Le staretz Germain est né dans le village d'Augorou de l'éparchie d'Ammochostos en 1906, de parents pieux Nicholas et Margarite, de la famille Hatzigeorgi. La lecture de la vie de Saint Jean le Calybite quand il était jeune, l'a instamment poussé à prendre la décision de suivre la vie monastique.
À l'âge de 16 ans, il entra au monastère de Stavrovouni. Il montra un zèle exemplaire et une remarquable obéissance comme novice monastique. Il reçut la bénédiction de porter la soutane à l'âge de 24 ans et de son nom d'origine Georges, il fut renommé moine Germain. Il fut ordonné diacre l'année suivante. Il fut tonsuré moine du Grande Habit à l'âge de 29 ans et ordonné hiéromoine à l'âge de 38 ans.
La pureté de sa vie, sa prudence, et ses capacités administratives furent la cause principale de son élection comme higoumène en l'année 1952, lorsque l'higoumène de bienheureuse mémoire le staretz Denis II, naquit au Ciel. Comme higoumène, il était le premier à donner l'exemple: d'abord par son innocence, par sa faculté de pardonner, par sa douceur, sa patience, dans le service, par sa diligence, par son silence, et par sa participation aux offices divins. Il cultivait avec beaucoup de diligence la prière incessante en son âme.
Une de ses principales vertus était sa grande humilité, et son effacement. Il évitait de se faire remarquer du monde extérieur, mais aussi des gens autour de lui. Il s'efforçait de cacher ses vertus avec grand soin; pour cette raison, très peu de gens en règle générale ont été en mesure de reconnaître l'inestimable trésor caché sous son aspect ordinaire.
Son incessante prière avec larmes, son angélique tenue devant le redoutable autel du Seigneur pendant le temps de la Divine Liturgie, et l'exemple unique et inimitable de toute sa vie, donnèrent ensuite une riche abondance de fruits spirituels, non seulement dans son propre monastère, mais aussi dans les monastères de femmes de Chypre, qui fleurissaient et étaient soutenus principalement grâce à ses propres combats spirituels.
C'était un confesseur et un père spirituel excellents, et il a guidé une multitude de gens à la repentance et à une véritable conversion spirituelle au Seigneur. Toute sa vie a été un véritable témoignage vivant de la vie de Jésus.
Sa vie terrestre, a été scellé par une fin martyrique. Dans l'après-midi du 31 août 1982, le dernier jour de l'année ecclésiastique, et journée dédiée par excellence à la Très Sainte Mère de Dieu, le vénérable staretz très vénéré, alors qu'il était de retour après une dure journée de travail dans les champs d'oliviers, conduisant le tracteur du monastère, il tomba dans une vallée escarpée, où il trouva, seul et sans aide, une mort de martyr. Avec la fin de l'année liturgique, le staretz béni mourut, véritable personnalité ecclésiastique, dont la vie avait essentiellement été un sacrifice, un incessant office.
Il a été transféré sans aucun doute sur l'Autel d'en Haut, où la Liturgie est servie sans discontinuer. Les moines, qui le recherchèrent sans cesse cet après-midi fatal, le trouvèrent finalement le lendemain, mort dans une position de prière, avec les pieds et les mains croisés, cela étant également un signe visible de son travail spirituel, même au cours des derniers moments douloureux de sa mort, qui, comme les douleurs de l'accouchement, le fit entrer dans la vie éternelle.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Enseignements du Staretz Germain
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Des Epreuves
Pour tirer profit des épreuves qui t'arrivent, dis: " Dieu a permis que m'arrivent ces choses pour mon bien, pour mon salut."
Nous avons dit à plusieurs reprises, que dans la vie en Christ, on trouvera des tentations. Gardez cela présent à l'esprit, et ne soyez pas surpris lorsque des épreuves vous seront données. Parce que maintenant, vous avez laissé la vie séculaire et vous êtes entrés dans la vraie vie, le Tentateur comprend que vous le combattez. Et il essaiera, si possible, à certains moments de vous jeter dans le désespoir, et à d'autres moments de vous laisser penser que vous l'avez vaincu, et ainsi d'obtenir de vous la victoire par votre vaine gloire.
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