L'apôtre Paul a des paroles qui sont dans une certaine mesure décourageantes. Il considère qu'il est une personne misérable et explique pourquoi: «Je veux faire le bien, mais je fais le mal. J'ai l'intention de vivre selon les commandements de Dieu, mais j'en suis incapable "(Romains 7). Mais si nous considérons les paroles de l'apôtre, et bien sûr, nous nous voyons en elles dans certaines situations, nous devrions alors avoir une grande joie.
L'homme meurt au péché dans le sacrement du baptême. La grâce de Dieu purifie ces plaies, cette saleté pécheresse qui couvre son âme. L'homme est né pour une nouvelle relation avec Dieu. Il est né à nouveau pour l'éternité, cessant d'être un fils d'Adam après la chute et devenant un héritier du Royaume de Dieu, un descendant du Nouvel-Adam. Mais en même temps, la Grâce de Dieu n'annule pas la liberté d'un homme, ni ne le détruit en tant que personne. L'homme ne devient pas seulement un rouage dans le Corps du Christ, mais sa propre cellule vivante. Tout chrétien, dans tous les aspects de sa vie, dans tous ses rêves, ses désirs, dans toute la beauté de son âme, dans ses talents et dans les dons de Dieu, est unique. Nous sommes tous importants et chers à Dieu, et tout le monde a une relation personnelle spéciale et unique avec Lui. La liberté de l'homme, la liberté de vivre et de ne pas mourir, est l'un des dons de Dieu.
L'apôtre Paul nous parle de l'inclination envers le péché. L'homme est souvent incapable d'entrer dans une nouvelle vie parce que certaines habitudes pécheresses - facteurs restrictifs - l'empêchent de le faire. Mais en même temps, on accorde à l'homme cette liberté elle-même: la liberté de créer, la liberté de craindre, la liberté de ne pas désespérer, de se relever et d'aller de l'avant, peu importe comment il a chu. C'est dans cet amour, ce grand amour de Dieu pour chaque homme. Si nous comprenons bien la liberté - non pas comme anarchie, non pas comme la capacité de faire ce que nous considérons parfois comme bon pour nous - mais comme la liberté de chercher Dieu, la liberté d'acquérir de nouveaux horizons de relations avec Dieu et avec nos semblables, alors nous nous réalisons vraiment comme de nouvelles créations en Christ.
L'apôtre Paul a également écrit à ce propos, et dans la même Epître aux Romains, il y a des paroles délicieuses sur la façon dont nous tous, baptisés en Christ, devons mourir au péché, et le baptême est le point de départ, cette disposition, cette capacité qui est donnée à l'homme pour qu'il puisse résister au péché pour le reste de sa vie; Parce que la vie ne se termine pas par le baptême, mais plutôt commence et se déroule devant l'homme, comme une feuille de papier. L'homme ne voit pas ce qui y est écrit, ce qui y est représenté. Au début du chemin, il ne comprend pas ce qui se produira pour lui à la fin. Ce n'est qu'en arrivant au bout du chemin que l'homme voit ce qu'il est. Mais les situations d'épreuves et de tentation révèlent ce que l'homme vit vraiment. Tout choses brillantes , toutes les mascarades extérieures disparaissent, et l'homme voit qui il est. Et dans ces situations, bien sûr, la Grâce de Dieu nous inspire, renforce nos pouvoirs et nous dirige quand nous nous lassons, quand nous nous sentons hagards, et lorsque notre force se tarit.
Le Seigneur nous aime tellement qu'Il ne nous empêche pas de nous défigurer par le péché. Il attend que l'homme comprenne qu'il est impossible de vivre de cette façon, car quand il reprend ses esprits, et lorsqu'il est armé de la puissance de Dieu, sa Grâce, commence progressivement à déloger le monde de sa vie et de son cœur. Après tout, ce processus ne consiste pas en un instant, mais en une vie entière dans laquelle nous nous manifesterons comme l'image de Dieu, comme ceux à qui le Seigneur a fait confiance pour être Son reflet dans ce monde. Par conséquent, nous ne désespèrerons pas et nous ne nous affligerons pas, même si cela ne va pas pour nous et que le Diable nous attaque. Mais plutôt, nous verrons dans cette grande confiance de la part de Dieu, Qui veut, tout de même, que nous restions Ses enfants bien-aimés, et que nous croissions dans la mesure complète de l'image de Dieu, en devenant Sa ressemblance; devenant, comme le dit saint Macaire le Grand, Dieu de Dieu, et les gens qui nous entourent deviendront de même pour nous. Ensuite, nous pouvons vraiment grandir; alors nous pourrons vraiment hériter du Royaume Céleste, qui est déjà venu en puissance et grâce, ce qui nourrit notre force affaiblie.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après