Samech. Le soutien. Décisions qui soutiennent une vie pieuse.
La 15ème octave est placée sous le signe de la lettre Samech - le soutien. Nous avons là un entretien sur les dispositions et les décisions de la volonté qui servent de soutien à une vie agréable à Dieu. Le premier de ces soutiens est la décision d'aimer la loi (v. 113) qui est suivie par l'aide de la grâce de Dieu qui est toujours prête à intervenir (v. 114). La ferme détermination et la grâce de Dieu, donnent de la hardiesse, et font un homme fort d'un être chétif (v. 115). La confiance n'est pas basée sur notre propre force, mais sur le secours de la grâce de Dieu (v. 116). Ces étais d'une vie agréable à Dieu, sont soutenus par la prière (v. 117), le souvenir que Dieu n'épargnera les pécheurs endurcis (v. 118), la tristesse de leurs vies (v. 119), et plus particulièrement la crainte de Dieu, et la mémoire du jugement de Dieu. (v. 120)
Verset 113 : "J'ai haï les transgresseurs de tes préceptes, et j'ai aimé ta loi."
La haine du péché croit avec l'amour de la vertu. Non seulement la cessation de la transgression est une correction du caractère, mais aussi une sincère aversion du péché, une rupture de tout consentement au péché.
Verset 114 : "Tu es mon secours et mon soutien, en ta parole j'ai mis toute mon espérance."
Dans l'espérance de l'aide de Dieu, les hommes entrent vraiment dans la voie de la vertu; avec l'espérance, ils y cheminent et n'abandonnent pas cette espérance: ils s'y maintiennent même quand il semble que Dieu ne les écoute pas, ou les a abandonnés.
Verset 115 : "Eloignez-vous de moi, vous qui faites le mal, et je scruterai les commandements de mon Dieu."
Celui qui entre sur le chemin de la vertu sous l'influence de la crainte de Dieu et de sa conscience, se range aux côtés de l'Esprit, il s'emplit de courage, et, hardi, il ose rejeter ceux qui entravent son chemin, qu'il s'agisse de ceux qui font le mal, des coutumes ou des pensées.
Verset 116 : "Secours-moi selon ta parole, et je vivrai ; ne déçois pas mon attente."
L'homme courageux tire son courage de sa confiance en Dieu, vers qui il prie, et à qui il demande aide dans sa prière. Une telle espérance attire la puissance de Dieu. L'ardeur est demandée à l'homme, alors l'aide de Dieu est engagée.
Verset 117 : "Aide-moi et je serai sauvé, et je méditerai sans cesse tes jugements."
L'aide et le salut une fois obtenus, encouragent à faire encore plus confiance à Dieu. L'espérance est affermie par la prière et l'apprentissage des jugements divins. Le courage prend son essor par l'espérance. Aussi longtemps qu'il y a la prière, le désir et la force de se battre et de se maintenir sur les voies de Dieu, sont là aussi.
Verset 118 : "Tu tiens pour rien ceux qui s'éloignent de tes jugements, car injuste est leur pensée."
Quand l'ennemi se fait tentateur, il suggère que le péché n'est rien et que Dieu pardonnera toujours ! Mais le souvenir du Jugement de Dieu montre à quel point ceci est faux. Le Seigneur punit les pécheurs et ceux qui s'éloignent de ses ordonnances, et dans la vie de tout le monde, il y a beaucoup d'exemples de leçons de cette sorte.
Verset 119 : "J'ai regardé comme prévaricateurs tous les pécheurs de la terre, c'est pourquoi j'ai aimé tes témoignages."
Le péché détourne l'être de Dieu, alors il ne peut espérer en Lui ni lui demander quoi que se soit. Les pécheurs, même si ce n'est pas toujours perceptible, sont aveugles de cœur et constamment préoccupés: ils ne voient pas la Providence de Dieu pour eux. Selon l'apôtre, ils cheminent dans la vanité de leur intellect, l'esprit obscurci, aliénés de la vie de Dieu, car l'ignorance est en eux, à cause de la dureté de leur cœur.
Verset 120 : "Cloue ma chair à ta crainte, car j'ai craint à cause de tes préceptes."
Une vie de rédemption commence avec la crainte de Dieu, et plus tard, durant toute la vie, cette crainte est comme un gardien efficace. Le niveau supérieur en nous est spirituel, le niveau inférieur, le mental, est l'animal, la chair. Le Prophète prie pour que le niveau inférieur soit soumis au supérieur, la chair à l'esprit. Restez dans la crainte de Dieu et elle vous enseignera ce qui est bon. Si la crainte de Dieu ne pouvait faiblir, alors le péché ne serait jamais accepté. Là est la science d'une vie sainte.
Le Psaume 118
d'après le commentaire de
Saint Théophane le Reclus
Edition abrégée du T.R.P. Gleb VLESKOFF
du Monastère de Novo Diviyevo
( U.S.A.)
Version française de Claude Lopez-Ginisty
Traduit avec la bénédiction de Père Gleb Vleskoff
(Psaume dans la version de l’Archimandrite Placide)