"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 16 avril 2022

Hiéromoine Job (Goumerov)Le pouvoir du signe de croix

Le pouvoir du signe de croix


La puissance du signe de la croix est connue depuis l'époque des saints apôtres qui, par elle, ont accompli des miracles. Un jour, saint Jean l'Apôtre trouva un malade en fièvre allongé sur la route et le guérit par le signe de la croix (Cf. Saint Dimitri de Rostov. Vie du saint apôtre et évangéliste Jean le Théologien).

Saint Antoine le Grand, parlant de la puissance du signe de la croix contre les démons, dit ce qui suit : « ... C'est pourquoi, lorsque des démons viennent à vous la nuit, souhaitant prédire l'avenir, ou se faisant appeler anges, n'y prêtez pas attention, parce qu'ils mentent. S'ils louent votre ascèse et vous exaltent, ne les écoutez pas et ne vous liez pas du tout à eux. Au lieu de cela, recouvrez-vous et votre demeure par le signe de la croix et priez. Alors vous les verrez devenir invisibles, parce qu'ils ont peur et craignent surtout le signe de la Sainte Croix, par lequel le Sauveur leur a fait honte, en leur ôtant leur force. » (Vie du révérend père Antoine, décrite par saint Athanase dans son épître aux moines vivant dans des pays étrangers. 35).

L'histoire Lausiaque décrit Abba Dorothée faisant le signe de la croix sur l'eau prélevée dans un puits, au fond duquel il y avait un aspic et il la buvait. "...À neuf heures, Abba Dorothée m'a envoyé (Palladius) chercher un pot d'eau de son puits. C'était déjà l'heure du déjeuner. Arrivé au puits, j'ai vu un aspic au fond de celui-ci, et sans puiser d'eau, j'ai couru avec frayeur, criant : « Nous mourrons, Abba, car au fond du puits j'ai vu un aspic » Il sourit modestement, parce qu'il était très attentif à moi, et, hochant la tête, il dit : « Si le Diable décidait de jeter des aspics ou d'autres reptiles toxiques dans tous les puits et toutes les sources, ne boirais-tu pas du tout ? » Puis, quittant sa cellule, il versa lui-même un pot d'eau et, faisant dessus le signe de la croix, en but immédiatement et dit : « Là où il y a la croix, la méchanceté de Satan ne peut rien faire. »

Le Vénérable Benoît de Nursie (480-543), connu pour sa vie austère, fut élu higoumène du monastère troglodytique de Vicovaro en 510. Saint Benoît gouvernait avec zèle le monastère, observant strictement les jeûnes et ne permettant pas aux frères de vivre selon leur propre volonté. Bientôt, les moines commencèrent à regretter d'avoir élu un higoumène qui ne convenait pas à leur morale corrompue. Certains d'entre eux décidèrent de l'empoisonner. Ils mélangèrent du poison avec du vin et en donnèrent à boire à l'higoumène pendant le dîner. Le saint  fit le signe de la croix sur la coupe, la faisant briser par la puissance de la Sainte Croix, comme si elle était frappée par une pierre. Le saint savait que la coupe était mortelle, car elle ne pouvait pas supporter la Croix vivifiante » (Saint Dimitri de Rostov. Vie du Vénérable Père Benoît).

L'archiprêtre Vasily Choustine (1886-1968) se souvient du staretz Nectaire d'Optino : « Le père Nectaire m'a dit un jour : « Vided'abord le samovar, puis verse de l'eau. Souvent, les gens oublient de verser de l'eau et commencent à allumer le samovar. En conséquence, le samovar est gâché et on est laissé sans thé. L'eau est dans cette cruche en cuivre dans le coin ; prends-la et verse-la. » Je suis allé à la cruche et j'ai découvert qu'elle était très grande (environ deux seaux) et lourde. J'ai essayé de le déplacer, mais je n'étais pas assez fort. Ensuite, j'ai voulu y apporter le samovar et verser l'eau. Le père Nectaire remarqua mon intention et répéta : « Prends la cruche et verse l'eau dans le samovar. » « Pourquoi, Père, c'est trop lourd pour moi, je ne peux pas la bouger. » Alors le staretz s'approcha de la cruche, la prise et dit : « Prends-la. » J'ai ramassé la cruche et je l'ai regardé avec surprise. La cruche me semblait légère, comme si elle ne pesait rien. J'ai versé l'eau dans le samovar et j'ai reposé la cruche avec une expression de surprise sur mon visage. Batiouchka m'a alors demandé : « Eh bien, la cruche est-elle lourde ? » « Non, père. Je suis surpris, mais c'est assez léger. » « Souviens-toi une fois pour toutes que chaque mission qui semble difficile est très facilement accomplie lorsqu'elle est traitée comme une obédience. » J'ai été vraiment étonné de voir comment il avait pu défier la force de gravité avec un seul signe de croix ! (Cf. Archiprêtre Choustine Vasily, Essai sur saint Jean de Cronstadt et les startsy d'Optina. M., 1991).

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

THE CATALOG OF GOOD DEEDS


vendredi 15 avril 2022

Matrona aux pieds nus: la Bienheureuse Matrona de Saint-Pétersbourg


Des centaines de pèlerins viennent chaque jour vénérer les reliques de la bienheureuse Matrona de Moscou qui repose dans le monastère de l'Intercession de Moscou. Cependant, peu de gens connaissent une autre Matrona, qui a également pris sur elle l'exploit de folie et est devenue une vagabonde déchaussée. De son vivant, Matrona aux pieds nus était vénérée comme une ascète pieuse et clairvoyante. Même la famille royale se tournait vers Matrona pour obtenir des conseils spirituels, alors qu'elle était elle-même une enfant spirituelle de saint Jean de Cronstadt. Aujourd'hui, la vénération de la sainte folle-en-Christ Matrona reprend, et il y a des raisons de croire que, dans les années à venir, elle sera parmi les saints glorifiés par l'Église.

Matrona n'est pas largement connue, principalement parce que jusqu'à récemment, il n'y avait guère de données fiables sur sa vie. Cependant, en raison du vaste travail d'archivage effectué de 2015 à 2019, des informations précieuses sur l'ascète ont été obtenues, bien que certaines périodes de sa vie restent vagues. À ce moment-là, des documents ont été préparés pour le comité de glorification [canonisation]. La session du comité doit coïncider avec l'achèvement des travaux de restauration de l'église dédiée à l'Icône de la Mère de Dieu "Consolation de tous les affligés" de Saint-Pétersbourg, où Matrona a vécu dans une chapelle pendant environ 15 ans.

L'église de la « consolation de tous les affligés », détruite par les communistes. Saint-Pétersbourg

Petite enfance

Les informations sur l'enfance de Matrona sont rares. Elle naquit en 1833 dans le village de Vanino, dans la province de Kostroma. Ses parents étaient des paysans pauvres  qui ne savaient même pas lire ou écrire. Matrona fut également analphabète toute sa vie.

Matrona eut deux mariages. En 1850, elle fut mariée. Au cours des deux années suivantes, elle donna naissance à deux fils. En 1855, le premier mari de Matrona alla servir dans l'armée et rentra chez lui seulement dix ans plus tard. Après cinq ans de plus, il mourut d'une mort non naturelle dans des circonstances inconnues.

Après un certain temps, Matrona se remaria. Pendant la guerre russo-turque (1877-1878), son nouveau mari fut appelé au service militaire. Matrona décida de l'accompagner en tant qu'infirmière. Elle gagnait un salaire de 25 roubles, qu'elle répartissait en totalité parmi les soldats blessés. À ce moment-là, on pouvait acheter 5 livres de bœuf ou 40 œufs pour un rouble.

L'époux de Matrona mourut pendant cette guerre. Après la fin de la guerre, la vie familiale tragique influença la décision de Matrona de consacrer le reste de ses jours à Dieu.

Vie ascétique

Matrona vendit tous ses biens et les distribua parmi les pauvres, prenant sur elle le joug de la folie-en-Christ et devenant une vagabonde aux déchaussée. Voyageant pieds nus en hiver et en été, quel que soit le temps, elle portait des vêtements d'été blancs, comme symbole de pureté angélique.

À partir de ce moment, Matrona commença à faire des pèlerinages dans des lieux saints et des monastères. Des dizaines de fois, elle se rendit en visite au monastère Solovetsky, à Valaam, à la laure de la Trinité-Serge, à l'ermitage de Sarov. Elle visita Jérusalem quatre fois. Après avoir passé environ 3 ans en pèlerinage continu, elle s'installa à Saint-Pétersbourg.

Vivre en ville apporta à Matrona certaines difficultés. Plusieurs fois, la police l'arrêta pour avoir marché sans chaussures. Cela l'amena à faire une pétition au Très Saint Synode en exercice, lui demandant la permission de suivre son vœu. Voici un extrait de la demande de Matrona :

« La police dit que je trouble les gens, alors que je ne fais que témoigner de la miséricorde du Seigneur, permettant à mes pieds nus de ne pas geler dans le froid dans l'accomplissement d'un vœu. Comment un tel témoignage peut-il inculquer à l'âme des gens autre chose que le soutien aux préceptes orthodoxes ? »

Les gens ordinaires commencérent rapidement à traiter Matrona comme une sainte clairvoyante, à demander ses conseils spirituels et à reqérir son soutien par la prière. Des centaines de personnes se sont rassemblaient autour de la bienheureuse ascète, qui recevait des visiteurs sans discontinuer pendant des jours.

La reconnaissance parmi les gens ordinaires fit finalement connaître Matrona dans la haute société, attirant de nobles bienfaiteurs qui commencérent  à lui donner régulièrement de grosses sommes d'argent. Matrona distribuait tous les dons aux nécessiteux, ainsi qu'aux monastères et aux églises, auxquels elle faisait régulièrement don d'huile de lampade et de cierges. Alexander Plotnikov, premier compilateur de la biographie de Matrona, la connaissait personnellement et affirmait qu'elle envoyait aux églises plus de 50 puds (= 819,034 kg) de pétrole chaque année.

Miracles

Il y a de nombreux témoignages de miracles et d'aide dans la prière, associés à la bienheureuse Matrona, à la fois pendant sa vie et après sa mort. Regardons l'un d'eux.

Le chef de la police de district, qui traitait Matrona avec beaucoup de révérence, se rendait en Sibérie, où il fut affecté à un nouveau lieu de service. Quand il vint vers Matrona pour une bénédiction, elle lui donna une icône de la Dormition de la Mère de Dieu et lui dit : « Voici ma bénédiction pour toi. La Reine du Ciel sera toujours ton Intercesseur et ta sainte Patronne. Ne te sépare jamais d'Elle. Où que tu ailles, emporte  cette icône avec toi et personne ne te tuera, et pas une seule balle ne te frappera ».

Ces paroles troublèrent l'officier, puisqu'il allait vers un service ordinaire, pas dans une guerre ou un champ de bataille. Cependant, les paroles de Matrona s'avérèrent prophétiques. En 1905, un mouvement révolutionnaire éclata en Sibérie, que l'officier dut combattre. Les révolutionnaires firent de nombreuses tentatives sur sa vie et annoncèrent même sa condamnation à mort, mais pendant tout le service, le Seigneur le protégea. Selon les paroles de Matrona, « pas une seule balle ne frappa » l'officier.

En 1910, l'officier revint à Saint-Pétersbourg et rendit l'icône à Matrona. La bienheureuse ascète la légua à la [sainte] grande-duchesse Elisabeth Feodorovna. En 1911, la volonté de Matrona fut accomplie. Ayant appris la mort de la staritza, sainte Elisabeth fondit en larmes et envoya une couronne sur sa tombe.

Prions pour que le Seigneur, s'il le souhaite, glorifie la bienheureuse Matrona de Saint Pétersbourg par Son Église et par ses saintes prières montre au monde beaucoup plus de miracles et de guérisons.

Vénérable Martyre Elisabeth
Première icône de la bienheureuse Matrona de Saint Pétersbourg, peinte avec la bénédiction de Vladyka Ephrem de Birobidzhan et de Kul’dur

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
THE CATALOG OF GOOD DEEDS

jeudi 14 avril 2022

DES SCHISMATIQUES ARMÉS ET LA POLICE S'EMPARENT DE L'ÉGLISE QUE LES FIDÈLES DÉFENDENT 24 HEURES SUR 24 DEPUIS 3 ANS (+VIDÉOS)

Mikhalcha, province de Tchernivtsi, Ukraine, 13 avril 2022

Photo: spzh.newsPhoto: spzh.news

     Le 6 février, cela fait trois ans que les fidèles de l'église de la Sainte Dormition dans le village de Mikhalcha, dans la province de Tchernivtsi, ont commencé à protéger leur église dans la prière jour et nuit contre les attaques des nationalistes schismatiques de « l'église orthodoxe d'Ukraine » du Patriarcat de Constantinople.

L'église a subi de nombreuses attaques à cette époque.

Et dimanche dernier, les schismatiques ont lancé une autre attaque, avec l'aide de la police locale. Les fidèles sont arrivés pour la liturgie à 7 heures du matin pour trouver les portes de l'église attachées et l'entrée de l'église bloquée, et des hommes armés en uniforme militaire sur le territoire de l'église, rapporte le diocèse de Tchernivtsi et de Bucovine.

Des points de contrôle ont également été installés à l'entrée du village, empêchant les citoyens ukrainiens d'entrer.

Le chef local de la police « dirige personnellement l'expulsion de la communauté orthodoxe de l'Eglise orthodoxe ukrainienne canonique [sous le Métropolite Onuphre], en donnant la préférence aux personnes avec des bombes aérosol et des matraques qui ont occupé l'église orthodoxe dans le village de Mikhalcha ce matin », indique le rapport.

Le diocèse a publié une vidéo montrant le recteur Père Sergueï Tsurkan priant avec ferveur pour la protection de son église :

Une autre vidéo montre l'implication de la police dans la saisie de l'église :

Pendant ce temps, les fidèles priaient paisiblement avec une grande émotion :

Alors qu'ils priaient, les schismatiques criaient : « A mort ! A mort ! A mort ! »

Le diocèse de Tchernivtsi et de Bucovine a demandé à tous les organismes militaires et d'application de la loi locaux de mettre fin aux actions violentes et sans foi ni loi de l'église orthodoxe ukrainienne schismatique dans le village.

« Comme c'est lourd pour l'âme quand certaines personnes prient pour l'Ukraine, tandis que d'autres s'emparent d'églises en même temps », écrit le diocèse.

Les fidèles continueront leur position de prière pour défendre leur église, assure le diocèse. « L'Ukraine est un pays orthodoxe. Les théomachistes [ceux qui luttent contre Dieu] ne peuvent pas comprendre cela. »


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

ORTHOCHRISTIAN


 

Sainte Elisabeth de Russie, inspiration pour les britanniques

 

La Grand-Duchesse sainte Elizabeth, nouvelle martyre de l'Église russe, a été veuve après que son époux ait été assassiné par un terroriste révolutionnaire. Des années plus tard, elle fut enterrée vivante, au lendemain du meurtre de la famille royale russe. Elle est ardemment vénérée par les chrétiens du monde entier.

Son Eminence le Métropolite Hilarion, président du département des relations extérieures de l'Église orthodoxe russe, a rappelé ces choses aux téléspectateurs dans son émission sur la chaîne de télévision d'État russe.

L'abbaye de Westminster à Londres a neuf statues impressionnantes de saints de diverses nations et parties du monde installées au-dessus de la porte principale. 

L'Église anglicane a demandé à l'Église orthodoxe russe, qui nous recommanderions comme quintessence d'un saint russe pour les fidèles d'Angleterre - a déclaré le Métropolite Hilarion.

« Nous avons suggéré la nouvelle martyre, la Grande Duchesse sainte Elizabeth. Elle est née princesse allemande de Darmstadt et a grandi en Grande-Bretagne, à la cour de sa grand-mère, la reine Victoria. 

Notre suggestion a été acceptée avec gratitude. De nos jours, quiconque s'approche de l'abbaye de Westminster voit l'image sculptée de cette sainte juste au-dessus de l'entrée », a déclaré Son Éminence.


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

RUSSIAN FAITH

RAPPORT MONASTIQUE : L'ARMÉE UKRAINIENNE CONTINUE DE BOMBARDER UN MONASTÈRE DU DONETSK ENDOMMAGÉ ABRITANT 300 CITOYENS (+VIDÉO)

Nikolskoye, Donetsk, 12 avril 2022

Capture d'écran de TelegramCapture d'écran de Telegram     

Bien que les églises et autres bâtiments du monastère de St. Basile et couvent de Saint Nicolas dans le village de Nikolskoye [Donetsk], a déjà subi de graves dommages, et bien que le monastère abrite 300 citoyens locaux, l'armée ukrainienne continue ses bombardements contre le monastère.

Cela a été rapporté à OrthoChristian par les moines eux-mêmes, qui demandent à tous les lecteurs de prier pour la paix et la sécurité.

Les monastères, fondés par le bien-aimé frère Zosima (Sokur, †2002), sont un point focal du conflit actuel, car ils continuent à suivre les traditions de leur fondateur, qui était fortement en faveur de l'unité spirituelle russo-ukrainienne.

Les moines ont initialement rapporté que le monastère avait été libéré de l'armée ukrainienne le 13 mars, mais qu'il a de nouveau fait l'objet d'une grave attaque.

Sa Grâce, l'évêque Ambroise de Volovakha, vicaire du diocèse de Donetsk, a été blessé au bras gauche lors d'une attaque contre les monastères à la fin du mois de mars et a dû subir une intervention chirurgicale, et la cellule sainte où vivait Frère Zosima a été détruite.

La vidéo ci-dessous montre l'étendue des dégâts causés au monastère :



Version Française Claude Lopez-Claude Ginisty
d'après

mercredi 13 avril 2022

PRÊTRE TRAÎNÉ HORS DE L'ÉGLISE PAR DES SCHISMATIQUES, DES UNIATES ET DES AUTORITÉS UKRAINIENNES (+VIDÉO)


Il y a quelques temps, le Président Zelensky a remercié officiellement le Métropolite Onuphre de l'Eglise orthodoxe canonique ukrainienne qui avait organisé un couloir permettant l'évacuation à Marioupol. 

Les fidèles de cette Eglise canonique, qui défendent aussi leur patrie et sont également, comme tous les ukrainiens sous le feu de l'armée russe, continuent cependant d'être en butte aux attaques violentes et aux persécutions des membres de "l'église" ukrainienne schismatique créée sans aucun respect des canons par le Patriarche Bartholomée, ces attaques se font avec l'aide des uniates. 

Profitant lâchement de l'ignorance et du silence coupable et criminel des occidentaux sur ces agissements, les séides d'Istanbul et les disciples zélés de Josaphat Kunzévitch, continuent leurs agissements avec une impunité totale.

Verkhnya Yablunka, province de Lvov, Ukraine, 12 avril 2022

Photo: news.church.uaPhoto: news.church.ua     

Un nombre croissant d'attaques violentes et d'incidents de pression contre l'Église orthodoxe ukrainienne canonique [du Métropolite Onuphre] se poursuivent en Ukraine.

Parmi les nombreuses histoires récentes, le diocèse de Rivne rapporte que les députés locaux ont entamé un processus visant à envisager d'interdire l'Eglise orthodoxe ukrainienne [canonique] dans le village de Tarakaniv.

Un autre incident s'est produit dans le village de Verkhnya Yablunka, dans la province occidentale de Lvov, où un prêtre a été violemment traîné hors de l'église pendant la Liturgie. L'église a pris feu plus tard dans la soirée.

Selon une déclaration du diocèse de Lvov, l'incident s'est produit à l'église de l'icône  de la Mère de Dieu de Pochaev, qui se trouve sur un terrain privé et vient d'être consacrée en août dernier.

L'église dessert une quarantaine de paroissiens, bien qu'il n'y ait eu aucun office depuis le début de la guerre fratricide à la fin du mois de février. Cependant, le 10 avril, l'archiprêtre Ilya Urusky y a célébré la Divine Liturgie à la demande des fidèles pour qu'ils aient la confession et la communion.

Pendant le service, lors de la récitation du Credo de Nicée, des représentants du gouvernement accompagnés de prêtres et de paroissiens de la schismatique « Église orthodoxe d'Ukraine créée par le patriarche Bartholomée] » et de l'Église catholique uniate sont entrés dans l'église et ont traîné violemment le Père Ilya dehors dans la rue quand il a refusé d'arrêter l'office. Ils ont ordonné la fermeture de l'église, bien que, heureusement, le prêtre ait pu négocier pour être autorisé à récupérer l'antimension et les objets sacrés du bâtiment.

Plus tard, commentant à la presse, la chef du village Eva Semkiv a déclaré qu'ils avaient fermé l'église parce que le peuple refusait de quitter le Patriarcat de Moscou.

Regardez la scène après que Père  Ilya ait été traîné hors de l'église:

Les paroissiens qui étaient présents ont également été menacés de devoir fréquenter une église de l'église schismatique ou uniate dimanche prochain, sinon « certaines mesures seront appliquées à leur encontre », car leurs noms et adresses sont tous connus. Ils ont déposé des plaintes auprès des autorités locales et des services de sécurité ukrainiens, mais on leur a dit « d'attendre qu'ils comprennent ce qui s'était réellement passé là-bas ».

Le même soir, le service de sécurité a emmené Père Ilya  dans une voiture avec un sac sur  la tête. Il a été détenu pendant la nuit, et ils ont commencé à l'interroger au matin. Ils ont accusé le prêtre de diverses choses, y compris de prendre part à l'incendie criminel contre l'église de l'icône de Pochaev, qu'il n'a appris que des interrogateurs, car l'incendie criminel avait eu lieu pendant la nuit alors qu'il était sous leur garde. Cet après-midi-là, il a été emmené à la gare routière, toujours avec un sac sur la tête.

Selon le service d'urgence de l'État, l'église en bois a commencé à brûler vers 2 h 30 le 11 avril. Le bâtiment a subi de graves dommages, bien que, heureusement, il n'y ait eu aucune victime humaine. La cause de l'incendie fait l'objet d'une enquête.

Photo: upc.lviv.uaVersion française Claude Lopez-Ginistyd'aprèsOrthochristian


Vladyka Basile [Rodzianko]: AIMER VOS ENNEMIS!

Photo: pravlife.org      

Au Nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit !

Dans l'Évangile, le Christ Sauveur nous appelle à aimer même nos ennemis, même ceux qui nous haïssent, même ceux qui nous persécutent, même ceux qui nous poursuivent - tout le monde. A se comporter avec tout le monde avec amour, pardon global et bonté affectueuse.

Beaucoup se demandent : est-ce possible ? Puis-je vraiment le faire ? N'est-ce pas une sorte d'hypocrisie ? Parce que je dis parfois que je pardonne à tout le monde, mais est-ce que je leur pardonne vraiment de tout mon cœur ? Après tout, nous répétons ces paroles [du Notre Père] tous les jours : « Et pardonne-nous nos dettes, comme nous pardonnons à nos débiteurs ». Pardonne à tous ceux qui ont péché contre nous et pardonne-nous, parce que nous leur pardonnons. Comment pouvons-nous y parvenir pour que ce soit vraiment de tout notre cœur ?

Il y a des gens qui quittent l'Église du Christ à cause de cela, qui s'écartent de l'Évangile du Christ, précisément parce qu'ils ne peuvent pas faire ce que le Christ dit. Et les gens disent même parfois que ce genre de moralité chrétienne est une forme de faiblesse. Cependant, si nous observons, si nous observons vraiment nos âmes et nos cœurs, alors nous verrons que ce n'est pas du tout le cas. En fait, si une personne devient aimante, vraiment aimante ; pardonnant, pardonnant vraiment ; et priant, priant vraiment pour ses ennemis, alors nous pourrons voir plus tard comment cette personne devient un exemple pour nous. Nous le verrons plus tard, surtout après la fin de sa vie, et lorsque l'Église parlera d'elle et des grandes actions qu'elle a accomplies. Alors, dans ce cas, nous verrons vraiment qu'il ne s'agissait pas d'une faiblesse mais, au contraire, d'une force. Et quelle force ! Pourquoi ? Parce que pour que le cœur soit dans un état tel qu'il puisse pardonner authentiquement et aimer authentiquement, le cœur doit changer. Et il n'est pas facile de changer nos propres cœurs. Il faut de la force. C'est une lutte.

Chaque chrétien à partir du moment de son baptême ou de son arrivée consciente au baptême dans la vie (si nous avons été baptisés dans l'enfance), à partir de ce moment, devient un combattant ascétique, devrait être un combattant ascétique et ne peut être d'aucune autre manière. 

Qu'est-ce que cela signifie ? Cela ne signifie pas que tout le monde devrait devenir moine. Cela ne signifie pas que chacun devrait changer son mode de vie extérieurement ou même dans un certain sens intérieurement. 

Cela ne signifie qu'une chose : que chacun de nous lutte avec lui-même, avec son égoïsme, avec son égotïsme, avec tout ce qui fait obstacle à sa relation avec les autres. Et si nous réussissons à briser notre propre orgueil, notre propre égoïsme, notre propre égotïsme et à adoucir nos propres cœurs, alors nous pouvons devenir, comme saint Séraphim de Sarov l'a dit « des lumières pour les autres ». « Acquiers l'esprit de paix, dit-il, et des milliers de personnes seront sauvées autour de toi! » 

Et une telle personne devient lumineuse, apportant quelque chose de nouveau dans la vie humaine ; et tout change dans les relations humaines, tout devient parfaitement spécial. C'est ce à quoi le Christ Sauveur nous appelle. Pour cela, nous devons tout d'abord acquérir une foi inébranlable et fervente dans la vérité des paroles du Christ, dans la vérité de Sa voie. Alors le Saint-Esprit descendra dans nos cœurs, commesaint Séraphim l'a dit, et comme l'apôtre Paul l'a dit avant lui : « Et l'Esprit Lui-même priera en nous et nous donnera la force, la vraie force et non la force humaine » (cf. Rom. 8, 26) pour aimer et pardonner, bénir et prier pour tous sans exception. Amen.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

ORTHOCHRISTIAN


mardi 12 avril 2022

Métropolite Onuphre : « Le repentir est la miséricorde de Dieu pour l'homme »

Il ne faut pas avoir honte de se repentir. 
Il faut avoir honte de pécher.
Le métropolite Onuphry : « Le repentir est la miséricorde de Dieu pour l'homme »


Tant qu'une personne vit sur terre, elle a l'occasion de se repentir, a déclaré Sa Béatitude le Métropolite Onuphre de Kiev et de toute l'Ukraine dans son sermon pendant la Divine Liturgie à l'église St. Agapit des grottes de la Sainte Dormition à la Laure de Kiev-Petchersk le 10 avril 2022, 5e dimanche du Grand Carême, rapporte le Département de l'Information et de l'Éducation de l'Église orthodoxe ukrainienne [canonique].

« Quand une personne lutte avec elle-même, avec son vieil homme intérieur, il arrive un moment où nous nous lassons de cette lutte, il nous semble qu'il est impossible de nous vaincre, que nos péchés sont si forts et puissants qu'ils ne peuvent pas être surmontés. Et ici, l'Église nous donne un exemple de grand repentir. La Vénérable Marie d'Égypte, étant une grande pécheresse, surmonta ses péchés par l'exploit de patience, de prière et de jeûne, se repentit et reçut la grâce de la sainteté et du salut », a déclaré Sa Béatitude le Métropolite Onuphre.

La vie de sainte Marie d'Égypte est une belle, grande et profonde leçon qui rappelle la grandeur de la miséricorde de Dieu, a poursuivi le Métropolite.

« Quand une personne se détourne de Dieu, elle éprouve de la souffrance, de la tristesse, de la maladie et des chutes. Mais le Seigneur ne se détourne jamais de personne, aussi pécheurs soit-il. Et la vie de sainte Marie est une image de cette grande miséricorde de Dieu », a déclaré Sa Béatitude le Métropolite Onuphre.

Il a noté que sainte Marie prie pour ces personnes qui luttent courageusement contre le péché et qui se repentent.

« Le repentir est la grâce de Dieu pour l'homme. Le Seigneur donne la repentance à une personne pour l'amour des infirmités de la chair, lorsque l'âme d'une personne est séparée du corps, la possibilité de repentance lui est enlevée. Il ne faut pas avoir honte de se repentir, on devrait avoir honte de pécher », a souligné Sa Béatitude le Métropolite Onuphry.

La plus grande racine du péché est l'orgueil, que les gens comprennent parfois mal et attribuent à la dignité humaine, a souligné le Métropolite.

« Mais l'orgueil n'est pas une vertu, c'est un vice, une faiblesse d'une personne. L'orgueilleux est toujours faible et lâche, mais l'humble est à la fois courageux et fort », a-t-il souligné.

Si une personne parvient déjà à comprendre les choses spirituelles, cela signifie vaincre l'orgueil sous ses différentes formes et acquérir l'humilité, ce qui rend une personne favorable aux yeux de Dieu, a conclu le Primat de l'Église orthodoxe ukrainienne.

Des prières ferventes pour la paix en Ukraine ont été offertes pendant le service divin.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

PRAVMIR



Relecture : « Malades des nouveaux médias » de Jean-Claude Larchet

 Relisant l’ouvrage passionnant de Jean-Claude Larchet, Malades des nouveaux médias (Ed. du Cerf, 2016, 336 p., 26,40 euros), pour le cours donné dans le cadre de la formation « Orthodoxie et médias » à l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge, j’ai été frappé de nouveau par son analyse profonde et circonstanciée des différents aspects de la situation concernant notre relation aux médias, mais aussi par la justesse de ses observations roboratives, pleinement confirmées depuis la parution de l’ouvrage qui s’avère toujours aussi judicieux et éclairant.

« Le but de cet essai, écrit-il page 269, est surtout de poser un diagnostic des différentes pathologies engendrées par les nouveaux médias, afin de faire prendre conscience de l’étendue du mal à ceux que l’exaltation ambiante qui continue à accompagner le développement incessant de ceux-ci aurait rendus aveugles. Connaître les formes du mal et ses causes est, on le sait, une étape essentielle de la guérison. » L’objectif est parfaitement atteint ! Le livre aborde toutes les facettes de cette question en débutant par une constatation globale, l’invasion des médias numériques, poursuivant par les aspects sociologiques, puis culturels, enfin corporels, psychologiques et spirituels. Il énumère les atteintes nombreuses, graves et très inquiétantes pour notre présent et notre futur. La toute dernière partie développe, à l’inverse, les thérapies possibles, celle-ci reposant principalement sur une autolimitation et une reprise en main de nos existences. Il montre bien en quoi cette question est aussi un enjeu pour la vie spirituelle de chacun. Jean-Claude Larchet a d’ailleurs eu l’occasion, dans le prolongement de ce « diagnostic », de proposer, lors d’un grand colloque international qui s’est tenu en 2018 en Crète, aux Églises d’inclure explicitement le jeûne et l’abstinence de l’Internet et des réseaux sociaux dans les règles relatives aux carêmes. Une proposition qui fut alors rapportée avec intérêt par plusieurs médias orthodoxes de différents pays.

Pour son analyse, il convoque de manière très pertinente des spécialistes des sciences de la communication, des sociologues, des penseurs comme Guy Debord et son ouvrage capital La société du spectacle (1re édition : 1967), plusieurs fois cité, mais aussi des passages bibliques dont la profonde sagesse éclaire de manière saisissante les ressorts de notre modernité.

Un ouvrage qui mérite d’être largement diffusé, lu et offert, tant il permet de mieux comprendre un des aspects essentiels et malheureusement inévitable de notre vie en société aujourd’hui. Afin de pouvoir agir et non plus seulement subir.   

Christophe Levalois

À propos de l'auteur

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Christophe Levalois

Cofondateur et rédacteur en chef d'Orthodoxie.com. Professeur d'histoire et de géographie, auteur. Derniers ouvrages parus : "La royauté et le sacré" (Cerf, 2016) ; "Le christianisme orthodoxe face aux défis de la société occidentale" (Cerf, 2018) ; "Le loup et son mystère. Histoire d'une fascination" (Le Courrier du livre, 2020), prix Jean Dorst 2020. Blog : http://levalois.blogspot.com/
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