"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

mercredi 20 octobre 2021

Recension: Les paraboles de l’Ami des hommes

 



A son oeuvre déjà fort abondante, Michel Quenot vient d’ajouter une étude sur l’ensemble des paraboles des Evangiles. 

Le lecteur retrouvera dans ce nouvel ouvrage le souci de clarté, si caractéristique de l’auteur. En revanche, il n’aura plus à faire à des illustrations fournies par des icônes ou des fresques, comme cefut le cas dans l’ensemble des écrits publiés jusqu’ici. Le sujet même de ce livrel’excluait, l’icône se centrant sur la personne du Christ, de la Mère de Dieu, dessaints ou sur les fêtes liturgiques, et non point sur les paraboles. 


C’est pourquoiMichel Quenot a mené à bien ce texte en étroite collaboration avec une éminente spécialiste roumaine de l’art byzantin, Elena Murariu : chacune des paraboles fait ainsi l’objet d’un commentaire et d’une illustration d’esprit iconique. 


Le dessin des illustrations est remarquable, le dépouillement chromatique peut surprendre et l’éminente maîtrise de la symbolique sembler savante. Elle l’est en effet, tant Elena Murariu est nourrie des canons de l’icône et du Manuel des iconographes de Denys de Fourna en particulier. 


Voilà qui nous met à l’abri de tout narcissisme artistique, mais pourrait conduire à des difficultés d’interprétations si l’auteur ne nous venait pas en aide chaque fois que le besoin s’en fait sentir. Grâce à quoi, le lecteur peut entrer de plain-pied dans le contenu de cet ouvrage, avec profit et contentement. 


J’ai pris graine de plusieurs passages : par exemple, lorsque Michel Quenot, à propos du Fils prodigue, affirme qu’« A y regarder de près, le personnage central de cette parabole est le père qui attend à la porte de sa maison le retour du délinquant. » et non point les errements du fils, ou encore lorsqu’il fait remarquer, avec pertinence et profondeur, dans son commentaire de la parabole johannique de la porte des brebis, que « la question essentielle n’est pas : « Croyez-vous au Christ ? », mais « Suivez-vous le Christ ? », Car la foi n’est pas d’abord une croyance ou un savoir, mais une conversion personnelle et exigeante.


Jean Gobert


Michel Quenot Les paraboles de l’Ami des Hommes. Illustration d’Elena

Murariu, Editions Orthduk 2021


Diffusé en France par le Monastère de la Transfiguration

https://www.librairie-monastere.fr


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