En
Mars 2002, nous avons entrepris un nouveau pèlerinage à Optina. Matouchka et
moi avons été accompagnés par trois autres membres du clergé de l’ERHF:
l'archiprêtre Stefan Pawlenko (de Californie), le prêtre Vladimir Boikov (de Nouvelle-Zélande),
et le protodiacre Nicolas Triantifilidis (de Californie).
À
notre arrivée au monastère, nous avons vénéré les reliques des startsy, puis,
accompagnés par le Père Tikhon, l'un des administrateurs de la skite, nous nous
sommes promenés le long du sentier pittoresque au-delà des murs du monastère, à
la skite où les startsy d’Optina avaient vécu. Là, nous fûmes d'abord conduits
dans la petite église de Saint Jean-Baptiste. Une heure plus tard, l’higoumène
Michel (le même moine qui, en 1999 avait offert à notre paroisse l'icône déjà
mentionnée du Frère Joseph), est venu accomplir son obédience, la lecture du
Psautier. Après nous avoir salués d’une manière très hospitalière, il nous a
dit qu’une copie exacte de l'icône de la Mère de Dieu de Montréal-Iviron avait
été écrite sur l'une des deux planches d'icônes qui avaient appartenues au
frère Joseph assassiné et qu’elle avait ensuite été donnée aux iconographes d’Optina.
Père Michel nous raconta plus tard, que dans sa cellule, l'icône écrite sur la
planche de frère Joseph donnait du myrrhon depuis trois mois. Après avoir
fourni un compte rendu détaillé du miracle de la coulée de myrrhon, le Père
Michel sortit l'icône elle-même de sa cellule afin que nous puissions la
vénérer. Avec des sentiments de joie et de tendresse, nous avons prié devant
l'icône, nous avons remercié le bon Père Michel de partager avec nous cette
merveilleuse histoire, et nous lui avons chaleureusement dit adieu. Père Michel
a pris l'icône avec lui à l'église de la skite et s’est préparé à continuer la
lecture du Psautier, alors que nous, avec le Père Tikhon, sommes allés voir la
chaumière de saint Ambroise.
La
chaumière est près de la frontière sud de la skite, et elle a été restaurée
dans son aspect d'origine. Dans la cellule du staretz Ambroise, nous avons
prié. Puis nous avons décidé d'aller prendre le thé avec les frères et de les
rencontrer dans le studio de l'iconographie, où un groupe de moines et de
novices nous attendaient. Cependant, nous avons passé quelques minutes sur le
chemin, partageant avec le Père Tikhon nos impressions sur ce que nous avions
vu à la skite. C'est alors qu'un certain travailleur ou pèlerin s’est approché
en hâte et nous a dit: "Père Michel demande instamment que le Père. Victor
et sa Matouchka viennent à l'église." Dans une grande confusion, nous
sommes retournés à la skite. Venant vers nous, le Père Michel portait l’icône
myrrhoblyte de la Mère de Dieu, qu'il nous avait montrée une heure plus tôt dans
l'église de Saint Jean le Précurseur. Etant face à face, le Père Michel m'a
signé en croix avec l'icône, et il me l'a donnée. Il a dit, "Pendant la
lecture du Psautier, j'ai eu la sensation que l'icône doit retourner avec vous
à Washington!" Après avoir fait une prosternation, il est rapidement parti
vers la skite. J'étais à court de mots, et ne savais pas quoi penser, sentiment
partagé par le reste des pèlerins de notre groupe. Matouchka avait filmé le
transfert de l'icône avec l'appareil photo avec lequel quelques minutes plus
tôt, elle avait filmé des scènes de la cellule du staretz Ambroise. Les Pères
Stefan et Vladimir ont également rapporté des récits séparés de leurs
impressions sur cette journée miraculeuse. Leurs témoignages peuvent être
consultés sur le site de notre paroisse.
De
la skite, nous avons apporté l'icône de la Mère de Dieu d’Iviron dans le
monastère, et en sa présence nous avons passé plusieurs heures en conversation
sérieuse et spirituellement bénéfique avec les moines d’Optina en parlant de Frère
Joseph.
Quand
nous sommes rentrés à Moscou, l'icône ne donnait plus de myrrhon en continu,
mais de nombreuses traces faites par les flots de myrrhon sont visibles sur sa
surface.
Le
bord inférieur de l'icône qui porte l'inscription: "Cette icône a été écrite
sur une planche [appartenant à] du Martyr Joseph Muñoz-Cortes."
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Archiprêtre Victor Potapov
Washington, DC
8 octobre 2012
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