10/23 mars
3ème dimanche de Carême – de la Croix
Saint martyr Codrat et avec lui saints, Cyprien, Denis, Anecte, Paul, Crescent, un autre Denis,
Victorin, Victor, Nicéphore, Claude, Diodore, Sérapion, Papias et Léonide, et
saintes martyres Léonide, Charisse, Nikée, Galine, Callide, Nounécie, Basilisse
et Théodora et de nombreuses autres (258). Saint martyr Codrat de Nicomédie,
Satorin, Ruphin et leurs compagnons (III). Sainte moniale Anastasie (567-568).
Saint hiéromartyr Démètre Legeïdo, prêtre (1938).
Liturgie
de saint Basile le Grand
Lectures:
Hébr. IV, 14 - V, 6 ; / Mc VIII, 34 - IX, 1
AU
SUJET DU DIMANCHE DE LA VÉNÉRATION DE LA SAINTE CROIX
A
|
u milieu du Carême, l’Église expose la
Croix à la vue des fidèles, afin d’affermir ceux qui jeûnent et de les
encourager à continuer leur labeur, par le souvenir de la Passion du Seigneur.
La vénération de la Croix continue durant la quatrième semaine du Carême,
jusqu’au vendredi. Le sens de la fête est indiqué par le synaxaire du jour : « puisque, lors du carême de quarante jours,
nous sommes, nous aussi, en quelque sorte crucifiés (...) et ressentons une
certaine amertume, étant abattus et découragés, la vénérable et vivifiante Croix est exposée pour nous
redonner courage et force, nous rappelant les souffrances du Christ, et nous
consolant (...)De même que ceux qui accomplissent un voyage long et difficile, alors qu’ils sont fatigués,
s’ils trouvent un arbre au feuillage épanoui, se reposent à son ombre et, comme régénérés, continuent leur
chemin. De même, au temps du carême, au milieu du chemin étroit et pénible, les
Saints Pères ont planté la Croix vivifiante, nous amenant le repos et la
fraîcheur, pour que nous puissions courageusement et facilement achever le
reste du chemin... » Dans le but de nous encourager encore plus à faire
œuvre de patience dans les labeurs ascétiques, la Sainte Église nous rappelle
en ce jour, afin de nous consoler, la fête de Pâques qui s’approche, en
chantant les souffrances du Sauveur en même temps que Sa joyeuse Résurrection :
« Nous adorons Ta Croix ô Maître et nous
chantons Ta sainte Résurrection ».
Au lieu du Trisaghion, on chante :
Kpeсту́ Tвоему́ покланя́емся Влады́ко и свято́е Bocкресе́ніe Твое́ сла́вимъ.
|
Nous
adorons Ta Croix ô Maître et nous chantons Ta sainte Résurrection.
|
Tropaire
du dimanche du 6ème ton
Áнгельскія си́лы на гро́бѣ Твое́мъ, и
стрегу́щіи омертвѣ́ша : и стоя́ше Mapíя во гро́бѣ, и́щущи пречи́стаго Тѣ́ла
Tвоего́. Плѣни́лъ еси́ а́дъ, не искуси́вся отъ него́ ; срѣ́тилъ еси́ Дѣ́ву,
да́руяй живо́тъ. Bоскреcы́й изъ ме́ртвыхъ Го́споди, сла́ва Tебѣ́.
|
Les
puissances angéliques apparurent devant Ton sépulcre, et ceux qui le
gardaient furent comme frappés de mort. Marie se tenait près du tombeau,
cherchant Ton corps immaculé. Tu as dépouillé l’enfer, sans être éprouvé par
lui ; Tu es allé à la rencontre de la Vierge en donnant la Vie. Ressuscité
d’entre les morts, Seigneur, gloire à Toi !
|
Tropaire de la Croix, ton 1
Спаси́, Го́споди,
лю́ди Твоя́ и благослови́ достоя́ніе Tвое́, побѣ́ды правосла́внымъ
христіáномъ на сопроти́вныя да́руя, и твое́ coxpaня́я Кресто́мъ твои́мъ
жи́тельство.
|
Seigneur,
sauve Ton peuple et bénis Ton héritage ; accorde aux chrétiens orthodoxes la
victoire sur les ennemis et garde Ton peuple par Ta Croix.
|
Kondakion
de la Croix, ton 7
Не ктому́
пла́менное оpýжіе xpaни́тъ вра́тъ Еде́мскихъ; на ты́я бо на́йде пресла́вный
coýзъ дре́во кре́стное, сме́ртнoe жа́ло, и а́дова побѣ́да прогна́ся;
предста́лъ бо ecи́ Cпáce мой, вопія́ cýщымъ во а́дѣ : вни́дите па́ки въ
páй.
|
Désormais le glaive de feu ne
garde plus la porte de l’Eden, car le bois de la Croix l’empêche de
flamboyer ; l’aiguillon de la mort est émoussé, la victoire échappe à
l’enfer ; ô mon Sauveur, Tu es venu dire aux captifs de l’enfer :
entrez à nouveau dans le paradis !
|
Au lieu de « Il est digne en vérité... », ton 8
О Teбѣ́
páдуeтся, Благода́тная, вся́кая твápь, Áнгельскій coбópъ и
человѣ́ческiй póдъ, ocвяще́нный xpáме и paю́ слове́сный, дѣ́вственнaя
пoxвaлó, изъ Heя́же Бо́гъ воплоти́cя, и Mладе́нецъ бы́́сть, пpéжде вѣ́къ
сы́й Бо́гъ нáшъ; Ложесна́ бо
Tвоя́ пpecто́лъ coтвopи́, и чpéво Tвое́ простра́ннѣe небécъ coдѣ́лa. О
Teбѣ́ páдуeтся Благода́тная, вся́кая твápь, cлáва Teбѣ́.
|
En Toi
se réjouissent ô Pleine de Grâce, toute la création, le chœur des anges et le
genre humain. Ô Temple sanctifié, ô paradis spirituel, ô Gloire virginale,
c’est en Toi que Dieu s’est incarné, en Toi qu’est devenu petit enfant Celui
qui est notre Dieu avant tous les siècles. De Ton sein, Il a fait un trône
plus vaste que les cieux. Ô Pleine de Grâce, toute la création se réjouit en
Toi. Gloire à Toi.
|
HOMÉLIE DE SAINT JEAN CHRYSOSTOME SUR LA CROIX
Nous célébrons
dans ce jour une fête solennelle, mes très-chers frères, dans ce jour où le
Maître est mort, attaché à la croix. Et ne soyez pas étonnés que nous fêtions un
événement qui semble aussi triste; les choses spirituelles sont toujours en
contradiction avec les habitudes des hommes. Pour vous convaincre de ce que je
dis, la Croix, qui auparavant était un titre de condamnation et de châtiment,
est devenue un objet précieux et désirable. La Croix, qui auparavant était un
sujet de honte et d'opprobre, est devenue une source de gloire et d'honneur.
Jésus-Christ Lui-même nous apprend que la croix est un titre de gloire :
Père, dit-il, glorifie-moi, comme j'étais glorifié dans Ton sein avant
que le monde existât. (Jean, XVII, 5.) Il appelle la Croix un titre de
gloire. La Croix est le principe de notre salut, la source d'une infinité de
biens. Par elle, nous sommes admis au nombre des enfants, nous qui auparavant
étions rejetés et avilis. Par elle, nous ne sommes plus livrés à l'erreur, mais
nous connaissons la vérité. Par elle, nous qui adorions le bois et la pierre,
nous reconnaissons le Créateur du monde. Par elle, nous qui étions esclaves du
péché, nous sommes élevés à la liberté de la justice. Par elle, la terre
désormais est devenue le ciel... Mais pourquoi le sacrifice n'est-il pas offert dans un temple (je dis
dans le temple des Juifs), mais hors de la ville, hors des murs ? Jésus-Christ a été crucifié hors
de la ville comme un scélérat condamné au supplice, afin que cette parole du
prophète fût accomplie : Il a été confondu avec les scélérats. (Is.
LIII, 12.) Pourquoi donc a-t-Il été crucifié hors de la ville, sur un lieu élevé, et non dans un
lieu couvert? Cela ne s'est pas fait non plus sans cause; c'était afin de
purifier la nature de l'air. C’est pourquoi c’était
dans un lieu élevé, non
sous une toiture, mais sous
la voûte du ciel afin
que celui-ci tout entier fût
purifié, l’Agneau étant immolé dans un lieu élevé. Le ciel a donc été
purifié; la terre l'a été aussi, puisque le sang du Sauveur a coulé de son côté
sur la terre, et l'a purifiée de toutes ses souillures. Telle est donc la
raison pour laquelle le sacrifice n'a pas été offert dans un lieu enfermé. Et
pourquoi n'a-t-il pas été offert dans le temple même des Juifs? Cela ne s'est
pas fait encore sans une raison particulière : c'est afin que les Juifs ne
prétendissent pas s'approprier le Sacrifice. Il a été offert hors de la ville,
hors des murs, afin qu'on ne crût pas qu'il fût offert
pour ce peuple seulement,
afin que l'on sût qu'il était universel, afin que l'on sût que l'oblation était
faite pour toute la terre, pour sanctifier toute la nature humaine. Dieu a
ordonné aux Juifs de choisir dans toute la terre un lieu unique où on
Lui offrit des
sacrifices, où on Lui adressât des prières, parce que toute la terre alors
était souillée par la fumée, par l'odeur, par le sang des victimes offertes aux
idoles, et par les autres abominations des gentils. Voilà pourquoi Il leur a prescrit un lieu unique. Mais Jésus-Christ
étant venu dans le monde, et ayant subi la mort hors de la ville, a purifié
toute la terre, a rendu tous les lieux propres aux prières. Voulez-vous
apprendre comment toute la terre est devenue désormais un temple, comment tous
les lieux ont été rendus propres aux prières? Écoutez encore le bienheureux
Paul, qui dit : Je veux que les hommes prient en tout lieu,
élevant vers le ciel des mains saintes, sans colère ni dispute. (I Tim. II, 8.) Vous voyez
comment Jésus-Christ a purifié l’univers; vous voyez comment nous pouvons
en tout lieu élever des mains saintes. Oui, toute la terre est
désormais devenue sainte, et même plus sainte que ce que les Juifs avaient de plus
saint. Comment cela ? C'est que dans le temple des Juifs on n'immolait que les
animaux déraisonnables, au lieu qu'ici la Brebis
douée de raison a été
immolée. Or, autant ce qui est doué de raison l'emporte sur ce qui en est
dépourvu, d’autant plus ici la sanctification. C'est donc bien véritablement
que le mystère de la Croix est une fête.
Hiéromoine
Grégoire de la Sainte Montagne
COMMENTAIRES SUR LA DIVINE LITURGIE
DE ST JEAN CHRYSOSTOME
Le prêtre
(à voix basse) : Nous aussi, avec
ces bienheureuses puissances, ô Maître Ami des hommes, nous nous écrions et
disons : Tu es saint, Tu es très saint, Toi, Ton Fils unique et Ton
Esprit-Saint. Tu es saint, Tu es très saint, magnifique est Ta gloire, Toi qui
as tant aimé ce monde qui T’appartient, que Tu as livré Ton Fils unique, afin
que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais ait la vie éternelle. Et Lui,
étant venu et ayant accompli tout Ton dessein sur nous, la nuit où Il fut livré
– ou plutôt se livra Lui-même – pour la vie du monde, ayant pris du pain dans
Ses mains saintes, pures et immaculées, ayant rendu grâces, l’ayant béni,
sanctifié, rompu, Il le donna à Ses saints disciples et apôtres en
disant :
À
haute voix : Prenez, mangez, ceci
est mon corps, rompu pour vous, en rémission des péchés.
Le
chœur : Amen.
Le prêtre :
Il prit de même le calice après le repas,
en disant :
À
haute voix : Buvez-en tous, ceci est
mon sang, celui du Nouveau Testament, répandu pour vous et pour la multitude,
en rémission des péchés.
Le
chœur : Amen.
Dieu a tant aimé le monde
L’ampleur du don que Dieu le Père
a offert au monde manifeste celle de Son amour : Toi qui as tant aimé ce monde qui T’appartient, que Tu as livré Ton
Fils unique. Il a donné Son Fils Unique au monde nécrosé afin que la vie
puisse à nouveau venir. « Ce n’est pas qu’Il ne pouvait nous racheter
d’une autre façon, mais en cela Il nous enseignait la surabondance de Son
amour. Par la mort de Son Fils unique, Il nous rendait [de nouveau] proches de
Lui, et s’Il avait eu quelque chose de plus précieux encore, Il nous l’aurait
donné, pour qu’ainsi notre race devienne Sienne » (St Isaac le Syrien).
LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN : Matines : Jn.
XX, 1-10
Liturgie : Hébr. VI, 13-20 ; Eph. V, 9-19 / Mc IX, 17-31 ; Matth. IV,25 –
V,12
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire