"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 24 janvier 2015

Présentation d'un nouveau blog sur les icônes de la Mère de Dieu

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Voici le texte de présentation de mon nouveau blog: REJOUIS-TOI, EPOUSE INEPOUSEE! Icônes de la Mère de Dieu, blog dédié à toutes les icônes de la Mère de Dieu.
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La première icône de la Mère de Dieu qui nous fut donnée pour notre baptême, ou notre entrée dans l'Arche du Salut de l'Eglise, est toujours chère à notre cœur et à notre prière… Cette icône manifeste souvent une adoption spirituelle très subtile. 

Cheminant sur la Voie orthodoxe, au fil des ans, nous rencontrons de nouvelles icônes de la Toute Pure. Certaines sont de belles bornes lumineuses sur le chemin de notre vie spirituelle.  D'autres nous accompagnent plus discrètement, et nous ramènent doucement et maternellement au bercail de l'oraison par leur seule présence. 

Lorsque nous avons la Grâce de vénérer des icônes miraculeuses de la Mère de notre Sauveur, le lien de prière se fait soudain plus fort, et la réalité de l'intercession de notre Souveraine devient véritablement tangible. 

La visite dans nos paroisses en Europe de l'icône miraculeuse de la Mère de Dieu de Jérusalem, ou celle plus fréquente de celle de Koursk marque toujours nos âmes. C'est cette dernière qui guérit saint Séraphim de Sarov enfant, et il est très émouvant pour nous d'y penser en la vénérant. Par delà les siècles, nous accomplissons le même geste de piété que notre Père parmi les saints, et cette vénération nous agrège déjà à l'Eglise du Ciel, sur la terre des vivants.

La présence autrefois régulière de l'icône myrrhoblyte de la Portaïtissa qui venait vers nous avec son humble gardien, frère Joseph-Ambroise de bienheureuse mémoire, apportait toujours à nos communautés, une paix ineffable qui nous rétablissait dans le calme et la prière, et ancrait notre esprit dans le Royaume à venir. 

Icône de Jérusalem


Icône de Koursk

Portaïtissa de Montréal

Lors de nos séjours en Grèce, au monastère Saint-Nicolas d'Andros, nous avons vénéré dans l'exonarthex la fresque de la Mère de Dieu "Plus vaste que les Cieux"  [Πλατυτερα τον ουρανον/Platytéra ton Ouranon](*), qui pleure à chaque fois que le monde va connaître un malheur (guerre, tremblement de terre...). 

Autour de la Toute Sainte, des branches séchées de lys sont accrochées, et quelques jours avant les fêtes de la Mère de Dieu, des boutons apparaissent qui fleurissent pleinement au jour exact de la fête. 

Lorsque frère Joseph-Ambroise, gardien de la Portaïtissa de Montréal alla visiter le monastère, un moine ouvrit le catholicon et il en ressortit troublé: la fresque avait les yeux gonflés de larmes qui commençaient à couler, annonçant un événement tragique. Le lendemain, Joseph était martyrisé à Athènes.

La fresque en temps "normal"

Fresque "pleurant"

Dans le même monastère, sur l'iconostase du catholicon, se trouve l'icône myrrhoblyte de la Toute Pure connue sous le nom de Racine de Jessé, qui, lorsqu'elle est vénérée par les fidèles, oint leurs lèvres et quelquefois leur visage de cette onction fragrante du Ciel, rapprochant le cœur et la prière du Royaume, et incitant à une vie plus pieuse. Depuis des siècles, inlassablement, elle accomplit des miracles pour la gloire du  Dieu Vivant et de Son Eglise.

Racine de Jessé

Dans ce blog débutant en Janvier, nous présentons les différentes icônes de la Mère de Dieu qui sont offertes à la vénération des fidèles orthodoxes tout au long de l'année liturgique. Lorsque nous le pouvons, nous donnons aussi l'acathiste ou l'office qui y sont associés.

Que la Toute Pure nous protège, nous bénisse  et nous accompagne tous et toutes par ses saintes prières. Amen!

Claude Lopez-Ginisty


(*) Expression venant de l'hymne à la Mère de Dieu de la Liturgie de saint Basile le Grand: […] "De ton sein il a fait un trône, et l'a rendu plus vaste que les cieux…"

L'Ami de Dieu/上帝的朋友 [19]





Dans le chant d’Eglise
La voix est comme une étoile
Dans le ciel du chœur

Haïjin Pravoslave

vendredi 23 janvier 2015

Père Serge Svechnikov: Ce qu'est réellement la repentance!


"The Unexpected Joy"
Mère de Dieu Joie inattendue




Dieu peut guérir et restaurer l'âme. 


Rappelez-vous: la repentance ne consiste pas à se sentir mal à propos de quelque chose. 

C'est la ferme décision de se détourner du péché et de se tourner vers Dieu.

C'est la décision de se battre contre le péché, et non de se sentir simplement mal de l'avoir commis. 

C'est le sacrement de la réconciliation avec Dieu, pas la formalité qui consiste à inscrire un aveu de culpabilité sur un registre de la Cour de Justice Céleste.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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Le fils prodigue

L'Ami de Dieu/上帝的朋友 [18]


Comme un arc-en-ciel
La prière fait un pont
Entre l’âme et Dieu


Haïjin Pravoslave

Saint Syméon le Nouveau Théologien: un nouveau blog!


Depuis quelques semaines, et à raison d'un message par semaine, ce blog offre des extraits des œuvres de saint Syméon le Nouveau Théologien.

Lien:


Valaam

jeudi 22 janvier 2015

Père Dimitri [Smirnov]: Les sacrements ont lieu quel que soit le prénom des fidèles...



Quelque chose que les orthodoxes de divers pays éprouvent souvent lors de visite en Russie, c'est un problème provenant de leur propre prénom. Un Serbe nommé Milorad, un Bulgare appelé Lilia, ou un Américain du nom de Donald pourraient pieusement approcher le saint calice pour recevoir la communion, mais quand ils prononcent leurs noms, les têtes se tournent et les regardent avec suspicion. Qui est le saint patron de cette personne? Ce n'est pas saint Milorad, Donald etc.

L'archiprêtre bien connu de Moscou, Père Dimitri Smirnov dissipe quelques doutes dans une interview à Radio Radonège le 14 Janvier.
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Père Dimitri: C'est une question très pertinente, que nous avons abordée dans une rencontre diocésaine récente, et Sa Sainteté le Patriarche Cyrille lui a donnée une réponse complète. Cependant, pour des raisons compréhensibles, il y avait quelques laïcs présents à cette réunion, et donc j'ai décidé de lire cette question: "Ma mère a été prénommée Lilia, et après sa mort, le prêtre a refusé de servir à son enterrement car ce n'est pas ce nom dans l'Orthodoxie."

C'est une histoire d'habitude, et cela n'a rien à voir avec l'Orthodoxie. Si le prêtre dit qu'il n'y a pas un tel nom dans l'Orthodoxie, c'est profondément erroné. Il est une coutume russe,  et nous la gardons fidèlement (la femme de mon oncle a également été nommée Lilia), que, quand nous baptisons les personnes qui ont des noms qui ne sont pas dans le calendrier des saints, ils reçoivent un nom qui sonne comme le leur : Rustam devient Rusticus, Lilia devient Lia, et ainsi de suite. Et aucun problème ne se pose pour ces pauvres prêtres sans instruction.

Cependant, il y a de ces gens très orthodoxes dans les églises orthodoxes mêmes dans les pays très orthodoxes. Par exemple, en Serbie nous pourrions rencontrer le nom Dragomir ou Tara, mais qui est Tara? Tara est une rivière au Monténégro, et les enfants sont nommés d'après elle: le pays est orthodoxe et les gens sont orthodoxes. C'est juste que les Serbes en règle générale ne nomment pas les gens d'après les saints; ils leur donnent toutes les différentes sortes de noms, mais ils restent orthodoxes. Qu'est-ce qui est tellement bien à propos de notre coutume?

Sa Sainteté le Patriarche a également souligné qu'un homme qui porte le nom de Serge a un protecteur céleste en saint Serge. C'est ainsi que nous comprenons les prénoms. Mais si nous regardons les prénoms géorgiens, par exemple, il y a une masse de prénoms qui en aucune façon ne se sont liés aux noms de saints. Devrions-nous leur refuser les rites funéraires (ou la Communion, le baptême, le mariage) ?! Pas un seul prêtre n'a le droit de faire ça! 

Une mère ou un père peuvent nommer leurs enfants comme ils le veulent. Si ce nom n'existe pas parmi nos saints, alors, malheureusement, cette personne n'aura tout simplement pas le nom d'un saint. 

Tout nom peut être modifié n'importe lequel des 365 jours de l'année; il y a une prière spécifique pour cela dans l'euchologe [trebnik], alors la personne reçoit la communion avec le nouveau nom, et il n'y a pas de problème. Ce  qui veut dire que ce n'est pas une raison pour refuser les rites funéraires (et la Communion, le baptême, le mariage, etc.). Par conséquent, dans de telles situations, quand un prêtre refuse de servir le rite funéraire pour une personne orthodoxe ou de lui donner la communion, il doit être signalé au doyen, qui relève de l'évêque, et le problème est rapidement pris en charge, car tous les prêtres ne sont pas éduqués. 

Mais tous nos évêques ont eu un enseignement supérieur et nombreux parmi eux ont même des diplômes d'études supérieures. C'est à cela que servent les évêques. Comme nous le disons dans l'armée, "Si vous ne pouvez pas le faire nous vous apprendrons à le faire, si vous ne voulez pas le faire, nous vous ferons le faire," et ce sera correct.

Père Alexandre Berezovsky: Un calendrier élargi des saints sera bientôt publié ici [en Russie] avec des noms qui appartiennent à des saints anciens qui ont vécu avant le Grand Schisme, et éventuellement les prénoms en usage dans les églises locales.

Père Dimitri: Oui, il y aura une liste élargie de noms, mais nous n'y trouverons toujours pas  Tara ou Dragan, ce qui signifie tout simplement "cher/chère" -Il s'agit d'un nom très commun en Serbie. Ou Milos, ou Vesna ou Snejana -nom parfaitement slave, mais il n'y a pas de sainte portant le nom de Snejana; on pourrait lui donner le nom de Svetlana au baptême, et elle pourrait avoir deux noms. Cette question n'a même pas besoin d'être posée, ni même avoir une réponse, parce qu'il n'y a aucun problème. Vous pouvez nommer quelqu'un "président" et le baptiser de cette manière, et ce sera toujours un baptême parfaitement valable.

Père Alexandre: Il y a beaucoup de monastères qui n'acceptent pas tout simplement les listes de prière [dyptiques de commémoration pour la proscomédie] avec de tels noms…

Père Dimitri: C'est une absurdité, de l'ignorance, et surtout blessant lorsque l'Orthodoxie est donnée comme raison. Qu'est-ce que cela a à voir avec l'Orthodoxie? Outre l'Orthodoxie russe, il y a aussi l'Orthodoxie grecque, serbe, bulgare, roumaine, géorgienne, et  américaine: en Amérique il ya  des noms entièrement américains, et qui peut s'opposer à cela, ou s'est opposé à cela? Seulement dans quelques uns de nos monastères où l'obscurité règne. 

Certes, Sa Sainteté le Patriarche est préoccupé par cela: même les gens dans les monastères doivent bénéficier d'une éducation élémentaire afin qu'ils puissent au moins sortir de cette absurdité, car c'est une absurdité totale qui n'existe pas dans tout l'enseignement [orthodoxe]. 

Si vous prenez l'Apôtre Pierre, par exemple, lorsque le Seigneur lui donna le nom de "Petros,"  ce nom n'existe pas dans un calendrier des saints, et en fait il n'y avait pas un tel calendrier. De la même manière, Saul devenu Paul. 

Oh, combien c'est difficile quand l'ignorance s'épanouit, et que les gens sont blessés par elle. 

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après




Note de la rédaction: Bien qu'en Russie chaque chrétien orthodoxe a un saint patron, en Serbie chaque famille a sa propre protection céleste, dont la famille célèbre la fête lors de sa "slava". Les Arabes chrétiens orthodoxes ont souvent à la fois un nom arabe et un prénom chrétien. Cela se fait souvent pour protéger les enfants de l'attention non désirée dans les écoles à majorité musulmane.

L'Ami de Dieu/上帝的朋友 [17]


La rumeur du monde
Face aux Paroles de Dieu
Est bruit discordant

Haïjin Pravoslave

mercredi 21 janvier 2015

mardi 20 janvier 2015

Saint Jean de Cronstadt: L'amour



"L'amour ne réfléchit pas.

 L'amour est simple.

L'amour ne trompe jamais.

De même, crois et aie confiance 

sans réflexion,

car la foi et la confiance 

sont également simples,

ou mieux: 

Dieu, en Qui nous croyons

et en Qui nous avons confiance, 

est un être Qui n'est pas complexe,

puisqu'Il est aussi tout simplement amour."

Saint Jean de Cronstadt
in
My Life in Christ,
Holy Trinity Monastery 
Jordanville, N.Y.
USA

Version française Claude Lopez-Ginisty

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Jean Hamblenne: Vie des Saints Belges du Premier Millénaire


La deuxième version de ce véritable synaxaire des saints et des saintes de Belgique au premier millénaire, vient de paraître. La première édition comptait 360 pages, celle-ci en a 452. 

Ce livre est un guide précieux pour connaître tous les saints qui, au fil des siècles, ont illuminé la terre de Belgique et qui font partie du patrimoine spirituel de tous les orthodoxes, qu'ils soient occidentaux ou orientaux.

Ils sont nos racines terrestres et nos bornes de sainteté sur la voie du salut, notre ferme secours  en Christ par leur précieuse intercession, nos modèles humains qui nous montrent que nous pouvons, en synergie avec la Grâce, et malgré nos limitations et notre faiblesse, tendre à "être parfaits, comme est parfait notre Père Céleste."(Cf. Matthieu 5 :48)

Hiérarques, prêtres, moines et moniales, laïcs, confesseurs ou martyrs, leurs vies restent en mémoire de l'Eglise pour nous édifier et nous guider. Nous nous inquiétons et nous nous agitons pour beaucoup de choses, mais une seule est nécessaire (Cf. les paroles du Christ à Marthe in  Luc 10:41-42): c'est elle que nous rappellent les saints, ces amis de Dieu.

Et c'est cette amitié divine qu'ils nous enseignent, non par des paroles seulement, mais par leur vie, toute entière tournée vers Lui, comme l'hélianthe est sans cesse tourné vers le soleil.

Merci au serviteur de Dieu, l'hypodiacre Jean, de nous faire connaître tous ces purs rayons de l'Autre Soleil.
C.L.-G.


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Jean Pierre Hamblenne
à Andenne
Près de la fontaine de sainte Begge

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JEAN PIERRE HAMBLENNE :   SAINTS ET SAINTES DE BELGIQUE AU PREMIER MILLENAIRE. 2ème édition augmentée.   Cet ouvrage balaie la période des dix premiers siècles de l'ère chrétienne. La Belgique a connu une évangélisation très précoce, dès la fin du premier siècle. Puis, après les périodes sombres des persécutions et des invasions, la doctrine chrétienne s'implante solidement dans nos régions, pour culminer au septième siècle appelé le « siècle des saints ». L'ouvrage recense tous les saints de cette période: les saints évangélisateurs comme saint Materne ou saint Servais, les saints évêques comme saint Amand ou saint Hubert, les vierges martyres comme sainte Dymphne, et une multitude de saints connus et inconnus. Cet ouvrage de 450 pages présente leur vie, la date de leur fête, les raisons pour lesquelles ils ont été invoqués, les catégories sociales dont ils sont les patrons, et les prières qu'on leur a adressées. Avec, pour la plupart, les tropaires et kondakion pour la célébration dans l'Eglise orthodoxe.   Nombreuses illustrations.   
Envoi contre  20 € au compte BE49 8002 0259 3571 de Jean Hamblenne, rue de l'abbaye 21 1380 Lasne/ Belgique
http://www.orthodoxelouvain.be

L'Ami de Dieu/上帝的朋友 [15]


Dieu ne voit jamais
Ton érudition livresque
Mais ton seul amour

Haïjin Pravoslave

lundi 19 janvier 2015

La mort héroïque du Père Elie (Ilia) [Kartosia]

Père Elie de bienheureuse mémoire

Tbilissi le 14 janvier 2015

L'Archimandrite Elie (Kartozia) a sauvé, au prix de sa propre vie, la vie d'une femme grecque et de sa petite fille sur le ferry Norman Atlantic. Le journal  italien La Republica relate les détails de l'incident.

Les témoins oculaires ont raconté comment le moine géorgien avait sauvé leurs vies au prix de la sienne. L'Archimandrite Elie, Higoumène du monastère de Saint-David le Bâtisseur à Mtskheta, a dirigé parmi les passagers l'équipe de sauvetage qui at évacué les gens du ferry en feu, rapporte le portail Geomigrant.

Un des survivants de la catastrophe du nom d'Irakli a dit que le père Elie (Kartozia) l'a consolé dans son moment de désespoir et lui a donné la force de sauver son fils de 9 ans, son épouse et d'autres parents. "C'est lui qui m'a sauvé et m'a donné la force", a déclaré Irakli au quotidien italien.
Lorsque l'incendie a éclaté Irakli a saisi son enfant et il a pris la fuite mais il a été vaincu par la peur. "Père Ilia m'a dit de me calmer, de penser à Dieu et de croire que nos vies seraient sauvées."

"Il m'a dit que Dieu ne nous abandonnerait pas et il nous a montré dans quelle direction nous devrions aller. Quand ce fut à son tour de prendre un canot de sauvetage Père Elie a vu une femme avec une petite fille, qui étaient probablement grecques, et il leur a cédé sa place, restant lui-même sur le navire qui était en feu. Mais quand il est parti, le ferry a rompu la corde et le prêtre est tombé dans la mer déchaînée."

Selon le témoignage de témoins oculaires, l'Archimandrite ne put pas indre le gilet de sauvetage qui lui avait été jeté à lui et ainsi il s'est noyé. Père Elie était sur le ferry Norman Atlantic alors qu'il faisait un pèlerinage à Bari pour vénérer les reliques de saintNicolas. Il portait avec lui des icônes.

Selon la chaîne de télévision italienne Rai 2, plus tard, le corps du prêtre avec son sac à dos avec les icônes ont été trouvés sur le rivage à Lecce, en Italie.

L'acte héroïque du prêtre a déjà provoqué une vaste réaction du public en Géorgie et il est comparé par beaucoup au grand théologien géorgien, historien et figure ecclésiastique, l'Archimandrite Grégoire [Grigol] Péradzé (1899-1942), qui a aidé des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale et ensuite a été capturé et emmené en Allemagne. Il mourut en martyr dans le camp de concentration nazi d'Auschwitz, quand il entra dans une chambre à gaz à la place d'un autre homme. Le nouveau martyr Grégoire a été canonisé par l'Église orthodoxe géorgienne en 1995.

Des témoins oculaires rapportent que l'Archimandrite Elie est resté côte à côte avec le capitain et qu'il a prié jusqu'à la dernière minute de sa vie.
Les restes du père Elie seront ramenés en Géorgie ce samedi.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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L'Ami de Dieu/上帝的朋友 [14]


Le saint de ton Nom
Est lumière dans ton ombre
Pour te protéger


Haïjin Pravoslave

Sur l'excellent blog de Maxime: Saint Père Païssios


CANONISATION DE PÈRE PAÏSSIOS. ENFIN ! ET ENFIN UNE BONNE NOUVELLE 

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En hommage à notre très grand Saint ce texte  de la préface du livre de St Paissios :



Nous qui avons connu l'Ancien Païssios, nous pouvons affirmer qu'il se place dans la lignée de Hadji Géorgis, non seulement au sens le plus large, c’est-à-dire comme moine athonite, mais encore au sens plus restreint de grand «lutteur», ascète et jeûneur. Il fut en effet un moine, qui, ayant atteint la mesure spirituelle de Hadji-Géorgis, préserva son typicon ascétique et le transmit jusqu’à nos jours.

Deux vies parallèles, qui présentent maintes similitudes. Tous deux partirent de leur pays natal dès leur jeunesse, tous deux quittèrent leurs parents pour l’amour du Christ tous deux «firent sortir» leur amour du cercle de leur petite famille et acquirent ainsi l’amour divin, si bien qu'ils considéraient tout homme comme leur frère. Ils devinrent enfants de la grande famille de Dieu et voyaient sur le visage de chaque homme l’Adam total - tout le genre humain. Ils n’avaient pas de projets propres. Aussi Dieu les fit-Il entrer dans Son divin Projet. Ayant compris la grande dignité de l'Habit Angélique et les délices de la véritable vie monastique, ils ne désirèrent pas d’autres dignités. Et alors qu’ils s’efforçaient de se cacher et de rester dans l’ombre, Dieu les révéla aux hommes.

Tous deux avaient reçu les dons de la Grâce de Dieu en abondance, en particulier, celui de réconciliation avec la nature et les bêtes sauvages - comme avant la Chute. L’un s’entendait avec les sangliers et les hébergeait; l’autre avec les vipères et les lézards. Chacun d’eux possédait de façon évidente le don de clairvoyance, qui fonctionnait comme une «télévision» spirituelle. Tous deux avaient aussi le don de guérison des malades. Et ils utilisaient ces dons, non pour se mettre en avant, mais pour affermir et consoler les hommes souffrants et désespérés en les aidant à trouver la voie du salut. 

Déja de leur vivant, leur renommée avait dépassé les limites de la Sainte Montagne et de la Grèce. De partout, les gens accouraient à eux pour leur profit spirituel. De l’aube jusqu'au soir, ils recueillaient la douleur de ceux qui souffrent et réchauffaient leur cœur par leur amour spirituel, semblable au soleil du printemps. C’est pourquoi à leur contact les cœurs des hommes s'ouvraient et devenaient aptes à recevoir la Miséricorde de Dieu. Ils usaient du retranchement de la volonté selon l’esprit des Pères, c’est-à-dire ils élaguaient les passions avec discernement et ne tranchaient pas sans discernement. Comme Ils étaient réellement saints, les hommes se soumettaient à eux par respect, et non par crainte. 

Tous deux se sacrifièrent à Dieu par l’ascèse pratiquée avec philotimo et servirent les hommes d'un amour désintéressé. Ils se reposaient rarement sur un lit. Le repos pour eux était la «station» dans leur stalle. Là, ils se réjouissaient des agrypnies et s’en nourrissaient spirituellement. «J’ai préféré la dernière place dans la maison de Dieu, plutôt que d’habiter sous les tentes des pécheurs» (Ps 83,11). Ils ne «voyaient» presque jamais leur cellule, car, la nuit, ils étaient à 1’église et 1e jour, c’étaient les hommes souffrants qui les «voyaient». Tous ceux qui vécurent auprès de Père Paissios pendant la dernière période de sa Vie, c’est-à-dire après son opération, peuvent certifier la véracité de cette parole. L’aumône était une autre de leurs caractéristiques. Le Përe Paissios, non seulement «jeûnait comme Hadji-Géorgis», mais encore «donnait comme Hadji-Géorgis». «Qu'est-ce que c’est qu’un cœur miséricordieux? C’est un cœur brûlant d’amour pour toute la création», dit saint Isaac le Syrien, dont l'Ancien faisait ses délices quotidiennes. Il avait hérité de Hadji-Géorgis cette règle de donner en bénédiction” lesbénédictions qu’on lui donnait et de rester lui-même toujours plus pauvre que les pauvres. Il envoyait les sacs de provisions qu’on lui apportait à de vieux moines impotents et alités au Skite de Koutloumoussi ou à d‘autres Cellules” en disant: «À quoi cela me servira-t-il? Va-t-on ouvrir un supermarché? Je ne suis pas venu ici en vacances. Donnez-les ) à ce petit vieux qui en a besoin!»

Dans les dernières pages du livre, consacrées aux péripéties et épreuves de Hadji-Géorgis, le Vieillard Paissios s’efforce d’aider tout homme souffrant et ayant subi l’injustice à interpréter correctement les afflictions causées par les autres et à pouvoir s’en réjouir. Le dépassement des afflictions qu’il propose est parfaitement biblique et patristique. Ceux qui ont subi l'injustice, souligne-t- il, sont les enfants bien-aimés de Dieu et peuvent se réjouir et exulter auprès du Christ ayant subi l'injustice. Pourtant, son grand discernement et son amour s’efforcent non seulement d’approcber et d'aider ceux qui souffrent à interpréter les afflictions et épreuves des justes, mais aussi d’amener au repentir ceux qui nuisent aux autres et leur font du tort. Seule l'approche pastorale et si patristique d‘un cœur brûlé par l’amour peut ne pas décourager les injustes et les pécheurs et arranger toutes choses, afin que pas une seule âme faible ne se perde.

Maintenant, le corps de Père Paissios, usé par l'ascèse, repose, selon son désir, dans la cour du monastère de saint Jean le Tbéologien, près du village de Souroti, «dans la maison et les bras de son saint», saint Arsène de Cappadoce. Et son âme sanctifiée se réjouit et exulte «dans les parvis du Seigneur», «dans les demeures des anges», qu ’il avait désirés par toute sa Vie. La, il intercède auprès de Dieu pour nous. Il se trouve avec saint Arsène, avec l'Ancien Hadji-Géorgis et les autres Pères hagiorites, dont il imprima la vie, non seulement dans ses livres, mais aussi par sa vie. Il est difficile de discerner laquelle de ces deux empreintes est la plus exacte. Nous rencontrons rarement ressemblance et identification si admirables entre le biographe et son personnage. Le souci du Père Païssios que l’esprit de la Vie des moines du Mont Athos et plus généralement du monachisme soit gardé avec authenticité et fidélité ainsi que son amour pour tous les hommes — «la grande famille d’Adam», l’Église - accomplirent ce double miracle.

Sa simple sépulture, qui héberge son corps habité par la Grâce de Dieu, affermit les hommes dans leur combat, leurs souffrances et leurs épreuves, car elle fait «jaillir des miracles et est une source de guérison». Ses livres emplis de grâce et de sagesse patristique guident le lecteur de manière accessible à tous dans la voie de la vie spirituelle orthodoxe et I’aident à trouver le chemin du salut. Toute l'Orthodoxie est concernée et intéressée par le Père Paissios et par ses livres. […] Ces quelques lignes à la mémoire du Grand Ancien se veulent un humble témoignage de reconnaissance et de gratitude pour tout son amour et ses prières. 
Professeur Anestis KesséIopouIos
le 26 septembre 1995 fête de Saint Jean 1e Théologien
(extrait de la préface du livre 
   "Le vénérable Georges (Hadji-Géorgis) moine du Mont Athos 1809-1886)"
édition du monastère de St Jean Le Théologien, Souroti de Thessalonique Grèce

Très Saint Père Païssios prie Dieu pour nous !

FEUILLETS LITURGIQUES DE LA CATHÉDRALE DE L’EXALTATION DE LA SAINTE CROIX


5/18 janvier
32ème dimanche après la Pentecôte, avant la Théophanie
Paramonie et avant-fête de la Théophanie
Jour de jeûne
Saint Théopempte de Nicomédie et Saint martyr Théonas (303). Sainte Synclétique d’Alexandrie (vers 350). Saint Syméon de Pskov-Petchersky (1960). Saint prophète Michée (IXème s. avant Jésus-Christ). Saint Apollinaire (vers 470).
Lectures :  2 Tim. 4,5-8;  Marc 1,1-8

   ST JEAN CHRYSOSTOME SUR LA THÉOPHANIE
M
ais pourquoi n'est-ce pas le jour de la naissance du Sauveur plutôt que celui de son baptême qui est appelé Épiphanie ? Car c'est en ce jour qu'Il fut baptisé et qu'Il sanctifia les eaux. Aussi, dans cette solennité, vers le milieu de la nuit, tous vont puiser de l'eau qu'ils mettent en réserve dans leurs maisons, pour la garder l'année entière, en mémoire de ce qu'à pareil jour, les eaux ont été sanctifiées. Et par un miracle évident, le temps n'a aucune influence sur la nature de cette eau, car après un an, quelquefois deux et même trois, elle demeure pure et fraîche, et malgré cet espace de temps, on ne la distingue pas de celle qui vient d'être prise à la source. Mais pour quelle cause ce jour est-il appelé manifestation ? Parce que Notre-Seigneur fut manifesté aux hommes, non le jour de Sa naissance, mais le jour de Son baptême, car jusque-là Il était à peu près inconnu. Qu'Il n'ait pas été généralement connu, et que la plupart ait ignoré qui Il était, c'est ce qui ressort de ces paroles de Jean-Baptiste  Il y a quelqu'un au milieu de vous que vous ne connaissez pas. (Jean, I, 26.) Et faut-il s'étonner si les autres ne Le connaissaient pas quand Jean-Baptiste lui-même L'ignorait jusqu'à ce jour ? Et je ne Le connaissais pas moi-même, dit-il, mais Celui qui m'a envoyé baptiser dans l'eau m'a dit : Celui sur qui vous verrez descendre et demeurer le Saint-Esprit, est Celui qui baptise dans le Saint-Esprit. (Jean, I, 33.)

   
Tropaire du dimanche du 7è ton
Pазрyши́лъ ecи́ Кресто́́мъ Tвои́мъ сме́рть, отве́рзлъ ecи́ разбо́йникуй, мироно́сицамъ пла́чь преложи́лъ ecи́ и aпо́столомъ проповѣ́дати повелѣ́лъ ecи́, я́ко воскре́слъ ecи́, Xpисте́ Бо́же, да́руяй мípoви ве́лiю ми́лость.
Tu as détruit la mort par Ta Croix, Tu as ouvert le paradis au larron,  Tu as transformé le pleur des myrophores, et ordonné à Tes Apôtres de prêcher que Tu es ressuscité,  Christ Dieu, accordant au monde la grande Miséricorde.

Tropaire de l’avant-fête, 4è ton
Возвраща́шеся иногда́ Iорда́нъ рѣка́ ми́лотiю Елiссе́евою, возне́сшуся  Илiи́,  и раздѣля́хуся во́ды сю́ду и сю́ду, и бы́сть ему́ су́хъ пу́ть, и́же мо́крый,  во о́бразъ вои́стинну Креще́нiя,  и́мже мы́ теку́щее житiя́ прехо́дим ше́ствiе:  Христо́съ яви́ся во Iорда́нѣ освяти́ти во́ды.

Le Jourdain, jadis, remonta vers sa source au contact de la mélote d’Élisée, lorsqu’Élie eut été enlevé, et ses eaux se divisèrent de part en part ; la rivière devint sous ses pas une route ferme pour figurer réellement le baptême, grâce auquel nous traversons les flots mouvants de la vie. Le Christ est apparu dans le Jourdain pour sanctifier les eaux.
Kondakion du dimanche du 7è ton
Не ктому́́ держа́ва сме́ртная возмо́жетъ держа́ти человѣ́ки ; Христо́съ бо сни́де, сокруша́я и разоря́я си́лы ея́. Cвязу́́емъ быва́етъ а́дъ, пpоpо́цы согла́сно ра́дуются : предста́, глаго́люще, Спа́съ су́щымъ въ вѣ́рѣ, изыди́те, вѣ́рніи, въ воскресе́ніе.
Désormais l’empire de la mort ne peut retenir les mortels, car le Christ y est descendu pour briser et défaire sa puissance. L’enfer est enchaîné, les prophètes jubilent, disant d’une seule voix : « Il est venu, le Sauveur, pour ceux qui ont la foi ; fidèles, allez à la rencontre de la Résurrection ! »
Kondakion de l’avant-fête, ton 2
Всѣхъ, Христе́, благоутро́бнѣ отъе́мляй прегрѣше́нiй мно́жество ми́лости ра́ди безмѣ́рныя, Iорда́нскими вода́ми крести́тися гряде́ши, я́ко человѣ́къ, оде́ждею мя́ одѣва́я, сла́вы дре́внiя обнаже́нна лю́тѣ.

Ô Christ, Tu as enlevé miséricordieusement la multitude des péchés de tous, dans Ton immense commisération, et Tu viens te baptiser dans les eaux du Jourdain, comme homme, me revêtant de l’habit de la gloire de jadis, dont je fus brusquement dépouillé.
Autre kondakion de l'avant-fête, t. 4
Во струя́хъ дне́сь Iорда́нскихъ бы́въ, Го́сподь Iоа́нну вопiе́тъ: не убо́йся крести́ти Мя́, спасти́ бо прiидо́́хъ Ада́ма первозда́ннаго. 
Descendu en ce jour dans les flots du Jourdain,  le Seigneur dit à Jean: Ne crains pas de me baptiser: je suis venu en effet sauver Adam le premier créé.

Après la Liturgie sont célébrées les Vêpres. À la fin de celles-ci est célébrée la grande bénédiction des eaux, au cours de laquelle le prêtre lit la prière suivante :

PRIÈRE DE LA BÉNÉDICTION DES EAUX
Ве́лiй еси́, Го́споди, и чу́дна дѣ́ла Твоя́, и ниеди́ноже сло́во дово́льно бу́детъ къ пѣ́нiю чуде́съ Твои́хъ. [Трижды.] Ты́ бо хотѣ́нiемъ отъ не су́щихъ во е́же бы́ти приведы́й вся́ческая, и Твое́ю держа́вою содержи́ши тва́рь и Твои́мъ про́мысломъ стро́иши мíръ. Ты́ отъ четы́рехъ стихíй тва́рь сочини́вый, четы́рми времены́ кру́гъ лѣ́та вѣнча́лъ еси́. Тебе́ трепе́щутъ у́мныя вся́ си́лы: Тебе́ пое́тъ со́лнце, Тебе́ сла́витъ луна́, Тебѣ́ прису́тствуютъ звѣ́зды: Тебе́ слу́шаетъ свѣ́тъ, Тебе́ трепе́щутъ бе́здны, Тебѣ́ рабо́таютъ исто́чницы. Ты́́́ просте́рлъ еси́ не́бо я́ко ко́жу: Ты́ утверди́лъ еси́ зе́млю на вода́хъ: Ты́ огради́лъ еси́ мо́ре песко́мъ: Ты́ ко отдыха́нiемъ возду́хъ пролiя́лъ еси́. А́нгельскiя си́лы Тебѣ́ слу́жатъ, арха́нгельстiи ли́цы Тебѣ́ кла́няются: многоочи́тiи херувíми, и шестокрила́тiи серафíми, о́крестъ стоя́ще, и облета́юще, стра́хомъ непристу́пныя сла́вы Твоея́ покрыва́ются. Ты́ бо Бо́гъ сы́й Неопи́санный, Безнача́льный же и Неизгла-го́ланный, прише́лъ еси́ на зе́млю, зра́къ раба́ прiи́мъ, въ подо́бiи человѣ́честѣмъ бы́въ: не бо терпѣ́лъ еси́, Влады́ко, милосе́рдiя ра́ди ми́лости Твоея́, зрѣ́ти отъ дiа́вола му́чима ро́да человѣ́ча, но прише́лъ еси́ и спа́слъ еси́ на́съ. Исповѣ́дуемъ благода́ть, проповѣ́дуемъ ми́лость, не таи́мъ благодѣя́нiя: естества́ на́шего ро́ды свободи́лъ еси́. Дѣ́вственную освяти́лъ еси́ утро́бу Рождество́мъ Твои́мъ: вся́ тва́рь воспѣва́етъ Тя́ я́вльшагося. Ты́ бо Бо́гъ на́шъ на земли́ яви́лся еси́, и съ человѣ́́ки пожи́лъ еси́: Ты́ Iорда́нскiя струи́ освяти́лъ еси́, съ небесе́ низпосла́вый Свята́го Твоего́ Ду́ха, и главы́ та́мо гнѣздя́щихся сокруши́лъ еси́ змiе́въ.Ты́ у́бо, Человѣколю́бче Царю́, прiиди́ и ны́нѣ наи́тiемъ Свята́го Твоего́ Ду́ха, и освяти́ во́ду сiю́. [Трижды.] И да́ждь е́й благода́ть избавле́нiя, благосло-ве́нiе Iорда́ново: Сотвори́ ю́ нетлѣ́нiя исто́чникъ, освяще́нiя да́ръ, грѣхо́въ разрѣше́нiе, неду́говъ исцѣле́нiе, де́моновъ всегуби́тельство, сопроти́внымъ си́ламъ непри-сту́пную, а́нгельскiя крѣ́пости испо́лненную: Да вси́ почерпа́ющiи и причаща́ющiися, имѣ́ютъ ю́ ко очище́нiю ду́шъ и тѣле́съ, ко исцѣле́нiю страсте́й, ко освяще́нiю домо́въ, и ко вся́кой по́льзѣ изря́дну. Ты́ бо еси́ Бо́гъ на́шъ, И́же водо́ю и Ду́хомъ обнови́вый обетша́вшее грѣхо́мъ естество́ на́ше: Ты́ еси́ Бо́гъ на́шъ, водо́ю потопи́вый при́ Но́и грѣ́хъ. Ты́ еси́ Бо́гъ на́шъ, И́же мо́ремъ свободи́вый отъ рабо́ты фарао́ни Моѵсе́омъ ро́дъ Евре́йскiй. Ты́ бо еси́ Бо́гъ на́шъ, разрази́вый ка́мень въ пусты́ни, и потеко́ша во́ды, и пото́цы наводни́шася, и жа́ждущыя лю́ди Твоя насы́тивый. Ты́ еси́ Бо́гъ на́шъ, И́же водо́ю и огне́мъ премѣни́вый Илiе́ю Израи́ля отъ преле́сти Ваа́ловы. Са́м и ны́нѣ, Влады́ко, освяти́ во́ду сiю́ Ду́хомъ Твои́мъ Святы́мъ. [Трижды.] Да́ждь же всѣ́мъ прикаса́ющымся е́й, и причаща́ющымся, и ма́жущымся е́ю, освяще́нiе, здра́вiе, очище́нiе и благослове́нiе. Спаси́ Го́споди, и поми́луй вели́каго го́сподина и отца́ на́шего, Святѣ́йшаго Патрiа́рха [имярек], и го́сподина на́шего, Преосвященнѣйшаго Епи́скопа [имярек], и сохрани́ и́хъ подъ кро́вомъ Твои́мъ в ми́рѣ, да́руй и́м вся́, я́же ко спасе́нiю проше́нiя, и жи́знь вѣ́чную: да и стiхíами, и человѣ́ки, и а́нгелы, и ви́димыми, и неви́димыми, сла́вится Твое́ пресвятое́ и́мя, со Отце́мъ и Святы́мъ Ду́хомъ, ны́нѣ и при́сно, и во вѣ́ки вѣко́въ, ами́нь.
Tu es grand, Seigneur, et Tes œuvres sont merveilleuses, et nulle parole ne suffira à chanter Tes merveilles (3 fois). Car c’est Toi qui, par Ta volonté, as amené toutes choses du néant à l’être ; qui, par Ta Puissance, soutiens la création, et qui, par Ta Providence, gouvernes le monde. C’est Toi qui, des quatre éléments as composé la création, qui, des quatre saisons, as couronné le cycle de l’année. C’est devant Toi que tremblent toutes les puissances spirituelles, c’est Toi que chante le soleil, c’est Toi que glorifie la lune, c’est Toi que supplient les étoiles, c’est à Toi que la lumière obéit, c’est devant Toi que les abîmes frissonnent ; c’est Toi que servent les sources, c’est Toi qui as étendu le ciel comme une tente, c’est Toi qui as affermi la terre sur les eaux, Toi qui as entouré la mer de sable, Toi qui as répandu l’air pour qu’on le respire. Les puissances angéliques Te servent et les chœurs des archanges T’adorent ; les chérubins aux yeux nombreux et les séraphins aux six ailes qui se tiennent et volent autour de Toi se voilent par crainte de Ta gloire inaccessible. Car Dieu infini, éternel et inexprimable, Tu es venu sur terre prenant la forme d’un esclave, semblable aux hommes ; car, Seigneur, à cause des entrailles de Ta miséricorde, Tu n’as pas supporté de voir le genre humain tourmenté par le démon, mais Tu es venu et Tu nous as sauvés. Nous confessons cette grâce, nous proclamons cette miséricorde et nous ne cachons pas ce bienfait. Tu as délivré les germes de notre nature, Tu as sanctifié les entrailles virginales par Ta naissance. Toute la création Te chanta lorsque Tu apparus. Car Toi, notre Dieu, Tu es apparu sur terre, et Tu as vécu parmi les hommes. C’est Toi qui as sanctifié les eaux du Jourdain, en envoyant du haut du ciel Ton Esprit Très Saint, et c’est Toi qui as écrasé la tête des dragons qui s’y étaient tapis. Toi donc, ô Roi ami des hommes, viens aussi maintenant par l’effusion de Ton Saint-Esprit, et sanctifie cette eau (3 fois). Et donne-lui la grâce de la rédemption, la bénédiction du Jourdain. Fais-en une source d’incorruptibilité, un don de sanctification, la rémission des péchés, la guérison des maladies, la perte des démons ; qu’elle soit inaccessible aux puissances ennemies, remplie de la force des anges, pour que en y puisant et en y goûtant, tous en usent efficacement pour la purification de leur âme et de leur corps, pour la guérison de leurs passions, pour la sanctification de leurs maisons, et pour tout autre bon usage. C’est Toi, en effet, ô notre Dieu qui, par l’eau et l’Esprit, as renouvelé notre nature vieillie dans le péché ; c’est Toi, ô notre Dieu, qui, au temps de Noé, as, par l’eau, submergé le péché ; c’est Toi, ô notre Dieu, qui, par l’eau de la mer, as libéré de la servitude de Pharaon, grâce à Moïse, le peuple hébreu ; c’est Toi, ô notre Dieu, qui as fendu le rocher du désert et en as fait couler les eaux et se précipiter les torrents pour rassasier Ton peuple assoiffé ; c’est Toi, ô notre Dieu, qui par l’eau et le feu as, grâce à Élie, ramené Israël de l’égarement de Baal. Toi-même, maintenant encore, Seigneur, sanctifie cette eau par Ton Saint-Esprit (3 fois). Donne à tous ceux qui y toucheront, s’en oindront, et en goûteront, sanctification, bénédiction, purification et santé (suivent les demandes pour l’épiscopat). Afin que par les éléments, les anges et les hommes, tout ce qui est visible et invisible, soit glorifié Ton Nom très saint avec le Père et le Saint-Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.


LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN : Matines : Jean XXI, 15-25
 Liturgie : Éph. 4,7-13 ; 1 Tim. IV, 9-15; Matth. 4,12-17 ; Luc 19, 1-10