"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 17 octobre 2020

Père Vasile: Un cas d'erreur d'identité


Lorsque je vivais encore en Roumanie, j'allais me confesser à un hiéromoine dans un monastère pas très loin de ma ville natale. Un jour, j'ai emmené Maria "ma fille" avec moi. Nous avons participé aux services, nous avons reçu la bénédiction du staretz et, en rentrant chez nous, elle m'a demandé, après avoir été très silencieuse et observatrice tout le long du chemin : Papa cet homme, était-ce Jésus ?

Une confusion similaire est arrivée à Saint Jean-Baptiste lorsque le peuple d'Israël l'a confondu avec le Messie : "voici le récit de Jean" lorsque les Juifs envoyèrent des prêtres et des lévites de Jérusalem pour lui demander "Qui es-tu ? Et il a confessé' et n'a pas nié ; mais il a confessé' je ne suis pas le Christ. Et ils lui demandèrent : "Quoi donc ? Es-tu Elie ? Et il répondit : "Je ne le suis pas". Es-tu ce prophète ? Et il répondit : "Non." (Jean 1:19-21)

Dans la tradition de l'iconographie, tous les saints sont représentés avec des traits qui ressemblent à l'icône du Christ, avec les mêmes organes sensoriels transfigurés et une apparence céleste. Ils semblent tous appartenir à la même famille.

Tous ces cas d'identité "erronée" partagent la même racine : un prophète' un saint et un moine' ressemblent tous au Fils de Dieu. Comment cela est-il possible ?

En tant qu'humains, nous partageons tous l'image de Dieu plantée en nous depuis notre création. Nous partageons tous en fait cette identité divine mais "sous le péché", le visage de Dieu se couvre en nous et nous devenons "au moins extérieurement" quelqu'un d'autre.  Par le péché, nous perdons notre ressemblance avec Dieu et nous prenons l'apparence que le monde sans Dieu qui nous entoure a peinte sur nous.

Le monde lui-même a depuis longtemps perdu son identité. Il a cessé d'être un véhicule pour l'édification de l'homme en Dieu et s'est transformé en une "pomme de discorde et d'inimitié entre les gens". 

Le Diable' le plus grand voleur d'identité [' diabolos' le trompeur'] a réussi à nous vendre' à partir d'Adam et Eve une réalité qui n'a rien à voir avec la réalité véritable de Dieu' mais qui plaît aux sens et promet tout et au-delà. 

Nous avons été séduits par ses promesses et maintenant nous vivons dans ce monde avec l'illusion qu'il peut nous combler' ; nous luttons chaque jour pour atteindre des objectifs dénués de sens' ; nous manquons complètement notre véritable but et notre destin.

Un saint, par contre, est une personne qui a découvert l'image de Dieu en lui et qui a trouvé sa place dans le monde en agissant selon sa ressemblance. Un saint montre au monde sa véritable identité" en imitant le Christ presque jusqu'à la confusion.  "Je suis crucifié avec le Christ : cependant je vis ; cependant ce n'est pas moi' mais le Christ qui vit en moi : et la vie que je vis maintenant dans la chair, je la vis par la foi du Fils de Dieu' qui m'a aimé' et s'est livré pour moi". (Gal 2, 20). Un saint est une personne qui a renoncé à elle-même et pourtant son identité et son altérité se sont réalisées au-delà de toute imagination.

Ce n'est pas' cependant' limité aux seuls saints. Après tout, nous sommes "une génération élue' un sacerdoce royal' une nation sainte" (1 Pierre 2:5-9). Mais "paradoxalement", pour que nous devenions ce que nous sommes vraiment, nous devrions laisser le Christ prendre le dessus. "Il doit augmenter' mais [nous] devons diminuer". (Jean 3:30) jusqu'à ce que nous atteignions la "mesure de la stature de la plénitude du Christ" (Ep 4:1').  

Nous pouvons sembler vivre en abondance dans ce monde' mais ce n'est qu'une illusion 'car vous êtes morts' et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. Quand le Christ' qui est notre vie' apparaîtra' alors vous apparaîtrez aussi avec Lui dans la gloire". (Col 3:3)

Nous ne sommes pas nous-mêmes et nous ne vivons pas vraiment tant que nous ne sommes pas avec le Christ. Ne laissez pas le monde vous dire le contraire ; notre véritable identité ne s'accomplit qu'en étant chrétiens.  

Les chrétiens ne se contentent pas de croire qu'ils sont différents des autres, ils existent dans une réalité différente, une réalité authentique dans laquelle Dieu devient homme et l'homme devient dieu. C'est la version de la réalité de Dieu", la seule vraie et originale.

Je suis chrétien, donc je suis !

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

GLADSOME LIGHT DIALOGUES 

– AN ORTHODOX BLOG


vendredi 16 octobre 2020

Père Dimitri Yourevitch : La rupture de la chaîne du péché


Il existe un phénomène dans la vie spirituelle, connu sous le nom de chaîne du péché dans la tradition ascétique orthodoxe. L'adultère donne naissance à l'hypocrisie et au mensonge, le mensonge entraîne le meurtre... Un péché en attire un autre, et ils sont reliés comme les maillons d'une chaîne. Lorsqu'on commet un péché, on se retrouve dans une situation où le moyen le plus simple et le plus facile de s'en sortir semble être un autre, parfois un péché beaucoup plus lourd. Seule la repentance peut couper cette chaîne.

Vous devez distinguer les aspects psychologiques, mystiques et pratiques de la repentance.

Tout d'abord, la repentance est - comme le montre le sens du mot grec metanoia - un changement d'esprit, ou, pour le dire en langage moderne, un changement de la façon de penser et un rejet de la vision pécheresse du monde. 

Ce n'est pas par hasard que le Seigneur Jésus-Christ a commencé son service public par un sermon de repentance, Repentez-vous, car le royaume de Dieu est proche (Matthieu 4:17 ; Marc 1:15). La repentance est avant tout le regret de l'acte péché et la ferme décision de ne plus jamais le répéter. Le remords pour le péché est souvent exprimé de manière psychologique et émotionnelle, comme les pleurs et un cœur contrit. Dans le cas de David, il se manifeste également par un jeûne strict et une prostration sur le sol nu.

L'étape suivante après une telle repentance psychologique et émotionnelle est le mystérieux pardon de Dieu pour les péchés dont le pécheur s'est repenti. Elle s'accomplit dans le sacrement de la confession, lorsque Dieu, par l'intermédiaire du prêtre, absout et pardonne les péchés dont le croyant s'est repenti. Cependant, la confession formelle ne sera pas utile dans votre lutte avec la passion, à moins qu'elle ne soit précédée d'un profond repentir personnel et de remords pour ce que vous avez fait.

La repentance est en effet capable de briser la chaîne du péché et de sortir l'homme du cycle des passions et des vices. Cependant, la puissance et la gloire de la repentance résident aussi dans le fait qu'elle forge le premier maillon de la chaîne des vertus. C'est le troisième aspect actif de la repentance, que beaucoup de gens ne remarquent malheureusement pas. Sans elle, cependant, la repentance est incomplète et le péché n'est pas guéri. Cet aspect de la repentance signifie que le pénitent cherche à faire des choses pratiques qui contrecarrent ses péchés antérieurs.

Celui qui était autrefois en colère et mauvais essaie de vivre en paix avec les autres et de tolérer les rancunes. Celui qui était autrefois avare et cupide fait l'aumône et aide ses voisins. Celui qui est découragé et triste apprend à se réjouir spirituellement, à reconnaître le plan de Dieu en toutes choses et à remercier Dieu pour tout. Une personne gloutonne essaie de ne pas trop manger et de comprendre la signification du jeûne. Une personne autrefois grossière apprend à prier pour glorifier Dieu plutôt que de maudire son prochain.

C'est seulement de cette façon que la repentance, née dans l'esprit par la réalisation du péché commis, plantée dans le cœur par les pleurs et la contrition, guérit les passions et les vices par des efforts continus pour faire le bien.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

THE CATALOGUE OF GOOD DEEDS


P. Serge Model: Monseigneur Basile Krivochéine

 


Monseigneur Basile Krivochéine

de Serge Model

Collection Cerf Patrimoines

248 pages - sept. 2020

22,00€

L’archevêque Basile Krivochéine (1900-1985) est un ecclésiastique russe qui joua un rôle dans l’histoire contemporaine du patriarcat de Moscou, mais fut surtout l’un des pionniers du renouveau patristique contemporain de la théologie orthodoxe. 

Fils d’un ministre du tsar Nicolas II, engagé dans les armées blanches pour combattre les bolcheviks après 1917, il émigra en Europe occidentale et étudia à Paris avant de passer vingt-deux ans en tant que moine au Mont-Athos, puis de devenir prêtre en Grande-Bretagne et enfin évêque en France puis en Belgique. Patrologue renommé, spécialiste de la pensée mystique byzantine, Mgr Basile contribua notamment à la redécouverte de deux figures essentielles de la théologie orthodoxe : saint Grégoire Palamas et saint Syméon le Nouveau Théologien. Le présent ouvrage constitue la première étude complète, en français, de la vie, de l’œuvre et de la pensée de ce théologien orthodoxe majeur de notre temps.

Diplômé de l’Université catholique de Louvain (Belgique) et de l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge (Paris), Serge Model fut secrétaire de l’archevêché de l’Église russe en Belgique, que dirigea en son temps Mgr Basile Krivochéine. Aux Éditions du Cerf, il a publié les ouvrages suivants de l’archevêque Basile : Dieu, l’homme, l’Église. Lecture des Pères (coll. « Patrimoines. Orthodoxie », 2010) et Mémoire des deux mondes. De la révolution à l’Église captive (coll. « L’Histoire à vif », 2010).

  • Dimensions : 152 x 229
  • ISBN : 9782204142243
  • Poids : 350 grammes

 

jeudi 15 octobre 2020

Archiprêtre Vyatcheslav Reznikov: Nous avons honte de notre foi

 


Dans la dernière lecture consacrée à la Croix, le Christ dit : "Quiconque a honte de moi et de mes paroles dans cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l'homme aura Lui aussi honte de lui, quand il viendra dans la gloire de Son Père avec les saints Anges".

Pour la première fois, les gens ont éprouvé un sentiment de honte lorsqu'ils ont violé le commandement de Dieu en mangeant le fruit défendu. "A ce moment, les yeux de l'un et de l'autre s'ouvrirent, et ils reconnurent qu'ils étaient nus, et ils cousirent des feuilles de figuier et se firent des ceintures" (Genèse 3, 7). Dès qu'ils se sont détournés de Dieu, les gens ont immédiatement eu l'impression d'avoir perdu leur couverture. Ils étaient prêts à s'enfoncer dans la terre en se sentant nus et sans protection, tant les uns devant les autres que devant Dieu.   C'était un sentiment similaire à celui de quelqu'un qui est capturé et démasqué.

Celui qui a honte le ressent parce qu'il reconnaît encore les lois observées par ceux qui l'entourent. Mais il y a aussi celles dont le Prophète a parlé : "Ont-ils honte de l'abomination qu'ils ont commise ?  Non, ils n'ont aucune honte ; ils ne savent même pas rougir. ("Jer. 6:15").

Il y a aussi des cas où une personne qui essaie de vivre selon les Commandements du Christ est entourée par ceux qui non seulement font le contraire, "mais qui approuvent aussi ceux qui le font" (Rom. 1:32). 

Chacun a un instinct de fraternité humaine universelle, un désir d'avoir un terrain d'entente et d'unité avec tous les autres.  En fait, si je ne suis qu'un chrétien intellectuellement, alors le contact avec un monde pécheur et adultère peut être très déprimant. Comme le dit le poète, "la théorie est sèche, tandis que l'arbre de vie est en fleur". La vie bat son plein, et me voilà avec ma folie de la Croix et des "contes de fées" sur la Résurrection ! Et puis je regarde ce qui est derrière moi et je vois notre vie d'église dont les "apparences" sont très vulnérables à la critique si on les regarde prudemment de l'extérieur. Je ressens ensuite une envie secrète semblable à celle de ceux qui vivent simplement et joyeusement ; et aussi de la honte, tant pour ma foi que pour mes frères socialement déstabilisés. Soudain, c'est une honte de faire le bien, c'est une honte d'être chaste et c'est une honte d'être honnête... C'est-à-dire que non seulement je me soumets extérieurement au monde, mais ma conscience reconnaît aussi sa justesse.

Conscient du danger d'une telle honte, le Seigneur ne s'est pas contenté de paroles. Il a immédiatement promis : "En vérité, je vous le dis, il y en a parmi vous qui ne goûteront pas à la mort, car ils verront déjà le Royaume de Dieu, qui est venu en puissance." Bientôt, il fit de certains apôtres des témoins de Sa Transfiguration, afin qu'ils puissent voir de leurs propres yeux la différence entre réel et visionnaire ; et afin qu'ils puissent s'exclamer : "Seigneur, il est bon pour nous d'être ici !  (Matthieu 17, 4)Ici et nulle part ailleurs.

Avoir honte de la Croix du Christ, tout comme avoir honte de votre pauvreté, de vos proches, de votre apparence ou de votre âge, signifie avoir honte de Celui Qui vous a créé ou vous a permis de devenir ce que vous êtes en connaissant précisément l'état nécessaire à votre salut.

Que Dieu nous accorde la honte qui joue en notre faveur et non en celle de l'Ennemi. 

Que nous ayons honte de la louange, comme un voleur qui a volé la louange du Seigneur ; que nous ayons également honte de nos "sages" discours théologiques, en sentant leur insuffisance dans notre vie. 

Et au lieu de nous détourner de la confession, que cette honte de nos transgressions ne nous permette pas de revenir aux péchés déjà confessés et abandonnés un jour.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

THE CATALOGUE OF GOOD DEEDS

mercredi 14 octobre 2020

VLADIMIR BASENKOV: Comment vaincre la peur ?

 How to Conquer Fear?

La peur est l'arme du Diable. L'anxiété, l'agitation et les crises de panique non seulement nous rendent moins résistants à la manipulation, mais empoisonnent tout simplement notre vie. Comment faire face à des états obsessionnels et surmonter le sentiment de peur ?

La peur est donnée par Dieu à l'homme pour se préserver. Comprendre le sens du danger permet aux gens de s'arrêter à temps et de prendre peut-être la seule bonne décision du moment - se protéger par tous les moyens. Les menaces pour la vie et la santé peuvent être considérées comme des peurs humaines fondamentales qui aident une personne à survivre. La peur de Dieu et la peur de la mort en tant que phénomène irréversible agissent également, dans un certain sens, comme des facteurs restrictifs qui obligent les gens à s'arrêter sur le chemin de l'autodestruction spirituelle.

Mais la peur est insidieuse, comme le père du mensonge [le Diable], qui s'est empressé d'introduire cette arme puissante dans son arsenal. Une personne a la capacité de penser, de créer réellement sa réalité personnelle et spéciale grâce à l'activité de son cerveau. Nous pensons beaucoup. Et les jeux de notre esprit nous conduisent parfois à des états obsessionnels. Nous dessinons souvent des images et des tableaux dans notre esprit, en les jouant sans cesse à travers notre cerveau, et puis nous vivons avec des peurs, de l'agitation, des phobies et de l'anxiété pendant des années. Et le temps vient où nous devrions plutôt montrer notre volonté, mais nous nous retrouvons contraints par les fortes chaînes de nos peurs, que nous avons autrefois volontairement mises en nous.

Parfois, nous avons peur de montrer notre foi ou de la défendre lors d'une discussion publique. Nous avons peur d'affronter les problèmes : de perdre notre emploi, de tomber malade ou de devenir pauvre. 

Nous avons peur de la censure des autres et de l'opinion publique, nous avons peur des gens et de leurs réactions. Il nous semble que nous ne réussirons pas et que nous n'arriverons pas à faire quelque chose, et donc nous n'essayons même pas de faire ce que notre cœur désire. 

C'est étrange, parce que nous sommes des chrétiens, adeptes des enseignements du Fils de Dieu, Qui est Alpha et Omega, capables de changer la réalité pour chacun de nous, quoi que nous demandions dans la prière avec foi.

Tous les cheveux de notre tête sont comptés, nous n'avons pas à nous soucier de ce que nous devons manger, boire et revêtir. Le Christ nous demande de ne pas avoir peur, mais de croire en Lui, et avec son aide nous surmonterons sûrement toutes les difficultés. 

En naviguant sur la mer avec les Apôtres, le Sauveur a arrêté la tempête. En fait, le Seigneur est intervenu dans le processus naturel, a "édité" la réalité et l'a changée en quelques minutes. Un miracle est l'intervention de Dieu dans l'ordre des choses qui suivent leur cours. 

C'est pourquoi, après une prière avec des requêtes pour des besoins particuliers dans la vie des croyants, une série d'événements agréables commencent soudainement à se produire. Le Seigneur ne nous quitte pas. Il restera avec nous jusqu'à la fin des temps.

Pendant la tempête sur la mer, le Christ a demandé aux apôtres effrayés s'ils étaient de peu de foi. Nous ne sommes pas meilleurs : nous remplissons toute notre journée de lourds soupirs, de soucis, de pensées tristes, d'angoisses et de craintes. Comment changer cette situation ? 

"Lorsque la foi s'éveille en vous, alors même au milieu des soucis turbulents, l'eau n'inondera pas votre navire, votre foi commandera aux vents et aux vagues, et le danger passera", a écrit le bienheureux Augustin. Commencez par vous rappeler que Dieu est avec vous. Ensuite, priez et ne vous arrêtez pas avant que votre cœur ne se calme face à la peur qui est apparue. Demandez l'aide du Seigneur et de ses saints. Confessez-vous. Réfléchissez à la raison pour laquelle la peur vous frappe si souvent. Serait-ce parce que vous faites quelque chose de mal ? Améliorez-vous dans les vertus. Et avec le temps, vous sentirez que la paix, le calme, la joie et l'amour remplaceront les craintes et les angoisses dans votre cœur.

Ayez confiance en Dieu. Parlez avec Lui. Ouvrez-vous à Lui. Demandez-Lui de l'aide, sans vous sentir gêné, dans n'importe quelle petite chose et dans l'acte quotidien le plus ordinaire. 

Les tensions de la civilisation orgueilleuse sont le résultat de la perte de la conscience mystique normale chez les chrétiens. 

Nous sommes liés à Dieu par le Saint Baptême et dépendons de Lui. Invoquez souvent le nom du Christ et gardez la paix dans votre cœur. Alors, il n'y aura plus aucune trace de vos craintes.

Version fran4aise Claude Lopez-Ginisty

d'après

PRAVMIR

mardi 13 octobre 2020

INVENTION DES RELIQUES DU SAINT NOUVELLEMENT GLORIFIE CALLINIQUE D'EDESSE



Saint Callinique (Dimitrios Poulos dans le monde) naquit de pieux parents dans le village de Sitaralona, Agrinio, le 26 janvier 1919.

Après avoir terminé ses études secondaires, il entra à l'école de théologie de l'université d'Athènes où il excella dans ses études. Il travailla également comme secrétaire de la Sainte Métropole d'Aitolie et prêcha aux habitants de Messolonghi.

Il reçut la tonsure de moine le 23 novembre 1957 au Saint Monastère de l'Entrée de la Théotokos à Myrtia sous le nom de Callinique. Il fut ordonné hiérodiacre le jour suivant, et hiéromoine le 1er décembre.

Après 25 ans de service dans le diocèse d'Aitolia, il fut élu Métropolite d'Edessa et de Pella le 24 juin 1967 et consacré le jour suivant. Il œuvra avec zèle et sans relâche pour préparer correctement le clergé dont il avait la charge.

Il créa un internat pour les jeunes étudiants et une maison de retraite pour les personnes âgées. Il encouragea également le monachisme dans son diocèse et reconstruisit le premier monastère, en l'honneur de l'Archange Michel.

Comme cela arrive souvent avec les saints, il subit des attaques injustes et diffamatoires malgré sa vertu et son intégrité. Il traitait ceux qui l'attaquaient avec douceur et amour.

C'était un évêque ascétique, plein de zèle missionnaire et d'esprit de sacrifice. Son discours était profondément théologique et spirituellement revigorant.

Il souffrit d'une maladie de 7 mois, qu'il affronta avec audace, plaçant son destin entre les mains de Dieu. Peu avant son repos, il dit "Je suis un évêque pécheur, mais j'aime Dieu et l'Église." Saint Callinique a donné son âme au Seigneur le 8 août 1984.

Ses funérailles furent suivies par 29 hiérarques, de nombreux membres du clergé et un grand nombre de fidèles. Il fut enterré dans le cimetière public d'Edessa à sa propre demande, car il voulait être proche des personnes qu'il servait et aimait.

De nombreux hiérarques, membres du clergé et laïcs continuèrent à sentir sa présence comme s'il était vivant, et beaucoup témoignèrent de guérisons miraculeuses et de l'expulsion des démons par ses prières.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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La voix du saint:

Jean-Claude LARCHET: Recension/Saint Nicolas Vélimirovitch, Sermons au pied de la montagne suivi de Nouveaux sermons au pied de la montagne.


 Vient de paraître : Saint Nicolas Vélimirovitch, Sermons au pied de la montagne suivi de Nouveaux sermons au pied de la montagne. Traduit du serbe par Lioubomir Mihailovitch, Éditions des Syrtes, Genève, 2020, collection « Grands spirituels orthodoxes du XXe siècle »).
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En référence au « sermon sur la montagne » qui figure dans l’Évangile de saint Matthieu (Mt 5, 1 - 7, 29), mais sous le titre plus modeste de « sermons au pied de la montagne », le futur saint Nicolas Vélimirovitch a rassemblé deux série d’homélies prononcées en 1912 et 1923.

On ne trouvera pas ici les sermons routiniers, moralisateurs et ennuyeux que trop de prédicateurs livrent par obligation, mais des réflexions inspirées, toujours originales, sur des problèmes existentiels qui préoccupent l’homme moderne.

Les deux séries, bien que prononcées à dix ans de distance, ont un objectif commun, qui est de renforcer la foi de fidèles – dans plusieurs homélies on voit que l’auditoire est surtout constitué de jeunes gens –  qui, en ce début du xxe siècle, doivent affronter les craintes engendrées par une Histoire passablement troublée, incertaine, menaçante, inquiétante, déprimante (la première série se situe à la veille de la première Guerre mondiale, la seconde série dans les années où l’on souffre partout de ses effets), et doivent aussi affronter les doutes suscités par les progrès de l’athéisme qui s’alimente au développement d’une science qui a l’illusion de pouvoir répondre à toutes les questions de l’homme, et d’une technique qui a l’illusion de pouvoir combler tous ses besoins.

Face aux accusations d’obscurantisme, saint Nicolas met en valeur les lumières du christianisme ; face aux théories de l’évolution qui font de l’homme un descendant du singe et le réduisent à son animalité, il rappelle son origine transcendante et sa nature royale ; face à l’égoïsme ambiant, il rappelle la beauté du sacrifice des mieux dotés en faveur des plus faibles ; face au sentiment des chrétiens d’être en minorité dans un monde qui leur est de plus en plus hostile, il rappelle que ce fut toujours la situation du Christ et de Ses disciples. Fin (psych)analyste des désirs inavoués de l’homme, il invite à débusquer dans le subconscient les pensées mauvaises ou mesquines et à les contrôler pour les régénérer et initier ainsi une régénération spirituelle de tout l’être. Il rappelle que l’héroïsme n’est pas une qualité des temps passés, mais que les jeunes d’aujourd’hui, sous la conduite d’un idéal, y sont aussi appelés et en sont aussi capables, quelle que soit la faiblesse qu’ils ressentent, car l’héroïsme se manifeste dans les petites choses de la vie aussi bien que dans les grandes. Il dénonce dans tous les domaines (économique, politique, scientifique, mais aussi et surtout religieux) les « marchands du temple ». Il comprend le pessimisme ambiant, mais donne des raisons convaincantes d’être optimiste, et c’est d’ailleurs par un magnifique sermon « sur la victoire finale du bien » que s’achèvent les deus séries de sermons.

On verra qu’après près d’un siècle et malgré la différence d’époque et de contexte historique, social et culturel, les Sermons au pied de la montagne et les Nouveaux sermons au pied de la montagne n’ont quasiment rien perdu de leur actualité : les travers du monde politique et économique analysés et critiqués avec pertinence par saint Nicolas subsistent de nos jours, de même que la crainte de l’avenir qu’il cherche à apaiser, et la fascination à l’égard de la science ou la séduction par la technique contre lesquels il met en garde. Les fausses « assurances sur la vie » dont il souligne les faiblesses sont même devenues aujourd’hui une institution prospère, masquant à l’homme contemporain que la véritable « assurance-vie » est celle qui lui permet d’être sauvé en Christ et d’accéder, après sa mort inévitable, à la vie éternelle du Royaume des Cieux.

Considérés comme des œuvres spirituelles majeures du « Chrysostome serbe », les Sermons et les Nouveaux sermons au pied de la montagne restent captivants par l’intelligence de leur contenu et la beauté de leur style, et sont stimulants par leur vision toujours finalement optimiste de l’homme et du monde.

 

Jean-Claude Larchet

lundi 12 octobre 2020

Archimandrite Cléopa (Ilie): LA DOUBLE CROIX DU SEIGNEUR

V. M. Vasnetsov. Le Christ crucifié
 

L'Archimandrite Cleopa [Ilie], (10 avril 1912 - 2 décembre 1998) est largement connu comme un grand père spirituel du monachisme roumain et un guide pour de nombreux laïcs, dont des milliers sont allés le voir pour lui demander de l'aide spirituelle. Nous vous proposons ici un fragment de la publication russe de son livre The Soul's Worth, publié par la maison d'édition du monastère Sretensky.

Car la prédication de la Croix est pour ceux qui périssent la folie ; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est la puissance de Dieu.

(1 Cor. 1:18)


Chaque fois que vous avez entendu le mot "Croix", ne le comprenez pas comme les sectaires insensés - les baptistes, les adventistes, les évangéliques, les pentecôtistes, les nazaréens, les pénitents, les moissonneurs, les féodorites, les témoins de Jéhovah et tous les autres sectaires qui ont rempli le monde, comme des langues sectaires blasphématoires qui font rage dans le monde et ravagent le champ de la Parole de Dieu.

Ne pensez pas à la Sainte Croix comme eux, mais comprenez et rappelez-vous que le mot "Croix" a un double pouvoir et un double mystère - une double Croix avec une double signification.

Ne comprenez pas la Sainte Croix comme ces personnes superficielles et insensées, qui ne veulent pas vénérer la Croix salvatrice du Christ, comme le dit le saint apôtre Paul. Qu'ils blasphèment, car Satan les a enténébrés, a placé son sceau sur leur front avant tout, c'est-à-dire là où se trouve le cerveau, pour qu'ils ne croient pas. Il a placé son sceau sur leur main droite, afin qu'ils ne le lèvent pas sur leur front pour se bénir avec le signe salvateur de la Croix du Christ, la plus honorable et la plus vivifiante.

Sachez donc que l'homme est double, et que la Sainte Croix est double. Ne voyez-vous pas dans l'homme une hypostase en deux natures ? Une partie est visible, c'est-à-dire le corps, et l'autre n'est pas visible, c'est-à-dire l'âme, car elle est de nature invisible. Comprenons la Croix de cette façon.

Une croix est matérielle, visible, et l'autre - mystérieuse, mystique et invisible - que nous portons dans notre cœur. Dans le Saint Évangile, nous entendons dire que Sa mère et la soeur de Sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie-Madeleine, se tenaient près de la Croix (Jn. 19:25).

Entendez-vous ? Elles se tenaient près de Sa Croix. Par conséquent, comprenez que se tenir à Sa Croix ne signifie pas se tenir à la croix spirituelle, mais à la croix matérielle, en bois, du Christ, par laquelle se tenaient la Mère du Seigneur, Marie, femme de Cléophas, et Marie de Magdala.

Quand vous entendez : Descends de la croix (Mt. 27:40), cela signifie aussi la Croix de bois du Christ sur laquelle Il a été crucifié. Et quand vous entendez : Ils prirent Jésus, et le conduisirent au loin. Et Lui, portant Sa Croix, sortit dans un lieu appelé Golgotha lieu du Crâne en hébreu (Jn. 19:16-17), comprenons aussi la Croix matérielle. Le Sauveur la porta sur Son dos.

Et quand vous entendez que les Juifs sont allés voir Pilate et lui ont demandé "Brise les jambes de ceux qui ont été crucifiés, afin que nous puissions les descendre de leurs croix, pour que le jour du sabbat ne les trouve pas" (cf. Jn 19, 31), car ce sabbat était un jour de fête pour les Juifs, comprenons aussi ici la même Croix de bois, et non une croix spirituelle.

Et quand vous entendez le Christ dire dans l'Évangile Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il se renie lui-même - c'est-à-dire l'amour pour lui-même, qui nous lie tous très fortement -, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive (Mt 16, 24), nous comprenons ici la croix spirituelle que notre Sauveur Jésus-Christ a portée avant tout, non sur ses épaules, mais dans son âme.

Lorsque vous entendez de l'évangéliste Matthieu : "Celui qui ne prend pas sa croix, et qui ne me suit pas, n'est pas digne de moi" (Mt. 10:38), alors ne comprenez pas une croix de bois, mais une croix spirituelle et invisible.

Gardez donc à l'esprit que le Christ a porté une double croix, une dans l'âme : souffrance, patience, douleur aiguë, honte, crachats, chagrin et deuil. Tout ce qu'il portait dans son âme constituait la croix spirituelle de notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus-Christ. Et la seconde, la croix de bois, Il l'a portée sur ses épaules et, par Sa volonté, Il a été crucifié sur elle pour le salut du monde.

Le saint apôtre Paul a également porté deux croix : Que Dieu me garde de me glorifier, si ce n'est dans la croix de notre Seigneur Jésus-Christ (Gal. 6:14). Mais il portait aussi une autre croix, comme il le dit lui-même : dans la fatigue et la douleur, dans les veilles souvent, dans la faim et la soif, dans les jeûnes souvent, dans le froid et la nudité, dans les voyages souvent, dans les périls des eaux, dans les périls des voleurs, dans les périls de mes propres compatriotes, dans les périls des païens, dans les périls de la ville, dans les périls du désert, dans les périls de la mer, dans les périls des faux frères (2 Cor. 11:27, 26).

Sachez donc que lorsque des sectaires vous agressent à cause de la Sainte Croix, ils ne confessent que la deuxième croix, celle des souffrances, et non la croix matérielle. Nous reconnaissons aussi la première, car le Christ l'a portée. Il a porté la croix de bois sur son dos et la croix de la souffrance dans son âme jusqu'à la mort - la mort sur la croix.

La Croix est la victoire, la Croix est la bannière du Christ, la Croix est l'arme par laquelle le Christ a renversé les forces de l'enfer et de la mort. Par conséquent, maudit et damné est celui qui ne vénère pas la précieuse et vivifiante Croix du Christ !

L'homme est double et il doit porter une double croix, comme le soulignent saint Éphrem le Syrien et saint Cyrille de Jérusalem :

"O chrétien, ne commence pas à travailler avant de t'être béni du signe de la sainte Croix. Quand tu pars en voyage, quand tu commences à travailler, quand tu vas apprendre à lire et à écrire, quand tu es seul et quand tu es avec des gens, scelle ton front, ton corps, ta poitrine, ton cœur, ta bouche, tes yeux et tes oreilles avec la Sainte Croix, et que tout soit scellé du signe de la victoire du Christ sur l'enfer. 

Alors tu ne craindras plus la sorcellerie, les sorts et les maléfices, car ils fondent par le pouvoir de la Croix, comme la cire devant le feu, comme la poussière face au vent".[1]

Ainsi, nous avons d'abord parlé des significations de la croix, puis de la double croix - matérielle et spirituelle.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

ORTHOCHRISTIAN

[1] Cf. saint Ephraïm le Syrien, Homélie 107 : Sur les armes d'un moine ; St. Cyrille de Jérusalem, Instructions catéchétiques 13.36.

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dimanche 11 octobre 2020

Archiprêtre John Whiteford: Le rôle des prêtres de paroisse comme Pères spirituels


The Role of Parish Priests as Spiritual Fathers


"Quel est le rôle du prêtre de paroisse en tant que père spirituel de son peuple et comment se compare-t-il avec le rôle de l'higoumène et des moines dans les monastères ?

Le terme "Père spirituel" (en russe "dukhovnik" (духовник)), a une série de significations qui doivent être bien comprises pour répondre à cette question. 

Au niveau le plus bas, on pourrait parler très librement d'un prêtre auquel les fidèles se confessent régulièrement comme leur père spirituel. Mais, de manière plus appropriée, un père spirituel est un homme avec lequel vous avez une relation spirituelle continue. La différence est quelque peu subtile, mais une personne peut se confesser régulièrement à un prêtre pendant un certain temps, puis changer de confesseur et commencer à se confesser à un autre prêtre. Mais lorsque vous développez une relation avec un prêtre que vous entretenez sur une longue période, et souvent lorsque vous êtes séparés par la distance, il s'agit davantage d'une relation père/enfant spirituel.

Un père spirituel ne doit pas nécessairement être un prêtre, mais bien sûr, seul un prêtre ou un évêque peut entendre les confessions et accorder l'absolution. Parfois, les gens ont un moine, ou même une moniale qui remplit le rôle de direction spirituelle à long terme. Cependant, pour les laïcs, le père spirituel est généralement (mais pas nécessairement) le prêtre de paroisse.

Mais c'est un don assez rare, et il faut être extrêmement prudent dans la recherche d'une telle relation, car il y a plus de personnes qui pensent être des pères spirituels que de personnes qui ont réellement ce don.

La différence entre la relation entre un prêtre de paroisse et un higoumène dans un monastère est avant tout une question d'obéissance. Un moine est censé être totalement obéissant à son higoumène, à moins que celui-ci ne lui demande de faire quelque chose d'immoral ou de contraire aux enseignements de l'Église. Un higoumène peut avoir une telle relation car il est également responsable des moines sous son autorité. Il veille à ce que les moines aient un endroit où loger et de la nourriture à manger. Dans ce contexte, ce niveau d'obéissance a un rôle important dans le développement spirituel d'un moine.

Il est tout à fait inapproprié pour un prêtre de paroisse d'attendre ce genre d'obéissance de la part d'un laïc, car il n'a pas le même niveau de responsabilité envers ses paroissiens. 

En d'autres termes, si un prêtre de paroisse devait dire à un homme de quitter son emploi, il ne veillerait pas à ce que ses factures soient payées, ou à ce que sa femme ne divorce pas parce qu'il ne subvient pas aux besoins de la famille. Par conséquent, ce que les prêtres disent généralement à leur peuple en confession se situe au niveau des conseils, qu'ils peuvent prendre ou laisser - car ils sont en fin de compte responsables de leurs propres choix. Bien sûr, il ne faut pas écarter à la légère les conseils de son confesseur, mais il c'est simplement un fait que différents prêtres donneront des conseils qui différeront à certains égards, et il ne faut donc pas les prendre comme s'ils avaient été donnés à Moïse sur le Mont Sinaï... à moins bien sûr qu'ils ne l'aient été réellement, parce que le prêtre ne fait que transmettre ce que l'Écriture ou la Tradition enseigne clairement. Si une personne confesse qu'elle est impliquée dans un péché grave, et que le prêtre lui dit qu'elle doit se repentir et cesser de commettre ce péché, ou bien il devra lui refuser la communion, ce n'est pas un simple conseil, et l'individu n'a pas le droit d'ignorer ce qu'on lui dit.

Il n'est pas inapproprié pour un laïc d'avoir un moine comme père spirituel, mais il faut aussi l'aborder avec prudence. Parfois, ces moines tentent d'imposer un style d'obéissance monastique, ce qui a souvent eu des résultats désastreux.

Le clergé de notre diocèse a publié (avec la bénédiction de l'archevêque Pierre) une déclaration sur cette question en 2009 :

"Dans le cadre de nos discussions pastorales, nous avons parlé de la nécessité pour les paroissiens de se confesser en règle générale à leurs propres prêtres, et seulement avec une bénédiction spécifique de se confesser aux autres prêtres. 

C'est particulièrement important étant donné la propension de certains clercs extérieurs à l'Église russe à utiliser les canons comme une règle de droit froide plutôt que comme une ligne directrice pastorale appliquée avec amour. 

Cela a conduit dans certains cas à de longues pénitences d'excommunication pour des péchés qui avaient été confessés auparavant avec peu ou pas de pénitence de la part de leur propre prêtre. 

En outre, nous demandons instamment à nos fidèles de se confesser le samedi soir ou la veille des fêtes, et de ne se confesser que le dimanche matin ou les jours de fête avant la Divine Liturgie dans des circonstances extrêmes".

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

PRAVMIR

Aide à la confession: Confession selon  les Dix Commandements du Métropolite Antoine (Khrapovitsky) 

https://orthodoxologie.blogspot.com/search?q=+Dix+Commandements