"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 24 mars 2018

Saint Père Porphyrios: Cela dépend de vous!



Quand vous vous tournez vers Dieu,
Ne demandez rien...

vous n'êtes pas insatisfait
et vous vous contentez de tout 
et êtes content de tout le monde.

Vous aimez tout le monde
et tout le monde vous aime.

Et cela dépend de vous,
car
vous vous êtes UNIS A DIEU!

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

vendredi 23 mars 2018

Conférence sur Saint Jean de Changhaï


Saint Jean de Changhaï, apôtre de la diaspora, un saint pour notre temps.

Saint Jean de Changaï a vécu et célébré à Marseille. Les Cannois également se souviennent de lui car il a aussi servi dans la cathédrale de l’Archange et Archistratège Michel.
Faites-le savoir autour de vous et venez nombreux.

Par Claude Lopez-Ginisty

Vendredi 23 mars 2018 à 18h00

Lieu:

  • Ecole de Commerce et Management, Marseille

    Amphi CHINE

Rue Joseph Biaggi, 13003 Marseille, à 150 m de la gare Saint-Charles

L'indifférence envers ceux qui pèchent est elle-même un péché



Devrions-nous être indifférents à ceux qui pèchent? Pas selon saint Basile le Grand, qui fonde cette opinion sur l'Écriture. Selon saint Basile, le Seigneur a donné des instructions explicites, dans l'Ancien et le Nouveau Testament, à ce sujet.

Dans le Lévitique, le Seigneur ordonne: "Réprimandez franchement votre prochain afin que vous ne partagiez pas sa culpabilité" (19, 17). Et dans l'Évangile aussi, le Seigneur commande: "Si ton frère a péché, va et reprends-le entre toi et lui seul. S'il t'écoute, tu as gagné ton frère. Mais, s'il ne t'écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes, afin que toute l'affaire se règle sur la déclaration de deux ou de trois témoins. S'il refuse de les écouter, dis-le à l'Église; et s'il refuse aussi d'écouter l'Église, qu'il soit pour toi comme un païen et un publicain."(Matthieu 18, 15-17).

Il est donc évident à partir de ces textes bibliques que non seulement nous ne devrions pas être indifférents à ceux qui sont dans le péché, mais nous devrions même les réprimander. Sinon, nous pécherons aussi et nous serons punis pour ne pas avoir blâmé notre frère ou notre soeur en Christ. 

Saint Basile fonde cette opinion sur d'autres passages de l'Écriture, soulignant que si vous voulez savoir combien un chrétien sera condamné pour ne pas avoir réprimandé un pécheur (avec amour et douceur, bien sûr), vous n'avez pas besoin de chercher plus loin que la réponse du Seigneur, qui est de nature générale, selon laquelle: "Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui." (Jean 3, 36).

Et puis nous pouvons apprendre d'histoires narrées dans l'Ancien et le Nouveau Testament. Saint Basile mentionne, par exemple, le cas d'Achar, qui a volé une part d'or et un manteau. Dieu a puni tout le peuple d'Israël, même s'il ne savait pas qu'il était coupable, ou ce dont il était coupable, jusqu'à ce qu'Achar ait été découvert et ait subi un sort terrible, avec toute sa famille (Josué 6-7).

Après le cas d'Achar, saint Basile se réfère à celui du prêtre, Eli. Eli savait que ses fils étaient en train de pécher et il leur en parla (I Rois 2), mais il ne les punit pas et ne poursuivit pas vraiment l'affaire. Cela irrita Dieu à tel point qu'il détruisit le peuple, avec ses fils. Même l'arche de l'alliance passa entre des mains étrangères, tandis qu'Éli lui-même mourut d'une mort misérable.

Après avoir mentionné ces deux exemples caractéristiques, saint Basile conclut que si la colère de Dieu s'exprimait si fortement contre ceux qui n'étaient pas d'accord avec les pécheurs et contre ceux qui s'opposaient au péché et protestaient contre lui, que dirions-nous de ceux qui connaissent les gens qui pèchent, connaissent le péché, mais sont indifférents aux deux. Ils seront certainement punis sévèrement pour leur manque d'intérêt. C'est ce que Saint Paul dit quand il dit: "...Et vous n'avez pas été plutôt dans l'affliction, afin que celui qui a commis cet acte fût ôté du milieu de vous!" (I Corinthiens 5, 2). Ceci est confirmé par saint Paul quand, s'adressant de nouveau aux Corinthiens qui se préoccupaient du pécheur, il dit: "Voyez ce que cette tristesse divine a produit en vous: quel sérieux, quelle empressement à vous vaincre, quelle indignation, quelle alarme, quel désir, quel souci, quelle disposition à voir la justice rendue. À chaque instant, vous avez prouvé votre innocence dans cette affaire" (II Corinthiens 7, 11).

Un autre Père de la Sainte Église, saint Jean Chrysostome, adopte une vision différente, très humaine et ecclésiastique: celle de l'expression de l'amour  pour le Seigneur Jésus et pour ceux qui sont dans le péché. Il dit que l'indifférence de notre part envers ceux qui pèchent démontre que nous ne les aimons pas et que nous n'aimons pas non plus le corps de l'Église dont les pécheurs sont membres. Il nous appelle à nous intéresser à nos frères et sœurs qui ont péché et à les réprimander, mais calmement et avec bon sens, pas dans un esprit de colère.

Nous ne devrions pas dire que nous ne sommes pas intéressés par ce que les autres font, ni dire que chacun de nous portera le fardeau de ses propres péchés. (Cf. Galates 6, 5). Nous sommes également coupables si nous voyons les autres s'égarer et que ne les ramenons pas sur le bon chemin. En effet, si, selon la loi mosaïque, nous ne devons pas être indifférents même envers un animal appartenant à notre ennemi, comment serons-nous pardonnés par Dieu si nous ne sommes pas indifférents envers un animal, ni même envers l'âme d'un ennemi qui est perdu, mais envers l'âme d'un ami (et notre frère ou soeur en Christ)?

Nous ne pouvons donc pas utiliser l'excuse de Caïn quand il dit à Dieu: "Suis-je le gardien de mon frère?" et que nous disons que nous ne sommes pas intéressés par les gens qui pèchent. Saint Jean Chrysostome considère cette attitude non seulement comme inacceptable, mais inhumaine et en conflit avec celle de l'Église. 

Il souligne que toute méchanceté provient du fait que nous considérons comme étranger quelque chose qui appartient à notre propre corps. Il poursuit en disant: "Donc, ne soyez pas inhumain, insensible ou indifférent. Parce que les paroles que vous prononcez sont des paroles d'une grande dureté et d'une grande indifférence.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

jeudi 22 mars 2018

RENDU SAGE PAR L’EXPÉRIENCE (8 et fin)

Funérailles du staretz

L'amour et l'attention à la Parole de Dieu furent innés en lui dès sa jeunesse. Quand immédiatement après l'obtention du diplôme de l'école professionnelle, Volodia Penkov commença à travailler, le maître artisan lui  donna à lire le Nouveau Testament en une nuit, en lui demandant de revenir dans la matinée. En arrivant à la maison, Vladimir décida non seulement de le lire, mais de copier l'Evangile. Il ne dormit pas du tout et, tout au long de la nuit, il recopia l'Evangile de saint Matthieu et plusieurs des épîtres apostoliques. Le lendemain matin, il a rapporta le livre au maître. - Eh bien, l'as-tu lu? Demanda-t-il, extrêmement surpris quand le jeune lui montra son travail. Le maître fut étonné et il ne pouvait pas le croire, et pendant longtemps il feuilleta simplement et silencieusement le cahier. Puis il décida de lui donner le livre. Plus tard, seul dans la nature, ayant choisi un endroit pittoresque, Volodia prit le Nouveau Testament avec lui et s'assit pour le lire.
Ayant une chasteté incroyable dès sa jeunesse, parfois pendant la confession, Père ne pouvait pas comprendre les dommages causés à quelqu'un par certains péchés sexuels, exprimant parfois même cela à voix haute devant les frères près de lui. En tant qu'homme de l'ancienne génération, il ne pouvait absolument pas supporter la liberté dans l'habillement, la nudité partielle, et le port du pantalon par les femmes si répandus aujourd'hui. Quand il voyait quelque chose de semblable, un esprit de zèle s'allumait en lui, l'esprit d'un prophète, comme Élie, et il châtiait impitoyablement ce vice dans ses homélies, y voyant une terrible diversion contre la chasteté de l'âme.
Outre ses homélies, qu'il prononça toujours sans notes et avec une véritable inspiration, le Père avait le dimanche des entretiens avec les pèlerins et les travailleurs qui vivaient en permanence au monastère.
Vénérable staretz rendu sage par l'expérience, il essayait de la transmettre aux autres au moins dans une certaine mesure. Il dispensait souvent ses enseignements avec des plaisanteries, essayant de les rendre plus accessibles et compréhensibles. Son zèle pastoral ne lui permettait pas de se dérober à ces conversations, même quand son audition devint bien pire et qu'il était incapable de bouger sans aide.
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Nous devons encore évaluer la grandeur spirituelle de l'higoumène défunt du monastère d'Optina, ayant considéré d'une nouvelle façon ce géant spirituel et serviteur pieux et sincère de Dieu qui a traversé la limite de l'éternité.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d’après
Pravoslavie.ru

mercredi 21 mars 2018

RENDU SAGE PAR L’EXPÉRIENCE (7)


Au cours des dernières années, lorsque la construction et la restauration des murs du monastère commençaient à se conclure définitivement, le Père Benoît a commencé à consacrer plus d'attention aux questions de la vie interne des frères. Lui, profondément plongé dans la vie ecclésiale, était très troublé par la tiédeur et la profonde indifférence même parmi ceux qui étaient venus consacrer leur vie à Dieu. Exigeant un strict respect de la discipline pour se rendre aux offices, il se rendait volontiers à la rencontre des malades qui devaient manquer ces offices, mais dans d'autres situations, il les appelait à rendre compte même pour une minute de retard. Il répétait souvent que le Seigneur voit tout, et que si quelqu'un était hypocrite, invoquant la maladie et évitant la prière de l'Église, alors Dieu lui enverrait certainement une maladie, désirant guérir ce péché.


Monastère d'Optina


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Désirant éveiller la crainte de Dieu, le Père introduisit l'étude obligatoire des commandements de la Sainte Écriture. Des livres de poche avec des textes bibliques sélectionnés furent compilés, que chaque frère du monastère devait mémoriser par cœur. Cette connaissance était vérifiée par le Père Benoît et les frères nommés par lui. Bien que cette méthode puisse être qualifiée de scolastique et formelle, elle aidait ceux qui n'avaient pas le désir d'étudier les Ecritures par eux-mêmes, et plongeait souvent leur esprit dans sa Parole vivante et éternelle. A la façon dont le Père Benoît prononcait une phrase de l'Écriture avec une telle inspiration, il était évident combien il était lui-même vivifié par cette parole. Il persuadait inlassablement les autres qu'il était nécessaire de mémoriser [l’Ecriture] afin de l'avoir constamment avec soi et de vraiment comprendre la lecture; et la connaissant, de l’accomplir.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d’après
Pravoslavie.ru


mardi 20 mars 2018

RENDU SAGE PAR L’EXPÉRIENCE (6)



En tant que pasteur expérimenté, le Père créa tout un système d'éducation pour les frères. Voyant que les citadins, surtout les jeunes, étaient intrinsèquement infantiles, égoïstes et manquant d'initiative, le Père Benoît conduisait les nouveaux arrivants par des obédiences de travail dans la grange, les écuries, les poulaillers et d'autres installations agricoles, où au fil du temps il mettait en évidence la diligence d'un homme, et ses qualités spirituelles étaient révélées. "Ne cachez pas comment un homme interagit avec un cheval, et comment il réagit par rapport à lui", aimait-il répéter. "Si l'homme a un défaut caché, l'animal le ressentira immédiatement, et cet homme ne l'admettra même pas." Il consacra beaucoup d'attention aux nouveaux novices et aux candidats à la fraternité. Étant limité dans son mouvement par sa santé, il appelait les frères dans sa cellule et discutait avec eux pensivement, essayant de ne rien négliger de leurs vies antérieures et essayant par la prière de comprendre la place d'une personne spécifique dans l'Église, et son caractère personnel.
La situation dans les monastères modernes est telle que l'higoumène porte la charge de la gestion administrative purement externe d'un organisme aussi complexe. Il y a donc un danger que les questions financières et économiques «externes», la participations aux longs offices, et la communication inévitable avec le pouvoir séculier et les invités du monastère ne laissaient pas à l'higoumène de place pour les questions intérieures, souvent très compliquées de l'état spirituel de la fraternité. Le nombre des frères à Optina s'est énormément multiplié, et l'higoumène introduisit un système spécifique de «startchestvo», où les confesseurs expérimentés dans la vie monastique choisie parmi les frères étaient responsables de dix à quinze frères. Confessant les enfants spirituels qui leur étaient confiés, les pères spirituels résolvaient les embarras émergents et multiples avec l'higoumène lui-même, qui, les convoquant régulièrement, leur demandait brièvement qui vivait comment, et lui-même ne confessait que les pères spirituels.

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Un tel système peut prendre la forme d'une «information» subtile, mais le Père Benoît n'eut jamais eu l'intention d'asservir quelqu'un à lui-même - il voulait seulement l'aider à vaincre diverses passions. Pour l'inconduite la plus grave, les confesseurs incitaient le moine lui-même à aller révéler l'acte à l'abba du monastère, qui, en avertissant paternellement l'offenseur, lui imposerait une pénitence s'il le jugeait nécessaire. C'était étonnant qu'avec les offenses les plus graves des frères, avec le repentir correspondant, le Père Benoît n'appliquait pas de pénitence. Le péché lui-même était le poids que le transgresseur portait.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d’après
Pravoslavie.ru

lundi 19 mars 2018

RENDU SAGE PAR L’EXPÉRIENCE (5)





Dans sa compréhension de questions théologiques particulières, il franchissait parfois la ligne, fouillait, méditait, et parfois s'emballait et vacillait. Mais le temps passait, et il écoutait les opinions de ceux qui essayaient de le corriger avec précaution, puis, avec une certaine réticence, il abandait une idée qui lui semblait si belle, car elle n'était pas en harmonie avec la vérité des Pères.

C’était un pasteur strict, ne plaignant souvent pas ses enfants spirituels avec une condescendance humaine extérieure, mais les plaçant devant le jugement intransigeant de la vérité évangélique. Ceux qui regardent la vie du monastère de l'extérieur expriment souvent leur sympathie aux frères de ce qu'ils vivent dans une telle rigueur; parfois les moines eux-mêmes ne s'abstenaient pas de murmurer. Mais, traversant une variété de tentations, beaucoup ont compris combien l'exactitude (acribie) de Père Benoît était nécessaire et portait des fruits. Malgré toute la rigueur et le prétendu despotisme, l'higoumène n'a jamais foulé aux pieds la personnalité humaine. Il pouvait être très pointu et impartial, indépendamment de l'ordre et de l'âge de la personne, dans certaines situations exprimant ses observations et punissant pour inconduite. Mais c'était le zèle de l'âme d’un père, qui n'acceptait ni négligence, ni paresse, ni ruse; zèle, brûlant de ne pas causer de la douleur, mais de corriger et de guérir une personne, de lui faire comprendre la gravité de la vie et sa responsabilité pour son âme. Il n'est pas étonnant que certaines de ses paroles préférées des Écritures soient: Maudit soit celui qui fait l'œuvre de Dieu avec négligence (Jérémie 48:10).

Il était possible de remarquer que Père, punissant quelqu'un, regardait alors attentivement comment cette personne supportait sa réprimande ou son éclair de colère. S'il voyait qu'un frère recevait tout avec humilité, son âme se réjouissait si sincèrement qu'il devait même restreindre sa joie, quoique avec peine. Si quelqu'un recevait ses pensées et était offensé, alors Père Benoît faisait un effort considérable pour se réconcilier avec lui à nouveau, en essayant de faire une plaisanterie, pour aplanir l'impression négative qui s'était développée chez le frère. Il répétait souvent: sois fâché et ne pèche pas. Tous ceux qui lui faisaient confiance sentaient son âme, savaient qu'elle ne lui était pas indifférente, qu'il n'y avait pas de la passion humaine active ici, l'amour du pouvoir ou de l'ambition, mais un  zèle paternel pour le salut en Dieu. 

Père Benoît se distinguait par le don spécial du discernement. Il y attachait une grande importance, disant que même si quelqu'un commet une erreur en prenant une décision quelconque, s'il raisonne et fait des efforts considérables pour apprendre la volonté de Dieu, comment procéder correctement, alors le Seigneur ne lui tiendra pas rigueur pour son erreur, mais Lui-même corrigera ses conséquences. Contemplant une certaine pensée, il y revenait souvent, suggérant d'abord un argument, puis un autre, en le considérant de côtés complètement différents, et en se tournant constamment vers le Seigneur pour la correction. Pour cette raison, la solution à plusieurs problèmes, apparemment élémentaires, traînait depuis longtemps, mais personne ne pouvait lui reprocher d'être hâtive ou superficielle.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d’après
Pravoslavie.ru

Librairie du Monastère


Librairie du Monastère de la Transfiguration
17 mars 2018


Le monastère de la Transfiguration a le plaisir de vous annoncer la mise en ligne de nouveaux ouvrages.

Saint Justin de Tchélié

Bernard Le Caro

 
 
Ce volume présente la biographie la plus complète à ce jour de l'Archimandrite Justin Popovic (1894-1979), dont la renommée est grande dans toute l'Église orthodoxe.
À l'occasion de sa canonisation par l'Église serbe en 2010, plusieurs biographies ont été publiées, divers documents nouveaux ont été mis au jour et les témoignages sur la personne, la vie et les miracles du nouveau saint se sont multipliés. L'auteur a bénéficié de ces apports, mais y a ajouté des témoignages personnels, ayant eu le privilège de s'entretenir de multiples fois avec le Père Justin.
Cette Vie d'un saint contemporain fait apparaître de manière équilibrée, nuancée et juste les qualités de sa personne, de son activité ecclésiale, et de son œuvre immense dans les domaines de la théologie, de l'exégèse et de l 'hagiographie, et laisse entrevoir la rigueur de son ascèse et la profondeur de sa vie spirituelle.
Outre ce vaste travail qui nous permet de disposer d'une biographie définitive, l'auteur, familier de la langue serbe, s'est livré, pour composer la seconde partie du volume, à un important travail de traduction. Il a choisi de présenter surtout des textes relatifs à l'ecclésiologie, car non seulement c'est un domaine où le grand théologien se montrait particulièrement brillant, mais une partie de ces textes (notamment ceux qui étaient jusqu'à présent inédits en français) permet de dissiper des malentendus divers sur ses positions concernant l'œcuménisme, tandis qu'une autre partie rejoint l'actualité relative au récent synode interorthodoxe de Crète.

Table des matières

PREMIÈRE PARTIE: VIE

Vie de notre père parmi les saints Justin de Tchélié

DEUXIÈME PARTIE: ÉCRITS

I. Prière à saint Jean Chrysostome
II. L'enseignement orthodoxe sur l'Église
III. Lettre au Saint-Synode de l'Église serbe
IV. Lettre à l'Assemblée des évêques de l'Église orthodoxe serbe au sujet du schisme en Amérique
V. Au sujet de la convocation du «Grand Concile» de l'Église orthodoxe
VI. Réponse de saint Justin aux critiques du Père Theoclète de Dionysiou
Seule l'Église du Sauveur ressuscite

TROISIÈME PARTIE: ANNEXES

I. Tropaire et kondakion de saint Justin le Nouveau
II. Œuvres de saint Justin
     
     

    Histoire lausiaque

    Pallade d'Hélénopolis

     
    Le Hiéromoine Nicolas Molinier, moine-prêtre orthodoxe, présente ici une nouvelle traduction française de l'Histoire Lausiaque, que rédigea, en l'an 420, l'évêque Pallade d'Hélénopolis.
    Personnage attachant, épris du désir de Dieu, témoin et familier des Pères du désert, fin lettré, apologète et prédicateur, fidèle à l'ecclésiologie de saint Jean Chrysostome, Pallade fait de son œuvre une lecture spirituelle profonde de l'histoire de son temps et des événements auxquels il a été mêlé.
    Il dresse, en 71 chapitres, le portrait spirituel d'hommes et de femmes qui, sous des dehors souvent pittoresques et héroïques, ont assumé avec réalisme les exigences de leur baptême: moines et moniales solitaires, reclus, anachorètes, cénobites en ville ou au désert, ascètes urbains, laïcs mariés, célibataires, etc.
    L'Histoire Lausiaque raconte l'itinéraire, chaque fois original, de ces chrétiens et chrétiennes qui, dans différents états de vie, se sont consacrés à la recherche du même et unique nécessaire, offrant leur vie au Christ selon l'appel qui leur était propre.
    A la suite d'Innocent, de Mélanie, d'Isidore et de Dorothée, de Macaire, d'Évagre et de bien d'autres, le lecteur, renvoyé à lui-même, peut à son tour s'engager dans la pratique du combat spirituel, pour ré-apprendre à aimer. Il découvrira « qu'il est de la responsabilité de chacun de devenir lui-même, de trouver son véritable visage en obéissant humblement à un appel spécifique signifié dans et par les circonstances ordinaires de la vie - et qu'il faut lire - mais dont l'origine est le choix de Dieu, qui, avant la création du monde, veut chacun dans le Christ saint et immaculé en sa présence dans l'amour» (p. 36).

    Table des matières

    TEXTE DE L'HISTOlRE LAUSIAQUE
    Préambule de la vie des saints Pères
    Lettre à Lausus
    Prologue
    1 Isidore
    2 Dorothée
    3 Potamiène
    4 Didyme
    5 Alexandra
    6 La vierge riche
    7 Ceux de Nitrie
    8 Amoun le Nitriote
    9 Or
    10 Pambo
    Il Ammonios
    12 Benjamin
    13 Apollonios
    14 Paésios et Isaïe
    15 Macaire le Jeune
    16 Nathanaël
    17 Macaire d'Égypte
    18 Macaire d'Alexandrie
    19 Moïse l'Éthiopien
    20 Paul
    21 Euloge et l'infirme
    22 Paul le Simple
    23 Pachôn
    24 Étienne le Lybien
    25 Valens
    26 Héron
    27 Ptolémée
    28 La vierge déchue
    29 Élie
    30 Dorothée
    31 Piamoun
    32 Pachôme et les Tabennésiotes
    33 Le monastère des femmes
    34 Celle qui simulait la folie
    35 Jean de Lycopolis
    36 Posidonios
    37 Sérapion le Sindonite
    38 Évagre
    39 Pior
    40 Éphrem le Syrien
    41 Saintes femmes
    42 Julien
    43 Adolios de Tarse
    44 Innocent
    45 Philoromos
    46 Mélanie l'Ancienne
    47 Chronios et Paphnuce
    48 Elpidios
    49 Sisinnios
    50 Gaddanas
    51 Élie
    52 Sabas
    53 Abraham
    54 Encore Mélanie l'Ancienne
    55 (sans titre)
    56 Olympias
    57 Candida et Gélasia
    58 Ceux d'Antinoë
    59 Amma Talis et Taor
    60 La vierge et le martyr Colluthos
    61 Mélanie la Jeune
    62 Pammachius
    63 La vierge qui accueillit le bienheureux Athanase
    64 Julienne
    65 Le récit d'Hippolyte
    66 L'ancien comte Vérus
    67 Magne
    68 Le moine compatissant
    69 La vierge déchue et repentie
    70 Le lecteur calomnié
    71 Le frère qui est avec lui
     
     

    Le combat chrétien. Hymnes de Ecclesia

    Ephrem le Syrien

    Né à Nisibe, à la frontière de la Turquie et de la Syrie, vers 306, d'une famille chrétienne, et baptisé à l'âge adulte, Éphrem sert l'Église locale comme diacre et responsable de la catéchèse, sous la direction de quatre évêques remarquables. Il mourra à Édesse en 373, au cours d'une épidémie de peste, victime, très probablement, de son dévouement auprès des malades.
    Dans ce recueil, il s'agit, comme le titre l'indique, du combat constant que doit mener le chrétien dans sa vie spirituelle.
    Éphrem le présente à travers la richesse des nombreuses allusions au premier et deuxième Testament, les images et les symboles empruntés à la nature et aux activités humaines, ainsi que par son étonnante modernité de style.
    Jésus a lui-même combattu par la prière et le jeûne durant sa vie terrestre; il a affronté l'Adversaire dans le désert et jusque dans les profondeurs du Shéol. C'est à sa suite que le chrétien se voit invité à lutter.
    C'est par ta miséricorde que le pécheur ne s'interdit pas de te chanter, car la grâce n'a jamais muselé la bouche des pénitents.
    Ta voix, Seigneur, a clos la bouche des démons,
    mais ouvert celle des sourds-muets, pour que leurs voix te proclament.
    REFRAIN:
    Heureux celui qui clarifie sa pensée pour te rendre gloire!
    (Hymne XXIX, 2 et refrain)

     
     
     
    Monastère de la Transfiguration.
    24120 Terrasson- Lavilledieu