L'un des ermitages des grottes du "terrifiant" Karoulia sur la Sainte Montagne de l'Athos est le site où le moine serbe nommé Séraphim vit en été. L'hiver est très rigoureux ici, et ainsi pendant la saison froide, il se déplace de la petite grotte étroite, où il y a à peine assez d'espace pour une personne, dans une cabane en bois à l'extérieur.
Quatre planches et un tapis: c'est tout ce dont il a besoin pour le repos et le sommeil.
Karoulia a des grottes avec des cellules accrochées sur les rochers escarpés dans la partie méridionale de la péninsule de l'Athos, non loin du skite de Katounakia. Les grottes éloignées qui ne sont accessibles que par le biais de chaînes attachées aux rochers, sont appelés grottes intérieures, ou "terrifiantes."
Le futur moine Séraphim a étudié auparavant à l'université, dans la faculté d'économie, et il a ensuite travaillé comme journaliste dans les médias de la télévision serbe. Dans le monde il a laissé une fille de 16 ans, rapporte Afonskaya Tribuna portail d'informations.
"Ma foi n'a rien à voir avec mon travail en tant que journaliste, ce sont deux mondes opposés, des valeurs et des convictions différentes," raconte Frère Séraphim. "Ici, je prie pour ma fille et mon épouse, puisque je ne les ai jamais vraiment quittées. Je suis avec elles en esprit. C'est juste que, un beau jour, je me suis simplement enflammé d'amour pour notre Divine Trinité. Et c'est pour le bien de nous tous."
Il vit dans l'un des endroits les plus reculés et les plus sauvages de Karoulia, mais néanmoins, il dit: "Je ne suis pas seul ici, beaucoup d'amis sont avec moi." Lorsqu'on lui demande qui sont ces amis, le moine répond: "Des milliers d'anges, et vous ne pouvez les voir que si vous œuvrez pour le bien de votre âme, mais pas pour le bien de votre chair. Le corps a besoin de très peu de toutes les bonnes choses que le Seigneur nous envoie en abondance."
"Une fois, il est arrivé que je n'avais absolument rien à manger, et puis un vrai miracle se produisit. Je vis un aigle qui volait très vite vers moi. Je pris peur et je me suis dit: maintenant il va me saisir et m'emporter, Dieu sait où. Mais, comme il approchait, je vis qu'il tenait quelque chose dans son bec. c'était un poisson frais... Ce fut mon souper ce jour-là, " dit joyeusement le moine Séraphim en guise de conclusion.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après