Nativité de la Mère de Dieu
Aujourd'hui, nous commémorons la Nativité de la Mère de Dieu, qui est l'une des douze grandes fêtes. Bien que nous soyons conscients du fait que Dieu, le Tout-Puissant, le Créateur, peut tout faire, nous pouvons dire que sans la Vierge Sainte, l'Incarnation n'aurait pas pu avoir lieu. Pourquoi ? Tout simplement parce que Dieu le Fils est à la fois Dieu et homme. Il a deux natures, divine et humaine, et devait donc avoir une mère terrestre. On peut donc dire que la Sainte Vierge Marie a tenu son propre Créateur dans ses bras. C'est pourquoi, contrairement au bébé potelé représenté dans l'art occidental, les icônes orthodoxes représentent le Christ de petite taille, pour symboliser sa jeunesse, mais avec des proportions d'adulte, car même enfant, il n'a jamais cessé d'être Dieu.
Dans les pages d'introduction du Ménée festif (le livre contenant les offices pour les grandes fêtes), nous pouvons lire : « Une vérité fondamentale est clairement exprimée dans le matériel liturgique du 8 septembre. Le lien de Marie avec son Fils, sa place dans la mission salvatrice et rédemptrice du Christ, n'est jamais oubliée, pas même un instant. Marie est honorée par l'Église, non pas principalement pour elle-même, mais en tant que Mère du Seigneur, car c'est dans son sein que s'est accomplie l'union hypostatique entre Dieu et l'homme.

Dans les pages introductives du Ménée festif (le livre contenant les offices pour les grandes fêtes), nous pouvons lire : « Une vérité fondamentale est clairement exprimée dans le matériel liturgique du 8 septembre. Le lien de Marie avec son Fils, sa place dans la mission salvatrice et rédemptrice du Christ, n'est jamais oublié, pas même un instant. Marie est honorée par l'Église, non pas principalement pour elle-même, mais en tant que Mère du Seigneur, car c'est dans son sein que s'est accomplie l'union hypostatique entre Dieu et l'homme. Les nombreux titres donnés à la Théotokos dans les offices de ce jour – « Temple et Trône de Dieu », « Pont de la Vie », « Paradis mystique », « Pavillon vivant de la gloire de Dieu » – servent tous à illustrer cette vérité essentielle. Marie est toujours vénérée à cause de l'Enfant qu'elle a porté : la mère et le fils ne peuvent être séparés, mais la mariologie doit être comprise comme une extension de la christologie.
Remarque technique : l'Église utilise le calendrier julien à des fins liturgiques. Il y a une différence de treize jours entre le calendrier julien et le calendrier grégorien (le calendrier séculier). Aujourd'hui, la date selon le calendrier julien est le 8 septembre. La raison est liturgique, et non astronomique, car le facteur déterminant est le cycle ininterrompu de la prière liturgique, qui préserve l'unité de l'Église avec toutes les générations précédentes.
Comme le Nouvel An de l'Église est le 1er septembre, la Nativité de la Théotokos est la première grande fête du cycle liturgique annuel. Elle est importante en ce qu'elle marque le début du plan du salut. C'est donc un jour de grande joie, car, liturgiquement, nous commençons à attendre avec impatience la naissance du Christ. La naissance d'un enfant est un motif de réjouissance. Dans le cas de Marie, cela est d'autant plus vrai que cela apporte l'espoir à toute la création en préfigurant le salut universel à venir.
Tropaire de la Nativité de la Mère de Dieu,
Ton 4
Ta nativité, Vierge Mère de Dieu, a annoncé la joie à tout l’univers, car de toi s’est levé le Soleil de Justice, le Christ notre Dieu, qui, en détruisant la malédiction, nous a donné la bénédiction ; en abolissant la mort, Il nous a donné la vie éternelle.
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L'Évangile du 15e dimanche est Matthieu 22, 35-46, et nous y trouvons encore plus d'hostilité de la part des pharisiens. L'un d'eux, qui était avocat, posa au Christ une question piège sur le plus grand commandement. Son but était de voir s'il ajouterait quelque chose de nouveau et s'exposerait ainsi à l'accusation d'être un innovateur qui voulait corriger la loi avec arrogance.
Le Christ et les Pharisiens
Le Seigneur détecta naturellement malice dans cette question, qui lui avait été posée non pas dans le but d'apprendre, mais par méchanceté. Ainsi, Il nous enseigne à ne pas aimer Dieu partiellement, mais à nous donner entièrement à Lui.
Trois aspects sont impliqués. Théophylacte dit : « Tu aimeras ton Dieu de tout ton cœur » – c'est la partie animale de l'homme ; « et de toute ton âme (ou vie) – c'est la partie végétative de l'homme, car les plantes sont vivantes et animées ; « et de tout ton esprit » – c'est la partie rationnelle. Aimer Dieu et lui vouer une attention totale avec tous les aspects de l'âme est le premier et le plus grand commandement, qui nous enseigne la piété.
Le deuxième commandement nous exhorte à faire du bien et ce qui est juste aux autres. Comme l'ajoute Théophylacte, il y a deux choses qui mènent à la perdition : les mauvaises doctrines et une vie corrompue. Pour ne pas tomber dans des doctrines impies, nous devons aimer Dieu ; pour ne pas mener une vie corrompue, nous devons aimer notre prochain. Car celui qui aime son prochain accomplit tous les commandements, et celui qui accomplit tous les commandements aime Dieu. Bien que le récit de Matthieu ne le mentionne pas, l'Évangile de Marc, qui rapporte également cet échange, laisse entendre que l'interlocuteur a pris cela à cœur et a changé de comportement.
Cette lecture de l'Évangile se termine par une question posée par le Christ aux pharisiens. Il savait qu'ils le considéraient comme un simple être humain et il utilisa les paroles de David pour leur enseigner qu'il était aussi le Seigneur, proclamant ainsi Sa propre divinité. La raison de cet échange est expliquée par Théophylacte : le Seigneur pose ces questions afin que, s'ils répondent « nous ne savons pas », ils puissent demander et apprendre ; ou s'ils répondent la vérité, qu'ils puissent croire ; ou s'ils ne peuvent répondre, qu'ils soient confus et s'en aillent, n'osant plus l'interroger.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
in Mettingham.
ENGLAND