"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 28 octobre 2017

Du MONT ATHOS, Jardin de notre Souveraine la Mère de Dieu

NOTA BENE: 
Cette publicité pour ce site athonite est faite à titre gracieux pour aider un monastère de la Sainte Montagne!
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DEMANDES DE PRIERES

Κύριε Ιησού Χριστέ, Υιέ του Θεού, ελέησόν με τον αμαρτωλόν.
Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi pécheur.
Lord Jesus Christ, Son of God, have mercy on me, a sinner.
Господи Иисусе Христе, Сыне Божий, помилуй мя грешнаго.
  Господе Исусе Христе, Сине Божји, помилуј ме грешног.
Domine Iesu Christe, Fili Dei, miserere mei, peccatoris.

Thank you.

God bless you and your family.
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vendredi 27 octobre 2017

Saint Justin de Tchélié: Condamnés à l'éternité!



Les hommes ont condamné Dieu à mort; Avec Sa résurrection, il les a condamnés à l'immortalité. Pour l'avoir frappé, Dieu a renvoyé des embrassades; pour les insultes, des bénédictions; pour la mort, l'immortalité. Jamais les hommes n'ont montré plus de haine envers Dieu que lorsqu'ils L'ont crucifié; et Dieu n'a jamais montré Son amour envers les gens plus que quand Il a été ressuscité. L'humanité voulait faire mourir Dieu, mais Dieu, avec Sa résurrection, a rendu les hommes vivants, le Dieu crucifié est ressuscité le troisième jour et a ainsi tué la mort! Il n'y a plus de mort. L'immortalité entoure l'homme et le monde entier.

      Avec la Résurrection de l'Homme-Dieu, la nature de l'homme est irréversiblement dirigée vers la voie de l'immortalité et la nature de l'homme devient destructrice de la mort elle-même. Car jusqu'à la résurrection du Christ, la mort était destructrice pour l'homme; depuis la résurrection du Christ, la nature de l'homme devient destructrice de la mort. Si l'homme vit dans la foi de l'Homme-Dieu ressuscité, il vit au-dessus de la mort, il est inaccessible pour elle; la mort est sous les pieds de l'homme. Mort où est ton aiguillon? Enfer, où est ta victoire? Et quand un homme qui croit en Christ meurt, il laisse seulement son corps comme ses vêtements, dans lesquels il sera revêtu au Jour du Jugement dernier.

      Avant la résurrection de l'Homme-Dieu, la mort était la seconde nature de l'homme; la vie était la première et la mort était la deuxième. L'homme s'est habitué à la mort comme quelque chose de naturel. Mais après Sa résurrection, le Seigneur a tout changé: et il était naturel jusqu'à la résurrection du Christ, que les hommes deviennent mortels, donc après la résurrection du Christ, il était naturel que les hommes deviennent immortels.

      Par le péché, l'homme devient mortel et temporel; avec la résurrection de l'Homme-Dieu, il devient immortel et éternel. 

En ceci se trouve la force, en ceci réside le pouvoir, en ceci réside la puissance de la Résurrection du Christ. 

Sans la Résurrection, il n'y a pas de Christianisme. Parmi les miracles, c'est le plus grand; tous les autres miracles commencent et finissent avec celui-ci. De là a germé la foi et l'amour et l'espoir et la prière et l'amour pour Dieu.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

jeudi 26 octobre 2017

Saint Nicolas de Jitcha: L'action et la parole


Une bonne action faite en silence
 vaut plus qu'une bonne action 
faite et commentée en paroles, 
et elle a incomparablement plus de valeur 
que la plus spirituelle des explication 
sans bonne action.

De saint Nicolas de Myre en Lycie, 
aucune parole n'a été conservée, 
mais ses actions sont restées. 

A trois reprises, 
sans explication, 
il vint de nuit à la maison d'un pauvre homme
 et il jeta secrètement 
un  sac d'or par la fenêtre.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Saint Nicolas de Jitcha
cité par

mercredi 25 octobre 2017

Père Emmanuel Hatzidakis : Enseigner la Parole de Vérité, est-ce trop demander à un patriarche?




"NOUS SOMMES TOUS FRÈRES ET SŒURS" Le sommes-nous vraiment? D'abord à Jérusalem (27 mai 2014) et plus récemment à Rome (8 juin 2014), le patriarche Bartholomée martèle le message de la fraternité universelle avec des services de prière intra-chrétiens et offices interconfessionnels (interdits selon les canons de l'Église orthodoxe) ) et avec des déclarations et des affirmations à cet effet.

Le 2 novembre 2009, dans une interview donnée par le patriarche Bartholomée à Charlie Rose (voir la vidéo ci-dessus/ en anglais), il avait déclaré: "Nous sommes tous créés par Dieu et nous sommes tous frères et sœurs. Nous avons le même Père céleste, quelle que soit la façon de Le nommer. "Charlie interrompit le Patriarche:" Toutes les religions ont-elles le même Père céleste?" "Bien sûr", a répondu le Patriarche, ajoutant: "Dieu n'est qu'un, indépendamment du nom nous Lui donnons, Allah ou Yahweh, et ainsi de suite. Dieu est un et nous sommes Ses enfants."

Bien que les deux affirmations (tout le monde croit au même Dieu, et nous sommes tous Ses enfants) semblent être des vérités autoproclamées, pour nous chrétiens orthodoxes (et pour moi, selon ma foi), elles sont erronées, scandaleuses et totalement inacceptables. 

Si le Patriarche a raison, quelle signification ont les mots: "Avant moi il n'a point été formé de Dieu, Et après moi il n'y en aura point. C'est moi, moi qui suis l'Eternel, Et hors moi il n'y a point de sauveur.…"(Isaïe 43, 10b-11). A quoi pense-t-il quand il récite les paroles suivantes de la Divine Liturgie (notre office principal): "Tu es notre Dieu, à part Toi nous ne connaissons aucun autre Dieu" et dans la bénédiction finale du même office " Que le Christ notre vrai Dieu... nous sauve... ?"

Non. Il ne s'agit pas d'un nom (Dieu, Allah, Jéhovah, Bouddha, Être Suprême, le Pouvoir), de sorte que peu importe comment nous l'appelons, aussi longtemps que nous l'invoquons. Certainement pas! Notre Dieu est le Christ: "C'est le vrai Dieu et la vie éternelle. Petits enfants, gardez-vous des idoles "(1 Jean 5: 20-21). En dehors du Christ, tout autre "dieu" est une idole.

En tant qu'enfants de Dieu, nous tous, nous sommes clairement la création de Dieu, mais pas Sa progéniture. Notre Père céleste n'a qu'un seul enfant: Jésus-Christ. Cependant, nous avons tous la possibilité de devenir Ses enfants (par l'adoption): "A tous ceux qui L'ont reçu, qui ont cru en Son nom, Il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu" (Jean 1:12). Par conséquent, à moins d'appartenir à la famille du Christ (Hébreux 3: 6), l'Église, nous ne sommes pas Ses enfants.

Dans l'Église primitive, la Prière du Seigneur n'était révélée aux catéchumènes qu'au moment de leur baptême, car aucun baptisé ne pouvait prétendre dire "Notre Père Qui es aux cieux", n'ayant pas encore reçu le don de l'adoption. La prière du Seigneur est introduite dans la Divine Liturgie par les mots  suivants: "et rends nous dignes, Maître, avec audace et sans crainte de condamnation, d'oser T'appeler Père, Toi le Dieu céleste, Père, et dire: 'Notre Père ...'" Seuls ceux qui ont été unis au Christ, le Fils unique de Dieu, peuvent appeler Dieu "Père."

Désolé, votre Toute Sainteté: c'est là la foi du peuple chrétien orthodoxe, et on s'attendrait à ce que notre patriarche soit un dirigeant "qui enseigne à juste titre la parole de vérité" (2 Tim 2:15), pas un dirigeant qui la trahisse.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

mardi 24 octobre 2017

Soyez patients!



"Soyez donc patients, frères jusqu'à l'avènement du Seigneur. Voici, le laboureur attend le précieux fruit de la terre, prenant patience à son égard, jusqu'à ce qu'il ait reçu les pluies de la première et de l'arrière-saison."
(Jacques 5: 7)

Dieu a mis des rêves et des désirs dans le cœur de chaque personne. Mais la plupart du temps, il y a une saison d'attente. Peut-être que vous attendez qu'une relation s'améliore; que vous attendez de vous marier; que vous êtes en attente d'une promotion, ou en attente de surmonter une maladie. Une grande partie de la vie est passée à attendre. Mais il y a une bonne façon d'attendre et une mauvaise façon d'attendre. Trop souvent, lorsque les choses ne se passent pas selon notre guise, nous nous décourageons ou nous sommes découragés ou anxieux. C'est parce que nous n'attendons pas de la bonne manière.

Remarquez que le verset d'aujourd'hui ne dit pas si vous attendez; il dit tandis que vous attendez. Le fait est que nous allons tous attendre. Le verset continue en disant que nous devrions considérer comment le laboureur attend - patiemment et avec empressement. Nous ne sommes pas censés nous asseoir et être découragés; nous sommes supposés être emplis d'espoir, positifs et pleins d'espérance!

Aujourd'hui, peu importe ce pourquoi vous priez, attendez-vous à ce que les choses changent en votre faveur. Aujourd'hui pourrait être le jour où Dieu retourne tout. Alors que vous attendez avec patience et espérance, vous ouvrirez la porte pour que Dieu puisse entrer. Il combattra vos batailles, et vous verrez cette récolte abondante qu'Il a promise dans tous les domaines de votre vie.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Jean-Claude LARCHET: Recension: Livres récents publiés à l’intention de la jeunesse par la métropole orthodoxe roumaine d’Europe occidentale.

Il faut saluer une fois de plus les efforts que développent les éditions Apostolia, de la Métropole roumaine d’Europe occidentale, en faveur de la catéchèse des enfants et des adolescents.
Parmi les livres récemment publiés, le plus remarquable est celui de Dimitrios Th. Belos, Histoires de la Sainte Montagne pour petits et grands, Éditions Apostolia, Limours, 2017, 90 p. + une carte illustrée du Mont-Athos (60x45cm).
Ce livre rassemble des récits de faits merveilleux et édifiants, récents ou plus anciens, qui se sont déroulés sur la Sainte Montagne, autrement dit le Mont-Athos. Il se présente comme un recueil de contes et nous introduit, comme le font ceux-ci, dans un monde où l’extraordinaire surgit dans le monde ordinaire et où le monde surnaturel fait irruption dans le monde naturel pour entrer en symbiose avec lui. La différence est que les faits rapportés ici ne sortent pas de l’imagination d’un écrivain, ne sont pas des fictions, mais se sont réellement passés. Sur le mode apparent du conte, se dévoile donc l’ampleur de la réalité dans laquelle se meut le chrétien, où le monde naturel coexiste avec un monde qui le dépasse très largement, qui est ordinairement invisible aux sens, mais qui est en réalité en constante interaction avec lui et se laisse voir à l’esprit pour autant que celui-ci y soit ouvert. Ce livre abondamment illustré et imprimé en grands caractères, d’un format intermédiaire entre un livre et une bande dessinée, est d’une lecture agréable et aisée. Les représentations de personnages et d’extérieurs ou intérieurs athonites, sous forme de peintures naïves mais en même temps suffisamment réalistes pour qu’ils soient immédiatement situés par le habitués de l’Athos, sont une première initiation à l’univers merveilleux de la Sainte Montagne, et une invitation à de futurs pèlerinages, d’autant plus qu’une carte des lieux est jointe à l’ouvrage. Les différents chapitres sont quant à eux des initiations, sous formes d’exemples concrets et touchants, à diverses vertus chrétiennes comme la pénitence, l’obéissance, l’honnêteté, la générosité, le pardon, l’humilité l’amour de Dieu et du prochain, et aussi à la présence active de la Providence de Dieu qui veille sur chacun, se manifestant le plus souvent de manière discrète, mais aussi, quand c’est nécessaire, sous la forme frappante du miracle. Comme l’indique le titre, les plus grands prendront autant de plaisir que les plus jeunes à lire ces belles histoires.
Il faut saluer aussi la publication, par les mêmes éditions, d’un livre de petit format, destiné aux petits de 5 à 10 ans, d’un jeune prêtre grec, le Père Ioannikios Zampelis, La prière. Manuel à l’usage des enfants (2017, 87 p.). Abondamment illustré, de manière adaptée au public visé, par Pegy Fourka, ce petit livre est composé de plusieurs sections.
Une introduction explique en termes simples pourquoi, comment, où et quand on prie, dans quelles circonstances on prie seul et dans quelles autres on prie ensemble.
Sont ensuite expliqués divers gestes ou objets qui accompagnent la prière: le signe de croix, le chapelet, la veilleuse, les cierges, l’encensoir.
Suit un recueil des prières de base, pour tous les moments forts de la journée (matin, journée tout entière, repas, soir…) ou la communion eucharistique (avant et après), avec, en face, de brefs et simples commentaires ou prières de saint Silouane l’Athonite. On y trouve aussi le Credo, la Doxologie, l’hymne à la Mère de Dieu « Il est digne… », et quelques extraits de paumes.
La section suivante invite, sous forme de questions, à réfléchir sur ce qui a été présenté.
Les dernières pages proposent, sous des formes ludiques très bien conçues, des activités en relation avec la prière (mots mêlés, mots ou phrases à compléter, questionnaires à choix multiples, composition d’une prière personnelle à Dieu et au saint protecteur, remplissage de diptyques à l’intention des vivants malades et des défunts, comment faire des collages d’icônes, comment installer une petite iconostase dans sa chambre, comment allumer une veilleuse et en prendre soin, comment faire brûler de l’encens…).
On peut être plus réservé sur une troisième publication, du même format que la précédente: La confession. La joie d’ouvrir son cœur à la Lumière (2017, 63 p.). Si les illustrations sont de bon aloi, la composition de l’exposé est dans son ensemble assez confuse, et témoigne d’une vision trop étroite à la fois du péché (p. 53-54), de la pénitence (dont l’aspect positif n’est pas suffisamment mis en valeur), et du sens de la confession (exprimé de manière trop vague). C’est évidemment un sujet délicat, surtout pour les jeunes et surtout dans l’environnement social actuel. Raison de plus pour l’aborder avec circonspection, sachant que toute insuffisance dans la formation religieuse d’un enfant peut avoir des conséquences graves sur ses choix à l’époque de l’adolescence et sur son attitude vis-à-vis de la pratique religieuse à l’âge adulte.
Jean-Claude Larchet

lundi 23 octobre 2017

L'hospitalité d'Abraham


Cela vaut la peine de se demander pourquoi le riche a vu Lazare dans le sein d'Abraham, et non en compagnie d'une autre personne juste. La raison en est qu'Abraham était hospitalier, et ainsi la vision de Lazare avec Abraham était destinée à reprocher au riche sa propre inhospitalité. Abraham avait l'habitude de poursuivre même les passants et de les traîner chez lui, alors que le riche ne tenait pas compte de quelqu'un qui se trouvait à sa propre porte. Bien qu'il ait sous la main un si grand trésor, une telle opportunité de gagner le salut, il ignorait le pauvre jour après jour. Il aurait pu l'aider mais il ne l'a pas fait.

Le patriarche n'était pas comme ça mais tout juste le contraire. Il s'asseyait à sa porte et attrapait tous ceux qui passaient. Et de même qu'un pêcheur jetant un filet dans la mer ramène du poisson, oui, mais aussi souvent de l'or et des perles, ainsi Abraham, en attrapant des gens dans son filet, finit par attraper des anges, mais étrangement sans le savoir.

Même Paul s'en émerveille et donne le conseil suivant: "Souviens-toi d'accueillir des étrangers dans tes maisons, car certains ont ainsi recueilli des anges sans le savoir." Et il a bien fait de dire "sans le savoir" car si Abraham avait accueilli les invités avec une telle gentillesse parce qu'il savait qui ils étaient, il n'aurait rien fait de remarquable. Il est digne de louange seulement parce que, sans savoir qui étaient les passants et les considérant comme de simples voyageurs humains, il les a pourtant invités avec beaucoup de bonne volonté.

Et c'est vrai de vous aussi. Si vous montrez beaucoup d'empressement à accueillir une personne célèbre et distinguée, vous ne faites rien de remarquable; souvent le haut rang d'un invité oblige même un hôte réticent à montrer tous les signes de courtoisie. Mais nous faisons quelque chose de vraiment grand et admirable lorsque nous accueillons très courtoisement tous, même les exclus de la société ou les personnes de condition humble. 

Le Christ lui-même a loué ceux qui agissaient ainsi, déclarant: «Ce que vous avez fait pour l'un de ces pauvres, vous l'avez fait à moi-même.» Il a aussi dit: «Ce n'est pas la volonté de votre Père que périsse un de ces petits». Tout au long de l'Évangile, le Christ parle beaucoup des petits et des humbles. Ainsi, Abraham, sachant cela, n'a pas demandé qui étaient les voyageurs, ni d'où ils venaient, comme nous le faisons aujourd'hui, mais il les a simplement tous accueillis.

Celui qui veut faire preuve de bonté ne doit pas enquêter sur la vie des autres, mais seulement alléger leur pauvreté et pourvoir à leurs besoins, comme le commande le Christ lorsqu'il dit: "Imite ton Père Qui est au ciel, Qui fait lever SAon soleil sur les bons et les méchants, et envoie la pluie sur les justes et les injustes. "

Saint Jean Chrysostome
version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

dimanche 22 octobre 2017

FEUILLETS LITURGIQUES DE LA CATHÉDRALE DE L’EXALTATION DE LA SAINTE CROIX,


9/22 octobre
20ème dimanche après la Pentecôte
Mémoire des Pères du VIIème Concile œcuménique

Saint Jacques, fils d'Alphée, apôtre (Ier s.) ; saint Abraham et son neveu Lot (vers 2000 av. J.-C.) ; saint Denis, premier évêque de Paris, et ses compagnons, saint Rustique, prêtre, et saint Eleuthère, diacre, martyrs (250), saints martyrs Juventin et Maxime (361), sainte Poplia (ou Publia), diaconesse à Antioche (v. 361-363), saint Andronique et son épouse sainte Athanasie, ermites en Égypte (Vème s.), saint Pierre le Galate, moine au Mont-Olympe (IXème s.), saint Jean de Prousse, néomartyr (XIVème s.), saint Étienne l’aveugle, prince de Serbie (1476), saints néo-martyrs de Russie : Constantin (Soukhov) et Pierre (Viatkine), prêtres (1918), Constantin (Axenov), prêtre (1937).

Lectures : Gal. I, 11–19. Lc. VII, 11–16. Saints Pères : Hébr. XIII, 7–16. Jn. XVII, 1–13.



MÉMOIRE DES PÈRES DU VIIème CONCILE ŒCUMÉNIQUE[1
L
orsque l’impératrice Irène l’Athénienne assuma la régence de son fils, l’empereur Constantin VI, son premier souci fut de mettre un terme à la persécution contre les saintes Images, qui avait été déclenchée depuis 726 par Léon III l’Isaurien (717-741), et s’était poursuivie, de manière encore plus violente, sous Constantin V Copronyme (741-775). Pour réaliser ce projet, elle fit élever son conseiller, saint Taraise, sur le trône patriarcal en lui donnant comme mission de préparer, pour le mois d’août 786, la réunion à Constantinople d’un grand Concile qui statuerait sur la foi de l’Église en la matière. Mais des troubles suscités par les iconoclastes les obligèrent à reporter la convocation du concile à l’année suivante.
Transféré à Nicée, le Septième Concile Œcuménique se réunit dans la basilique Sainte-Sophie, où s’était déjà tenu le Premier Concile (325), du 24 septembre au 13 octobre 787. Sous la présidence du patriarche saint Taraise, il rassembla trois cent cinquante évêques orthodoxes, auxquels se joignirent ensuite dix-sept autres hiérarques, qui abjurèrent l’hérésie iconoclaste. Aux côtés des représentants du pape de Rome, des patriarches d’Antioche et de Jérusalem, les moines — qui avaient été farouchement persécutés par les empereurs iconoclastes — étaient fortement représentés par quelques cent trente-six d’entre eux.
Après une soigneuse préparation, et après avoir entendu la lecture de nombreux témoignages patristiques, les Pères du Concile jetèrent l’anathème sur les hérétiques, qui depuis près de cinquante ans interdisaient aux chrétiens de vénérer les icônes du Christ et de Ses saints sous prétexte d’idolâtrie. Ils mirent ainsi fin à la première période de l’iconoclasme, qui devait cependant reprendre vigueur quelques années plus tard, sous Léon V l’Arménien (813-820), et n’être définitivement réglée qu’en 843, grâce à l’impératrice Théodora et au patriarche saint Méthode. Les saints Pères anathématisèrent les patriarches hérétiques Anastase, Constantin et Nicétas, les métropolites Théodose d’Éphèse, Jean de Nicomédie et Constantin de Nakoleia et tous leurs partisans. Ils réfutèrent le prétendu concile œcuménique, réuni dans le palais de Hiéria sur l’initiative de Constantin V (754), et proclamèrent la mémoire éternelle des défenseurs de l’Orthodoxie : le patriarche saint Germain, saint Jean Damascène, saint Georges de Chypre, et tous ceux qui s’étaient offerts à l’exil et à la torture pour la défense des saintes icônes. Dans la définition qu’ils proclamèrent lors de la septième et dernière session du Concile, les Pères déclaraient :
« Nous définissons en toute exactitude et avec le plus grand soin que, comme les représentations de la Croix précieuse et vivifiante, de même les vénérables et saintes Images, qu’elles soient peintes, représentées par des mosaïques ou en quelque autre matière appropriée, doivent être placées dans les églises de Dieu, sur les saints ustensiles et vêtements, sur les murs et les tableaux, dans les maisons et le long des routes ; aussi bien l’image de notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus-Christ, que celle de notre Souveraine immaculée la Mère de Dieu, ou des saints anges ainsi que de tous les saints. En effet, plus nous contemplerons ces représentations imagées, plus nous serons amenés à nous souvenir de leurs modèles, à nous porter vers eux et à leur témoigner, en les baisant, une vénération respectueuse, sans que cela soit, selon notre foi, une adoration véritable, laquelle ne convient qu’à Dieu seul. Comme on le fait pour la Croix précieuse et vivifiante, pour les saints Évangiles et les autres objets sacrés, on offrira de l’encens et des cierges en leur honneur, selon la pieuse coutume des anciens. Car l’honneur rendu à l’image remonte jusqu’à son modèle (St Basile) et qui vénère une icône vénère en elle la personne (l’hypostase) qui s’y trouve représentée. C’est ainsi qu’on gardera l’enseignement de nos saints Pères et la tradition de l’Église catholique (i.e. universelle) qui a reçu le message de l’Évangile d’une extrémité du monde à l’autre ».
Ce rétablissement définitif du culte des saintes Images fait l’objet de la fête de l’Orthodoxie, le premier dimanche du Carême, qui est en même temps l’occasion de célébrer la foi orthodoxe en général. Ce n’était pas seulement le culte des saintes icônes que les saints Pères défendaient ainsi, mais, en fait, la réalité même de l’Incarnation du Fils de Dieu : « Je représente Dieu l’Invisible, dit saint Jean Damascène, non pas en tant qu’invisible, mais dans la mesure où il est devenu visible pour nous par la participation à la chair et au sang. Je ne vénère pas la matière, mais je vénère le Créateur de la matière qui pour moi est devenu matière, qui a assumé la vie dans la matière et qui, par la matière (c’est-à-dire son corps mort et ressuscité), a opéré mon salut ». En assumant la nature humaine, le Verbe de Dieu la divinisa sans qu’elle perdît ses caractéristiques propres. C’est pourquoi, bien que dans son état glorifié elle ne soit plus accessible à nos sens, cette nature humaine du Seigneur peut cependant être représentée. L’icône du Christ — dont la fidélité est garantie par la tradition de l’Église — devient ainsi présence véritable de la Personne divine et humaine de son modèle, canal de grâce et de sanctification pour ceux qui la vénèrent avec foi.
Le second Concile de Nicée est le septième et dernier Concile Œcuménique reconnu par l’Église Orthodoxe. Toutefois, cela ne signifie pas que d’autres Conciles Œcuméniques ne puissent se réunir dans l’avenir, mais plutôt qu’en prenant le septième rang, le synode de Nicée a assumé le symbole de perfection et d’achèvement que représente ce nombre dans la sainte Écriture (par ex. Gn II, 1-3). Il clôt l’ère des grandes querelles dogmatiques, qui ont permis à l’Église de préciser, en des définitions excluant toute ambiguïté, les limites de la sainte Foi orthodoxe. Désormais, toute hérésie peut et pourra être assimilée à l’une ou l’autre erreur que l’Église, rassemblée en conciles universels, a anathématisée, depuis le premier (325) jusqu’au second Concile de Nicée (787).

Tropaire du dimanche, ton 3
Да веселя́тся небе́сная, да ра́дуются земна́я; я́ко сотвори́ дeржа́ву мы́ш-цею Cвое́ю Го́сподь, попра́ cме́ртiю cме́рть, пе́рвенецъ ме́ртвыxъ бы́сть, изъ чре́ва а́дова изба́ви на́съ и подаде́ мípoви ве́лiю ми́лость.
Que les cieux soient dans l’allégresse, que la terre se réjouisse, car le Seigneur a déployé la force de Son bras. Par Sa mort, Il a vaincu la mort ! Devenu le Premier-né d’entre les morts, du sein de l’enfer, Il nous a rachetés, accordant au monde la grande Miséricorde.
Tropaires des saints Pères, ton 8
Препросла́вленъ еси́ Xpисте́ Бо́же на́шъ, свѣти́ла на земли́ Oтцы́ на́ши основа́вый, и тѣ́ми ко и́стиннѣй вѣ́рѣ вся́ ны́ наста́вивый, Много-благоутро́бне, сла́ва Teбѣ́.
Infiniment glorifié es-Tu, Christ notre Dieu, car Tu as établi nos Pères comme des astres sur terre. Par  eux, Tu nous as amenés vers la vraie foi. Très miséricordieux, gloire à Toi !

St Apôtre Jacques, frère du Seigneur


Tropaire du saint apôtre Jacques, ton 3
Апо́столе святы́й Іа́кове, моли́ ми́лостиваго Бо́га, да прегрѣше́ній оставле́ніе пода́стъ душа́мъ на́шимъ.
Saint apôtre Jacques, fils d'Alphée,  intercède auprès du Dieu de miséricorde, pour qu'à nos âmes il accorde le pardon de nos péchés.

Kondakion du dimanche, ton 3
Воскре́слъ ecи́́ днесь изъ гро́ба, Ще́дре, и на́съ возве́лъ ecи́ отъ вра́тъ cме́ртныxъ; дне́сь Ада́мъ лику́етъ и ра́дуется Éва, вку́пѣ же и проро́цы cъ патрiápxи воспѣва́ютъ непреста́нно Боже́ственную держа́ву вла́сти Tвоея́.
Aujourd’hui, ô Miséricordieux, Tu es ressuscité du Tombeau et Tu nous ramènes des portes de la mort. Aujourd’hui, Adam exulte, Ève se réjouit. Tous ensemble, prophètes et patriarches, ne cessent de chanter la force divine de Ta puissance !
Kondakion des saints Pères, ton 6
И́же изъ Отца́ возсія́въ Cы́нъ неизрече́́нно, изъ жены́ роди́ся cyгýбъ естество́мъ, его́же ви́дяще не отмета́емся зра́ка изображе́нія: но сіе́ благоче́стно начерта́юще, почита́емъ вѣ́рно, и сего́ ра́ди и́стинную вѣ́ру це́рковь держа́щи, лобыза́етъ ико́ну вочеловѣ́ченія Христо́во.
Celui qui du Père a brillé ineffablement, est né d’une femme, étant double selon la nature. Le voyant, nous ne nions pas la représentation de la forme, mais la dessinant pieusement, nous la vénérons fidèlement. Pour cela, l’Église, gardant la véritable foi, embrasse l’icône de l’incarnation du Christ.

Kondakion du saint apôtre Jacques, ton 2
Тве́рдо му́дрости догма́ты въ ду́ши благочести́выхъ вложи́вшаго похвала́ми да ублажи́мъ, я́ко боговѣща́теля вси́ Іа́кова: Престо́лу бо сла́вы Влады́чню предстоя́ и со всѣ́ми а́нгелы ра́дуется, моля́ непреста́нно о всѣ́хъ на́съ.
Glorifions par des louanges celui qui a déposé fermement l’enseignement de la sagesse dans les âmes des hommes pieux, Jacques le prédicateur de Dieu ; car il se tient devant le glorieux Trône du Maître et se réjouit avec tous les anges, priant sans cesse pour nous tous.


Icône de la Mère de Dieu Agiosoritissa. 
Partie de l'iconostase centrale de la Cathédrale de la Dormition de Moscou au Kremlin. Fin du xive siècle

Kondakion de la Très sainte Mère de Dieu, ton 6
Предста́тельство христiа́нъ непосты́-дное, хода́тайство ко Творцу́ непрело́жное, не прéзри грѣ́шныхъ молéнiй гла́сы, но предвари́, я́ко Блага́я, на по́мощь на́съ, вѣ́рно зову́щихъ Ти́ ускори́ на моли́тву и потщи́ся на умолéнiе  предста́тель-ствующи при́сно, Богоро́дице, чту́щихъ Тя́.
Secours des chrétiens qui ne les a jamais abandonnés, Médiatrice incessante auprès du Créateur, ne méprise pas la voix des pécheurs suppliants, mais viens à notre secours, nous qui t’appelons avec foi ; hâte-toi d’exaucer les prières et empresse-toi d’entendre les supplications, toi qui intercèdes toujours, ô Mère de Dieu, pour ceux qui t’honorent.


CHAQUE JOUR, SUR LE SITE Orthodoxie.com DANS LA RUBRIQUE « VIVRE AVEC L’ÉGLISE » : LISTE DES SAINTS COMMÉMORES (DONT LES SAINTS ORTHODOXES OCCIDENTAUX), TROPAIRES, KONDAKIA, ÉPITRE ET ÉVANGILE DU JOUR.





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[1] Tiré du Synaxaire du P. Macaire de Simonos Petras.