George Lazare le Pèlerin (1846-1916) est commémoré le 17 août.
Il ne parlait que de choses liées à Dieu et à notre salut. Il priait vingt à vingt-deux heures par jour. Tout le monde dans le pays le connaissait [...] Après un certain temps, les gens ont commencé à l'imiter. D'autres pèlerins sont apparus en Transylvanie qui pratiquaient la prière incessante de Jésus. Certains d'entre eux devinrent moines. En 1895, il reçut une cellule de moine dans un clocher à Piatra Neamt. Chaque soir, il priait longuement à l'église. Pendant la journée, il parcourait les rues de la ville en priant sans cesse. De nombreux croyants orthodoxes, y compris des enfants, le suivaient, embrassant son psautier, touchant ses vêtements de cuir. Ils sentaient tous que l'Esprit Saint était avec lui. Même les chiens devenaient calmes et silencieux lorsqu'ils le voyaient. Il allait souvent dans une boulangerie et achetait un gros sac de pain que quelqu'un l'aidait à porter jusqu'à la tour. Lorsqu'il revenait à la tour, il était entouré de pauvres, de veuves, de mendiants, et le staretz George leur donnait le pain. Il donnait tout l'argent qu'il avait reçu ce jour-là à quiconque lui demandait de l'argent. Il ne gardait qu'un pain pour lui et le mangeait le soir, sauf les lundis, mercredis et vendredis, où il ne mangeait rien.
(Extrait d'un article du Père (aujourd'hui Saint) Dumitru Staniloae sur Saint Georges le Pèlerin).
3 Dictons du Patericon roumain :
Un jour, le staretz Georges monta à Sihla Skate avec un groupe de moines du monastère de Sihastria. Le staretz marchait devant, disant la prière de Jésus silencieusement. Soudain, il trébucha et faillit tomber. Se tournant vers les moines, il dit : « Avez-vous vu ce qui s'est passé ?
« Vous avez vu ce qui s'est passé ? J'ai à peine abandonné la prière et la grâce de Dieu m'a immédiatement abandonné. Lorsque j'ai abaissé mon esprit [vers les choses d'en bas], j'ai également trébuché et j'étais prêt à tomber, car l'esprit doit toujours être élevé vers Dieu ».
Ce staretz merveilleux avait reçu de Dieu le don très saint de la prière de Jésus. Il la disait secrètement avec son esprit et son cœur. Mais il ne parlait jamais de cette activité étonnante à qui que ce soit. Il a seulement enseigné la Prière de Jésus à sa fille aînée, Ana, pendant qu'elle vivait dans leur famille. La jeune fille décrivit cette activité en ces termes : « Je disais toujours “Seigneur Jésus” :
« Je disais toujours « Seigneur Jésus... » comme mon père me le conseillait, mais je n'arrivais pas à le dire attentivement. Mon esprit était toujours dispersé, même si je priais toute la journée. J'avais l'impression que mon attention était dans ma tête, mais pas dans mon cœur. J'en étais très peinée et j'ai prié Dieu de m'accorder le don de la prière [incessante].
Un jour, en passant devant une icône à un carrefour, je l'ai vénérée avec beaucoup de foi. À ce moment-là, j'ai senti une force entrer dans mon cœur. Depuis lors, mon esprit est descendu dans mon cœur et maintenant je prie toujours avec une joie et une chaleur indescriptibles ».
Une autre fois, le staretz Georges monta dans le train à Pascani pour aller à Rome, mais il n'avait pas de billet. Le conducteur lui dit :
« Vieillard, si tu n'as pas de billet, tu devras descendre au premier arrêt ! ».
L'e staretz disait en cachette le Psautier qu'il connaissait par cœur depuis son enfance. Et les gens du train demandèrent au conducteur de le laisser tranquille, parce que c'était un saint homme. Mais il le fit descendre au premier arrêt, et le staretz se mit à marcher le long de la fenêtre en disant : « Chers amis, restez ici avec Dieu :
« Mes chers, que Dieu et la Mère de Dieu soient toujours avec vous ! »
Au bout d'un certain temps, les mécaniciens constatèrent que le train ne démarrait pas, et ils ne savaient pas pourquoi ! Les gens comprirent alors que le train ne démarrait pas parce que l'e staretz avait été forcé de descendre. Entendant cela, le chef de train partit immédiatement à pied à sa recherche, le ramena dans le train, et la locomotive démarra immédiatement.
Version fran4aise Claude Lopez-Ginisty
d'après