29 octobre / 11 novembre
23ème dimanche après la Pentecôte
Sainte Anastasie la Romaine, vierge, martyre à Rome (III) ; saint Abramios, reclus, et sa nièce sainte Marie, dans la région d'Edesse (vers 360) ; sainte Anne de Constantinople (826) ; saint Abraham, archimandrite de Rostov (1073-1077) ; saints martyrs Claude, Astère, Néon et Théonille de Cicilie (285) ; saint Abraham, reclus de la Laure des Grottes de Kiev (XIII-XIVème s.) ; saint néomartyr Athanase de Sparte (1653) ; saint néomartyr Timothée d’Esphigmenou (1820).
Lectures : Eph. II, 4-10 ; Gal. V, 22 – VI, 2 ; Lc. VIII, 26-39 ; Matth. XI, 27-30.
VIE DE LA SAINTE MARTYRE ANASTASIE LA ROMAINE
Les années 235 à 270 furent particulièrement troublées dans l’Empire romain. Le sang et la violence y régnaient. Les barbares menaçaient l’Empire à l’extérieur, les guerres étaient incessantes. L’empereur Dèce souhaitait rétablir l'ancienne « piété » des Romains, dont le déclin, pensait-il, était à l’origine de la décadence de l’Empire. Aussi décida-t-il de persécuter les chrétiens, dont le sang était versé particulièrement à Rome. Mais, dans une petite ville des environs de la capitale, fonctionnait encore un petit monastère, dont l’higoumène était la moniale Sophie. L’une des novices était Anastasie, qu’elle avait élevée depuis son enfance. En effet, celle-ci, était devenue orpheline alors qu’elle était âgée de trois ans. Ayant atteint l’âge de vingt ans, sa beauté physique et sa pureté ne laissèrent pas indifférents un certain nombre de personnages renommés, qui souhaitaient l’épouser. Cependant, Anastasie avait fermement décidé de renoncer à toutes les consolations terrestres et d’offrir sa vie au Christ. C’est alors que le diable tenta de briser sa détermination par une terrible épreuve. Certains païens la dénoncèrent au gouverneur, l’accusant d’être chrétienne. Elle fut arrêtée et comparut devant le gouverneur qui lui demanda : « Quels sont ton nom, ton origine, et ta religion ?». La sainte répondit : « Je suis la fille d’un citoyen romain, j’appartiens à la religion chrétienne, dans laquelle j’ai été élevée dès mon jeune âge, et mon nom est Anastasie ». Au gouverneur qui s’étonnait de ce nom, la sainte répliqua : « Anastasie signifie résurrection, car le Seigneur m’a ressuscitée pour une nouvelle vie, afin que je puisse te résister et dominer ton père satan ». Le gouverneur commença alors à la
29 octobre / 11 novembre 23ème dimanche après la Pentecôte
Sainte Anastasie la Romaine, vierge, martyre à Rome (III) ; saint Abramios, reclus, et sa nièce sainte Marie, dans la région d'Edesse (vers 360) ; sainte Anne de Constantinople (826) ;
saint Abraham, archimandrite de Rostov (1073-1077) ;
saints martyrs Claude, Astère, Néon et Théonille de Cicilie (285) ; saint Abraham,
reclus de la Laure des Grottes de Kiev (XIII-XIVème s.) ; saint néomartyr Athanase
de Sparte (1653) ; saint néomartyr Timothée d’Esphigmenou (1820)
persuader « d’abandonner son erreur volontaire, à ne pas fuir les joies de la vie, à adorer les dieux, et se marier ensuite avec un notable ». La sainte lui répondit à son tour : « Mon mari, ma richesse, ma vie et mon honneur, c’est Jésus Christ, dont tu ne me détourneras ni par les paroles, ni par les douleurs ». Le gouverneur, furieux, ordonna aux bourreaux de lui fracasser les membres par le supplice de la roue, mais la sainte resta intacte. Alors, le gouverneur ordonna de lui raboter les côtes et de la brûler avec des torches. Enfin, la sainte fut décapitée. La bienheureuse Sophie, avertie par un ange, vint recueillir ses saintes reliques, lesquelles se trouvent de nos jours au monastère de Gregoriou sur la Sainte Montagne de l’Athos. Cette sainte est distincte de Ste Anastasie la Pharmacolytra, martyrisée sous Dioclétien et célébrée le 22 décembre.
Tropaire du dimanche du 6ème ton
Les puissances angéliques apparurent devant Ton sépulcre, et ceux qui le gardaient furent comme frappés de mort. Marie se tenait près du tombeau, cherchant Ton corps immaculé. Tu as dépouillé l’enfer, sans être éprouvé par lui ; Tu es allé à la rencontre de la Vierge en donnant la vie. Ressuscité d’entre les morts, Seigneur, gloire à Toi !
Tropaire de la sainte martyre Anastasie, ton 4
Ta brebis Anastasie, ô Jésus, crie d’une voix forte : « Mon époux, c’est oi que j’aime, c’est pour e chercher que je combats, c’est avec oi que je suis crucifiée et ensevelie par Ton baptême. Pour toi, je souffre, afin de régner avec Toi. Pour Toi je meurs, afin de vivre en Toi. Accueille, comme victime sans tache, celle qui par amour est immolée pour Toi. Par son intercession, ô Miséricordieux, sauve nos âmes.
Tropaire de saint Abramios, ton 8
En toi, Père, s’est conservée sans défaut la divine image. Prenant ta croix, tu as suivi le Christ. Par tes propres œuvres, tu as enseigné à mépriser la chair qui passe et à s’occuper de l’âme, créature immortelle. Aussi, ton âme, ô bienheureux Abramios, se réjouit-elle avec les anges.
Kondakion de la sainte martyre Anastasie, ton 3
Purifiée par les eaux de la virginité, ô bienheureuse, tu fus couronnée par le sang du martyre, Anastasie, et tu accordes à ceux qui sont malades la guérison et à ceux qui s’approchent de toi de tout leur cœur, le salut ; le Christ t’en a donné la puissance, faisant perpétuellement sourdre la grâce.
Kondakion de saint Abramios, ton 3
Tu te manifestas dans la chair comme un ange sur terre, et par le jeûne tu fus planté comme un arbre qui crût vigoureusement par l’eau de la continence. Par le flot de tes larmes tu lavas la souillure; aussi tu fus un réceptacle divin de l’Esprit, ô Abramios.
Kondakion du dimanche du 6ème ton
Par Sa main vivifiante, le Donateur de vie a ressuscité tous les morts de leurs retraites ténébreuses, Lui, le Christ Dieu, qui a fait don de la Résurrection à la race des humains, car, de tous Il est le Sauveur, la Résurrection et la Vie et le Dieu de l’univers.
Hiéromoine Grégoire de la Sainte Montagne
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COMMENTAIRES SUR LA DIVINE LITURGIE DE ST JEAN CHRYSOSTOME
L’ecténie des catéchumènes (suite)
Cependant, le catéchumène ne doit pas retarder le saint baptême par indifférence. L’Église, avec un amour redoublé, l’invite : « Tu te trouveras hors du paradis, toi le catéchumène, tu participes à l’exil de notre ancêtre Adam. Cependant, alors que maintenant s’ouvre peu à peu la porte, entre dans le paradis duquel tu es sorti. Ne tarde point, de peur que n’intervienne la mort et que la porte te soit obstruée... Dépouille le vieil homme, comme un vêtement sale qui est plein de honte en raison des nombreux péchés... Reçois le vêtement de l’incorruptibilité que le Christ a déplié et qui te l’offre. Ne refuse pas le don, pour ne pas offenser le Donateur » (St
Grégoire de Nysse). Les catéchumènes doivent être illuminés pour renaître par le saint baptême. Notre sainte Église prie pour eux et les invitent à la véritable Vie.
Le renvoi des catéchumènes
Le renvoi des catéchumènes est un acte d’amour de l’Église pour protéger ceux qui ne sont pas encore nés dans le Christ. Les catéchumènes sont les embryons qui sont portés par la Mère Église. Par la catéchèse, ils sont façonnés ; ils prennent forme et avancent vers « l’accouchement divin » (St Denys l’Aréopagite).
L’apôtre Paul, sachant que la parole de Dieu concernant les mystères de la foi peut nuire, plutôt qu’être utile, aux faibles, écrivait aux fidèles de Corinthe : « C’est du lait que je vous ai fait boire, non de la nourriture solide » (Cor. III,2). D’autant plus, les catéchumènes doivent être nourris avec des aliments facilement digestibles l’Église permet « aux catéchumènes d’écouter les paroles sacrées des Psaumes et la divine lecture des saintes Écritures. Ils ne sont pas admis pourtant à la célébration et à la contemplation des mystères qui viennent ensuite » (St Denys l’Aréopagite).
Les fidèles sont les pierres vivantes qui constituent la maison spirituelle de l’Église (I Pierre 2,5). « Ils sont élevés jusqu’en haut par la machine de Jésus-Christ, qui est la Croix, vous servant comme câble de l’Esprit-Saint ; votre foi vous tire en haut, et la charité est le chemin qui vous élève vers Dieu» St Ignace d’Antioche). Les catéchumènes n’ont pas encore reçu le saint aptême – la corde avec laquelle l’homme s’élève au sommet du Mont Thabor – ni n’ont conquis la foi, c’est-à-dire le lien qui unit l’homme avec le Saint-Esprit. Aussi, la porte de l’amour – la voie qui conduit à Dieu – est encore fermée pour eux.
La sainte Oblation est le Festin du Royaume. ous ceux qui n’ont pas porté le vêtement de noces qui est offert lors du baptême, sont éloignés du lieu où est célébrée la sainte Eucharistie. Seules restent pour recevoir le Christ ceux qui ont reçu le sceau du don du Saint-Esprit. Ceux-ci prendront part au festin de noces du Royaume pour jouir de la contemplation de Dieu et de la communion aux Saints Mystères.
Le diacre : Tous les catéchumènes, sortez ; catéchumènes, sortez ; tous les catéchumènes, sortez ; qu’aucun catéchumène ne reste. Tous les fidèles, encore et sans cesse, en paix, priez le Seigneur.
Le chœur : Kyrie eleison.
Le diacre : Secours-nous, sauve-nous, aie pitié de nous et garde-nous, ô Dieu, par Ta grâce.
Le chœur : Kyrie eleison. Le diacre : Sagesse.
LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN : Matines : Marc. XVI, 1-8; Liturgie : Eph. II, 14-22 ; Lc. VIII, 41-56
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