Père Slađan avec le Métropolite Marc de Berlin de l'ERHF.
L'église de St. Nicolas. Photo : Facebook
Les très dynamiques éditions Apostolia, qui sont devenues en France le premier éditeur de livres orthodoxes, ont pris l’heureuse initiative de republier, au fur et à mesure qu’ils seront épuisés aux éditions de Chevetogne, les douze tomes des Ménées (qui regroupent les variables des textes liturgiques de chaque jour de l’année consacrés aux fêtes fixes et aux saints célébrés par toutes les Églises orthodoxes).
Il y a là plus qu’une simple réimpression ou même qu’une réédition.
— La présentation a été considérablement améliorée : le grand format adopté (28×22 cm) et l’utilisation de grands caractères (en taille 15) permet à tous les membres d’un chœur, regroupés autour du pupitre, d’avoir aisément accès au texte. Les rubriques sont imprimées en rouge, comme dans les livres liturgiques grecs et slaves.
— Les indications concernant le typikon des grandes fêtes tiennent compte des usages grec, slave et roumain.
— Pour les psaumes, l’excellente traduction de l’Archimandrite Placide Deseille a été adoptée.
— La liste de tous les saints du jour telle qu’on la trouve dans le Synaxaire du Père Macaire de Simonos-Pétra a été ajoutée au synaxaire.
— Enfin et surtout, la traduction du père Denis Guillaume, a été révisée, corrigée et améliorée par Bernard Le Caro, qui a la double qualité d’être un excellent connaisseur des textes liturgiques, et de posséder une parfaite maîtrise du grec et du slavon.
Le mois de Septembre vient de paraître, et plusieurs autres volumes sont en préparation.
Ces livres peuvent être commandés à la librairie du monastère de la Transfiguration.
Jean-Claude Larchet
Ne restez pas à vous juger pour quelque chose que vous avez fait - que ce soit bien ou mal, vertu ou péché - ou pour vous comparer avec les autres.
Combien de fois devons-nous nous occuper de cette question ! Oublions ce qui s'est passé et ne nous intéressons pas à ce que nous avons fait. En analysant, nous découvrons que nous avons fait quelque chose d'important ou de mauvais, quelque chose de grand et de beau et de meilleur que ce que l'autre a fait ou quelque chose de moindre.
Si nous jugeons la chose en soi ou en relation avec notre frère, nous tomberons dans l'un des deux pièges : soit dans la fierté, si c'est quelque chose de bon et d'extraordinaire, soit dans le désespoir, dans la misère, dans la destruction de notre existence si ce n'est pas quelque chose de bon.
C'est parce que tant que nous pensons que nous sommes matures et que nous pensons avoir le pouvoir en nous-mêmes, nous portons la faiblesse d'Adam et d'Ève, l'ego tremblant dont nos ancêtres nous ont fait hériter.
Par conséquent, afin de rester sans être dérangé par les pensées, ne vous attachez jamais à elles pour analyser ce que vous avez fait. C'est vrai pour tout ce qui nous arrive. Mais comment vais-je faire ma confession si je ne me juge pas ? À la confession, je ne fais pas l'analyse de mes actes, je ne fais que présenter mes péchés. C'est quelque chose de différent, car je n'apprécie pas mes actes, je ne fais que les raconter.
Je ne reste pas à penser à ce que j'ai fait le matin, à ce que j'ai fait et à ce que je n'ai pas fait, parce que cette chose provoque une atmosphère étouffante dans mon âme.
Si nous nous rendons compte que nous avons fait quelque chose de bien, vous comprenez dans quel grand égoïsme nous pouvons tomber. Le conseil de ne pas se mesurer dans aucun acte est la vraie sagesse.
La plupart des gens quand ils sont tombés, l'ont fait pour cette raison. Ou bien nous l'utilisons pour justifier nos passions. Par exemple : j'ai péché une fois et après je me dis : à quoi sert la repentance pour moi ? Quelle misère ! Combien notre être est déchiré de cette façon !
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Le vendredi 2 septembre 2002, à l'occasion du 40e anniversaire de la naissance au Ciel du hiéromoine Séraphim (Rose), sa commémoration annuelle a eu lieu sur sa tombe du monastère de Platina en Californie.
Cette année, une grande nouveauté est venue de notre cher ami, Son Éminence le Métropolite Nikoloz (Pachuashvili, à gauche sur la photo) d'Akhalkalaki, Kumurdo et Kari, qui est venu de Géorgie avec une mission spéciale : inspirer la glorification officielle parmi les saints du Père Séraphin, qui est très aimé et vénéré dans l'Église géorgienne, comme dans de nombreux autres pays.
La photo ci-dessus montre le Métropolite Nikoloz avec une icône de glorification qui lui a été offerte par les moines de Platina. Nous sommes ravis que l'icône soit calquée précisément sur l'icône de pré-glorification peinte pour notre communauté de Turin en 1996 (à droite sur la photo), et aujourd'hui conservée au monastère de Visoki Dečani au Kosovo : même depuis Turin, nous avons pu inspirer la canonisation d'un saint au niveau mondial !
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
http://christopherklitou.com
Père Slađan avec le Métropolite Marc de Berlin de l'ERHF.
La vénérable Martha (dans le monde Maria Semenovna Miliukova) naquit le 10 février 1810 dans une famille paysanne de la province de Nijny-Novgorod, district d'Ardatsky, village de Pogiblo (maintenant Malinovka ; "Robin").
La famille Miliukov, juste et d'une vie pieuse, était proche du staretz séraphim de Sarov. Outre Maria, il y avait deux autres enfants plus âgés : une sœur Praskovya Semenovna et un frère Ivan Semenovich. Avec la bénédiction du Vénérable Séraphim de Sarov, Praskovya Semenovna entra dans la communauté de Diveyevo et atteignit une vie spirituelle élevée. À la mort de son épouse, Ivan entra dans l'Ermitage de Sarov.
Quand Maria eut treize ans, elle alla avec sa sœur Prasokovya voir le père. Séraphim pour la première fois. Cela se produisit le 21 novembre 1823, lors de la fête de l'Entrée de la Très Sainte Génitrice de Dieu dans le Temple. Le grand staretz, prévoyant que la jeune fille Maria était un vase choisi de la Grâce de Dieu, ne lui permit pas de rentrer chez elle, mais il lui ordonna de rester dans la communauté de Diveyevo.
Cet enfant de Dieu extraordinaire, merveilleuse, jeune, incomparable et angélique, dès son plus jeune âge a commença à mener une vie ascétique, dépassant même les moniales du monastère dans la sévérité de ses exploits spirituels [podvigs], se distinguant par sa rigueur de vie. La prière incessante était sa nourriture, et elle ne répondait qu'aux questions nécessaires et avec une douceur céleste. Elle était presque complètement silencieuse et Père Séraphim l'aimait beaucoup avec une particulière douceur, lui révélant toutes ses révélations, la gloire future du monastère et d'autres grands mystères spirituels.
Peu après que Marie soit entrée dans la communauté de l'église de Kazan, le Très Sainte Mère de Dieu ordonna à saint Séraphim de créer une autre communauté féminine à côté de celle-ci, c'est ainsi que la construction promise à Mère Alexandra du monastère par la Génitrice de Dieu commença. Deux semaines après l'apparition de la Mère Dieu, le 9 décembre 1825, Maria et une sœur allèrent voir saint Séraphim et Batiouchka leur déclara qu'elles devaient aller avec lui dans un désert éloigné. En arrivant là-bas,.Batiouchka donna aux moniales deux cierges de cire allumés de ceux pris avec elles sur son ordre avec de l'huile et des biscottes, et demanda à Maria de se tenir sur le côté droit du crucifix suspendu au mur, et à Praskovya Stepanovna à gauche. Ainsi, ils se tinrent plus d'une heure avec les cierges allumés, avec Père. Séraphim priant tout le temps, debout entre elles. Après avoir prié, il vénéra le Crucifix et leur dit de prier et de le vénérer également. Avant de commencer la fondation de la nouvelle communauté, le saint priait ainsi mystiquement avec les moniales, élues par la Mère de Dieu pour son service spécial et celui du monastère.
Maria lutta de manière ascétique au cours des quatre années suivantes, aidant le vénérable Séraphim et les sœurs à construire la nouvelle communauté. Avec elles et d'autres moniales, elle stocka des poteaux et des bois pour le moulin que la Mère de Dieu avait bénis pour le construire sur le site de la fondation de la nouvelle communauté ; elle portait des roches pour la construction de l'église de la Nativité de la Très Sainte Mère de Dieu ; elle moulait de la farine et accomplissait d'autres obédiences pendant lesquelles elle n'abandonna jamais ses prières sincères, élevant silencieusement son esprit ardent vers le Seigneur.
Elle ne vécut dans le monastère que six ans et à dix-neuf ans, le 21 août 1829, elle partit paisiblement et tranquillement vers le Seigneur. Ayant prévu dans l'esprit son heure de repos, en Christ le Vénérable Séraphim commença soudain à pleurer et dit avec une grande tristesse au Père. Paul dans la cellule voisine « Paul ! Il semble que Maria soit partie, et je suis tellement désolé, c'est tellement dommage que, tu vois, je pleure ! » De son destin posthume, il dit : « Une telle grâce, lui a été accordée par le Seigneur ! Elle se tient ans le Royaume céleste sur le trône de Dieu, près de la Reine céleste avec les saintes vierges! C'est la moniale mégaloschème Martha - je l'ai moi-même tonsurée. Étant à Diveyevo, je ne passe jamais sans me recueillir devant sa tombe, en disant : « Notre mère Martha, souviens-toi de nous au trône de Dieu dans le Royaume céleste ! » Après cela, Batiouchka appela auprès de lui-même la fidèle moniale Xénia [Vasilievna Putkova], à qu'il ordonnait toujours d'enregistrer divers noms pour les commémorations, et il lui dit : "Matoushka, enregistre la moniale Maria, parce que par ses propres actes et par les prières du misérable Séraphim, elle a été digne du grand habit. Vous prierez tous pour elle en tant que moniale mégasloschème Martha ! » Selon le Vénérable Séraphim, elle est à la tête les orphelins de Diveyevo dans le Royaume des Cieux, dans les demeures de la Mère de Dieu.
Maria Semenovna était grande et d'une belle apparence ; elle avait un long visage blanc et doux, des yeux bleus, des sourcils épais brun foncé et des cheveux de même teinte.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Père Averkios (avec le bâton) et sa fraternité : le diacre Dionysios, le moine Haralampos, le diacre Nikanor (arrière gauche) et le moine Kosmas.
Les puissances centrales avaient bloqué la Grèce et la faim se faisait sentir sur la Sainte Montagne, en particulier parmi ceux qui vivaient aux kellies et dans les skites. Les monastères étaient légèrement mieux lotis parce qu'ils avaient leurs dépendances.
Alors le comité représentant les moines vivant aux kellies a élu les Pères Chrysostomos Lavriokelliotis et Averkios, leur a fourni de l'argent et des papiers officiels estampillés par la police et les a envoyés à Athènes pour acheter du blé pour la Sainte Montagne. Le blocus était strict et le blé était très difficile à trouver. Les autorités ne permettaient qu'à un seul bateau à vapeur de décharger sa cargaison pour toute la Grèce. Par la faute du gouvernement Gounaris, les moines ne furent pas en mesure d'assurer des approvisionnements.
Ils ont ensuite rencontré Eleftherios Venizelos. Ils lui ont demandé son aide et grâce à ses efforts personnels auprès des ambassadeurs d'Angleterre et de France, ils ont réussi à obtenir 160 000 okas de blé [environ 230 tonnes] pour la Sainte Montagne exclusivement. Le staretz raconta plus tard que, d'une part, ils étaient ravis de la bénédiction de la Mère de Dieu, mais que, d'autre part, ils étaient dans l'impossibilité de trouver rapidement suffisamment de sacs pour une telle quantité de blé.
Je me promenais dans les rues du Pirée, très inquiet et je priais les Saints Archanges pour qu'ils résolvent ma difficulté à trouver les sacs dont nous avions besoin. Je me suis assis pour prier sur un banc sur une place.
Un jeune garçon vint vers moi et me dit : « Père, tu as l'air inquiet ».
Je lui ai parlé du problème, disant que je ne connaissais pas le Pirée, donc je ne savais pas vers où me tourner et que personne à qui j'avais demandé ne semblait pas le savoir non plus.
« Ne t'inquiétes pas », a-t-il dit et il a pointé du doigt un magasin en face. « Tu y trouverasautant de sacs que tu le souhaites ».
Et alors, le jeune garçon [ un ange du Seigneur?] a disparu juste devant moi. Et, en effet, je n'ai pas seulement trouvé tous les sacs que je voulais, mais on nous les a donnés gratuitement ».
Ils ont pris le blé, mais ont connu beaucoup de difficultés et de nombreuses attaques de la part des forces armées allemandes avant de parvenir au port de Daphni [sur la Sainte Montagne ]. Ce n'est que par un miracle qu'ils survécurent à une mort presque certaine lorsqu'ils ont furent mitraillés par des avions allemands basés à Kavala. Mais, à la fin, ils réussirent à revenir avec leur trésor. Le comité kelliote organisa sa distribution et des milliers de personnes furent sauvées de la famine.
Extrait d'un texte du moine Païsios Kareotis, publié dans la revue Protaton, vol. 115, juillet - septembre 2009.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après