"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 14 juin 2025

Evêque Aimilianos: extrait du guide quotidien de vigilance ( Nepsis)

 

Evêque Aimilianos de Méloa

Comment pouvons-nous cultiver une relation avec Dieu qui nous permet de nous éloigner des problèmes, qu'ils proviennent de nous-mêmes ou des autres ?

L'évêque Emilianos : C'est ce que la népsis [vigilance] nous enseigne, et la népsis va généralement de pair avec la prière. Les gens pourraient penser que c'est exclusivement pour les moines, mais ce n'est pas le cas. 

Je me souviens que lorsque j'étudiais la physiothérapie, je suis allé à une rencontre de jeunes, et le prêtre présentait le thème «προσευχή και προσοχή», « prière et vigilance ». Je ne savais pas grand-chose de ces choses à l'époque, mais le sujet m'a attiré. 

Je voulais apprendre et comprendre davantage, alors je lui ai demandé : « Père, comment pouvons-nous faire toutes ces choses ? » Il m'a dit : « Ces choses ne sont pas pour vous, elles sont pour les personnes avancées. » 

Mon apparence à l'époque était très similaire à celle de tout le monde. Je n'étais pas vêtu de vêtements modestes avec mes yeux baissés, je n'étais pas comme ça. À cause de cela, il m'a dit que ces choses n'étaient pas pour moi, et je ne l'oublierai jamais. 

Cette personne était mariée dans le monde. Je suis devenu moine, higoumène et évêque, et j'ai maintenant plus de connaissances sur ces choses qu'il n'en aurait, parce qu'il n'avait pas eu le temps de les pratiquer, étant professeur de théologie.

Ce que j'essaie de dire, c'est que la nepsis est pour tout le monde. 

Si nos cœurs ont soif, peu importe à quoi nous ressemblons, quel est notre travail, si nous sommes célibataires, mariés ou avons 20 enfants. La seule chose qui compte est notre désir de nous rapprocher de Dieu. 

Nous ne pouvons pas juger un livre par sa couverture, ce n'est pas juste. C'est la volonté de Dieu pour nous de nous rapprocher de Lui, et c'est un avant-goût de ce qui va se passer dans la vie future. Tout cela est donné par le biais de la nepsis. C'est à quel point la népsis est importante.


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

ORTHOCHRISTIAN

Solidarité Kosovo


vendredi 13 juin 2025

Evêque Aimilianos et Staretz Aimilianos: La vigilance

Staretz Aimilianos



Quelle est la différence entre la vigilance et la prière de Jésus ? La vigilance signifie refuser toute pensée pour présenter notre moi intérieur, vacant et disponible, à Dieu. 

Cependant, vous ne pouvez pas laisser cet espace vide - il doit être rempli de quelque chose. Nous le remplissons de prière, en particulier la prière de Jésus dans la pratique dont nous discutons. Ces deux-là fonctionnent ensemble. Elles sont distinctes et pourtant elles travaillent ensemble. Nous ne pouvons pas pratiquer la vigilance seule et laisser l'intellect vide. Si nous le faisons, le Diable l'occupera rapidement avec quelque chose d'"intéressant" pour nous tromper, comme il l'a fait depuis l'époque d'Adam et Eve...

Selon l'explication du staretz Aimilianos concernant saint Hésychios [dans la Philokalie], les étapes de vigilance* sont les suivantes :

  1. Nous commençons à pratiquer la vigilance.

  2. Avec le temps, cela devient une bonne habitude.

  3. Avec la grâce de Dieu, la vigilance devient plus fréquente et plus cohérente.

  4. Nous atteignons un stade où nous pouvons observer pacifiquement la guerre spirituelle intérieure au sein de notre intellect.

  5. Cela conduit à l'approfondissement de la prière et au développement d'un état d'esprit doux et paisible.

  6. Finalement, nous arrivons à une condition semblable au Christ - l'union avec le Christ.

Bien que la catharsis [ou purification] ne soit peut-être pas une étape spécifique, elle se développe naturellement à travers ce processus.


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

ORTHOCHRISTIAN


* [...] la vigilance, la veille, ce que les Grecs appellent nèpsis, est de rigueur. Veillons et prions pour ne pas être vaincus. Nous veillons, mais sans oisiveté. Le veilleur est celui qui, activement, lit à haute voix des psaumes, lit la vie des saints et les homélies des saints Pères, ou qui s’adonne à la prière du Nom de Jésus : celle-ci est proprement la veille de l’esprit uni au cœur. Source

jeudi 12 juin 2025

Pourquoi allumons-nous des cierges devant les saintes icônes ?


Lorsque vous priez, le Dieu trine vous regarde avec des yeux plus brillants et plus lumineux que le soleil !

Pourquoi est-ce que j'offre de la lumière matérielle (cierges, lampades) à Dieu ou à la Mère de Dieu ou à un ange ou à un saint ? Saint Jean de Cronstadt a écrit : « J'offre la lumière matérielle (cierges, lampades) à Dieu, à la Mère de Dieu, à un ange ou à un saint afin qu'ils me donnent par leurs prières la Lumière de la Grâce divine, la Lumière spirituelle, afin qu'ils me guident loin des ténèbres du péché, à la Lumière de la connaissance de Dieu et des vertus. J'offre une lumière matérielle afin qu'ils allument dans mon cœur le feu de la Grâce du Saint-Esprit et éteignent de mon cœur misérable le feu des passions. »

J'offre de la lumière avec le désir de devenir lumière moi-même, afin de réchauffer et d'éclairer tous ceux qui sont dans l'église. C'est pourquoi j'allume des cierges devant les saintes icônes. Ce sont mes pensées lorsque j'allume des cierges et que je les mets dans le chandelier.

J'avoue que j'ai mis des cierges devant les icônes dans l'espoir de recevoir la bénédiction spirituelle des saints peints dessus. J'avoue mon souhait d'un bénéfice spirituel. Il y a la loi de la récompense, celle de l'attente d'un don en échange d'un don. « Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l'on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez.»[Matthieu 7,2], dit le Seigneur.

De même, lorsque vous priez seul et que votre solitude vous afflige et vous décourage, vous devez savoir que le Dieu trinitaire vous regarde avec des yeux plus brillants et plus lumineux que le soleil ! Et votre ange gardien, tous les anges et saints de Dieu font de même. Vous devriez le croire fermement. Ils sont tous unis à Dieu. Où Dieu se trouve, ils sont avec Lui. Là où est le soleil, il y a les rayons. »

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

THE ATHONITE TESTIMONY



Les mystères (?!) d'internet


Hier soir, j'ai remarqué que l'article du blog du 10 juin était pour le moins bizarre, et chose encore plus bizarre, je ne me souvenais pas du tout avoir mis ce texte en ligne. En général je prépare plusieurs articles lorsque mes yeux le permettent et je contrôle la veille de la publication que tout est en ordre. Ce que je n'ai pas fait le 9 juin au soir. Le résultat fut cet ersatz d'article sans queue ni tête dont je n'ai aucun souvenir! Et que j'ai supprimé.

Ce sont les grands mystères de la Toile. Il est arrivé que l'on me signale certains de ces mystères. Un texte spirituel sur un grand saint contemporain était émaillé de liens qui renvoyaient à des publicités pour des vêtements, ce qui me fit rapatrier tous mes articles sur le blog actuel. 

Un lecteur attentif me fit remarquer que l'image utilisée pour un article  particulièrement utile du point de vue spirituel était particulièrement inappropriée. Une femme fort dévêtue remplaçait l'icône choisie par mes soins. Aimablement, il me dit qu'il ne pensait pas que l'image initiale était celle qui trônait en tête de l'article. Cet article sur le dépouillement spirituel n'en était pas mieux illustré. 

Enfin certains traitements de texte tentent souvent d'imposer leur volonté et corrigent immédiatement d'autorité ce que l'on écrit et qui n'a pas l'heur de leur plaire. J'y suis attentif, mais quelquefois, lorsque le texte est long, certaines de ces aberrations m'échappent totalement.

Désolé!

C.L-G.


mercredi 11 juin 2025

Mère Siluana: La guérison vient lorsque nous cessons de fuir la douleur

 


La guérison commence lorsque nous cessons de fuir la douleur et que nous la présentons au Christ. Nous ne devrions pas avoir peur de la souffrance - nous devrions avoir peur de souffrir sans signification, sans prière, sans espérance.

Dieu ne nous demande pas d'être forts, mais sincères. Nous devons Lui dire : « Seigneur, je ne peux pas faire cela » et alors, Son travail commencera. 

Nous ne devons pas cacher nos blessures, mais les déposer dans la paume de Sa main. Il ne nous jugera pas, mais Il nous relèvera.

Et lorsque nous commencerons à apprendre à nous pardonner, alors seulement nous pourrons vraiment aimer. 

L'amour guérit. 

Le repentir est un amour qui pleure. Et de ces larmes, émerge une nouvelle personne.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après


lundi 9 juin 2025

Lecteur John Malov : Quelle est la signification de 9 et 40 jours après la mort ?


 

La mort dans le christianisme orthodoxe n'est pas considérée comme la fin de notre existence. Après la mort, l'âme n'est séparée que temporairement du corps. Au cours des 40 premiers jours, il passe par certaines épreuves et rencontre son Créateur. Pendant cette période, le sort posthume d'une âme est décidé jusqu'à ce qu'elle soit finalement déterminée au Jugement Dernier précédant la Résurrection Universelle. Les 3e, 9e et 40e jours après la mort sont importants pour l'existence posthume du défunt.

La signification des jours après la mort

Quelle est la signification de 3 jours après la mort ?

Le Vénérable Macaire d'Alexandrie reçut un jour une révélation d'un ange. Il révéla au Saint ce qui arrive à l'âme après la mort. Bien que la Bible ne dise rien sur les jours particuliers après la mort et leur signification pour une âme humaine, cette révélation résonne avec les événements bibliques (Le Christ est ressuscité des morts le 3e jour après la crucifixion et Il est monté au Ciel le 40e jour).

L'ange révéla à St. Macaire que dans les deux premiers jours après la mort, l'esprit d'une personne reste sur terre accompagné d'anges et reste libre de voyager où il veut. Beaucoup d'âmes passent ces jours chez elles, à côté de leurs proches et de leur propre cercueil. Le troisième jour, parallèlement à la résurrection du Christ, les anges font monter l'âme pour adorer Dieu.



Après cela, l'esprit reste au Ciel jusqu'au 9e jour, habitant parmi les anges et les saints. Voir le bonheur céleste fait se réjouir les âmes des justes, tandis que les injustes déplorent leur vie futile, réalisant que le Ciel est hors de leur portée.

Pourquoi les funérailles ont-elles lieu le 3e jour après la mort ?

Dans les deux premiers jours après la mort, une âme connaît la séparation du corps. Être capable de rester avec le corps atténue sa souffrance. Après qu'un esprit soit monté vers Dieu le troisième jour, il ne reviendra pas sur terre avant la seconde venue du Christ. Tout comme l'esprit part vers Dieu le troisième jour, le corps doit être enterré dans le sol.

Signification du 9e jour après la mort

Le 9e jour, l'âme se tient à nouveau devant Dieu dans l'adoration. Cependant, après le neuvième jour, au lieu de contempler le bonheur du ciel, elle va voir les tourments de l'enfer.



Qu'arrive-t-il à une âme le 40e jour après la mort ?

Le 40e jour, les anges amènent une personne à Dieu une fois de plus, cette fois non pas pour le culte, mais pour un jugement personnel. Le Seigneur détermine où chaque âme demeurera jusqu'à la Parousie [Seconde Venue], la Résurrection générale et le Jugement dernier.

Pendant ces 40 jours, les prières de l'Église et des êtres chers sont particulièrement importantes pour l'âme d'une personne décédée. Pendant cette période, la prière intercède pour une personne devant Dieu et peut influencer son destin posthume.

Cela dit, les prières après 40 jours ne sont pas moins importantes. Nous n'avons aucun moyen de connaître le résultat du Jugement de Dieu sur le destin posthume d'une personne. Peut-être que le Seigneur ne permet pas que cela soit connu afin que nos prières pour le défunt ne cessent pas et que notre amour pour lui ne s'estompe pas.

Même si une âme est condamnée à la souffrance posthume, les prières des croyants peuvent influencer le résultat du Jugement dernier et transformer la colère de Dieu en miséricorde.

3, 9 et 40 jours après la mort

Le jour de la mort est le premier jour. Par exemple, si une personne décèse le 23, le troisième jour après le décès tombe le 25. Les neuvième et quarantième jours sont calculés de la même manière.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

le Synode de l'Eglise Russe hors Frontières met en garde contre la renaissance de l'idéologie de l'ère soviétique

Synode de l'ERHF
Photo : orthodox-europe.org      

New York, le 6 juin 2025     

Le Synode des évêques de l'Église orthodoxe russe Hors Frontières [ERHF] a émis un avertissement sévère sur ce qu'il décrit comme des tendances dangereuses dans la Russie contemporaine, exprimant son inquiétude quant à un retour à une « idéologie opposée à Dieu » rappelant la période soviétique.

Dans une déclaration publiée par le Synode, les évêques de l'ERHF déclarent qu'ils "jugent nécessaire d'élever la voix par nécessité amère" en raison d'une dérive de la repentance chrétienne vers des positions idéologiques qui "prévalaient au siècle dernier". Les évêques avertissent que "si cela continue, nous craignons que la Russie moderne ne risque d'être considérée comme une tache sombre parmi les nations, marquée par un renouveau de la corruption spirituelle, au lieu d'être un phare radieux de la vérité orthodoxe".

La déclaration critique spécifiquement les récents changements apportés à l'approche officielle de la Russie pour commémorer les victimes de la répression politique. Le Synode souligne les révisions apportées en 2024 au document d'État "Le concept de politique d'État sur la commémoration des victimes de la répression politique", décrivant ces changements comme des "altérations notables" qui "indiquent une tendance croissante à blanchir les crimes du régime luttant contre Dieu du XXe siècle".

Les évêques soutiennent que si la version précédente du document « a ouvert la porte de la repentance », la nouvelle « la ferme, précisément par le silence et la distorsion de l'histoire ».

La déclaration met en évidence plusieurs développements spécifiques comme preuve de cette tendance préoccupante, y compris l'installation récente de statues de Staline et de Dzerzhinsky à Moscou, qu'ils décrivent comme "un hommage public à des personnes dont les crimes inhumains et anti-chrétiens furent parmi les pires du XXe siècle". La déclaration mentionne également des projets de restauration du mausolée de Lénine sur la Place Rouge, que le Synode [ERHF] appela à supprimer à plusieurs reprises.

Peut-être le plus troublant pour les évêques est-il ce qu'ils décrivent comme « la tendance alarmante à révoquer les réhabilitations précédemment promulguées d'individus qui ont été condamnés à tort à l'époque communiste, sans même exclure le clergé ». Ils écrivent que les réhabilitations accordées dans les années 1990 sont maintenant "simplement déclarées injustifiées, sans l'introduction de nouvelles preuves, sans examen critique - simplement par la confirmation des verdicts de l'ère Staline".

Les hiérarques expriment une inquiétude particulière face aux attaques contre la mémoire du Tzar Nicolas II, faisant référence aux récents commentaires d'un professeur bien connu qui a blâmé le tsar pour la destruction de la Russie [sic!] et a affirmé qu'il "lui aurait tiré dessus lui-même" - langage que les évêques trouvent "en effet inquiétant".

Le Synode note également son regret que « malgré les conclusions de la commission concernant l'authenticité des reliques de la Famille Royale et de leurs fidèles serviteurs, le Patriarcat de Moscou n'a toujours pas été en mesure de parvenir à une décision claire sur cette question ».

Dans leur conclusion, les évêques de l'ERHF appellent les croyants orthodoxes à « reconnaître leur histoire authentique » et à « marcher sur le chemin de la liberté et de la lumière, en renonçant clairement à aux ténèbres du passé plutôt que de poursuivre son réveil et sa glorification ». Ils ont souligné la mission de leur Église de « se tenir au milieu de ce monde, libre de liens avec tout État, parti ou idéologie mondaine, et de proclamer sans crainte la simple Vérité de la Sainte Orthodoxie ».

Les évêques ont conclu en appelant « tous nos compagnons orthodoxes de toutes les pays à se joindre à nous pour résister à ces impulsions inquiétantes » et à « s'accrocher à l'Évangile immuable du salut du monde ».


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

ORTHOCHRISTIAN


dimanche 8 juin 2025

Dimanche de Pentecôte

Cette fête illustre la vérité de la Sainte Trinité et couvre deux jours. Le dimanche est la Pentecôte - Sainte Trinité, la descente du Saint-Esprit sur les disciples, et elle se poursuit le lundi, qui est le jour du Saint-Esprit. En fait, les festivités se poursuivent toute la semaine. Il n'y a pas de jeûne le mercredi ni le vendredi. Le dimanche suivant est le jour de la Toussaint, où nous nous souvenons de tous les saints et justes qui ont accepté, promu et, dans certains cas, donné leur vie pour la vraie foi.

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Saint Luc

Saint Jean l'Evangéliste

Le dimanche, le récit de la Pentecôte figure dans les deux lectures : l'épître et l'Évangile. La lecture des Actes des Apôtres n'a pas besoin de plus d'explications. Saint Luc a le style narratif d'un chroniqueur et est facile à comprendre. Saint Jean, quant à lui, est connu sous le nom de « théologien » parce que son récit est souvent entrelacé de détails sur le sens et la signification des événements qu'il décrit. Dans son commentaire, le bienheureux Théophylacte attire l'attention sur les paroles du Christ : « Celui qui croit en moi, comme l'Écriture l'a dit ». Il ne s'agit pas d'une phrase utilisée à la légère, car il explique que le Christ dit que les gens doivent croire en Lui parce qu'ils comprennent les Écritures. En d'autres termes, qu'ils comprennent qu'Il est l'accomplissement des prophéties. Certains pensaient croire, mais leur croyance n'était fondée que sur les miracles.

En d'autres termes, il s'agit d'une mise en garde contre les opinions personnelles, les signes et les prodiges, c'est-à-dire l'illusion de soi ou la magie. L'éloquence de Pierre, la ferveur de Paul et la sagesse d'Étienne prouvent que des fleuves de Grâce divine coulent effectivement du cœur de l'homme qui croit conformément aux Écritures. Lorsque ces hommes parlaient, personne ne pouvait leur résister. Leur prédication emportait tout le monde, comme un fleuve puissant dans un torrent ». Nous retrouvons cette idée lorsque les pharisiens interrogent les officiers envoyés pour appréhender le Christ. Ils leur demandent : « Pourquoi ne l'avez-vous pas amené ? Les officiers étaient des hommes honnêtes et ils répondirent qu'aucun homme n'avait jamais parlé comme cet homme. Ils furent convaincus par les paroles du Seigneur, exposant les Écritures, et non par les miracles.

Les références de saint Jean aux pharisiens les montrent sous un mauvais jour. Ils sont clairement parvenus à un jugement prédéterminé. En tant qu'avocats, leur principal objectif est de gagner leur procès et ils utilisent toutes sortes d'astuces à cette fin. Leur utilisation sélective des faits est démontrée. Jésus a grandi en Galilée et ils l'appellent donc, à tort et pour le condamner, Galiléen, alors qu'il est né à Bethléem, conformément aux prophéties. Lorsque Nathanaël remet en question leurs préjugés en posant la question suivante : « Y a-t-il des chefs ou des pharisiens qui aient cru en lui ?  ils sont exposés dans un autre tour. La réponse était en fait oui et ils étaient face à face avec Lui à ce moment précis. 



La lecture de l'Évangile se termine par les paroles du Christ : « Je suis la Lumière du monde : celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie ». Comme l'a dit le Seigneur, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie : nul ne vient au Père que par moi. Jean 14:6 L'avertissement est clair. Niez la divinité du Christ, rejetez la Trinité et vous vous éloignez de Dieu. Pourtant, nombreux sont ceux qui ne tiennent pas compte de cet avertissement. 

  Tropaire, ton 8 : 

Tu es béni, ô Christ notre Dieu, / toi qui as envoyé l'Esprit Saint aux pêcheurs, / qui les as montrés pleins de sagesse / et qui par eux as pris au filet le monde entier. // Ami des hommes, gloire à toi.


le Bon Berger

La fête se poursuit le lundi avec la lecture de l'Évangile dans la liturgie de Matthieu 18, 10-20, qui comprend l'histoire du Bon Pasteur. Juste avant ce passage, le Christ répondait à la question : « Qui est le plus grand dans le Royaume des cieux ? Il utilise un petit enfant pour démontrer la réponse. Il fait ensuite référence aux « petits » et à leurs anges gardiens, mais il ne s'agit plus seulement d'enfants. Il s'agit d'un symbole et, en réalité, la plupart d'entre nous sont des « petits », c'est-à-dire des pauvres en esprit, mais chacun d'entre nous a un ange gardien qui veille sur sa vie. Aux versets 12-14, le Seigneur pose une question. Le commentaire de Théophylacte en explique le symbolisme :

Quel homme avait cent brebis ? Le Christ. En effet, toute la création douée de raison, les anges et les hommes, sont les cent brebis dont le Christ est le berger, et non une autre brebis. Car il n'est pas une créature, mais le Fils de Dieu. Il a donc laissé les quatre-vingt-dix-neuf dans les cieux et, prenant la forme d'un serviteur, Il est venu chercher l'unique brebis, qui est la nature humaine déchue. Et Il s'en réjouit plus que de la persévérance des anges. Cela montre en peu de mots avec quelle diligence Dieu poursuit la conversion des pécheurs, et se réjouit plus pour eux que pour ceux qui sont constants dans la vertu.

Si deux s'accordent est qualifié par l'expression en Mon Nom. Cela implique la vertu, car nous nous souvenons qu'Anne et Caïphe se sont mis d'accord, mais à leur détriment. Néanmoins, là où il y a la foi et la vertu, le Christ donne l'assurance : « Je suis au milieu d'eux ». Il ne s'agit pas d'une promesse future, mais d'une promesse immédiate.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
in Mettingham. 

ENGLAND