Saint Apôtre Jean le Théologien
Nous commémorons aujourd'hui le saint apôtre et évangéliste Jean le Théologien. Le jour de son repos en Christ est le 26 septembre ou le 9 octobre, mais nous nous souvenons aujourd'hui d'un miracle lié à sa tombe.
Saint Jean était le fils de Zébédée, le pêcheur, et de Salomé, une fille de Joseph le Fiancé par son premier mariage. Dans Matthieu 4, 21-22, nous lisons que le Seigneur appela Jean et son frère Jacques. Tous deux Le suivirent sans hésiter. Jean était dévoué au Christ et il resta avec lui jusqu'à la fin. Avec Pierre et Jacques, il était présent lors de la résurrection de la fille de Jaïrus et de la Transfiguration du Seigneur.
Il est significatif que Jean ait été le seul disciple à assister à la crucifixion, avec les saintes femmes. Dans son Évangile, il évoque la scène (Jean 19, 25-27), sans se nommer, où il devint le gardien de la Sainte Mère de Dieu. Il s'occupa d'elle jusqu'au jour de sa dormition, après quoi il partit avec son disciple Prochore pour prêcher l'Évangile en Asie Mineure, principalement dans la région d'Éphèse.
Par sa prédication et ses miracles, Jean amena beaucoup de gens à la foi en Christ. Il s'attire ainsi l'inimitié des païens qui l'envoyèrent à Rome, où l'empereur Domitien le fit torturer. Bien qu'on lui ait fait boire du poison, Jean demeura indemne, ce qui effraya l'empereur superstitieux, qui l'exila sur l'île de Patmos. Il fut finalement libéré et autorisé à retourner à Éphèse, où il reprit son labeur apostolique. Il avait cent ans lorsqu'il reçut sa récompense éternelle. La tradition rapporte que, plus tard, lorsque ses disciples ouvrirent sa tombe, ils constatèrent que son corps ne s'y trouvait pas. Alors, chaque année, à cette date, une poussière odorante, dotée de pouvoirs de guérison, jaillit de sa tombe. C'est ce miracle que nous commémorons aujourd'hui.
Tropaire - ton 2
Apôtre bien-aimé du Christ notre Dieu, hâte-toi de délivrer un peuple sans défense. Celui qui te permit de t'incliner sur sa poitrine te reçoit en t'inclinant dans la prière, ô Jean le Théologien. Implore-Le de dissiper l'obstination des païens et de nous accorder la paix et la miséricorde.
Kondakion - ton 2
Qui peut raconter tes œuvres puissantes ? Ô saint bien-aimé. Tu as produit des miracles. Tu es une source de guérison et tu intercèdes pour nos âmes en comme théologien et ami du Christ.
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Saint Paul et Silas baptisant leur gardien
La lecture apostolique de la liturgie dominicale est celle des Actes 16, 16-34, qui raconte l'histoire de la jeune esclave possédée par un démon. Cette jeune fille a interpellé Paul et Silas d'une manière sarcastique. Le saint apôtre n'était pas content d'entendre les paroles du démon, car l'Évangile détruit l'œuvre du démon et n'a pas besoin de sa sanction.
Lorsque le démon fut chassé, les maîtres de la jeune fille, qui gagnaient de l'argent grâce à ses prédictions, se rendirent compte que leur profit était anéanti. Ils s'arrangèrent pour susciter le ressentiment des gens. Ils traînèrent donc les apôtres devant les magistrats pour trouble de l'ordre public. Sans procès, les apôtres furent battus et emprisonnés sous haute surveillance. Pour les empêcher de s'échapper, le gardien de nuit leur attacha les pieds dans les ceps. Paul et Silas ne désespérèrent pas. Au contraire, ils louèrent Dieu. Le tremblement de terre ébranla tellement le bâtiment que les portes s'ouvrirent et que les chaînes tombèrent. Paul exhorte les autres prisonniers à ne pas s'enfuir, mais le gardien supposa qu'ils l'avaient fait et il était sur le point de se tuer parce qu'il pensait qu'il avait manqué à son devoir. Paul empêcha ce péché et, ce faisant, le gardien comprit que le message de l'Évangile, prêché par les apôtres, était bel et bien vrai. C'est ainsi que lui et toute sa famille vinrent à la foi en Christ Sauveur.
Guérison de l'aveugle-né
Aujourd'hui, nous avons une longue lecture de l'Évangile (Jean 9, 1-38), dans laquelle saint Jean nous raconte un autre miracle du Christ : la guérison de l'aveugle-né. Cet homme ne s'est pas adressé directement au Christ, mais c'est le Seigneur qui est allé vers lui. L'homme souffrait du double fardeau d'être né à la fois aveugle et pauvre. Bien que ses parents aient été encore en vie, ils ne peuvaient manifestement pas subvenir à ses besoins et il devait donc mendier dans les rues pour survivre.
À l'époque, les gens pouvaient être très superstitieux à l'égard des malformations congénitales. Les disciples font allusion à cette attitude lorsqu'ils demandent qui, du péché de l'homme ou de celui de ses parents, est à l'origine de son état. Le Christ rejette rapidement l'idée que la cécité est une punition pour le péché, mais cela ne veut pas dire que l'homme et sa famille sont parfaits et sans péché. Non, ils étaient comme l'ensemble de l'humanité. Comme le dit la litanie des défunts, "nul ne vit sans pécher".
Puisque le Christ est Dieu incarné, il aurait pu guérir l'aveugle d'un simple mot, mais il ne l'a pas fait. Au lieu de cela, il nous a rappelé à tous que nous sommes formés de la poussière de la terre en faisant une pâte boueuse de poussière du sol et en oignant les yeux de l'aveugle. Ensuite, pour tester son obéissance, il a dit à l'homme d'aller se laver les yeux. Le symbolisme supplémentaire de cette action est le lavage rituel des péchés par le baptême. D'autres facteurs communs à cette histoire sont que, une fois de plus, c'était le jour du sabbat. Après avoir accompli le miracle, le Christ quitte discrètement la scène.
Ses connaissances étaient stupéfaites de voir cet homme, qui était né aveugle, voir apparemment clair. Ils let traitèrent comme on traite souvent les personnes handicapées. Ils parlaient de lui comme s'il n'était pas là. Ils discutaient de son identité. Était-il vraiment le mendiant aveugle ? Certains disaient qu'il lui ressemblait. Nous commençons à voir la force de caractère de cet homme. Il est quelque peu irrité et les interrompt en disant : "C'est moi". Leur prochaine action est de rapporter cet incident aux gardiens de la loi, les Pharisiens. Cela ne semble pas être une action particulièrement amicale.
Les Pharisiens cherchaient toujours des moyens de critiquer et de s'opposer au Christ. Au début, les questions qu'ils posent à l'homme se concentrent sur ce qu'ils considèrent comme une violation de la loi sur le sabbat. Puis ils ont changé d'approche.
Pour nier le miracle, les Pharisiens ont ensuite essayé de prouver que le mendiant était un imposteur et qu'il n'avait jamais été réellement aveugle. Ils interrogèrent ses parents, qui semblent avoir été intimidés par les pharisiens, pompeux et imbus d'eux-mêmes. Ils se retirèrent donc en disant que leur fils était assez grand pour parler lui-même.
Lorsqu'il fut appelé à parler aux Pharisiens, l'homme se montra assez audacieux, voire provocateur. Après s'être vu poser plusieurs fois les mêmes questions, l'homme retourna la situation et se montra assez insolent.
Il leur demanda s'ils voulaient encore entendre les détails pour devenir les disciples du Christ. La réponse des pharisiens fut très indignée et ils firent jeter l'homme dehors. Le Christ alla chercher l'homme et l'interrogea sur sa foi. Jusqu'à présent, l'ancien aveugle avait considéré Jésus comme un prophète ou un maître, mais en tout cas comme un homme, même s'il s'agissait d'un homme de Dieu. Lorsque le Christ se révèle sous Sa véritable identité, l'homme tombe à ses pieds en signe d'adoration et de reconnaissance de Dieu. Le Christ a touché et ouvert les yeux physiques de l'homme, mais il a également touché son cœur et son esprit, ouvrant les yeux spirituels de son âme.
Les pharisiens du passé ont de nombreux homologues modernes. Beaucoup de gens, aujourd'hui, nient ou se moquent du Christ. L'homme né aveugle devrait être une source d'inspiration pour nous. Puissions-nous toujours être prêts à nous lever et à être identifiés, sans jamais avoir honte de proclamer et de défendre la vraie foi.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
in Mettingham.
ENGLAND