"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 13 décembre 2014

Saint Jean Maximovitch: La construction d'églises (R)


Stjohn shanghai.png
Saint Jean à Changhaï

Certaines personnes disent: "Le temps n'est pas venu de construire la maison du Seigneur." Parmi eux, nombreux sont ceux qui achètent des maisons pour eux-mêmes, qui vivent dans leurs propres maisons en pleine satisfaction de leurs besoins matériels, ou qui vendent leurs maisons pour emménager dans des logements de bien meilleure qualité, qui augmentent leurs avoirs. Il est compréhensible que ces paroles soient entendues venant d’incroyants... Mais comment peuvent-elles être répétées par les croyants qui eux-mêmes vont à l'Eglise?

Une église est un lieu qui est consacré, saint, dans lequel demeure toujours la Grâce de Dieu. Lors de la consécration du Temple de 
Salomon, la gloire du Seigneur sous l’apparence d'une nuée remplit la maison de Dieu. Il en était ainsi dans le Temple de l'Ancien Testament. Combien plus puissamment agit la Grâce de Dieu dans les temples du Nouveau Testament où est offert la véritable purification du péché, où nous participons au véritable Corps et au Sang du Christ, où, durant la Divine Liturgie, l'Esprit Saint descend continuellement sur les dons qui sont consacrés et sur les personnes présentes? On peut prier n'importe où, et Dieu entend 
les prières partout. Mais il est beaucoup plus facile de prier dans une église où tout est propice à la prière. De là, nos prières montent vers Dieu, et la miséricorde de Dieu descend sur nous.

La construction d'une église est un sacrifice à Dieu, attribuer une parcelle de terrain pour les services religieux c’est sacrifier à Dieu une partie de vos biens propres, mais avant tout, c’est un don de votre amour, de votre zèle. 


Les églises ne sont pas nécessaires pour Dieu dont le trône est le Ciel et l’escabeau la terre, c'est nous qui en avons besoin. C'est nous qui bénéficions des dons pour la construction d'églises, bien que le Seigneur n’accepte pas tant les substances de nos aumônes autant 
qu'Il ne le fait pour la qualité de notre effort. Le Christ a approuvé l'obole de la veuve, disant qu'elle avait donné plus que quiconque, car le riche donne beaucoup de son superflu, mais elle a donné tout ce qu'elle avait, elle, tous ses moyens de subsistance. Ces aumônes que nous donnons au Nom de Dieu sont reçues par Dieu lui-même. Spirituellement, nos aumônes sont entassées dans les trésors du ciel, des trésors de Dieu, où personne ne peut les dérober. Si quelqu'un vole quelque chose qui appartient à l’Eglise, il vole à Dieu Lui-même.

A chaque Liturgie, ceux qui ont contribué à l'édification de l'église sont commémorés. En construisant des églises sur la terre, nous créons pour nous-mêmes des demeures éternelles dans le Ciel. Des décennies passeront, nos corps pourrirons, peut-être que nos os se transformeront en poussière, mais notre âme vivra éternellement. Heureux est celui qui a préparé pour son âme une habitation dans les demeures célestes. Même si les églises qui sont construites devaient tomber en ruines, les noms de ceux qui ont contribué à leur construction seront inscrits dans les livres éternel de Dieu, et les prières qui s’élèvent au sein de ces 
Eglises seront scellées.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Saint Jean lors d'une Liturgie à Tunis

vendredi 12 décembre 2014

Père Raphaël [Noica]: Faut-il aller vers un prêtre ou un psychologue?


Père Raphaël


Question : Si j'ai un problème, s'il vous plaît, dites-moi, dois-je aller vers un prêtre ou vers un psychologue?

Père Raphael : Je dirais, bien sûr, que vous devriez aller vers un prêtre. Mais, très malheureusement, je vois quelque chose dans notre monde: il se passe de plus en plus souvent que nous, prêtres, nous ne trouvons pas la façon orthodoxe de recevoir un homme, de l'écouter, de le comprendre, de le ressusciter.

Comme quelqu'un venant de l'Ouest, où l'Eglise n'a pas été pendant 1.000 ans et où la spiritualité occidentale a connu une faillite totale -le 20 ème siècle a conduit à sa pleine faillite qui était déjà il y a longtemps en lui... Et, maintenant, ceux de l'Ouest qui sont illuminés, regardent de plus en plus vers l'Orthodoxie, l'Orthodoxie qui est mal comprise dans ces terres de son origine, où nous sommes en danger d'être dans la même position que les Juifs qui ont perdu la tradition qui leur fut donnée un jour. Je vous dis cela, précisément, afin que cela n'ait pas à se produire, pour demander au Seigneur que non seulement ceux de l'Occident trouvent la vérité, mais qu'Il ajoute également aux richesses déjà existantes de notre héritage.

Donc, à l'Ouest [...] J'ai l'impression que cette science de la psychologie est aussi une sorte de Miséricorde de Dieu, dans un monde où Dieu n'existe plus et où il y a une église de l'homme, un sacerdoce de l'homme, pour ainsi dire- je ne veux pas utiliser le mot «pseudo», même si, je devrais peut-être le faire. Qu'est-ce qu'un psychologue? C'est celui vers qui vous allez et vous laissez tous vos fardeaux et vous lui dites tout, et vous savez qu'il ne va pas vous juger, et pour des raisons professionnelles, il ne divulguera pas le mystère de votre "confession", en principe. 

Pères, prêtres! C'est là notre prérogative! Nous devons non seulement être en mesure de remplacer le psychologue, mais de le dépasser au-dessus de toute attente pour qu'il peut faire pour un client. Pourquoi? Parce que nous avons le Mystère [Sacrement], nous avons Dieu que nous pouvons donner à des gens. Je vous dis ceci, afin que nous allions seulement un peu dans le mystère de Dieu, et puis nous ne savons pas jusqu'où cela ira! J'ai vu la résurrection en masse, de dizaines de familles ressuscitées des morts à l'Ouest, comme ici!

Donc, je dirais que, bien sûr, voyez un prêtre, mais pardonnez-moi, frères prêtres, hiérarques, nous devons avouer cela, et c'est la vérité: nous sommes si mauvais, que nous ne connaissons plus notre vocation, et alors les gens sont confus et vont là où ils le peuvent et vers n'importe qui. Je vais vous dire ceci aussi: la psychologie, pour autant que je sache, a commencé avec Freud et a continué avec Jung et elle a causé de nombreux problèmes à l'homme. Mais, là encore, si vous regardez les choses d'un point de vue historique, vous verrez que même là, l'homme est à la recherche de sa véritable identité; et il y a beaucoup de psychologues qui découvrent quelques vérités, mais, si vous regardez de plus près, vous verrez que ces vérités étaient déjà connues par l'Église, mais à notre honte, nous ne vivons pas par ces vérités, nous ne les appliquons plus.

Je dis notre honte  - vous le savez, je crois que nous sommes tous comme une seule personne, ma confession est votre confession, ma vie est votre vie, nous partageons tous le même sort, et j'aimerais tous vous inviter, en tant que personnes, à être renouvelées dans l'esprit. Je ne dis pas cela, de sorte que vous, les laïcs, vous jugiez les prêtres, mais pour que vous priiez pour nous afin que Dieu nous illumine, de sorte que nous puissions vous illuminer à notre tour. Je veux dire ceci à mes frères prêtres, de sorte que nous sachions que nous sommes dans un terrible déclin; donc, nous devons apprendre de la gauche et de la droite, des Pères, de la psychologie, du monde des justes, ainsi que du monde de péché, de toutes les voies. 

Et, avec l'aide de Dieu, nous devons comprendre et nous ressaisir, comme il est dit dans [le livre de] Apocalypse à l'une des Eglises: Repens-toi et pratique tes premières œuvres, sinon... je viendrai à toi, et j'ôterai ton chandelier de sa place - à moins que tu ne te repentes ( Apocalypse 2:5).

Version française Claude Lopez-Ginistyd'aprèsΠεμπτουσία 

Père Raphaël, fils du célèbre philosophe roumain Noica, est un disciple du staretz Sophrony de Maldon (Essex) qui a fait connaître Saint Silouane l'Athonite au monde. Père Raphaël a longtemps vécu au monastère saint Jean Baptiste en Angleterre avant de partir s'établir, il y a quelques années, en Roumanie où il est né. 

Le secret du Tzar


L’un fut tsar de toutes les Russies de 1801 à 1825, l’autre un humble ermite de Sibérie déporté dans la région de Tomsk. Quel lien existe entre ces deux Russes que tout semble opposer? Le documentaire «Le secret du tsar», diffusé mercredi 10 décembre sur KTO, se penche sur le sujet.
Plongé dans le mysticisme dans les dernières années de sa vie, hanté par le parricide auquel il avait participé, le tsar Alexandre Ier se désintéresse de la politique. Lors d’un voyage destiné à rejoindre un climat plus propice à la santé de l’impératrice, il attrape froid et s’éteint le 2 décembre 1825 à Taganrog, une ville portuaire de la mer d’Azog, au nord de la Russie.
Cette disparition dans une ville si éloignée de Saint-Pétersbourg fait naître de nombreuses spéculations: le corps inhumé dans un cercueil clos -contrairement à la tradition orthodoxe- dans la cathédrale Pierre-et-Paul de Saint Pétersbourg ne serait pas le sien mais celui d’un cosaque. Onze ans après la disparition de l’empereur, un religieux russe orthodoxe, Fiodor Kouzmitch, qui enseigne les Ecritures saintes dans la ville de Tomsk, est identifié par le marchand Khromov comme le tsar disparu. L’ermite vit au service de la population qu’il frappe par l’étendue de sa culture, par sa piété et ses manières raffinées. Lorsqu’il meurt, Khromov fait parvenir des icônes et un portrait de Fiodor au tsar Alexandre III qui, ébranlé par la ressemblance, fait ouvrir le cercueil d’Alexandre Ier. Celui-ci est vide.
La légende selon laquelle le tsar Alexandre Ier, vainqueur de Napoléon lors de la Campagne de Russie, aurait abandonné la charge du pouvoir afin d’expier ses fautes sous l’identité d’un saint ermite – Feodor Kouzmitch sera béatifié en 1984 par l’église orthodoxe – se propage et captive les écrivains dont Tolstoï, qui popularise l’affaire dans son roman Mémoires du starets Fiodor Kouzmitch. Elle reste l’une des plus mystérieuses énigmes de l’histoire russe.
Six ans après son documentaire La lumière du désert, consacré au monastère copte-orthodoxe Saint-Macaire dans le désert égyptien, Marc Jeanson se penche à nouveau sur le monde orthodoxe. Confrontant la légende populaire à l’analyse des faits historiques, il offre une trépidante enquête historique, spirituelle et scientifique, des steppes sibériennes aux canaux de Saint-Pétersbourg. La Russie des tsars, mystérieuse et mystique, fascinante et inattendue, se dévoile à travers sa caméra.
Une enquête à suivre sur KTO le mercredi 10 décembre à 20h40 (rediffusion : jeudi 11 décembre à 18h10, le dimanche 14 décembre à 8h05 et le mercredi 17 décembre 13h15). Coproduction DCX & KTO, 75 min.



jeudi 11 décembre 2014

Le chemin de l'Unité?



Dans la série Témoins, le journal LA CROIX publie...

Les conseils [du Père] Alexandre [Siniakov] pour avancer sur le chemin de l'unité.

Recteur du séminaire orthodoxe Sainte-Geneviève, ce prêtre a tiré de sa jeunesse russe et de ses études chez les dominicains de Toulouse une grande ouverture. Aujourd’hui, il œuvre pour former ses pasteurs dans cet esprit œcuménique.

1. Ne vous laissez pas séduire par le confessionnalisme
Le christianisme ne devrait pas être perçu comme une religion aux multiples formes confessionnelles, mais comme l’Église de Dieu. Unique corps du Christ ressuscité, elle est le signe du Royaume des cieux, où toutes choses seront réunies et où Dieu sera tout en tous (1 Co 15, 28). Ne nous satisfaisons pas de la situation présente, mais, même si cela paraît utopique, cherchons des moyens pour faire correspondre notre réalité à la volonté du Seigneur.

2. N'ayez pas peur de pardonner
Nous avons du mal à admettre que les autres puissent changer. Nous entretenons donc le souvenir stérile des querelles anciennes. Pourtant, l’appel du Seigneur à pardonner est valable non seulement pour les personnes, mais aussi pour les communautés, pour les Églises locales. Ce serait tellement bien qu’il soit suivi littéralement !

3. Ne confondez pas la foi et ses expressions culturelles
L’unité de l’Église n’est pas l’unité du rite, de la langue ou de la culture religieuse. La pratique liturgique a évolué en permanence depuis les apôtres. Il n’y a pas de raison que cette évolution enrichissante s’arrête à une époque ou qu’elle se réduise à une seule de ses expressions historiques.

4. Ne laissez personne instrumentaliser l'Église
La foi chrétienne ne doit pas servir des objectifs particuliers, aussi nobles soient-ils : nationaux, politiques, institutionnels, etc. L’instrumentalisation de l’Église par des États a causé de grands maux par le passé et continue à faire des ravages. Elle ne doit plus être possible !

5. Croyez dans l'amour sans limites de Dieu

Ne fixez pas de frontières à l’action de l’Esprit saint, n’inventez pas de limites à l’amour du Père céleste, car le Fils de Dieu est mort pour toute l’humanité. Aussi, comme le disait saint Silouane du mont Athos, il faut prier pour tous et désirer le salut de chaque personne. C’est ce que signifie la catholicité de l’Église. ( fin de l'article de La Croix)

***


Père Alexandre [Siniakov], donne 5 points qui permettent effectivement d'avancer sur le chemin de l'unité. Ses conseils sont tout à fait corrects, ils appellent cependant quelques remarques adressées aux fidèles sincères de Rome qui aiment l'Eglise Orthodoxe et qui veulent vraiment avancer vers l'unité.


1. Ne vous laissez pas séduire par le confessionnalisme...
Renoncez pour l'amour de la Vérité, à la fausse procession du Saint-Esprit (Filioque), à la primauté du Pontife romain, aux indulgences, à l'Immaculée Conception, à la communion sous une seule espèce, et au Purgatoire qui sont des inventions contraires à l'Ecriture et à la Tradition de l'Eglise du Christ.


2. N'ayez pas peur de pardonner
Après avoir pardonné aux bourreaux (et les avoir canonisés ou béatifiés [cf. Josaphat Kuntsévitch, plus récemment Aloïs Stepinac]), n'ayez pas peur non plus de demander pardon aussi aux victimes, et reconnaissez les crimes commis par les uniates et les oustachis soutenus par l'Eglise romaine durant la Seconde Guerre Mondiale. Evitez de canoniser les bourreaux des frères orthodoxes, cela facilitera le cheminement vers l'unité.


3. Ne confondez pas la foi et ses expressions culturelles
Mais ne nous demandez pas d'accepter ou de participer à des cérémonies religieuses qui tiennent plus du music-hall que de la religion chrétienne.


4. Ne laissez personne instrumentaliser l'Église
Définissez clairement ce qu'est l'Eglise, et le fait qu'elle soit une institution divino-humaine, ne signifie pas qu'elle ait un représentant exclusif sur la terre des vivants, qui détient seul la Vérité.

5. Croyez dans l'amour sans limites de Dieu
Et ne le confondez pas avec le sentiment vague du consensus mondain de la tolérance qui fait accepter toutes les opinions et toutes les attitudes. Aux temps apostoliques déjà, l'Eglise excluait les hérétiques pour préserver la Vérité. Et ne considérez pas le fait de garder précieusement la foi transmise (Jude 1, 3) comme un manque d'amour vis-à-vis de ceux qui ont dévié de cette vérité. On doit aimer tout le monde, cependant on peut détester la tuberculose, mais aimer les tuberculeux. 

Saint évêque Dyfrig, (Dubricius, Dubritius, Dubric, Dyfig, Devereux) (VIème siècle)


Saint Dufrig ( fêté le 14/27 novembre)


Il est né à Moccas (Moch Rhos = lande du porc en langue galloise), près de Hereford vers 545 A.D.. Quelques anciennes généalogies donnent Dyfrig comme l'arrière-arrière-petit-fils de Macsen Wledig et d'Elen of the Ways.

Saint Dyfrig fut un dirigeant important de l'Eglise, un moine, dans le sud du Pays de Galles et l'ouest du Herefordshire. Sa première fondation était Ariconium (Archenfield, Hereford), mais ses centres les plus importants furent à Hentland (Henllan) et Moccas dans la vallée de la Wye. Dyfrig attira de nombreux disciples aux deux monastères, et à partir d'eux, il fonda  beaucoup d'autres monastères et églises. 

Il fut associé à Saint Illtyd [Iltud] (fêté le 6/19 novembre) et, selon la "vita" de Saint Samson, du 7ème siècle avec l'île de Caldey pour laquelle il nomma Saint Samson (fêté le 28 juillet/ 10 août) higoumène du monastère. Plus tard, il consacra Samson évêque. Une inscription ancienne, mais incomplète, à Caldey indique "Magl Dubr" ("le serviteur tonsuré de Dubricius"). 

Saint Dyfrig et saint Deinol (ou Daniel; fêté le 11/24 septembre) furent les deux prélats qui convainquirent saint David (fêté le 1er/14 mars) d'assister au Concile de Brefi. Dyfrig passa  les dernières années de sa vie à Ynys Enlli (Bardsey) et il y mourut. 

[ Plus tard, dans les légendes médiévales, il devient l'archevêque de Caerleon (Caerlon-on-Usk) et, selon Geoffrey de Monmouth, il couronna Arthur "roi" à Colchester (il est le grand saint des "Idylles d'un roi"), et la politique ecclésiastique du 12ème siècle le proclamait fondateur du siège des Normands de Llandaff, où il était l'un des quatre saints titulaires de la cathédrale. 

La "vita" plus tardive, écrite par Benoît de Gloucester prétend que Dyfrig était un disciple de saint Germain d'Auxerre (fête le 31 juillet/13 août), mais c'est peu probable. La légende dit aussi que saint David a démissionné en sa faveur comme métropolite du Pays de Galles. ] 

Les reliques de Saint Dyfrig ont été translatées de Bardsey à Llandaff en 1120. Il est le 'Dubric le grand saint, chef de l'église en Grande-Bretagne dans "Coming of Arthur" [La venue d'Arthur] de Tennyson et le toponyme  Saint Devereux dans le Herefordshire est une corruption de son nom. 

Les dédicaces d'églises en sa faveur à Gwenddwr (Powys) et Porlock (Somerset) suggèrent que ses disciples furent actifs dans l'expansion du christianisme à l'ouest et au sud-ouest, éventuellement en association avec les enfants innombrables de saint Brychan de Brecknock (fête le  6/19 avril). 

 Dans l'art saint Dyfrig est représenté tenant deux crosses et une croix archiépiscopale. Il est vénéré dans le Herefordshire, le Monmouthshire, et l'île de Caldey (Roeder).

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
cité par 


Tropaire de saint Dyfrig Ton 1 

Ô hiérarque Dyfrig, tu es dignement honoré
 comme Père du monachisme gallois
œuvrant pour établir une véritable ascèse 
avec ton frère dans la foi, Samson de Dol  
que tu as élevé à la dignité de l'épiscopat.  
Dans ton amour pastoral, ô saint, prie pour nous 
pour que, malgré nos vies peu spirituelles
le Christ notre Dieu nous accorde grande mercy.

SOLIDARITE KOSOVO


SOLIDARITE KOSOVO

À la veille de la nativité, Solidarité Kosovo accomplit un tour de force en relevant un nouveau défi humanitaire. L’entrée du prestigieux monastère de Visoki Dečani dispose depuis quelques jours d’un portail sécurisé pour parer aux menaces islamistes récemment proférées. 
Pierre angulaire du dispositif de protection installé aux abords du site chrétien menacé, cette construction a été achevée en un temps record grâce à l’obole versée par les généreux donateurs de Solidarité Kosovo.  Un précieux don de Noël livré avant l’heure.


L’appel des moines  a été entendu   

Alors que les forces internationales annonçaient leur retrait, de nouvelles menaces islamistes avaient été proférées contre la communauté monastique de Visoki Dečani. En octobre dernier, des graffitis et de slogans en arabe et anglais annonçant l’arrivée du califat au Kosovo ont été peints sur les bâtiments du monastère et scandés par un groupe d'Albanais aux abords du site religieux. 
À la sébile tendue par l’ONG française de nombreuses pièces ont été versées. Et la réponse massive à l’appel aux dons a permis de réunir le budget nécessaire pour construire la clé de voûte du dispositif de sécurité : l’imposant portail d’entrée,  un sas de sécurité ainsi qu’un système de vidéosurveillance.

Le portail sécurisé : une armure d’orfèvre  à l’entrée du monastère 

En moins d’un mois, la solidarité des donateurs français a permis de mettre à l’abri les trente moines du monastère de Visoki Dečani, derniers garants du patrimoine chrétien millénaire au Kosovo-Métochie.
L'intervention de Solidarité Kosovo, la rapidité de la réponse de ses donateurs, a également rendu possible une prouesse architecturale : construire une protection murale capable de résister aux assauts les plus violents tout en préservant l’identité visuelle du site religieux classé sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. 
Le premier objectif des travaux était d'éloigner le portail des bâtiments conventuels en aménageant un sas de sécurité pour éviter qu'un intrus ayant franchi la première porte se retrouve immédiatement au contact avec les moines.
L'autre préoccupation des religieux est la préservation esthétique des lieux. Venu du plus profond de l'histoire serbe, le monastère a pour vocation de survivre à toutes les vicissitudes historiques en conservant son caractère unique.  Voilà pourquoi les plans de construction, finalisés par un cabinet d'architecture réputé, ont été pensés dans le plus petit détail. 

L’obstruction administrative des autorités albanaises

L'achèvement en un temps record des travaux contraste avec la lenteur des autres opérations de protection du monastère, entravées par une multitude d'obstacles tant juridiques que politiques soulevés par les autorités albanaises locales.
Une fois encore, l’obstruction administrative ici manifeste s’inscrit dans une guerre d'usure et de découragement flanquée par les autorités albanaises contre toutes tentatives chrétiennes de pérenniser sa présence sur  le territoire du Kosovo-Métochie.

Fort heureusement, les moines disposent désormais d’un précieux sésame à l’entrée du monastère à l’origine d’un élan de générosité sans égal. Leur reconnaissance est immense à l’endroit de tout ceux qui par leurs dons, leurs prières et leurs pensées ont permis la réalisation de cet ouvrage de protection. Qu’ils soient assurés de la place d’honneur qu’ils occupent dans les prières des moines de Visoki Dečani. 

Solidarité Kosovo restera vigilante et attentive à l'évolution de la situation sécuritaire des moines du monastère de Visoki Dečani et vous informera régulièrement de l'avancée des autres travaux de protection.

Le scret du Tzar


L’un fut tsar de toutes les Russies de 1801 à 1825, l’autre un humble ermite de Sibérie déporté dans la région de Tomsk. Quel lien existe entre ces deux Russes que tout semble opposer? Le documentaire «Le secret du tsar», diffusé mercredi 10 décembre sur KTO, se penche sur le sujet.
Plongé dans le mysticisme dans les dernières années de sa vie, hanté par le parricide auquel il avait participé, le tsar Alexandre Ier se désintéresse de la politique. Lors d’un voyage destiné à rejoindre un climat plus propice à la santé de l’impératrice, il attrape froid et s’éteint le 2 décembre 1825 à Taganrog, une ville portuaire de la mer d’Azog, au nord de la Russie.
Cette disparition dans une ville si éloignée de Saint-Pétersbourg fait naître de nombreuses spéculations: le corps inhumé dans un cercueil clos -contrairement à la tradition orthodoxe- dans la cathédrale Pierre-et-Paul de Saint Pétersbourg ne serait pas le sien mais celui d’un cosaque. Onze ans après la disparition de l’empereur, un religieux russe orthodoxe, Fiodor Kouzmitch, qui enseigne les Ecritures saintes dans la ville de Tomsk, est identifié par le marchand Khromov comme le tsar disparu. L’ermite vit au service de la population qu’il frappe par l’étendue de sa culture, par sa piété et ses manières raffinées. Lorsqu’il meurt, Khromov fait parvenir des icônes et un portrait de Fiodor au tsar Alexandre III qui, ébranlé par la ressemblance, fait ouvrir le cercueil d’Alexandre Ier. Celui-ci est vide.
La légende selon laquelle le tsar Alexandre Ier, vainqueur de Napoléon lors de la Campagne de Russie, aurait abandonné la charge du pouvoir afin d’expier ses fautes sous l’identité d’un saint ermite – Feodor Kouzmitch sera béatifié en 1984 par l’église orthodoxe – se propage et captive les écrivains dont Tolstoï, qui popularise l’affaire dans son roman Mémoires du starets Fiodor Kouzmitch. Elle reste l’une des plus mystérieuses énigmes de l’histoire russe.
Six ans après son documentaire La lumière du désert, consacré au monastère copte-orthodoxe Saint-Macaire dans le désert égyptien, Marc Jeanson se penche à nouveau sur le monde orthodoxe. Confrontant la légende populaire à l’analyse des faits historiques, il offre une trépidante enquête historique, spirituelle et scientifique, des steppes sibériennes aux canaux de Saint-Pétersbourg. La Russie des tsars, mystérieuse et mystique, fascinante et inattendue, se dévoile à travers sa caméra.
Une enquête à suivre sur KTO le mercredi 10 décembre à 20h40 (rediffusion : jeudi 11 décembre à 18h10, le dimanche 14 décembre à 8h05 et le mercredi 17 décembre 13h15). Coproduction DCX & KTO, 75 min.



mercredi 10 décembre 2014

Archiprêtre André [Efanov]: Ce qu’il est important pour nous de garder à l'esprit pendant le carême? (fin)


10 choses bénéfiques pendant le carême

1. La prière.
Sans aucun doute, il n'y a rien de plus important pendant le jeûne que la prière renforcée. C’est la prière et l'abstinence qui renforcent la foi; par conséquent, il serait bon d'ajouter un ou deux canons ou plusieurs prières supplémentaires à sa règle de prière. La lecture du Psautier est très bénéfique. Nous devrions également renforcer notre prière pour notre prochain, car il a quelquefois plus besoin que nous - et parfois encore plus - de soutien dans la prière.

2. La confession et la Communion.
Assurez-vous d'avoir recours à la confession et à la Communion à plusieurs reprises - ou, à tout le moins, une fois - pendant le jeûne. Il n’est rien de meilleur pour la discipline de l'âme que d'avoir une confession sincère et exhaustive; et rien ne nourrit mieux l'âme que ne le fait le Pain de Vie.

3. Les actes de charité.
Saint Séraphin de Sarov nous dit: ". Le vrai jeûne ne consiste pas simplement à épuiser la chair, mais à prendre ce morceau même de pain que tu voulais manger, et de le donner à une personne affamée." Par conséquent, aider votre prochain avec diligence devrait être une partie importante du carême. N’oublions pas que, en aidant notre prochain, nous aidons avant tout le Christ Lui-même.

4. La Prière de Jésus.
Il est utile de porter une attention particulière à la prière de Jésus. L'apôtre nous exhorte à prier sans cesse (1 Thessaloniciens 5:17). Bien que même en dehors du jeûne, ce n’est pas une petite quantité de temps dans la vie d'un chrétien qui devrait être consacrée à l'acquisition de la Prière de Jésus, le meilleur moment pour œuvrer dans ce domaine est le carême. En consacrant tout notre temps libre à la prière de Jésus, nous allons sans aucun doute en tirer profit pour nos âmes pendant le carême.

5. Les lectures spirituelles.
Un chapitre de l'Evangile et deux chapitres des autres livres du Nouveau Testament devrait être une lecture obligatoire pour tous ceux qui jeûnent. La Bible est une source inépuisable de sagesse divine, un don de Dieu qui ne doit jamais être négligé. Le néophyte devrait certainement consulter un commentaire au moins une fois, vers lequel il pourra recourir à nouveau si des questions se posent. Il est difficile de donner des conseils généraux pour la lecture d'autre littérature spirituelle, mais, en règle générale, on pouvait lire les Sentences des Pères du Désert et la Vie des Saints, ainsi que les œuvres des startsy d’Optina, de saint Ignace (Briantchaninov ), et de saint Théophane le Reclus. La création d'une liste de livres pour tout le monde, cependant, serait difficile. Il est important que la littérature spirituelle soit pour l'édification, menant le lecteur à un état de vigueur spirituelle, et non pour la distraction de ce lecteur.

7. Le pèlerinage.
Cela a déjà été mentionné ci-dessus, mais il est utile d'ajouter que les âmes découragées qui ont besoin de réconfort et d’affermissement feraient bien de recourir au pèlerinage.

8. Le sommeil.
C’est une chose merveilleuse que de passer une partie de la nuit en prière. Mais tout le monde n’est pas capable de cela. Néanmoins, il convient de noter que la prière nocturne harmonise l'état de son âme, l’amenant à la paix et à la tranquillité et la renforce dans sa lutte contre la tentation.

9. L’humilité.
N’oublions pas que l'humilité n’est pas une question d’auto-dérision orgueilleuse. La reconnaissance de notre infirmité spirituelle et de notre incapacité à faire quoi que ce soit, sans l'aide de Dieu - et, par conséquent, de demander la bénédiction de Dieu pour chaque activité et de prier pendant ces activités - devrait être la norme pour les chrétiens. Une telle condition est plus facile à acquérir pendant le carême.

10. L’Amour.
Nous vivons à une époque où l'amour s’est presque entièrement refroidi. Par conséquent, nous demandons au Seigneur de l'amour envers tout le monde sans exception. Le Seigneur, bien sûr, nous envoie cet amour - nous avons simplement besoin d'apprendre à l'accepter. En observant les règles ci-dessus - et surtout par la reconnaissance de notre propre indignité - nous allons progressivement devenir des récipients capables de contenir le vin de l'amour de Dieu. Mais sans amour tout cela n’aboutira à rien. Un jeûne sans amour ne nous apportera que du mal.
C’est tout ce que je voulais dire au début de ce carême. Les temps ne sont pas faciles ni pour l'Eglise dans son ensemble, ni pour chacun de nous, chrétiens. Par conséquent, nous acceptons la durée du carême […]qui se trouve devant nous comme un don pour vivre dans l'abstinence et la perfection spirituelle. Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation: l'esprit est prompt, mais la chair est faible (Matthieu 26:41).
Chers frères et sœurs, je vous salue en ce début de carême!

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Le secret du Tzar


L’un fut tsar de toutes les Russies de 1801 à 1825, l’autre un humble ermite de Sibérie déporté dans la région de Tomsk. Quel lien existe entre ces deux Russes que tout semble opposer? Le documentaire «Le secret du tsar», diffusé mercredi 10 décembre sur KTO, se penche sur le sujet.
Plongé dans le mysticisme dans les dernières années de sa vie, hanté par le parricide auquel il avait participé, le tsar Alexandre Ier se désintéresse de la politique. Lors d’un voyage destiné à rejoindre un climat plus propice à la santé de l’impératrice, il attrape froid et s’éteint le 2 décembre 1825 à Taganrog, une ville portuaire de la mer d’Azog, au nord de la Russie.
Cette disparition dans une ville si éloignée de Saint-Pétersbourg fait naître de nombreuses spéculations: le corps inhumé dans un cercueil clos -contrairement à la tradition orthodoxe- dans la cathédrale Pierre-et-Paul de Saint Pétersbourg ne serait pas le sien mais celui d’un cosaque. Onze ans après la disparition de l’empereur, un religieux russe orthodoxe, Fiodor Kouzmitch, qui enseigne les Ecritures saintes dans la ville de Tomsk, est identifié par le marchand Khromov comme le tsar disparu. L’ermite vit au service de la population qu’il frappe par l’étendue de sa culture, par sa piété et ses manières raffinées. Lorsqu’il meurt, Khromov fait parvenir des icônes et un portrait de Fiodor au tsar Alexandre III qui, ébranlé par la ressemblance, fait ouvrir le cercueil d’Alexandre Ier. Celui-ci est vide.
La légende selon laquelle le tsar Alexandre Ier, vainqueur de Napoléon lors de la Campagne de Russie, aurait abandonné la charge du pouvoir afin d’expier ses fautes sous l’identité d’un saint ermite – Feodor Kouzmitch sera béatifié en 1984 par l’église orthodoxe – se propage et captive les écrivains dont Tolstoï, qui popularise l’affaire dans son roman Mémoires du starets Fiodor Kouzmitch. Elle reste l’une des plus mystérieuses énigmes de l’histoire russe.
Six ans après son documentaire La lumière du désert, consacré au monastère copte-orthodoxe Saint-Macaire dans le désert égyptien, Marc Jeanson se penche à nouveau sur le monde orthodoxe. Confrontant la légende populaire à l’analyse des faits historiques, il offre une trépidante enquête historique, spirituelle et scientifique, des steppes sibériennes aux canaux de Saint-Pétersbourg. La Russie des tsars, mystérieuse et mystique, fascinante et inattendue, se dévoile à travers sa caméra.
Une enquête à suivre sur KTO le mercredi 10 décembre à 20h40 (rediffusion : jeudi 11 décembre à 18h10, le dimanche 14 décembre à 8h05 et le mercredi 17 décembre 13h15). Coproduction DCX & KTO, 75 min.

mardi 9 décembre 2014

Archiprêtre André [Efanov]: Ce qu’il est important pour nous de garder à l'esprit pendant le carême? (1)

Le Père André parle ici du Carême des Apôtres, mais son texte peut s'appliquer à tous les autres carêmes de l'année liturgique. Notons que pour beaucoup de sujets de cet article, il pourrait mentionner la consultation du confesseur ou du Père spirituel.


Le carême, par définition, est un temps d'abstinence. Par conséquent, efforçons-nous de nous abstenir de tout ce qui n’est pas bénéfique pour nos âmes:

 10 choses qui ne sont pas bénéfiques pendant le carême
 1.  La Télévision. 

Il me semble que la télévision est le premier sur la liste des choses qui ne sont pas bénéfiques. Les émissions de télévision obligent les téléspectateurs à gaspiller une partie de leur vie "pour quelqu'un d'autre." Il y a eu le cas d'une mère qui a refusé d'émigrer pour être avec ses enfants, parce que le pays dans lequel ils l’avait invitée avait arrêté de passer le feuilleton "Santa Barbara." Quand vient le temps de dire que la télévision devrait être limitée pendant le carême, vous entendez que les gens sont prêts à renoncer à regarder les nouvelles et à jeûner très strictement en ce qui concerne la nourriture, mais ils ne peuvent pas renoncer à regarder des émissions de télévision.

C’est précisément cette obsession nuisible (celle qui nous enseigne à vivre une vie imaginaire et à sympathiser avec le vice et la passion, comme elles sont dictées par les réalisateurs et scénaristes) que nous devons abandonner, au moins pendant le carême. Je conseille aussi de regarder moins de films: presque tout ce qui est dit à propos de la télévision peut être appliqué à tout film moyen. Les nouvelles sont également peu susceptibles d’engendrer un tempérament calme et une disposition à la prière pour quelqu'un qui jeûne. Par conséquent, si vous n’avez pas encore débranché l'antenne de votre téléviseur, c’est le moment de le faire.

2. Le service de téléphone cellulaire illimité.
À moins que votre travail ne vous oblige à avoir un service téléphonique illimité, il serait préférable d'y renoncer pendant le jeûne. La communication illimitée est très peu profitable pendant le temps que l'Eglise a alloué à la prière et la lecture spirituelle; elle affaiblit considérablement l'âme. Soyons aussi prudents avec nos téléphones fixes.
3. L'Internet.
La meilleure chose est de dresser une liste précise des sites Web que vous pouvez visiter pendant le carême. Tout ce qui n’est pas lié au travail ou à l'obédience doit être strictement réglementé. Même un site familier qui est totalement inoffensif à des heures régulières, pourrait fournir des informations qui ne sont pas profitables pendant le carême. Par conséquent, avant de suivre un lien, réfléchissez à ce qu’en seront les conséquences pour votre âme qui jeûne.
4. Les communications personnelles.
Il va sans dire que quelqu'un qui jeûne ne doit pas mettre son abstinence en spectacle devant les autres. Néanmoins, il est très important pour son bénéfice spirituel de restreindre la communication avec les autres. Cela devrait être fait avec soin, afin de n’offenser personne par notre refus. Parfois, il est nécessaire pour le bien du prochain de négliger notre silence. Parfois, notre engagement peut sauver l'âme du prochain, ou même sa vie. Cependant, les potins, le babillage et le bavardage vide peuvent causer des dommages non seulement à la personne qui jeûne, mais aussi à ceux qui sont autour d’elle. Soyons prudents avec nos paroles, ces épées à double tranchant capables à la fois de guérir et de détruire.
5. Un repos excessif.
Tout comme le travail immodéré est mauvais pour sa santé, et même pour son âme, le repos excessif  (autorisé seulement pour les malades) l’est aussi. En se reposant excessivement au cours d'une période de carême, nous nous privons des avantages de la lutte spirituelle.
6. Les autres divertissements.
Ici, il est extrêmement important de déterminer pour soi-même ce qui est et n’est pas acceptable pendant ce temps où l'âme est comme une abeille qui collecte du miel. Tout comme une abeille travaille pendant saison de la floraison, quelqu'un qui jeûne ne devrait donc pas être distrait par tout ce qui interfère avec le but principal du carême. Cela s’applique à la musique, aux jeux, à la célébration de divers anniversaires, et à bien d'autres choses. Néanmoins, toutes les choses dans la modération: vos invités seront perplexes si une célébration se transforme en une conversation édifiante pendant que l’on mange du chou sec.
7. Les voyages.
On peut accepter le pèlerinage, mais même cela doit être fait dans des limites. Il est encore mieux de passer le carême dans le calme de sa propre maison si possible. On ne peut pas toujours reporter ses congés annuels en un lieu de vacances, mais dans ce cas il faut se rappeler que l'on a déjà rompu le carême dans une certaine mesure. Par conséquent, dans de tels cas, il est important de décider de ses priorités. Après tout, les enfants ont parfois besoin d'une pause hors de la ville. En outre, le calendrier des vacances ne dépend pas toujours de nous.
  8. La nourriture
Quelqu'un qui jeûne devrait savoir ce dont il est capable de s’abstenir pendant le carême, de sorte qu'il ne porte pas atteinte à sa santé. La viande, bien sûr, ne doit être autorisée que pour ceux qui ont une maladie grave; comme pour tout le monde, leur jeûne devrait être raisonnable. Un métallurgiste ne devrait pas abandonner le lait, tout comme un étudiant ne doit pas renoncer au poisson. Les calendriers religieux qui comprennent de nombreuses règles monastiques de jeûne ne sont pas, de manière générale, adaptée pour les laïcs. Il est plus important d'abandonner les aliments qui nourrissent les passions que ceux qui nourrissent le corps: par exemple, les sucreries et les aliments gastronomiques sont plus nuisibles à l'âme qu'un verre de lait ne l’est à quelqu'un qui s’adonne en grande partie à un travail physique. L'abstinence de nourriture n’est rien de plus qu'un moyen en vue de maintenir l'âme et le corps dans un état de mesures disciplinaires - ce n’est pas une fin en soi. Cela est extrêmement important. Par conséquent, si vous êtes invité par quelqu'un, il est inutile de traumatiser vos hôtes avec votre déploiement d'abstinence. Il serait préférable d'augmenter la rigueur de votre jeûne plus tard, de sorte que le jeûne puisse être rentable à votre âme et votre corps sans vous aliéner ceux qui ne pratiquent pas l'Orthodoxie.
9. L’alcool.
Il convient de garder à l'esprit que toute quantité d'alcool consommée pendant le jeûne doit être considérée dans une certaine mesure comme non « carémique », car toute boisson alcoolisée affaiblit l'âme dans une mesure plus ou moins grande, la rendant incapable des œuvres du jeûne. Le vin n’est autorisé que les jours de fête, et même alors, avec une stricte modération.
10. Les relations conjugales.
Indépendamment des discussions de grande envergure qui ont eu lieu au cours des dernières années en ce qui concerne cette question, je suis certain que les relations conjugales pendant le jeûne, ne peuvent qu’affecter la qualité du jeûne. Mais pour s’engager dans une telle rigueur du jeûne, lorsque les conjoints sont abstinents pendant tout le carême - par consentement mutuel et sans nuire à leur mariage - il faut acquérir de la maturité spirituelle. Par conséquent, dans le cas donné, il est important d'agir raisonnablement et prudemment. La chose la plus importante à retenir est que, bien que vous pourriez être en mesure de cuisiner pour une seule personne dans un seul pot, dans le cas de relations conjugales - et surtout au lit - la question doit être considérée à deux. Il est préférable de violer le carême que d'infliger de la peine à sa «moitié» en les refusant.
Bien sûr, l'abstinence est belle et bonne - mais seulement si elle est faite dans un but précis. Par conséquent, il est utile de réfléchir non seulement à ce que l'on doit abandonner, mais plus généralement de réfléchir de ce à quoi l'on devrait accorder plus d'attention quand on jeûne.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

lundi 8 décembre 2014

Œcuménisme ou Uniatisme?

Saint Marc d'Ephèse, 
défenseur de l'Orthodoxie 
au Concile de Florence

"Le Symbole de la Foi doit être conservé intact, comme à son origine"
Saint Marc d'Ephèse

*

Info œcuménisme du 04.12.2014, Organe de la "Communauté des Eglises chrétiennes du Canton de Vaud" publie cette recension (voir ci-après) d'une conférence d'Antoine Arjakovsy (sic). On pourrait penser que, que l'on soit d'accord ou pas, l'œcuménisme pourrait permettre, à la très grande rigueur, que les chrétiens de tous horizons se connaissent sans pour autant adhérer à l'insane théorie des branches. 

Que penser alors de cette invitation d'Antoine Arjakovsky qui lui permet d'exposer sa position uniatisante, en tant que "théologien orthodoxe"(sic). Il y a longtemps que les positions d'Antoine Arjakovsky n'ont plus de rapport avec l'Orthodoxie même la plus laxiste, mais le laisser dire que les orthodoxes autocéphales d'Ukraine portent un regard plus positif sur les uniates, alors qu'il parle ici des partisans (qui ne sont pas du tout orthodoxes et reconnus par aucune Eglise orthodoxe!) du métropolite Denyssenko, défroqué pour faute morale par le Patriarcat de Moscou, est criminel.

Et le laisser poursuivre en ajoutant que le Concile de Florence du XVème siècle est une chance pour l'œcuménisme est une insulte à l'Orthodoxie qu'il prétend représenter. Aucun Patriarcat orthodoxe ne cautionnerait un tel mensonge, ni une telle ânerie malfaisante. Ce Concile n'a jamais été accepté par l'Orthodoxie, ni par aucun pays orthodoxe.

La recension ne tient pas compte non plus des fortes objections formulées par deux prêtres orthodoxes présents lors des questions de l'assistance, et elle laisse donc penser que ces propos tenus sont corrects et acceptables. Belle leçon d'œcuménisme en vérité! Elle ne mentionne pas non plus le fait qu'il n'y avait que 8 personnes qui assistaient à cette "conférence."

Voici la recension:

L'oecuménisme en Ukraine
Invité par la CECCV le 23 octobre 2014 au Centre Universitaire Catholique à Lausanne, Antoine Arjakovsy, historien au collège des Bernardins à Paris, a donné une conférence sur l’oecuménisme en Ukraine. Dans ce domaine, le pays peut être source d’un large rayonnement, mais vit aussi une crise profonde.

Il est une chance pour l’oecuménisme pour avoir accepté le concile de Florence en 1439 (union des Eglises entre Rome et Byzance). Le conférencier nous invite à rétablir la vérité sur ce concile souvent considéré par certains comme non oecuménique ; ce qui est une vision erronée. La grande majorité des Evêques orthodoxes l’ont signé. Un consensus fut trouvé sur la quasi-totalité des points essentiels (comme le Filioque, la primauté).

Le concile a eu un écho très favorable dans les pays slaves, mais pas en Russie où l’Eglise se libérera plus tard de la tutelle des Byzantins. La crise politique précéda la crise religieuse. Les premiers étaient favorables à l’Union. Les russes, favorables à une Eglise plus indépendante où Moscou serait considéré comme la troisième « Rome ».Ces tensions perdurent encore. En Ukraine, la moitié des orthodoxes est rattachée au Patriarcat de Moscou, qui est reconnu « canoniquement ». L’autre moitié des orthodoxes d’Ukraine est autocéphale, avec un regard plus positif sur les uniates, les gréco-catholiques et l’intercommunion. Pour eux, comme pour les pères du concile de Florence, « ce qui nous unit est plus important que ce qui nous sépare ». Lire l'article en entier ici


***

Pour conclure:

Saint Païssy Vélitchkovsky

"... Tous les saints docteurs universels qui ont interprété les Écritures comme d'une seule voix, disent que le Saint Esprit procède du Père, et nulle part il n'est écrit qu'Il procéderait aussi du Fils. Dès lors, si les Uniates pensent exactement comme les Romains au sujet d'une si grave hérésie, quel espoir pourraient-ils avoir pour leur Salut, à moins qu'ils ne renoncent ouvertement à cette hérésie combattant l'Esprit Saint, et ne reviennent dans le sein de la Sainte Église Orthodoxe?"