Cette fête illustre la vérité de la Sainte Trinité et couvre deux jours. Le dimanche est la Pentecôte - Sainte Trinité, la descente du Saint-Esprit sur les disciples, et elle se poursuit le lundi, qui est le jour du Saint-Esprit. En fait, les festivités se poursuivent toute la semaine. Il n'y a pas de jeûne le mercredi ni le vendredi. Le dimanche suivant est le jour de la Toussaint, où nous nous souvenons de tous les saints et justes qui ont accepté, promu et, dans certains cas, donné leur vie pour la vraie foi.
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Le dimanche, le récit de la Pentecôte figure dans les deux lectures : l'épître et l'Évangile. La lecture des Actes des Apôtres n'a pas besoin de plus d'explications. Saint Luc a le style narratif d'un chroniqueur et est facile à comprendre. Saint Jean, quant à lui, est connu sous le nom de « théologien » parce que son récit est souvent entrelacé de détails sur le sens et la signification des événements qu'il décrit. Dans son commentaire, le bienheureux Théophylacte attire l'attention sur les paroles du Christ : « Celui qui croit en moi, comme l'Écriture l'a dit ». Il ne s'agit pas d'une phrase utilisée à la légère, car il explique que le Christ dit que les gens doivent croire en Lui parce qu'ils comprennent les Écritures. En d'autres termes, qu'ils comprennent qu'Il est l'accomplissement des prophéties. Certains pensaient croire, mais leur croyance n'était fondée que sur les miracles.
En d'autres termes, il s'agit d'une mise en garde contre les opinions personnelles, les signes et les prodiges, c'est-à-dire l'illusion de soi ou la magie. L'éloquence de Pierre, la ferveur de Paul et la sagesse d'Étienne prouvent que des fleuves de Grâce divine coulent effectivement du cœur de l'homme qui croit conformément aux Écritures. Lorsque ces hommes parlaient, personne ne pouvait leur résister. Leur prédication emportait tout le monde, comme un fleuve puissant dans un torrent ». Nous retrouvons cette idée lorsque les pharisiens interrogent les officiers envoyés pour appréhender le Christ. Ils leur demandent : « Pourquoi ne l'avez-vous pas amené ? Les officiers étaient des hommes honnêtes et ils répondirent qu'aucun homme n'avait jamais parlé comme cet homme. Ils furent convaincus par les paroles du Seigneur, exposant les Écritures, et non par les miracles.
Les références de saint Jean aux pharisiens les montrent sous un mauvais jour. Ils sont clairement parvenus à un jugement prédéterminé. En tant qu'avocats, leur principal objectif est de gagner leur procès et ils utilisent toutes sortes d'astuces à cette fin. Leur utilisation sélective des faits est démontrée. Jésus a grandi en Galilée et ils l'appellent donc, à tort et pour le condamner, Galiléen, alors qu'il est né à Bethléem, conformément aux prophéties. Lorsque Nathanaël remet en question leurs préjugés en posant la question suivante : « Y a-t-il des chefs ou des pharisiens qui aient cru en lui ? ils sont exposés dans un autre tour. La réponse était en fait oui et ils étaient face à face avec Lui à ce moment précis.

La lecture de l'Évangile se termine par les paroles du Christ : « Je suis la Lumière du monde : celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie ». Comme l'a dit le Seigneur, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie : nul ne vient au Père que par moi. Jean 14:6 L'avertissement est clair. Niez la divinité du Christ, rejetez la Trinité et vous vous éloignez de Dieu. Pourtant, nombreux sont ceux qui ne tiennent pas compte de cet avertissement.
Tropaire, ton 8 :
Tu es béni, ô Christ notre Dieu, / toi qui as envoyé l'Esprit Saint aux pêcheurs, / qui les as montrés pleins de sagesse / et qui par eux as pris au filet le monde entier. // Ami des hommes, gloire à toi.
le Bon Berger
La fête se poursuit le lundi avec la lecture de l'Évangile dans la liturgie de Matthieu 18, 10-20, qui comprend l'histoire du Bon Pasteur. Juste avant ce passage, le Christ répondait à la question : « Qui est le plus grand dans le Royaume des cieux ? Il utilise un petit enfant pour démontrer la réponse. Il fait ensuite référence aux « petits » et à leurs anges gardiens, mais il ne s'agit plus seulement d'enfants. Il s'agit d'un symbole et, en réalité, la plupart d'entre nous sont des « petits », c'est-à-dire des pauvres en esprit, mais chacun d'entre nous a un ange gardien qui veille sur sa vie. Aux versets 12-14, le Seigneur pose une question. Le commentaire de Théophylacte en explique le symbolisme :
Quel homme avait cent brebis ? Le Christ. En effet, toute la création douée de raison, les anges et les hommes, sont les cent brebis dont le Christ est le berger, et non une autre brebis. Car il n'est pas une créature, mais le Fils de Dieu. Il a donc laissé les quatre-vingt-dix-neuf dans les cieux et, prenant la forme d'un serviteur, Il est venu chercher l'unique brebis, qui est la nature humaine déchue. Et Il s'en réjouit plus que de la persévérance des anges. Cela montre en peu de mots avec quelle diligence Dieu poursuit la conversion des pécheurs, et se réjouit plus pour eux que pour ceux qui sont constants dans la vertu.
Si deux s'accordent est qualifié par l'expression en Mon Nom. Cela implique la vertu, car nous nous souvenons qu'Anne et Caïphe se sont mis d'accord, mais à leur détriment. Néanmoins, là où il y a la foi et la vertu, le Christ donne l'assurance : « Je suis au milieu d'eux ». Il ne s'agit pas d'une promesse future, mais d'une promesse immédiate.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
in Mettingham.
ENGLAND