"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 9 novembre 2019

Le programme en 10 points pour mener une vie orthodoxe. 3: Suivre le Cycle Liturgique

Suivre le Cycle liturgique

L'Église, dans sa sa sainte Sagesse, nous offre un cycle de jeûne et de fêtes. Ce Le cycle est basé sur la vie du Christ. La clé est d'apprendre à le suivre, à y participer et de ne pas permettre que d'autres activités de la vie soient considérées comme plus importantes. Respectez les temps de jeûne prescrits. Participez dans l'Eglise aux grands jours de fête de l'année. Planifiez votre emploi du temps pour que cela devienne une réalité.

L'année ecclésiastique commence en septembre. Ceci initie une période de préparation pour la célébration de la Nativité et du Baptême du Christ. À l'approche de Noël il y a un jeûne de la Nativité de 40 jours. Participez-y et préparez-vous consciemment à cet important événement spirituel. Cela contrecarrera la folie commerciale que nous vivons normalement à cette période de l'année. Après la Nativité, il y a une période de fête (les douze jours de Noël) couronnée par la célébration de la Théophanie ou du Baptême de Jésus le 6 janvier. Fêtez cela avec d'autres personnes pendant cette période. Faites un effort pour transformer votre vie dans ce cycle de jeûne et de fêtes.

Peu de temps après la Théophanie, commence la période de préparation à l'événement le plus important, Pâques. Il commence par une semaine préparatoire de trois semaines, période précédant le grand carême de Pâques, appelé le Triode. Utilisez cette période et les lectures prévues pour les quatre dimanches de cette période pour vous aider à obtenir dans la bonne attitude pour le grand jeûne du Carême. 

Quand le Carême commence, jeûnez du mieux que vous le pouvez, en gardant à l'esprit les directives de jeûne qu'indique l'Église. Le jeûne mène à la Semaine Sainte, qui est la période la plus intense de l'année dans le cycle liturgique de. l'Église. La Semaine Sainte nous fait vivre la Passion du Christ et Sa Crucifixion et nous conduit à Sa glorieuse Résurrection et à Sa victoire sur la mort. 

Prenez congé de vos activités normales cette semaine-là pour participer à ces beaux offices. Vous trouverez un nouveau sens à la Résurrection en rompant le jeûne à minuit, avec l'annonce joyeuse de la Résurrection,  à l'aube première de la fête de Pâques. A la suite de Pâques, prévoyez une autre période de fête et de célébration en famille et entre amis. Ensuite, nous attendons l'Ascension de Jésus, qui vient 40 jours après Pâques. Dix jours plus tard, elle est suivie de la venue de l'Esprit Saint à la Pentecôte, célébrant le temps où les apôtres étaient habilités à transmettre les enseignements de Jésus à toutes les parties du monde. Nous pouvons y penser comme à la naissance de l'Église ici sur terre.

En plus de ces grands cycles, il y a un cycle hebdomadaire et même un cycle quotidien. Pendant la semaine, nous devrions jeûner le mercredi et le vendredi. Engagez-vous à ne pas oublier de contrôler vos habitudes alimentaires en les restreignant sur pendant ces deux jours en souvenir de notre Dieu.

En plus des prières quotidiennes normales du matin et du soir, l'Église prie aussi ce qu'on appelle les Heures : en milieu de matinée, à midi, en milieu d'après-midi et au coucher du soleil. Pendant que vous croissez dans votre vie de prière, vous pouvez prendre du temps pour de telles prières tout au long de la journée.

Le cycle liturgique prévoit des périodes où vous pouvez vous concentrer plus intensément sur vos besoins spirituels. Le temps du Grand Carême est le plus important pour cela. C'est un temps pour vous retirer de votre vie agitée, pour limiter vos activités normales, pour augmenter votre temps de prière et pour la lecture des Écritures, et  vous concentrer sur votre moi intérieur, cherchant ce qui est le plus important pour que votre âme s'unisse à Dieu. D'autres périodes sont les jeûnes qui précèdent la célébration de la fête des Saints Pierre et Paul le 29 juin et la fête de la Dormition de la Mère de Dieu(1-14 août).

Voici les 12 fêtes principales de l'Église :

8 septembre: Nativité de la Mère de Dieu

14 septembre: Exaltation de la Croix

 21 novembre: Présentation au Temple de la Mère de Dieu

25 décembre: Nativité de Jésus 

6 janvier: Théophanie ( Baptême du Christ au Jourdain)

2 février: Présentation de Jésus au Templs

25 mars: Annonciation

Dimanche avant Pâques: dimanche des Rameaux

Pâques

40 jours après Pâques: Ascension du Christ

50 jours après Pâques: Pentecôte

6 août: Transfiguration du Seigneur

15 août:Dormition de la Mère de Dieu

Organisez votre emploi du temps de manière à pouvoir participer aux Divines Liturgies qui se déroulent ces jours-là. Bien sûr, n'oubliez pas de prévoir tous les dimanches un temps pour participer également à la Liturgie.

C'est un défi de donner la priorité à l'agenda de l'Église et de ne pas le laisser devenir secondaire par rapport à toutes les autres activités. Gardez toujours à l'esprit que l'union avec Dieu est votre but dans la vie et que par votre pleine participation au cycle liturgique de l'Église, vous serez aidés à vous rapprocher continuellement de Lui. 

Cet engagement est difficile dans une société qui ne prête pas attention au cycle liturgique de l'Église. Mais si vous planifiez à l'avance, même si vous avez un emploi du temps très chargé, tout comme vous pouvez intégrer vos activités physiques, le temps avec vos enfants et d'autres activités non liées au travail, vous pouvez trouver des moyens de construire votre horaire autour des événements clés du cycle liturgique de l'Église.

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Appendice:


Lignes directrices sur le jeûne

Quand jeûner


Jeûne en semaine

Il y a un jeûne hebdomadaire la plupart des mercredis et vendredis. Nous jeûnons aussi la veille de Noël et de la Théophanie, les jours de fête de l'Exaltation de la Croix (14 septembre) et de la Décollation de saint Jean-Baptiste (29 août).

Périodes de jeûne

Il y a cinq périodes de jeûne.

1. Le Grand Carême, qui dure cinquante jours. Le respect des traditions monastiques exige également un jeûne partiel durant la semaine précédant le début du Carême.

2. La Semaine Sainte. Un moindre jeûne est observé le samedi de Lazare et le dimanche des Rameaux. Un jeûne strict est observé à partir du Lundi Saint jusqu'à la Vigile Pascale. 

3. Le carême des Apôtres commence le lundi suivant le dimanche de Tous les Saints et se termine le 28 juin, veille de la fête des saints apôtres Pierre et Paul. La durée de ce jeûne dépend de la date de Pâques ; cependant, dans l'usage moderne, ce jeûne n'est pas toujours observé avec rigueur.

4. Jeûne de la Dormition de la Mère de Dieu (1-14 août).

5. Jeûne de la Nativité du Christ (15 novembre-24 décembre).

Comment jeûner

En général, le jeûne signifie s'abstenir de manger de la viande, des produits laitiers, des produits d'origine animale ou du poisson, et généralement pas d'huile d'olive ou d'alcool non plus.

Certains jours de jeûne du calendrier liturgique font l'objet d'ajustements. Certains jours, le poisson, le vin et l'huile sont autorisés. Il y a aussi des coutumes locales dans chaque paroisse, il est donc préférable de vérifier le calendrier de votre église pour des directives spécifiques dans votre juridiction et votre paroisse.

Consultez votre père spirituel pour obtenir des directives personnelles appropriées pour le jeûne.

Le jeûne ne se limite pas à l'abstinence alimentaire. C'est une discipline qui nous aide à surmonter nos passions et nos désirs incontrôlés. En jeûnant, nous démontrons la sincérité de notre repentir. C'est une aide dans notre lutte contre le péché.

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Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après


Rappel utile!



Son Éminence le Métropolite Séraphim du Pirée (Église orthodoxe grecque) a publié son point de vue sur la question ukrainienne suite à la déclaration du Saint Synode de Constantinople du 11 octobre qui annonçait sa décision de restaurer Philarète Denissenko anathème du "patriarcat [sic] de Kiev" et Macaire Maletitch de  "l'église orthodoxe ukrainienne autocéphale" schismatique comme clercs et il revendique son territoire, qui ne l'est plus depuis 1686.

Sa déclaration complète apparaît sur le portail grec Romfea, avec les principaux points reproduits sur Sedmitza.

Il s'est également exprimé il y a un mois, avertissant le gouvernement ukrainien que l'Eglise ne doit pas être impliquée dans des jeux géopolitiques, déclarant : "Vous jouez un terrible jeu géopolitique et géostratégique entre l'OTAN et la Fédération de Russie, alors comprenez que ces choses ne peuvent être utilisées comme outils par l'Eglise".

Sans remettre en cause la primauté d'honneur du Patriarche œcuménique, et sans reconnaître le droit canoniquement justifié du premier trône à la "présidence d'honneur d'un concile œcuménique et à la coordination des Églises orthodoxes", s'est réuni à Rome. Le Métropolite Séraphim apporte une clarification significative concernant l'autorité du Patriarcat de Constantinople.

Le hiérarque grec écrit que Constantinople a le droit d'accorder l'autocéphalie ou l'autonomie à la demande de la structure canonique de l'Église, en vue de son approbation lors d'un futur Concile œcuménique. Il note que le débat sur la procédure d'octroi de l'autocéphalie dure depuis 50 ans et que, sur ce point, le principe convenu auquel il fait référence comprend trois éléments : la demande d'une Église canonique, l'accord de l'Église mère et l'approbation des autres Églises locales orthodoxes autocéphales.

Le Patriarcat œcuménique a déjà approuvé ces principes dans sa position officielle sur l'autocéphalie et l'autonomie, ainsi que dans l'accord préconciliaire de Chambésy, Suisse, en novembre 1993.

Les principes ci-dessus ne donnent pas à Constantinople le droit d'accorder l'autocéphalie dans le cas de l'Ukraine, écrit le Métropolite Séraphim, car la Métropole de Kiev fut transférée au Patriarcat de Moscou en 1686, et donc l'Eglise sous Sa Béatitude le Métropolite Onuphre de Kiev et de toute l'Ukraine est la seule structure canonique en Ukraine aujourd'hui, et il ne veut pas l'autocéphalie.

Comme l'écrit le Métropolite grec, l'autocéphalie en Ukraine est recherchée par le président "occidental et uniate" Porochenko, le Parlement ukrainien et les deux structures [ecclésiales] schismatiques du pays.

Il soutient également que les actions de Constantinople - envoyer deux exarques à Kiev et décider d'accorder l'autocéphalie sans préciser qui sera le destinataire du tomos - ignorent la position de l'Église canonique ukrainienne.

Le Métropolite Onuphre et l'Église ukrainienne protestèrent vivement contre l'envoi par Constantinople d'exarques sur son territoire canonique ; le patriarcat œcuménique n'écouta pas, mais insista seulement sur son droit d'agir à sa guise en Ukraine.

Le Métropolite Séraphim a aussi fortement critiqué la reconnaissance par Constantinople de deux Églises schismatiques et de leurs primats, qui ne sont reconnus par aucune Église, arguant que le " droit " de Constantinople de supprimer les sanctions ecclésiastiques imposées par une autre Église locale nécessite une analyse critique sous l'angle du droit canon.

Il parle d'un cas historique où le pape Zosime de Rome (qui a régné du 18 mars 417 au 26 décembre 418), se référant aux Canons 3, 4 et 5 du Concile de Sardes, a tenté de justifier son droit d'être le juge suprême de l'Eglise d'Afrique du Nord et de restaurer le prêtre Apiarius de Sicca qui avait été excommunié par l'évêque Urbain. Les évêques africains rejetèrent fermement les revendications du pape Zosime, et leur rejet fut confirmé dans les résolutions du Concile de Carthage.

"L'Église indivise a reconnu que les Canons 3, 4 et 5 du Concile de Sardes, sur lesquels s'est appuyé le Pape Zosime, ont donné au Pape de Rome le droit de juger seulement les évêques qui lui étaient subordonnés. Ainsi, l'Église a rejeté les revendications du droit du Pape à l'arbitrage suprême à l'échelle de l'Église," argue le Métropolite Séraphim.

Il souligne également que la décision de tout saint synode autocéphale ne peut être révoquée que par le synode local ou par un concile œcuménique :

La décision d'un Saint Synode Patriarcal ne peut être révoquée (Balsamon et Photios en parlent dans le "Nomocanon"). Elle ne peut faire l'objet d'un appel que par un Conseil œcuménique. Saint Nicodème de la Sainte Montagne se réfère aussi au Canon 9 du IVe Concile œcuménique ("...le Patriarcat de Constantinople ne peut agir dans les diocèses et provinces des autres Patriarcats"). Il convient également de noter que le Métropolite Isaac d'Ephèse a dit à l'empereur Michel Paléologue que l'autorité du Patriarche de Constantinople ne s'étend pas aux Patriarches d'Orient.

Compte tenu des arguments ci-dessus, le Métropolite Séraphim conclut : "Le droit canonique de réexaminer le cas du moine Philarète Denissenko, examiné par le Synode patriarcal complet du Patriarcat de Moscou, n'appartient qu'à un Conseil œcuménique, d'autant que dans sa lettre n° 1203 du 26/08/1992 au Patriarche Alexisde Moscou, le vénérable Patriarche œcuménique approuve la décision rendue".

Philarète Denisenko lui-même a fait appel au patriarche Bartholomée en juin 1992, peu après la décision de l'Église russe de le défroquer. La lettre du patriarche  Bartholomée du mois d'août suivant se lit comme suit :

En réponse au télégramme et à la lettre correspondants de Votre très chère et honorable Béatitude sur le problème qui s'est posé dans Votre Sainte Église sœur russe et qui a conduit son Saint Synode, pour des raisons qu'elle connaît, à la déposition du Métropolite Philarète de Kiev, membre dirigeant de son Synode depuis peu, nous désirons informer fraternellement votre amour que notre Sainte Grande Église du Christ, reconnaissant la plénitude de la compétence exclusive de l'Église orthodoxe russe sur cette question, accepte synodalement les décisions concernant celle en question, ne voulant pas causer de problèmes à Votre Église. C'est précisément dans cet esprit que nous avons envoyé deux frères, Son Éminence le Métropolite Jean de Pergame et Sa Grâce l'Évêque Vsevolod de Skopelos, après une visite chez nous par celui en question qui a été privé de sa charge, que nous avons pu être directement informés de ce qui s'était passé et éviter une mauvaise interprétation dans ce cas précis. Par conséquent, nous devons noter que nous avons été attristés lorsque nous avons appris que le but de leur mission n'était pas bien compris.

Le patriarche Bartholomée réaffirma plus tard cette position en 1997 dans une autre lettre au Patriarche Alexis, où il écrit : "Ayant reçu notification de cette décision, nous en avons informé la hiérarchie de notre Trône œcuménique et nous les avons implorés de ne plus avoir désormais de communion ecclésiale avec les personnes mentionnées".

Version française Claude Lopez-Ginisty
D'après

vendredi 8 novembre 2019

Le programme en 10 points pour mener une vie orthodoxe. 2 : Culte et participation aux sacrements


 Ce que Jésus ayant entendu, il dit: Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. Allez, et apprenez ce que signifie: Je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices. Car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. (Matthieu 9:12-13)


En plus de notre prière personnelle, nous devons participer à la prière commune, ou prière qui est offerte lors d'un office. L'adoration dans l'Église est une partie essentielle de la vie en Christ. L'Église est le corps du Christ sur terre. Quand nous nous rassemblons tous ensemble pour l'adoration, nous sommes unis avec les anges et les saints dans notre prière pour adorer et glorifier Dieu.

Nous entrons humblement dans le lieu de culte, sachant que nous ne sommes pas dignes d'être en union avec Dieu, mais nous entrons avec zèle, avec un ardent désir de nous rapprocher de Lui. Nous entrons avec la compréhension que par les sacrements, les enseignements et les pratiques de l'Église, nous grandirons spirituellement. Bien que nous puissions trouver des avantages sociaux à rejoindre l'Église, cette activité sociale n'est pas le but de l'Église. Elle est mieux décrite comme un hôpital spirituel où nous venons en tant qu'individus ayant besoin de guérison spirituelle. En nous joignant à l'assemblée des croyants en Jésus-Christ, nous trouvons cette guérison et on nous montre pas à pas, un processus par lequel nous pouvons recevoir l'aide de Dieu pour nous rapprocher en union avec Lui.

Le Saint-Esprit agit dans l'Église et fournit une nourriture spirituelle à travers les sacrements de l'Église. Il est important d'y participer parce qu'ils nous ont été donnés par Jésus Christ Lui-même pour notre santé spirituelle.

Sacrements majeurs de l'Église

Sainte Communion

La Divine Liturgie est l'office le plus important et elle nous fournit une sorte de médecine spirituelle : la Sainte Communion. C'est pourquoi vous devriez venir à l'église chaque dimanche pour être renouvelés et fortifiés par la participation à la Sainte Communion. 

Là, le Corps et le Sang du Christ sont offerts aux membres de l'Eglise pour le pardon de leurs péchés et la vie éternelle. Vous avez besoin de participer régulièrement à ce don que Dieu nous offre à tous pour notre bénéfice spirituel. C'est pourquoi l'un des commandements de Dieu est de participer à l'office chaque dimanche. En développant votre vie de prière personnelle, vous ne considérerez plus cela comme une obligation, mais comme quelque chose que vous voulez et devez faire pour votre bénéfice spirituel. Faites de la participation régulière à la Divine Liturgie une partie de votre règle de prière et apprenez à bien vous préparer et à participer régulièrement au sacrement de la Sainte Communion.

En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez son sang, vous n'avez point la vie en vous mêmes. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage.  Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi, et je demeure en lui. (Jean 6:53-56)



Sainte confession


La confession est aussi un sacrement important pour votre croissance spirituelle. Par votre participation à ce sacrement, vous renouvelez votre Baptême et vous êtes libérés de tout péché aux yeux de Dieu. Ne tombez pas dans le piège de penser que vous ne péchez pas. Aucun de nous ne vit sans péché. Ce sacrement consiste à se tenir aux côtés du prêtre comme télmoin devant l'icône du Christ avec un cœur contrit, à demander pardon à Dieu pour toutes les fois où vous n'avez pas été à la hauteur de ce qu'Il vous a rendu capable d'être. Vous devriez le faire au moins deux fois par an.


Sainte Onction

Dans ce sacrement, vous êtes oint d'huile qui a été bénie pour vous donner la force de guérir la maladie physique et spirituelle. Il est offert à tous pendant la Semaine Sainte et sur demande à d'autres moments.

Mariage

Dans le sacrement du mariage, un couple se tient devant Dieu, s'engage dans une union et est uni comme un seul être aux yeux de Dieu. C'est le chemin tracé pour le bénéfice de sa croissance spirituelle et de son union avec Dieu.

Ordination

Dans ce sacrement, le sacerdoce est donné à un individu, et il est doté des pouvoirs spirituels pour accomplir son travail.

Baptême et Chrismation

Celui qui croit et qui est baptisé sera sauvé (Marc 16:16).

Le baptême est le début de la vie chrétienne orthodoxe, où l'on est purifié de tous les péchés passés et scellé par l'Esprit Saint. C'est ainsi que l'on rejoint l'Église et que l'on devient partie intégrante du corps du Christ, capable de participer à tous les sacrements pour le bénéfice spirituel. La Chrismation est l'onction du Saint Chrême, qui est le sceau du Saint-Esprit. C'est un sacrement qui se fait normalement juste après le baptême.

Note : La Sainte Communion, la Confession et la Sainte Onction sont liées parce qu'elles servent à la guérison du corps et de l'âme. Faites de la participation aux offices et aux sacrements de l'Église une partie régulière et intégrale de votre vie.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

jeudi 7 novembre 2019

Le programme en 10 points pour mener une vie orthodoxe. 1: la prière




Prier tous les jours



La prière est le fondement du mode de vie orthodoxe. Qu'est-ce que la prière ? C'est un dialogue entre vous et Dieu. Elle unit votre âme à Dieu. C'est par la prière que vous vous unissez à Dieu et recevez le don de Sa Grâce pour vous aider à surmonter vos passions et à vivre une vie basée sur l'Amour. Par la prière, vous apprenez aussi à contrôler les distractions de votre esprit, ce qui vous permet de devenir plus vigilant et plus concentré dans vos activités quotidiennes. La prière est la clé pour entrer dans une vie basée sur les vertus.

Comment priez-vous ? D'abord, établissez un temps régulier et un lieu privé. Vous devriez avoir une règle spécifique pour le matin et le soir. N'essayez pas de "l'improviser". Ce n'est pas un exercice de relaxation, mais un chemin de communion avec votre Dieu. Vous bénéficierez d'un ensemble précis de lignes directrices que vous suivrez à chaque fois, sans aucune excuse pour les raccourcir. Dans votre règle, intégrez la position debout, les prosternations, l'agenouillement, le signe de croix, la lecture et parfois le chant. Utilisez des livres de prières et des prières écrites. Les livres de prières orthodoxes sont remplis de prières qui ont été bien testées et utilisées pendant des centaines d'années. La prière n'a pas besoin d'être une activité créative. Par-dessus tout, vous devez être sincère. Gardez votre conscience dans votre cœur et concentrez-vous sur les paroles de la prière. Une fois que vous avez établi une règle, gardez-la toujours. Travaillez avec votre Père spirituel sur ce point.

Vous commencez à prier en concentrant votre conscience dans votre cœur et en y rassemblant de force toutes les forces de votre âme et de votre corps. Avant de commencer vos prières, prenez le temps de vous calmer et de concentrer vos énergies dans votre cœur. 

Le Christ dit : "Entre dans ta chambre et ferme ta porte" (Mt 6,6). Evitez toutes les activités qui pourraient perturber votre descente intérieure. Mettez de côté, au mieux de vos capacités, tous vos problèmes du jour et vos soucis pour le lendemain. Ce n'est pas le moment de réfléchir ou de s'inquiéter. Lorsque vous vous préparez à prier, restez debout, asseyez-vous ou marchez quelques minutes et stabilisez votre esprit pour vous concentrer sur Dieu. Pensez à Qui vous allez vous adresser. Rappelez-vous, c'est Dieu Lui-même, le Créateur de Tout, avec Qui vous êtes sur le point de parler. Essayez de garder dans votre cœur un sentiment d'humilité et de respect. Si vous le pouvez, prosternez-vous avant de commencer.

Quand vous commencez à prier, entrez dans chaque mot de la prière. Faites descendre le sens des mots dans votre cœur. Ne vous précipitez pas dans les prières comme si vous étiez pressé de les terminer. Que les paroles de la prière tombent lentement dans les profondeurs de votre cœur avec humilité et crainte de Dieu. Vous devez ralentir votre mental pour pouvoir vous concentrer uniquement sur votre prière. C'est un peu comme conduire une voiture. Lorsque vous roulez à 100 kilomètres à l'heure sur l'autoroute, vous pouvez vous sentir exalté, puissant et en contrôle. Mais, à grande vitesse, les choses peuvent mal tourner rapidement. Mais, lorsque vous ralentissez et roulez à une vitesse de 30 kilomètres à l'heure, la voiture se comporte facilement et si quelqu'un fait une manœuvre dangereuse, vous pouvez facilement l'éviter. L'esprit fonctionne de la même façon. Vous voulez l'entraîner à ralentir pour qu'il ne vous cause pas un accident inutile et vous pouvez ouvrir votre cœur à la présence de Dieu. Ainsi, dans la prière, dites les mots lentement afin que vous puissiez en saisir toute la signification et leur permettre de pénétrer votre conscience et d'apporter à votre cœur des sentiments d'amour et de respect pour Dieu. Méfiez-vous de la tendance à se précipiter pour les achever à la hâte. Quand cela arrive, vous avez fait de votre prière une obligation, une autre tâche à accomplir, et ce n'est plus une vraie prière. Ne vous inquiétez pas si vous vous surprenez à faire cela. C'est normal au début. Arrêtez-vous, ralentissez, puis continuez après avoir demandé le pardon et l'aide de Dieu. Vous finirez par trouver le bon rythme pour vous. Etudiez également les prières avant de les utiliser afin de connaître le sens de chaque mot. Vous finirez par vouloir les mémoriser.

Après avoir commencé à réciter vos prières, vous constaterez que votre esprit voudra errer. Cela signifie que vous roulez toujours à grande vitesse. Ne vous inquiétez pas, c'est naturel à cause de notre esprit hyperactif. Travaillez constamment à améliorer votre capacité à concentrer votre attention sur Dieu et votre prière. Quand votre esprit s'égare, soyez doux avec vous-même. Pensez à Dieu et à Son amour pour vous et retournez réciter ce que vous avez dit pendant que votre esprit était ailleurs. Ramenez-vous pour vous concentrer sur Dieu et sur les paroles de la prière. Parfois, il est utile de dire vos prières à haute voix pendant un certain temps pour vous aider à vous concentrer. L'esprit est très habile à essayer de faire plus d'une chose à la fois. Mais en réalité, on ne se concentre que sur une chose à la fois. Vous pouvez facilement être trompé par l'esprit qui laisse la prière se concentrer sur d'autres sujets. Ces errances de l'esprit vous montrent les dimensions de votre vie bien remplie et les endroits où vous devez trouver des moyens de la rendre plus calme afin d'être toujours conscient de Dieu. 

La prière n'est PAS le temps de se concentrer sur ces activités mondaines, parce que cela ne fera que vous distraire davantage de la prière. Travaillez à concentrer de plus en plus votre attention chaque fois que vous priez. Chaque jour vous gagnerez en attention pendant la prière.

Quand vous avez terminé vos prières, restez debout quelques instants. Pensez à ce à quoi votre vie de prière vous engage. Essayez de garder dans votre cœur ce qui vous a été donné. Gardez-le précieusement pendant quelques instants.

Il est important de faire de votre vie de prière une règle ferme, une habitude désirée, et non quelque chose qui se fait occasionnellement, sporadiquement ou par hasard. Priez chaque matin et chaque soir pendant au moins quinze minutes. 

Votre règle de prière devrait inclure des prières spécifiques [voir la deuxième partie de ce message qui donne un exemple de règle de prière du début]. Engagez-vous à accomplir votre règle tous les jours, tout comme vous vous engagez à vous brosser les dents, par exemple, dans vos tâches quotidiennes d'hygiène personnelle. On n'oublie pas de les faire tous les jours. Vous devez faire de la prière une habitude semblable, une habitude que vous n'oublierez jamais. Tout comme le brossage des dents est essentiel pour la santé de nos gencives et de nos dents, la prière est essentielle pour la santé de notre âme. La persévérance et la patience dans la prière vous prépareront pour que la Grâce de Dieu œuvre en vous.


Début de la prière quotidienne

Règle

Voici un exemple de règle de prière du début que vous pouvez utiliser pour vos prières du matin et du soir. Il est recommandé d'utiliser au début les prières orthodoxes traditionnelles telles qu'elles ont été transmises à travers les siècles. En les répétant et en les mémorisant, elles prendront une signification de plus en plus profonde pour vous. N'oubliez pas de consulter votre père spirituel pour avoir une règle qui vous convient.

*

Au Nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. Amen. 

Gloire à Toi notre Dieu, Gloire à Toi.

Roi Céleste, Consolateur, Esprit de Vérité, Toi Qui es partout présent et Qui emplis tout, Trésor des biens et Donateur de vie, viens et demeure en nous, purifie-nous de toute souillure et sauve nos âmes, Toi Qui es bon!

Saint Dieu, Saint Fort, Saint Immortel, aie pitié de nous! ( X3)

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit, et maintenant et toujours et aux siècles des siècles. Amen.

Kyrie eleison( X 3).
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit, et maintenant et toujours et aux siècles des siècles. Amen.
Notre Père qui es aux cieux, que Ton Nom soit sanctifié, que Ton règne vienne, que Ta volonté soit faite, sur la terre comme au Ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain substantiel, Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du Malin.

Car à toi appartiennent le Royaume, la Puissance et la Gloire Père, et Fils et  Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.

Psaumes
Psaumes du matin: 3,38(37 version des Septante), 63 (62), 88 (87), 103 (102) 143 (142)- Choisissez un Psaume du Soir chaque jour: 70 (69) et 143 (142) en alternance
Le matin seulement :

Commémorer les vivants:

Seigneur ait pitié des dirigeants de l’Eglise, de la nation, des Pères et Mères spirituels, des parents et des proches, des vieillards et des jeunes gens, des nécessiteux, des orphelins, des veuves, des malades et des affligés, des prisonniers. Souviens-toi d'eux, fortifie-les et réconforte-les et accorde-leur un soulagement rapide, la liberté et la délivrance. 
(ajoutez vos propres noms)

Commémorer les défunts:

Souviens-toi de Tes serviteurs qui se sont endormis : nos grands-parents, nos parents, les membres de notre famille et nos amis. Pardonne-leur tous leurs péchés commis sciemment ou inconsciemment et accorde-leur le Royaume, une part de Ta bénédiction éternelle et la jouissance de Ta vie sans fin. 
(ajoutez vos propres noms)

Psaume 50
Aie pitié de moi, ô Dieu, selon Ta grande miséricorde, et dans Ton immense compassion, efface mon péché. Lave-moi de plus en plus de mon iniquité, et de mon péché purifie-moi. Car je connais mon iniquité, et mon péché est constamment devant moi. Contre Toi seul, j'ai péché, et j'ai fait le mal sous Tes yeux. Ainsi, tu seras trouvé juste en Tes paroles, et Tu seras vainqueur quand on Te jugera. Vois: dans l'iniquité j'ai été conçu, et j'étais dans le péché quand ma mère m'a enfanté. Mais Tu aimes la vérité: Tu m'as révélé les mystères et les secrets de Ta sagesse. Tu m'aspergeras avec l'hysope, et je serai purifié, Tu me laveras, et je deviendrai plus blanc que la neige. Tu me feras entendre des paroles de joie et d'allégresse, et ils exulteront, les os humiliés.
Crée en moi un cœur pur, ô Dieu, et renouvelle en ma poitrine un esprit droit. Ne me rejette pas loin de Ta face, et ne retire pas de moi Ton Esprit Saint. Rends-moi la joie de Ton salut, et fortifie-moi par l'Esprit souverain. J'enseignerai Tes voies aux pécheurs, et les impies reviendront vers Toi. Délivre-moi du sang, ô Dieu, Dieu de mon salut, et ma langue exultera pour Ta justice. Seigneur, ouvre mes lèvres; et ma bouche annoncera Ta louange.
Si Tu avais voulu un sacrifice, je Te l'aurais offert, mais Tu ne prends aucun plaisir aux holocaustes. Le sacrifice qui convient à Dieu, c'est un esprit brisé; un cœur broyé et humilié, Dieu ne le méprise point. Accorde Tes bienfaits à Sion dans Ta bienveillance, Seigneur, et que soient relevés les murs de Jérusalem; alors Tu prendras plaisir au sacrifice de justice, à l'oblation et aux holocaustes, alors on offrira de jeunes taureaux sur Ton autel.

Le Credo (symbole de foi)
Je crois en un seul Dieu, le Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre, et toutes les choses visibles et invisibles.

Et en un seul Seigneur, Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles. Lumière de Lumière, vrai Dieu de Vrai Dieu, engendré, non créé, consubstantiel au Père, par Qui tout a été fait. Qui pour nous hommes et pour notre salut, est descendu des Cieux, S’est incarné du Saint-Esprit, et de la Vierge Marie et S’est fait homme.

Il a été crucifié pour nous sous Ponce Pilate, a souffert a été enseveli. Et Il est ressuscité le troisième jour selon aux Écritures ; Il est monté au Ciel, et siège à la droite du Père et Il reviendra en gloire juger les vivants et les morts et Son règne n’aura pas de fin.

 Et en l’Esprit Saint, Seigneur donateur de Vie, qui procède du Père, qui est adoré et glorifié avec le Père et le Fils, qui a parlé par les prophètes.

En l’Église une, sainte, catholique et apostolique. Je confesse un seul baptême pour la rémission des péchés. J’attends la Résurrection des morts et la Vie du siècle à venir. AMEN!

Petite Doxologie

Gloire à Dieu Qui nous a montré la Lumière !
Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre, aux hommes bienveillance! Nous Te louons ! Nous Te bénissons ! Nous T'adorons !
Nous Te glorifions et Te rendons grâce pour Ta grande gloire !
Seigneur Dieu, Roi du Ciel, Dieu le Père Tout-Puissant !
Seigneur, Fils unique, Jésus-Christ et le Saint-Esprit !Seigneur Dieu, Agneau de Dieu, le Fils du Père, Toi Qui enlèves le péché du monde, aie pitié de nous !
Toi qui enlèves le péché du monde, reçois notre prière !
Toi qui sièges à la droite du Père, prends pitié de nous !
Car Toi seul es saint, Toi seul es Seigneur, Jésus-Christ,  à la gloire de Dieu le Père ! Amen !

Je Te rendrai grâce chaque jour et louerai Ton Nom pour les siècles des siècles. Seigneur, tu as été notre refuge de génération en génération ! J'ai dit : "Seigneur, aie pitié de moi. Guéris mon âme, car j'ai péché contre Toi !"
Seigneur, c'est vers Toi que j'ai fui, Enseigne-moi-moi à faire Ta volonté, car c'est Toi mon Dieu. En Toi est la source de la Vie, dans Ta Lumière nous verrons la Lumière. Etends Ta miséricorde envers ceux qui Te connaissent.
Daigne, Seigneur, pour nous garder aujourd'hui sans péché.
Tu es béni Seigneur, Dieu de nos pères, et Ton Nom est loué et glorifié dans les siècles des siècles. Amen.
Que Ta miséricorde soit sur nous, Seigneur, comme nous avons mis notre espérance en Toi.
Tu es béni, Seigneur, enseigne-moi Tes volontés.
Tu es béni, Maître, fais-moi comprendre tes commandements. 
Tu es béni Saint, éclaire-moi de tes préceptes.
Ta miséricorde est éternelle, Seigneur ! Ne méprise pas les œuvres de tes mains ! A Toi appartient l'adoration, à Toi appartient la louange, à Toi appartient la gloire : au Père et au Fils et au Saint-Esprit, maintenant et toujours et aux siècles des siècles. Amen.

Prière du matin des startsy d'Optino

Seigneur, donne-moi la force de saluer le jour à venir en paix. Aide-moi en toutes choses à compter sur Ta sainte volonté. Révèle-moi Ta volonté à chaque heure du jour. Bénis mes relations avec les gens. Apprends-moi à traiter toutes les personnes qui viennent vers moi tout au long de la journée dans la paix de l'âme et avec la ferme conviction que Ta volonté gouverne tout. Dans toutes mes actions et mes paroles guident mes pensées et mes sentiments. En cas d'imprévus, que je n'oublie pas que tout est envoyé par Toi. Apprends-moi à agir avec fermeté et sagesse, sans m’aigrir et sans embarrasser les autres. Donnez-moi la force physique de supporter les travaux de ce jour. Dirige ma volonté, apprends-moi à prier, prie en moi. Amen.

ou prière du soir

Seigneur, Dieu notre Père, si en ce jour j'ai péché en paroles, en actes ou en actes pardonne-moi dans Ta bonté et Ton Amour. Accorde-moi un sommeil paisible, protège-moi de tout mal et réveille-moi au matin afin que je puisse te glorifier, Toi, Ton Fils et Ton Saint-Esprit, et maintenant et toujours et aux siècles des siècles. Amen.
(Ici vous pouvez ajouter vos propres prières privées en utilisant vos propres mots ou certaines des prières orthodoxes trouvées ailleurs)

Prière de Jésus (à répéter 100 fois)
Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi, pécheur.

Réflexion

Réfléchissez tranquillement aux tâches de la journée et préparez-vous aux difficultés que vous pourriez rencontrer en demandant à Dieu de vous aider.

Prière à la Mère de Dieu :

Il est vraiment juste de te célébrer, ô Mère de Dieu, bienheureuse à jamais et très pure, et la Mère de notre Dieu. Toi plus vénérable que les chérubins, et plus glorieuse que les séraphins, toi qui sans souillure as enfanté Dieu le Verbe : toi véritablement  Mère de Dieu, nous te magnifions.

Congé

Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, maintenant et toujours et aux siècles des siècles. Amen.

Par les prières de nos saints Pères, Seigneur Jésus Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous.
Amen!

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après


M. Sergei Lavrov blâme les États-Unis pour la division du monde orthodoxe

M. Lavrov

Moscou, le 6 novembre, Interfax - Les Etats-Unis ont joué un rôle dans l'octroi de l'autocéphalie à la nouvelle « église » d'Ukraine et cherchent à diviser encore plus le monde orthodoxe, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. 

"Je n'ai pas entendu dire que l'Église de Grèce reconnaissait officiellement l'église orthodoxe schismatique d'Ukraine. J'ai entendu dire qu'il y a une lettre de Jérôme II, archevêque d'Athènes et de toute la Grèce, adressée au chef des schismatiques, mais je n'ai pas vu de déclaration officielle de l'Eglise de Grèce", a déclaré M. Lavrov lors d'une conférence de presse suite aux négociations avec le ministre grec des Affaires étrangères, mercredi à Moscou. 

"Quant aux conditions sous l'influence desquelles cette lettre a été transmise et sur la discussion de la question qui a été entamée au sein de l'Eglise de Grèce, il est vrai que l'influence de l'extérieur y était évidente ", a-t-il dit. 

"La lettre susmentionnée de Jérôme II a été précédée de la visite de M. Pompeo à Athènes, et il n'a même pas nié que cette question faisait partie de celles qu'il a traitées là-bas ", a dit M. Lavrov. 

"D'après ce que j'ai compris, c'est précisément dans ce but que des diplomates américains se sont également rendus au Mont Athos. Et Epiphane, chef de l'église schismatique, la soi-disant église orthodoxe d'Ukraine, a déclaré publiquement que la création de cette organisation aurait été impossible sans le soutien direct des États-Unis ", a dit M. Lavrov. 

"De toute évidence, les États-Unis ne veulent pas s'arrêter à ce qui a déjà été fait et essaient de faire progresser le schisme dans le monde orthodoxe dans son ensemble ", a-t-il dit. 

"Ce travail se fait pratiquement avec toutes les Églises orthodoxes, et c'est déplorable, a-t-il dit. 

"Et l'ambassadeur des États-Unis pour la liberté religieuse internationale, contrairement à son titre, qui explique en fait tout ce qu'il devrait faire, a publiquement exhorté tout le monde à reconnaître les schismatiques, a dit M. Lavrov. 

M. Lavrov a déclaré qu'il avait abordé le sujet lors des entretiens avec son homologue grec. "Nous avons réaffirmé que la Grèce et la Russie adhèrent au principe de non-ingérence des États et à la non-ingérence de l'État dans les affaires ecclésiastiques. 

Quant à l'influence que cette situation a eue sur les relations inter-étatiques entre Moscou et Athènes dans le monde religieux, nous ne voulons pas créer artificiellement des problèmes et des obstacles au développement de notre coopération dans tous les domaines sur une base mutuellement bénéfique", a-t-il déclaré. 

Le Concile des hiérarques de l'Église de Grèce a reconnu au Patriarcat œcuménique de Constantinople le droit d'accorder l'autocéphalie, en particulier à l'église dite orthodoxe d'Ukraine [schismatique], qui avait été créée en décembre 2018 avec le soutien de Constantinople et de la direction ukrainienne, à partir de deux organisations religieuses non canoniques. 

Le 29 octobre, l’archevêque d'Athènes et de toute la Grèce Jérôme II, a transmis une missive de paix au chef de l'église orthodoxe ukrainienne [schismatique], déclarant ainsi de facto sa reconnaissance. 

Le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie a déclaré que la décision de l'Eglise de Grèce de reconnaître l'église orthodoxe ukrainienne [schismatique] était lourde de conséquences menaçantes. 

L'Eglise orthodoxe russe s'oppose fermement à la reconnaissance de la nouvelle organisation religieuse ukrainienne et a rompu ses relations avec Constantinople qui lui a accordé l'autocéphalie.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Sur Orthodoxie.com: Le métropolite du Monténégro Amphiloque : « Le patriarche de Constantinople ne peut être appelé le primat de l’Église orthodoxe […] Le concile panorthodoxe est l’organisme suprême de l’Église orthodoxe »






À l’issue de la liturgie célébrée en l’église de la Nativité de la Mère de Dieu à Cetinje, le métropolite du Monténégro et du Littoral Amphiloque a déclaré que le patriarche de Constantinople ne peut être appelé le primat de l’Église orthodoxe, qu’il ne peut à lui-seul décider des problèmes auxquels est confrontée l’Église orthodoxe et que ceux-ci ne peuvent être résolus que par un concile panorthodoxe qui est l’organe suprême de l’Église. 

« Hier [le 25 octobre], nous avons eu une réunion au sujet des événements en Ukraine avec une commission du Patriarcat de Constantinople, dirigée par le métropolite de Pergame Jean. Malheureusement, le patriarche de Constantinople continue sa version des choses et n’y renoncera pas facilement » a déclaré le métropolite Amphiloque. Celui-ci a expliqué que cette commission construit sa position, au sujet de la question ukrainienne, sur le rôle du Patriarcat de Constantinople à travers l’histoire. « Mais leur problème et celui de nombreux autres est qu’ils ne réalisent pas que les temps ont changé. Et nous, notre Assemblée épiscopale, avons écrit au patriarche de Constantinople que l’ère constantinienne était passée, elle qui a commencé avec le saint empereur Constantin et s’est terminée en 1453 avec la chute de Constantinople sous l’occupation turque et en 1918 avec la mort de la famille impériale martyre des Romanov ». 

Le métropolite a rappelé que Constantinople avait joué un grand rôle à l’époque où l’empereur Constantin avait transféré la capitale de l’ancienne à la Nouvelle Rome. « Et le fait que le siège de l’empire y ait été transféré, un empire qui a dirigé le destin de la Méditerranée pour ne pas dire du monde presque durant mille ans, a vraiment donné à Constantinople une grande mission, particulièrement pour nous, les peuples slaves. Ceux-ci ont reçu par Constantinople la foi orthodoxe, et après cela, l’indépendance de leurs Églises locales. Tout ceci est l’œuvre du grand Patriarcat de Constantinople. Mais notre temps est différent et il est indispensable que l’Église, en respectant tout ce qui a été à travers l’histoire, fonde néanmoins son avenir sur ces premiers siècles de son histoire, lorsqu’elle n’était pas tant liée au pouvoir [civil, ndt] », a souligné Mgr Amphiloque. Celui-ci a rappelé que l’Église était liée au pouvoir lorsque celui-ci est devenu chrétien par l’empereur Constantin puis, par la suite, jusqu’au tsar Nicolas. « Il y avait un pouvoir chrétien, des souverains chrétiens, des peuples chrétiens, des États chrétiens… 

Aujourd’hui, nous n’avons ni des souverains chrétiens, ni des pouvoirs chrétiens. Quant aux peuples qui étaient chrétiens, à quel point le sont-ils aujourd’hui ? C’est ainsi que ce lien entre le pouvoir et l’Église qui avait un grand sens à travers l’histoire, n’existe plus aujourd’hui, malheureusement. L’Église est donc appelée à sa vie originelle et à ce que tout se passe en elle, d’autant plus les grandes décisions, selon l’esprit des saints Pères, c’est-à-dire selon l’esprit de ce premier concile de Jérusalem, dans les années 50 après la Nativité du Christ, où il est dit qu’il ‘a semblé bon au Saint-Esprit et à nous’. C’est le message qu’envoie aujourd’hui notre Église, et elle prie nos frères de Constantinople de comprendre qu’ils ne peuvent plus décider à eux-seuls. Que l’on soit de Constantinople ou de Belgrade », a souligné le métropolite Amphiloque, qui a précisé que le concile panorthodoxe est l’organisme suprême dans l’Église orthodoxe : « Le concile panorthodoxe est l’organisme suprême de l’Église orthodoxe depuis les temps apostoliques, et cela est valable à nouveau aujourd’hui. 

Et tous ces problèmes qui se dressent aujourd’hui devant l’Église orthodoxe ne peuvent être résolus que par un concile, un concile œcuménique, un concile panorthodoxe », a souligné le métropolite Amphiloque. Celui-ci a également ajouté qu’il nous faut prier Dieu pour que cet esprit conciliaire se renouvelle dans l’Église du Christ, tout en respectant ce qui s’est produit à travers l’histoire ainsi que le Patriarcat de Constantinople, qui est l’Église du premier Trône. « Le patriarche de Constantinople ne peut s’appeler chef de l’Église orthodoxe, comme cela a été écrit dans ce tomos de l’Église ukrainienne, à savoir qu’il était le primat de l’Église orthodoxe, citant à ce sujet l’empereur Justinien. C’était au temps de l’Empire byzantin unique et lorsque d’autres royaumes et États ont été modelés selon celui-ci. Alors, les souverains, à l’instar de ce qu’était ici notre roi Nicolas Petrović, se sont indubitablement impliqués dans la vie de l’Église et ont donné une direction à sa vie. D’autant plus ici, au Monténégro, où l’orthodoxie était religion d’État, et le roi Nicolas a pratiquement hérité de cet esprit dont les fondements ont été posés par saint Pierre de Cetinje et Pierre II [Njegoš] cette relation entre l’Église et l’État. 

Il peut en être ainsi lorsque le souverain est chrétien. Aujourd’hui, les états sont sécularisés, les peuples cheminent dans ces voies sécularisées, les chefs d’État sont souvent des athées, et on ne peut plus se conduire ainsi avec l’État, tout en étant respectueux de son autorité», a ajouté le métropolite, soulignant qu’il n’y a qu’un seul chef dans l’Église du Christ : « C’est le Christ, il n’y a pas d’autres chefs, il n’y a pas d’autres primats. Tous les autres sont des apôtres qui témoignent de ce chef, le Christ, comme chef de l’Église, laquelle est une, sainte, catholique et apostolique et à laquelle nous appartenons et que nous servons » a conclu le métropolite Amphiloque.

Le patriarche Cyrille : Le papisme est dangereux parce qu’il est plus facile d’influencer une seule personne qu’un groupe entier

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Le 4 novembre 2019, après la célébration de la Divine liturgie à la cathédrale de la Dormition du Kremlin de Moscou, le patriarche Cyrille a adressé un discours aux personnes rassemblées pour les agapes. Sa Sainteté a évoqué les phénomènes de crise en cours dans l’Orthodoxie mondiale :

« Nous traversons aujourd’hui certaines difficultés, en premier lieu dans nos rapports avec Constantinople. Mais, à la différence de Constantinople, qui agit en violation des règles canoniques, intervenant dans le domaine d’une autre juridiction et accordant « l’autocéphalie » à ceux qui ne l’ont pas demandée, qui insiste sur des privilèges qu’il n’a jamais eu, notre Église n’aspire pas à prendre le pouvoir au niveau panorthodoxe. Nous voulons uniquement sauvegarder l’ordre canonique, et nous ne pouvons pas admettre qu’une espèce de papisme, de « quasi-papisme » s’introduise dans l’Orthodoxie.

Je vais dire quelque chose d’un peu inattendu, peut-être. Pourquoi le papisme est-il dangereux ? Certes, parce que le papisme ne trouve son origine ni dans la Parole de Dieu, ni dans la Tradition de l’Église. Mais je proposerai un autre argument, tout à fait différent : le papisme est dangereux parce qu’il est plus facile d’influencer une seule personne qu’un groupe entier. Le pape, comme le patriarche qui voudrait devenir pape, devient une cible pour les grands de ce monde, et les influences extérieures s’exerçant sur cette personne peuvent mener l’Église à sa perte.

Lorsque le système collégial de direction de l’Église s’est mis en place, les saints apôtres ont bien compris ce qu’ils faisaient. Il était impossible, dans le contexte de l’Empire romain, qu’une seule personne portât la responsabilité de l’Église entière, car elle aurait pu être arrêtée, on aurait pu l’inciter à collaborer, on aurait pu l’intimider. Cependant, ces risques disparaissent si l’Église est dirrigée de façon collégiale, conciliaire.

C’est pourquoi il faut défendre aujourd’hui la direction collégiale de l’Église universelle. Nous ne mettons pas en doute la primauté d’honneur du patriarche de Constantinople, mais nous ne sommes d’accord avec aucune espèce de prétention à l’autorité universelle. Le patriarche de Constantinople, qui réside sur le territoire de la Turquie, est personnellement très vulnérable, c’est pourquoi il ne reste qu’à prier pour que le Seigneur le libère des influences qui peuvent avoir des conséquences néfastes pour l’Église entière. »

mercredi 6 novembre 2019

Sur Parlons d'Orthodoxie: Environ 15% des paroissiens de l'Archevêché russe ont refusé de rejoindre l'Église orthodoxe russe


Environ 15% des paroissiens de l'Archevêché  russe ont refusé de rejoindre l'Église orthodoxe russe
Les paroisses de l'Archevêché russe qui ont refusé de se réunir avec le patriarcat de Moscou l'ont fait principalement pour des raisons politiques, a déclaré le père Jean Drobot-Tikhonitsky, protodiacre de la cathédrale Alexandre Nevsky à Paris.

"La plupart de ceux qui ont refusé la réunion avec l'Eglise orthodoxe russe l'ont fait pour des raisons politiques. Ils affirment que le patriarcat de Moscou est l'église de Poutine et que, par conséquent, il ne faut pas y aller. Ce sont des positions politiques très simplistes. Il y en a qui considèrent que la Russie est jusqu’à présent un pays de bolcheviks, c'est l’Union soviétique et qu’il ne faut pas se lier avec elle. Ce sont principalement des descendants de la première émigration, mais ils sont très peu nombreux. Il y a aussi des libéraux extrêmes, des « néo-réformateurs » : ils ont une approche libérale de la discipline religieuse, du jeûne, des fondements traditionnels de l'Eglise orthodoxe russe. Et il y a même des personnes qui soutiennent Constantinople pour ce qu’elle fait en Ukraine", a déclaré le protodiacre dans une interview avec des journalistes.

Selon lui, ceux qui ne soutiennent pas la réunification avec l'Église russe ne représentent pas plus de 15% des paroissiens de l'Archevêché .

"Selon mes estimations, dès le début, environ 70% des personnes souhaitaient la réunification avec l'Eglise orthodoxe russe. Sur les 30% restants, 15% hésitaient et 15% étaient absolument contre. Tous vont à l'église. Il y a aussi des prêtres qui continuent de servir et de commémorer le patriarche grec ou bien qui sont passés à l'Eglise orthodoxe roumaine. Pour ces personnes-là, c'est "tout sauf Moscou", mais nous parlons avec eux", a-t-il conclu.

Du 2 au 4 novembre, l'archevêché des paroisses d'Europe occidentale de tradition russe célébrera sa réunification avec l'Église orthodoxe russe à Moscou. Pour cela, une délégation conduite par l'archevêque de Doubna Jean (Renneteau) est arrivée dans la capitale russe le 1er novembre. La délégation se compose plus de 100 personnes, sans compter les invités, qui sont les descendants de la première émigration russe, des représentants des émigrations récentes russes, biélorusses, ukrainiennes et moldaves, ainsi que des Français, des Belges, des Néerlandais, des Allemands, des Anglais, des Ecossais, des Roumains, des Polonais et des Serbes.

Traduit du russe par Marie et André Donzeau
Moscou, le 1er novembre. INTERFAX От присоединения к РПЦ отказались около 15% прихожан Русской архиепископии

sur Parlons d'Orthodoxie