"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 29 mars 2014

Moniale Magdalena (Nekrassova) : Une histoire incroyable de trahison et de repentance (5)



Pour une raison ou une autre, je lui ai donné des exemples tirés de la physique et des mathématiques. Je me souviens comment j'ai comparé le niveau spirituel de son public de ce jour-là avec les sauvages qui rient à l'insistance de quelqu'un qui dit que ce n'est pas le soleil qui tourne autour de la terre, mais le contraire. Bon, ai-je dit, cela semble ridicule aux sauvages, mais comment lui, pourrait-il se permettre de prendre avantage de cela? A un moment, il m'a rappelé qu'il n'était pas le seul, et pas le premier à quitter l'Église, avant lui, il y avait eu le célèbre prêtre Alexandre Ossipov.

" Oh," lui ai-je dit, "c’est tellement vrai. Vous n'étiez pas le premier, et Ossipov  n’était pas le premier!"

" Que voulez-vous dire? Darmansky, n'était-ce pas après Ossipov?"

"Je ne parle pas de Darmansky!"

" Alors de qui? " Doulouman? Mais il était après!"

" Je ne parle pas de lui non plus!"

La présence de ces auditeurs maintenant silencieux derrière mon dos m’inhibait, et je  murmurais à mi-voix. Tchertkov n'a pas abandonné.

" Non, qui était le premier? Dites-moi ! "

Il n'était plus possible de ne pas répondre, et alors je le lui ai dit dans un murmure, en le regardant droit dans les yeux, "Judas ! "

Je n'oublierai jamais ces minutes. Il sursauta si fort qu'il renversa quelque chose sur la table. J’ai moi-même été terrifiée d’un coup aussi direct. La discussion était évidemment terminée. Certaines phrases vides de sens suivirent, et Tchertkov offrit de continuer notre discussion par correspondance. Il écrivit son adresse et il me la donna.

A ce moment, j'étais sûre que j'allais être arrêtée, avant même de pouvoir rentrer à la maison. A quoi servirait-il de lui donner mon adresse? Néanmoins, je l'ai écrite et la lui ai donnée, et nous avons commencé à nous séparer.
Nos jeunes fanatiques ont également disparu, et Tchertkov m'a aidé à trouver mon manteau et il m’a conduit à la porte. Je me souviens clairement du gel mordant à l'extérieur et des étoiles brillantes.

Enfin, après avoir tremblé et ne rencontrant personne, j'ai décidé de rentrer chez moi, sentant qu'un scandale allait arriver. Et il en fut ainsi. Lorsque tous les délais raisonnables pour mon retour avaient épuisé mes parents, ils ont appelé la Maison de la Culture. On leur a dit que la conférence était finie, et que le film qui avait été programmé après, avait été annulé. Plus tard nous avons appris que Tchertkov fut muté hors de la province de Vologda.

C'est vrai que notre famille fit des gorges chaudes de cette jeune femme qui travaillait dans l'administration diocésaine, elle parlait avec extase de la façon dont “ un ancien et beau pope “ [terme  moqueur pour parler d’un prêtre] donnait une conférence, et il parlait si bien, mais alors une idiote était venue et avait tout gâché." 


Version française Claude Lopez-Ginisty
d’après

Les démocrates ukrainiens, chers à M. Fabius et à M. Bernard-Henri Lévy sans masques

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Laure des grottes de Kiev
Des prêtres relevant en Ukraine du patriarcat de Moscou menacés de mort
En Ukraine des inconnus diffusent parmi les clercs du patriarcat de Moscou des tracts contenant des menaces. Les auteurs de ces tracts s’engagent à tuer un « clerc du patriarcat de Moscou en réponse à chaque ukrainien tué en Crimée ». 

Le père Nicolas Balachov, adjoint du président du DREE du patriarcat de Moscou, a mis ce jeudi en ligne surles réseaux sociaux le texte de ces tracts. 

Il y est dit : « Nous, patriotes de l’Ukraine, vous suggérons de vous placer dans l’obédience de l’église ukrainienne dirigée par le patriarche Philarète (Philarète Denissenko, leader du patriarcat autoproclamé de Kiev) ou de quitter le sol de l’Ukraine afin d’éviter que des mesures extraordinaires ne vous soient appliquées. Nous vous prévenons que si vous ne voulez pas comprendre cet avertissement ce seront des kalachnikovs qui vous parleront. Nous ne voulons pas verser le sang. Nous vous donnons deux jours de réflexion ». 

Une telle missive a été reçue mercredi dernier par l’un des doyens de la région de Kiev. D’autres prêtres de l’Eglise canonique reçoivent ces derniers temps de tels tracts. Un exemplaire en a été placardé sur le portail de l’église de la Trinité, région de Kiev. 
Interfax religion Traduction "PO"
Source: Parlons d'Orthodoxie (excepté le titre et la photo!)

Haïjin Pravoslave (CCCXIX)


Que dans ta prière
Les paroles soient limpides
Et coulent de source

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

vendredi 28 mars 2014

Moniale Magdalena (Nekrassova) : Une histoire incroyable de trahison et de repentance (4)




Après de longs applaudissements du public a commencé à se disperser. L’apparition inattendue du directeur, et le regard foudroyant dans ma direction me ramenèrent à la réalité. Je fus terrifiée, je pensais qu'ils allaient m'arrêter là, tout de suite, et ainsi je suis restée assise dans le box, en attente de mon sort. Mais personne n'est venu, et je commencé à me diriger vers la sortie dans le hall, quand une foule évidemment en colère, est venue à ma rencontre. Quelqu'un me lança crûment:

" Ils ont eu raison d'envoyer des gens de votre genre en prison!"

" Les voilà,  les ennemis!"

"Nous savons comment parler à des gens comme vous!"

Leur colère a grandi rapidement, ils se pressaient toujours plus proches de moi, et quelqu'un agitait son poing près de mon visage. La situation est devenue critique lorsque soudain, et d’une manière inattendue, Tchertkov lui-même est  apparu. La foule se fendit, et mon adversaire idéologique proposa courtoisement de continuer notre discussion, si je le voulais, dans le bureau du directeur. (Plus tard, j'ai appris que le corps principal d'auditeurs du public, était composé d'agitateurs envoyés par les usines locales, les entreprises, les écoles, et ainsi de suite, afin d'acquérir une expérience pratique dans la propagande antireligieuse.

 Alors, nous sommes entrés dans un bureau spacieux avec une douzaine d’athées militants les plus actifs se précipitant pour entrer après nous, et Tchertkov m'a invitée à m'asseoir à la table du directeur en face de lui. Il a commencé par exprimer sa compassion envers moi, jeune fille qui ruinait ma vie. Heureuse que la conversation prenne un caractère plus doux et plus ouvert, j'ai aussi sincèrement exprimé ma sympathie pour la catastrophe qu'il avait amenée sur lui-même. Il fut, bien sûr, très surpris par mes paroles. Je leur ai expliqué en disant que, après tout, il avait un jour rencontré la vérité face à face, vérité qu'il refusait maintenant de façon virulente, et qu'il verrait en effet Celui qu'il avait renié quand il quitterait cette vie, et que ce serait terrible alors!

Je voudrais dire ici que, après cela, notre "dispute" a pris un ton calme, complètement différent, sincère, et avec même un soupçon de respect de sa part, en tout cas , c'est comme ça que je m'en souviens ; et plus tard, les événements le confirmeraient.

Lui-même ne dit pas grand chose, mais je continuai à exprimer ma douleur de voir l’exemple vivant d'un homme qui avait renoncé à son sacerdoce. Je lui ai assuré qu'il n'avait jamais véritablement cru en Dieu. J’ai maintenant honte de me rappeler combien primaires étaient mes arguments, mais je parlais très ardemment et très sincèrement. 


Version française Claude Lopez-Ginisty
d’après


Sur Orthodoxie.com: L’Église orthodoxe russe critique les uniates pour leur attitude complaisante envers l’immixtion de l’Occident dans les affaires ukrainiennes



met_Hilarion« En la personne de leur archevêque majeur Sviatoslav Chevtchouk et aussi de l’archevêque émérite Lioubomir Housar, les uniates ont adopté une position très claire dès le début de ce conflit civil qui, ensuite, a malheureusement atteint la taille d’une confrontation armée sanglante», a déclaré le chef du département des affaires ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, le métropolite de Volokolamsk Hilarion (photographie ci-contre, source) lors de l’émission « L’Église et le monde », sur la chaîne TV « Rossia 24 ». Selon ses propos, les uniates n’ont pas simplement lutté pour « l’intégration européenne », mais « ont même appelé les pays occidentaux à s’immiscer dans la situation en Ukraine ». « On en est arrivé à ce point que l’archevêque Sviatoslav Chevtchouk se rende aux États-Unis avec le pseudo-patriarche Philarète Denisenko [schismatique, ndt], fassent une visite commune aux cabinets du département d’État et demandent l’immixtion des États-Unis dans les affaires ukrainiennes » a ajouté le métropolite.
lire la suite ICI

Haïjin Pravoslave (CCCXVIII)


Au pèlerinage
La vénération du saint
T'ouvre grand le Ciel

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

jeudi 27 mars 2014

Moniale Magdalena (Nekrassova) : Une histoire incroyable de trahison et de repentance (3)


Couverture d'un livre anti religieux
par Alexis Tchertkov intitulé
Pourquoi C'est si terrible.


A ce moment, je me levai et je dis que je n'avais pas l'intention de me cacher. Cette fois, j'ai bien compris le nouveau "hum" indigné de la foule... Tchertkov fut momentanément surpris. Apparemment, il ne s'attendait pas à une telle audace d’une jeune fille, apparemment du monde. Alors, de façon inattendue pour nous deux, un match de catch verbal suivit. Oubliant sa blessure, il me demanda de lui montrer où il avait déformé les paroles de la Sainte Écriture.

"En affirmant que la Bible est pleine de contradiction", répondis-je," vous citez comme exemple deux phrases en plaisantant: "Œil pour œil, dent pour dent", et "Si quelqu'un vous frappe sur la joue droite, tendez vers lui votre joue gauche pour qu'il puisse la frapper aussi. "

"Eh bien, ne se trouvent-elles pas dans le même livre?" m'a-t-il  interrompu.

" Vous savez très bien à qui la première phrase s’adressait, et combien de siècles plus tard le Christ a commandé - cette fois dans les Evangiles - qu'il devait  y avoir une relation différente entre les gens. Ayant obtenu un diplôme avec mention de l'Académie théologique, vous êtes bien  familiarisé avec des informations dont les gens ici n'ont aucune connaissance, et vous en profitez!"

"Néanmoins," objecta-t-il, " j'ai dit la vérité, et ces deux paroles peuvent être trouvées dans un seul et même livre."

Puis il m'a demandé de dire précisément où il se moquait des Evangiles.

" Quel rire éhonté vous avez eu, lorsque vous avez parlé de la résurrection de Lazare!"

" Eh bien, ce n’est pas moi qui ai ri, mais le public!"

" Bien sûr, parce que vous l’avez présenté de cette façon!"

Notre argumentation est devenue de plus en plus échauffée, et dans cette chaleur, je n'ai pas remarqué la façon dont une bonne demie heure s'était écoulée. Soudain, le directeur de cette institution bondit sur ​​scène, et annonçant qu’en Union soviétique, les conflits religieux étaient interdits, il exprima ses remerciements fervents à notre respecté camarade Tchertkov pour sa conférence très intéressante. 



Version française Claude Lopez-Ginisty
d’après

Quinze ans après l’agression de l’Otan, les Serbes se souviennent...


Quinze ans après l'agression de l'Otan, les Serbes se souviennent

Quinze ans après l’agression de l’Otan, les Serbes se souviennent

26/03/2014 – PARIS (NOVOpress / Bulletin de réinformation) - Il y a quinze ans, le 24 mars 1999, l’Otan débutait sa campagne de bombardements contre la Serbie. Le but de cette mission était, selon ses instigateurs, de stopper le président serbe Slobodan Milosevic alors engagé dans une guerre contre les indépendantistes albanais du Kosovo, et accusé par la communauté internationale de nettoyage ethnique. Une opération de bombardements aussi violente qu’illégale aux yeux du droit international fut alors lancée par les États‑Unis et l’Otan : elle n’épargna ni civils ni militaires.
Des commémorations ont eu lieu lundi en Serbie. Le président Tomislav Nikolic et le Premier ministre Ivica Dacic ont tous les deux participé hier à des cérémonies d’hommage aux victimes de ces bombardements. Dans l’église Saint‑Marc de Belgrade, une messe a été célébrée pour les victimes et dans toutes les écoles serbes des cours d’Histoire ont été consacrés à l’agression de l’Otan envers la Serbie. Le peuple serbe se souvient de ses 2.500 morts et 12.500 blessés civils, et se rappelle aussi que le contexte autour de cette guerre n’est toujours pas apaisé.
La situation au Kosovo n’est pas complètement résolue. L’indépendance du Kosovo, proclamée unilatéralement par la population albanaise de cette province, avait été assurée par l’opération de l’Otan. Cette opération, qui se voulait humanitaire, avait pour but de « libérer » une population du joug serbe. Dans les faits, elle a installé un régime mafieux composé d’anciens criminels de guerre se livrant à divers trafics (prostitution, trafic de drogue, trafic d’organes) avec la complicité des États-Unis. Les populations serbes du Kosovo quant à elles vivent encore persécutées sur les terres de leurs ancêtres.
En France aussi on commémorait les victimes de cette guerre. Lundi soir, au Centre culturel de Serbie, une soirée de commémoration des bombardements ainsi qu’une exposition de photos était consacrée à ce sujet. L’écrivain Nicolas Mirkovic – membre fondateur de l’ONG Solidarité Kosovo – était également présent pour présenter son livre Le martyre du Kosovo. Après son engagement aux côtés de l’Otan, en 1999, il est temps que la France tende de nouveau la main au peuple serbe.
Crédit photo : DR

Sur orthodoxie.com


Podcast audio de l’émission « Orthodoxie » (France-Culture) du 23 mars: « Vies des saints serbes »

St-Justin-Vie-des-saints-serbesL'émission de radio Orthodoxie (France-Culture) du 23 mars était consacrée à l'ouvrage Vies des saints serbes (éditions L'Age d'Homme), et aux relations entre la sainteté, l'ascèse et la Croix. L'invité était Jean-Claude Larchet. Ci-dessous: le podcast de cette émission.

Haïjin Pravoslave (CCCXVII)


Quand le staretz parle
C'est le Christ qui par sa voix
Te met sur la Voie

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mercredi 26 mars 2014

Moniale Magdalena (Nekrassova) : Une histoire incroyable de trahison et de repentance (2)




Pendant ce temps, le professeur devenait de plus en plus dur, se moquant de divers épisodes de l'Évangile, en essayant d'exposer l'ensemble de "l'absurdité" de la croyance orthodoxe, les sacrements, les rites, et il provoquait des éclats de rire du public. En même temps, il assurait cyniquement tout le monde qu'il croyait [autrefois] sincèrement en tout cela, mais soi-disant que, le temps passant, il avait compris la fausseté de cette foi, et il avait décidé d’être sincère envers lui-même, et de le dire aux autres…

Tout de même, il y avait deux sujets qu'il n'avait pas abordés, mais dont j’avais terriblement peur qu’il le fasse. Dieu soit loué, il n'aborda pas le sacrement de la Communion ou la Résurrection du Christ. Je ne sais pas ce qui l’arrêta – peut-être un iota à peine perceptible de crainte de Dieu cachée dans sa conscience (que Dieu le lui accorde!), ou la ligne de démarcation établie par la loi soviétique "de ne pas heurter la sensibilité des croyants religieux." Dans ces années, tout en appelant la société à faire la guerre par tous les moyens possibles à "l'opium" de la religion, se moquant de tout ce que le peuple russe tenait pour sacré, l'idéologie soviétique proclamait en même temps hypocritement, la nécessité de "ne pas heurter la sensibilité des croyants religieux."

Dès le début de la conférence, j’ai ardemment prié Dieu de m'aider à dire ce qui était nécessaire. Après tout, il me semblait que Lui-même avait promis de le faire dans de telles situations! Mais le temps passait et je ne pouvais pas penser à quelque chose à dire.

Dieu m'aida par l’intermédiaire de Tchertkov lui-même: une fois que l'ovation s’était atténuée après ses derniers mots, il a offert de répondre aux questions, par écrit ou à haute voix. Dieu merci, j’avais un morceau de papier et un stylo sur moi!" Je pense, " ai-je écrit," que même les non-croyants éprouvent de la répulsion pour la façon dont vous avez si honteusement calomnié l'Eglise sans voix, sachant très bien qu'elle est privée du droit de se défendre de quelque façon que ce soit. Après vous être vanté d’être diplômé de l'Académie avec mention, vous avez menti d’une manière détestable, en faussant le sens de l'Écriture sainte... "Je remplis une page de cahier et finis par lui dire que son discours était extrêmement offensant pour les croyants, et j’ai signé, "une croyante." Parce que le siège du directeur était à seulement quelques pas de la scène, je la lui tendis personnellement. Il commença à répondre avec aisance à toutes les questions qui lui étaient données (celles plutôt primaires). Ma page se trouva parmi les dernières, et il fut assez imprudent de la lire à haute voix. Elle suscita immédiatement une réponse tumultueuse du public que je pris d'abord pour une approbation, ce qui me fit me sentir mieux. Tchertkov essaya de faire face à cette claque dans le visage et dit:

"Je suis très heureux qu'il y ait au moins l’un d'entre vous qui soit croyant. Sinon, à quoi sert-il de parler seulement aux non-croyants? Cependant, je comprends que cette personne ne veut pas donner son nom de famille, et donc je vais donner ma réponse à l'ensemble du public." 



Version française Claude Lopez-Ginisty
d’après

Sur orthodoxie.com




Office de requiem à Belgrade pour les victimes des bombardements de l’OTAN de 1999

À l’occasion du 15e anniversaire des bombardements de la Serbie par les forces de l’OTAN, des offices de requiem ont eu lieu le 24 mars. À Belgrade, un office a été célébré avec la bénédiction du patriarche Irénée en l’église Saint-Marc. Au Kosovo, avec la bénédiction de l’évêque de Ras et Prizren Théodose, un office a été célébré au monastère de Gračanica. Des offices ont également été célébrés dans tous les autres diocèses de l’Église orthodoxe serbe. Les bombardements de l’OTAN, sans aval du Conseil de sécurité de l’ONU, ont commencé le 24 mars 1999 et ont duré 78 jours. Selon les estimations du gouvernement serbe, 2500 personnes ont péri durant ces bombardements et plus de 12.000 personnes ont été blessées, dont 79 enfants. Lors des bombardements ont été détruits 25.000 lieux d’habitations, 470 kilomètres de routes et 595 km de voies ferrées. En outre, 14 aérodromes, 19 hôpitaux, 20 dispensaires médicaux, 18 jardins d’enfants, 69 écoles, 176 monuments et 44 ponts ont été endommagés. 2300 frappes aériennes ont eu lieu dans toute la Serbie. 1150 avions de combat ont jeté environ 420.000 projectiles, représentant une masse totale de 22.000 tonnes. L’OTAN a lancé 1300 missiles de croisière, 37.000 bombes à sous-munitions, ainsi que des bombes à uranium enrichi.
Au Monténégro, au monastère de Cetinje, le métropolite Amphiloque a célébré également un office de requiem et a déclaré que si l’OTAN, du temps du Pacte de Varsovie avait une justification en raison du communisme athée qui exerçait sa tyrannie, « il n’y a plus aujourd’hui pacte de Varsovie, ni Union soviétique. Quelle est alors la raison d’être de l’OTAN, contre qui est-il dirigé et à quoi sert-il aujourd’hui ? » s’est interrogé le métropolite. « Si le but de l’OTAN est le même que ce qui nous est arrivé en 1999 (…) alors la création du nouvel ordre [mondial], ressemble beaucoup aux ordres précédents sans Dieu, dont les traces dégagent une odeur fétide d’inhumanité », a conclu le métropolite Amphiloque.
Sources: Eglise orthodoxe serbeMitropolija.com, traduit du serbe pour Orthodoxie.com