"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 22 octobre 2011

Feuillets Liturgiques de la Cathédrale Russe de Genève (version bilingue)

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10/23 octobre
19ème dimanche après la Pentecôte

Mémoire des Pères du VIIème Concile Œcuménique (787) Saint Eulampe et sa sœur Sainte Eulampie, martyrs à Nicomédie (303-311) ; Synaxe des saints Pères d’Optino ; Synaxe des saints de Volhynie : Job de Potchaïev, Étienne et Amphiloque, évêques de Vladimir Macaire, évêque d’Ovtchoursk, Théodore, prince d’Ostrog, Julienne, princesse d’Olchany ; Saint André, fol en Christ de Totma (1673); Saint Bassien, moine à Constantinople (V), Saint Théotecne (III-IVème s.) ; Saint Théophile, confesseur à Nicée (VIII) ; Saint Théophane le Confesseur (VIIIème s.) ; mémoire des vingt-six moines de Zographou martyrisés par les Latins (1284); Saint Innocent (Smirnov), évêque de Penzensk (1819); Saint néomartyr Théodore (Pozdeev), archevêque de Volokolamsk.
Lectures: II Cor. XI, 31- XII, 9 ; Lc. VII, 11-16

Dimitri Rogozine: Les russes ne survivront que s'ils deviennent une nation de théophores!



День Святой Троицы 2010 года в Сретенском монастыре. Фото: Антон Поспелов / Православие.Ru

Moscou, 20 Octobre 201/Interfax - Envoyé spécial du Président russe pour l'interaction avec l'OTAN Dimitri Rogozine estime que la Russie cessera d'exister si ses citoyens perdent leurs racines spirituelles.

"Je sais une chose: la nation russe ne peut survivre que si elle cesse d'être une foule d'Ivans amnésiques et, deuxièmement, si cette nation devient une nation de théophores comme l'on dit, c'est-à- dire qui porte Dieu en elle, qui est croyante", a déclaré Rogozine dans sa conversation avec le chef du département synodal pour l'interaction avec les forces armées et les services de maintien de l'ordre, l'archiprêtre Dimitri Smirnov dans le cadre des programmes du prêtre postés sur son vidéoblog.

Le politicien a rappelé qu'il était impliqué dans la libération des otages en Tchétchénie en 1996-1999 et de leurs histoires a tiré la conclusion que seuls ont survécu ceux qui "ont réussi à être digne, qui ont gardé Dieu en eux," et tous ces gens étaient des croyants orthodoxes et "ils savaient la chose la plus importante- ils ont gardé la foi".

Selon lui, l'un des otages, un homme de 72 ans, lui a dit qu'il a passé 14 mois dans un trou sous une maison d'habitation.

"Il dit qu'il n'a survécu que parce qu'il a demandé qu'on lui trouve des Evangiles, et quand ces criminels, appelez-les bêtes, ont vu qu'il était croyant, ils ont sauvé sa vie. Et ils ont tué tous ceux qui avaient perdu Dieu, et qui s'agenouillaient devant eux", a déclaré Rogozine.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

L'Ermitage du cœur (302)


Tout est simple
Trouve la Voie du cœur
Et entre dans la Jérusalem intérieure
Par la prière


上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Chants orthodoxes (Ukraine)

vendredi 21 octobre 2011

Jean Romanidès: Sur la vie extraterrestre...



Je ne peux envisager en aucune manière que les enseignements de la tradition chrétienne orthodoxe puissent être affectés par la découverte d'êtres intelligents sur une autre planète. Certains de mes collègues estiment que même une discussion sur les conséquences d'une telle possibilité, est en soi une perte de temps pour la théologie sérieuse, et qu'elle confine à la folie.

Je suis tenté d'être d'accord avec eux pour plusieurs raisons.

Comme je comprends le problème, la découverte d'une vie intelligente sur une autre planète soulèverait des questions sur les enseignements catholiques et protestants traditionnels concernant la création, la chute, l'homme comme image de Dieu, la rédemption et l'infaillibilité biblique.

D'abord il faut souligner que contrairement à la tradition découlant de la chrétienté latine, le christianisme grec n'a jamais eu une compréhension fondamentaliste ou littéraliste de l'inspiration biblique et n'a jamais soutenu l'infaillibilité des Écritures dans les questions concernant la structure de l'univers et la vie en lui. À cet égard quelques tentatives modernes démythologisation de la Bible sont intéressantes et parfois amusantes.

Depuis les premiers siècles du christianisme, les théologiens de la tradition grecque ne croyaient pas, comme les Latins, que l'humanité a été créée dans un état de perfection dont elle est tombée. Les orthodoxes ont plutôt toujours cru que l'homme [était] créé imparfait, ou à un faible niveau de perfection, avec le destin d'évoluer vers des niveaux plus élevés de perfection.

La chute de chaque homme, par conséquent, entraîne une incapacité à atteindre la perfection, plutôt que toute chute collective de la perfection.

De même l'évolution spirituelle ne s'arrête pas à une vision statique béatifique. C'est un processus sans fin qui se poursuivra, même dans l'éternité.

Aussi le christianisme orthodoxe, comme le judaïsme, n'a jamais connu la doctrine latine et protestante du péché originel comme culpabilité adamique héritée mettant toute l'humanité sous l'ire divine qui aurait été satisfaite par la mort du Christ.

Ainsi la solidarité de la race humaine dans la culpabilité adamique et la nécessité de satisfaction de la justice divine, afin d'éviter l'enfer sont inconnus chez les Pères grecs.

Cela signifie que l'interdépendance et la solidarité de la création et son besoin de rédemption et de perfection sont vus dans une lumière différente.

Les orthodoxes croient que toute la création est destinée à partager la gloire de Dieu. A la fois les damnés et les glorifiés seront sauvés. En d'autres termes tous deux auront la vision de Dieu dans Sa gloire incréée, à la différence que pour les injustes, cette même gloire incréée de Dieu sera les feux éternels de l'enfer.

Dieu est Lumière pour ceux qui apprennent à L'aimer, et un feu dévorant pour ceux qui ne L'aiment pas. Dieu n'a pas l'intention positive de punir.

Pour ceux qui ne sont pas correctement préparés, voir Dieu est une expérience de purification, mais une expérience qui ne se déplace pas éternellement vers de plus hauts sommets de perfection.

En revanche, l'enfer est un état statique de perfection quelque peu similaire à la félicité platonicienne.

Compte tenu de ceci, les orthodoxes n'ont jamais vu dans la Bible un quelconque univers à trois étages avec un enfer de feu créé sous la terre et un paradis au-delà des étoiles.

Pour les orthodoxes la découverte de la vie intelligente sur une autre planète soulèverait la question de savoir combien ces êtres sont avancés dans leur amour et leur préparation pour la gloire divine.

Comme sur cette planète, donc sur toute autre, le fait que l'on peut ne pas avoir encore connu le Seigneur de Gloire de l'Ancien et du Nouveau Testament, ne signifie pas que l'on est automatiquement condamné à l'enfer, tout comme celui qui croit en Jésus-Christ n'est pas automatiquement destiné à être impliqué dans le mouvement vers la perfection éternelle.

Il est également important de garder à l'esprit que les Pères de l'Église grecs soutiennent que l'âme de l'homme fait partie de la création matérielle, bien que sous une forme élevée de celle-ci, et par nature mortelle.

Seul Dieu est purement immatériel.

La vie après la mort n'est pas due à la nature de l'homme, mais à la volonté de Dieu. Ainsi l'homme n'est pas à proprement parler l'image de Dieu. Seul le Seigneur de gloire, ou l'Ange du Seigneur de la révélation de l'Ancien Testament et du Nouveau Testament est l'image de Dieu.

L'homme fut créé à l'image de Dieu, ce qui signifie que son destin est de devenir comme le Christ qui est l'image de Dieu incarné.

Ainsi, la possibilité d'êtres intelligents sur une autre planète étant les images de Dieu que les hommes sur terre sont censés être, n'est même pas une question pertinente d'un point de vue orthodoxe.

Enfin, on pourrait remarquer que les Pères orthodoxes ont rejeté l'idée platonicienne des archétypes immuables dont ce monde de changement est une mauvaise copie.

Cet univers et ses formes y sont uniques et le changement est l'essence même de la création et non un produit de la chute.

Par ailleurs les catégories du changement, du mouvement et de l'histoire appartiennent à la dimension éternelle de l'histoire du salut, et ne doivent pas être rejetés dans une sorte de béatitude éternelle.

Ainsi, l'existence de vie intelligente sur une autre planète en retard ou en avance sur nous au niveau intellectuel et spirituel changera peu de choses dans les croyances traditionnelles du christianisme orthodoxe…

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

L'Ermitage du cœur (301)


Tu es totalement libre en Dieu
Et chaque instant de ta vie
Est celui où tu dois choisir
De suivre la Voie du Christ

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Hiéromoine Roman: La première neige

Vénération des reliques de saint Ignace (Briantchaninov)

jeudi 20 octobre 2011

Archevêque Dmitri ( Royster): De la Génitrice de Dieu et toujours vierge Marie



La Vierge Marie du point de vue orthodoxe n'est pas considérée comme médiatrice ou co-rédemptrice. 
Elle est un intercesseur pour nous, et le contenu de la prière qui lui est adressée est une demande de son intercession. 
Le concept orthodoxe de l'Eglise est la raison fondamentale de l'invocation de la Génitrice de Dieu et de tous les saints. 
L'Eglise militante sur la terre et l'Eglise victorieuse au Ciel sont intimement liées ensemble dans l'amour.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

A Zurich, "Un morceau de Ciel sur la terre: Les Eglises Orientales dans le Canton de Zurich

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Zurich, le 18 octobre , 2011


Les Églises orientales dans toute leur diversité seront largement représentées en Suisse: à Zurich des préparatifs sont en cours d'achèvement pour un programme unique intitulé, "Un morceau de Ciel sur la Terre- Les Églises Orientales dans le canton de Zurich". Le programme aura lieu du 8 novembre 2011-au 31 mars 2012. L'objectif du programme est de parler aux suisses de l'histoire des Eglises d'Orient,  de plus de quinze églises et communautés actives dans le canton de Zurich, de la communauté apostolique arménienne, aux communautés syro-malabares. Cela comprendra aussi les paroisses russes et grecques. Des expositions, des concerts et des conférences qui auront lieu dans le cadre du programme  montreront au peuple de la Suisse la vie de leurs voisins, l'histoire passée et actuelle des Eglises et de leurs communautés, les rituels et les coutumes, les lieux saints et les traditions. Les offices orthodoxes auront également lieu dans les églises orientales situées au centre de Zurich dans le cadre du programme.

Le programme s'ouvre le 8 novembre à 19h00 dans le Stadhaus avec une présentation par le commissaire du projet, le Docteur  en théologie Peter Wittever. Le 12 novembre, au Stadthaus Zürich, Stadthausquai 17, un concert sera donné, intitulé "L'âme russe", une exposition de culture russe concernant le chant et la danse, réalisée par les stagiaires et les enseignants des studios de danse actifs sous l'égide du groupe "Matreshka". Une excursion est également organisée pour les écoliers suisses dans le monde de l'Orthodoxie Russe, rapporte le site du diocèse de Chersonèse.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

L'Ermitage du cœur (300)


Dialoguer avec tes pensées
Ouvre soudain 
A deux battants la porte
A l'Ennemi de ton salut

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Fête de saint Serge et saint Bacchus

Sur blog de Maxime: Quelques rappels utiles!


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JESUS, FILS et VERBE de DIEU selon nos Ecritures
Pour rappeler à ceux qui se prétendent chrétiens, en ne prenant que ce qui convient à leur entendement limité et qui s'arrangent avec la doctrine comme avec les rayons du supermarché pour remplir le chariot de leur foi 'à leur guise' conformément à la radinerie de leur étroit porte-monnaie spirituel, autrement dit ceux qu'on appelle techniquement des "hérétiques"... que Jésus le Christ, est le Fils et le Verbe de Dieu, notre Créateur, notre Seigneur et notre seul Sauveur venu en ce monde pour sauver les pécheurs dont je suis le premier...
Voici donc ce que l'on trouve dans nos Ecritures Saintes et sur quoi se fonde notre foi.
Lire la suite

Jean-Claude LARCHET/ Recension: L'homme qui voulait voir la guerre de près: Médecin au Biafra, Vietnam, Afghanistan, Sud-Soudan », Arthaud, Paris, 2011, 380 p.

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Louis Schittly, « L'homme qui voulait voir la guerre de près: Médecin au Biafra, Vietnam, Afghanistan, Sud-Soudan », Arthaud, Paris, 2011, 380 p.
Louis Schittly est un laïc orthodoxe qui a construit dans sa propriété de Bernwiller (au sud de l’Alsace, dans la région du Sundgau, près de la frontière suisse) une petite église byzantine (dont l’iconostase a été peinte par Léonide Ouspensky et les fresques par le disciple américain de celui-ci, le père Simon Doolan) où se réunissent périodiquement les fidèles de la région pour participer aux liturgies que vient y célébrer le père Christos Filiotis, recteur de l’église grecque de Strasbourg.
Vivant aujourd’hui une retraite paisible au milieu des animaux de la ferme familiale, ce médecin, fils de paysans, qui a obtenu le prix Nobel de la paix en 1999 avec Médecins sans Frontières dont il fut, avec Bernard Kouchner, l’un des fondateurs, vient de publier, chez Arthaud, l’éditeur des aventuriers,  ses mémoires, d’un bout à l’autre passionnantes et écrites dans le beau style que pouvaient avoir les médecins du temps où la base de leur formation n’était pas les mathématiques mais les lettres classiques.
Lire la suite "Recension: Louis Schittly, « L'homme qui voulait voir la guerre de près: Médecin au Biafra, Vietnam, Afghanistan, Sud-Soudan »" »

mercredi 19 octobre 2011

Saint Basile le Grand: Discours sur l'avarice


Святитель Василий Великий

Ils disent: "A qui fais-je du tort en gardant ma propriété?"

Dis-moi, qu'est-ce qui est ta propriété? Où l'as-tu trouvée pour la porter dans ta vie? Juste comme quelqu'un au théâtre, qui avait un siège et qui ensuite arrêtait ceux qui entraient, jugeant que ce qui se trouve commun pour que chacun l'utilise, était sien: les hommes riches sont de même nature. Ils ont d'abord pris possession de la propriété commune, et puis ils l'ont gardée aussi comme la leur propre parce qu'ils ont été les premiers à la prendre. Si on avait pris ce qui est nécessaire pour couvrir ses besoins... et que l'on avait laissé le reste à ceux qui sont dans le besoin, personne ne serait riche, personne ne serait pauvre, personne ne serait dans le besoin.

N'est-il pas vrai que tu es sorti nu, du sein? N'est-il pas vrai, que nu tu retourneras à la terre? D'où vient ta propriété actuelle? Si tu penses qu'elle est venu à toi d'elle-même, tu ne crois pas en Dieu, tu ne reconnais pas le Créateur et tu n'es pas reconnaissant envers Celui Qui te l'a donnée. Mais si tu es d'accord et que tu confesses que vous l'as de Dieu, dis-nous pourquoi Il Te l'a donnée.

Dieu est-il injuste, divisant inégalement les biens de notre vie? Pourquoi es-tu riche, tandis que l'autre est pauvre? N'est-ce pas, sinon pour toute autre raison, pour te faire gagner une récompense pour ta gentillesse et la fidèle providence, et pour qu'Il soit honoré avec la grande récompense de la patience? Mais toi, après avoir tout rassemblé à l'intérieur du giron de l'avarice, qui est toujours vide, penses-tu que tu ne fais de tort à personne, tandis que tu dépouilles tant de gens?

Qui est la personne cupide? C'est celui, qui ne s'est pas contenté de ce qu'il a. Et qui dépouilles? Celui qui vole ce qui appartient aux autres. Et tu penses que tu n'es pas gourmand, et que tu n'as pas dépouillé les autres. Ce qui t'a été accordé , afin que tu prennes soin des autres, tu l'as pris et tu l'as fait tien. Qu'en penses-tu?

Celui qui dépouille ceux qui sont vêtus, doit être appelé voleur. Comment devrions-nous le nommer, celui qui est capable d'habiller ceux qui sont nus et ne le fait pas, a-t-il mériter un autre nom? Le pain que tu possèdes appartient à ceux qui ont faim. Les vêtements que vous thésaurises dans des boîtes, appartiennent à ceux qui sont nus. Les chaussures qui pourrissent chez toi, appartiennent à ceux qui sont nu-pieds. L'argent que tu caches appartient à quiconque dans le besoin. Tu fais du tort à beaucoup de gens que tu pourrais aider.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après


cité par

L'Ermitage du cœur (299)




Aimer Dieu n'est pas
Ce que tu imagines
Mais incarner dans tes actes
La plénitude de Son enseignement

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Saint Séraphim de Sarov

mardi 18 octobre 2011

DECOUVERTE DES RELIQUES DE LA SAINTE NÉOMARTYRE KYRANNA, PRES DE THESSALONIQUE


Avec des commémorations qui ont commencé le 8 janvier, le métropolite Jean du diocèse de Lagadas (près de Thessalonique) a dédié l’année 2011 à la mémoire de sainte Kyranna, martyrisée par les Turcs en 1751. Le souhait ardent du hiérarque était que l’on trouvât les reliques de la sainte. Si l’on possédait des fragments de ses vêtements, que les fidèles s’étaient partagés après le martyre de la sainte, on ignorait néanmoins où elle avait été enterrée. Les documents ne faisaient état que d’un enterrement "en dehors de la ville" (de Thessalonique). Or, répondant à l’amour de ceux qui la vénéraient particulièrement au cours de cette année, la sainte a manifesté ses reliques. Le 12 septembre 2011, des reliques furent trouvées sous le dallage du sanctuaire de l’église des saints Archanges, qui était la paroisse de la sainte. Un fort parfum s’en dégagea et emplit l’église. Toutefois, on ne savait pas s’il s’agissait des reliques de Ste Kyranna. Mais la Providence voulut que l’on découvrît auprès des reliques des souliers en cuirs, et grâce à celles-ci, les médecins légistes purent fixer la taille de la personne. Quant à l’analyse des os, elle permit de confirmer qu’il s’agissait d’une femme, et d’établir son âge et la date de sa mort. Ainsi, tous les doutes étaient dissipés. Ajoutons que la vie de la sainte avait été rédigée par St Nicodème l’Hagiorite et qu’un office lui était dédié. 
Le 23 septembre eut lieu la première vigile nocturne dans l’église des saints Archanges, en présence des reliques de la sainte. Le 11 octobre eut lieu le transfert des reliques depuis l’ancienne église jusqu’à celle, plus récente, qui est dédiée à la sainte, en présence du Patriarche Œcuménique Bartholomée, de l’Archevêque d’Athènes Jérôme, et d’un grand nombre de hiérarques et de prêtres de l’Église d’Hellade.

source : 


VIE DE SAINTE KYRANNA 
(tirée du Synaxaire du P. Macaire de Simonos Petras)
Originaire d’un village proche de Thessalonique, la belle Kyranna menait une vie chaste et pieuse jusqu’au jour où un janissaire chargé de la collecte des impôts, dévoré d’un amour satanique à son égard, commença à la presser de ses instances. Comme la jeune fille restait inflexible, son amant déçu la conduisit de force auprès du juge de Thessalonique et, produisant d’autres soldats comme faux témoins, il prétendit qu’elle avait accepté ses propositions de mariage et lui avait promis de se convertir à l’Islam. À toutes les accusations, la vaillante servante du Christ répondait : "Moi, je suis chrétienne, et je n’ai d’époux que le Christ, auquel j’offre en dot ma virginité. C’est Lui que j’aime et je suis prête à verser mon sang pour Lui ! Voilà ma réponse et n’attendez rien d’autre de moi." Puis, penchant pudiquement son regard vers le sol, elle s’enferma dans le silence, et son cœur se trouva alors rempli d’une joie indicible qui lui faisait oublier les horreurs des tribulations de cette vie. Désemparé par l’attitude de cette frêle jeune fille et par l’aspect radieux de son visage, le magistrat la fit jeter en prison, chargée d’entraves.
Persévérant dans ses désirs impudiques, le janissaire obtint l’autorisation de se rendre dans le cachot de la sainte avec d’autres comparses, et ils venaient la tourmenter à tout moment par ses infâmes propositions accompagnées de menaces de mort. Comme Kyranna ne daignait même pas les regarder, ils s’acharnèrent avec fureur contre elle : l’un la frappait avec un bâton, un autre avec le plat de son épée, un autre à coups de pied ou à coups de poing. Et lorsqu’ils s’étaient retirés, son geôlier venait la suspendre par les aisselles et s’épuisait à la frapper à coups de verges, malgré les réprimandes et les cris de révolte des autres détenus de droit commun. Dans tous ces tourments, la sainte martyre restait aussi impassible que si quelqu’un d’autre souffrait à sa place, et elle refusait toute nourriture qu’on lui présentait.
Le septième jour, comme le geôlier n’avait pas permis l’entrée de la prison aux janissaires, ceux-ci le dénoncèrent au magistrat qui le convoqua pour le reprendre. À son retour, celui-ci déversa toute sa haine et sa colère sur la sainte. Il l’avait laissée suspendue, ensanglantée, quand une lumière divine entoura soudain son corps et illumina toute la prison, tandis que son âme remontait glorieuse vers son Époux céleste, en laissant derrière elle un sublime parfum. Le geôlier, repentant et tremblant sous les sanglots, chargea un chrétien de décrocher le corps de la sainte et de le préparer pour les funérailles. Quand la nouvelle du miracle se répandit dans la ville, le lendemain, les Turcs, pleins de honte, concédèrent le corps aux chrétiens pour qu’ils l’ensevelissent en-dehors de la ville. La mémoire de la sainte est fêtée le 28 février.

L'Ermitage du cœur (298)


Dieu attend patiemment
A la porte de ton âme
Espérant ton retour
Vers Sa grâce toujours présente

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Staretz Samsopn ( Sivers)

lundi 17 octobre 2011

La signification du Nom Yahvé (III et fin)


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Saint Prophète Moïse le Théopte (icône russe)
3. L'utilisation du nom de Yahvé

En raison d'un excès de piété des Israélites et d'une mauvaise interprétation de Lévitique 24/XXIV 16 (qui interdit le blasphème et non la prononciation du Nom de Dieu), ils évitaient de dire le Nom "Yahvé". Ainsi, avec le temps, la prononciation correcte du Nom a été oubliée, car la langue d'Israël n'avait pas de voyelles, seulement les consonnes des mots étaient écrites.

Après le 6ème siècle, les Massorètes (savants de Judée de l'époque) ont introduit leurs propres voyelles dans les mots en hébreu. Ainsi, parce qu'ils ne savaient pas quelle avait été la prononciation correcte du mot "Yahvé", ils ont arbitrairement ajouté des voyelles pour le Tétragramme (quatre lettres) YHWH, qu'ils avaient pris des mots "Adonaï" (Maître) et "Elohim" (Dieu).

C'est ainsi que le Tétragramme "YHWH" devint finalement: "Jéhovah".

Même si les gens d'aujourd'hui qui s'auto-proclament "Témoins de Jéhovah" sont conscients que la prononciation qu'ils utilisent pour le nom de Dieu est incorrecte, ils insistent sur son utilisation, car "c'est ainsi qu'ils ont été habitués à prononcer".

En réponse à l'observation chrétienne que cet usage incorrect du Nom de "Yahvé" est irresponsable et peut-être même blasphématoire, ils répondent: "Il en va de même pour le nom de Jésus" en hébreu qui n'est pas prononcé "Jésus", mais "Joshua", et malgré ce fait, nous l'appelons "Jésus" en grec. Dans le même sens, par conséquent, il ne serait pas faux d'utiliser la prononciation erronée de "Jéhovah", puisque c'est ainsi qu'elle est très répandue. "

A cette réponse, nous allons répondre avec les éléments suivants:

Le nom "Jésus" est utilisé sous cette forme par les Ecritures elles-mêmes, par conséquent, nous pouvons nous aussi l'utiliser. Cependant, le nom "Jéhovah" n'est pas utilisé dans cette forme, donc, par conséquent, nous n'avons pas le droit de l'utiliser aussi arbitrairement. C'est d'autant plus vrai qu'aujourd'hui, nous connaissons la prononciation correcte du Nom, qui est: "Yahvé". Agissant comme toujours avec prudence et respect, l'Eglise de notre Seigneur utilise les formules de politesse que les apôtres utilisent dans le Nouveau Testament. 
Ils n'ont jamais utilisé le nom "Jéhovah" dans le Nouveau Testament;. ni même le nom de "Yahvé". Ils ne l'ont utilisé que dans le sens grec, de "Celui Qui est", ou, ils ont utilisé des mots que les traducteurs de la traduction des Septante utilisaient, tels que: "Seigneur" ou "Dieu". De cette façon, ils ont livré le sens du mot, ce qui était exactement ce que Dieu Lui-même a voulu, quand Il a choisi le Nom étrange: "Celui Qui Est". Parce que Dieu n'a pas choisi un Nom avec une signification inconnue, qui serait mal prononcé, mais il a plutôt choisi un mot au contenu absolument clair qui porterait les éléments de Sa personnalité - et surtout de Son "Être" même.

Utilisons donc le nom de Dieu dans son vrai sens, afin d'honorer Celui Qui "Est" éternellement: le seul Dieu.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

L'Ermitage du cœur (297)


En prière en l'Eglise
Tu es une pierre
De l'édifice sacré
Qui monte vers Dieu

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Staretz Seraphim (Вырицкий)

dimanche 16 octobre 2011

La signification du Nom Yahvé (II)


Saint Peophète Moïse le Théopte

2. La signification du nom "Yahvé"

Pourquoi Dieu aurait-il donc choisi un tel nom étrange? Que pouvait-il avoir voulu souligner, quand il a dit à Moïse: "Dis donc 'Celui Qui Est" (Yahvé) m'a envoyé vers vous "(Exode, III, 15).. Pourquoi Dieu choisit-il d'être représenté par le verbe "être" en guise de Nom éternel?

Afin de répondre à ces questions, il serait utile de jeter un œil aux conditions dans lesquelles la révélation de ce nom a été donnée à Moïse.

Selon le verset (Exode, III, 15), lorsque Moïse a reçu les instructions de Dieu pour amener Israël hors d'Égypte, il a été accablé par sa propre insignifiance, c'est pourquoi il a demandé à son Dieu: "Qui suis-je ....?"

Par cette question, Moïse exprime une réalisation de son insignifiance, ainsi que de son incapacité à entreprendre une telle tâche immense.

Moïse demande alors à Dieu - dans le verset 13 - "Quel est Son Nom". La raison de cette question était qu'en Egypte, il y avait beaucoup de dieux qui étaient adorés, et bien évidemment la plupart des gens se demandaient qui de tous les dieux serait intéressé par Israël. Ainsi, la réponse de Dieu était unique, pourtant, elle couvrait les deux questions de Moïse:

Nous avons vu au verset III: 14, que la réponse de Dieu a été: "Je suis Celui qui est" (en hébreu:   ).Par ces mots, Dieu contrebalancé Son propre "Je suis" face àMoïse, qui a déclaré qu'il n'était rien. C'était comme si Dieu disait à Moïse: " Tu peux être négligeable, mais moi, je suis quelque chose. Je suis quelque chose, dont l'être correspond à ma nature, et cela devient mon Nom. Va dire aux gens, "je suis" m'a envoyé. "

Dieu est l'accomplissement de l'existence et du pouvoir. En outre, par ces paroless, Dieu répond à la à l'autre question, qui touchait au polythéisme. Moïse demanda: "Quel est ton Nom?" Et Dieu contrebalancé le nom de "Je suis» à cette question, dans le sens je suis "le seul, vrai Dieu existant." C'est comme s'il disait: "Les gens me demandent mon Nom, parce qu'ils pensent qu'il y a d'autres dieux dans l'existence, parmi lesquels ils seront en mesure de me discerner, car je pourrais avoir un nom différent des autres. Mais: Je suis celui qui est, tandis que les autres dieux ne sont pas.

Ainsi, au lieu de donner au peuple un autre nom, dis-leur "JE SUIS" m'a envoyé. Pour tous les autres dieux, le nom "Je ne suis pas" est plus approprié. "

En effet, dans le Deutéronome (XXXII, 39), ce concept concernant le Nom est clairement apparent: "Voici que moi, je suis, et il n'y a pas d'autre dieu que moi" (en hébreu:. "Moi, je Il". Le "Suis" est inféré au-delà de tout doute.) Le lecteur peut voir la même chose dans Isaïe (XLII :9-13) et d'autres passages connexes.

Le "Yahvé" donc, qui signifie "être", suggère que ce Dieu est Celui Qui Est (Qui existe); Il est Celui Qui a une existence, qui a "l'être" à l'intérieur sa nature même, tant et si bien qu'Il l'identifie avec Son Nom même. C'est lui qui "existe", avant tout, et qui a donné existence à tout ce qui peut être caractérisé comme "non existant de son propre gré". En ce sens, "Yahvé" est aussi synonyme de l'expression familière de serment de Dieu: "Je suis vivant" (Nombres XIV: 21), (Deutéronome XXXII).

Etant le "Celui Qui est" (existe), Dieu déclare qu'Il est éternellement et sans fin. (Le "Celui Qui est" implique une tension continue, et cela signifie qu'Il est réellement, ou, comme stipulé dans le dictionnaire Dimitrakos ," le Dieu qui existe éternellement ") (Exode III, 14). "Celui Qui Est" est le terme utilisé par l'Eglise du Seigneur, en grec, afin de livrer le mot hébreu "Yahvé". On peut voir qu'il est inscrit sur les Saintes Icônes du Seigneur, dans les textes sacrés de l'Ecriture Sainte et l'hymnologie de l'Église. Par ailleurs, il existe un lien entre ce mot et le mot "essence", qui a joué un rôle important dans les Conciles Œcuméniques.

Note  'Essence' (= grecque: ουσία, dérivé de ων (m.), ούσα (f.), ον (n.): être)

De même, en latin: essere (= être), le français être: (= être), en anglais: to be (= être)

"Essence" signifie "existence".

Nous allons maintenant nous référer à certaines définitions du mot «essence» (ουσία) par les chrétiens anciens:

"L'Essence est une chose existante" (Léonce de Byzance, PG 1277D)

"L'Essence est la variation de l'insubstantiel... nous appelons le non-inexistant "essence". "Essence" implique que quelque chose existe". "C'est la réalité existante». (Grégoire de Nysse)

"L'Essence... c'est... l'être de Dieu "(Basile de Césarée)

Saint Athanase a écrit que lorsque "l'essence" est liée à Dieu, il signifie "Il est celui qui est" (Yahvé).

Selon Grégoire le Théologien: "Les noms: "Celui qui Est" et "Dieu" sont les noms qui font référence à "l'essence" (en ce qui concerne l'utilisation du terme "l'essence" pour la parole de Dieu).

Le mot essence, est également mentionné dans la théologie comme nature de Dieu. Par conséquent lorsque nous parlons de ce nom: Yahvé, ou de l'Être, ou de l'Un qui est, ou de "l'essence" ou de la "nature" de Dieu, nous nous référons à la même chose .

(Le lecteur peut trouver plus d'informations sur ce sujet, dans le livre "Jésus-Yahvé" du théologien Nikolaos Sotiropoulos).


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Feuillets Liturgiques de la Cathédrale Russe de Genève (version bilingue)

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18ème dimanche après la Pentecôte
Saint Denis l'Aréopagite, évêque d'Athènes, Rustique, prêtre et Éleuthère, diacre, hiéromartyrs (96) ; Saint Jean le Chozébite, évêque de Césarée (VI) ; Saint Hésychius le Chozébite (VI) ; Saint Denis, reclus des Grottes de Kiev (XV), Saint Agathange, confesseur, métropolite de Yaroslavl (1928)
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Lectures: II Cor. IX, 6-11 ; Lc. VI, 31-36

L'Ermitage du cœur (296)


La Présence de l'Ange 
Qui veille sur toi
Est discrète 
Mais réelle

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Voix du Tzar-Martyr Nicolas II