"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 17 octobre 2009

Stella, le petit moineau de Dieu, une Folle-en-Christ moderne (3)



Une fois, nous avons organisé une fête chez nous, avec beaucoup d'invités. Soudain, Stella s'est présentée. Elle s'est assise, et je suis allé m'asseoir à côté d'elle. Parmi les invités se trouvait un couple qui faisait face à de très nombreux problèmes, dont j'avais connaissance. Stella était "dans son propre monde", chuchotant la prière et en même temps me disant à voix basse, ce qui se passait dans ce couple, ce qui n'allait pas chez eux, mais aux autres invités, elle disait des choses sans importance ou leur souriait simplement. Mais elle était toujours concentrée sur la prière. La plupart des personnes présentes pensait qu'elle était "dingue", mais c'était exactement ce que Stella voulait, de sorte qu'ils ne la comprenaient pas.

C'était le 12 août, 2004. J'étais dans mon bureau, et je devais voyager vers l'île de Lesbos le même jour pour mes vacances d'été. Toute la matinée, je fus tourmentée par un détail insignifiant, mon esprit était "coincé" comme on dit communément. Je n'avais pas de porte-clés pour y accrocher mes clefs de rechange, que je vais donner à mes voisins pour qu'ils puissent venir arroser mon jardin pendant que j'étais en vacances. Soudain, vers l'heure du déjeuner, ma porte s'ouvrit et Stella apparut, trempée de sueur, morte de fatigue et haletante. Elle me dit: "Tiens, prends. J'étais à la place Omonia, et Elle m'a dit de t'apporter cet porte-clés." J'étais stupéfaite. Quand je lui ai demandé qui lui avait dit de me l'apporter, elle a d'abord marmonné "la Sainte Mère" , mais ensuite elle a commencé son discours incohérent, sa "folie". Elle avait acheté ce porte-clés au monastère, et il portait une représentation de notre Sainte Mère. À mon insistance pour qu'elle reste un peu plus avec nous pour se reposer, de prendre quelques rafraîchissements, elle s'assit sur le canapé et se mit à me raconter des choses sur elle-même. C'est alors qu'elle m'a dit: «Ma Militsa, je vais mourir dans la rue, seule. Personne n'en saura rien, personne, personne ...". Ces mots me blessèrent profondément, donc je lui ai dit avec un peu d'insistance: "Ma Stella, s'il te plaît, je veux que tu m'en parles. Je veux savoir ce que tu dis de ton départ". Et je l'ai embrassée. Après cela, elle a arrêté de parler pendant plusieurs minutes. Puis, soudain, elle s'est retournée et m'a regardée avec un tendre regard plein d'amour et m'a dit: «Ma Militsa, tu vas en entendre parler, tu vas en entendre parler".

Elle a séjourné chez moi pour la dernière fois, en Octobre 2004. Elle avait des douleurs dans la jambe à l'époque et avait été contraint de limiter ses promenades. Il m'est arrivé d'avoir offert l'hospitalité chez moi pendant cette période à une personne qui avait du mal à tolérer sa présence, notamment lors de sa prière du soir, parce que [Stella] allait se coucher tôt et se levait tard dans la nuit et commençait à chanter à voix haute. Nous l'entendions souvent répéter les mots: "Le Seigneur Dieu est vivant".

Donc, compte tenu de ce problème, une de nos amies, Chrysoula a offert de la laisser habiter dans un petit appartement qui était resté vacant après le décès de ses parents. Stella était heureuse de vivre dans une maison à proximité des gens plein d'amour et de compréhension, surtout maintenant qu'elle avait des ennuis avec sa douleur dans les jambes. Elle est restée là, jusqu'à Mai 2005. Le 1er Juin 2005, Chrysoula la vit sortir de la maison. Nous avons perdu toute trace de Stella après ce jour.

Nous avons commencé à nous inquiéter un jour, mais parce qu'elle disparaissait régulièrement, on a cru qu'elle apparaîtrait à nouveau. De temps en temps, nous avons contacté la Mère Spirituelle du Monastère (Chrysoula et moi-même) dans l'espoir d'apprendre des nouvelles de Stella. La Mère disait toujours: "Allez la chercher et trouvez-la". Mais nous étions convaincues qu'elle était partie en voyage quelque part et serait de retour.

Après le Pâques de 2006, un soir très tard dans la nuit et alors que ma famille dormait profondément, je me suis couchée et me suis endormie immédiatement - chose inhabituelle pour moi - et j'ai été réveillée tout aussi rapidement (j'ai vérifié cela, en regardant l'horloge) par un rêve puissant: j'ai vu Stella sous un bel arbre, debout et appuyée légèrement contre son tronc, l'air très jeune et exceptionnellement belle et douce, et elle me regardait avec un regard infiniment chaleureux. Je sentis que mon âme poussa un cri qui atteignit les cieux et me déchira la poitrine: "Ma Stella... ma Stella... Ma Stella..." Et j'ai couru pour l'embrasser, avec mes bras tendus, mais quand je suis arrivée près de l'arbre, elle a disparu et à sa place se trouvait un pur cierge de Pâques blanc, qui irradiait une merveilleuse lumière tout autour et je pouvais voir sa flamme qui montait vers le ciel. Puis j'ai remarqué au sol, juste à côté du cierge une coupure de journal qui montrait un corps affreusement mutilé, comme après un affreux accident de voiture ...

Un message insupportable a transpercé mon être: "Stella est morte!". Je me suis réveillée, accablée par des sentiments contradictoires: une immense joie à l'apparition de Stella et de la lumière de ce cierge, et terrifiée par la photo que j'avais vue dans la coupure de journal. Je voulais réveiller mon mari, Dimitri, pour lui parler de Stella - le "petit moineau ainsi que nous avions l'habitude de l'appeler, non seulement parce qu'elle vivait comme "un moineau seul sur le toit" [Psaume 101;8], mais aussi parce que sa démarche ressemblait à celle d'un moineau. Mais quelque chose de puissant m'a empêché de le réveiller. Le lendemain, j'ai appelé la Mère et Chrysoula et je leur ai parlé de ce rêve. Ils ont toutes deux recommandé que nous essayions de localiser Stella. A partir de ce moment, nous avons commencé notre quête angoissée. Police de la Circulation, hôpitaux, police militaire, morgues... (A suivre)

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Prier (306)



Ne confonds jamais la tolérance
La compassion et la charité
Avec le laxisme du siècle
Qui fait tout accepter
Sans discernement

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Prières en Géorgien ( Notre Père...)

vendredi 16 octobre 2009

Stella, le petit moineau de Dieu, une Folle-en-Christ moderne (2)



Par la suite, nous avons perdu sa trace pendant longtemps. La Mère spirituelle du Monastère nous appelait au téléphone et nous demandait si nous avions vu Stella. À l'époque, je m'étais rendu compte que si je voulais la voir de nouveau, je devais cesser de parler d'elle.

Stella était devenue sans-abri. Elle avait pris sa retraite de son travail et une pension minimale lui avait été attribuée par nos services sociaux (environ 411 Euros par mois), qu'elle distribuait aux pauvres, aux prisonniers, à la mission à l'étranger, etc. Elle vivait maintenant sur les bancs des parcs, dans des taudis, dans le désert chapelles désertées de campagne, dans les cages d'escaliers, dans les bâtiments en construction. Elle m'avait personnellement confié cette information.

Pressée par la Mère spirituelle du monastère et par moi-même, elle était venue vers nous au cours de l'hiver rigoureux et était restée avec nous. Elle a toujours demandé à être logée dans la partie la plus humble de la maison.

Je me souviens avec beaucoup de nostalgie que chaque fois que nous lui offrions l'hospitalité de notre maison, la sérénité et la lumière prévalaient chez nous, et que tout était calme. Quand mon mari venait se joindre à nous, Stella se retirait, et chaque fois qu'il s'adressait à elle, elle ne répondait jamais. Elle se plaisait à manger de simples soupes à la tomate qui ne contenaient pas d'huile. Sans cesse elle glorifiait le Seigneur et son âme débordait de reconnaissance, d'un continuel "merci, merci!"...

Plusieurs fois, la nuit, sous le prétexte que j'étais fatiguée, je lui demandais de réciter les prières du soir. Il est impossible pour moi de décrire ce qui se passait quand elle commençait à prier. Son expression changeait peu à peu, son visage menu s'éclairait et elle s'oubliait tout à fait dans sa glorification de Dieu. Je la quittais alors et j'allais dormir.

Une fois, tandis que je pensais à elle, avec de la compassion , "elle qui errait comme un petit moineau dans les rues"... Elle me regarda et me dit brusquement: "Ne t'inquiète pas pour moi. C'est la volonté de Dieu que je dorme sur des bancs de parc. Je suis très bien, je suis très heureuse. Tu sais, je couds même mes propres vêtements sur les bancs des parcs (Stella était aussi une excellente couturière). Par exemple, j'ai eu un moment très agréable à Pâques. Le samedi de Pâques je suis allé et j'ai acheté un morceau d'agneau, je l'ai mis dans une petite marmite, je l'ai donnée à la boulangerie et ils l'ont cuit pour moi. Je l'ai cachée sous la banc, et le lendemain, j'ai célébré Pâques sur mon banc de parc, heureuse et contente, parce que mon prêtre m'avait aussi donné un oeuf de Pâques teint en rouge. Donc ne t'inquiètes pas pour moi. Non, non, parce que je suis sous la protection de notre Très Sainte Mère ».

Une autre fois, elle m'a raconté qu'elle était allée laver ses cheveux dans la salle du Centre de santé municipal. Les employés, la virent et la réprimandèrent sévèrement. Stella n'a pas accepté leur réprimande, arguant qu'elle ne volait pas quoi que ce soit et ni l'eau, ni le savon - parce que, en tant qu'ouvrière, elle avait payé régulièrement ses cotisations à la sécurité sociale. Elle leur parla mal et ils appelèrent la police, ce qui fait que Stella fut emmenée au poste de police. C'est ainsi qu'elle a rapporté le dialogue entre elle et le chef de la police:

"Monsieur le chef de police, pardonnez-moi de vous fatiguer, mais s'il vous plaît écoutez-moi. Je suis dans la rue, je n'ai rien qui m'appartienne. Voyez, je n'ai que fascicule de la Sécurité Sociale qui atteste que j'ai payé ma cotisation. Le centre de santé où je me suis lavé les cheveux appartient à l'organisation de la sécurité sociale, donc j'ai le droit d'y aller. Quand je suis à l'intérieur d'un bâtiment de la sécurité sociale, je me sens comme si j'étais dans ma propre maison. S'il vous plaît pardonnez-moi".

Le chef de la police répondit: "Tu peux partir, mais la prochaine fois que tu te lavez les cheveux, assure-toi que personne ne te voit. Maintenant, va ton chemin! »

Elle est partie, en glorifiant Dieu et emplie de gratitude envers le chef de la police.

Elle avait dormi dans les salles d'attentes des hôpitaux de nombreuses nuits. Ou plutôt, nous devrions dire qu'elle faisait semblant de dormir, parce que dès que les choses se calmaient à l'hôpital, elle se hâtait de visiter les patients solitaires qui avaient besoin d'aide et elle s'occupait d'eux, mais, dès qu'elle sentait qu'une tierce personne l'avait remarquée, elle commençait à afficher sa "folie".

De nombreuses fois le matin, sur le chemin de mon travail (autour de 6h30 - 7 h) je tombais sur elle, tandis qu'elle quittait le Centre hospitalier des accidentés, et quand je la pressais de me disant pourquoi elle ne venait pas séjourner chez moi, elle avouait qu'elle aimait beaucoup les saints, qu'elle les considérait comme ses amis, sa famille, et se précipitait à leurs jours de fête, , et elle était si heureuse quand ils y distribuaient également de la nourriture. Elle allait à divers pèlerinages pendant toute l'année. Le Dimanche des Myrrhophores, elle allait à Mantamados (sur l'île de Lesbos) pour la fête de l'archange Michel, puis à l'île d'Egine pour Saint Nectaire, à Nafpaktos pour Sainte Parascève, etc. À titre indicatif, je voudrais mentionner la chose suivante: Une fois, elle était allée à Saint Parascève à Nafpaktos et se comportait comme un petit enfant, comme elle l'a décrit elle-même. Elle aimait beaucoup le Révérend Hiérotheos (Vlachos), qu'elle considérait comme quelqu'un de très proche d'elle, elle était si heureuse de le voir officier en habits sacerdotaux splendides et de l'écouter parler de façon si belle. Elle avait beaucoup de respect pour lui. Elle était tellement fière qu'il lui ait parlé et lui ait donné sa bénédiction au monastère d'Akrefnio!. Elle se réjouissait de lui, comme elle le disait.

Tous les récits de Stella étaient plaisir et détente pour moi. J'observais une femme âgée qui, elle-même, se sentait et s'exprimeait comme un petit enfant. ( A suivre)

Version Française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Prier (305)



Fréquente les saints
Et lis leur vie
Afin qu'ils t'accueillent
Dans l'amitié du Christ

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Sur le blog de Maxime: deux articles...


Premier article


"L'ÉGLISE DE DIEU NE SAIT PAS FAIRE VALOIR SES DROITS
PAR LES COUPS, L'EXIL ET LA PRISON.
LA LOI ECCLÉSIASTIQUE NE DIRIGE CONTRE PERSONNE
LE GLAIVE, L'ÉPÉE NI LES FOUETS"
St Théodore Studite
[Esphigmenou_monk_police_harrasment.jpg]

lire la suite


Deuxième article:



OUI ! UN "ARABE" PEUT REVENDIQUER SA FIDÉLITÉ A SES ORIGINES
EN SE DÉCLARANT CHRÉTIEN,

Lire l'article ICI


Saints Orthodoxes Arabes

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Kyrie eleison

jeudi 15 octobre 2009

Stella, le petit moineau de Dieu, une Folle-en-Christ moderne (1)


Le 3 Juin 2005, notre bien-aimée Stella a été tué dans un accident de voiture.

Elle avait tous les signes d'une folle-en-Christ", avec une vie intérieure de spiritualité.

C'était sa volonté de rester sans-abri, elle vivait dans la rue, la nuit - en été et en hiver - elle dormait sur des bancs de parc, dans des taudis et dans les salles d'attente des hôpitaux, mais elle était toujours remplie d'amour pour Dieu, pour les saints et pour les gens malheureux. Ses vêtements étaient toujours propres. Quelles qu'aient été les rentrées d'argent qu'elle avait, elle les consacrait aux exigences de la charité. Elle n'aimait pas être louée, et quand on faisait son éloge, elle contrefaisait l'idiote...

Elle venait de Constantinople, elle avait acquis une bonne éducation, elle maniait extrêmement bien la langue grecque, et la langue française lui était également familière, et, dernièrement, elle essayait également d'apprendre l'italien.

Son départ de cette vie fut exactement comme elle l'avait souhaité: une mort violente, et comme une étrangère parmi les étrangers. Personne n'est allé identifier son corps. On l'a enterrée sans service funèbre, parce qu'on ne savait pas qui elle était. Mais toutes ces informations absentes ont été connues d'une manière miraculeuse un an plus tard, ce fut alors aussi que son service funèbre a été célébré. J'ai également eu l'honneur de célébrer son office commémoratif. Après son service commémoratif, dans la salle de réception du saint monastère de Pelaghia, Madame Milica Pisimisi-Loukidou, avocate, et Madame Chrysoula Mandas, dentiste, ont raconté tout ce qu'elles savaient de Stella, qui était vraiment une personne de Dieu.

Dans ce numéro, nous publions le texte de Mme Milica Pisimisi-Loukidou, qui a été écrit en collaboration avec Mme Chrysoula Mandas aussi, décrivant une partie seulement de sa vie bienheureuse, tandis que dans le prochain numéro, nous publierons les souvenirs de Stella - "petit moineau de Dieu" - par la communauté des moines du monastère de Sainte Pelaghia, elle qui était inconnue dans le monde, mais certainement bien connue de Dieu - qui avait vécu "seule, avec Dieu seulement". C'est ma conviction que ce récit sera bénéfique pour ceux qui vivent leur vie dans une recherche de félicité débridée, chargée d'une mentalité névrotique et qui se plaignent sans cesse à propos des choses qu'ils auraient aimé posséder.

Les paroles suivantes du Christ étaient applicables à son cas: "Observez les oiseaux du ciel, comment ils ne sèment ni ne moissonnent ni n'amassent dans les greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas plus qu'eux?" (Matthieu 6:26).

Enfin, l'homme "n'est" pas ce qu'il "a" , il "a" ce qu'il "est".

Stella de bienheureuse mémoire, que j'ai été exceptionnellement béni de rencontrer est une manifestation positive pour tous ceux qui sont "assurés".

+ Hierotheos, Métropolite de Nafpaktos

+

J'ai fait la connaissance de Stella à la chocolaterie. pendant l'été 1979, C'était une ouvrière ordinaire, elle travaillait très dur - plus de 9 heures par jour. Tout le monde l'exploitait, chacun lui donnait ses ordres et elle obéissait immédiatement, et toujours avec un sourire. Stella - ici! Stella, là! Le propriétaire-employeur l'aimait beaucoup, à cause de son obéissance et sa diligence.

Pour la plupart des autres travailleurs, elle était la "stupide Stella". Son visage brillait toujours , ses lèvres murmuraient toujours quelque chose. Lorsque l'on écoutait attentivement, on l'entendait dire: "Gloire à Toi, ô Seigneur!»

Assez souvent, notre superviseur nous attribuait une corvée que nous étions censés entreprendre ensemble, ainsi il me fut donné l'occasion de savourer sa gentillesse, son amour ... Je me souviens qu'elle ne cessait de dire la prière, puis soudain éclatait de rire et tournait sa chère tête en haut, vers le ciel. C'est alors que son visage brillait.

"Gloire à Toi, ô Seigneur" était ce que l'on entendait souvent sortant de sa bouche.

Cette usine de chocolat fabriquait toutes sortes de chocolats. Sa gamme de chocolats de qualité inférieure était exportée vers les pays d'Afrique. Cela fâchait beaucoup Stella. Une fois, lorsque nous travaillions ensemble dans le secteur de l'emballage, je me souviens que Stella concentrait son attention sur ces boîtes et priait "pour les petits enfants noirs qui mangeraient ces chocolats".

Chaque fois que l'on nous faisait du tort dans notre lieu de travail - ils avaient l'habitude de réduire nos salaires -, elle ne répondait jamais, ne critiquait jamais, ne réagissait jamais. Stella était pour moi un petit havre de confort - Je l'ai toutefois utilisée pour réagir contre toutes les injustices. À mes commentaires, elle ne faisait que répondre par "Ah, Militsa!". Je ne me souviens pas qu'elle mit jamais un seul chocolat dans sa bouche (je vous rappelle qu'elle travaillait dans une fabrique de chocolat!). Même si la plupart des employés la considéraient comme "folle", pourtant, ils la respectaient et se demandaient toujours avec étonnement comment elle réussissait à travailler aussi efficacement.

Stella ne participait jamais à nos discussions, elle était avec nous, mais en même temps, elle s'abstenait de commentaires, de parole inutile. Très souvent, quand elle était invitée à donner son opinion, elle faisait la folle. J'avais remarqué qu'elle le faisait exprès. Pour toutes les choses du monde, elle était folle, oui une folle, mais quand on demandait son aide au travail, ses petites mains tendrement se démenaient pour aider, si c'était possible, elle pouvait même offrir de faire tout le travail pour vous.

Tel est l'environnement dans lequel nous nous sommes connues. J'avais tellement de respect pour elle, que jamais je ne l'ai questionnée sur sa vie privée. Elle m'a dit elle-même qu'elle venait de Constantinople. C'était surprenant de constater combien tous ceux qui la connaissaient l'avaient (un peu inconsidérément), caractérisée comme "folle", alors que je sentais qu'ils avaient tort de le faire. La vérité est que j'avais perçu très tôt que cette Stella voulaient qu'ils la voient comme "folle". Il y eut des moments où nous deux nous étions seules, parlant tout à fait normalement, et quand quelqu'un s'approchait, elle se mettait à parler d'une manière tout à fait incohérente. Elle m'a toujours donné un sentiment de sérénité, de ce fait, les jugements des autres m'étaient tout à fait indifférents...

Je n'ai travaillé dans cette usine de chocolat que pour une courte période de temps. Il m'arrivait souvent de rencontrer Stella dans la rue, et elle était toujours à dire cette prière - dans son coeur et avec ses lèvres. Elle avait l'habitude de dire la prière d'une manière audible, mais d'une voix très douce. De temps en temps, elle venait chez moi. Pendant ce temps, elle avait l'habitude de vivre dans la buanderie de cette maison à deux étages .

Les années ont passé, j'ai perdu sa trace, mais elle me revenait toujours en mémoire avec un doux souvenir et une douce nostalgie.

Plus tard, en tant que femme mariée, je la revis au Saint Monastère de la Nativité de la Vierge Marie (Hossia Pelaghia) à Akrefnion. Nous étions allés là-bas avec mon mari et nous devions rester au monastère pour la nuit, afin d'être là pour le début de la Divine Liturgie du matin suivant. Les moniales s'excusèrent très poliment auprès de nous, expliquant qu'elles n'avaient pas de chambre disponible pour nous loger pour la nuit à cause des travaux de construction en cours, et que nous aurions à partager la cellule avec "une dame très excentrique" qui y logeait. J'ai accepté. Elles m'ont conduite à cette cellule, où, à ma grande surprise, j'ai réalisé que la "dame" très excentrique était ma très chère Stella, que je n'avais pas vue depuis des années. Ma joie ne pouvait pas être décrite. Nous nous sommes embrassées pendant un temps assez long, quand j'ai soudain entendu les moniales crier: "Mère, venez voir Stella et Militsa s'embrasser!». Nous étions toutes ravies. Ce soir-là, Stella a agi comme un petit enfant dans la joie pure. Elle n'a cessé de frapper dans ses mains, elle riait, elle ne cessait de se signer ....

-Ma Militsa, je suis ravie que tu sois mariée. Tu sais, j'ai beaucoup prié, pour que tu te maries. Je suis si heureuse, si heureuse. Je ne suis triste que parce que tu souffres de tes jambes. Je sais que tu as un problème. Patience ... La prière ... (vous devez garder à l'esprit que Stella ne savait pas que j'avais souffert d'un problème chronique et douloureux des jambes). La position de ton mari va changer, mais ne t'inquiète pas, ce sera pour le mieux. (Et en effet, contre toute attente, mon mari fut obligé de déplacer son cabinet vétérinaire ailleurs).

Cette nuit-là, nous avons parlé de beaucoup de choses. Le lendemain, alors que Stella était assez loin, j'ai dit aux moniales que je m'étais aperçue que c'était une âme sainte... Le lendemain, Stella a quitté le monastère. Elle avait perçu ce qui avait été dit. Elle ne voulait pas qu'on la loue. Lorsque nous l'avons rencontrée à nouveau à une date ultérieure, elle me réprimanda très sévèrement pour avoir fait son éloge. J'ai été surprise, parce que je n'avais rien dit en sa présence. Et pourtant, elle savait que je l'avais louée ...

Une autre fois, elle m'avait dit: "Je ne supporte pas l'honneur que la Mère Spirituelle m'accorde. Regarde ce qu'elle a fait, elle m'a récemment fait dîner ensemble avec elles, avec toutes ces âmes saintes! Qui suis-je ?.... Oh non, non, non Militsa! ». (A suivre)

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Prier (304)



Tes paroles blessantes
Viennent de la raison
Tes paroles agréables
Viennent du cœur
Où se tient la prière

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mercredi 14 octobre 2009

Le petit Dimitri & le don de clairvoyance


En Septembre d'une certaine année, il y avait beaucoup d'agitation observée dans le département d'oncologie de l'hôpital universitaire de Rion. Le petit Dimitri demandait d'urgence le prêtre de l'hôpital. Il insistait pour recevoir immédiatement la Sainte Communion ...

Il avait 13 ans. Il était dans cette clinique spécifique depuis environ un an et demi. Un léger mal de tête l'avait amené là. Les médecins avaient diagnostiqué un cancer du cerveau. Sa ville natale était Fieri en Albanie; ses parents n'étaient pas baptisés. Ils avaient vécu à Patres pendant plusieurs années. Peu de temps après son admission à l'hôpital, le jeune garçon avait demandé à être baptisé. Il avait entendu parler du Christ, et il voulait devenir un de Ses "enfants". Il a été baptisé, "au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit" - après la catéchèse nécessaire bien sûr.

Tout le monde dans la clinique l'aimait beaucoup. Le cancer avait beaucoup progressé, et l'avait désormais privé de la vue. Il était tout à fait incapable de voir quoi que ce soit et qui que ce soit. Mais il pouvait écouter avec la plus grande et la plus étonnante patience. Il ne se plaignait jamais. Il disait que Dieu l'aimait beaucoup. Il priait, et demandait à ses parents de faire de même.

Tous ceux qui lui rendaient visite pouvait percevoir qu'il y avait quelque chose de différent chez ce garçon. Il parlait sans cesse de Dieu. Il était toujours courtois et heureux. Son visage brillait. Il voulait recevoir fréquemment les Dons précieux [la Communion]. Quand sa mère était parfois dans un autre endroit de la clinique, il lui criait:

"Maman, viens vite! Le Père vient, avec le Christ! Il monte l'escalier! Viens me préparer!

Et c'est exactement ce qui se passait: le prêtre venait, et il trouvait le petit Dimitri assis sur son lit, la bouche grande ouverte et se signant avec révérence. Même s'il ne connaissait pas l'heure exacte d'arrivée du prêtre, il pouvait le "voir" venir, avec son don de clairvoyance - et cela, malgré les deux portes fermées entre sa chambre et le couloir d'où le prêtre venait. Cela a été vérifié par la pieuse Madame Maria Galiatsatou, qui s'était portée volontaire pour s'occuper de ce garçon.

"Madame Maria, je veux vous dire quelque chose", lui dit-il un jour. "Quand le Père vient avec le Christ, je peux le voir approcher tandis qu'il monte l'escalier, et à côté de lui, il y a deux grandes et belles personnes avec des robes d'un blanc pur, qui se penchent vers le Saint Calice pour le protéger, avec leurs bras tendus. "

Un jour, quand le médecin lui a demandé: "Comment vas-tu, mon petit Dimitri?

Il a répondu: "Monsieur le Docteur, puis-je vous dire quelque chose en privé? Je vais très bien. Mais vous ne devriez pas vous faire tant de soucis parce que votre femme est partie. Dieu sera avec vous, parce que vous êtes une bonne personne."

Le médecin est resté figé pendant un instant. Personne d'autre n'était au courant de l'incident grave survenu la veille, chez lui: sa femme l'avait abandonné, pour s'en aller avec un autre homme...

" C'est un enfant de Dieu!" était ce que disaient ceux qui l'avaient rencontré.

La dernière fois qu'il a reçu la Sainte Communion, il était incapable de s'asseoir dans son lit, mais allongé là, il a reçu le Christ avec joie et désir ardent.

"Merci beaucoup", murmura-t-il, puis il s'est endormi pour toujours. Quand le prêtre est allé à la morgue le lendemain pour lire la prière du Trisaghion pour le petit Dimitri, il a remarqué:

"C'est la première fois de ma vie que j'ai vu un cadavre comme cela. Son visage était souriant ... Il était rayonnant .... et il avait une couleur d'ambre *".

Ses parents en sont venus à beaucoup aimer le Christ Christ, et maintenant, ils veulent aussi être baptisés ....

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
et

+

* L'un des signes que l'orthodoxie reconnaît comme signe de sainteté chez un défunt, est aussi la couleur de la peau, qui prend un aspect d'ambre translucide.

Prier (303)



Même si tu ne la vois pas
La grande mercy de Dieu
Enveloppe tes douleurs
D'un onguent de compassion

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mardi 13 octobre 2009

Hiéromoine Savatie Bastovoi: Zodiaque, horoscopes ...



Malgré les plaisanteries faites sur la croyance dans les signes du zodiaque, une telle croyance existe. C'est curieux, mais les gens qui refusent d'accepter l'idée d'un Dieu Créateur, préfèrent se soumettre à certains béliers imaginaires qui courent parmi les étoiles. Une femme au foyer ignore les paroles du Christ "Aime ton prochain", mais elle écoute la speakrine de la Télévision, si elle dit "Vous aurez une dure journée aujourd'hui, évitez les conflits avec vos proches".

Le fait que l'homme soit dirigé vers le côté mystérieux de son existence, parle de la dualité de la nature humaine. D'un côté, est le monde immédiat, visible, mais de l'autre le monde mystique, inconnu et incertain, mais présent de manière latente chez tout le monde. L'homme croit, sinon en Dieu, alors en tout autre chose. Ainsi, les étudiants de Iasi, au cours de la session d'examen ne marchent pas le long du mur de l'ancienne maison d'édition "Junimea", car cela pourrait mal tourner pour eux lors des examens. Les autres, à cause des mêmes raisons, ne marchent pas sur les couvercles des canalisations.

Le monde intérieur de ces hommes est un monde kaléidoscopique désordonné qui laisse son empreinte sur la façon de penser et la perception. De là vient la fragmentation du monde moderne et, surtout, du monde postmoderne, ce monde des clips et des collages.

L'homme a besoin de repères dans l'univers, il ne peut exister par lui-même. L'expérience de la peur, de la solitude, nous pousse aux croyances les plus étranges. Il est vrai, il y a des étoiles et des constellations, chacune avec son propre nom et sa trajectoire propre, mais comment pouvons-nous croire qu'un organisme irrationnel peut influencer d'une certaine manière un être aussi complexe que l'homme? En fait, l'homme dans sa complexité, ne peut croire que même la lune, qui n'est rien d'autre qu'un bloc de pierre, puisse décider de son destin! [...]

Les saints Pères disent que les habitudes sont une seconde nature. C'est pourquoi, l'homme qui écoute pendant longtemps les horoscopes, commence, à la fin, par être l'ombre de son signe du zodiaque. Ces hommes ne se rendent pas compte qu'ils deviennent très vulnérables, car il suffit de connaître le signe zodiacal d'un homme et on peut faire avec lui ce que l'on veut, le manipuler comme un zombie, ceci étant particulièrement pertinent pour les femmes.

Nous sommes invités à imiter soit le Christ, soit les béliers, les taureaux ou les crabes du zodiaque. Par cette imitation, nous devenons ce que nous imitons, disent les ascètes orthodoxes. Mais, bien sûr, chacun est libre de choisir ce qu'il veut devenir.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Sur Orthodoxie.com...

Importants remous au sein des Églises orthodoxes à propos de la prochaine réunion de la commission internationale mixte de dialogue à Chypre.



La prochaine réunion de la commission internationale mixte de dialogue qui doit se tenir à Chypre pour, dans la suite de la réunion de Ravenne, discuter de la question de la primauté du pape de Rome, suscite des craintes et d’importants remous dans les Églises orthodoxes, en particulier au sein de l’Église de Grèce.
Une «Confession de foi contre l’œcuménisme» est depuis le mois d’avril proposée à la signature des fidèles orthodoxes, notamment sur plusieurs sites Internet Elle a recueilli à ce jour 8600 signatures, dont celles de six métropolites et évêques grecs, serbe et bulgare, de cinq higoumènes du Mont-Athos, de trente-six higoumènes d’importants monastères de Grèce, de Chypre, de Serbie et des États-Unis, de professeurs de facultés de théologie (dont l’ex-doyen de la faculté de théologie d’Athènes et le professeur de patristique de la faculté de théologie de Thessalonique), de cinq cent trente clercs, moines et moniales de Grèce, du Mont-Athos, de Serbie, de Roumanie, de Palestine et de divers autres pays, et de plusieurs milliers de laïcs de différentes origines. Fait nouveau, ce document n’émane pas de groupes extrémistes non canoniques (habituellement qualifiés de «zélotes», au premier rang desquels se trouvent les «vieux-calendaristes»), mais est promu et approuvé par des personnalités connues et des fidèles rattachés canoniquement à l’Église orthodoxe.
La Sainte-Communauté du Mont-Athos, plusieurs métropolites, et un professeur de dogmatique de l’Université Aristote de Thessalonique ont par ailleurs publié des déclarations indépendantes constituant des mises en garde par rapport à la prochaine réunion de la commission de dialogue à Chypre.
Ce mouvement a pris naissance à la suite de la réunion de Ravenne, qui a constitué un pas important dans le rapprochement du Patriarcat de Constantinople avec l’Église catholique romaine, en particulier pour la reconnaissance d’une certaine primauté du pape de Rome, est s’est trouvé accéléré par la crainte de voir un accord définitif se réaliser sur ce point au cours de la prochaine réunion organisée à Chypre.
Cette réaction a pris suffisamment d’ampleur pour inquiéter le patriarche de Constantinople Bartholomée et son adjoint en matière de politique extérieure (qui est le principal artisan de la politique de rapprochement avec Rome et le président de la Commission internationale mixte de dialogue du côté orthodoxe), le métropolite Jean de Pergame, qui ont tous deux publié des déclarations où est clairement évoqué un risque de schisme au sein de l’Église orthodoxe.

A. La « Confession de foi », dont on peut lire ici l’intégralité du texte en grec et en anglais, proclame notamment :
«1. Nous gardons intact et inaltéré tout ce que les conciles et les Pères ont institué. Nous acceptions tout ce qu’il sont accepté et condamnons tout ce qu’ils ont condamné ; en conséquence, nous évitons toute relation avec ceux qui innovent en matière de foi. Nous n’ajoutons, n’enlevons et ne changeons rien en matière de foi. [...] Avec les saints Pères et les conciles, nous rejetons et anathématisons toutes les hérésies qui se sont présentées dans le cheminement historique de l’Église. Des anciennes hérésies qui ont survécu jusqu’à ce jour, nous condamnons le monophysisme (depuis sa forme extrême chez Eutychès jusqu’à celle que lui ont donnée Sévère et Dioscore), en conformité avec les décisions du IVe concile oecuménique et l’enseignement christologique des saints Pères et Docteurs, comme S. Maxime le Confesseur, S. Jean Damascène, le grand Photius et aussi les offices liturgiques de l’Église.
2. Nous proclamons que le papisme [ndlr: nom habituellement donné en Grèce au catholicisme romain, en raison de l'importance qu'il reconnaît au pape] est une matrice d’hérésies et d’erreurs. L’enseignement du Filioque, c’est-à-dire de la procession du Saint-Esprit à partir du Père et du Fils, est contraire a tout ce que le Christ lui-même a enseigné au sujet du Saint Esprit. Le chœur tout entier des Pères, réunis en conciles ou individuellement, regarde le papisme comme une hérésie parce que, en plus du Filioque, il a produit une foule d’erreurs telle que: la primauté et l’infaillibilité du pape, l’usage de pain sans levain, le feu du purgatoire, l’immaculée conception de la Mère de Dieu, l’achat de l’absolution (le commerce des indulgences). Il a altéré à peu près tout ce qui concerne l’enseignement et la pratique relatifs au baptême, à la chrismation, à la divine eucharistie et aux autres sacrements et a transformé l’Église en un État séculier. Le papisme de l’époque moderne a plus encore que le papisme médiéval dévié de l’enseignement de l’Église, a tel point qu’on ne peut plus le comprendre dans la continuité de l’ancienne Église d’Occident. Il a introduit de nombreuses exagérations dans sa mariologie, comme l’enseignement que la Mère de Dieu est co-rédemptrice de l’humanité. Il a renforcé le mouvement charismatique ou les groupes pentecôtiste (prétendument centrés sur l’Esprit). Il a adopté d’autres innovations dans le culte liturgique, tels que la danse et l’usage d’instruments de musique. Il a abrégé la Divine Liturgie et en a ruiné l’essence. Dans le domaine de l’œcuménisme, il a jeté, avec son concile Vatican II, les bases d’une pan-religion, en reconnaissant une vie spirituelle aux membres des autres religions. Le minimalisme dogmatique a conduit à un minimalisme des exigences morales [...]. En continuant à soutenir l’“unia” (qui est une caricature de l’Orthodoxie, au moyen de laquelle elle fait parmi les croyants de nombreux prosélytes et victimes), le papisme a saboté le dialogue et contredit ses intentions prétendument sincères concernant l’union. [...]
3. La même chose est vraie, à un plus haut degré, pour le protestantisme qui, comme enfant du papisme, a hérité de beaucoup d’hérésies, et en a ajouté de nombreuses autres. Il a rejeté la Tradition, accepté la Bible comme seule référence (sola scriptura) tout en l’interprétant de manière erronée ; il a aboli le sacerdoce comme grâce sacramentelle spécifique, tout comme la vénération des saints et des saintes icônes ; il a avili la personne de la Sainte Mère de Dieu ; il a rejeté le monachisme; des saints mystères, il accepte seulement le baptême et la divine eucharistie, mais en altérant aussi à leur sujet l’enseignement et la pratique de l’Église ; il enseigne la prédestination et le salut par la foi seule. Sa part la plus progressiste a introduit la prêtrise pour les femmes et le mariage pour les homosexuels, lesquels sont même acceptés pour la prêtrise. Mais surtout, il manque d’ecclésiologie, car la notion d’Église telle qu’elle est perçue par l’Église orthodoxe est pour lui inexistante.
4. Le seul moyen de rétablir la communion avec les hérétiques est le rejet par eux de l’erreur, et leur repentir, afin que puisse se produire une union et une paix véritables : l’union avec la vérité et non avec l’hérésie.
Pour l’incorporation des hérétiques dans l’Église, la rigueur canonique exige qu’ils soient reçus par le baptême. Le précédent “baptême” accompli en dehors de l’Église sans la triple immersion et émersion du baptisé dans de l’eau spécialement sanctifiée et réalisé par un prêtre qui n’est pas orthodoxe n’est en aucun cas un baptême ; un tel acte est privé de la grâce du Saint-Esprit. [...] La nouvelle tentative des œcuménistes de promouvoir l’opinion selon laquelle nous avons un baptême commun avec les hérétiques est infondée. [...]
5. Étant entendu que les hérétiques continuent à demeurer dans l’erreur, nous évitons la communion avec eux, particulièrement dans la prière commune. L’attitude sévère de l’Église à l’égard des hérétiques provient du véritable amour et de l’intérêt sincère qu’elle a pour leur salut, ainsi que du souci pastoral qu’elle a pour les fidèles, afin qu’ils ne tombent pas dans l’hérésie. Les saints canons dans leur totalité interdisent non seulement les célébrations communes qui ont lieu dans les églises, mais aussi les prières communes qui prennent place dans des lieux privés [...].
6. Jusqu’au début du XXe s., l’Église avait une attitude immuable et stable dans le rejet et la condamnation de toutes les hérésies, comme cela figure dans le Synodicon de l’orthodoxie, lu le Dimanche de l’Orthodoxie. Malheureusement, cette attitude, dès le début du XXe s., a commencé graduellement à être abandonnée après l’encyclique du Patriarcat œcuménique en 1920 adressée “aux Églises du Christ en tout lieu”, qui, pour la première fois désigne officiellement les hérésies comme des Églises [...].
7. Ce syncrétisme inter-chrétien est désormais élargi en syncrétisme interreligieux, qui met à égalité toutes les religions avec [...] la seule Église du Christ. En conséquence, il rejette non seulement le dogme de l’Église une, sainte, catholique et apostolique, mais aussi le dogme fondamental de la seule Révélation au monde et du seul salut des hommes par Jésus Christ.
8. Nous croyons et nous confessons que c’est seulement dans le Christ qu’il existe une possibilité de salut. L’Église n’est pas seulement la véritable Église, elle est la seule Église. Elle seule est restée fidèle à l’Évangile, aux conciles et aux Pères, et, en conséquence, elle seule représente la véritable Église catholique du Christ. Pour le bienheureux père Justin Popovitch, l’œcuménisme est le nom commun pour les pseudo-Églises de l’Europe occidentale. Leur nom commun est en fait “panhérésie” […].
Cette panhérésie, a été acceptée par beaucoup de patriarches, archevêques, évêques, clercs, moines et laïcs orthodoxes. Ils l’enseignent “la tête nue”, la mettant en pratique et l’imposant en acte, communiquant de toutes sortes de façons avec les hérétiques, par des concélébrations, des échanges de visites, des collaborations pastorales, se plaçant ainsi en dehors de l’Église. Notre position, suivant les décisions canoniques conciliaires et des saints, est manifeste. Chacun doit faire face à ses propres responsabilités.
9. Il y a naturellement des responsabilités collectives et principalement chez nos hiérarques et théologiens œcuménistes, envers le plérôme orthodoxe et leur troupeau. Nous leurs déclarons avec crainte de Dieu et amour que cette attitude et leurs ouvertures envers les activités œcuménistes sont condamnables de tout côté parce que :
a) ils mettent en doute notre tradition et foi orthodoxe et patristique;
b) ils sèment le doute dans les cœurs du troupeau et indisposent beaucoup de personnes, les menant ainsi à la division et au schisme;
c) ils attirent une partie du troupeau dans l’erreur et ainsi dans la chute spirituelle.
Aussi, nous proclamons que, pour ces raisons, ceux qui se meuvent dans cette irresponsabilité œcuméniste, quelle que soit leur place dans l’organisme ecclésial, se trouvent en contradiction avec la tradition de nos saints et par voie de conséquence en opposition avec eux.
C’est pour cette raison que leur attitude doit être condamnée et rejetée par l’ensemble des hiérarques et du peuple fidèle.»

C. Le 26 septembre, le métropolite de Pergame Jean (Zizioulas) a adressé la lettre suivante «à tous les métropolites de l’Église d’Hellade au sujet de la Confession de foi contre l’œcuménisme» :
«On répand, de façon on ne peut plus mensongère et calomniatrice, que la signature de l’union des Églises est imminente! Un confrère, professeur de théologie, connu pour son inimitié envers ma personne, a rendu visite à un hiérarque de l’Église d’Hellade et lui a déclaré qu’il savait avec certitude (!) que l’union avait déjà été décidée (à Ravenne !) et que sa proclamation n’était qu’une question de temps!!! Les clercs et les laïcs me demandent s’il est vrai qu’au mois d’octobre à Chypre sera signée l’union! Il est manifeste que de cette façon on cherche à provoquer l’inquiétude dans le peuple de Dieu, avec des conséquences imprévues pour l’unité de l’Église. Mais ceux qui propagent cela savent assurément (s’ils n’ont pas été aveuglés par la passion, le fanatisme ou la manie de se mettre en avant), premièrement que le dialogue théologique mené doit connaître encore un très long parcours, car les différences théologiques, qui se sont accumulées durant mille ans de séparation, sont nombreuses. Deuxièmement, que la commission du dialogue est complètement incompétente pour «signer» l’union, étant donné que ce droit appartient aux conciles des Églises. Pourquoi donc cette désinformation plus que mensongère? Ceux qui répandent ces “informations” mensongères ne pensent pas aux conséquences pour l’unité de l’Église : “Celui qui vous trouble, quel qu’il soit, en portera la peine” (Gal 5, 10).
Éminence, le devoir de tous, en particulier des évêques, placés par Dieu pour se préoccuper du maintien de l’unité canonique de leur troupeau, est énorme. Le risque est ecclésiologique: quelle est l’autorité et la validité des décisions conciliaires? Obéirons-nous aux décisions conciliaires, comme nous le faisons, étant mis en place pour cela, ou bien aux “zélotes” de l’orthodoxie ? L’orthodoxie existe-t-elle, et les dogmes de foi, sans décisions conciliaires? Prenez position, nous vous en prions, sur ce sujet avant que nous soyons conduits à un dédain complet des décisions conciliaires et à ce que votre troupeau soit divisé en raison de notre éventuelle négligence».
Source: 1.

C. Le 2 octobre dernier, S.S. le patriarche œcuménique Bartholomée a adressé une lettre à S .B. Hiéronymos, archevêque d’Athènes et primat de toute la Grèce, au sujet de cette «Confession de foi contre l’œcuménisme», dont voici les principaux passages :
«À ce sujet, par consultation synodale, nous souhaitons vous exprimer la profonde préoccupation du Patriarcat œcuménique et ce pour les raisons suivantes:
C’est un fait connu que depuis longtemps existent et sont cultivées, particulièrement dans le cadre de l’Église d’Hellade, des tendances zélatrices, qui se manifestent par la polémique, parfois aiguë et inappropriée, contre les dialogues et les contacts de l’Église orthodoxe avec les hétérodoxes. Certes, l’Église orthodoxe, n’a jamais empêché ni blâmé l’expression de critiques envers les actes et les décisions de l’Église, raison pour laquelle nous n’avons jamais protesté contre ces tendances, bien que, comme nous l’avons dit, elles se manifestent souvent de façon inappropriée, fanatique et, par voie de conséquence, impie. Nous nous serions abstenus de nous adresser à vous, s’il s’agissait une critique de cette sorte, bien qu’inconvenante et inappropriée.
Mais le cas de la «confession» en question présente certaines particularités qui provoquent notre inquiétude, étant donné que :
a) Ce texte se donne le titre de “Confession de foi”, rivalisant, d’une certaine façon — ou quoi qu’il en soit constituant un parallèle — avec les «Confessions de foi» officielles, comme celles des conciles saints et œcuméniques ou d’autres “confessions” portant les noms de personnalités telles que Pierre Moghila, Dosithée de Jérusalem et d’autres. Mais tandis que ces dernières ont fait l’objet d’une ratification synodale, la «confession» dont il est ici question n’a été aucunement ratifiée de cette façon, et, par ce titre égare une partie du peuple fidèle, se présentant comme une telle “Confession”.
b) La “Confession” comprend in fine la proclamation que tous ceux qui communiquent avec les hétérodoxes et prient avec eux, se trouvent automatiquement en dehors de l’Église. Cela signifie que tous les patriarches et les autres primats d’Églises autocéphales avec leurs Saint-Synodes respectifs, en tant que participants à ces contacts et dialogues se sont mis en dehors de l’Église!!! Les signataires de la “confession”, de cette façon, nous taxent d’extérieurs à l’Église, c’est-à-dire de schismatiques. On peut se demander par conséquent pourquoi ils n’ont pas rompu la communion sacramentelle avec nous, étant donné que nous nous tous nous trouvons, selon eux, “en-dehors de l’Église”. Le germe du schisme existe dans les expressions susmentionnées de la “Confession”, ce qui convient de provoquer l’inquiétude de tous les pasteurs de l’Église.
c) Cette inquiétude s’aggrave encore par le fait que la “Confession” est signée également par certains évêques de l’Église d’Hellade, comme si la confession qu’ils ont donnée lors de leur sacre épiscopal était insuffisante. Nous voulons croire que les hiérarques signataires ont agi sans prendre conscience du fait que ce faisant ils mènent au schisme à l’intérieur de la hiérarchie, étant donné que les contacts avec les hétérodoxes ont été entérinés par les décisions conciliaires de toutes les Églises orthodoxes. Car il est incompréhensible que ces évêques, d’une part, par leur signature sous la “Confession” affirmant que ceux qui participent à des contacts avec les hétérodoxes “se mettent automatiquement hors de l’Église”, se considèrent d’autre part dans leur vie liturgique et autre en communion avec eux, commémorant notamment leur nom lors de la divine liturgie.
Béatitude, les contacts avec les hétérodoxes, comprenant des dialogues théologiques avec eux, ne constituent pas des actes de certaines Églises ou personnalités, mais, comme nous l’avons dit, des décisions de toutes les Églises orthodoxes sans exception, y compris la très sainte Église d’Hellade, comme l’est la décision de la IIIe Consultation pan-orthodoxe préparatoire au concile (1986) ainsi que les accords portant sur le contenu de notre dialogue théologique avec l’Église catholique-romaine, signés et joints en copie et envoyés.
La constatation que cela est oublié par les signataires de cette “Confession” nous afflige grandement. L’Église d’Hellade, ne condamnant pas, mais acceptant tacitement la mise en circulation du texte de la “confession de foi”, selon laquelle sont mis hors de l’Église tous ceux qui participent aux relations avec les hétérodoxes, signé notamment par certains de ces évêques, pose problème non seulement dans son troupeau mais aussi relativement à sa communion avec les autres Églises orthodoxes.
En conséquence, nous demandons à Votre Béatitude et à la vénérable hiérarchie auprès d’elle, de prendre le plus vite possible, officiellement, position à l’égard de la “Confession de foi” mentionnée et de ses clercs qui l’ont signée, prenant en considération le danger que court l’unité de l’Église, la tolérance qui a été montrée prouvant qu’elle constitue un encouragement pour certains de ses évêques à de tels actes séparatistes.»
Texte complet : 1.

Certains observateurs ont fait part de leur étonnement que, dans cette lettre, le patriarche Bartholomée:
1) au lieu de contribuer à rétablir l’unité et la paix en rassurant les fidèles inquiets quant à ses intentions, semble inciter les hiérarques et clercs signataires de la «Confession de foi» à mettre leurs actes en accord avec celle-ci en cessant la commémoration de la hiérarchie dans les dyptiques et en se séparant de l’Église.
2) assimile (comme le fait aussi dans sa lettre le métropolite Jean de Pergame) à des conciles ayant autorité des commissions inter-ecclésiales ou pan-orthodoxes qui sont simplement constituées d’experts et ont en vue d’organiser le dialogue, et dont les membres participent à celui-ci, sans que leurs prises de positions, y compris celles exprimées dans les communiqués finals, aient une valeur autre que consultative et soient toujours ratifiées par les Saints-Synodes de leurs Églises respectives (on peut même constater que, dans la plupart des cas, seul le patriarcat de Constantinople a entériné de telles conclusions).
D’un autre point de vue, de nombreuses critiques se sont élevées en Grèce contre l’intervention du patriarche Bartholomée auprès de l’archevêque d’Athènes et celle du métropolite Jean de Pergame auprès des hiérarques de l’Église d’Hellade, considérant ces interventions des hiérarques du Patriarcat de Constantinople comme des ingérences intolérables dans les affaires d’une Église autocéphale. On pourra lire ici, par exemple, la réponse de Dimitrios Tseleggidis, professeur à la Faculté de Théologie de Thessalonique, au Métropolite Jean de Pergame.

D. Le 8 octobre dernier, la Sainte-Communauté du Mont-Athos a publié le communiqué suivant :
« Décision officielle de la Sainte-Communauté du Mont-Athos au sujet de la réunion de la communion mixte du dialogue entre l’Église orthodoxe et les catholiques romains.
La Sainte-Communauté a pris la décision suivante :
À travers les siècles, la Sainte Montagne reste, par la grâce du Christ, la fidèle gardienne de la sainte foi orthodoxe, que les apôtres prédicateurs de Dieu ont transmis à l’Église et que nos Pères théophores avec les saints conciles œcuméniques ont préservée intacte. Cette tradition a été fidèlement par les pères athonites qui nous ont précédés.
Ayant été informés que la réunion de la commission mixte internationale de dialogue théologique entre l’Église orthodoxe et les catholiques-romains, va examiner la question du “rôle de l’évêque de Rome dans la communion des Églises durant le premier millénaire”, notre sainte communauté, ignorant l’ordre du jour exact du dialogue concerné, exprime sa vive inquiétude et sa perplexité, car la primauté papale est discutée sans que le papisme ait préalablement renoncé à ses dogmes hérétiques et son caractère séculier (cf. l’État du Vatican). La seule condition préalable à la discussion de la question de la primauté est le retour des catholiques romains à la foi orthodoxe et à la conciliarité de l’Église orthodoxe, et non “l’union dans la diversité” des dogmes.
L’Église orthodoxe est la seule “Église, une, sainte et apostolique”, comme l’a proclamé, en la vénérable église du Protaton, Sa Toute-Sainteté le patriarche œcuménique Bartholomée le 21.8.2008, lors de sa visite sur la Sainte Montagne. C’est ce que nous croyons aussi, et nous resterons fidèles à ce que les saints Pères ont prêché. »

E. Le 10 septembre 2009, M. Dimitrios Tseleggidis, professeur de dogmatique à l’Université Aristote de Thessalonique, avait mis en garde les membres de la Commission internationale mixte de dialogue devant se réunir à Chypre au cours du mois d’octobre, contre le risque de dissocier les problèmes ecclésiologiques des problèmes dogmatiques (comme tendent à le faire depuis plusieurs années les organisateurs du dialogue pour une double raison : 1) le manque d’espoir de trouver une solution aux différents dogmatiques qui opposent les deux Églises ; 2) l’orientation par l’Église catholique romaine du dialogue dans les sens de sa principale préoccupation : voir l’autorité du pape de Rome reconnue par l’ensemble du monde chrétien ; 3) la confirmation de cette orientation par le patriarcat de Constantinople désireux avant tout de se voir reconnaître une autorité du même genre dans l'ensemble du monde orthodoxe). Le professeur D. Tseleggidis souligne que la solution des problèmes dogmatiques constitue un prérequis de la solution des problèmes ecclésiologiques.
Il pose cette question : «Comment, dans le cadre de ce dialogue, pouvons nous raisonnablement discuter de la place institutionnelle et hiérarchique d’une personne (à savoir le pape) au sein de l’Église aussi longtemps que cette personne est, non seulement en pratique mais dans le principe, en dehors de l’Église ? Si, en dépit de cela, on discute de la primauté de l’évêque de Rome d’un point de vue purement théorique, permettez-moi de vous rappeler cette indiscutable vérité : à aucun moment, au cours du premier millénaire, l’Église n’a reconnu dans la personne du pape de Rome la primauté d’autorité et de pouvoir à un niveau global. L’autorité suprême sur l’Église œcuménique (l’Église dans sa totalité) a toujours et seulement été exercée par les conciles œcuméniques.»
Source :
http://www.impantokratoros.gr/2609A16D.en.aspx

Prier (302)



Le futur de ton âme
N'est pas limité à demain
Mais prévu pour l'éternité

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

lundi 12 octobre 2009

Icône & vie de saint Boudimir (Sokolovic), nouveau martyr serbe



СВЕТИ СВЕШТЕНОМУЧЕНИК
БУДИМИР СОКОЛОВИЋ ДОБРУНСКИ

Будимир Соколовић рођен је 5.априла 1910. године у Тегарама, општина Факовићи срез Сребреница. Послије ниже Гиманзије свршио је Богословију у Цетињу 1931. године. Рукоположен је за ђакона и свештеника 7. и 8. августа 1932. године од митрополита Петра (Зимонића). Постављен је за пароха закаљског у намјесништву горашком. Премјештен је 1933. године на парохију у Добруну. Године 1935. положио је парохијски практични испит . Исте године 1935 подигнута је црква брвнара у Бијелом Брду посвећена Преподобној мати Параскеви. За вријеме другог свјетског рата 1942. године постављен је привремено за помоћника пароху у селу Кремна у архијерејском намјесништву златиборском. Партизани су га стријељали мучки 1945. године са неколико хиљада српских младића војника. Канонизација у чин Светитеља Свештеномученика обављена је 2. августа 2005. године. Његове мошти са моштима још неколико свештеника почивају у цркви Светог Пророка Илије у Миљевини у мермерној скрипти

LE SAINT HIEROMARTYR BUDIMIR (SOKOLOVIĆ) DE DOBRUN

Boudimir Sokolović est né le 5 avril 1910 à Tegarame, près de Srebrenica. Après avoir terminé le gymnase, il acheva ses études au séminaire de Cetinje en 1931. Il fut ordonné diacre et prêtre, respectivement le 7 et 8 août 1932 par le métropolite Pierre (Zimonić). Il fut nommé recteur de la paroisse de Zakalj, puis à Dobrun. Durant la seconde guerre mondiale, en 1942, il fut nommé provisoirement assistant du recteur de la paroisse du village de Kreman, près de Zlatibor. Les partisans le fusillèrent en 1945 avec plusieurs milliers de jeunes soldats serbes. La canonisation du saint hiéromartyr eut lieu le 2 août 2005. Ses reliques, ainsi que celles de plusieurs prêtres reposent dans l’église du saint prophète Elie à Miljevina, dans la crypte.

Version française Bernard Le Caro
que nous remercions vivement
source: