Père Gheorghe avec le saint staretz Justin (Pârvu)
Bien qu'il ait été exilé aux États-Unis en 1985, il
ne voulait pas partir, mais il l’a finalement fait, parce que sa famille ne
pouvait plus supporter la terreur. Au début, il vivait avec des amis, puis ils
sont allés au Monastère de la Transfiguration du Seigneur, et à la fin de 1985,
ils ont déménagé à Cleveland, dans le presbytère appartenant à la communauté
roumaine où ils sont restés pendant quatre ans.
Cette période a été difficile pour lui
financièrement. Le Père a travaillé comme missionnaire pour "Vatra
Romaneasca" l’épiscopat roumain, il a servi et prêché dans de nombreuses
églises dans toute l'Amérique. Plus tard, il a voyagé en Europe en donnant des
conférences, des entrevues et en rédigeant des articles pour la presse
occidentale. Il a mené une vie de labeur et d’humilité, en travaillant comme maçon
et charpentier, dormant dans les maisons des gens pour lesquels il travaillait, et
voyant sa famille toutes les deux ou trois semaines. Il travaillait dur dans les
constructions de bâtiments,
transportant des sacs de ciment comme un pauvre journalier. Cela dura
quatre ans.
En 1988, il s'installa avec sa famille à Washington.
Là, il continua son travail de missionnaire, conserva son emploi en tant que
travailleur de la construction, et devint prêtre de la paroisse de l’Eglise de
la Sainte Croix, paya ses dettes et réussit à l'organiser.
Les Etats-Unis donnèrent à Père Calciu la citoyenneté
d'honneur, mais aucune aide financière, donc il travaillait deux ou trois jours par
semaine dans la construction, il aidait les vieillards et les malades, il rassemblait
de la nourriture et la donnait aux pauvres, consacrant le week-end à l'Eglise. En
deux ou trois ans, il paya toutes les dettes que la paroisse avait contractées.
Le nombre de paroissiens augmenta jusqu'à 50 familles, et bientôt l'église devint
trop petite pour le nombre de croyants que le Père saint amena à la foi par son
amour et sa bonté.
Il allait en pèlerinage aux monastères et y priait
avec les moines, car il considérait les monastères comme les sources de la foi.
Grâce à l'amour de Père Calciu, l'église de la
Sainte Croix devint une maison accueillante et chère à beaucoup de d’orthodoxes
et à ceux qui, plus tard se convertirent à la foi orthodoxe, car le Père amena beaucoup d'âmes à Dieu parmi les gens qui avaient été élevés dans le vide
matérialiste d'Amérique. Et il ne pouvait le faire, que parce que la grâce de Dieu
lui souriait.
Il officiait pieusement la Liturgie, vivant chaque
parole et chaque prière. Il était toujours avec Dieu et versait dans le cœur
des gens toute sa chaleur: il était une image sacrée de la prêtrise,
entièrement dédiée à Dieu et à l'homme.
Père Calciu avait une façon très
particulière d'agir et de parler à chaque personne qui venait à lui, un amour
unique pour chaque homme. Il étonnait tout le monde par sa gentillesse et son
humilité. Chaque fois qu'il y avait un malentendu dans la paroisse, il agissait
juste humblement et tout se réglait pacifiquement.
Il avait un extraordinaire esprit de sacrifice de
soi, il répondait toujours à la haine et à la désapprobation par l'amour
absolu, que lui donnait le Saint-Esprit. En cela, le Père Calciu avait le
pouvoir de changer le cœur des gens, parfois par sa simple présence, d'autres
fois par la prière ou des paroles de conseils et de réconfort.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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