"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 17 novembre 2012

Les Boîtes de Bébés



Galina Murzakayeva, a coordinator for NGO Kolybel Nadezhdy, opening a baby box in Kirishi, an industrial town of 50,000 located 100 kilometers east of St. Petersburg.

Galina Murzakayeva, coordonnatrice pour l'ONG Kolybel Nadejdy (Berceau d'Espoir), ouvre la boîte de Bébés à Kirishi ville industrielle de 50.000 habitants située à 100 kilomètres à l'est de Saint Pétersbourg.
Une boîte dans laquelle les parents peuvent laisser leurs bébés anonymement sans risque légal, a ouvert le mois dernier dans la ville du Nord-Ouest de la Russie, par l'effort de militants: on espère qu'elle sauvera beaucoup de jeunes vies.
La boîte à Bébés de la ville industrielle de Kirishi à 100 km à l'est de Saint Pétersbourg, est le dixième centre de ce type en Russie. Les experts pensent que c'est seulement une fraction de ce que l'on pense être nécessaire.
" Même si un seul enfant est sauvé, cela en vaudra la peine", a déclaré Tatyana Sobolevskya, chef adjoint du Département de la Maternité de Kirishi, le site de la Boîte à Bébés.
Nikolai Muravlyov, prêtre orthodoxe russe, est venu bénir la boîte et en faire l'éloge comme d'une "île de sécurité."
Une fois que le bébé est mis dans la boîte, sa porte se ferme, et une infirmière est alertée par un signal. Il n'y a pas de caméras de sécurité, donc les parents peuvent laisser leurs enfants de manière anonyme. Un stand d'information à côté des boîtes enjoint aux parents de réfléchir à leur décision et offre des numéros de contact pour assistance éventuelle.
Kolybel Nadejdy (Berceau d'Espoir), organisation non gouvernementale qui a ouvert la Boîte à Bébés, a déclaré que cela aiderait à l'échelon national à attirer l'attention sur cette question. Sa directrice Yelena Kotova, dit qu'une douzaine de bébés sont abandonnés en Russie tous les mois, selon les statistiques officielles, mais les chiffres réels sont censés être au moins trois fois plus élevés a-t-elle dit.
La police russe a enregistré 268 cas de meurtres de nouveau-nés par leur mère en 2010 et 2011, et les médias russes ont régulièrement publié des rapports sur des bébés trouvés dans des poubelles, des forêts ou des congères.
L'un des cas les plus récents était à Saint Pétersbourg en août, où un homme a trouvé un bébé de trois jours dans un sac en plastique dans des buissons. Le garçon a survécu et a été adopté rapidement.
Kotava a dit, que dans sa ville natale de Perm, dans les montagnes de l'Oural, les corps de deux bébés nouveau-nés se trouvaient sur un balcon. Une femme qui vivait là avec ses autres enfants se sentait incapable d'élever un autre enfant, a-t-elle dit.
En juillet, un bébé de 5 jours ans a été laissé dans une boîte avec une note indiquant son nom, Margaret, et sa date de naissance. Deux autres bébés ont été laissés dans les Boîtes de Bébés, organisées par la région de Krasnodar.
La Russie a emprunté l'idée de la Boîte de Bébés à d'autres pays européens, où elles sont devenues ces derniers temps, plus nombreuses, mais elles ont également alimenté des discussions enflammées. Les critiques disent qu'elles empiètent sur les droits des enfants et des mères.
"Une Boîte de Bébés n'est pas un remède universel", a déclaré Galina Murzakayeva, coordonnatrice pour le projet Kirishi. "C'est une manière d'attirer l'attention sur le problème et d'aider les femmes."


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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Haïjin Pravoslave (272)



Attend le Royaume
Comme en hiver le soleil
Et l'été la pluie

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

vendredi 16 novembre 2012

Saint Nectaire d'Egine





Haïjin Pravoslave (271)


Le sens du silence
C'est d'écarter de ton âme
Ce qui n'est pas Dieu

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Jean-Claude LARCHET/Recension: Recension : Cyprien de Carthage, « Ceux qui sont tombés »



Cyprien de Carthage, « Ceux qui sont tombés ». Texte critique du CCL 3 (M. Bévenot), introduction de Graeme Clarke et Michel Poirier, notes de Graeme Clarke, traduction de Michel Poirier, Paris, Éditions du Cerf, 2012, 262 p. (« Sources chrétiennes » n° 547).

À la fin de l’année 249, l’empereur Dèce, voulant consolider le pouvoir qu’il avait usurpé, donna l’ordre à tous les gouverneurs des provinces de l’Empire d’organiser un sacrifice aux dieux païens. Tous les citoyens sans exception avaient l'obligation d’accomplir des rites sacrificiels. Chacun devait se rendre dans un temple, placer en offrande sur l’autel un morceau de viande rituelle, verser dessus un peu de vin en libation, puis absober une bouchée des viandes sacrificielles fournies. Une commission lui fournissait ensuite un certificat (ou libelle). Ceux qui refusaient d’accomplir le rite étaient poursuivis : ils pouvaient, selon le cas, être emprisonnés, voir leurs biens confisqués, être exilés, ou encore être torturés et condamnés à mort. Certains chrétiens ont accompli ces rites ; d’autres ont refusé de le faire mais ont officieusement acheté un certificat (on les a appelé libellici ou acheteurs de libelli), ce qui leur permettait d’échapper aux poursuites ; d’autres encore se sont enfui (ce fut le cas de Grégoire le Thaumaturge et de Cyprien lui-même).
Lorsque, après une année, la persécution cessa, le problème se posa à l’Église de savoir comment il convenait de traiter les lapsi, c’est-à-dire ceux qui étaient tombés dans l’apostasie – ou dans le semi-apostasie que constituait l’achat de libelles –, et ils étaient nombreux : Cyprien note que la majorité de ses ouailles et une partie de son clergé avaient succombé.
Certains membres du clergé qui étaient restés intègres adoptaient une position rigoriste, excluant toute  forme de retour des fautifs dans l’Église ; d’autres au contraire se montraient libéraux en les recevant sans condition ou presque. Cela donna lieu dans l’Église non seulement à de vifs débats, mais à des divisions et à des schismes.
Dans ce traité, écrit probablement en 251, saint Cyprien, définit une position intermédiaire « où ne manquent à l’égard des lapsi ni la sévérité pour les réprimander ni le remède pour les guérir », le remède principal étant celui de la pénitence, que doivent accompagner larmes, jeûne, austérité du mode de vie, aumône et intercession des martyrs.
C’est ce qu’explique saint Cyprien dans sa conclusion :
« Vous, frères, qui êtes disposés à craindre Dieu, et dont l’âme malgré le désastre où elle se trouve est avertie de son mal, prenez dans le repentir et l’affliction la mesure de vos péchés, reconnaissez l’extrême gravité du forfait qui charge votre conscience, ouvrez les yeux du cœur à la compréhension de votre faute, sans désespérer de la miséricorde du Seigneur, mais sans désormais réclamer comme un dû votre pardon. Autant Dieu dans sa bonté de père ne cesse d’être indulgent et bienveillant, autant dans sa majesté de juge il est à redouter: sur la grandeur de notre faute réglons l'abondance de nos larmes. La blessure est profonde, une médecine attentive et prolongée ne doit pas lui manquer, ni la pénitence être moindre que le forfait. Crois-tu que puisse être si vite apaisé ce Dieu que tu as abjuré par des mots contraires à la foi, que tu as préféré faire passer après la conservation de tes biens, dont tu as profané le temple par un contact impie? Tu crois obtenir une pitié facile de celui que tu as déclaré ne pas reconnaître pour tien? Il faut prier et supplier avec un zèle redoublé, passer le jour dans le deuil, prolonger les nuits dans les veilles et les larmes, se saisir de tout moment pour pleurer et se lamenter, coucher au sol sur un tapis de cendre, s’envelopper de poil de chèvre et de tenues négligées, refuser de s’habiller après avoir perdu le vêtement du Christ, préférer garder le jeûne après le repas du diable, s’adonner à de justes œuvres de bienfaisance qui lavent les péchés, faire de fréquentes aumônes qui délivrent les âmes de la mort. Ce que l'Adversaire voulait prendre, que le Christ le reçoive, et on ne doit plus retenir ni chérir des biens par lesquels on a été trompé et vaincu. La fortune est à éviter comme un ennemi, à fuir comme un brigand, à craindre comme un poignard ou un poison quand on la possède. Ce qu’on en a gardé n’aura été utile que si on s’en sert pour racheter son forfait et sa faute: pratiquons la bienfaisance sans hésiter et généreusement, dépensons notre patrimoine entier pour les soins à notre blessure, avec nos ressources et nos moyens faisons du Seigneur qui nous jugera notre débiteur. C'est ainsi qu’au temps des apôtres la foi a été vigoureuse, que le peuple des croyants à ses débuts a observé les recommandations du Seigneur. Ils se tenaient prêts, ils étaient généreux, ils donnaient tout pour que les apôtres le distribuent, et ils n’avaient pas de telles fautes à racheter!
Supposons quelqu'un qui prie de tout son cœur, qui gémit dans de vraies lamentations et de vraies larmes de pénitence, qui incline le Seigneur au pardon de sa faute en pratiquant sans relâche une juste bienfaisance – des gens comme cela peuvent rencontrer la pitié de celui qui a aussi révélé sa miséricorde en ces termes: “Quand tu te retourneras vers moi et gémiras, alors tu seras sauvé et tu sauras ou tu as été”, et encore: “Je ne veux pas la mort de celui qui se meurt, dit le Seigneur, mais bien qu’il revienne et qu'il vive”. Il peut, lui, faire preuve d'indulgence, il peut de son plein gré infléchir sa sentence, il peut dans sa clémence pardonner au pénitent, au bienfaisant, au suppliant, il peut donner son aval à ce qu’ont sollicité les martyrs et accompli les évêques en faveur de gens comme cela. Ou même, si les satisfactions données l’ont touché plus encore, si l’on a su apaiser par une juste imploration sa colère et son indignation, alors il donne de nouvelles armes pour que le vaincu s’en équipe, il restaure et affermit ses forces pour vivifier sa foi renouvelée. »

jeudi 15 novembre 2012

Père Nicolas Steinhardt: Le baptême in Le Journal de la félicité



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Le Père Nicolae Steinhardt est né le 12 juillet 1912. Il était juif et surtout connu pour son Jurnalul Fericirii (Journal de la Félicité / ou du Bonheur, voir photo ci-dessous, première version fortement censurée par les séides de l'étoile sanglante au pouvoir en 1972). Son père, Oscar Steinhardt, était architecte et ingénieur. En 1934, il fut diplômé de l'École de Droit et de Littérature de l'Université de Bucarest. Dans la même année, il publia sous le pseudonyme d'Antisthius le roman parodique "A la manière de Cioran, Noica, Eliade ...". Il refusa d'adhérer au communisme et d'accepter les idées communistes et devint chauffeur de camion pour un magasin de nourriture pendant le régime communiste jusqu'à ce qu'il ait un grave accident de voiture. À la suite de la pression de ses amis, il entre à nouveau dans l'activité littéraire. En 1980, il devient moine et il meurt en mars 1989, avant de voir la révolution roumaine contre le communisme.

Il a été condamné à 12 ans de travaux forcés et a connu les goulags roumains de Jilava, Gherla et Aiud dont il a été libéré en 1964.

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15 mars 1960

Celui qui a été baptisé étant  enfant ne peut pas savoir ou soupçonner ce que le baptême signifie. De plus en plus fréquentes ruées de bonheur m'assaillent. On dirait que chaque fois, les assiégeants vont plus haut et ils frappent avec plus de puissance, avec plus de précision. Par conséquent, c'est vrai: il est vrai que le baptême est un mystère sacré, qu'il y a des saints mystères. Sinon, ce bonheur qui m'entoure, m'embrasse, m'enrobe, me vainc ne pourrait pas être si incroyablement merveilleux et complet. Silence. Et un manque absolu de soins. Pour tout. Et une douceur. En bouche, dans les veines, dans les muscles. Également une résignation, le sentiment que je peux tout faire, l'envie de pardonner à tous, un sourire indulgent qui se répand partout, et qui n'est pas localisé sur les lèvres. Et une sorte de couche d'air doux autour, une atmosphère qui ressemble à celle de certains livres d'enfance. Un sentiment de sécurité absolue. Une union mescalinique en tout et un détachement complet dans la sérénité. Une main qui est tendue vers moi et une demeure avec le sagesse devinée.

Et la nouveauté: je suis nouveau, je suis un homme nouveau: d'où [viennent]tant de fraîcheur et de renouveau? Cela vient d'Apocalypse 21:05: "Je fais toutes choses nouvelles"; et aussi de Paul: "Si quelqu'un est en Christ, il est un être nouveau: les choses anciennes sont révolues, regardez, toutes choses sont nouvelles." Nouvelles mais indicible. Je trouve que des mots banals, rassis, ceux que j'utilise tout le temps. Je suis pris dans le cercle de craie des mots connus et d'idéaux soustraits du décor quotidien. Madame Cottard de Proust, si on lui demande quel est son désir, indique la situation d'un voisin plus riche du coin de la rue: elle ne voulait même pas envisager de devenir la duchesse de Mortemart. Notre idéal monte au cercle très suivant ou au ciel. Mais il y en a d'autres au-dessus, insoupçonnés, indicibles, impensables. Le thalassa* de Xenophon et la terre de Colomb. Le baptême est une découverte.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après 
le version anglaise 
du
Jurnalul fericirii 
(Journal de la Félicité)

* Les grecs de Xenophon dans l'Anabase arrivant devant la mer s'écrient par trois fois θαλασσα (Thalassa! /  La mer!) [ndt]


voir aussi











Haïjin Pravoslave (270)


De l'humilité
Jusques à la compassion
Il y a le cœur

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mercredi 14 novembre 2012

Staretz Païssios de la Sainte Montagne de l'Athos: Ceux qui sont accusés à tort...



Staretz Païssios

Si nous considérions que Celui qui fut le plus accusé à tort, c'est le Christ, nous recevrions l'injustice avec joie. Bien qu'Il fût Dieu, Il vint sur terre par grand amour, et fut enfermé dans le sein de la Panaghia [la Toute Sainte Génitrice de Dieu] pendant neuf mois. 
Puis, pendant trente ans, il vécut tranquillement. De 15 à 30 ans, il travailla comme charpentier pour les Juifs. Et quels outils avaient-ils alors? Ils utilisaient des scies à bois et chevilles en bois. Ils Lui donnaient quelques planches de bois, et Lui disaient: "Fais ceci, fais cela". Et comment rabotait-Il? Il utilisait ces rabots de fer, qui étaient alors utilisés pour aplanir. On sait combien ils sont durs.
 Puis, plus tard, trois ans de tracas! Pieds nus, Il allait çà et là pour prêcher. Il guérissait les malades, avec de la boue, Il ouvrait les yeux des aveugles, et ils demandaient encore des miracles. Il expulsait les démons des possédés, mais malheureusement les gens ingrats disaient qu'Il avait Lui-même un démon! Et bien que beaucoup aient parlé et prophétisé à Son propos, et qu'Il ait fait tant de miracles, par la suite, Il fut humilié et crucifié.

C'est pourquoi ceux qui sont accusés à tort sont les enfants les plus aimés de Dieu. C'est pourquoi ceux qui ont été injustement accusés, ont dans leur cœur le Christ accusé à tort, et se réjouissent en exil et en prison comme s'ils étaient en Paradis, parce que partout où est le Christ, là est le Paradis.

Version Française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Elder Paisios the Athonite: 
Spiritual Struggle, Book 3. 
Translated by John Sanidopoulos.
cité dans 
MYSTAGOGY


Tombe du staretz à Souroti
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Haïjin Pravoslave (269)



Cierges et encens
Icônes portes terrestres
Qui ouvrent le Ciel

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mardi 13 novembre 2012

HILARY CLINTON VISITE UNE ÉGLISE ORTHODOXE AU KOSSOVO



 Kosovo je Srbija, le Kossovo c'est la Serbie 



3 novembre 2012
La Secrétaire d'État des USA, Hillary Rodham Clinton a visité une église orthodoxe serbe au Kossovo, en pressant le proche allié de l'Amérique à intensifier ses activités de sensibilisation à sa minorité, tout en essayant de convaincre les Serbes de souche qu'ils ont un place dans la plus jeune nation de l'Europe.

A l'église Saint-Nicolas  de la capitale du Kossovo, site d'émeutes anti-serbes il y a huit ans, Madame Clinton a salué les membres de la minorité serbe qui ont regagné le Kossovo, après des années à l'étranger, malgré la poursuite des tensions interethniques. A Pristina, elle a également rejoint le chef de la politique étrangère de l'Union européenne, Catherine Ashton, en cherchant à faire avancer les pourparlers entre la Serbie et son ancienne province afin que toutes deux puissent un jour adhérer à l'Union Européenne des 27 pays.

Les États-Unis espèrent que le Kossovo deviendra également membre de l'OTAN, et espère que la stabilité dans la région mettra fin à un processus de balkanisation qui a commencé avec l'éclatement de la Yougoslavie il y a deux décennies, et que les minorités en Bosnie et au Kossovo menacent de poursuivre.

Mme Clinton a indiqué que le gouvernement du Kossovo et son peuple doivent tenir compte des changements s'ils veulent aller de l'avant plus de dix ans après que l'OTAN ait bombardé la Serbie pour arrêter une guerre entre les Albanais ethniques du Kossovo et les Serbes qui considèrent la région comme le berceau de leur Etat et de la religion chrétienne orthodoxe.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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On croit rêver!
L'Amérique du pornographe Bill Clinton a jadis bombardé la Serbie le jour où paraissait le livre de souvenirs de ses frasques d'érotomane écrit par Monica Lewinsky (Quelle coïncidence!) L'organisation de l'UCK, classée parmi les mouvements terroristes aux USA, s'est soudain transformée en mouvement de résistance, et la propagande yankee a fait le reste. 
Nous n'avons pas entendu ces humanistes se manifester lorsqu'il a été établi que des prisonniers serbes avaient été mis à mort et utilisés comme banques d'organes par cette même UCK… ( Que le Sénateur Suisse Dick Marty, homme probe soit remercié d'avoir eu le courage d'exposer cette vérité… à un monde indifférent, alors que Mme Carla Da Ponte qui le savait a d'abord observé un silence complice alors qu'elle était au TPIY!)*
Que l'épouse du pornographe vienne maintenant prôner la réconciliation est de la dernière indécence. Aider les pyromanes à mettre le feu avant de leur demander de respecter ceux qui demeuraient dans le pays où ils ont bouté le feu, est pour le moins surprenant.
Nous lui suggérons à présent, si elle désire véritablement faire œuvre de paix,  d'intercéder avec son Président pour que cesse l'occupation (depuis 1974!) de Chypre par les troupes Turques, le pillage des monuments chrétiens de ce même lieu, et la libération de tous les cypriotes grecs enlevés lors de cette invasion, et dont les familles sont toujours sans nouvelles…

+

*Durant l'été 1999, les Serbes du Kosovo ont été victimes de trafic d'organes. Selon la procureur du TPIY Carla Del Ponte, des civils serbes, femmes et enfants compris, ont été capturés par l'Armée de libération du Kosovo et envoyés à Burrel en Albanie ; l'UCK a profité du départ des forces serbes du Kosovo sous la pression de l'OTAN. Ils ont été maintenus captifs là-bas en attendant que des chirurgiens prélèvent leurs organes, qui étaient acheminés vers des cliniques à l'étranger (Turquie). Certains auraient été opérés plus d'une fois avant d'être tués18.

  • En mai 2008, l'organisation Human Rights Watch (HRW) réclame aux gouvernements d'Albanie et du Kosovo d'ouvrir « des enquêtes indépendantes et transparentes expliquant le sort de quelque 400 Serbes portés disparus » après la guerre de 1999, qui opposait l'UCK au régime de Belgrade19.
  • En juin 2008, le Conseil de l'Europe a ouvert une enquête sur un trafic d'organes au Kosovo, le sénateur suisse Dick Marty est chargé de cette enquête20.

Haïjin Pravoslave (268)


Sous l'Autre Soleil
Même ta part de ténèbres
Redevient Lumière



上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

lundi 12 novembre 2012

Père Victor POTAPOV: Images sacrées de l'Unité (8)





Icône peinte à Optina

En novembre dernier, j'ai apporté un reliquaire contenant la relique du saint guerrier-martyr Victor de Damas en Russie. Mon voyage a été organisé par un ancien député de la Douma d'État, Victor Alexandrovitch Semyonov, membre principal de l'église de Saint-Victor à Kotelniki, près de Moscou.
Le 23 novembre, à la veille de la Journée de commémoration de saint Victor, qui se trouve également être le jour de la fête de l'icône de Montréal, le reliquaire, ainsi qu'une copie laminée de l’icône de Montréal, ont été solennellement accueillis à l'entrée de l'église de Kotelniki Prêtre Recteur  Denis et sa congrégation.
Matouchka et moi avons été surpris d'apprendre que la plupart des personnes de la paroisse de Saint-Victor étaient bien informés de la vie ascétique de Frère Joseph et de son martyre. Nous avons eu beaucoup de merveilleuses conversations avec les paroissiens et, bien sûr, partagé avec eux des reproductions de l'icône hawaïenne et des morceaux de coton avec du myrrhon et de l'huile de la lampade qui est sur la tombe de Frère Joseph.
Quelques jours plus tard, j'ai participé à la clôture officielle de la remarquable exposition tenue au Musée historique d'Etat, « Mont Athos. Images de la Terre Sainte ».
Victor Alexandrovitch Semyonov, qui était responsable de la construction de l'église de Saint-Victor dans la ville de Kotelniki, avait organisé l'événement. Le principal objectif de l'exposition était l'icône miraculeuse de la Théotokos d’Iviron, donnée par les moines athonites en 1648 au Tzar Alexis Mikhaïlovitch. Elle été apportée à l'exposition depuis les trésors conservés par le Musée historique.
Particulièrement frappant pour moi, c'était que la grande foule de fidèles rassemblés dans la salle d'exposition devant l'Icône a tranquillement chanté des acathistes à la Sainte Icône. Le ministre de la Culture, Alexandre Avdeev, a été invité à donner un discours à la clôture officielle de l'exposition. Lorsque M. Avdeev s’est approché de l'icône, il a sorti un portefeuille qu'il conserve toujours dans la poche intérieure de sa veste, et en a sorti un tirage papier usé de l'icône de Montréal avec accolé à elle, un morceau de coton avec du myrrhon, qui lui avait été donné par Frère Joseph, et il l’a montré à M. Semenov. Il avait gardé l'icône dans son portefeuille pendant 16 ans! M. Semenov était dans un état de stupeur et il prit sa copie de l'icône hawaïenne avec du myrrhon de sa poche et l’a donnée au ministre de la Culture. Ce fut un moment de grande émotion. J'ai été appelé par M. Semenov et présenté au ministre Avdeyev et on m’a demandé de raconter au ministre l'histoire de l'icône hawaïenne. Au cours de ma conversation avec M. Avdeev, j'ai appris que le ministre avait rencontré le Frère Joseph lorsque le gardien de l'icône était venu en Bulgarie en 1995. A cette époque, M. Alexander Avdeev servait l'ambassadeur de la Fédération de Russie en Bulgarie. Il se souvenait avec émotion de Frère Joseph et il posa de nombreuses questions instruites sur son sort et sur ce qui était arrivé à l'icône de Montréal. D'autres participants à l'exposition eurent vent de cela et il en résulta que tous (des centaines) m'entourèrent et me demandèrent à être oints du myrrhon de l'icône hawaïenne. J'ai été étonné que beaucoup de ceux qui étaient présents lors de l'exposition, étaient au courant pour Frère Joseph et ils demandaient à avoir de la terre de sa tombe et de l'huile de la lampade qui s’y trouvait. Essayez d'imaginer qu’une telle chose se passe dans un musée américain ou européen...
Six mois plus tard, en mai 2012, cette même Icône d’Iviron du 17ème siècle, que nous avons vénérée l’an dernier à cette exposition de Moscou, a été rendue à l'Eglise et elle est maintenant à demeure au couvent de  Novodievitchi. Coïncidence, ou autre signe de Dieu?
Un jour, j'ai demandé à Michel Andreyev, propriétaire de la Compagnie Jordanville Monument qui a été chargée de faire la croix de granit sur la sépulture de Frère Joseph les raisons pour lesquelles le cadre de marbre au sol n'a jamais été cimenté. Il m'a dit que le Métropolite Laure, de bienheureuse mémoire, lui avait interdit de le faire, en expliquant que ce serait plus facile pour exhumer les restes de Frère Joseph, le moment venu. M. Andreyev raconta que, quand il préparait le fondement de la croix sur le lieu de sépulture de Joseph, et qu’il avait dû creuser à plusieurs pieds de profondeur, il avait ressenti le parfum du myrrhon...

***
Et si les moines d’Optina et d'autres en Russie, en Ukraine, en Biélorussie, en Bulgarie et en Grèce ont jeté les bases de la glorification du Frère Joseph. Qu’en est-il de l’Amérique? Allons-nous les rejoindre? Peut-être pouvons-nous commencer par nous rappeler de Frère Joseph le 31 octobre, jour de son repos en Christ, et commencer à éduquer nos troupeaux le concernant et inciter les fidèles à inscrire son nom en premier aux pannikhides publiques et privées, comme c'était le cas dans les années précédant la glorification de Vladika Jean (Maximovitch) et de la Bienheureuse Xénia de Saint-Pétersbourg.
Jusques à sa mort même, Joseph est resté fidèle à Celle qu'il avait rencontrée en 1982 à la skite de son jardin précieux du Mont Athos. C'était vraiment un élu, une âme prédestinée à une mission spéciale. Prenons soin de bien spirituellement apprécier la suite de l'icône myrrhoblyte d’Iviron donnée à notre Eglise en l’icône d’Hawaï et de continuer à bâtir sur la glorieuse unité ecclésiale, atteinte il y a cinq ans en 2007.




Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Archiprêtre Victor Potapov
Washington, DC
8 octobre 2012

Haïjin Pravoslave (267)


C'est toi qui es juge
Lui n'est que Miséricorde
Au seuil de ton cœur

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

dimanche 11 novembre 2012

Père Victor POTAPOV: Images sacrées de l'Unité (7)




En Mars 2002, nous avons entrepris un nouveau pèlerinage à Optina. Matouchka et moi avons été accompagnés par trois autres membres du clergé de l’ERHF: l'archiprêtre Stefan Pawlenko (de Californie), le prêtre Vladimir Boikov (de Nouvelle-Zélande), et le protodiacre Nicolas Triantifilidis (de Californie).
À notre arrivée au monastère, nous avons vénéré les reliques des startsy, puis, accompagnés par le Père Tikhon, l'un des administrateurs de la skite, nous nous sommes promenés le long du sentier pittoresque au-delà des murs du monastère, à la skite où les startsy d’Optina avaient vécu. Là, nous fûmes d'abord conduits dans la petite église de Saint Jean-Baptiste. Une heure plus tard, l’higoumène Michel (le même moine qui, en 1999 avait offert à notre paroisse l'icône déjà mentionnée du Frère Joseph), est venu accomplir son obédience, la lecture du Psautier. Après nous avoir salués d’une manière très hospitalière, il nous a dit qu’une copie exacte de l'icône de la Mère de Dieu de Montréal-Iviron avait été écrite sur l'une des deux planches d'icônes qui avaient appartenues au frère Joseph assassiné et qu’elle avait ensuite été donnée aux iconographes d’Optina. Père Michel nous raconta plus tard, que dans sa cellule, l'icône écrite sur la planche de frère Joseph donnait du myrrhon depuis trois mois. Après avoir fourni un compte rendu détaillé du miracle de la coulée de myrrhon, le Père Michel sortit l'icône elle-même de sa cellule afin que nous puissions la vénérer. Avec des sentiments de joie et de tendresse, nous avons prié devant l'icône, nous avons remercié le bon Père Michel de partager avec nous cette merveilleuse histoire, et nous lui avons chaleureusement dit adieu. Père Michel a pris l'icône avec lui à l'église de la skite et s’est préparé à continuer la lecture du Psautier, alors que nous, avec le Père Tikhon, sommes allés voir la chaumière de saint Ambroise.
La chaumière est près de la frontière sud de la skite, et elle a été restaurée dans son aspect d'origine. Dans la cellule du staretz Ambroise, nous avons prié. Puis nous avons décidé d'aller prendre le thé avec les frères et de les rencontrer dans le studio de l'iconographie, où un groupe de moines et de novices nous attendaient. Cependant, nous avons passé quelques minutes sur le chemin, partageant avec le Père Tikhon nos impressions sur ce que nous avions vu à la skite. C'est alors qu'un certain travailleur ou pèlerin s’est approché en hâte et nous a dit: "Père Michel demande instamment que le Père. Victor et sa Matouchka viennent à l'église." Dans une grande confusion, nous sommes retournés à la skite. Venant vers nous, le Père Michel portait l’icône myrrhoblyte de la Mère de Dieu, qu'il nous avait montrée une heure plus tôt dans l'église de Saint Jean le Précurseur. Etant face à face, le Père Michel m'a signé en croix avec l'icône, et il me l'a donnée. Il a dit, "Pendant la lecture du Psautier, j'ai eu la sensation que l'icône doit retourner avec vous à Washington!" Après avoir fait une prosternation, il est rapidement parti vers la skite. J'étais à court de mots, et ne savais pas quoi penser, sentiment partagé par le reste des pèlerins de notre groupe. Matouchka avait filmé le transfert de l'icône avec l'appareil photo avec lequel quelques minutes plus tôt, elle avait filmé des scènes de la cellule du staretz Ambroise. Les Pères Stefan et Vladimir ont également rapporté des récits séparés de leurs impressions sur cette journée miraculeuse. Leurs témoignages peuvent être consultés sur le site de notre paroisse.
De la skite, nous avons apporté l'icône de la Mère de Dieu d’Iviron dans le monastère, et en sa présence nous avons passé plusieurs heures en conversation sérieuse et spirituellement bénéfique avec les moines d’Optina en parlant de Frère Joseph.
Quand nous sommes rentrés à Moscou, l'icône ne donnait plus de myrrhon en continu, mais de nombreuses traces faites par les flots de myrrhon sont visibles sur sa surface.
Le bord inférieur de l'icône qui porte l'inscription: "Cette icône a été écrite sur une planche [appartenant à] du Martyr Joseph Muñoz-Cortes."

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Archiprêtre Victor Potapov
Washington, DC
8 octobre 2012

Haïjin Pravoslave (267)


L'icône du saint
Quand tu croises son regard
Eclaire ton âme

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

FEUILLETS LITURGIQUES DE LA CATHÉDRALE DE L’EXALTATION DE LA SAINTE CROIX


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29 octobre / 11 novembre 
23ème dimanche après la Pentecôte 
 Sainte Anastasie la Romaine, vierge, martyre à Rome (III) ; saint Abramios, reclus, et sa nièce sainte Marie, dans la région d'Edesse (vers 360) ; sainte Anne de Constantinople (826) ; saint Abraham, archimandrite de Rostov (1073-1077) ; saints martyrs Claude, Astère, Néon et Théonille de Cicilie (285) ; saint Abraham, reclus de la Laure des Grottes de Kiev (XIII-XIVème s.) ; saint néomartyr Athanase de Sparte (1653) ; saint néomartyr Timothée d’Esphigmenou (1820). Lectures : Eph. II, 4-10 ; Gal. V, 22 – VI, 2 ; Lc. VIII, 26-39 ; Matth. XI, 27-30.

VIE DE LA SAINTE MARTYRE ANASTASIE LA ROMAINE 
Les années 235 à 270 furent particulièrement troublées dans l’Empire romain. Le sang et la violence y régnaient. Les barbares menaçaient l’Empire à l’extérieur, les guerres étaient incessantes. L’empereur Dèce souhaitait rétablir l'ancienne « piété » des Romains, dont le déclin, pensait-il, était à l’origine de la décadence de l’Empire. Aussi décida-t-il de persécuter les chrétiens, dont le sang était versé particulièrement à Rome. Mais, dans une petite ville des environs de la capitale, fonctionnait encore un petit monastère, dont l’higoumène était la moniale Sophie. L’une des novices était Anastasie, qu’elle avait élevée depuis son enfance. En effet, celle-ci, était devenue orpheline alors qu’elle était âgée de trois ans. Ayant atteint l’âge de vingt ans, sa beauté physique et sa pureté ne laissèrent pas indifférents un certain nombre de personnages renommés, qui souhaitaient l’épouser. Cependant, Anastasie avait fermement décidé de renoncer à toutes les consolations terrestres et d’offrir sa vie au Christ. C’est alors que le diable tenta de briser sa détermination par une terrible épreuve. Certains païens la dénoncèrent au gouverneur, l’accusant d’être chrétienne. Elle fut arrêtée et comparut devant le gouverneur qui lui demanda : « Quels sont ton nom, ton origine, et ta religion ?». La sainte répondit : « Je suis la fille d’un citoyen romain, j’appartiens à la religion chrétienne, dans laquelle j’ai été élevée dès mon jeune âge, et mon nom est Anastasie ». Au gouverneur qui s’étonnait de ce nom, la sainte répliqua : « Anastasie signifie résurrection, car le Seigneur m’a ressuscitée pour une nouvelle vie, afin que je puisse te résister et dominer ton père satan ». Le gouverneur commença alors à la 29 octobre / 11 novembre 23ème dimanche après la Pentecôte Sainte Anastasie la Romaine, vierge, martyre à Rome (III) ; saint Abramios, reclus, et sa nièce sainte Marie, dans la région d'Edesse (vers 360) ; sainte Anne de Constantinople (826) ; saint Abraham, archimandrite de Rostov (1073-1077) ; saints martyrs Claude, Astère, Néon et Théonille de Cicilie (285) ; saint Abraham, reclus de la Laure des Grottes de Kiev (XIII-XIVème s.) ; saint néomartyr Athanase de Sparte (1653) ; saint néomartyr Timothée d’Esphigmenou (1820) persuader « d’abandonner son erreur volontaire, à ne pas fuir les joies de la vie, à adorer les dieux, et se marier ensuite avec un notable ». La sainte lui répondit à son tour : « Mon mari, ma richesse, ma vie et mon honneur, c’est Jésus Christ, dont tu ne me détourneras ni par les paroles, ni par les douleurs ». Le gouverneur, furieux, ordonna aux bourreaux de lui fracasser les membres par le supplice de la roue, mais la sainte resta intacte. Alors, le gouverneur ordonna de lui raboter les côtes et de la brûler avec des torches. Enfin, la sainte fut décapitée. La bienheureuse Sophie, avertie par un ange, vint recueillir ses saintes reliques, lesquelles se trouvent de nos jours au monastère de Gregoriou sur la Sainte Montagne de l’Athos. Cette sainte est distincte de Ste Anastasie la Pharmacolytra, martyrisée sous Dioclétien et célébrée le 22 décembre. 
Tropaire du dimanche du 6ème ton

Les puissances angéliques apparurent devant Ton sépulcre, et ceux qui le gardaient furent comme frappés de mort. Marie se tenait près du tombeau, cherchant Ton corps immaculé. Tu as dépouillé l’enfer, sans être éprouvé par lui ; Tu es allé à la rencontre de la Vierge en donnant la vie. Ressuscité d’entre les morts, Seigneur, gloire à Toi !

Tropaire de la sainte martyre Anastasie, ton 4

Ta brebis Anastasie, ô Jésus, crie d’une voix forte : « Mon époux, c’est oi que j’aime, c’est pour e chercher que je combats, c’est avec oi que je suis crucifiée et ensevelie par Ton baptême. Pour toi, je souffre, afin de régner avec Toi. Pour Toi je meurs, afin de vivre en Toi. Accueille, comme victime sans tache, celle qui par amour est immolée pour Toi. Par son intercession, ô Miséricordieux, sauve nos âmes.

Tropaire de saint Abramios, ton 8 

En toi, Père, s’est conservée sans défaut la divine image. Prenant ta croix, tu as suivi le Christ. Par tes propres œuvres, tu as enseigné à mépriser la chair qui passe et à s’occuper de l’âme, créature immortelle. Aussi, ton âme, ô bienheureux Abramios, se réjouit-elle avec les anges.

Kondakion de la sainte martyre Anastasie, ton 3 

Purifiée par les eaux de la virginité, ô bienheureuse, tu fus couronnée par le sang du martyre, Anastasie, et tu accordes à ceux qui sont malades la guérison et à ceux qui s’approchent de toi de tout leur cœur, le salut ; le Christ t’en a donné la puissance, faisant perpétuellement sourdre la grâce.

 Kondakion de saint Abramios, ton 3 

Tu te manifestas dans la chair comme un ange sur terre, et par le jeûne tu fus planté comme un arbre qui crût vigoureusement par l’eau de la continence. Par le flot de tes larmes tu lavas la souillure; aussi tu fus un réceptacle divin de l’Esprit, ô Abramios.

Kondakion du dimanche du 6ème ton

Par Sa main vivifiante, le Donateur de vie a ressuscité tous les morts de leurs retraites ténébreuses, Lui, le Christ Dieu, qui a fait don de la Résurrection à la race des humains, car, de tous Il est le Sauveur, la Résurrection et la Vie et le Dieu de l’univers.


Hiéromoine Grégoire de la Sainte Montagne 
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COMMENTAIRES SUR LA DIVINE LITURGIE DE ST JEAN CHRYSOSTOME 

L’ecténie des catéchumènes (suite) Cependant, le catéchumène ne doit pas retarder le saint baptême par indifférence. L’Église, avec un amour redoublé, l’invite : « Tu te trouveras hors du paradis, toi le catéchumène, tu participes à l’exil de notre ancêtre Adam. Cependant, alors que maintenant s’ouvre peu à peu la porte, entre dans le paradis duquel tu es sorti. Ne tarde point, de peur que n’intervienne la mort et que la porte te soit obstruée... Dépouille le vieil homme, comme un vêtement sale qui est plein de honte en raison des nombreux péchés... Reçois le vêtement de l’incorruptibilité que le Christ a déplié et qui te l’offre. Ne refuse pas le don, pour ne pas offenser le Donateur » (St Grégoire de Nysse). Les catéchumènes doivent être illuminés pour renaître par le saint baptême. Notre sainte Église prie pour eux et les invitent à la véritable Vie. Le renvoi des catéchumènes Le renvoi des catéchumènes est un acte d’amour de l’Église pour protéger ceux qui ne sont pas encore nés dans le Christ. Les catéchumènes sont les embryons qui sont portés par la Mère Église. Par la catéchèse, ils sont façonnés ; ils prennent forme et avancent vers « l’accouchement divin » (St Denys l’Aréopagite). L’apôtre Paul, sachant que la parole de Dieu concernant les mystères de la foi peut nuire, plutôt qu’être utile, aux faibles, écrivait aux fidèles de Corinthe : « C’est du lait que je vous ai fait boire, non de la nourriture solide » (Cor. III,2). D’autant plus, les catéchumènes doivent être nourris avec des aliments facilement digestibles l’Église permet « aux catéchumènes d’écouter les paroles sacrées des Psaumes et la divine lecture des saintes Écritures. Ils ne sont pas admis pourtant à la célébration et à la contemplation des mystères qui viennent ensuite » (St Denys l’Aréopagite). Les fidèles sont les pierres vivantes qui constituent la maison spirituelle de l’Église (I Pierre 2,5). « Ils sont élevés jusqu’en haut par la machine de Jésus-Christ, qui est la Croix, vous servant comme câble de l’Esprit-Saint ; votre foi vous tire en haut, et la charité est le chemin qui vous élève vers Dieu» St Ignace d’Antioche). Les catéchumènes n’ont pas encore reçu le saint aptême – la corde avec laquelle l’homme s’élève au sommet du Mont Thabor – ni n’ont conquis la foi, c’est-à-dire le lien qui unit l’homme avec le Saint-Esprit. Aussi, la porte de l’amour – la voie qui conduit à Dieu – est encore fermée pour eux. La sainte Oblation est le Festin du Royaume. ous ceux qui n’ont pas porté le vêtement de noces qui est offert lors du baptême, sont éloignés du lieu où est célébrée la sainte Eucharistie. Seules restent pour recevoir le Christ ceux qui ont reçu le sceau du don du Saint-Esprit. Ceux-ci prendront part au festin de noces du Royaume pour jouir de la contemplation de Dieu et de la communion aux Saints Mystères. Le diacre : Tous les catéchumènes, sortez ; catéchumènes, sortez ; tous les catéchumènes, sortez ; qu’aucun catéchumène ne reste. Tous les fidèles, encore et sans cesse, en paix, priez le Seigneur. Le chœur : Kyrie eleison. Le diacre : Secours-nous, sauve-nous, aie pitié de nous et garde-nous, ô Dieu, par Ta grâce. Le chœur : Kyrie eleison. Le diacre : Sagesse. 
LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN : Matines : Marc. XVI, 1-8; Liturgie : Eph. II, 14-22 ; Lc. VIII, 41-56