"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 27 octobre 2018

Père Stephen Freeman: La nourriture de l'âme

Soljenitsyne


J'ai récemment assisté à une rencontre entre mon évêque et un jeune homme désireux d'aller au séminaire. Après avoir obtenu l'approbation de l'évêque, il a posé une sage question : "Que devrais-je lire pour me préparer ?" La réponse m'intéressait autant que lui. "Lire de la bonne littérature", ce fut la réponse. Ce conseil venait d'un évêque qui est à la fois érudit et moine (l' archevêque Alexandre Golitsyn). Lisez de la bonne littérature. Ce n'est pas tant un conseil pour les exigences du séminaire - c'est un conseil pour l'âme.

Notre culture tend à mettre l'accent sur la maîtrise de l'information, la gestion des faits. Je me souviens d'un célèbre évangéliste de la télévision qui se vantait d'avoir mémorisé toute la Bible. Cela a fait de lui un télévangéliste, pas une grande âme ou un homme profondément sage. Il ne peut en effet s'agir que d'un tour de passe-passe de foire.

On m'a dit un jour que ce même conseil avait été donné aux gens en recherche et aux catéchumènes par Père Seraphim Rose. C'est l'une des meilleures choses que j'ai entendues à son sujet - cela montre une préférence pour l'âme plutôt qu'un endoctrinement de l'esprit. Tant de gens qui s'enquièrent de la foi feraient bien de suivre ces sages conseils.

Faire grandir l'âme n'est pas du tout une chose évidente. Platon, dans sa République, a suggéré que la formation musicale soit exigée pour tous les enfants précisément pour la formation de l'âme. L'âme est toujours tellement plus ce que nous sommes, et le caractère de qui nous sommes que ce que nous sommes et ce que nous savons.

Alors que le "canon" traditionnel de la littérature continue de faire l'objet d'attaques dans le milieu académique américain, de plus en plus de gens sont simplement des âmes "ignorantes". Ce n'est pas tant qu'ils manquent de l'information tirée d'une telle littérature (bien qu'ils en manquent), mais plutôt qu'ils manquent de profondeur et de capacité de réflexion, ce qui n'est possible qu'en étant confronté avec les meilleures idées, la meilleure musique, la beauté la plus profonde. Seule une grande âme peut enseigner à une autre âme à devenir grande.

Il y a plusieurs années, dans une classe de gens en recherche, j'ai mentionné Alexandre Soljenitsyne. Tous les élèves de la classe avaient fait des études universitaires ou avaient un diplôme presque complet. Un jeune homme m'a demandé qui était Soljenitsyne. J'étais stupéfait. Je me suis tout de suite rendu compte que la notoriété de ce géant spirituel avait passé un certain temps dans les années 80 et 90, mais ceci ne se réfère qu'à sa notice dans le cycle de nouvelles données par 24/7*. Malheureusement, peu de ceux qui connaissent son nom l'auront lu. Notre connaissance de la culture s'étend trop souvent à des futilités, comme à ce qui se passe sur Jeopardy.

J'ai souvent encouragé les lecteurs à ralentir leur vie. Au fur et à mesure que nous avançons à la vitesse de notre service Internet, nous avons tendance à entretenir l'habitude des rencontres brèves. Nous assimilons les informations qui ont été formatées pour une acquisition rapide. La profondeur de la contradiction, du paradoxe et du contexte tend à être éliminée. C'est surtout du carburant pour l'illusion.

La brillance d'Internet est sa capacité à " écumer et à récupérer ". Son génie échoue lorsqu'il s'agit de comprendre et d'analyser. La véritable connaissance humaine exige un effort important (et lent) d'attention et de communion.

Il y a quelques années, j'ai décidé de prendre Dostoïevski au sérieux. J'avais lu ses romans et je les avais médités. Il était évident pour moi qu'il y avait beaucoup à perdre, tant dans la traduction que dans les références culturelles plus larges. J'ai cherché un commentaire sur son travail et j'ai commencé le long et souvent ennuyeux exercice d'étude. Ça valait le coup d'essayer. J'ai fait la même chose avec Soljenitsyne. J'ai récemment traîné à travers Denys l'Aréopagite. J'ai mis Origène sur ma liste d'études. Tout le monde n'est pas un érudit, ni capable de digérer des travaux savants. Mais nous devons comprendre la différence entre le travail lent et patient d'une érudition mature et saine et les brefs résumés et opinions qui passent pour de l'information sur Internet.

La profondeur exige que nous admettions tout ce que nous ne savons pas.

Nous ne serons pas sauvés par l'information, encore moins par l'information superficielle de notre culture actuelle. L'œuvre du salut est lente, patiente et profonde. Elle est remplie de paradoxes et de contradictions -choses qui ne peuvent être réconciliées que dans le contexte d'une vie qui les vit. La bonne littérature, la véritable bonne littérature, nous met en contact  avec de telles réalités.

En écrivant aux Corinthiens, saint Paul a dit :

Vous êtes manifestement une lettre de Christ, écrite, par notre ministère, non avec de l'encre, mais avec l'Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur les coeurs.(2 Cor. 3:2-3)

En vérité, une telle épître est plus qu'une brève lettre - c'est le plus profond des romans. Que Dieu nous donne la grâce de lire les "tablettes de chair". Elles n'ont pas été formatées numériquement...

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

NOTES
* Site donnant des informations très sommaires.

** Jeu à la télévision américaine

vendredi 26 octobre 2018

Vladimir Moss: La morsure du Serpent


     Le serpent de Moïse est peut-être la préfiguration la plus contre-intuitive de la Passion salvatrice du Christ dans l'Ancien Testament. Quand les Israélites furent dans le désert d'Édom, ils commencèrent à murmurer "contre Dieu et contre Moïse" (Nombres 21,5). Des serpents mortels commencèrent à les mordre, et beaucoup moururent. En réponse à l'appel au secours du peuple, Dieu dit à Moïse de façonner un serpent de feu et de le mettre sur un "poteau", qui, selon la tradition de l'Église, avait la forme d'une croix. "Et il arriva que si un serpent avait mordu quelqu'un, quand il regardait le serpent d'airain, il vivait" (Nombres 21.9).

     Le sens prophétique de cette histoire est clair. À cause de notre désobéissance à Dieu et à Sa Sainte Église, nous sommes infectés par le poison du Diable, qui est la cause de notre mort, tant physique que spirituelle. Le seul remède à cette maladie mortelle est de regarder avec foi et une espérance sincère l'image du Christ crucifié ; seule cette foi peut nous délivrer de la maladie du péché qui, si elle n'est pas guérie, conduit à la mort éternelle (Jean 3.14-15).

     C'est clair comme de l'eau de roche. Mais pourquoi le Christ est-il apparemment dépeint comme un serpent ? Le serpent n'est-il pas plutôt l'image du Diable que le Conquérant du Diable ?

     Cependant, il s'agit d'un malentendu. Le serpent élevé sur la croix dans le désert est en effet une image du Diable - mais du Diable détruit par la crucifixion du Christ. Comme le dit saint Grégoire le Théologien : "[Le serpent d'airain] sauva ceux qui le regardaient, non pas parce qu'il vivait, mais parce qu'il était tué, et il tuait avec lui les pouvoirs qui lui étaient soumis, étant détruit comme il détruisait. Et quelle est l'épitaphe appropriée de notre part ? Ô mort, où est ton aiguillon ? Ô tombeau, où est ta victoire ? Tu es renversé par la Croix, tu es tué par Celui Qui donne la vie, tu es sans souffle, sans mouvement, même si tu gardes la forme du serpent élevé haut sur un poteau."

     En général, le Christ nous a sauvés du péché d'Adam en imitant la situation d'Adam - mais avec cette différence : Il n'a pas péché. Ainsi Adam est né comme un homme de terre vierge et du souffle de l'Esprit, et le Christ est né de l'Esprit Saint et de la Vierge Marie. Adam a été tenté par le Diable : le Christ l'a été aussi.  Adam est mort de l'assaut du Diable : le Christ aussi. Mais puisque le Christ, contrairement à Adam, n'a jamais succombé une seule fois à la volonté du Diable, Sa mort est devenue vivifiante ; et elle donne vie à tous ceux qui Le regardent avec foi. Ce fut par le second Adam inversant la chute d'Adam, et faisant dans l'obéissance à Dieu tout ce qu'Adam fit dans la désobéissance, que l'aiguillon de la mort fut détruit.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

jeudi 25 octobre 2018

Staretz Ephraim d'Arizona: Le chemin de la vie

Staretz Ephraim d'Arizona

*

Le chemin de la vie n'est que douleur et larmes,épines et clous.

Des croix surgissent partout, il y a du stress et de la tristesse partout. Chaque pas est un Gethsémani, chaque colline est un Golgotha, chaque instant une lance.

Si nous pouvions presser la terre comme une éponge, il en coulerait du sang et des larmes.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Trisaghion en Géorgien

mardi 23 octobre 2018

Sur Orthodoxie.com>>Aidons le monastère du Buisson Ardent dans l’Aude !


Le monastère du Buisson Ardent, situé à Villardonnel, dans l’Aude a été durement frappé le 15 octobre dernier par les très fortes pluies qui ont provoqué des inondations dans la région.
La communauté monastique de la Résurrection se trouve dans la juridiction de la  métropole orthodoxe antiochienne d'Europe occidentale et centrale.
Sœur Elisabeth, une moniale de 88 ans a été retrouvée morte sous les cyprès qui bordent le monastère hier lundi en début de matinée.
Ces inondations sans précédent ont causé de très importants dégâts. Au milieu de la nuit, la véranda du rez-de chaussée a explosé, et lorsque les sœurs sont descendues le matin, elles ont constaté que tout était inondé. Elles ont expliqué avoir eu de l’eau jusqu’aux épaules. Des volontaires sont venus du voisinage afin d’aider la communauté à remettre les meubles et les objets à leur place.
La sacristie du monastère du Buisson Ardent dans l’Aude !
La chapelle a été l’une des pièces les plus touchées. Les livres liturgiques ont été détruits par l’eau et la boue, les stalles ont été déplacées, brisées, mais, grâce à Dieu, les fresques qui ornent le cloître sont presque intactes.
Face à cette situation exceptionnelle, la solidarité des voisins et amis s’est immédiatement manifestée. Nous aussi lançons un appel à l'aide !

Pour aider le monastère, vous pouvez faire un don par virement bancaire.
Les dons ouvrent droit à une réduction d'impôt sur le revenu égale à 66 % du montant versé dans la limite de 20 % du revenu imposable. Un don de 50 € ouvre par exemple droit à une réduction d'impôt de 33 €, un don de 100 € à une réduction de 66 €, etc.
Vidéo ci-dessous : un reportage de France 3 Occitanie sur le nettoyage au monastère.

Jean-Claude Larchet, "Les animaux dans la spiritualité orthodoxe "


Jean-Claude Larchet, « Les animaux dans la spiritualité orthodoxe », Éditions des Syrtes, Genève, 2018, 25x18cm, 282 pages, 25€.
***


Notre monde témoigne d’une attitude ambivalente envers les animaux.

D’une part les animaux domestiques sont présents dans un très grand nombre de foyers où ils sont l’objet de soins et d’affection qui vont parfois jusqu’à égaler voire à surpasser ceux que l’homme doit à ses semblables. De nombreuses manifestations mettent les animaux en valeur (expositions, concours…). De multiples associations se sont développées pour venir en aide aux animaux abandonnés ou maltraités. Sur le plan juridique, les dernières décennies ont vu se développer des droits de l’animal sur le modèle des droits de l’homme. Le courant antispéciste, qui a fait parler de lui récemment lors d’attaques d’abattoirs ou de boucheries mais qui existe depuis longtemps, affirme l’absence de hiérarchie entre les espèces et voit même parfois dans l’espèce humaine une espèce nuisible aux autres, qu’il faudrait réduire voire éliminer. Sur le plan religieux, des cérémonies de bénédiction ou d’enter­rement ont fait leur apparition jusque dans certaines confessions chrétiennes, et des théologiens ont développé diverses théories sur le salut – voire la déification – des animaux et leur vie post mortem.

D’autre part, les animaux n’ont jamais été aussi mal traités. Les animaux d’élevage destinés à la consom­mation sont depuis plusieurs décennies traités sans le moindre respect comme des produits industriels. L’industrie et l’agriculture intensive, par la pollution et les changements climatiques qu’elles engendrent, détruisent irrémédiablement chaque année des centaines d’espèces animales.

Sur les règles éthiques (autrement dit sur les normes de bon comportement) qui doivent régir les relations de l’homme avec les animaux, le christianisme a beaucoup à nous dire à travers les réflexions cosmologiques, anthro­po­logiques, théologiques qu’il a développées au cours de son histoire, mais aussi à travers les témoignages de ses saints anciens et contemporains et leurs relations concrètes avec les animaux.

Jean-Claude Larchet, dans son introduction (p. 11-21), en propose une synthèse apportant des réponses à beaucoup de problèmes actuels.

L’anthologie qu’il produit ensuite et qui constitue le corps de l’ouvrage, est composée de deux grandes parties.

La première (p. 25-141) réunit des textes bibliques et patristiques concernant le statut des animaux par rapport à Dieu et à l’homme. Les Pères anciens et les spirituels orthodoxes contemporains s’expriment sur la bonne façon de considérer les animaux et de les traiter, et sur les enseignements moraux et spirituels que l’on peut tirer de leurs comportements divers.

La deuxième partie (p. 142-274) rassemble des extraits de Vies de saints anciens orientaux et occidentaux et de saints ou de spirituels orthodoxes contemporains qui nous font voir la façon dont ils se comportent concrètement avec les animaux, et comment, par le pouvoir de leurs vertus et le rayonnement des énergies divines qui les habitent, les animaux même les plus sauvages qui le environnent se trouvent pacifiés, renouant ainsi avec la condition paradisiaque où une parfaite harmonie régnait entre les hommes et les animaux et parmi les animaux eux-mêmes.

Dans ce bestiaire spirituel où sont convoqués les animaux les plus divers – de l’éléphant à la mouche, de la panthère à la fourmi, de la hyène au serpent, de la brebis à la grenouille, du bœuf au crocodile, du lion au paon, du loup à la colombe –les récits réalistes, attestés par des témoins contemporains alternent avec des éléments légendaires ou merveilleux.

Paraissant dans la collection « Beaux livres » des éditions des Syrtes, cet ouvrage au format généreux et au prix néanmoins modeste, est émaillé de nombreuses illustrations en couleur, en majorité peu connues ou inédites, qui viennent témoigner des relations idéales que les saints entretiennent avec les animaux. La plupart sont des icônes et des fresques qui respectent les canons iconographiques orthodoxes; quelques-unes sont de libres représentations de l’art religieux chrétien de différents pays et de différentes époques; toutes expriment l’importance et la valeur que le christianisme, tant dans ses fondements communs que dans leur fidèle continuité orthodoxe, reconnaît aux animaux.

Source: Orthodoxiecom

lundi 22 octobre 2018

Le métropolite Jonas, ancien primat de l’Église orthodoxe en Amérique, s’insurge contre l’ingérence du Département d’État américain dans les affaires de l’Église orthodoxe en Ukraine

Métropolite Jonas
« Une fois encore, les États-Unis et leur politique créent le chaos, préparent le meurtre de gens innocents et perturbent une ancienne institution. Mais cette fois, c’est une ingérence directe dans les affaires non pas simplement d’un État-nation, l’Ukraine, mais d’une institution religieuse, l’Église orthodoxe. Et cela se répercute non pas seulement au niveau local, mais international. L’octroi de l’autocéphalie à une institution schismatique ukrainienne, le soi-disant Patriarcat de Kiev, n’est pas en premier lieu une affaire ecclésiastique, mais politique. Au niveau ecclésiastique, la politique états-unienne s’ingère à différents niveaux. Ce n’est pas, bien entendu, une ingérence pour les droits de l’homme, la liberté religieuse, celle des institutions religieuses - qui dirigent leurs propres vies sans intervention gouvernementale - ou pour le principe américain fondamental de la séparation de l’Église et de l’État. C’est plutôt une opération contraire à ces principes américains fondamentaux, et une tentative de contraindre le peuple fidèle d’Ukraine à se joindre à une Église d’État unifiée, à soutenir un gouvernement impopulaire mis en place, appuyé et maintenu par les États-Unis, ainsi que de nommer avant tout le clergé et la hiérarchie, en particulier le patriarche, de cette institution [i.e. la nouvelle Église autocéphale, ndt]. Indubitablement, celle-ci soutiendra le gouvernement dans ses efforts de nationaliser les 12.000 Églises appartenant à l’Église ukrainienne canonique et son peuple fidèle, de confisquer les bâtiments et les biens, dont les anciens saints monastères et les monuments nationaux. Le peuple ukrainien - de pieux chrétiens orthodoxes - luttera contre la confiscation de ses églises, tout comme il a lutté contre la confiscation soviétique de ses églises par les communistes dans les années 1920. Et maintenant comme alors, ces gens donneront leurs vies pour la protection de leurs lieux saints contre la profanation de ceux-ci par de faux frères. Tout comme ils ont combattu héroïquement les Nazis pendant la seconde guerre mondiale, puis les communistes après que les Nazis en furent expulsés, ils rejetteront le faux patriarche Denisenko et lutteront contre un gouvernement qu’ils savent ne se soucier en rien d’eux et de leurs intérêts, pas plus que de leur liberté et de leur liberté religieuse. Ils rejetteront cela tout comme ils ont rejeté « l’Église vivante » moderniste dans les années 1920. Des milliers de personnes mourront en protestant contre la politique américaine, transformée en une action violente par le gouvernement ukrainien. C’est un terrible péché pour la direction ukrainienne et leurs maîtres américains. En outre, non contents de manipuler les mafieux ecclésiastiques et politiques d’Ukraine ainsi qu’un État défaillant à la recherche du pouvoir et manquant de la légitimité de son peuple, le Département d’État et d’autres agences se sont infiltrés dans le Patriarcat de Constantinople. Directement ou par leurs mandataires, ils ont manipulé le vénérable patriarche œcuménique, au moyen de sa plus grande faiblesse : la position précaire du Patriarcat en Turquie, sur le plan politique et financier. Ils pourraient élargir sa juridiction et lui assurer sa stabilité financière en injectant des millions de dollars. Ils usent et abusent d’un vieil homme qui essaye de toutes ses forces de préserver une ancienne institution. Ils l’ont compromis, lui-même et l’institution du Patriarcat œcuménique, et ce faisant, ils troublent non seulement l’Ukraine et sa paix précaire, mais encouragent un schisme qui déchirera le monde orthodoxe, une communauté plus grande que celle des États-Unis. C’est un geste amer et cynique, profondément pervers. Leur justification est qu’ils veulent limiter l’influence de la Russie. Les néo-conservateurs et autres qui contrôlent la politique états-unienne sont possédés par une Russophobie paranoïaque, héritée de la première guerre froide, et une nouvelle haine des valeurs chrétiennes adoptées par la Russie renaissante. Malgré les ouvertures de la Russie pour une plus grande coopération et une détente, et l’apparente volonté du président Trump de se faire des amis avec la Russie, nous restons les otages des phobies des bureaucrates du Département d’État et du Pentagone. Ne faut-il pas mentionner que la Russie a un PIB inférieur à celui du Texas et un budget miliaire inférieur à un dixième de celui des États-Unis ? Mais les États-Unis s’efforcent de frapper les Russes là où se trouve ce qui est le plus cher pour eux : leur foi, leur Église, leur christianisme. L’Église orthodoxe ukrainienne canonique, sous le métropolite Onuphre, est une Église jouissant de la plus grande autonomie, rattachée à l’Église orthodoxe russe. C’est le diocèse qui a enfanté l’Église russe, et il y a un lien millénaire entre la métropole de Kiev et le reste de l’Église russe. Pendant des années, la métropole de Kiev a été autonome, ce qui signifie que leur lien principal avec Moscou consiste en la commémoration du patriarche de Moscou pendant les offices. Pour le reste, ils dirigent eux-mêmes leur propre vie. Le patriarche de Moscou a bien moins d’autorité sur l’Église en Ukraine que n’en a le pape sur les catholiques-romains en Amérique (il y a un parallèle étroit entre les attitudes anticatholiques américaines profondément enracinées et les craintes à l’égard du Patriarcat de Moscou). Il y a en outre des liens personnels étroits, et un nombre considérable d’Ukrainiens célèbrent dans les paroisses et les diocèses de toute la Russie. Les liens sont organiques, et l’Église canonique d’Ukraine ne souhaite pas, ni n’a demandé, l’autocéphalie. Ainsi, le Département d’État et les agences états-uniennes soutiennent un charlatan en disgrâce et légitimement défroqué, « bien habillé », et qui lui-même, pour ses propres ambitions, manipule le pathétique Porochenko. Ils ont même tenté d’exercer un chantage sur le vénérable patriarche en raison de malversations financières ayant eu lieu dans l’archevêché grec d’Amérique. De son côté, pour se justifier [quant à l’octroi de l’autocéphalie à l’Ukraine], le patriarche [de Constantinople] invoque une interprétation de sa propre juridiction qui est rejetée par le reste des Églises orthodoxes. Les autres treize Églises orthodoxes, à l’exception d’une ou deux qui sont restées silencieuses, condamnent ce geste du Patriarcat œcuménique. Ils n’acceptent ni son affirmation selon laquelle il dispose pratiquement d’une juridiction universelle, ni l’autorité qu’il aurait d’agir unilatéralement, particulièrement sur des questions qui exigent le consensus de toutes les Églises, telles que l’octroi de l’autocéphalie. Tandis que les patriarches ne peuvent contrôler ce qui se passe au niveau politique en Ukraine, il se pourrait qu’ils se réunissent et tentent de destituer le patriarche Bartholomée pour avoir enfreint les canons universels. Le plus grand espoir que l’on peut avoir est que le Patriarcat œcuménique se repentira et mettra fin à cette folie. Mais il est peut être trop tard. En même temps, si le Patriarcat va jusqu’à accorder l’autocéphalie, les « babouchki », les grand-mères, mourront en Ukraine en essayant de défendre leurs églises bien-aimées contre les néo-nazis ukrainiens. Quant au Patriarcat (…), il perdra toute prétention à la primauté, à la sauvegarde de sa mémoire historique et, ce faisant, toute influence. Tôt ou tard, Porochenko sera chassé et Denisenko, qui a plus de 90 ans, mourra. Le schisme s’effondrera, indépendamment de son statut. L’Ukraine continuera à sombrer dans le chaos politique, social et ecclésial, avec ou sans une Église autocéphale. Personne, ni les États-Unis ni la Russie, souhaitera ou sera capable d’intervenir pour sauver ce pays. Il devra finalement sortir de ses cendres. Il rejoindra ainsi l’Irak, la Libye, la Syrie et les autres pays détruits par les interventions états-uniennes. Quoi qu’il en soit, l’Orthodoxie survivra, de préférence avec un Patriarcat œcuménique intact, mais même sans lui. D’autres Églises se sont déjà ralliées autour du Patriarche de Moscou pour défendre et maintenir l’ordre canonique ; et autour du métropolite Onuphre de Kiev, victime d’une profonde injustice, laissant entrevoir le Christ souffrant au milieu de la persécution. Ainsi, grâce à la politique états-unienne, Moscou émergera fortement comme le leader moral du monde orthodoxe. Mais vous, le Département d’État, vous aurez sur vos mains et vos têtes le sang des petites grand-mères et des vieillards ukrainiens. Et vous aurez à répondre de vos décisions et actions devant Dieu. Mais vous en souciez-vous ? »

Acathiste à sainte Elisabeth de Russie


Icône-reliquaire de Ste Elisabeth et Barbara
Kondakion 1
Tu fus sur cette terre en exil du Royaume* Tu vécus dans l’attente du céleste Époux* Semant sur ton chemin la douceur et la paix* Et donnant l’exemple saint de l’imitation* Des vertus les plus élevées du christianisme* C’est pourquoi émerveillés nous clamons vers toi :
Réjouis-toi ô sainte moniale martyre Elisabeth !

Ikos 1
Tu naquis d’une illustre famille de Hesse* Mais la Providence de Dieu par ton mariage* T’amena sur la terre de Sainte Russie* Où tu pus découvrir le chemin du salut* Pour entrer un jour dans le bercail salvifique* Où l’Église du Christ chantera tes louanges :
Réjouis-toi Exemple pour les égarés de notre temps
Réjouis-toi Lueur dans les ténèbres du monde déchu
Réjouis-toi Aurore de douceur dans un siècle brutal
Réjouis-toi Onguent suave sur les blessures 
Réjouis-toi Borne sur le chemin sûr de la Vérité
Réjouis-toi Image parfaite des vertus de la foi
Réjouis-toi ô sainte moniale martyre Elisabeth !

Kondakion 2
Accompagnant ton époux dans ses dévotions* Tu devins familière des cérémonies* Que l’Église notre Mère offre à notre âme* Tu compris la foi par l’esprit et par le cœur* Tu ressentis de tout ton être la beauté* Qui fait s’écrier vers Dieu avec grand amour : Alléluia !

Ikos 2
Pendant un pèlerinage à Jérusalem* Voyageant avec ton époux dans la Terre Sainte* Tu manifestas le désir d’être enterrée* Sur le sol où le Maître avait passé Sa vie* Tu décidas alors de te joindre à l’Église* Et nous te proclamons avec tous les élus :
Réjouis-toi Pèlerine sur les pas de notre Seigneur
Réjouis-toi Citoyenne de la Sainte Cité de Dieu
Réjouis-toi Qui mis tes pas dans les pas de notre Sauveur
Réjouis-toi Qui entendis Son appel à la conversion
Réjouis-toi Nouvelle Marthe par ta ferveur pour le Christ
Réjouis-toi Nouvelle Marie par ton écoute du Verbe
Réjouis-toi ô sainte moniale martyre Elisabeth !

Kondakion 3
Comme Lazare appelé par son ami Christ* Ressortit après quatre jours de son tombeau* Tu trouvas le don parfait de la vie en Dieu* Tu reçus l’onction au Samedi de Lazare* Et tu te mis à participer avec zèle* Aux mystères purs qui nous font nous exclamer : Alléluia !

Ikos 3
Tu conservas comme prénom Elisabeth* En l’honneur de la mère du saint précurseur* Et tu fus bien digne de ce haut patronage* Car ta ferveur dans les œuvres de charité* Ton zèle fervent pour l’Église du Seigneur* Méritent les louanges que nous t’adressons :
Réjouis-toi Providence et secours sûrs des déshérités
Réjouis-toi Assurance de ceux qui sont abandonnés
Réjouis-toi Vêtement chaleureux de ceux qui sont transis
Réjouis-toi Abri protecteur de ceux qui sont sans logis
Réjouis-toi Prière de ceux qui ne savent plus prier
Réjouis-toi Main du Christ tendue vers ceux qui sont dans l’épreuve
Réjouis-toi ô sainte moniale martyre Elisabeth !


Kondakion 4
Tu cheminas sûrement vers l’Église Sainte* Émerveillée par la piété des paysans* La merveilleuse beauté de ses liturgies * La présence bénie d’un saint homme de Dieu* Le prêtre pur du Très Haut saint Jean de Cronstadt* Qui te firent dire avec louange vers Dieu : Alléluia !


Ikos 4
Tu poursuivais ton cheminement vers le Ciel* Lorsque ton époux Serge fut assassiné* Tu ne t’adonnas point à un vain désespoir* Ta foi ne fut aucunement mise à l’épreuve* En chrétienne tu levas les yeux vers le Ciel* Tu te signas tu prias et nous te chantons :
Réjouis-toi Qui acceptas la Sainte Volonté de Dieu
Réjouis-toi Qui sus que la Vie véritable était en Christ
Réjouis-toi Exemple précieux de l’humble soumission
Réjouis-toi Lumière pure éclairant notre conscience
Réjouis-toi Apaisement dans les tourmentes de la vie
Réjouis-toi Fleur impérissable au Jardin du Paradis
Réjouis-toi ô sainte moniale martyre Elisabeth !

Kondakion 5
Tu t’en allas dans sa prison rendre visite* A l’assassin qui avait tué ton époux* Il ne manifesta ni remords ni regret* Et tu lui assuras que tu lui pardonnais* Tu montras par cet acte de miséricorde* Ta sainteté et nous crions vers le Seigneur : Alléluia !

Ikos 5
Ta vie fut alors transfigurée par l’Esprit* La prière devint pour toi respiration* Le jour tu te tenais en présence de Dieu* En assistant aux offices de Tchoudovski* Et de nuit tu revenais dans ce monastère* Tu devins prière vivante et nous clamons : 
Réjouis-toi Fermeté de la foi dans l’épreuve du monde
Réjouis-toi Cheminement constant en Présence de Dieu
Réjouis-toi Prière sûre qui s’incarne dans les actes
Réjouis-toi Écho incarné du souffle de l’Esprit Saint
Réjouis-toi Certitude heureuse du mystère à venir
Réjouis-toi Conscience pure des richesses du Royaume
Réjouis-toi ô sainte moniale martyre Elisabeth !

Kondakion 6
Tu portais sur ton sein une croix reliquaire* Contenant des reliques de Saint Alexis* Le hiérarque te fit sentir par sa bienveillance* Que tu devais t’engager dans le monachisme* Tu entendis l’appel que t’adressait le Christ* Et tu élevas les mains vers Lui en chantant : Alléluia !

Ikos 6
Tu décidas alors de renoncer au monde* Ainsi tu quittas le palais où tu vivais* Tu établis alors une communauté* Consacrée en l’honneur de Marthe et de Marie* Dont le frère Lazare était ami du Christ* Admirant ta vocation nous te proclamons :
Réjouis-toi Dont la résolution unique fut pour Dieu
Réjouis-toi Qui renonças à tout pour aller vers le Ciel
Réjouis-toi Icône ressemblante de la vie en Christ 
Réjouis-toi Tunique de vertus revêtue en secret
Réjouis-toi Modèle saint des moniales de notre temps
Réjouis-toi Oraison incessante offerte en holocauste
Réjouis-toi ô sainte moniale martyre Elisabeth !

Kondakion 7
Tu fus une higoumène aimée de tes compagnes* Modèle de patience et de douceur paisible* Et tu conduisis tes brebis spirituelles* Sur les voies du service et de la charité* De l’ineffable don de la vie pour les autres* Faisant sans cesse psalmodier vers le Seigneur : Alléluia !

Ikos 7
Sans crainte aucune pour ta vie que tu savais* Appartenir au Christ Maître de la Vraie Vie* Tu allais dans les quartiers les plus dangereux* Pour soulager la misère et panser les plaies* De ceux dont le monde se désintéressait* Tu fus mère des affligés et nous disons :
Réjouis-toi Diadème au front de l’Église d’Orient
Réjouis-toi Espoir et gloire de l’Église d’Occident
Réjouis-toi Vase très précieux des dons du Saint Esprit
Réjouis-toi Encens subtil et de très agréable odeur
Réjouis-toi Cierge fondant par la ferveur de la prière
Réjouis-toi Chœur fragrant des vertus de la vie ascétique
Réjouis-toi ô sainte moniale martyre Elisabeth !


Kondakion 8
Tu disais que Dieu a fait l’homme à son image* Cette ressemblance pouvait être obscurcie* Mais pourtant elle ne pouvait être détruite* Tu savais par les paroles du Divin Maître* Qu’il faut savoir donner sa vie pour son prochain* Et sans cesse remercier Dieu en Lui clamant : Alléluia !

Ikos 8
Il est admirable notre Dieu dans Ses saints* Il fit que par ta présence frêle mais forte* Son Royaume soit manifesté en Russie* Avant le déchaînement criminel athée* Tu mis du baume sur les plaies vives du peuple* Avec lequel nous te louons par ces paroles :
Réjouis-toi Tendresse qui fait oublier tous les malheurs
Réjouis-toi Apaisement des revers de l’existence
Réjouis-toi Réconfort pieux au milieu de nos épreuves
Réjouis-toi Calme témoignant de la faveur du Seigneur
Réjouis-toi Charité qui relève ceux qui sont déchus
Réjouis-toi Prière pure qui monte jusques aux Cieux
Réjouis-toi ô sainte moniale martyre Elisabeth !

Kondakion 9
Toujours au service de la détresse humaine* Tu étais la consolation des affligés* Tu menais une vie ascétique admirable* Dans le secret de ton âme et de ton cœur pur* Tu semblais ne plus exister que pour les autres* Toujours psalmodiant vers les célestes demeures : Alléluia !

Ikos 9
Suivant les paroles de notre Seigneur Christ* Tu étais devenue la servante de tous* Accomplissant souvent les tâches les plus humbles* Et assistant les chirurgiens à l’hôpital* Tu soulageais les souffrances par ta présence* C’est pourquoi admirant ton zèle nous disons :
Réjouis-toi Dévouement constant pour les tâches du Royaume
Réjouis-toi Infirmière zélée des corps et puis des âmes
Réjouis-toi Servante infatigable au service des pauvres
Réjouis-toi Consolatrice aimante des désespérés
Réjouis-toi Havre accueillant sans discontinuer les humbles
Réjouis-toi Regard aimant dans la détresse du prochain
Réjouis-toi ô sainte moniale martyre Elisabeth !

Kondakion 10
Lorsque se leva dans le ciel de la Russie* L’étoile sanglante de la désolation* Tu refusas d’avoir la vie sauve en fuyant* Tu poursuivis encor ton œuvre charitable* Avec des membres de la famille impériale* Tu fus emprisonnée toujours chantant vers Dieu: Alléluia !

Ikos 10
Si grand était l’amour inspiré par ta foi* Que tes compagnes désirèrent partager* Ta captivité et la mort qui t’attendaient* Ce fut l’admirable Barbara qui obtint* De te rejoindre lors de ta captivité* Devant cette ferveur crions vers le Seigneur : 
Réjouis-toi Inspiratrice de saintes résolutions
Réjouis-toi Modèle de la douce autorité du Christ
Réjouis-toi Miroir parfait de l’Amour Qui S’est incarné
Réjouis-toi Bénédiction très subtile du monachisme
Réjouis-toi Recouvrement de l’Image et la Ressemblance
Réjouis-toi Trésor de l’accomplissement dans le Verbe
Réjouis-toi ô sainte moniale martyre Elisabeth !

Kondakion 11
Les noirs séides de l’étoile ensanglantée* Décidèrent soudain de vous exécuter* Ils vous précipitèrent dans une puits de mine* Et tu leur pardonnas ce crime abominable* En répétant les paroles du Christ en Croix* Tandis que du haut des Cieux les anges chantaient : Alléluia !

Ikos 11
Jusques au bout de ton courage tu chantas* En réconfortant tes compagnons d’infortune* Puis ta voix sainte devint muette sur terre* Mais résonna aussitôt dans le chœur des saints* Avec tous les élus de la grâce de Dieu* Qui t’accueillirent par ces louanges insignes :
Réjouis-toi Courage invincible des martyrs de jadis
Réjouis-toi Vie consacrée au Seigneur jusques à la fin
Réjouis-toi Chant de louange pure à la voix inextinguible
Réjouis-toi Baume sur les plaies ouvertes de notre temps
Réjouis-toi Prière incessante aux frontières du silence
Réjouis-toi Voix mélodieuse dans le cœur des fidèles
Réjouis-toi ô sainte moniale martyre Elisabeth !

Kondakion 12
Ineffable grandeur des martyrs du Seigneur* Qui ont mené le bon combat pour le Royaume* Le Christ ne permit pas que les corps de Ses saints* Demeurent ignorés de Son Arche Sainte* Avec les autres martyrs ton corps fut trouvé* Et porté dans l’église où l’on chanta vers Dieu : Alléluia !

Ikos 12
De Russie ton corps fut emmené vers la Chine* Puis devant l’avance des troupes du Malin* Il gagna la Terre Sainte et Jérusalem* Tes reliques sacrées répandirent au monde* L’insigne bénédiction de ta vie en Christ* C’est pourquoi nous élevons nos voix pour chanter : 
Réjouis-toi Accomplissement des promesses du Seigneur
Réjouis-toi Illustration de la fidélité au Christ
Réjouis-toi Preuve tangible de la ferveur monastique
Réjouis-toi Luminaire pour éclairer notre chemin
Réjouis-toi Recours assuré de ceux qui sont dans l’épreuve
Réjouis-toi Présence orante qui rend tangible la foi
Réjouis-toi ô sainte moniale martyre Elisabeth !


Kondakion 13 
Recours et espoir sans faille des malheureux* Ton intercession puissante au Trône des Cieux* Apaise les fidèles accourus vers toi* Et leur montre la Voie de l’unique patrie* Où règne la Trinité avec les élus* Qui chantent vers le Dieu de mercy : Alléluia ! Alléluia ! Alléluia ! ( Ce kondakion est dit trois fois)

Ikos 1
Tu naquis d’une illustre famille de Hesse* Mais la Providence de Dieu par ton mariage* T’amena sur la terre de Sainte Russie* Où tu pus découvrir le chemin du salut* Pour entrer un jour dans le bercail salvifique* Où l’Eglise du Christ chantera tes louanges :
Réjouis-toi Exemple pour les égarés de notre temps
Réjouis-toi Lueur dans les ténèbres du monde déchu
Réjouis-toi Aurore de douceur dans un siècle brutal
Réjouis-toi Onguent suave sur les blessures 
Réjouis-toi Borne sur le chemin sûr de la Vérité
Réjouis-toi Image parfaite des vertus de la foi
Réjouis-toi ô sainte moniale martyre Elisabeth !

Kondakion 1
Tu fus sur cette terre en exil du Royaume* Tu vécus dans l’attente du céleste Epoux* Semant sur ton chemin la douceur et la paix* Et donnant l’exemple saint de l’imitation* Des vertus les plus élevées du christianisme* C’est pourquoi émerveillés nous clamons vers toi :
Réjouis-toi ô sainte moniale martyre Elisabeth !

PRIERE A LA SAINTE MONIALE MARTYRE DU CHRIST
ELISABETH DE RUSSIE

Sainte moniale martyre Elisabeth* Toi dont la vie fut sans discontinuer tournée vers Dieu* Comme une hélianthe vers le soleil* Intercède pour nous auprès du Christ notre Dieu* Soleil de Justice qui brille sur l’Univers* Afin qu’Il nous donne ta foi exemplaire* Ton courage invincible dans les tribulations* Et ton insigne charité dans toutes les circonstances de la vie*

Sur la terre des vivants où nous cheminons vers le Royaume* Demande par ta prière fervente qu’Il nous permette d’imiter à notre faible mesure* L’exemple saint de tes exploits spirituels* Et ta fermeté constante et confiante dans la miséricorde infinie de notre Dieu* Pour que nous parvenions un jour au Paradis où règnent* Le Père le Fils et le Saint Esprit*Et maintenant et toujours et dans les siècles des siècles* 
Amen !

Acathiste composé pour la gloire de Dieu 
En l’honneur de sa sainte martyre
La moniale 
Elisabeth de Russie
Par 
Claude Lopez-Ginisty

Fin  et Gloire à Dieu!

Sainte Elisabeth de Russie



dimanche 21 octobre 2018

Zoya Jalnina: Principes de vie de la Grande Duchesse Elisabeth (6 et fin)

Ecriture de sainte Elisabeth


A propos de la mort : "Je n'aime pas ce mot"
Tiré de lettres adressées au grand-duc Pavel Alexandrovich (31 mars 1905) et à la duchesse Z. N. Yousoupova (1er juillet 1908) :
La mort est une séparation après tout. Je n'aime pas ce mot ; je pense que ceux qui meurent préparent un chemin pour nous, et nos prières les aident à dégager le chemin.
Jusqu'à la dernière minute
D'après les mémoires de la moniale Nadejda, Zinaïda Brenner dans le monde, (1890-1983), qui a vécu dans le couvent de Marthe et Marie :
A la question de savoir quelle vertu Elizabeth Feodorovna appréciait le plus, mère Nadejda répondit : "C'était la miséricorde, et elle appréciait toute manifestation de celle-ci. Elle a été miséricordieuse jusqu'à la toute dernière minute de sa vie."
Extrait de la lettre du Métropolite Anastasius (Gribanovsky, ROCOR), concernant le " doux souvenir de la Grande-Duchesse Elizabeth Feodorovna" (18 juillet 1918, Jérusalem) :
Les résultats des fouilles effectuées plus tard montrent que jusqu'à la dernière minute, elle [Elizabeth Feodorovna] essayait d'aider les Grands Ducs, blessés en tombant dans la mine (elle banda les blessures.) Et les paysans locaux, qui regardaient de loin l'exécution, purent longtemps entendre des chants mystérieux, qui venaient de la terre.

Croix érigée au lieu du martyre de sainte Elisabeth

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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