Le Métropolite Antoine, premier hiérarque de l'Église Russe à l'Étranger, théologien remarquable et homme d'Église d'une haute stature ( il fut ainsi question après la mort du Patriarche Grégoire IV d'Antioche qu'il lui succède...) expose en vingt-deux chapitres et d'une manière magistrale le mystère de la confession.
Il mentionne tout d'abord la grande responsabilité et l'immense tâche du prêtre dans l'administration de la confession et indique que le prêtre doit être à même de fournir au pénitent une aide spirituelle, la confession n'étant pas une simple formalité mais un processus de cure spirituelle.
Le prêtre doit donc acquérir une grande expérience spirituelle afin de pouvoir offrir son aide spirituelle. Il demande au pasteur de se souvenir de ses propres chutes et péchés afin d'avoir vis-à-vis du pénitent des paroles pleines de compassion, essence de la grâce dans la prêtrise. Cette thérapie spirituelle est plus importante que toutes les autres tâches du prêtre.
Il expose ensuite la joie qui peut naître de la régénération d'un enfant spirituel.En montrant un amour sincère pour le pénitent, le confesseur peut changer sa vie. Il doit se battre sans cesse pour acquérir la compassion véritable. Si cela est possible, il doit s'efforcer de faire des sermons exhortant à la pénitence et à la confession - par la citation des canons par exemple et en incitant ses ouailles à lire les canons de prières avant la communion-.
Le prêtre doit s'exercer sur sa propre âme, l'observer et observer les autres avec amour, lire la sainte Bible, le Synaxaire, la Philocalie des Pères neptiques. Il doit être absorbé par cette thérapie spirituelle, ses lectures et son expérience propre travaillant ensemble au bien commun.
L'incrédulité étant la pire des maladies spirituelles, le métropolite Antoine essaie d'indiquer comment "défaire", ce que l'air du temps, la philosophie ambiante, des lectures pernicieuses ont pu bâtir sur une foi faible.
Il traite aussi des doutes involontaires et des pensées blasphématoires involontaires qui ne sont pas le fruit de la haine envers Dieu mais des combinaisons fortuites de mots et de sons dans l'imagination et qui ne sont pas d'après les Pères un péché.
Le prêtre doit aussi aider le pénitent à confesser ses péchés et quelquefois l'aider par la question : " Est-il un péché que tu ne peux te résoudre à confesser ?" Cela permet ainsi à certains péchés enfouis dans la gangue des années et de la honte de surgir et d'apporter la guérison spirituelle.
Il convient pour cela qu'un grand amour et une grande sympathie ( au sens premier de Souffrir avec) montre que le prêtre est au côté du pénitent, ménageant son amour-propre et le questionnant par rapport aux Dix Commandements. La compassion aidant, le pénitent voyant que le prêtre souffre avec lui et ne veut que sa guérison, le prêtre parlera de l'infinie miséricorde de Dieu l'aidant à ne pas tomber dans le désespoir.Le confesseur devra aussi veiller à ce que le pénitent ne cède pas à la tentation de l'auto-justification et se considère comme un "juste", c'est là l'exact opposé de l'acédie ou du désespoir: le pécheur n'a pas vraiment conscience ou aucune conscience de sa faute, qu'il explique toujours sans s'impliquer. Le sentiment d'être pécheur, plutôt que celui d'être d'une grande vertu est ce qui distingue ceux qui sont sur la voie du salut de ceux qui vont à la perdition.
Saint Ephrem le Syrien et tous les Pères pleuraient sans discontinuer sur leurs péchés.L'illusion spirituelle ou "prelest" est le piège par excellence des "gens pieux" qui s'imaginent être choisis par Dieu ou favorisés par Lui. Le prêtre doit s'efforcer d'ouvrir les yeux de tels aveugles spirituels. "Même les ascètes zélés dans les monastères sont quelquefois sujets à cette illusion spirituelle, mais bien sûr, les laïcs qui sont zélés dans leurs observances ascétiques extérieures en sont plus souvent les victimes. Ils s'imaginent avoir des visons divines, ou du moins des rêves inspirés par la grâce. Dans tous les événements de leur vie, ils voient des directions spéciales et intentionnelles de Dieu ou de leur ange gardien et puis alors, s'imaginent être élus de Dieu et quelquefois essaient de prédire l'avenir. Les saints Pères s'armèrent toujours farouchement contre cette maladie de l'illusion spirituelle."
A propos des visions, le métropolite rappelle que les Pères discernaient celles venant de Dieu par la présence de Croix. Il mentionne aussi que les gens atteints de cette maladie spirituelle, se mettent facilement en colère lorsqu'on exprime des doutes et c'est là qu'il convient de leur indiquer que selon les Pères la colère ou l'irritation liées à la narration d'une vision sont un signe infaillible de son origine diabolique.La colère est aussi une maladie de l'âme. Ce sont les doux qui hériteront la terre. "L'action même de la colère est une chute" dit Jésus Fils de Sirach.La colère est souvent liée à l'orgueil et à la vaine gloire. " J'ai vu dans un monastère, dit un Starets, un frère encore jeune mais renommé pour ces luttes ascétiques et pour sa gentillesse. Il fut devant mes yeux offensé et même insulté mais il resta tout le temps silencieusement calme et même l'expression de son visage ne changea pas le moins du monde. "Frère, qui t'a appris à être aussi doux, lui demandai-je ému jusques à la componction. Sont-ils vraiment dignes de ma colère ? répondit-il. Ce ne sont pas des hommes, ce sont seulement de beaux chiens et ils ne sont pas dignes que je sois troublé par eux. "Alors ma joie -continua le Starets- se changea en profond chagrin pour ce frère en péril et je m'en fus loin de lui avec horreur, priant pour lui et pour moi-même."
Il est nécessaire de lutter contre l'orgueil par des actes qui lui sont opposés. Il est plus spécialement important dans ce cas de se forcer -ainsi que nous l'avons dit précédemment- à demander pardon à ceux que nous avons offensés."
Le chapitre suivant traite des manquements liés au VIIème commandement. Le confesseur insistera sur les dommages causés à l'âme par la dépravation et montrera combien la fornication et l'adultère sont liés en fait à l'incrédulité bien plus qu'à une prétendue exigence impérieuse des sens.L'ivresse, soeur de la débauche est combattue par un changement radical de vie, quelquefois par l'astreinte à un dur travail, semblable à celui que fit le Fils prodigue avant de retrouver la Maison du Père. L'acédie est particulièrement néfaste pour l'âme quand elle rejette la consolation offerte par Dieu. Après avoir soigneusement éliminé les facteurs purement physiques qui pourraient être en cause, le confesseur s'attaquera à cet esprit de découragement et de vanité de toute chose qu'est l'acédie.
Cet état vient souvent d'une passion secrète( Saul devint mélancolique parce qu'il était envieux). Si cette passion n'est pas découverte par le pénitent, qui confesse ne plus pouvoir prier, il faut lui conseiller de demander à Dieu aide et pardon et alors l'esprit d'acédie le quittera. Il lui sera conseillé de se tourner vers les autres avec amour et compassion, humilité et patience et par l'amour mutuel et la sympathie, il apprendra même à consoler les autres. "L'acédie est une sorte de vide ou de flétrissement de l'âme et l'amour compassionné d'une âme saine, continuée en union en Dieu, peut emplir le vide de cette âme malade. Quelquefois une simple bonne parole et la promesse de prier pour la personne qui souffre inonde immédiatement son âme de joie et elle est libérée du sentiment oppressif de solitude."
L'envie ou la jalousie est liée à un autre désir passionné. Un sentiment -faux- d'injustice y est lié. Le remède est dans l'application à voir dans la personne enviée ou jalousée, toutes bonnes choses et actions qui diminueront ainsi l'emprise de ce péché et en persévérant, le pénitent devra être persuadé qu'il arrivera à ne plus considérer personne comme un rival ou un ennemi.
L'amour de l'argent est un péché difficile à comprendre pour les prêtres. L'amour de l'argent est souvent combiné avec une piété extérieure liée à l'illusion spirituelle. Pour distinguer entre l'avarice-passion et le désintéressement réel, questionner sur l'honnêteté, la joie d'aider les autres que peut procurer l'argent. Rappeler aussi l'amour de l'argent de Judas.
Le métropolite Antoine parle ensuite du combat nécessaire contre le péché et de la non moins grande nécessité d'approcher la confession dans un esprit de repentir véritable. "Le type de confession le plus indésirable est celui venant d'une personne [qui va se confesser] en se disant : "Il est impossible de vivre sans pécher. J'ai péché, et bien sûr, je pécherai encore mais il ne peut en être autrement. Pourquoi me désolerais-je des péchés que j'ai commis, lorsque je sais que demain je recommencerai à les commettre? Je ne nie pas le sacrement de la sainte Communion, mais je le reçois par obéissance à la doctrine chrétienne, je n'en ressens aucun effet bénéfique réel pour mon âme et je n'en ressentirai probablement jamais aucun. J'accepte que tout ce qui est taxé de péché dans l'Écriture en soit un, je ne suis pas coupable de mensonge quand je m'accuse devant le prêtre d'être pécheur, mais je pense que si ces deux mystères - confession et communion- n'existaient pas, je ne serais ni meilleur ni pire que je ne suis à présent, en les recevant tous les ans ou quatre fois l'an." Beaucoup de gens pensent ainsi, même s'ils n'expriment pas ouvertement une telle attitude et la majorité d'entre eux, et plus spécialement ceux qui n'ont pas d'éducation, ne serait pas capable de le faire."* Le confesseur doit réveiller chez le pénitent le souci du salut de son âme et cela peut se faire en particulier si le confesseur convainc celui qui se confesse de l'importance de tout péché pour le salut de son âme.Viennent ensuite trois chapitres consacrés aux péchés contre le prochain, contre Dieu et contre notre propre âme, mettant l'accent sur la nécessité de suivre le Sauveur et non la foule, le besoin d'une vie spirituelle pour éviter le péché. Il montre l'importance de l'assistance aux offices religieux dans l'Église et la nécessité de la prière personnelle chez soi. L'importance d'une vie centrée sur les offices de I'Église dans I'Église et d'une existence rythmée par le calendrier liturgique orthodoxe est évidente.
Destiné aux confesseurs, ce livre du Métropolite Antoine peut s'avérer utile à ceux qui se confessent, tant il est vrai que tous, prêtres ou laïcs se confessent et qu'il n'y a pas dans notre Église d'Église enseignante et d'Église enseignée..." Quiconque commet un terrible péché et ne s'en repent pas devient comme Caïn. Avant même qu'il ne réalise quelle chose terrible il a faite, il commence à ressentir un chagrin qu'il ne comprend tout d'abord pas, tout comme Saul. Il devient alors irritable et commence à trouver des défauts à tous ceux autour de lui, qui lui sont chers. L'affection de ses enfants, de sa femme, de ses parents ne le rend plus heureux mais lui devient un fardeau. S'il est engagé dans une occupation élevée, socialement ou intellectuellement, cela lui semble maintenant étranger à son âme: il voudrait échapper à lui-même, mais il ne peut le faire. Il est indubitablement difficile pour lui d'être avec ceux qu'il a criminellement trompés- sa femme par exemple s'il l'a trompée, ou son employeur, s'il l'a volé. Il recherche alors la solitude ou la compagnie de gens qui n'ont rien contre les choses qui pèsent sur sa conscience. Mais en tout cas, il recherche l'oubli et il peut le trouver pour un court répit, dans l'alcoolisme seulement pour être ensuite plus écrasé par les reproches redoublés de sa conscience et demandant l'oubli à nouveau et encore, au fond il trouve le désespoir et souvent le suicide, la destruction éternelle de son âme, après quoi, même les prières de l'Église sont impuissantes.
Bienheureux le pécheur horrifié à temps par sa chute qui l'admet devant le prêtre et demande pardon à ceux envers lesquels il est coupable. Mais plus profonde aura été la chute, plus endurcie sera l'âme et plus il lui sera difficile de s'humilier et de se repentir. Si maintenant vous êtes empli de sentiments de repentance, alors vous devriez réaliser qu'à chaque fois que vous répétez ou aggravez votre péché, le sentiment de repentir devient plus faible et s'enfuit de vous comme une ombre matinale. Il n'est pas fortuit que le pécheur dans l'Église même s'écrie douloureusement : «Je n'ai ni les pleurs, ni la repentance, ni la componction, mais Toi, ô Dieu Sauveur, accorde-les moi !» Recherche les joie spirituelles, les joies du pur amour et de la conduite de rectitude. Force-toi à faire au moins quelque action pour accomplir ce commandement; prescris-toi un labeur pour la gloire de Dieu et le salut de ton âme, alors le péché perdra continuellement son attraction pour toi et enfin ( et peut-être immédiatement ) te paraîtra odieux car ainsi que l'écrit l'Apôtre :" Marche selon l'Esprit, et tu n'accompliras pas les oeuvres de la chair.» S'il doit faire que ses enfants spirituels ne désirent des miracles et des visions et ne Lui en demandent, le prêtre devrait leur rappeler que mentalement, ils doivent se mettre devant Dieu pendant la prière, de plus, et ceci est particulièrement important, on devrait se souvenir que mentalement nous levons les yeux vers Dieu pendant la prière, mais que le Seigneur lui aussi baisse son regard vers nous, sondant nos coeurs, lisant nos pensées et prenant soin de nos demandes et de nos paroles de louange. Cette pensée repousse toujours l'inattention et la distraction pendant qu'une personne prie. Car si une personne parlant à un Roi fait attention à chaque parole que dit le Roi et se pénètre de sa signification, se concentre, est remplie de respect, alors il s'ensuit que quiconque parle au Seigneur, se sentant le regard de Celui Qui Voit Tout dirigé sur lui, sera empli d'un frisson de révérence et de sainte componction.
Confession quotidienne des péchés.
Je Te confesse, mon Seigneur , Dieu et Créateur, à Toi glorifié et adoré dans la sainte Trinité du Père, du Fils et du saint Esprit, tous les péchés que j'ai commis tous les jours de ma vie, à toute heure, maintenant et dans le passé, jour et nuit, en pensée, parole et action, par gloutonnerie, ivresse, paroles oiseuses, acédie, indolence, contradiction, négligence, agressivité, égoïsme, avarice, vol, mensonge, malhonnêteté,curiosité, jalousie, envie, colère, ressentiment et souvenir des injustices à mon égard, haine, esprit mercenaire et aussi par tous mes sens, la vue, l'ouïe, l'odorat, le goût, le toucher, et tous les autres péchés, spirituels et corporels par lesquels je T'ai irrité, mon Dieu et Créateur et par lesquels j'ai causé des injustices à mon prochain. Triste à cette pensée, mais déterminé au repentir, je me tiens coupable devant Toi, mon Dieu. Aide-moi seulement mon Seigneur et Dieu, je T'en prie humblement par mes larmes. Pardonne-moi mes péchés passés par ta Miséricorde et absous moi de tout ce que j'ai confessé en ta Présence car Tu es bon et ami de l'homme. Amen !
PREMIER COMMANDEMENT
Moi, l'Éternel, je suis ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Egypte, de la maison des esclaves. Tu n'auras pas d'autres dieux en face de moi.
Avez-vous toujours la pensée et la crainte de Dieu en votre coeur ? Votre foi est-elle ébranlée par le scepticisme et le doute ? Remettez-vous en cause les saints principes de la foi orthodoxe ? Demandez-vous à Dieu d'affermir votre foi ? Vous arrive-t-il de désespérer de la miséricorde de Dieu ? Priez-vous chaque jour, matin et soir? Votre prière est-elle fervente ? Assistez-vous aux offices divins à chaque fois que cela vous est possible ? Les manquez-vous pour des raisons acceptables ? Préférez-vous lire des livres religieux et en fait en lisez-vous ? Avez-vous lu des livres athées et hérétiques par curiosité malsaine ? Quand I'Église le demande, faites-vous volontiers des donations pour des oeuvres charitables et pour l'Église ? Avez-vous consulté des diseuses de bonne aventure ? Avez-vous participé à des séances de spiritisme ? de magie ? Lisez-vous des horoscopes ? Vous intéressez-vous à l'occultisme ? Avez-vous oublié la chose la plus importante de l'existence, c'est-à-dire la préparation pour l'éternité et ce que vous répondrez à Dieu pour vous être adonné à la vanité, à l'indolence, au vain plaisir et à la négligence ?
DEUXIEME COMMANDEMENT
Tu ne te feras pas de statue ni aucune forme de ce qui est en haut dans le ciel, ou de ce qui est en bas sur la terre, ou de ce qui est dans les eaux au-dessous de la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles et tu ne les serviras point.
Dieu a-t-Il pour vous la première place ? Peut-être que Dieu ne prend pas chez vous la première place qui est laissée à quelque chose chose d'autre comme par exemple l'accumulation d'argent, l'acquisition de propriété, l'amusement, la distraction, la nourriture ou la boisson, les vêtements, l'apparence extérieure, le désir de ne vous consacrer qu'à vous-même, celui de jouer le premier rôle en tout, de recevoir des louanges, de passer votre temps à vous distraire, à lire des livres frivoles etc... ? Etes-vous distrait de la pensée de Dieu par une passion pour la télévision, le cinéma, le théâtre, les jeux de cartes ? Peut-être, à cause des soucis occasionnés par votre famille, oubliez-vous Dieu et évitez-vous de Lui être agréable en faisant ce qu'attend de vous l'Église ? S'il en est ainsi, cela signifie que vous servez une idole et que celle-ci et non Dieu a la première place pour vous. Peut-être que l'art, le sport ou l'étude tiennent chez vous la première place ? Peut-être que quelque passion (amour de l'argent, gloutonnerie, amour charnel) a pris possession de votre coeur? Vous êtes-vous fait une idole de vous-même par orgueil ou égotisme? Examinez-vous.
TROISIEME COMMANDEMENT
Tu ne prendras point le Nom de L'Éternel , ton Dieu, en vain, car l'Éternel ne laisseras pas impuni celui qui prendra son nom en vain.
Utilisez-vous un langage ordurier dans la conversation de tous les jours ? Avez-vous utilisé d'une manière irréfléchie et irrévérencieuse le Nom de Dieu, ou, ce qui est pire, avez-vous plaisanté à propos d'une chose sainte ? Ou bien, Dieu préserve!, dans un accès d'amertume, de colère ou de désespoir, vous êtes-vous laissé aller à maugréer contre Dieu ou à L'insulter ? Avez-vous fait un serment que vous n'avez pas respecté ? Vous êtes-vous laissé aller à l'acédie ? Avez-vous prié d'une manière distraite ou sans être attentif à ce que vous disiez ?
QUATRIEME COMMANDEMENT
Souviens-toi du jour du sabbat pour le sanctifier.
Avez-vous violé la sainteté des dimanches et jours de fêtes fixés par l'Église en travaillant pour un gain ou un profit quelconque ? Au lieu d'assister aux offices divins les jours de fêtes, passez-vous votre temps à vous distraire, au bal, au théâtre, au cinéma ou en d'autres lieux où nulle mention n'est faite de Dieu ? Avez-vous organisé de telles distractions ou rassemblements qui ont ainsi empêché les gens d'aller à I'Église ? Assistez-vous d'une manière consciente aux offices divins ? Arrivez-vous à l'Église en retard, au milieu ou à la fin de l'office ? Quittez-vous l'Église avant la fin de l'office ? Assistez-vous à l'office le dimanche et les jours de fête ? Aidez-vous les pauvres et les nécessiteux ? Respectez-vous les carêmes prescrit? Vous est-il arrivé d'être ivre ou d'utiliser des drogues ?
CINQUIEME COMMANDEMENT
Honore ton père et ta mère, afin que tes jours soient prolongés dans le pays que l'Éternel, ton Dieu, te donne.
Avez-vous quelquefois manqué de respect à vos parents, avez-vous été inattentifs à leurs avis et à leurs inquiétudes à votre égard ? Avez-vous pris soin d'eux dans leurs maladies et leur vieillesse ? Si vos parents sont morts, priez-vous souvent, à l'Église ou chez vous pour le repos de leur âme ? Avez-vous manqué de respect pour les prêtres de l'Église ? Les avez-vous critiqués ? Avez-vous eu du ressentiment envers eux quand ils vous ont rappelé l'éternité, la préparation pour l'éternité, le salut de votre âme, le péché, ou bien quand ils vous ont demandé d'obéir à l'Église et à ses règles ? Avez-vous insulté quelqu'un qui était plus âgé que vous ?
SIXIEME COMMANDEMENT
Tu ne tueras point.
Nous n'avez pas tué quelqu'un physiquement au sens littéral mais peut-être avez-vous été indirectement la cause de la mort de quelqu'un: vous eussiez pu aider quelqu'un pauvre ou malade mais vous ne l'avez point fait, vous n'avez pas nourri ceux qui avaient faim, donné à boire à ceux qui avaient soif, reçu un étranger, vêtu ceux qui étaient nus, visité les malades et ceux qui étaient en prison (Mt 25,34-46) ? Avez-vous commis un meurtre spirituel, c'est-à-dire, avez-vous mené quelqu'un hors du droit chemin; avez-vous été séduit par l'hérésie ou le schisme; avez-vous poussé quelqu'un à pécher ? Avez-vous tué quelqu'un spirituellement par un déploiement de malice ou de haine ? Pardonnez-vous à ceux qui vous ont offensé ? Gardez-vous longtemps malice et ressentiment dans votre coeur ? Vous blâmez-vous en tout ou en certaines choses seulement ? Avez-vous eu recours à des opérations illégales (avortements) ce qui est aussi un meurtre, un péché conjoint de l'époux et de l'épouse ?
SEPTIEME COMMANDEMENT
Tu ne commettras point d'adultère.
Avez-vous vécu une relation charnelle avec quelqu'un du sexe opposé sans avoir reçu le sacrement du mariage de l'Église ? Vous conduisez-vous librement et d'une manière licencieuse avec les membres du sexe opposé ? Vous êtes-vous souillé en vous laissant aller à des pensées ou des désirs impurs et lubriques ? ou en lisant des livres pornographiques ou en regardant des images pornographiques ? ( chansons lestes, plaisanteries et films obscènes etc... ) Avez-vous commis des actes impurs seul ou avec d'autres personnes ? Avez-vous commis l'adultère ? Avez-vous eu des pratiques charnelles contre-nature ?
HUITIEME COMMANDEMENT
Tu ne voleras point.
Avez-vous volé la propriété de quelqu'un d'une manière directe ou indirecte ? - par fraude, ruses diverses ou conspiration ? Peut-être n'avez-vous pas fait ce que vous deviez faire en retour d'un service reçu ? Avez-vous souhaité ardemment avoir des possessions matérielles sans désirer les partager avec ceux qui en ont aussi besoin ? L'avarice s'est-elle emparée de votre âme ? Avez-vous accepté des choses volées ? Avez-vous disposé de choses qui vous avaient seulement été confiées.
NEUVIEME COMMANDEMENT
Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain.
Avez-vous médit de votre prochain ? Avez-vous critiqué les autres, répandu des choses scandaleuses sur eux ou les avez-vous insultés pour ce que vous imaginez être leurs péchés et leurs vices ?Aimez-vous écouter des rumeurs malsaines concernant certaines personnes et puis les répandre, étant alléché par le vain bavardage ?
DIXIEME COMMANDEMENT
Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son boeuf, ni son âne, ni rien de ce qui appartient à ton prochain. Enviez-vous les autres ? L'envie mène à la malice et à la haine et peut vous conduire à commettre des actes inconsidérés qui peuvent aller jusques au meurtre.
Métropolite Antoine (KHRAPOVITSKY)
CONFESSION
publié à Varsovie en 1928
-Traduction et adaptation en Français
Claude Lopez-Ginisty
d’après le version américaine