"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 28 décembre 2013

Staretz Cléopa: La crainte et l'amour de Dieu




Question: Père Cléopa, quel rapport y a-t-il entre la crainte de Dieu et l'amour de Dieu ?

Réponse: La crainte de Dieu, selon les saints Pères, ainsi que le prophète David, est le " commencement de la sagesse " - en d'autres termes, le début de toute vertu, tandis que l'amour de Dieu est la perfection et le point culminant de la vertu. La crainte de Dieu, par conséquent, constitue le commencement du salut, tandis que l'amour de Dieu, qui bannit la crainte (I Jean 4:18 ), est le point culminant du salut, car celui qui aime, vit seulement pour Dieu Qui est Amour (I Jean 4:8).

Mais nous ne devons pas avoir une crainte de Dieu telle, qu'elle l'emporte sur notre amour pour Dieu. Saint Basile dit que celui qui fait le bien, par peur des tourments de l'enfer ou de la punition, est celui qui est assimilé à un esclave, celui qui fait de bonnes œuvres pour être remboursé - avoir ses désirs accomplis sur cette terre ou être récompensé dans le ciel, est comme un serviteur qui sert son maître afin d'être rémunéré avec de l'argent, mais celui qui fait des actions vertueuses pour l'amour de Dieu et non à cause de la peur ou du désir de recevoir une récompense, est un fils de Dieu.

Ainsi, celui qui fait des actes vertueux purement par amour a atteint l'état de perfection et il est appelé fils de Dieu.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
citant les Conseils Spirituels
du staretz Cléopa 
de bienheureuse mémoire


Haïjin Pravoslave (CCXLV)


A l'huis du Royaume
Tu n'auras d'autre bagage
Que la Grâce en Christ

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

vendredi 27 décembre 2013

Père Gheorghe [Calciu] de sainte mémoire (8 et fin)




 Père Gheorghe Calciu était une icône de l'existence religieuse la plus élevée. Il nous a appris à voir et à nommer la réalité pour ce qu'elle est, il a enseigné la vérité divine et à ne pas craindre la souffrance ou la mort. Il n'a pas tout supporté pour lui-même, mais pour toute une nation, il se souciait profondément du salut de son peuple et il a vécu l'enfer pour forger un lien indestructible avec chaque individu dans sa vie.

Il a donné l'exemple et a appelé à tout le monde de suivre ses pas vers le sacrifice et les valeurs, à la fois pour les Roumains et les Européens qui ont entendu parler de sa vie de labeur et de privations. Ainsi, il s'est fait connaître dans le monde entier comme un homme qui a combattu bravement pour la liberté et la dignité humaine.

Il a appelé une nation entière à la pénitence, par son amour et il a montré qu'il y a un espoir pour le salut et une meilleure compréhension entre les peuples. Il n'a pas seulement été témoin de l'obscurité et du désespoir de la nation, mais il a pris des mesures et a démontré que le mal peut être vaincu par le sacrifice de soi. Il a conquis la peur et élevé les gens en les inspirant, en les aidant. Il les a tous ramenés à la foi, à Dieu.

Père Gheorghe Calciu a atteint la stature d'un véritable amour envers l'homme, envers son peuple. La source de son amour n'était pas une idéologie, c'était l'amour de Dieu, qui a fait l'homme à Son image. En raison de cette croyance éternelle (que l'homme a été créé à l'image de Dieu), il a trouvé la force de renoncer à sa propre vie au nom de cet amour. 

En vertu de l'esprit de sacrifice de soi, il a pu appeler une nation entière à la pénitence, à la vérité, à la foi, à la dignité, à la lutte contre les mensonges, et la malice de la gouvernance politique. Car la nation qui revient à la foi, revient à elle-même, à la dignité et nulle crainte, ou faux principes ne peuvent se comparer à la peur de perdre Dieu, le seul sentiment qui soit vrai.

Le destin de l'homme est de retourner à Dieu, d’être un citoyen du ciel. Et seuls les hommes libres peuvent voir le monde pour ce qu'il est vraiment, et voir Qui est vraiment Dieu. 

Père Calciu savait que Dieu était avec lui, le regardant et le protégeant en tout temps. C’est à lui seulement, que le Seigneur a révélé la véritable image de l'homme, comme il était censé être. "Le nouvel homme a été créé à l'image de Dieu, dans la justice et la sainteté de la vérité." Ce fut la sainteté dans laquelle, et pour laquelle le Père Gheorghe Calciu a vécu toute sa vie.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

P Calciu[1]

Haïjin Pravoslave (CCXLIV)



Médecin des âmes
Viens par Ta miséricorde
Guérir mon cœur las


上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

jeudi 26 décembre 2013

Père Gheorghe [Calciu] de sainte mémoire (7)


"La prière illumine nos vies, nous apporte l'amour, la miséricorde et la paix de l'esprit. La prière a le pouvoir de mettre le passé et le futur ensemble, de n’en faire qu’un seul temps. Elle est hors du temps et de l'espace et complète tout." 

Il connaissait le vrai sens de la vie, car il avait vécu au-delà des barrières du temps et de l'espace, grâce à l'amour inconditionnel envers l'homme.

Un jour, il célébrait la Liturgie aux côtés de Père Ghius au monastère de Cernica: "À un certain moment j'ai senti quelque chose. J'ai regardé à ma gauche et j'ai vu Père Ghius couvert de lumière, mais la lumière brillait seulement autour de lui. Il était complètement enveloppé en elle. Quand il a pris l'Eucharistie, j'ai vu ses mains couvertes de lumière." 

Père Calciu a vu la Lumière incréée de Dieu, la Lumière que seuls ceux avec un cœur pur sont autorisés à voir.

Sa vie a montré que le seul salut pour l'homme était Dieu. Grâce à son sacrifice et à la souffrance, il s'est avéré que toute personne qui reste constante dans la foi orthodoxe vaincra toute dictature, la police secrète, la prison, ou le Diable.

Sur son lit d'hôpital à Bucarest, le Père Calciu a partagé son testament [spirituel]: "Dans tout ce que vous faites, écoutez l'Église. Gardez votre foi inaltérée et n'oubliez pas que le communisme, la maçonnerie et l'œcuménisme sont les œuvres du Diable et n'ont rien en commun avec le christianisme. Méfiez-vous des antéchrists qui propagent la théorie de la coexistence. Rejetez tout type de compromis! N'ayez pas peur! Et s'il vous plaît gardez-moi dans vos prières."



Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

He was one of the greatest father confessors of our Church:



Haïjin Pravoslave (CCXLIII)


C'est le Nom Qui ouvre
La porte de compassion
Du sein de nos cœurs



上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mercredi 25 décembre 2013

Père Gheorghe [Calciu] de sainte mémoire (6)



Scrisoarea Testament a Parintelui Gheorghe Calciu catre fratii de la Petru Voda. Azi: 7 ani fara Parintele Gheorghe Patimitorul. 6 ani cu Parintele Ioanichie Luptatorul la Cer. VIDEO cu Parintele Justin Marturisitorul

Père Gheorghe avec Père Cléopa-Ilie et Père Ioanniche (Balan)

"Tout ce que je suis, tout ce que je fais, tout ce que vous voyez en moi, tout ce qui est digne en moi, je le dois à la souffrance. Je n'ai rien sans cette souffrance! » Quand il a trouvé son véritable sens, il a vu que « Jésus remplissait notre souffrance de Sa présence. Ensuite, j'ai bien compris le but de tout cela: Dieu est en nous. Ce que j'ai compris avec mon cœur, mon esprit et mon âme pendant que j'étais en prison, c’est que Dieu souffre vraiment avec ceux qui sont dans la douleur", donc la souffrance humaine n'est pas en vain.

"J'ai eu beaucoup de moments de joie spirituelle pendant que j'étais en prison. ( ... ) J'étais torturé. J'étais seul et isolé. ( ... ) Il n'y a pas de chance d’avoir la liberté. Ma seule pensée était la mort (...) La joie que je ressentais venait de ce sentiment d'union spirituelle avec les autres dans la prière. (...) En prison, j'avais vécu une vie spirituelle intense. J'avais atteint une telle hauteur, que même notre esprit ne peut l’imaginer dans ce monde."

C'est l'Esprit Saint qui a donné au Père la force de parler avec courage de la vérité à tous les jeunes. C'était un grand don que d’être en mesure de défendre l'Église à l'époque de cette terreur, de s'opposer à l'athéisme et au matérialisme et à la destruction des églises. Il l'a fait avec une telle sérénité, comme on n’était pas au temps de détresse, mais de paix, il n'avait pas peur de quoi que ce soit.

"J'ai été béni par tant de grâce, que j'ai oublié et pardonné." Il ne mentionne pas les noms de ceux qui l'ont torturé. Il s'est libéré de toute l'horreur qu'il avait vécu et à réussi à trouver la paix et à effacer tous les mauvais souvenirs à travers l'acceptation de la volonté de Dieu.

"Je vous avoue que plusieurs fois mes prières ont été exaucées! J'ai prié pour les autres et mes demandes ont été accordées et j'étais terrifié! Qui étais-je, pour que Dieu m'écoute ? Soyez certain qu’un appel continu et incessant à Dieu sera exaucé , finalement. (...) C'est la puissance de la prière de Notre Seigneur Jésus-Christ. Elle brise les murs, traverse les frontières, nous relie à Dieu, elle révèle le monde invisible pour nous. Ce ne sont pas des hallucinations, mais la vérité." Ce sont les paroles de quelqu'un qui a vraiment vécu par cette prière, un homme qui a été protégé dans ses heures les plus sombres par elle, et non les paroles d'un spectateur, mais les paroles d'un martyr.

"Ne ​​cherchez pas de miracles, la relation de Dieu à l'homme est de nature spirituelle. Priez Dieu de vous bénir de Sa présence en vous. Soyez en Dieu à chaque instant. C’est là la seule façon d'être un vraiment vivant." C'est de cette manière que le Père Gheorghe Calciu vécut.



Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

He was one of the greatest father confessors of our Church:

Haïjin Pravoslave (CCXLII)


Comme le moineau
Perché sur le toit du Psaume
Je suis en Ses mains

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mardi 24 décembre 2013

Père Gheorghe [Calciu] de sainte mémoire (5)





Il fut l'un des plus grands confesseurs de notre Eglise : une jeune âme, chaleureuse et très ouverte, un véritable et magnifique être humain, avec un esprit vif, profond, humble, mais aussi strict en cas de besoin, un homme aimé par beaucoup, notamment par les jeunes. C’était un homme qui vécut comme un exemple de sacrifice pour Dieu, avec un don très spécial pour la prière qu'il a utilisé afin de réconcilier les gens, de réunir les familles et de résoudre des situations désespérées.

En 1980 ou 1981, le jour de Pâques, quand les cloches de l'église ont commencé à sonner, il a commencé à chanter: « Le Christ est ressuscité » et le matin, il a dit "Le Christ est ressuscité!" à l'un des gardiens les plus féroces (qui le  battait régulièrement), et celui-ci répondit "En Vérité Il est ressuscité!" "Sa réponse m'a frappé droit au cœur  (...) Et tout d'un coup ma cellule a été remplie par cette lumière que j'avais vu enfant, quand je marchais pieds nus au milieu des orties. Les murs ont tout simplement disparu,  l'air froid de ma cellule a changé, la planche en bois sur laquelle je dormais à commencé à briller et j'étais si heureux…" Après que le garde ait répondu: "En vérité, Il est ressuscité!" il n'a plus jamais levé la main sur un  quelconque des prisonniers. Ce fut un miracle, comme le fait qu'il avait dû avoir le courage de dire ceci devant d'autres gardes, sans crainte qu'ils le dénoncent.

Ceux qui sont restés avec le père saint à l'hôpital, pendant les derniers jours de sa vie disent que le Saint-Esprit reposait en son âme. Il n'a jamais demandé d’analgésiques, ne se plaignait jamais d’aucune douleur, ni ne fronçait les sourcils, son visage restait le même; il a continué à donner de l'amour à tous ceux qui venaient le voir. Chaque nuit, il allait de pièce en pièce pour en savoir davantage sur les malades. Il a mis sa propre douleur derrière lui, comme s'il n'avait pas de corps - tout comme les anges. Le diacre qui lui lisait le Psautier affirma qu’à un certain moment dans la nuit, le visage du Père commença à briller comme "les visages des saints dans les icônes". Un autre miracle s'est produit quand une chorale réunie autour de son lit chanta un psaume et sa main a commencé à faire le signe de la croix involontairement, tandis que le Père dormait. Plus tard, quand il se réveilla la Lumière divine de Dieu brillait dans ses yeux .

Par sa vie et ses enseignements, Père Gheorghe Calciu nous a laissé un message important - que la vie en Dieu est la seule solution spirituelle de notre temps. 

Un vrai miracle, c'est que le Père Calciu soit vraiment devenu un homme libre, si libre qu'il s'est sacrifié pour ceux dans le besoin, les servant sans relâche avec un amour continuel. Il a appelé les gens à se joindre à la foi et au Nom de notre Seigneur Jésus-Christ.  "Au-delà de toute ma faiblesse, Dieu m'a donné la capacité d'aimer. Si j'ai construit une église en Amérique  je l'ai fait parce que j'ai aimé tout le monde là-bas, et ils ont répondu à mon amour de la même manière. Tout est mode, une seule chose est certaine : notre relation avec Dieu, l'immortalité de nos âmes et de ce qui nous attend après la mort."

Ce sont les paroles d'un homme qui connaissait vraiment Dieu, de tout son être.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

He was one of the greatest father confessors of our Church:

Haïjin Pravoslave (CCXLI)


Ne remplace pas 
L'arbre de la connaissance
Par les fruits du doute

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

lundi 23 décembre 2013

Père Gheorghe [Calciu] de sainte mémoire (4)


Père Gheorghe avec le saint staretz Justin (Pârvu)

Bien qu'il ait été exilé aux États-Unis en 1985, il ne voulait pas partir, mais il l’a finalement fait, parce que sa famille ne pouvait plus supporter la terreur. Au début, il vivait avec des amis, puis ils sont allés au Monastère de la Transfiguration du Seigneur, et à la fin de 1985, ils ont déménagé à Cleveland, dans le presbytère appartenant à la communauté roumaine où ils sont restés pendant quatre ans.

Cette période a été difficile pour lui financièrement. Le Père a travaillé comme missionnaire pour "Vatra Romaneasca" l’épiscopat roumain, il a servi et prêché dans de nombreuses églises dans toute l'Amérique. Plus tard, il a voyagé en Europe en donnant des conférences, des entrevues et en rédigeant des articles pour la presse occidentale. Il a mené une vie de labeur et d’humilité, en travaillant comme maçon et charpentier, dormant dans les maisons des gens pour lesquels il travaillait, et voyant sa famille toutes les deux ou trois semaines. Il travaillait dur dans les constructions de bâtiments,  transportant des sacs de ciment comme un pauvre journalier. Cela dura quatre ans.

En 1988, il s'installa avec sa famille à Washington. Là, il continua son travail de missionnaire, conserva son emploi en tant que travailleur de la construction, et devint prêtre de la paroisse de l’Eglise de la Sainte Croix, paya ses dettes et réussit à l'organiser.

Les Etats-Unis donnèrent à Père Calciu la citoyenneté d'honneur, mais aucune aide financière, donc il travaillait deux ou trois jours par semaine dans la construction, il aidait les vieillards et les malades, il rassemblait de la nourriture et la donnait aux pauvres, consacrant le week-end à l'Eglise. En deux ou trois ans, il paya toutes les dettes que la paroisse avait contractées. Le nombre de paroissiens augmenta jusqu'à 50 familles, et bientôt l'église devint trop petite pour le nombre de croyants que le Père saint amena à la foi par son amour et sa bonté.

Il allait en pèlerinage aux monastères et y priait avec les moines, car il considérait les monastères comme les sources de la foi.

Grâce à l'amour de Père Calciu, l'église de la Sainte Croix devint une maison accueillante et chère à beaucoup de d’orthodoxes et à ceux qui, plus tard se convertirent à la foi orthodoxe, car le Père amena beaucoup d'âmes à Dieu parmi les gens qui avaient été élevés dans le vide matérialiste d'Amérique. Et il ne pouvait le faire, que parce que la grâce de Dieu lui souriait.

Il officiait pieusement la Liturgie, vivant chaque parole et chaque prière. Il était toujours avec Dieu et versait dans le cœur des gens toute sa chaleur: il était une image sacrée de la prêtrise, entièrement dédiée à Dieu et à l'homme.

  Père Calciu avait une façon très particulière d'agir et de parler à chaque personne qui venait à lui, un amour unique pour chaque homme. Il étonnait tout le monde par sa gentillesse et son humilité. Chaque fois qu'il y avait un malentendu dans la paroisse, il agissait juste humblement et tout se réglait pacifiquement.

Il avait un extraordinaire esprit de sacrifice de soi, il répondait toujours à la haine et à la désapprobation par l'amour absolu, que lui donnait le Saint-Esprit. En cela, le Père Calciu avait le pouvoir de changer le cœur des gens, parfois par sa simple présence, d'autres fois par la prière ou des paroles de conseils et de réconfort.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

He was one of the greatest father confessors of our Church:

Jean-Claude LARCHET: Recension: Jean Paquereau, « Au jardin des plantes de la Bible.
Botanique, symboles et usages »


Jean Paquereau, Au jardin des plantes de la Bible.
Botanique, symboles et usages. Préface du pasteur Jean Adnet Jean Adnet, Institut pour le Développement Forestier, Paris, 2013, 416 p.

Jean Paquereau, membre de la communauté protestante d’Orléans, est un passionné de plantes qui, pendant sa longue carrière d’horticulteur-pépiniériste, a introduit, multiplié et cultivé de très nombreuses plantes, originaires de tous les continents. À la retraite il s’est particulièrement intéressé aux plantes de la Bible et a consacré plusieurs années à à préparer le présent livre, qui rend hommage aux plantes en expliquant leur valeur « agronomique » ou artisanale ; mais aussi symbolique, par le prisme des espèces citées dans la Bible.

À chaque espèce correspond une fiche décrivant ses noms en différentes langues, son espèce selon la classification scieintifique, ses critères de reconnaissance, des conseils de culture ou d’utilisation, ainsi que, le cas échéant, ses vertus médicinales ; sans oublier les légendes et traditions qui l’entourent, agrémentées d’anecdotes qui permettent de la découvrir, ou de la redécouvrir.

Le livre resitue aussi les espèces par des citations bibliques qui révèlent leur symbolisme, leur sens spirituel, ou le regard porté sur elles il y a plusieurs milliers d’années. Cent dix espèces sont répertoriées, classées par type (arbres, arbres à fruits, arbrisseaux, céréales, légumes, condiments, fleurs, aquatiques, désertiques, épineuses, baumes, parfums, poisons) et bénéficiant d’une iconographie abondante (photos, souvent prises par l’auteur in situ, et dessins).
Finalement cet ouvrage permet non seulement de prêter une attention plus grande à certaines mentions de la Bible, mais encore invite à voyager hors du temps à la flore moyen-orientale pour revenir « cultiver son jardin » extérieur et intérieur, en acclimatant les plantes découvertes et en méditant sur les épisodes bibliques qu’elles rappellent.
L’ouvrage peur être commandé sur le site de l’Institut pour le Développement Forestier.

Haïjin Pravoslave (CCXL)


Pense au Jugement
Quand ta vie te jugera
Et deviens clément

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

dimanche 22 décembre 2013

Père Gheorghe [Calciu] de sainte mémoire (3)



Ses séminaires étaient supervisés par le Bureau de la police secrète de sorte qu'ils n’aillent pas contre le Parti communiste, mais malgré cela, un lien très fort fut créé entre le Père Calciu et ses élèves. Ses élèves l’estimaient et se tournaient vers lui en toute circonstance.

Lorsque le tragique tremblement de terre survint en 1977, deux étudiants du Séminaire furent pris au piège dans les décombres, et personne n'eut le courage d'aller les sortir. 

Après avoir reçu un appel d'un élève, le Père fit environ 10 kms à pied et arriva sur les lieux à l'aube. Avec ses mains en sang, il se battit une demi-journée contre les débris et les planches jusqu'à ce qu'il les trouve. Il pleura, et les étudiants pleurèrent avec lui. Ils pleuraient de douleur et de joie. Ils étaient heureux le Père ait pu les sauver et qu’un amour d’une telle force été forgé entre eux par l'esprit de sacrifice de soi.

Pendant ce temps, les communistes commencèrent la démolition d'églises, de sorte que le Père lança les célèbres Sept Sermons pour les Jeunes. Mais, avant cela, il priait beaucoup parce que ce qu'il s'apprêtait à faire était très dangereux. Et, en même temps, il voulait toucher le cœur de ses élèves et ceux d'autres jeunes, et leur inspirer une foi véritable.

Le ministère de la Religion, le Bureau de la police secrète et ses collègues eurent peur. Il fut menacé à plusieurs reprises, lui et sa famille, mais il ne fléchit pas.

Il savait qu'il allait être arrêté. Entre temps, il était surveillé par le Bureau de la police secrète. Il fut arrêté, amené à l'un des bâtiments de la police secrète et condamné à mort.

Au cours de leurs sévères enquêtes, la police avait l'intention de le rendre fou et de le décourager, alors il commença à dire la prière de Notre Seigneur Jésus et à garder le silence.

Et alors, il ne sentit plus la faim, la fatigue, la soif, le besoin d'utiliser la salle de bain, la douleur, ou le sommeil, tout par la grâce de Dieu. 

Bientôt le procès commença. Parce que ses sermons avaient déjà été publiés à l'étranger et que beaucoup de gens l'avaient soutenu par des manifestations publiques, il fut condamné à dix ans et envoyé à l'asile de Jilava au lieu de la prison. Quand il y parvint, il commença à prier et à jeûner intensément.

En prison, il célébra la Liturgie chaque dimanche, malgré toutes les insultes, les menaces et la grossièreté. Il pria en permanence, même lorsque les gardes venaient dans sa cellule.

Après sa libération, le 20 Août 1984, il fut défroqué de son sacerdoce, et surveillé constamment par l'Office de la police secrète. "Je n'avais jamais imaginé, même dans mes sombres pensées, qu’après avoir été libéré d'une prison communiste, après que la hiérarchie de l'Eglise m’ait calomnié sans raison et sans tenir compte de la vérité, que, après tout cela, mon cœur allait subir encore une autre une grande douleur, causée par l'Eglise orthodoxe roumaine, mes frères qui décidèrent de me priver du don du sacerdoce." ( …)



Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

He was one of the greatest father confessors of our Church:

Sur le blog saint Materne: Cacher des péchés à son père confesseur (p. Tryphon, EORHF)


Pour lire l'article, cliquez 

Haïjin Pravoslave (CCXXXIX)


Tu es l'artisan
De ton propre jugement
Quand tu nies la Grâce

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Nouveaux Martyrs de Russie


FEUILLETS LITURGIQUES DE LA CATHÉDRALE DE L’EXALTATION DE LA SAINTE CROIX


9/22 décembre
26ème dimanche après la Pentecôte
Conception de la Très Sainte Mère de Dieu par sainte Anne ; sainte prophétesse Anne, mère du prophète Samuel (1100 avant Jésus-Christ) ; saint Sophrome, archevêque de Chypre (VIème siècle) ; saint Étienne « le nouveau luminaire » (912) ; icône de la Mère de Dieu dite « La joie inattendue ».
Lectures : Eph. V, 8-19. Lc. XVII, 12-19. Ste Anne: Gal. IV, 22-31. Lc. VIII, 16-21.

CONCEPTION DE LA TRÈS SAINTE MÈRE DE DIEU[1]

S
elon le dessein éternel de Dieu, qui voulait se préparer une demeure très pure pour s’incarner et résider parmi les hommes, Joachim et Anne avaient été empêchés d’engendrer une progéniture. Parvenus tous deux à un âge avancé et restés stériles, comme la nature humaine courbée et desséchée sous le poids du péché et de la mort, ils ne cessaient cependant de supplier Dieu de les délivrer de leur opprobre. Le temps de la préparation voulue par le Seigneur étant accompli, Il envoya l’Archange Gabriel à Joachim, retiré sur une montagne, et à Anne, pleurant son malheur dans son jardin, pour leur annoncer qu’allaient bientôt s’accomplir par eux les prophéties de jadis, et qu’une enfant leur naîtrait, destinée à devenir la véritable Arche de la nouvelle Alliance, l’Échelle divine, le Buisson non consumé, la Montagne non entaillée, le Temple vivant où allait habiter le Verbe de Dieu. En ce jour, par la conception de sainte Anne, c’est la stérilité de toute la nature humaine, séparée de Dieu par la mort, qui prend fin, et par l’enfantement surnaturel de celle qui était restée stérile jusqu’à l’âge où les femmes ne peuvent plus porter de fruit, Dieu annonçait et confirmait le miracle plus étonnant de la conception sans semence et de l’enfantement immaculé du Christ dans le sein de la Très Sainte Vierge et Mère de Dieu. Bien qu’elle fût née par une intervention miraculeuse de Dieu, la sainte Vierge Marie fut cependant conçue par l’union de l’homme et de la femme, selon les lois de notre nature humaine déchue et soumise à la mort et à la corruption depuis le péché d’Adam (Gn 3, 16). Vase d’élection, Écrin précieux préparé par Dieu depuis l’origine des siècles, elle est certes la représentante la plus pure et la plus parfaite de l’humanité, mais elle n’a pas été toutefois mise à part de notre héritage commun et des conséquences du péché de nos premiers parents[2]. Tout comme il convenait que le Christ, en son Incarnation, se rendît semblable aux hommes en tout hormis le péché, afin de les délivrer de la mort par Sa mort volontaire (cf. Hb 2, 14), de même il fallait que Sa Mère, dans le sein de laquelle le Verbe de Dieu allait s’unir à la nature humaine, fût en tout point semblable à nous, soumise à la mort et à la corruption, de peur que le Salut et la Rédemption ne nous concernent pas pleinement, nous tous fils d’Adam. La Mère de Dieu a été élue et choisie entre toutes les femmes, non pas de manière arbitraire, mais parce que Dieu vit à l’avance qu’elle saurait préserver et garder parfaitement sa pureté pour être digne de Le recevoir. Conçue et née comme nous tous, elle a été jugée digne de devenir la Mère du Fils de Dieu selon la chair et notre mère à tous selon l’esprit d’adoption. Tendre et compatissante, elle peut ainsi intercéder pour nous auprès de son Fils, pour qu’Il nous prenne en pitié. Tout comme le Seigneur Jésus-Christ fut le fruit de sa virginité, la sainte Mère de Dieu fut, quant à elle, le fruit de la chasteté de Joachim et Anne. Et c’est en suivant cette voie de la pureté que nous aussi, moines et chastes couples chrétiens, feront naître et grandir en nous le Christ Sauveur.
Tropaire du dimanche, 1er ton
Кáмени запеча́тану отъ Iyде́й и во́иномъ стрегу́щымъ пречи́стое Tѣ́ло Tвое́, воскре́слъ ecи́ тридне́вный, Cпа́ce, да́руяй мípoви жи́знь. Ceго́ ра́ди си́лы небе́сныя вопiя́xy Tи, Жизнода́вче : сла́ва Bocкреcéнію Tвоемý Xpисте́ ; сла́ва Ца́рствiю Tвоему́ ; сла́ва cмотре́нiю Tвоему́, еди́не Человѣколю́бче.

La pierre étant scellée par les Juifs et les soldats gardant Ton corps immaculé, Tu es ressuscité le troisième jour, ô Sauveur, donnant la Vie  au monde ; aussi, les Puissances des cieux Te crièrent : Source de Vie, ô Christ, gloire à Ta Résurrection, gloire à Ton règne, gloire à Ton dessein bienveillant, unique ami des hommes!
Tropaire de la Conception de la Très sainte Mère de Dieu, ton 4
Дне́сь безча́дія у́зы разрѣша́ются, Іоаки́ма бо и Áнну услы́шавъ, Бо́гъ па́че наде́жды роди́ти тѣ́мъ я́вѣ обѣщава́етъ Богоотрокови́цу, изъ Нея́же Са́мъ роди́ся Неопи́санный, Человѣ́къ бы́въ, а́нгеломъ повелѣ́въ вопи́ти Ей: ра́дуйся, Благода́тная, Госпо́дь съ Тобо́ю.
Aujourd’hui sont déliées les chaînes de la stérilité. Car, exauçant les prières de Joachim et d’Anne, Dieu leur promet clairement d’engendrer, contre tout espoir, la divine enfant dont devait naître le Dieu que rien ne limite, devenu homme, ordonnant à l’Ange de lui dire : « Réjouis-toi, Pleine de Grâce, le Seigneur est avec toi ».
Kondakion du dimanche, 1er ton
Воскpécлъ ecи́́ я́ко Бо́гъ изъ гро́ба вo сла́вѣ и мípъ coвоскpecи́лъ ecи́, и eстество́ человѣ́ческое я́ко Бо́гa воспѣва́етъ Tя́, и сме́рть изчезе́: Aда́мъ же лику́ет, Влады́ко, Éва ны́нѣ отъ у́зъ избавля́ема ра́дуется зову́щи: Ты́ ecи́ и́же вcѣ́мъ подая́, Xpисте́ Bocкреcéніe.
Ô Dieu, Tu es ressuscité du tombeau dans la gloire, ressuscitant le monde avec Toi ! La nature humaine Te chante comme son Dieu et la mort s’évanouit. Adam jubile, ô Maître, et Ève, désormais libérée de ses liens, Te crie dans sa joie : « C’est Toi, ô Christ, qui accordes à tous la Résurrection ! »
Kondakion de la Conception de la Très sainte Mère de Dieu, ton 4
Пра́зднуетъ дне́сь вселе́нная Áннино зача́тіе, бы́вшее отъ Бо́га, и́бо та́ породи́ па́че сло́ва Сло́во Ро́ждшую.
L'univers célèbre en ce jour la Conception d'Anne, venue de Dieu, car elle enfanta ineffablement le Verbe de Dieu.


Hiéromoine Grégoire de la Sainte Montagne
COMMENTAIRES SUR LA DIVINE LITURGIE DE ST JEAN CHRYSOSTOME
Il est digne et juste. À l’exhortation du prêtre de rendre grâces au Seigneur, les fidèles répondent : cela est digne et juste. Leur réponse signifie qu’ils ont donné leur assentiment à la célébration de la divine Eucharistie : « Une fois que les fidèles ont donné leur adhésion et répondu Il est digne et juste, le prêtre offre alors l’Eucharistie à Dieu » (St Nicolas Cabasilas). La réponse des fidèles manifeste l’unité du corps du Christ. Elle montre aussi que leur présence est nécessaire à la célébration du Mystère. « L'action de grâces à Dieu est commune également, car ce n'est pas le prêtre seul qui rend grâces, mais le peuple tout entier. En effet, le prêtre prend la parole en premier et continue l’Eucharistie, après que les fidèles aient préalablement convenu que cela est juste et légitime » (St Jean Chrysostome). Lors de l’Eucharistie, c’est le peuple entier qui participe et qui chemine avec le célébrant. Dans notre marche vers la vie nouvelle, nous chantons le cantique nouveau avec les saints : … les quatre êtres vivants et les vingt-quatre vieillards se prosternèrent devant l'Agneau… Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant: Tu es digne de prendre le livre, et d'en ouvrir les sceaux; car Tu as été immolé, et Tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation…  Je regardai, et j'entendis la voix de beaucoup d'anges… Ils disaient…  L'Agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l'honneur, la gloire, et la louange… Et les quatre êtres vivants disaient: Amen! Et les vieillards se prosternèrent et adorèrent (Ap. V, 8-14).
Le prêtre (à voix basse) : Il est digne et juste de Te chanter, de Te bénir, de Te louer, de Te rendre grâces, de T’adorer en tout lieu de Ton empire. Car Tu es le Dieu ineffable, incompréhensible, invisible, insaisissable, toujours existant et toujours le même, Toi, Ton Fils unique et Ton Saint-Esprit. C’est Toi qui, du néant, nous as amenés à l’existence, qui nous as relevés après notre chute et qui n’as cessé de tout faire jusqu’à ce que Tu nous aies élevés au ciel et nous aies fait don de Ton royaume à venir. Pour tout cela, nous Te rendons grâces, à Toi, à Ton Fils unique et à Ton Saint-Esprit, pour tous les bienfaits répandus sur nous, connus de nous ou inconnus, manifestés ou cachés. Nous Te rendons grâces aussi pour cette liturgie, que Tu as daigné recevoir de nos mains, bien que T’assistent des milliers d’Archanges, de myriades d’Anges, les Chérubins et les Séraphins aux six ailes, aux yeux innombrables, se tenant dans les hauteurs et ailés.

LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN : Matines : Lc XXIV, 12-35;  Liturgie : Col. III, 4-11, Lc. XIV, 16-24



[1] Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras.
[2]. L’Église Orthodoxe rejette le dogme de l’« immaculée Conception », proclamé par l’Église Catholique Romaine en 1858, sans pour autant rabaisser la dignité de la Mère de Dieu. Pour les Pères, en effet, l’héritage d’Adam ne consiste pas en une responsabilité personnelle de tous les hommes à l’égard du péché originel, mais plutôt dans l’héritage des conséquences de ce péché : la mort, la corruption et les passions (y compris la reproduction par l’union charnelle). C’est pourquoi les orthodoxes n’ont aucune difficulté à reconnaître que la Mère de Dieu était héritière, comme nous tous, des conséquences de la faute d’Adam (seul le Christ en fut exempt), mais qu’elle était pourtant pure et sans péché (personnel), car elle s’est librement gardée de tout attrait pour le monde et pour les passions, et elle a volontairement coopéré au dessein de Dieu en obéissant avec docilité à sa volonté : Voici la servante du Seigneur : qu’il m’arrive selon ta parole, répondit-elle à l’Ange (Lc 1, 38).