fit savoir le jour de ta mort* Tu fus réjouie par cette grande nouvelle* Tu annonças cet événement à venir* Et tu donnas des instructions pour tes obsèques* Tu vivais déjà entièrement au ciel* Où l’on chante sans discontinuer vers Dieu : Alléluia !

 

 

Ikos 11

Comme tu ne voyais pas les choses terrestres* Dieu te montra dès ici-bas Son Saint Royaume* Et quand tu lui rendis ton âme douce et pure* Tu ne quittas nullement ceux qui accouraient* Auprès de toi pour trouver la consolation* C’est pourquoi nous chantons avec reconnaissance :

Réjouis-toi Présence ineffable du Christ

Réjouis-toi Manifestation de l’Esprit

Réjouis-toi Incarnation d’Amour du Père

Réjouis-toi Fraternité manifestée

Réjouis-toi Douceur de vie spirituelle

Réjouis-toi Compassion à l’instar du Maître

Réjouis-toi Sainte Matrona de Moscou !

 

 

Kondakion 12

Sur ta tombe les miracles continuèrent* Comme saint Séraphim tu avais demandé* Que l’on vienne t’y confier toutes les détresses* Et tu poursuivis ton ministère de bonté* Toi pour qui le monde était ténèbres et le Ciel* Lumineuse Présence où l’on clame vers Dieu : Alléluia !

 

 

Ikos 12

L’Eglise te compte à présent parmi les saints* Chose que Dieu fit dès le jour de ta naissance* Toi qui es un exemple vivant de patience* De joie ineffable par la foi dans le Christ* Prie afin que nous acceptions Sa volonté* Tandis que nous chantons tes louanges ainsi:

Réjouis-toi Reflet de l’harmonie Divine

Réjouis-toi Livre de la Grâce de Dieu

Réjouis-toi Temple des miracles du Christ

Réjouis-toi Autel et offrande au Très Haut

Réjouis-toi Vivant chapelet d’oraisons

Réjouis-toi Icône de miséricorde

Réjouis-toi Sainte Matrona de Moscou !

 

 

Kondakion 13

Tu passas ta vie entière tournée vers Dieu* Tu fus le recours efficace de tes frères* Car tu intercédas toujours avec bonheur* Pour ceux dont tu portais en esprit le fardeau* Comme notre Maître tu te fis toute à tous* Et les saints chantent avec toi vers le Très Haut : Alléluia ! Alléluia ! Alléluia ! ( ce Kondakion est répété trois fois)

 

 

PRIERE A SAINTE MATRONA DE MOSCOU

 

 

Sainte Matrona de Moscou intercède pour le salut de nos âmes !

 

 

Toi qui acceptas sans jamais te plaindre ton infirmité* Et qui jamais ne désespéras* Mais qui au contraire fut toujours joyeuse et rayonnante en Dieu* Apprends-nous à accepter la sainte volonté de Dieu pour notre vie* Guide-nous par l’exemple de ta mémoire sacrée sur le chemin du Royaume*

 

 

Sainte Matrona de Moscou intercède pour le salut de nos âmes !

 

 

Toi qui ne voyais que les réalités du monde spirituel* Et qui toujours suivis la Voie qui mène à la Vie* Te dévouant sans cesse pour le prochain* Apprends-nous à fermer les yeux aux réalités illusoires du monde déchu* Afin que nous ne voyions comme toi* Les seules vérités du monde à venir*

 

 

Sainte Matrona de Moscou intercède pour le salut de nos âmes !

 

 

À ton imitation* Dans la faible mesure de notre misérable nature* Quelles que soient les circonstances de la vie* Et les vicissitudes de l’existence* Prie pour que nous gardions une foi inébranlable* Dans l’incommensurable miséricorde Divine*

 

 

Sainte Matrona de Moscou intercède pour le salut de nos âmes !

 

 

À ton exemple* Malgré notre indignité insigne* Que dans Son immense mansuétude* Le Seigneur nous accorde par tes saintes prières* De rester fidèles à Son Eglise* Et respectueux de Ses commandements*

 

 

Sainte Matrona de Moscou intercède pour le salut de nos âmes !

 

 

Qu’en chaque circonstance* Nous souvenant de ta vie édifiante* Nous soyons attentifs à l’avenir de nos âmes*

 

 

Sainte Matrona de Moscou intercède pour le salut de nos âmes !

 

 

Qu’à chaque instant* Etayant notre cheminement sur ta prière* Nous ayons devant nos yeux l’espoir de la Résurrection*

 

 

Sainte Matrona de Moscou intercède pour le salut de nos âmes !

 

 

ACATHISTE COMPOSE POUR LA GLOIRE DE DIEU

EN L’HONNEUR

DE SAINTE MATRONA

DE MOSCOU

PAR CLAUDE LOPEZ-GINISTY

 

 

Fin et gloire à Dieu!

***

Cet acathiste fut publié,

accompagné d'une traduction en langue flamande

effectuée par l'Archimandrite Thomas

du Monastère de la Mère de Dieu des Aflligés de Pervijze (Flandre/Belgique)

par les éditions du Monastère Saint Gény de Lectoure (France)