"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 23 octobre 2021



Nous vivons dans un monde très actif.  Nous aimerions assister plus souvent aux offices, mais nos obligations nous en empêchent.  

Parfois, nos paroisses n'offrent pas de services quotidiens, et nous devons donc emporter avec nous une petite bibliothèque pour pouvoir accomplir le service sans prêtre.  

Saint Païssios du Mont Athos n'était pas prêtre et vivait en ermite, seul.  Parfois, il avait les livres liturgiques pour accomplir les offices lui-même.  Le plus souvent, il n'avait pas ces livres.  Alors, que faisait-il ?

Dans la vie, du staretz Païssos du Mont Athos, le hiéromoine Issac écrit que le saint avait l'habitude d'accomplir les services quotidiens sur son chapelet.  

D'après les recherches, cette méthode était utilisée par ceux qui avaient des responsabilités au monastère qui les éloignaient des offices religieux ou par ceux qui menaient une vie ascétique en tant qu'ermite. 

Voici la méthode qui était utilisée pour effectuer ces offices savec le chapelet.  Cette méthode ne doit jamais être utilisée pour éviter d'aller à l'église, mais pour augmenter notre contact permanent avec Dieu.

Vêpres : 600 prières

Grandes Complies : 700 prières

Petites Complies : 400 prières

Office de minuit (Nocturne) : 600 prières

Matines : 1500 prières

Heures : 1000 prières (250 prières pour chacune des quatre heures)

Prière

Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de moi!

Version française Claude Lopez-Ginisdty

d'après

BOHMEM


vendredi 22 octobre 2021

Molly Sabourin: La Confession (R)

 


Je suis assise sur un banc de bois, attendant mon tour pour l'absolution. J'ai redouté ceci toute la journée, et maintenant avec seulement deux personnes en face de moi et le cœur chargé de bagages, j'aimerais que tout soit fini avant même que cela ait commencé. Nerveusement, je sors de ma poche, une demi-feuille de papier pliée, et je l'examine pour la centième fois. Ma propre écriture, à peine lisible, précise l'état réel de ma pathétique position.

Je suis une experte auto-proclamée en hypocrisie. Je sais quoi dire, comment faire basculer ma tête avec bienveillance, quand sourire, et où me tenir, la nuque inclinée, en signe de révérence. Chaque fois que je libère ma langue pour le commérage, ou avec jalousie dans une louange légitime, que j'exaspère mon enfant en assumant qu'il est en faute sans en comprendre les circonstances; quand je dépense de l'argent que nous n'avons pas à calmer mon propre stress, que j'évite les yeux pour échapper à la conversation, que j'évite le travail ennuyeux et monotone, ou que j'écoute distraitement afin de faire valoir mes propres opinions, je pousse ces actes d'égoïsme hors de vue, mais pas hors de l'esprit, jusqu'à ce que je sois prête à éclater sous leur poids.

Je suis relativement neuve à cet égard. Il y a dix ans j'étais très contente de me repentir devant Dieu au temps qui me convenait, et dans l'environnement de mon choix. L'idée d'annoncer officiellement mes fautes en face d'un témoin semblait sec et tout à fait inutile, comme de réciter à haute voix la liste d'épicerie de cette semaine à mon mari. Mon style de vie était relativement inoffensif, et je ne pouvais pas comprendre quel genre de péchés il serait utile de mentionner lors d'un tel événement solennel. De combien de façons pourrais-je éventuellement raconter la paresse?

Jamais auparavant, je n'avais eu l'occasion de m'asseoir, Les Béatitudes* à la main, afin de faire l'inventaire spirituel de mon âme. "Heureux les pauvres en esprit", ainsi commence le Sermon sur la Montagne. Bienheureux sont ceux qui reconnaissent leur dépendance complète du Christ, et la confiance n'est pas en leurs propres forces ou capacités. Comment ai-je prié authentiquement les paroles: "Que ta volonté soit faite?" Ai-je insisté pour cheminer selon mes propres plans, à la recherche de Dieu seul pour vérification? De quelles façons ce jour-là, cette semaine, ou même ce mois m'étais-je refusé quelque chose? Chaque question posée, mettait à jour les habitudes profondément enracinées barricadant ma volonté loin de la soumission et entravant ma croissance spirituelle.

L'homme à côté de moi se lève de notre banc partagé, et marche doucement vers une petite alcôve avec un tableau portant une croix et l'Evangile. Au-dessus, il y a des icônes du Christ, de la Mère de Dieu et des saints. Leurs visages austères, intolérants au mal et aux ravages qu'il sème dans les cœurs des hommes, tirent des confesseurs des méditations sur l'éternité généralement étouffées par les distractions terrestres. Notre prêtre sourit chaleureusement, entoure d'un bras les épaules de mon collègue paroissien et, ensemble, les têtes jointes en collaboration, ils commencent le travail de purification. La Grâce a inculqué le désir de rechercher la sainteté, et la réponse dans l'amour de ce jeune homme a été mise en avant dans son effort pour purger son âme des transgressions.

Je passe en revue dans ma tête la liste de blanchisserie des raisons pour lesquelles je suis assise ici, dans l'obscurité, un samedi soir. Je suis gênée de dévoiler mes mêmes mesquines et puériles tendances manipulatrices, et je souhaite, juste pour une fois, avoir un péché épique de passion à offrir, comme assassiner par amour, ou voler à cause de la faim. Ce sont cependant ces  comportements tranquilles, sans prétention, centrés sur moi, qui adhèrent comme de la colle, à mon personnage et ingénieusement me distraient de la voie du salut. Ce n'est que lorsque je suis le menton dans la fondrière, dans mes propres incohérences et misérablement gêné par ma faiblesse que je suis en mesure de me rendre, en désespoir de cause, à mon vrai but en tant que serviteur, pauvre en esprit, mais riche en miséricorde.

Mon tour est venu. C'est maintenant moi qui marche sur la pointe des pieds, portant mes péchés à la table. Je pense toujours a des façons d'être honnête au sujet de mes défauts, tout en permettant juste une touche de validité pour adoucir la présentation. Ma propre épaule sent l'étreinte chaleureuse de mon père spirituel, et mes yeux rencontrant le regard perçant du Christ et de ses saints, s'humectent de larmes avec étonnement devant cette foule sacrée réunie avec sollicitude bienveillante pour une brebis égarée. Me tenant ici, mon programme change brusquement. Je ne suis plus préoccupée par mon statut ou sa réputation. En face de Dieu, de Son témoin sacerdotal, et de Son église, je veux me retourner, révélant chaque grain de poussière qui trouble mon âme. Cette remise officielle d'un fardeau est un don au-delà de toute explication. L'Eglise, en reconnaissant combien peut être difficile un voyage sur la "route la moins fréquentée", met en place une oasis de fraîcheur à la disposition de nous tous, si nous acceptons seulement d'y venir et d'y boire.

Je m'agenouille, avec ma tête sous l'épitrakhelion et la main ferme de mon prêtre, alors qu'il récite la prière d'absolution tant attendue. Alors que je me relève, il donne sa bénédiction, et cette bénédiction finale:

"Maintenant, ne te préoccupe plus des péchés que tu as confessé, tu peux aller en paix."

Ma soif étanchée et ma force renouvelée, je pars.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après


*Certains se préparent à la confession avec la lecture des Dix Commandements, d'autres avec la vision de la Bienheureuse Théodora, d'autres encore avec les Béatitudes...

jeudi 21 octobre 2021

Saint Syméon le Nouveau Théologien: notre martyre en temps de paix



Dans le passé, lorsque les hérésies prévalurent, beaucoup choisirent la mort par le martyre et diverses tortures. Maintenant, que nous, par la grâce du Christ vivons en temps de paix profonde et parfaite, nous apprenons à coup sûr que la Croix et la mort ne consistent en rien d'autre qu'en une complète mise à mort de notre volonté propre. 

Celui qui poursuit sa propre volonté, même légèrement, ne sera jamais en mesure d'observer la loi du Christ Sauveur. (Discours 20,1)

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

mercredi 20 octobre 2021

Prières du soir de l'Eglise orthodoxe

Recension: Les paraboles de l’Ami des hommes

 



A son oeuvre déjà fort abondante, Michel Quenot vient d’ajouter une étude sur l’ensemble des paraboles des Evangiles. 

Le lecteur retrouvera dans ce nouvel ouvrage le souci de clarté, si caractéristique de l’auteur. En revanche, il n’aura plus à faire à des illustrations fournies par des icônes ou des fresques, comme cefut le cas dans l’ensemble des écrits publiés jusqu’ici. Le sujet même de ce livrel’excluait, l’icône se centrant sur la personne du Christ, de la Mère de Dieu, dessaints ou sur les fêtes liturgiques, et non point sur les paraboles. 


C’est pourquoiMichel Quenot a mené à bien ce texte en étroite collaboration avec une éminente spécialiste roumaine de l’art byzantin, Elena Murariu : chacune des paraboles fait ainsi l’objet d’un commentaire et d’une illustration d’esprit iconique. 


Le dessin des illustrations est remarquable, le dépouillement chromatique peut surprendre et l’éminente maîtrise de la symbolique sembler savante. Elle l’est en effet, tant Elena Murariu est nourrie des canons de l’icône et du Manuel des iconographes de Denys de Fourna en particulier. 


Voilà qui nous met à l’abri de tout narcissisme artistique, mais pourrait conduire à des difficultés d’interprétations si l’auteur ne nous venait pas en aide chaque fois que le besoin s’en fait sentir. Grâce à quoi, le lecteur peut entrer de plain-pied dans le contenu de cet ouvrage, avec profit et contentement. 


J’ai pris graine de plusieurs passages : par exemple, lorsque Michel Quenot, à propos du Fils prodigue, affirme qu’« A y regarder de près, le personnage central de cette parabole est le père qui attend à la porte de sa maison le retour du délinquant. » et non point les errements du fils, ou encore lorsqu’il fait remarquer, avec pertinence et profondeur, dans son commentaire de la parabole johannique de la porte des brebis, que « la question essentielle n’est pas : « Croyez-vous au Christ ? », mais « Suivez-vous le Christ ? », Car la foi n’est pas d’abord une croyance ou un savoir, mais une conversion personnelle et exigeante.


Jean Gobert


Michel Quenot Les paraboles de l’Ami des Hommes. Illustration d’Elena

Murariu, Editions Orthduk 2021


Diffusé en France par le Monastère de la Transfiguration

https://www.librairie-monastere.fr


mardi 19 octobre 2021

Prières du matin de l'Eglise orthodoxe

Evêque du Patriarcat d'Alexandrie: Seule la repentance du patriarcat de Constantinople et des ukrainiens schismatiques restaurera la paix dans l'Eglise



Le Métropolite Panteleimon d'Antinois, hiérarque à la retraite,  a indiqué la seule façon d'aborder le conflit dans l'Orthodoxie dû à la décision non canonique du Phanar sur "l'église orthodoxe" schismatique d'Ukraine.

Seule une véritable repentance des chefs des Eglises qui ont reconnu "l'église orthodoxe" schismatique d'Ukraine permettra de restaurer la paix et l'unité dans l'Orthodoxie. Le métropolite Panteleimon (Lampadarios) d'Antinois, évêque retraité de l'Eglise orthodoxe d'Alexandrie, en a parlé au centre de recherche orthodoxe Chrisma.

Commentant les adversités actuelles dans le monde orthodoxe, qui ont été causées par l'intervention du Phanar en Ukraine, le hiérarque a souligné que "la décision des patriarcats œcuménique et alexandrin concernant la reconnaissance de l'autocéphalie de "l'église orthodoxe" schismatique d'Ukraine n'est pas canonique et contredit les canons sacrés de l'Église Orthodoxe."

"Malheureusement, cette décision a créé plus de problèmes non seulement en Ukraine, mais dans tout le monde orthodoxe, en particulier en Afrique", a noté l'évêque. [...] La seule façon de surmonter ce conflit est la véritable repentance des patriarches Bartholomée et Théodore et de l'archevêque Ieronymos d'Athènes. Ils doivent retirer leurs décisions non-canoniques et restaurer la paix et l'unité de l'Église. Sinon, ils devront faire face au terrible jugement de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, car ils sont devenus une tentation pour les fidèles."

Le Métropolite Panteleimon d'Antinois (Lampadarios) est né en 1955 sur l'île de Kalymnos (Grèce). Pendant de nombreuses années, il a servi comme missionnaire en Afrique du Sud. En 1999, il a été ordonné évêque de Gania et a dirigé les fidèles de dix pays d'Afrique occidentale. Il est connu pour ses discours de défense de la Tradition patristique et de l'ordre canonique. Le Métropolite Panteleimon a été mis à la retraite avec le titre de Métropolite d'Antinois en 2006.

Auparavant, l'Union des Journalistes Orthodoxes a écrit que des dizaines de prêtres de l'Eglise d'Alexandrie, qui n'étaient pas d'accord avec la reconnaissance de "l'église orthodoxe" schismatique d'Ukraine, ont demandé à être admis dans l'Eglise Orthodoxe Russe.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après



lundi 18 octobre 2021

Le corps et l'âme

 



Deux hommes discutaient. L'un d'eux était riche mais il était incroyant. Il était toujours préoccupé par son bien-être et celui de sa famille. Son ami lui demanda :

Dis-moi, si tu as deux enfants mais que tu n'en nourris qu'un seul et que tu punis l'autre par la faim, est-ce que ce serait bien ?

Bien sûr que non, répondit l'homme riche.

Mais si tu habillais l'un alors que l'autre endurait le froid, comment cela serait-il ?

Ce serait une injustice, bien sûr.

Mais si tu dis que c'est une injustice, pourquoi fais-tu cela ?

Comment ? se révolte l'homme. Je traite mes enfants de la même façon, je leur témoigne le même amour. Pourquoi dis-tu cela ?

Je n`ai pas fait référence à tes enfants mais à deux autres bons frères dont tu aurais dû prendre soin durant ta vie : ton âme et ton corps. Tu n'es pas correct avec ces frères. Tu ne t'occupes que de l'un en négligeant l'autre.

Tu as de beaux vêtements, pour toi et ta famille, et tu es bien nourri, mais ne te demandes-tu pas de quoi l'âme a besoin ? Elle ne peut porter autre chose que le vêtement de la foi dont tu n'as pas pris soin et elle ne peut être nourrie que par l'enseignement divin, par l'amour et la miséricorde. N'oublie donc pas l'autre frère, car le corps et l'âme sont deux bons frères inséparables.

L'un ne peut vivre sans l'autre, prends soin des deux et tu seras vraiment heureux.

Attention à ne pas être comme le pécheur qui ne vit que par son corps alors que son âme est morte.

Rien n'est plus haut que l'homme de Dieu et rien n'est plus bas que l'homme sans Dieu (Saint Tikhon).

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après 

THE ATHONITE TESTIMONY

Citant

Léon Magdan, Aramis (Patriarcat roumain)

 Les plus belles paraboles 

et contes orthodoxes chrétiens 


Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

Sur le site de Père Cassien: Les écrits de Père Wladimir Guettée





 

dimanche 17 octobre 2021

Le retour à l'Orthodoxie




Le monde étrange d'aujourd'hui trouve du réconfort dans les choses étranges et non dans les bonnes. L'Inde, qui est à l'autre bout du monde, ils la connaissent par sa magie et ils y vont. Ils ignorent la Sainte Montagne qui est dans leur patrie, très proche d'eux et avec une vie mystique authentique en Christ.

Un étudiant m'a raconté qu'il est allé en Inde et qu'il y est resté pendant trois ans et demi. Il a essayé de trouver la vérité sur les religions. À la fin, un Indien lui a dit : "Pourquoi es-tu venu ici ? Dans l'Orthodoxie, tu trouves ce que tu cherches. C'est là que se trouve la Lumière. Va sur la Sainte Montagne et tu trouveras ce que tu cherches. [1]. C'est ainsi qu'il retourna en Grèce et se rendit à la Sainte Montagne.

Père, lorsqu'un orthodoxe rejoint les hindous ou d'autres, mais qu'il se repent ensuite, est-il réintégré dans l'Église orthodoxe ?

Une personne comme celle-là a besoin d'un grand repentir et de l'onction avec le chrême. Si elle veut revenir à l'Orthodoxie et redevenir membre de l'Église selon les canons, elle doit d'abord certifier par déclaration écrite qu'elle renonce à ses mauvaises croyances et confesse la foi orthodoxe et seulement après, le prêtre doit lire pour elle les prières [2] pour revenir à la vraie foi, et l'oindre du saint chrême.

Je vois des petits enfants qui, sans avoir lu une ligne de l'Evangile, lisent des choses sur le brahmanisme, le bouddhisme, l'islam et vont chez les Indiens. Après, ils ne se sentent pas apaisés là-bas et ils reviennent à l'Orthodoxie après avoir attrapé beaucoup de microbes. Ils se blessent et il leur est difficile de trouver la vérité. Vous devez d'abord connaître l'Orthodoxie et ensuite seulement la quitter si elle ne vous plaît pas. Il faut bien la connaître et ensuite seulement faire une comparaison avec les différentes théories que vous entendez. Lorsque vous connaissez l'Orthodoxie, vous pouvez distinguer le cuivre de l'or ou vous pouvez vous rendre compte du nombre de carats de l'or. On ne peut pas se tromper facilement en prenant pour de l'or tout ce qui brille.

En tout cas, j'ai remarqué que seul l'égoïste quitte l'Orthodoxie quand il la connaît : l'humble ne la quitte jamais.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Saint Père Païssios l'Atonie
L'ascèse 
Editions Evanghelismos

NOTES


[1] Il est connu que Dieu peut révéler sa volonté à l'homme avec une bonne intention de différentes manières. Un exemple est l'âne de Balaam qui a parlé pour le détourner de ce qu'il voulait faire pour accomplir la volonté divine. (voir Nombres 22, 18-35).

[2] de Euchologion


Extrait de L'ascèse - Pieux Paisios l'Athonite, Editions Evanghelismo

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