[A propos de la persécution de L'Eglise orthodoxe canonique d'Ukraine] Un hiérarque de Crète a averti que « le silence sera considéré comme une complicité dans l'histoire ».ATHÈNES - Des centaines de chrétiens orthodoxes grecs, y compris des évêques et des politiciens, ont exprimé leur indignation au magazine Vima Orthodoxias face à la persécution de l'Église orthodoxe ukrainienne.
Cela fait suite à un rapport de Vima sur la persécution de l'Eglise orthodoxe d'Ukraine (UOC) . Il observe que l'Ukraine a révoqué la citoyenneté du Métropolite Onuphre, primate de l'UOC - prélude probable de sa déportation.
Il a également déclaré qu'au cours des six derniers mois, des dizaines de monastères historiques de l'UOC ont été réquisitionnés, avec des moines expulsés de force et des reliques sacrées déplacées sans le consentement de la communauté.
Ces actions, souligne Vima, ont toutes un seul objectif : supprimer l'UOC canonique en faveur de "l'"église orthodoxe d'Ukraine" schismatique soutenue par l'État.
Un éminent archevêque grec a déclaré à Vima : "Nous savons tous qu'Onuphre est lésé. Un hiérarque qui a donné sa vie pour l'Ukraine ne peut pas être privé de sa citoyenneté. Cependant, les équilibres géostratégiques ne nous permettent pas de le dire ouvertement."
Le métropolite de Macédoine a mis en garde contre "l'identification de l'orthodoxie avec des impératifs géopolitiques", tandis qu'un hiérarque de Crète a averti que "le silence sera considéré comme une complicité dans l'histoire". Un autre archevêque puissant a noté que "le peuple voit le pillage et se demande pourquoi nous ne parlons pas".
Les politiciens de presque tous les partis expriment leur inquiétude quant aux développements. Les députés de l'opposition parlent d'une "violation flagrante des droits de l'homme", tandis que les responsables gouvernementaux déclarent que "la Grèce surveille de près la situation".
Le silence de l'Église de Grèce a créé une rupture avec les fidèles. De nombreux clercs sur le terrain expriment leur indignation. Un protosyncèle d'un diocèse provincial a souligné : « Si nous voyions de telles images dans un autre pays, nous parlerions de persécution. Pourquoi agissons-nous comme si nous ne voyons pas que nous ne voyons en Ukraine ? »
Le Saint Synode de Constantinople n'a pas encore répondu à ces critiques.
Comme l'a rapporté l'UOJ, le patriarche Bartholomée a récemment fait la promesse de ne pas révoquer le Tomos d'« autocéphalie » de "l'église orthodoxe d'Ukraine" [OCU schismatique ]
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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