"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 2 mai 2020

Hiuéromartyr Petru: Torturé à mort pour avoir officié à Pâques


Le hiéromartyr Petru Focsaneanu naquit le 18 avril 1914 dans la commune de Podu Turcului, dans le comté de Bacau, en Roumanie. Il fréquenta l'école primaire du village, puis le séminaire théologique de Galati, et poursuivit ses études pendant deux ans à l'école de théologie de Bucarest. 

Cependant, il interrompit ses études en raison de sa situation financière précaire. Il fut ordonné prêtre en 1935 et servit dans la nouvelle église de la Dormition de la Génitrice de Dieu dans le village de Tipletesti de la commune d'Alexandreni, dans le comté de Balti. La construction de l'église fut réalisée avec beaucoup de difficultés en raison du manque de moyens financiers, jusqu'en 1938. En raison de l'insistance du prêtre et du conseil paroissial, lors de la réunion du conseil diocésain du 1er avril 1938, la demande d'aide pour l'achèvement de la construction de l'église fut approuvée sur le budget diocésain. L'église fut achevée à l'automne de la même année.

Le 28 juin 1940, les troupes soviétiques entrent en Bessarabie. Avec les autorités civiles et militaires, 486 prêtres de Bessarabie ont fait retraite à travers le Prut, dont 237 du diocèse de Hotin. Sur les 166 paroisses du comté de Balti, 94 prêtres devinrent exilés. Le père Petru Focsaneanu, ainsi que sa presbytéra Melania et leur fille, durent également s'exiler. Les prêtres restants furent contraints par les autorités soviétiques à payer des impôts excessifs, d'autres subirent la répression par des arrestations, des déportations en Sibérie, furent contraints d'accomplir diverses tâches dégradantes, furent humiliés, battus et même tués. De nombreuses églises furent également détruites au cours de cette période.

Pendant son exil, le père Petru Focseneanu servit à l'église Saint-Georges de Ploiesti, dans les villages de Sarbi et Danceni, dans la paroisse de Podu Turcului. Si à Ploiești il était considéré par beaucoup comme éfugié, il ne se sentait pas chez lui près de son village natal. Pour ces raisons, il écrivit : "J'ai l'impression d'avoir commencé une maison et de ne pas l'avoir terminée. Par conséquent, je ne veux rien d'autre que de servir à nouveau dans l'église d'Alexandreni."

Après la libération de la Bessarabie, la vie religieuse revint à la normale. Les prêtres exilés retournèrent dans leurs paroisses pour reprendre leur activité pastorale. Le père Petru Focsaneanu servit également dans l'église de la Dormition de la Génitrice de Dieu dans le village de Tipletesti de la commune d'Alexandreni jusqu'en octobre 1943. Il fut nommé aumônier militaire et envoyé sur le front de l'Est, avec la 1ère division de chasseurs de montagne. Il arriva en Crimée, à Simferopol, puis sur le front dans la région de Iasi, et après le 23 août 1944, sur celui de Transylvanie. Après son départ, il servit dans la paroisse de Bordeni, comté de Prahova, Podu Turcului, puis à Nistoresti, comté de Valcea.

En mai 1948, le père Petru Focsaneanu fut arrêté. Il fut accusé d'"activité politique légionnaire" et considéré comme un "homme de confiance" du métropolite Visarion Puiu, déclarant les communistes comme des "criminels de guerre". En réponse, le père Petru rejeta toutes les accusations, déclarant avec force : "Je n'ai jamais été impliqué dans aucune sorte de politique, considérant mon appartenance politique comme une humiliation à la fonction sacerdotale". Et "il n'est pas vrai que j'aurais été impliqué dans la politique des légionnaires, ni que j'ai jamais sympathisé avec ce mouvement, ni que j'ai jamais manifesté ma présence sous quelque forme que ce soit au nom de ce mouvement". Par manque de preuves, il fut libéré. Il fut cependant arrêté à nouveau et tenta de s'échapper, mais il fut attrapé et fit l'objet d'une enquête. Suite à la signature d'engagements, il fut libéré.

Pénitencier de Gherla

La dernière paroisse du Père Petru Focsaneanu se trouvait à Nistoresti, dans le comté de Valcea. Il y était impliqué dans l'activité des groupes de résistance anticommuniste dans les montagnes de Vrancea. C'est pourquoi il fut arrêté en août 1950 et jugé par le tribunal militaire de Galati, condamné à dix ans de prison avec confiscation de ses biens. Il fut incarcéré au pénitencier de Gherla.

Pendant son incarcération, le père Petru osa célébrer le service de la résurrection dans sa cellule le jour de la fête de Pâques. Quand il chanta "Le Christ est ressuscité", tous les prisonniers se joignirent à lui depuis leur cellule. Il donna aux prisonniers la joie et l'espoir avec la Lumière de la Résurrection du Christ dans l'obscurité et la solitude de leur détention. Et ils eurent un sentiment de liberté. Cependant, le Père Petru a été soumis à des tortures indicibles pour avoir agi de la sorte, ce qui lui a valu, à l'âge de 39 ans seulement, de s'en aller vers le Seigneur, le 17 juin 1953.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

vendredi 1 mai 2020

Métropolite Antoine [Pakanitch]: Les épreuves d'aujourd'hui nous rendent libres

Today’s Trials Make Us Free

Il est difficile de rester calme dans la situation actuelle : partout, on entend dire que le danger augmente. Cependant, s'il n'y a pas de paix dans l'âme, il n'y aura pas non plus de Dieu dans l'âme. S'il n'y a pas de paix, pas de confiance, il n'y aura pas non plus d'Amour.

Toute épreuve nous rend plus fort, plus sage et, surtout, plus libre. D'autres défis viendront s'ajouter aux défis actuels. Nous ne devons pas dépenser toutes nos forces et nos nerfs dans ce qui se passe, nous en aurons besoin à l'avenir. Mais nous deviendrons plus libres à une condition : si nous nous abandonnons à la servitude en Christ.

Les politiciens, les psychologues, les médias, les médecins, les orateurs célèbres et les financiers essaient de nous dominer, mais nous ne devons permettre à aucun d'entre eux de s'emparer de notre âme. Notre âme appartient à Dieu.

L'abandon volontaire de soi-même entre les mains de Dieu est le chemin de la liberté.

L'Amour véritable libère une personne de la peur et des entraves, des complexes, des distorsions et des défauts. Il contient l'impulsion Divine. Il est actif et force celui à qui il est adressé à agir. L'amour exige de perfectionner son sujet. Et c'est un vrai miracle. Une personne qui est vraiment aimée vise à devenir meilleure, c'est-à-dire qu'elle s'efforce de se perfectionner et peut atteindre le maximum qui lui est indiqué d'En-haut.

Nous transférons maintenant cet algorithme à notre relation avec Dieu. Une personne qui permet à Dieu de l'aimer est progressivement libérée des péchés, transformée par la puissance de l'Amour divin. Elle est condamnée au bonheur, à la joie, condamnée à être gagnante dans toutes les batailles et circonstances.

Avec Son Amour actif et parfait, Dieu conduit chacun vers les horizons et les sommets que seule cette personne peut atteindre et embrasser.

Le Seigneur a Sa propre plénitude d'Amour pour tous. Il touche l'âme au plus profond de Son Amour parfait et à multiples facettes, lui insufflant la vie, l'inspirant et la nourrissant.

Aujourd'hui, le Seigneur nous a fait un grand honneur : répondre à Son amour.

Répondre par un amour faible, imparfait, faible, incertain, mais qui s'adresse à Lui.

Tout passe. Ces temps, ces événements étranges, passeront aussi. Ils cèderont la place à d'autres. Les croyants sont tenus de développer une immunité aux épreuves pour se préserver. Vous devez regarder tout ce qui se passe de loin, sans vous y absorber et sans vous épuiser, vous et vos proches, vous devez remplir calmement les conditions nécessaires, mais garder Dieu dans votre cœur.

S'il est le centre de notre vie, de notre réalité, de notre sens, nous traverserons tous les dangers. Tout nous concernera dans la mesure où il ne prendra aucune influence et aucun pouvoir sur nous.

C'est ainsi que vivaient les ascètes, les ermites et les saints. Immersion complète en Dieu, départ dans la profondeur divine dans laquelle rien de mauvais et de pécheur ne peut pénétrer.  Profondeur qui donne la liberté...

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

jeudi 30 avril 2020

Higoumène Tryphon: Le voyage vers Dieu commence par un pas

The Journey to God begins with the First Step

Le combat spirituel qui nous est demandé ne peut pas dépendre du fait d'avoir un père spirituel. La plupart des chrétiens orthodoxes n'en ont pas, et le prêtre moyen n'a ni le temps, ni l'envie d'assumer le rôle de père spirituel auprès des membres de son troupeau.

Le simple fait de porter la charge de recteur, prédicateur, conseiller, confesseur, professeur, PDG et prêtre peut être un fardeau écrasant pour le clerc moyen. Ajoutez à ces fonctions l'obligation qu'a un prêtre envers son épouse et sa famille, et on a le risque du burn out. Faut-il s'étonner que tant de prêtres aient ce regard glacé sur leur visage lorsque quelqu'un s'approche avec des questions spirituelles qui nécessiteraient plus de temps que le prêtre moyen n'est capable d'en donner.

A cela s'ajoute le fait que la plupart des séminaires orthodoxes n'enseignent pas la psychologie pastorale, ce qui donne au prêtre le sentiment d'être submergé par des paroissiens souvent troublés, dont les besoins sont trop importants pour un seul homme. De nombreuses églises hétérodoxes ont un personnel assez important, ce qui les rend plus aptes à aider leurs fidèles dans tous les aspects de leur vie, les ministres laïcs contribuant beaucoup à l'aide globale que ces églises protestantes sont en mesure d'offrir.

Le fait que l'Église dispose de directives régissant les nombreuses périodes de jeûne doit souvent suffire au paroissien, car le prêtre n'a pas toujours le temps d'être le guide en la matière. La nécessité de discerner son propre combat spirituel, souvent sans règle de prière, peut aggraver la lutte pour la personne qui souhaite approfondir sa vie spirituelle.

Nous voulons consacrer notre vie à Dieu à plein temps, mais nous n'avons pas le guide nécessaire pour nous maintenir sur la bonne voie. Les possibilités de service à l'Église, que ce soit en servant à l'autel, en chantant dans la chorale, en enseignant l'école du dimanche ou en siégeant au conseil paroissial, sont souvent le meilleur moyen de consacrer davantage de temps à vivre l'Orthodoxie d'une manière qui ne se limite pas aux offices du dimanche.

Que faire ? Prier pour que Dieu nous envoie un père ou une mère spirituels peut être un bon premier pas dans l'approfondissement de notre engagement envers le Christ. Nous ne pouvons pas nous contenter d'ordonner ce que Dieu a pour nous, mais nous devons nous assurer que nous sommes ouverts au mouvement de l'Esprit Saint dans nos vies. Faire de la vie autour de l'Église une grande priorité de notre semaine peut être un bon début. L'Orthodoxie est par nature une foi qui exige une pleine participation et un engagement profond, sinon elle devient une religion comme une autre, dépourvue de valeur salvatrice et transformatrice.

Si l'Orthodoxie doit être autre chose que de la simple magie, avec le prêtre comme une sorte de magicien qui exécute les bonnes formules, nous permettant ainsi de sentir que nous avons fait tout ce qu'il fallait, notre Orthodoxie aura échoué. Lisons-nous les lectures quotidiennes prescrites des Ecritures ? La vie des saints a-t-elle un impact sur notre vie, parce que nous lisons à leur sujet ? Nous préparons-nous à la confession du samedi soir en prenant note de nos péchés pendant la semaine, et en étant prêts à rendre des comptes devant Dieu, avec le prêtre comme témoin ? Respectons-nous la norme orthodoxe dans notre vie publique, ou nous laissons-nous perdre dans la foule, en rejetant nos obligations envers Dieu pendant la semaine ?

Il est toujours bon d'avoir un père spirituel, mais l'absence de celui-ci ne peut pas être une excuse pour vivre notre christianisme à la légère. Si nous permettons à notre orgueil de nous empêcher de révéler nos péchés en confession, nous nous condamnons à la médiocrité et ne verrons aucune croissance spirituelle. Si nous sentons que nous n'avons pas besoin de nous mettre au défi de marcher plus profondément avec le Christ, parce que les autres ne le remarqueront probablement pas, nous trompons Dieu et nous nous trompons nous-mêmes.

La vie spirituelle est une aventure, pleine d'embûches ET de grandes hauteurs. Si nous faisons de ce voyage notre principale raison de vivre, la récompense sera grande. 

Si nous essayons de vivre notre vie en plaçant l'Église dans un rôle secondaire, nous finirons notre vie comme des perdants, et ayant perdu la bataille et la récompense. 

Oui, il est préférable que nous ayons un père spirituel, et nous devrions prier pour que Dieu nous envoie un tel guide, mais la route vers le paradis doit commencer par un engagement à faire de ce voyage notre principale priorité. 

Nous sommes en voyage, et cela commence par ce premier pas. Le Christ se tient avec nous, prêt à nous relever lorsque nous tombons, et même à nous soutenir lorsque nous trébuchons ou que nous nous relâchons.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

mercredi 29 avril 2020

Alexandra Gripas: La double pneumonie et la prière


Je vais raconter comment les prières d'un prêtre et de mes connaissances m'ont aidé à vaincre une pneumonie. J'étais malade à Moscou, alors que les gens priaient pour moi à l'étranger, à Washington D.C., capitale des États-Unis. Il est clair que cette maladie est guérissable depuis longtemps. Cependant, il faut au moins dix jours pour la guérir et l'état du patient s'améliore progressivement. J'ai eu une autre histoire : J'ai été transporté d'urgence à l'hôpital dans un état grave, avec une respiration sifflante et de la fièvre. Le lendemain, j'ai choqué les médecins par la propreté absolue de mes poumons. Les médecins ont dit qu'il y a des phénomènes qui ne peuvent être expliqués que par un miracle.

Je tombe rarement malade ; en outre, j'ai l'habitude d'ignorer toutes sortes de maux et d'être malade sans m'allonger. Je ne peux pas rester allongé toute la journée sans rien faire. L'année dernière, j'ai attrapé un rhume banal, qui ne m'a pas du tout inquiétée. Comme d'habitude, je marchais avec mes enfants deux heures par jour, les emmenais à des groupes de loisirs, les aidais à faire leurs devoirs et faisais les courses à la hâte. Mais ma maladie n'était pas prête de s'atténuer. Une semaine a passé, puis la deuxième et la troisième... Je n'allais pas mieux. Mon état s'est même aggravé, mais, malheureusement, je n'ai pas réagi à ce signal. Je n'ai pas non plus changé ma routine quotidienne. Je me suis contenté de boire du thé avec du miel et de la confiture de framboises, en espérant que la chance me souriait car tout s'était bien terminé dans les temps précédents. Un matin avant un week-end, je n'arrivais pas à me lever : J'étais toute brulante de fièvre, j'avais des douleurs atroces et une température élevée. J'ai appelé le médecin. Elle ausculté mes poumons et a soupçonné que j'avais une pneumonie ; elle a donc dû appeler une ambulance. Pendant que nous attendions, le médecin m'a demandé depuis combien de temps j'étais malade. Je lui ai parlé de mon attitude face à toutes sortes de rhumes.

Le médecin fut indigné :

"Vous ne devez pas négliger votre santé ! Une pneumonie ne peut pas apparaître toute seule ! Vous jouiez l'héroïne, et voici le résultat ! Vous avez des enfants en bas âge. Pensez-vous qu'ils ont besoin de votre "héroïsme" douteux ?

L'équipe d'urgence m'a immédiatement emmenée à l'hôpital où j'ai été radiographiée. Le diagnostic a été confirmé : J'avais une double pneumonie. On m'a prescrit un traitement antibiotique de dix jours et trois injections par jour.

Entre-temps, mon mari a écrit à l'archiprêtre Victor Potapov, recteur de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Washington D.C., avec qui nous avions été en contact. Il lui a parlé de ma maladie, de son inquiétude et, bien sûr, lui a demandé ses prières. Le père Victor a répondu rapidement et lui a assuré qu'il prierait pour ma santé et mon prompt rétablissement lors de l'office.

Mon mari m'a envoyé un SMS avec la réponse du père Victor pour me remonter le moral.

Le lendemain matin, il y eut une tournée de service. Le médecin a longuement écouté mes poumons, puis il a retiré le stéthoscope et m'a regardée d'un air confus. J'étais effrayé, pensant qu'il se passait quelque chose de terrible. Les pensées tourbillonnaient dans mon esprit : "Deux de nos quatre enfants sont petits. J'ai tellement envie de saluer le printemps et la Sainte Pâque en famille ! Je veux tellement ne pas être gravement malade et mourir !..."

Le médecin m'a demandé de répéter mon nom, mon prénom, mon année de naissance et a comparé ces informations avec celles figurant dans mon dossier médical.

"Quelque chose ne va pas ?" Je demandais-je timidement.

"Je ne sais pas quoi dire. Je suis perplexe. La radiographie a montré une double pneumonie. Maintenant, votre respiration n'est pas difficile et vos poumons sont pratiquement dégagés. Le tableau était tout à fait différent hier, et le diagnostic ne faisait aucun doute. Des changements aussi radicaux dans les poumons en un jour sont impossibles."

"Mais peut-être que ma radiographie s'est mélangée à celle de quelqu'un d'autre ? Et un autre patient pourrait ne pas recevoir de médicaments à cause de cela..."

"Ils n'ont pas pu les confondre car vous êtes la seule patiente de cet hôpital à avoir été radiographiée hier. Pour moi, c'est une énigme..."

Mon médecin a appelé ses collègues pour avoir leur avis. Deux autres médecins ont longuement écouté mes poumons, examinant ma radiographie et haussant les épaules. Avant de partir, un des médecins m'a dit

"Vous avez beaucoup de chance. Il y a parfois des phénomènes dans la vie qui ne peuvent pas être expliqués scientifiquement, c'est quelque chose d'extraordinaire... Une sorte de miracle. Peut-être devriez-vous allumer un cierge à l'église après avoir été libérée de l'hôpital."

Bien que je n'aie plus de respiration sifflante, le médecin a décidé de ne pas changer mon traitement car je souffrais toujours de fatigue, de somnolence, de manque d'appétit et de faiblesse. J'avais également un taux élevé de globules blancs, ce qui indiquait que mon corps luttait contre la maladie.

Plus tard, j'ai dit à mon mari que le résultat des rayons X était erroné et que les médecins s'étaient empressés de faire un diagnostic qui s'est avéré incorrect. Mais il m'a répondu :

"Pourquoi penses-tu qu'ils se sont trompés ? Le jour où tu as été transportée d'urgence à l'hôpital, tu t'es sentie si mal ! Tu pouvais à peine bouger et tu étais incapable de faire tes bagages avant d'être envoyé à l'hôpital. Je ne voulais pas te le dire à ce moment-là, mais la couleur de ton visage m'a fait très peur. Je ne t'avais jamais vue dans un tel état. Nous avons tous eu des moments difficiles. Les enfants s'inquiétaient et pleuraient en secret."

"Mais comment vas-tu expliquer que le médecin n'a pas entendu de respiration sifflante le lendemain matin ? N'était-ce pas étrange ? Il y avait eu une respiration sifflante un jour avant, mais elle a disparu pendant la nuit ! Est-ce possible ? Je ne voulais pas abandonner.

"En vérité, nous manquons de foi ! Tu crois que plusieurs médecins se sont trompés et que l'équipement est tombé en panne... C'est vrai, c'est plus facile à expliquer de cette façon. Mais pourquoi n'as-tu pas supposé qu'un miracle s'était produit ? Le Père Victor et toute l'assemblée de l'église ont prié pour toi et le Seigneur a répondu à leurs prières. C'était certainement un miracle".

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

mardi 28 avril 2020

Archiprêtre André Tkatchev: Une percée dans la Vie éternelle


La vie vaut-elle la peine d'être vécue ? Cette question a été posée par l'un des philosophes modernes. Or, ni un kangourou ni un papillon ne se poserait jamais une telle question. Aucun être vivant n'essaierait de comprendre son existence par son seul instinct. Pourtant, l'homme a en lui quelque chose qui le distingue des choses et des êtres ordinaires, quelque chose qui l'oblige à comprendre sa vie.

Pourtant, la plupart des gens sont faibles, c'est pourquoi ils traversent la vie sans en connaître le sens. Dans l'Antiquité, de nombreux philosophes, arrivés à l'idée que leur vie n'était pas enracinée dans l'éternité, ont délibérément choisi d'y mettre fin. Heureusement, ils furent toujours en minorité. La plupart des gens sont nés et vivent jusqu'à un âge avancé, se détournant instinctivement des questions éternelles pressantes. Cependant, tout le drame de la vie chrétienne consiste à nous réveiller du sommeil. Non pas pour nous mener à une impasse et au suicide, mais pour une percée dans la vie éternelle. C'est une question très grave.

Saint Jean de Cronstadt a comparé l'homme à une poule. Une poule naît deux fois. Au début, la poule subit les douleurs de l'accouchement et pond un œuf. Mais ce qui naît n'est pas encore une poule. Maintenant, l'œuf doit être couvé et éclos. Ce n'est qu'après une longue période d'incubation qu'un être vivant poilu, humide et drôlement jaune éclora de l'intérieur d'une coquille morte. L'homme aussi doit naître deux fois. D'abord, comme une jeune grenouille, comme Mowgli, comme un petit humain ; puis comme une personne, comme un être humain intelligent, comme un enfant de Dieu par Grâce. Celui qui ne naît pas deux fois restera un œuf. Il est destiné à être mangé, à la coque ou dur ; à être mangé cru par un humain ou un animal. Les détails n'ont pas d'importance. Il y a beaucoup de gens dans cette situation.

À la lumière de ce qui a été dit, il y a une beauté particulière dans le rituel de la bénédiction d'un œuf décoré et dans tout ce qui est lié aux œufs de Pâques. Comme nous le savons, c'est un œuf qui a été offert en cadeau à l'empereur Tibère par Marie-Madeleine. Tout cela parce que nous sommes comme les œufs.

L'éveil à une vie consciente et intelligente peut être comparé à une résurrection d'entre les morts. Le Christ ressuscité manifeste Sa présence constante dans notre monde par le fait qu'un grand nombre de personnes, ayant entendu Son Nom, ayant lu Sa Parole et ayant goûté à Ses Mystères, jettent leur linceul funéraire et, comme un papillon sorti d'un cocon, volent vers le haut pour s'envoler, vivant une nouvelle vie. Telle est la signification de la célébration de la Résurrection du Christ. Si nous ne nous relevons pas d'une mort vivante et malodorante, si nous ne nous levons pas et ne commençons pas à nous déplacer après avoir été longtemps couchés dans un cercueil - que ce soit par négligence, par découragement ou par haine - alors notre foi est vaine (1 Cor. 15:14).

La Résurrection du Christ justifie la vie humaine et lui donne en même temps un sens. La croyance en la résurrection se situe à mi-chemin entre l'enseignement selon lequel il n'y a pas de vie après la mort et la doctrine de la réincarnation. Celles-ci nous attaquent des deux côtés. Certains comparent les êtres humains à de l'herbe ; dès que quelqu'un est fauché par la mort, ils s'empressent de le livrer à un feu anéantissant comme s'il n'avait jamais existé. D'autres, ayant le sentiment de l'éternité dans leur cœur mais ne croyant pas au Christ, fantasmeront sur leur vie passée ou future comme un poisson, un moustique, un buffle, etc. Le Christ miséricordieux nous sauve de l'un de ces dangers et ne nous laisse pas tomber dans l'autre. Par Son Incarnation unique et Sa mort et Sa résurrection rédemptrices tout aussi uniques, il nous permet de comprendre que nous sommes à la fois éternels et uniques.

Dans Son hypostase, le Christ a assumé la totalité de la nature humaine. Cela signifie que tous seront ressuscités, ceux qui le veulent et ceux qui ne le veulent pas, ceux qui le savent et ceux qui n'y ont jamais pensé. Le Christ a vécu une seule vie sur terre. Il ne s'incarnera pas une deuxième fois, il ne sera pas crucifié à nouveau, il ne sera plus ressuscité. Cela signifie que nous aussi, nous vivons une seule vie. Nous l'écrivons comme une copie unique ; il n'y a pas de brouillons.

S'étant incarné et ayant souffert, le Christ a gagné le droit de juger les gens. En tant que Dieu, Il avait le pouvoir de le faire, mais les gens ne considéraient pas qu'Il en avait le droit. Dieu est en haut et au loin, pensaient les gens. Il est saint et pur. Nous vivons ici-bas dans la saleté et les péchés, et il n'y a rien de commun entre nous et Lui. "Es-tu capable de nous juger", pourrait-on dire au Grand Dieu du Ciel, "nous qui rampons comme des vers dans les péchés?

Parce que Dieu est bon, cet argument est monstrueux. Mais pour l'arracher comme une piqûre des lèvres humaines rusées et flatteuses, Dieu personnellement, dans Son Fils, s'est uni à la nature humaine, est descendu vers nous et est devenu l'un des nôtres. Avant sa résurrection, Il fut un bébé, il fut allaité et pleura de faim. Il avait besoin de chaleur et de protection. Quand Il grandit, Il travailla dur, se fatigua, et froid et  faim. Il se déplaça à pied. Il fut insulté par Ses compatriotes et injurié par les scribes ; Il fut trahi par un disciple et renié par un autre. Il vécut et ressentit, dans notre peau, tout ce qui pouvait être vécu sur terre. Il a le droit de nous juger - non pas parce qu'Il est Dieu, mais parce qu'Il est l'Homme.

A cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards; Par sa connaissance mon serviteur juste justifiera beaucoup d'hommes,  (Isaïe 53:11). Là où deux ou trois sont réunis en Son nom, Il a promis de rester mystiquement parmi eux. Et Il habite parmi nous maintenant, car c'est en Son Nom que nous célébrons. En tant que précurseur pionnier de notre salut (cf. Hébreux 2:10), Il nous conduit vers une terre de paix. C'est là que se trouvent la justification, la compréhension et la sanctification de notre existence temporaire.

L'Église tout entière est la continuation à travers l'histoire du fait de la vérité de la Résurrection de Jésus-Christ d'entre les morts, un fait éternel et qui, comme un rayon de lumière, traverse les siècles. 

C'est de cette source que proviennent le courage des martyrs, la sagesse des saints, la patience des vénérables et la miséricorde des désintéressés. Tout acte d'ascèse et tout ce qui est sacré se nourrit de cette source. Même si nous ne sommes pas nous-mêmes vénérables, ni martyrs ou saints, nous vivons et respirons encore par ce seul fait nouveau dans la vie de l'homme - même si nous ne nous en rendons pas compte. Pourtant, il serait certainement bénéfique pour nous d'en être conscients. Car, en fait, il y a une bonne raison pour laquelle l'esprit aussi bien que le cœur sont nécessaires.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

lundi 27 avril 2020

Métropolite Onuphre, Épître pascale 2020: DONS DE GRACE DU CHRIST RESSUSCITE




Le Christ est ressuscité !

Par ces paroles éternellement vivantes, si chères à nos cœurs, je vous félicite tous : les archi-pasteurs et pasteurs aimant Dieu, les pieux moines et les moniales, les chers frères et sœurs - les enfants fidèles de notre sainte Église orthodoxe ukrainienne - pour la fête éclatante de la très glorieuse résurrection de Notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus-Christ.

La fête de la Résurrection du Christ est la plus grande de toutes nos fêtes orthodoxes. La Résurrection du Christ est connue comme la "Fête des fêtes et le Triomphe des triomphes" (Canon pascal, Ode 8, Irmos), parce que dans la brillante Résurrection du Christ, nous célébrons la victoire de la vie sur la mort.

Le Fils de Dieu, deuxième hypostase de la Sainte Trinité vivifiante, dans son Amour sans limite pour nous, hommes déchus, a incliné les cieux et est venu sur la Terre, prenant sur Lui la nature humaine, la sanctifiant, la purifiant et la sauvant. Le Fils de Dieu, notre Sauveur et Seigneur, a déchiré la cédule de nos péchés sur la Croix, nous libérant de l'autorité du Diable et nous délivrant de sa main. Lorsque notre Sauveur est mort sur la Croix alors que l'homme et son âme descendaient dans l'Hadès, c'était l'achèvement de l'exploit rédempteur du Sauveur.

Après cela a commencé le triomphe de la victoire. Notre Seigneur Jésus-Christ est ressuscité des morts. Par Sa glorieuse résurrection, le Sauveur a dépouillé l'enfer, privé la mort de son pouvoir et nous a rendu le Paradis perdu.

Le jour de l'éclatante Résurrection du Christ, tôt le matin, les saintes femmes myrrhophores se sont rendues au tombeau porteur de vie, où le corps de leur Divin Maître et Seigneur avait été enterré, mais elles ont vu le tombeau vide. 

Un ange de Dieu était assis sur le rocher et, par ses paroles, il a réjoui les cœurs attristés des saintes femmes : Ne craignez pas, dit l'ange, car je sais que vous cherchez Jésus, qui a été crucifié. Il n'est pas ici, car Il est ressuscité... Venez, voyez le lieu où le Seigneur a été couché. Et allez vite dire à Ses disciples qu'Il est ressuscité d'entre les morts ; et voici qu'Il vous précède en Galilée : c'est là que vous Le verrez (Matthieu 28, 5-7). Les saintes Myrrophores ont apporté avec joie la nouvelle de la Résurrection du Christ aux Apôtres, et les saints Apôtres ont répandu cette nouvelle dans le monde entier, en prêchant que "le Christ est ressuscité des morts, foulant aux pieds la mort par la mort, et àceux qui sont dans les tombeaux leur donnant la vie" (Tropaire pascal).

Saint Nicolas (Velimirovitch) dit que la prédication de la très glorieuse Résurrection du Christ, du triomphe de la victoire de la vie sur la mort, a apporté la joie à tous les peuples. Toute autre victoire sur terre divise les gens. Lorsqu'un roi en bat un autre, le premier est consolé tandis que le second est en deuil. Mais la victoire du Roi céleste sur le Diable, qui a tourmenté l'humanité, a apporté la tristesse seulement au Diable, mais [il a apporté] à toute l'humanité - la joie du salut éternel et de la vie bénie.

Dans Sa sainte résurrection, le Christ, notre Sauveur et Seigneur, nous a tous donné, à chacun individuellement, la Grâce du salut. Mais une chose nous est demandée : venir au Seigneur avec foi, recevoir cette Grâce et l'utiliser.

Le monde d'aujourd'hui a la coutume, si quelqu'un souffre d'un incendie, d'une inondation, d'un tremblement de terre ou de toute autre catastrophe, que d'autres bonnes gens envoient une aide humanitaire aux victimes sous forme de colis spéciaux comprenant de la nourriture, des vêtements, des médicaments et d'autres choses dont les victimes ont besoin pour vivre.

Le Dieu Bon est venu sur la Terre, une terre dévastée par le "progrès", construite par l'esprit fier de l'homme déchu, pour aider l'homme à vivre dignement dans le désert de la vie terrestre et à atteindre la béatitude de la vie au Ciel. Par Sa glorieuse résurrection, le Seigneur a donné à chaque homme des dons de Grâce, nécessaires à sa survie, afin que, dans les troubles, les difficultés et les épreuves de la vie terrestre, l'homme ne se brise pas, mais préserve sa dignité humaine, sa décence, sa beauté et sa noblesse, dont le Seigneur a orné chacun de nous.

Ceux qui ont reçu le Baptême au nom de la Sainte Trinité - le Père, le Fils et le Saint-Esprit - ont reçu des dons de Grâce du Christ ressuscité. Nous devons seulement nous assurer que ce paquet spirituel rempli de dons de grâce du bon Dieu soit ouvert et que nous l'utilisions ; que nous ne soyons pas comme le serviteur de l'Evangile qui a reçu un talent de son maître et l'a enfoui en terre (Matthieu 25:25), et que son maître a donc appelé un serviteur méchant et paresseux (Matthieu 25:26). Ce paquet spirituel est ouvert et maintenu ouvert avec l'aide de la prière et du jeûne. Celui qui jeûne et prie avec générosité utilise et jouit de ces dons de grâce que le Christ ressuscité a donnés à chaque personne.

Lorsque le Fils de Dieu est né à Bethléem, il y avait des témoins oculaires : la Très Sainte Vierge Marie et saint Joseph le Fiancé. Lorsque le Sauveur a été baptisé dans le Jourdain, saint Jean-Baptiste en a témoigné. Lorsque le Seigneur a été transfiguré sur le mont Thabor, trois apôtres ont témoigné. Lorsque le Sauveur a été crucifié sur la Croix, il y a eu de nombreux témoins, mais lorsque le Christ est ressuscité des morts, il n'y a pas eu un seul témoin. Pourquoi ? Saint Dimitri de Rostov dit qu'aucun témoin de la résurrection du Christ n'était nécessaire : Toute l'histoire de l'Église du Christ est un témoignage incontestable et incessant de la vérité de la Résurrection. 

En d'autres termes, nous pouvons dire que les témoins de la Résurrection du Christ sont tous les saints et ceux d'entre nous qui vivent aujourd'hui sur Terre et qui, par la foi, ont reçu ces dons de la Grâce du Christ ressuscité : ces paquets spirituels sacrés que le Christ nous a accordés par Sa glorieuse Résurrection ; et qui gardent ces trésors spirituels sacrés ouverts par la prière et le jeûne et en tirent une force bénie, dont nous avons besoin pour vivre dignement sur Terre et pour le salut au Ciel.

Une fois encore, je vous félicite tous cordialement, chers frères et sœurs, pour le grand jour de la lumineuse Résurrection du Christ. Je vous souhaite à tous la santé, le salut et la joie pascale que connaissent ceux qui aiment le Christ et qui vivent avec Lui. Que la Grâce divine, que le Christ ressuscité nous a donnée, remplisse nos cœurs et nous donne la force de vivre sur terre de manière à être de bons témoins du grand mystère de la brillante Résurrection du Christ. Une telle vie est une grande joie pour l'homme.

Au nom de la sainte Résurrection, aimons-nous et pardonnons-nous mutuellement, comme le Christ ressuscité nous a aimés et pardonnés. Amen.

En vérité, le Christ est ressuscité !

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

dimanche 26 avril 2020

LE MONASTÈRE D'ODESSA EST LE DERNIER EN DATE DES INCENDIES DÉVASTATEURS QUI ONT RAVAGÉ LES MONASTÈRES ET LES ÉGLISES DE L'EGLISE ORTHODOXE UKRAINIENNE [canonique]

Photo : Facebook
Odessa, Ukraine, 24 avril 2020

Dans la nuit du 23 au 24 avril, un grand incendie s'est déclaré au monastère de la Sainte Dormition de l'Église orthodoxe ukrainienne canonique à Odessa, ce qui semble avoir été un cas d'incendie volontaire.

Cet incendie est le quatrième d'une série d'incendies criminels qui ont touché des églises et des monastères de l'Église orthodoxe ukrainienne canonique au cours des deux dernières semaines. Les incendies surviennent au moment où les attaques médiatiques contre l'Église orthodoxe ukrainienne canonique se sont multipliées, accusant ses monastères d'ignorer les mesures de sécurité et d'hygiène pendant la pandémie de coronavirus en cours.

Des témoins affirment qu'un inconnu a initialement lancé des cocktails Molotov sous certaines voitures du monastère, bien que les habitants du monastère aient réussi à éteindre immédiatement ces incendies, rapporte le diocèse d'Odessa de l'Église orthodoxe ukrainienne canonique.

Les voitures se trouvaient près des logements des frères et des ouvriers. Si elles avaient pris feu et explosé, elles auraient pu blesser et/ou tuer de nombreux innocents.

Au même moment, un incendie s'est déclaré dans une buanderie de 600 m2 qui a fini par brûler.

Constatant le second incendie, les moines ont immédiatement appelé les pompiers, qui sont arrivés sept minutes plus tard. L'équipe d'enquête de la police nationale et le service d'urgence de l'État sont également arrivés sur les lieux.

Dès 4 heures du matin, l'incendie a été circonscrit. Il n'y a eu aucune victime des incendies, bien que l'Archimandrite Vladimir (Yakimenko), 46 ans, se soit cassé la jambe en aidant les pompiers. Il a été emmené à l'hôpital pour y être soigné.

Le diocèse a également suivi la scène en direct, montrant que, finalement, les incendies ont éclaté en trois endroits différents. Une étable et un bûcher ont également brûlé. Le monastère subvient largement à ses besoins grâce à la production laitière.


Comme on le voit dans la vidéo, des paroissiens se tenant devant la porte ont témoigné qu'ils avaient entendu une explosion avant que les feux ne commencent. Plusieurs témoins ont également vu un homme suspect courir dans une ruelle à l'écart du monastère avec un sac ou un paquet.

Ce matin, le diocèse a également mis en ligne une vidéo montrant les résultats de l'incendie :



Le diocèse d'Odessa note qu'il y a eu plusieurs incendies dans des églises et des monastères de l'Église orthodoxe ukrainienne canonique ces derniers temps :

Le 12 avril, au monastère de la Sainte Dormition dans le village de Lipki, dans la province de Rivne ;

15 avril, église de Sainte Parascève dans le village de Lukavtsy, dans la province de Tchernivtsi ;

21 avril, monastère Gamalievsky de St. Charalampe, dans la province de Sumy ;

24 avril, monastère de la Sainte Dormition à Odessa.

Dans le même temps, un incendie s'est déclaré dans les médias contre l'Église orthodoxe ukrainienne et ses hiérarques, le clergé et les monastères.

Le 20 avril, il a été annoncé que la ville de Potchaev était fermée à l'entrée et à la sortie en raison de la propagation du coronavirus. Et alors que le bureau de la police nationale de la province de Ternopil ait déclaré qu'un tel mouvement était en fait illégal, la Laure de la Sainte Dormition de Pochaev a décidé de se mettre en quarantaine, n'acceptant plus de pèlerins, en grande partie à cause de l'hystérie médiatique qui entoure le monastère.

"On nous a déjà crédité de plusieurs cas qui se sont avérés être des fraudes complètes", a commenté le hiéromoine Nikodim (Shamailo), le doyen adjoint du monastère. "Et très probablement, ils vont aussi essayer de faire le lien entre la situation à Potchaev et nous. Bien qu'il faille souligner que parmi les frères et les novices de la Laure, il n'y a pas un seul cas d'infection au coronavirus."

Fin mars, les médias ukrainiens ont rapporté qu'un bus rempli de pèlerins moldaves a visité la Laure, au cours duquel six d'entre eux ont été infectés par le coronavirus. Après enquête, la police locale a déterminé qu'aucun pèlerinage de ce type n'avait eu lieu.

Le maire de Pochaev a également déclaré par la suite qu'il n'y avait aucun cas d'infection ni même de symptômes du virus à la Laure.

Version française Claude Lopez-Ginisty
 D’après


PHOTOS DE PAQUES PENDANT LA PANDEMIE, EN RUSSIE ET AILLEURS

regulated.Russia in Uzbekistan (@russiauz) | Twitter
En Russie, de nombreuses villes ont fermé les églises au public, seul le clergé étant autorisé à participer à l'office, tandis que d'autres ont permis aux fidèles d'y assister à condition de respecter les règles. Les gens ont cependant inventé diverses façons de célébrer en communauté. Beaucoup ont organisé des chœurs virtuels pour chanter les chants pascaux. En Russie, un hashtag a répandu l'idée pour tous les fidèles contraints de rester chez eux d'allumer un cierge à leur fenêtre vers minuit pour Pâques, afin de célébrer de toute façon la résurrection du Christ en communauté. 
Aussi étrange que cette Pâque ait pu être pour les chrétiens du monde entier, les fidèles ont trouvé des moyens de célébrer la résurrection du Christ et Son triomphe sur la mort. Voir ci-dessous des photos de Russie et d'autres parties du monde orthodoxe. Le Christ est ressuscité ! En Vérité Il est ressuscité ! 

A Tbilisi (Georgie), le veille de la fête, les orthodoxes vinrent à l'église, tout en gardant strictement les distances légales. 
Le service festif de Pâques à la cathédrale de Ste Catherine à Krasnodar (Russie) eut lieu sans fidèles et fut diffusé sur internet.
© REUTERS / EDUARD KORNIYENKO
La cathédrale de Kazan (Stavropol, Russie). Les fidèles vinrent à l'église avec des masques.

© AFP 2020 / LOUISA GOULIAMAKI
À Athènes (Grèce), les fidèles n'étaient pas autorisés à assister aux offices en raison de mesures de quarantaine strictes. Pour cette raison, les gens allumaient leurs cierges avec le "feu sacré" de petits cierges, laissés sur la route devant l'église du Tombeau du Christ de l'ambassade. Le feu sacré avait été apporté auparavant de Jérusalem.

© REUTERS / OGNEN TEOFILOVSKI
En Macédoine du Sud, l'office pascal orthodoxe du Monastère de St. Jean Baptiste fut retransmis en direct.t

© SPUTNIK / ALEKSANDER KRYAZHEV
A Novosibirsk (Russie) les églises étaient aussi fermées à cause de la pandémie. Le clergé fit une procession autour de la Cathédrale de l'Ascension sans les fidèles.

© SPUTNIK / SERGEI PYATAKOV
Le chef de l'Eglise Russe, le Patriarche Cyrille pendant l'office à la cathédrale du Christ Sauveur de Moscou. (Russie)
Полицейские объяснили отказ штрафовать толпу верующих в ...
Région de Pokrov  (Russie)
© SPUTNIK / ALEKSEI DANICHEV
A St. Petersburg (Russie)n St. Petersburg (Russia) l'office de fête de Pâques fut retransmis en direct car les églises étaient fermées pour les fidèles. 

© AFP 2020 / SERGEI GAPON
L'office dans l'église de Galshtani rès de Minsk (Bielorussie) eut lieu avec les fidèles respectant entre eux les distances recommandées.

Такого вы больше не увидите: как российские храмы встречали Пасху без прихожан
Beaucoup de gens ont simplement regardé un office en ligne. source

Новосибирск. Прихожане собрались за забором храма
Novosibirsk (Russie). Les paroissiens se sont réunis derrière la grille de l'église. source

Верующие и служащие оказались по разные стороны забора
В Ростове-на-Дону первыми на службу пришли полицейские
A Rostov-sur-le-Don (Russia), les policiers arrivèrent les premiers à l'office. source

Ростовский митрополит изначально попросил проявить смирение и остаться на Пасху дома. В храмы никого не пускали
Le Métropolite de  Rostov Metropolitan demanda initialement aux fidèles  d'avoir l'humilité de rester chez eux pour Pâques: Personne ne fut autorisé a entrer dans l'église.source

Уфа. Пасхальное богослужение в соборе Рождества Богородицы прошло при закрытых дверях
Oufa (Russie) L'office de Pâques dans la cathédrale de la Nativité de la Mère de Dieu eut lieum toutes portes fermées.
В Самаре Пасха-2020 отличается от прошлых тем, что на прихожанах появились защитные маски
Samara (Russie) la nuit pascale

В Нижнем Новгороде в храме закрыли двери и выключили свет. Служба началась при свечах
A Nijny Novgorod (Russie), les portes de l'église étaient fermées et les lumières éteintes...L'office commença à la lueur des cierges.

К храмам ни проехать ни пройти. Священники завешивали окна тканью — чтобы с улицы не было видно, что идет служба
Quelques églises étaient complètement bloquées. Les prêtres avaient couvert les fenêtres avec du tissu, de telle sorte que l'on ne voyait pas depuis la rue que l'office se déroulait!
К одному храму верующие все-таки смогли пробраться — через задний вход
Quelques fidèles sont entrés par des portes dérobées
Дистанцию, кажется, соблюдали
Krasnoyarsk (Russie)
Такого вы больше не увидите: как российские храмы встречали Пасху без прихожан
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Пасхальная служба в Храме Входа Господня в Иерусалим в Москве. Фото: Михаил ФРОЛОВ
Moscou (Russie)
Пасхальная служба в Храме Входа Господня в Иерусалим в Москве. Фото: Михаил ФРОЛОВ
Région de Moscou Source
Храм Пророка Илии в Апрелевке, Московская область. Фото: Иван МАКЕЕВ
Région de Moscou Source
Празднование Пасхи в Барнауле. Фото: Олег УКЛАДОВ
Празднование Пасхи в Барнауле. Фото: Олег УКЛАДОВ
Barnaul (Russie) Source
Празднование Пасхи в Барнауле. Фото: Олег УКЛАДОВ
Barnaul (Russie) Source
Празднование Пасхи в Красноярске. Фото: Мария ЛЕНЦ
Krasnoyarsk (Russie) Source
Празднование Пасхи в Красноярске. Фото: Мария ЛЕНЦ
Krasnoyarsk (Russia) Source
Празднование Пасхи в Иркутске. Фото: Юлия ПЫХАЛОВА
Празднование Пасхи в Иркутске. Фото: Юлия ПЫХАЛОВА
Irkutsk (Russia) Source
Празднование Пасхи в Самаре. Фото: Светлана МАКОВЕЕВА
Празднование Пасхи в Иркутске.
Irkutsk, Russia source
Photo sources: 

Version française Claude Lopez-Ginisty
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