"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 8 mai 2010

Sainte Brigitte, higoumène et thaumaturge de Kildare (524) Première partie



Selon la tradition, Saint Brigitte (Brigit, Bridget) est née à Fochart (ou Fothairt), près de Dundalk, dans le comté de Louth en Ulster, d'une noble famille irlandaise, qui avait été convertie par Saint Patrick (fêté le 17 mars). Un magnifique effort de la vertu était visible en elle dès ses jeunes années. Étant d'une beauté peu commune, elle avait de nombreux prétendants et son père tenta de la marier au roi d'Ulster. À l'âge de seize ans, elle implora Notre Seigneur Jésus-Christ, qu'elle voulait pour seul Époux, de la rendre peu attirante, de sorte que plus personne ne voudrait l'épouser. Sa prière fut exaucée, elle perdit un œil, et fut autorisée à entrer dans un monastère. Toutefois, le jour même où elle prit le voile, elle fut miraculeusement guérie et retrouva son charme d'origine, qui était alors mis en valeur par la beauté spirituelle.

A quelques miles de Dublin, elle obtint la possession d'une plaine appelée Curragh, où elle s'est construit une cellule sous un grand chêne, appelée Kill-dara, ou cellule du chêne. Sept autres jeunes filles se sont rapidement placées sous sa direction constituant le monastère de Kill-dara, qui a donné son nom plus tard à la ville de Kildare où était la cathédrale. La communauté s'est rapidement accrue grâce à la renommée de la sainte higoumène, et elle devint un monastère double, avec l'higoumène femme hiérarchiquement au-dessus de l'higoumène masculin, et ce modèle essaima en plusieurs autres monastères dans toute l'Irlande.

Sainte Brigitte était souvent en voyage pour visiter ces fondations, et elle faisait des miracles partout sur son chemin. Elle chassait les démons par le simple signe de la croix, elle guérissait les malades, convertissait les pécheurs, et sa présence inspirait l'amour de Dieu dans le peuple tout entier. Toutes les personnes de premier plan de l'époque la connaissaient et lui donnaient des témoignages de leur admiration.

Après avoir prédit le jour de son décès, elle s'endormit dans la paix le 1er Février 524, léguant à ses disciples une règle monastique, qui résume son enseignement. Elle est considérée, sur un pied d'égalité avec Saint Patrick, en tant que patronne de l'Irlande, et elle est vénérée comme une sainte, seconde dans les âmes après la Mère de Dieu. Au Moyen Âge la vénération de sainte Brigitte se répandit dans toute l'Europe.

Par les prières de tes saints, Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de nous. Amen!

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

°
°°
°°°°°°°°°
°°°
°


Hésychie (140)



Ce que tu aimes du Royaume
Dans ce que ton cœur t'en dit
N'est que la goutte d'eau vive
Qui résume l'océean d'Amour

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Tropaire Pascal en Géorgien



Excellent article traduit par Maxime sur Icônes imprimées et véritables icônes


"Le septième Concile œcuménique qui a été convoqué pour la défense des saintes icônes a fait la déclaration suivante:
"Avec toute la précision [requise] et après un examen approfondi, nous définissons la règle selon laquelle d'une manière semblable à la croix précieuse et vivifiante, les vénérables et saintes icônes, peintes ou en mosaïque, ou en tout autre matériau approprié, doivent être placées dans les saintes églises de Dieu, sur les vases sacrés et les ornements, sur les murs et les panneaux, les maisons et les rues, de notre Seigneur Dieu et Sauveur Jésus-Christ et de notre Toute Immaculée Souveraine la Sainte Mère de Dieu, et aussi des Saints-Anges, et de tous les les saints. "
Lire la suite ICI

vendredi 7 mai 2010

Saint Bède le Vénérable, écrivain, confesseur (735)



Presque tout ce qui est connu de la vie de Bède est contenu dans le dernier chapitre de son Historia Ecclesiastica, une histoire de l'Église d'Angleterre. Elle fut achevée aux environs de 731, et Bède indique qu'il était alors dans sa cinquante-neuvième année, ce qui donnerait une date de naissance probable vers 672 ou 673. Une source mineure d'information est la lettre de son disciple Cuthbert concernant la mort de Bède. Cuthbert est probablement la même personne que l'higoumène défunt de Wearmouth-Jarrow, mais ce n'est pas tout à fait sûr. Bède le Vénérable, dans l'Historia, donne sa ville natale comme étant "sur les terres de ce monastère". Il fait allusion aux monastères jumelées de Wearmouth et de Jarrow, près des actuelles villes de Sunderland et Newcastle respectivement, toutes deux ont été revendiquées comme sa ville natale, et il y a aussi une tradition selon laquelle il est né à Monkton, à deux miles du monastère de Jarrow. Bède ne dit rien de ses origines, mais ses relations avec des hommes d'ascendance nobles suggèrent que sa propre famille était prospère. Le premier higoumène de Bède était Benoît Biscop, et les noms "Biscop" et "Beda" apparaissent dans une liste royale des rois de Lindsey aux environs de l'an de grâce 800, suggérant que Bède est issu d'une famille noble.

Son nom est rare, ne survenant que deux fois dans le Liber vitae de la Cathédrale de Durham, dont l'un est supposé être l'auteur. Il y a aussi un Bieda qui est mentionné dans la Chronique anglo-saxonne dans l'année 501, mais ce sont les seules mentions du nom dans les manuscrits. Le nom dérive probablement de l'ancien anglais bēd, signifiant prière, et si c'était le nom Bède donné à la naissance, cela signifie probablement que sa famille avait prévu son entrée dans le clergé dès sa naissance. À l'âge de sept ans, il fut envoyé au monastère de Wearmouth par sa famille pour être éduqué par Benoît Biscop et plus tard par Ceolfrith.

Bède ne dit pas si à ce moment, il était déjà destiné à être moine. Il était alors assez fréquent en Irlande t pour les jeunes garçons, en particulier ceux de noble naissance, d'être mis en nourrice, la pratique était également susceptible d'avoir été répandue chez les peuples germaniques d'Angleterre. Le monastère de Wearmouth, monastère jumeau de Jarrow fut fondé par Ceolfrith en 682, et Bède fut probablement transférés0 à Jarrow avec Ceolfrith cette année-là.

Quatre ans plus tard, en 686, la peste éclata à Jarrow. La vie de Ceolfrith, écrite vers 710, mentionne que seulement deux moines survivants ont été capable de chanter "les antiennes": l'un était Ceolfrith, et l'autre un jeune garçon de 14 ans, considéré par la plupart des historiens comme étant Bède. Lorsque Bède avait d'environ 17 ans, Adomnan, higoumène du monastère d'Iona, visita Wearmouth et Jarrow. Bède aurait probablement rencontré l'abbé au cours de cette visite, et c'est peut-être Adomnan qui a suscité l'intérêt de Bède pour la controverse sur la date de Pâques. Aux alentours de 692, dans le dix-neuvième année de Bède, Bède fut ordonné diacre par l'évêque diocésain, Jean, qui était évêque d'Hexham. L'âge canonique pour l'ordination d'un diacre était de 25 ans; l'ordination précoce de Bède peut signifier que ses aptitudes furent considérées comme exceptionnelles, mais il est également possible que l'âge minimum requis était souvent ignoré.

Il se peut qu'il y ait eu des ordres mineurs au-dessous du diaconat, mais il n'existe aucune trace qui permette de savoir si Bède a servi dans l'un de ces ordres. Aux trente ans de Bède (vers 702) Bède est devenu prêtre, l'ordination étant de nouveau effectuée par l'évêque Jean. Vers 701 Bède écrivit ses premières œuvres, le De Arte Métrica et De Schematibus et Tropis et tous deux étaient destinés à être utilisés en classe pour l'enseignement. Il continua à écrire pour le reste de sa vie, et finit par rédiger plus de 60 livres, dont la plupart ont survécu. Toute sa production livresque ne peut être facilement datée, et peut-être que Bède travailla sur quelques textes sur une période de plusieurs années. Son dernier ouvrage existant est une lettre écrite en 734 à Ecgbert de York, un ancien étudiant.

Un manuscrit des Actes datant du 6e siècle, qui est censé avoir été utilisé par Bède existe encore. Bède peut également avoir travaillé sur l'une des Bibles latinea qui ont été copiées à Jarrow, dont l'une est actuellement détenue par la bibliothèque Laurentienne.

Bède fut un enseignant ainsi qu'un écrivain, il aimait la musique, et on dit qu'il était un chanteur accompli et qu'il récitait de la poésie en langue vernaculaire à la perfection. En 708, un certain nombre de moines d'Hexham accusèrent Bède d'hérésie, parce que son travail De temporibus donnait une chronologie différente de la théorie des Six Ages du monde de celle communément admise par les théologiens. L'accusation eut lieu face à l'évêque d'Hexham de l'époque, Wilfrid, qui était présent à une fête où quelques moines ivres exprimèrent l'accusation. Wilfrid ne répondit pas à l'accusation, mais un moine présent apprit l'épisode à Bède le Vénérable, qui répondit en quelques jours au moine, écrivit une lettre exposant sa défense et demanda que la lettre soit aussi lue à Wilfrid .

Bède eut une autre brêve rencontre avec Wilfrid, car l'historien lui-même dit qu'il rencontra Wilfrid, entre les années 706 et 709, et il parla d'Etheldrède d'Ély, l'higoumène d'Ely. Wilfrid avait assisté à l'exhumation de son corps en 695, et Bède interrogea l'évêque sur l'état exact du corps et demanda plus de détails sur sa vie, étant donné que Wilfrid avait été son conseiller.

En 733, Bède se rendit à York, pour rendre visite à Ecgbert, qui était alors évêque d'York. Le siège d'York fut élevé au rang d'archevêché en 735, et il est probable que Bède et Ecgbert examinèrent la proposition de l'élévation de ce siège lors de sa visite. Bède a aussi voyagé jusques au monastère de Lindisfarne, et à un certain moment il a visité le monastère, par ailleurs inconnu, d'un moine nommé Wicthed, visite qui est mentionnée dans une lettre à ce moine.

En raison de sa correspondance générale avec d'autres correspondants partout dans les Îles Britanniques, et par le fait que beaucoup de lettres impliquent que Bède avait rencontré ses correspondants, il est probable que Bède se rendit dans quelques autres lieux, mais rien de plus sur le calendrier de ces visites ou les emplacements ne peut être deviné. Bède espéra rendre visite à nouveau en 734 à Ecgbert, mais il fut trop malade pour faire le voyage. Il mourut le 26 mai 735 et fut enterré à Jarrow.

La lettre de Cuthbert relate en priorité les derniers jours de Bède, et elle a surtout un intérêt pour deux choses, un, elle dit d'abord que Bède a encore du mal à achever des travaux juste avant sa mort, et deux, elle mentionne la matière d'un poème que Bède composa sur son lit de mort.

Les restes de Bède peuvent avoir été transférés à la cathédrale de Durham au 11ème siècle, son tombeau fut pillé en 1541, mais son contenu fut probablement inhumé à nouveau dans la chapelle de Galilée de la cathédrale .

Une bizarrerie plus loin dans ses écrits, c'est que dans l'une de ses œuvres, le Commentaire sur les sept épîtres catholiques, il écrit d'une manière qui donne l'impression qu'il était marié. L'article en question est le seul dans ce travail qui soit écrit à la première personne, et Bède dit: "Les prières sont entravées par le devoir conjugal car aussi souvent que j'accomplis ce qui est dû à ma femme, je ne suis pas capable de prier". Un autre passage, dans le Commentaire sur Luc, mentionne aussi une femme à la première personne, et Bède écrit: "Autrefois je possédais une femme dans la passion du désir lubrique et maintenant je la possède dans l'honorable et véritable sanctification de l'Amour du Christ."

Collecte pour saint Bède le Vénérable
dans les anciens livres liturgiques anglais :
(Extrait du Missel du Old Sarum Rite)

Par l'intercession de Ton bienheureux confesseur Bède,
remplis-nous de joie,
ô Seigneur, notre Dieu,
car Tu as nous a accordés de progresser
par son enseignement paternel,
et de nous réjouir de sa fête solennelle et bénie.
Par notre Seigneur Jésus-Christ,
Ton Fils, Qui vit et règne avec Toi
dans l'unité de l'Esprit Saint,
Dieu dans les siècles des siècles. Amen!

Version française Claude Lopez-Ginisty
+

Saint_Bede.jpg (49008 bytes)
Tombe de saint Bède le Vénérable

+

Saint Bède et saint Jean

+

Hésychie (139)



Tu ne le vois pas
Engoncé dans tes pensées humaines
Les portes de la miséricorde
Sont toujours grandes ouvertes

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

jeudi 6 mai 2010

Saint Kierian, fondateur du monastère de Clonmacnoise en Irlande (544)



Saint Kieran (Ciaran) de Clonmacnoise, également connu sous le nom de saint Kieran le Jeune, est né vers 512 après Jésus-Christ en Irlande, à Connacht, ville située dans la partie nord du comté de Roscommon. Fils de Beoit, charpentier et constructeur de chars, Kieran hérita d'un amour de l'étude du côté de la famille de sa mère, car son grand-père maternel avait été barde, poète et historien. Baptisé par le diacre Justus ("le juste"), qui a aussi été son premier maître, le jeune Kieran a travaillé comme berger du bétail. Très tôt dans sa vie, on raconte des histoires qui témoignent de la sainteté de Kieran. Certains croyaient que, son travail comme berger préfigurait le soin qu'il offrirait plus tard aux nombreuses personnes qui chercheraient sa sagesse.

Kieran poursuivit ses études au monastère de Clonard, qui était dirigé par saint Finnian. Une autre histoire encore, celle de la "Vache de Dun-Kieran," est associée à son déplacement vers cette abbaye. Ce qui est certain, c'est que Kieran a rapidement acquis la réputation d'être le moine le plus érudit de Clonard, et il a été invité à servir de tuteur à la fille du roi de Cuala, en même temps qu'il poursuivait ses propres études. Son ami et camarade d'études, Columcille d'Iona, a témoigné du caractère brillant de Kieran en disant, "C'était une lampe, brûlant avec la lumière de la sagesse." En plus d'être reconnu pour son brio, Kieran avait également une grande amitié avec d'autres dirigeants de l'Église primitive irlandaise. En plus de Justus, Columcille et Finnian, Kieran compta Enda des îles d'Aran comme son mentor, et les deux Senan de Scattery Island et Kevin de Glendalough comme amis et collègues. Les années de résidence à Clonard de Kieran furent également marquées par des événements miraculeux qui furent un bienfait pour tout le monastère.

Après avoir terminé ses études sous Finnian, Kieran quitta Clonard et se déplaça vers le monastère de Inishmore dans les îles d'Aran, qui fut fondé par saint Enda. Tandis qu'il était membre de cette communauté monastique, Kieran fut béni par la vision d'un grand arbre, qui préfigurait sa propre fondation d'un monastère célèbre. D'Inishmore, Kieran alla rendre visite à ses frères religieux à l'Isel dans le centre de l'Irlande. Son séjour y fut bref, car les autres moines enviaient sa renommée de savant, et étaient indignés par ce qu'ils considéraient comme sa charité excessive pour les pauvres. Enjoint de quitter Isel, Kieran fut menée par un cerf à Inis Aingin ou Hare Island. Alors qu'il vivait là pendant 3 ans et 3 mois, les frères de toute l'Irlande vinrent étudier sous Kieran, et plus de miracles encore témoignèrent de sa sainteté.

Kieran quitta Hare Island avec huit frères moines, et il s'installa finalement en un lieu du centre de l'Irlande, sur la rive est du fleuve Shannon. Là, en l'an 544, il fonda le grand monastère de Clonmacnoise (Photo de ruines, ci-dessous).


Des étudiants vinrent par milliers pour y étudier, non seulement d'Irlande, mais aussi d'Angleterre et de France. Clonmacnoise devint le centre de l'Irlande pour l'étude, l'art et la littérature. Jusques à ce jour, les touristes et les pèlerins visitent le site du monastère de Kieran pour y voir certaines des plus belles ruines monastiques et des hautes croix de toute l'Irlande (photo ci-dessous).


Sept mois seulement après l'établissement de Clonmacnoise, Kieran mourut, peut-être de la peste.

En raison de son importance dans l'Eglise irlandaise ancienne, saint Kieran est connu comme "l'un des Douze Apôtres de l'Irlande."

La fête de Saint Kieran est célébrée le 9 septembre.

+

Contes et Légendes de Saint Kieran

Kieran & le renard chanceux

Un jour, comme Kieran regardait le bétail à une certaine distance de la maison du diacre Justus, Kieran se rendit compte qu'il était en mesure d'entendre l'instruction de son tuteur tout comme s'il était près dans la maison de Justus. À une autre occasion, alors que Kieran était dans le pâturage du bétail, un renard sortit de la forêt et s'approcha de lui. Il traita l'animal avec douceur, de sorte qu'il revint assez souvent. Kieran demandait au renard de lui faire la faveur de porter son texte des Psaumes à Justus et de revenir. Un jour, cependant, le renard fut vaincu par la faim, et se mit à manger les lanières de cuir qui couvraient ,le livre. Pendant que le renard mangeait, un groupe de chasseurs avec une meute de chiens l'attaqua. Les chiens furent implacables dans leur poursuite, et le renard ne put trouver refuge dans un endroit autre que le capuchon de la soutane de Kieran. Dieu fut donc glorifié deux fois - par le livre sauvé du renard, et par le renard sauvé de la meute.

La vache de Kieran

Quand il fut temps pour Kieran de quitter la maison pour le monastère de Clonard, il demanda à ses parents une vache à prendre avec lui en tant que contribution à la communauté. Sa mère refusa cette demande, alors Kieran bénit une vache du troupeau, et la vache le suivit à Clonard, accompagnée de son veau. Ne voulant pas prendre à la fois la vache et le veau, Kieran utilisa son bâton pour tirer un trait sur le sol entre les animaux. Après cela, ni la vache, ni le veau ne franchirent cette ligne, et le veau retourna chez lui. Le lait de vache fourni par Kieran était réputé pour satisfaire amplement aux besoins du monastère, ainsi que de ses invités.

L'aide de Kieran en temps de famine

Au cours d'une période de famine, quand ce fut au tour de Kieran de transporter un sac d'avoine au moulin afin d'offrir un peu de nourriture pour les moines, il pria pour que l'avoine devienne du blé fin. Tandis que Kieran chantait les psaumes avec un cœur et un esprit purs, ce sac d'avoine fut miraculeusement transformé en quatre sacs du meilleur blé. Kieran rentra au monastère et fit du pain avec ce blé, les moines plus âgés déclarèrent ce pain le meilleur qu'ils aient jamais goûté. Ces pains non seulement satisfirent leur faim, mais on dit qu'ils guérirent toute personne malade qui les mangeait dans le monastère .

La vision du grand arbre

Alors dans les îles d'Aran avec saint Enda, les deux moines eurent la même vision d'un arbre grand et plein de fruits sur les bords d'un cours d'eau dans le centre de l'Irlande. Cet arbre abritait toute l'île, ses fruits traversaient la mer entourant l'Irlande, et les oiseaux venaient enlever une partie de ces fruits pour le reste du monde. Enda interpréta cette vision de son ami en disant: "Le grand arbre, c'est toi, Kieran, car tu es grand aux yeux de Dieu et de tous les peuples. Toute l'Irlande sera à l'abri par la grâce qui est en toi, et beaucoup seront nourris par ton jeûne et tes prières. Va au centre de l'Irlande, et fonde ton église sur les rives d'un cours d'eau."

Une vache vient en aide à saint Kieran

Un moine négligent laissa tomber le texte de l'Évangile de Kieran dans le lac entourant Hare Island, où il resta sous l'eau pendant une longue période. Un jour d'été où le bétail alla dans le lac, la sangle du livre de Kieran resta coincée au sabot de l'une des vaches. Quand le livre fut récupéré, il était sec, avec pas une lettre n'était floue ni une page détruite.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Hésychie (138)



La reconnaissance émue
Envers les saints de Dieu
Pour leur intercession bénie
Est l'empreinte du Christ sur nos vies

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Frank SCHAEFFER: simple question


Nous devrions nous poser une question. Qu'est-ce qui rend plus facile, plutôt que plus difficile, pour nous chrétiens orthodoxes, de vivre une vie sainte dans notre monde désacralisé?

Autrement dit, quels sont les détails de notre vénération (vie liturgique) qui encouragent des habitudes de vie orthodoxes?

Frank SCHAEFFER
in
LETTERS TO FATHER ARISTOTLE
Regina Orthodox Press
Salisbury
Ma./ USA
1995
Version française Claude Lopez-Ginisty

Hymnes orthodoxes/ Anglais/ Arabe

mercredi 5 mai 2010

Saint Brendan le Navigateur (577)




Saint Brendan est né en 484 à Ciarraighe Luachra près du port de Tralee, dans le comté de Kerry, dans la province de Munster, dans le sud-ouest de l'Irlande. Il fut baptisé à Tubrid, près d’Ardfert, par Saint Erc. Pendant cinq ans, il fut éduqué par Sainte Ita, "la Brigitte de Munster", et il compléta ses études avec Saint Erc, qui l'ordonna prêtre en 512. Entre les années 512 et 530 saint Brendan construisit des cellules monastiques à Ardfert, et, au pied du mont Brandon, Shanakeel -Seana Cill, habituellement traduit par "la vieille église", qu'on appelle aussi Baalynevinoorach.

De là, il est censé avoir entrepris son fameux voyage de sept années pour le Paradis. Les anciens calendriers irlandais ont attribué une fête spéciale pour les "Egressio familiae S. Brendani", le 22 mars, et saint Angus le Culdee, dans sa litanie composée à la fin du VIIIe siècle, invoque "les soixante qui ont accompagné St. Brendan dans sa quête de la Terre Promise ".

(Saint Brendan était un higoumène irlandais qui a navigué vers l'ouest avec son groupe de moines marin dans un coracle gréé en carré, en cuir sur un cadre en vannerie. Ils ont probablement été à la recherche d'un paradis terrestre, réputé être dans les îles "de la Vierge." Ils eurent d’étonnantes aventures, ils signalèrent avoir vu des montagnes enflammées, très probablement les volcans d'Islande. Continuant vers l'ouest, ils ont trouvé d'autres terres, dont l'une était probablement Terre-Neuve, ce qui les place parmi les premiers découvreurs de l'Amérique. Bien que les vents dominants aient été contre eux, ils réussirent à retourner en Irlande. Saint Brendan vécut jusques à 93 ans et fonda plusieurs monastères.)

Timbres représentant saint Brendan
découvrant les îles Féroé et l'Islande

Les hagiographes connaissent saint Brendan par quatre sources principales: la vie irlandaise, les Vies latines, la version en latin du Navigatio Sancti Brendani Abbatis et de nombreuses versions en langue vernaculaires de son voyage dans les langues émergentes de l'Europe, collectivement connues comme le Voyage de Brendan. Nous connaissons aussi saint Brendan par des mentions fréquentes faisant allusion à lui dans la vie d'autres saints et dans les calendriers de nombreux martyrologes qui ont survécu en Irlande et en Ecosse.


Il y a, cependant, très peu d'informations sûres sur sa vie, si ce n’est au moins les dates approximatives de sa naissance et de son décès, et les récits de certains événements de sa vie, qui se trouvent dans les annales et les généalogies irlandaises. Les principaux travaux consacrés au saint et à sa légende sont une Vie de Brendan, dans plusieurs versions latines et les versions irlandaises (Vita Brendani / Betha Brenainn) et le plus connu "Voyage de l’higoumène saint Brendan" (Navigatio sancti Brendani abattis). Malheureusement, la vie et le voyage fournissent peu de récits fiables de sa vie et de ses voyages; ils témoignent, cependant, de l'évolution de son culte dans les siècles après sa mort. Un problème supplémentaire est que la relation précise entre la Vita et les traditions de la Navigatio est incertaine.

Quand, exactement, la tradition de la Vita a commencé, cela est incertain. Les copies survivantes ne sont pas plus anciennes que la fin du XIIe siècle, mais les chercheurs suggèrent qu'une version de la Vie a été composé avant l'an 1000. La Navigatio a probablement été écrite avant la Vita, peut-être dans la seconde moitié du VIIIe siècle.

Toute tentative de reconstruire les détails de la vie du réel Brendan ou de comprendre la nature de la légende de Brendan doit être fondée principalement sur les annales irlandaises et les généalogies et sur les différentes versions de la Vita Brendani.

Saint Brendan est surtout renommé pour son voyage légendaire à l'île des Bienheureux comme cela est décrit au IXe siècle dans le Voyage de Saint Brendan le Navigateur. De nombreuses versions existent, qui racontent de quelle façon il partit sur l'océan Atlantique avec les soixante pèlerins (d'autres versions disent quatorze, et trois non-croyants qui se joignirent à eux à la dernière minute) à la recherche du Jardin d'Eden. On dit que l'un de ces compagnons était Saint Malo, l'homonyme de Saint Malo. Si cela est arrivé, cela aurait eu lieu entre 512 et 530 après Jésus-Christ, avant son Voyage à l'île de Grande-Bretagne. Lors de son voyage, Brendan est censé avoir vu l'île de saint. Brendan, une île bénie, recouverte de végétation. Il a également rencontré un monstre marin, une aventure qu'il partagea avec son contemporain saint Columba.


Brendan voyaga au Pays de Galles et à l'île sainte d'Iona, au large de la côte ouest de l'Écosse; retournant en Irlande, il fonda un monastère à Annaghdown, où il passa le reste de ses jours. Il a également fondé un couvent à Annaghdown pour sa sœur Briga. Il a été reconnu comme saint par l'Eglise irlandaise, et sa fête est célébrée le 16 mai. Après avoir établi l'évêché d’Ardfert, saint Brendan alla à Thomond, et fonda un monastère à Inis-da-Druim (maintenant Coney Island), dans la paroisse actuelle de Killadysert, dans le comté de Clare, vers l'an 550. Il a ensuite voyagé au Pays de Galles, et de là à Iona, car on dit qu’il aurait laissé des traces de son zèle apostolique à Kil-Brandon (près d’Oban) et à Kil-Brennan Sound. Après une mission de trois ans en Grande-Bretagne, il retourna en Irlande, et fit encore plus de prosélytisme dans diverses parties du Leinster, en particulier au Dysart (comté de Kilkenny), à Killiney (Tubberboe), et à Brandon Hill. Il a établi des églises à Inchiquin, dans le comté de Galway et à Inishglora, dans le comté de Mayo. Il est mort vers 577, à Annaghdown, alors qu'il rendait visite à sa sœur Briga. Craignant que, après sa mort, ses disciples pourrait essayer de prendre une partie de ses reliques, Brendan avait arrangé avant de mourir d'avoir son corps ramené à Clonfert en secret, caché dans un chariot à bagages à destination du monastère. Il fut enterré dans la cathédrale de Clonfert.

Saint Brendan: icône du Protodiacre Pol (Hommes)
Patriarcat de Moscou, Belgique

Cependant, les activités de saint Brendan comme homme d'Église, ont été faites à l’ouest de l'Irlande, où se trouvent la plupart de ses fondations importantes, à savoir à Ardfert (Comté de Kerry), Inishdadroum (Comté de Clare), Annaghdown (Comté de Galway), et Clonfert (Comté de Galway). Son nom se perpétue dans de nombreux noms de lieux et de sites le long de la côte irlandaise (par exemple, Brandon Hill, Brandon, Point le mont Brendan, Brandon Well, Brandon Bay, Brandon Head).

La fondation la plus célèbre de saint Brendan fut, en l'an 563, la cathédrale de Clonfert, dans laquelle il a nommé Saint Moinenn comme Prieur. St Brendan a été enterré à Clonfert.

Le groupe de ruines ecclésiastiques restant à Ardfert est l'un des plus intéressants et instructifs qui existe actuellement en Irlande. Les ruines de l'ancienne cathédrale de saint Brendan, et de ses annexes, chantreries et chapelles détachées, forment un reliquaire très complet de l'architecture religieuse irlandaise, dans ses divers ordres et âges, depuis le simple et solide Danhliag du septième ou huitième siècle, aux quelques exemples tardifs et plus décorés du gothique médiéval. La cathédrale, telle qu'elle existe aujourd'hui, ou plutôt telle qu'elle existait avant, a finalement été démantelée en l'an 1641.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

+



+

+

Hésychie (137)


Le silence apparent de Dieu
Est plus fécond
Que le tumulte du monde
Quand ton cœur sait l'entendre

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)


Frank SCHAEFFER: La responsabilité des croyants


Il semble clair que lorsque nos dirigeants, nos érudits, et même nos évêques commencent à se faire l'écho de l'esprit sécularisant de ce monde, ils mettent en effet leur foi dans les princes (Psaume 145). Quelle que soit la difficulté de faire une telle chose, nous ne pouvons esquiver notre responsabilité de le dire haut et fort.

Frank SCHAEFFER
in
LETTERS TO FATHER ARISTOTLE
Regina Orthodox Press
Salisbury
Ma./ USA
1995
Version française Claude Lopez-Ginisty

Canon Pascal/ Valaam

mardi 4 mai 2010

Saint Angus, ermite, higoumène, évêque de Keld ( 824)



Beaucoup attribuent la réforme du monachisme irlandais et son émergence comme mouvement ascétique et théologique ordonné à saint Angus (Aengus, Oengus). Il est appelé le Culdec parce que cette réforme a produit des groupes de moines en Irlande et en Ecosse, qui étaient vraiment anachorètes, mais vivaient ensemble dans un même endroit, généralement au nombre de treize, à l'exemple du Christ et de Ses apôtres. Le nom Culdec vient probablement de l'irlandais Ceile Dee (compagnon) plutôt que du latin cultores Dei (adorateurs de Dieu).

Les Culdees ont produit les hautes Croix grandement décorées et des manuscrits minutieusement enluminés qui sont la gloire des monastères irlandais.


Angus est né dans la maison royale de l'Ulster et il a été envoyé au monastère de Clonenagh par son père Oengoba pour étudier sous la houlette du saint higoumène Maelaithgen. Il fit de grands progrès dans l'érudition et la sainteté, mais finalement, il estima qu'il devait partir et devenir ermite pour échapper à l'adulation de ses pairs. Il choisit un endroit à environ sept miles de son ermitage, lieu qui est encore appelé Dysert.

Il y vécut une vie de discipline rigide, faisant des génuflexions trois cents fois par jour et récitant chaque jour l'ensemble du Psautier, dont une partie immergé dans l'eau froide, attaché par le cou à un poteau. Dans son Dysert il trouva qu'il y avait trop de visiteurs et il se rendit au célèbre monastère de Tallaght, près de Dublin, sans révéler son identité, et on lui donna la plus humble des tâches. Après sept ans, un garçon, parce qu'il était incapable d'apprendre ses leçons, chercha refuge dans l'écurie où travaillait Angus. Angus l'endormit en le berçant, et quand il se réveilla, il avait appris sa leçon à la perfection.

Quand l'higoumène de Saint-Maelruain entendit parler des grands dons d'enseignant de ce moine, il reconnut en lui le savant parti de Clonenagh et tous deux devinrent de grands amis. C'est à Tallaght qu'Angus commença son grand ouvrage sur le calendrier des saints irlandais connu sous le nom de Felire Aengus Ceile De. Quant à lui, il pensait qu'il était le plus méprisable des hommes et on dit qu'il aurait permis à ses cheveux de devenir longs et à ses vêtements de devenir négligés afin d'être méprisé. Outre les Felire une de ses prières demandant le pardon survit, pour demander grâce, à cause de l'œuvre du Christ et de Sa grâce qui repose dans les saints.

Comme tout les saints de Dieu, Angus fut laborieux et il avait une confiance absolue en Son pouvoir de guérir et de sauver. À une occasion, quand il était occupé à l'élagage des arbres dans un bois, il se coupa par inadvertance la main gauche. La légende dit que le ciel se remplit d'oiseaux criant à cause de sa blessure, mais Saint Angus prit tranquillement la main coupée et la replaça. Instantanément, elle tint à son corps et fonctionna normalement.

Quand saint Maelruain mourut en 792, Saint Angus quitta Tallaght et retourna à Clonenagh succédant à son vieux maître Maelaithgen comme higoumène et il fut consacré évêque. Comme il sentait la mort approcher, il se retira à nouveau dans son ermitage à Dysertbeagh, et y mourut vers 824. Il n'y a guère plus de preuves de fondations religieuses à Clonenagh ou à Dysert mais on se souviendra toujours de son Felire, premier martyrologe d'Irlande.

Son jour de fête est au 11 mars.

Version française Claude Lopez-ginisty
d'après

Hésychie (136)


Ouvre chaque vie de saint
Comme un viatique
Pour encourager ton âme
Sur la Voie du salut

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)