"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 30 octobre 2010

Clark Carlton: L'enseignement de l'Eglise et le prétendu "palamisme"


Григорий Палама

[..]
La première chose que nous devons comprendre à propos du palamisme, est qu'il n'y a absolument rien de tel. Le palamisme est une invention de penseurs catholiques (Je ne vais pas les appeler théologiens) qui voulaient justifier leur propre  hérésie en donnant à ce qui est l'enseignement incontestable et traditionnel de l'Eglise orthodoxe une étiquette exotique, le transformant en un "isme" conditionné par l'histoire. Tous ce que saint Grégoire a fait, a été d'exprimer l'enseignement séculaire de l'Eglise dans le cadre de la controverse contemporaine sur la nature des méthodes de prière hésychaste. Derrière tous les discours sur l'omphaloscopie (le fait de se regarder le nombril!) et la vision des lumières, il y a une distinction fondamentale que les théologiens orthodoxes ont fait depuis au moins le temps de saint Athanase.

En un mot, l'enseignement est le suivant: dès le début, les humains ont eu deux expériences très différentes de Dieu. D'une part, Dieu est perçu comme étant radicalement différent, tellement entièrement à part de nous-mêmes, que nous ne pouvons même pas nous référer à Lui en utilisant des mots comme être et existence d'une manière directe et sans équivoque. "Mes pensées ne sont pas vos pensées, et mes voies ne sont pas vos voies", dit le Seigneur. Le terme technique pour ce sens de la distance de Dieu par rapport à nous, est la transcendance.

D'autre part, nous, les humains, au moins certains d'entre nous, avons également l'expérience de Dieu comme quelqu'un de plus proche de nous que nous-mêmes. Le christianisme est la religion de l'Emmanuel, qui signifie "Dieu avec nous." Saint Pierre nous dit que nous devons devenir, "participants de la nature divine." Le terme technique pour la proximité de Dieu est "immanence".

L'orthodoxie est la religion de à la fois/et, et non pas d'ou bien/ou bien. En cela, je veux dire que l'orthodoxie a toujours affirmé à la fois la transcendance absolue et infranchissable de Dieu, et sa présence immédiate et sa communion avec l'homme, au point même de nous rendre participants de Sa vie même.

L'hérésie, d'autre part, est presque toujours la religion du tout ou rien. J'ai déjà dit qu'il y a deux sortes d'hérésies. Les hérésies enthousiastes sont reliées à un personnage charismatique qui décide qu'il ou elle a une relation spéciale avec Dieu, et décide de jouer au prophète auto-proclamé. Montanus a été l'une de ces figures. On dit que ses disciples auraient convertis et baptisés au nom du Père, du Fils, et du Seigneur Montanus. Joseph Smith, et les charismatiques les plus modernes, entreraient aussi dans cette catégorie.

Le deuxième type d'hérésies, et celles-ci sont beaucoup plus communes, sont les hérésies rationalistes. La plupart des grands "ismes" qui ont affligé l'Eglise au cours des siècles, depuis le sabélianisme jusques au calvinisme, ont été de ce type.

Ce que toutes ces hérésies ont en commun, c'est la détermination de la part de leurs hérésiarques de faire que l'expérience de Dieu se conforme à une structure rationnelle. En d'autres termes, ils supposent tous que Dieu est supposé être intelligible pour nous.

Permettez-moi d'illustrer par l'histoire de la doctrine de la Trinité. Nous savons que depuis le début, l'Église a confessé sa foi en, et baptisé, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Nous savons aussi que l'Église, qui est le nouvel Israël, croyait qu'il y avait, et qu'il ne pourrait y avoir qu'un seul Dieu, non pas trois. Ainsi, l'Église a confessé que nous connaissons le Divin, en tant que trois personnes distinctes, et comme être éternel et tout-puissant.

Mais ce à la fois/et, ne fonctionnait pas avec le prêtre romain, Sabelius. 1+ 1 +1 n'est pas égal à 1. Vous voyez, il s'attendait à ce que Dieu se conforme à la raison humaine et à la logique mathématique. Donc, il a résolu ce dilemme logique en traitant les personnes comme de simples modes d'un seul Dieu, un peu comme un Dieu jouant des rôles différents à des moments différents, mais toujours le même Dieu derrière le masque.

Un peu plus tard, Arius eut exactement le même problème, mais puisque le sabélianisme avait été vaincu, il a dû trouver une solution différente. Alors il a rétrogradé le Fils et l'Esprit pour en faire des êtres créés. Cela a laissé l'unité mathématiquement simple de l'être divin intacte. Mais, cela a  fait un mensonge de l'expérience de l'Eglise. Car elle a toujours adoré le Christ comme Dieu. Ainsi, l'arianisme a finalement été rejeté.

Toute la fameuse clause de l'homoousios du credo de Nicée ne fait d'affirmer que le Christ est à la fois une personne distincte de la personne du Père, et qu'Il est en même temps, d'un même être, d'une même essence ou nature, que le Père. En d'autres termes, la Trinité est à la fois trois et un.

Maintenant, la distinction entre l'essence et les énergies de Dieu, que les catholiques romains aiment appeler palamisme, mais qui en fait, est présente tout au long de l'histoire de la pensée orthodoxe, n'est rien d'autre qu'une convention linguistique pour affirmer que Dieu est à la fois transcendant et immanent. L'enseignement concernant la Lumière Incréée, qui est un corollaire de cette distinction, affirme simplement que, lorsque les saints expérimentent la gloire de Dieu, ils connaissent rien moins que Dieu Lui-même, mais Il reste encore tout à fait invisible et inaccessible dans Sa nature profonde.

La gloire de Dieu, et en effet Sa grâce, ne sont pas des intermédiaires créés, mais Dieu, Lui-même. Lorsque l'homme participe de cette grâce, il est tout à fait littéralement divinisé, mais jamais, jamais, ni dans cette vie, ni dans le siècle à venir, l'homme ne se transforme en la nature de Dieu. Dieu est à la fois participable (si c'est un mot qui existe) en fonction de ses activités ou ses énergies, mais totalement transcendant par nature. L'homme, à son tour, devient divinisé par la grâce, mais il demeure à jamais une créature. C'est ce que saint Basile voulait dire quand il disait que l'homme était une créature avec l'ordre de devenir Dieu.

Ceux qui nient cette distinction, cependant, le font pour le motif qu'elle viole la simplicité divine, ce qui est une façon hypocrite de dire qu'elle viole la rationalité de l'homme. Dieu doit être ou bien l'un ou bien l'autre, pas à la fois/et. Mais la nature divine n'est pas, et ne peut être, l'objet de la cognition humaine. Un Dieu qui ne peut être compris par la raison humaine, n'est pas du tout un Dieu. Ou, pour dire les choses d'une autre manière, Dieu n'est pas soumis aux principes de non-contradiction, ou du tiers exclu.

Dans ses traités, saint Grégoire suit une méthode d'argumentation que Saint-Marc le Moine et d'autres avaient utilisée pendant des siècles. Il demandait rhétoriquement, "Que faire si la foule des ou bien/ou bien a raison" Si les énergies divines ou activités ne sont pas Dieu Lui-même, mais des choses créées, alors l'homme ne peut avoir aucune communion réelle avec Dieu. Notre relation avec Lui reste purement extrinsèque. Ceci, bien sûr, est la position des musulmans, et aussi de certaines formes de protestantisme. On ne peut jamais devenir des dieux par la grâce, ou participants de la nature divine, ou véritablement cohéritiers avec le Christ. Nous restons simplement des serviteurs.

D'autre part, si les énergies divines ou les activités sont identiques à la nature divine, alors y participer est en quelque sorte participer à la nature divine elle-même. La seule fin logique de cette ligne de pensée concevable est le panthéisme. En effet, le christianisme occidental a oscillé entre les deux conclusions au cours des mille dernières années.

Pourtant, ces deux scénarios, pour employer une expression que j'ai utilisée plus haut, font un mensonge de l'expérience de l'Eglise. Les saints savaient qu'ils faisaient l'expérience de Dieu, Lui-même, et non des intermédiaires créés, mais ils savaient aussi, en même temps, combien inépuisable et inaccessible est ce Dieu, dans Son moi le plus intime.

Ainsi, nous avons deux choix. Nous pouvons accepter à la fois/et, et les paradoxes et les contradictions logiques qui en découlent, ou nous pouvons sacrifier l'expérience vivante de l'Eglise sur l'autel de notre raison déchue, faisant que Dieu Se conforme à nos normes de rationalité.

Le vrai problème ici, comme je l'ai déjà dit, vient du fait que les gens insistent pour faire de la théologie avec des livres, plutôt que d'un chapelet. Il n'y a rien d'ésotérique, voire de mystique, à propos de l'enseignement de l'Église sur l'essence et les énergies de Dieu. C'est tout simplement la manière de l'Eglise de préserver là le a fois/ et, et de préserver ainsi la possibilité que nous puissions découvrir cette vérité par nous-mêmes en suivant la voie ecclésiale de la pénitence, de l'obéissance et de la prière.

Et maintenant, que notre grand Dieu et Sauveur, Jésus-Christ, par les prières de saint Innocent d'Alaska, du bienheureux Staretz Sophrony (Sakharov) et de saint Grégoire Palamas, aie pitié de nous tous, et nous accorde-nous une belle entrée en Son royaume éternel.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
transcription du programme

Hésychie (316)





Que ta prière souvent
Soit un silence qui écoute
La Parole de Dieu
Avant de l'accomplir

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

vendredi 29 octobre 2010

Père Seraphim (Rose): L'attitude envers les hétérodoxes

Blessed Seraphim Rose


Quelques années avant sa mort, le Père Seraphim reçut une lettre d'une femme afro-américaine qui, comme catéchumène faisant l'apprentissage de l'orthodoxie, avait du mal à comprendre l'attitude peu charitable que certains chrétiens orthodoxes montraient à ceux qui étaient hors de l'Eglise, attitude qui lui rappelait la façon dont les siens avaient été traités. "Je suis profondément troublée", écrivait cette femme  "de la façon dont l'orthodoxie voit ce que le monde pourrait appeler les chrétiens d'Occident, c'est-à-dire, les protestants et les catholiques romains. J'ai lu de nombreux articles de nombreux auteurs orthodoxes, et quelques uns utilisent des mots comme "papistes", etc, ce que je trouve très inquiétant et très injurieux. Je les trouve choquants, parce qu'une personne d'une race qui a été soumise à beaucoup d'injures, je méprise et ne veux pas prendre l'habitude d'injurier moi-même. Même "hérétique" me dérange...

"Où en suis-je avec mes amis et mes parents? Ils ne connaissent pas l'orthodoxie ou ils ne la comprennent pas. Pourtant, ils croient et adorent le Christ... Dois-je traiter mes amis et mes parents comme s'ils n'avaient pas de Dieu, pas de Christ?... Ou puis-je les appeler chrétiens, ou seulement ceux qui ne connaissent pas la véritable Eglise?

"Quand je pose cette question, je ne peux pas m'empêcher de penser à Saint Innocent d'Alaska quand il a visité les monastères franciscains en Californie. Il est resté tout à fait orthodoxe, pourtant il traitait les prêtres, qu'il a rencontré là-bas avec gentillesse et charité et non pas avec des insultes. Cela,  c'est je l'espère, ce que l'orthodoxie dit sur la façon dont on doit traiter les autres chrétiens. "

Le dilemme de cette femme était en fait assez commun aux gens qui viennent à la foi orthodoxe. Maintenant arrivé à la fin de sa courte vie et ayant rejeté son amertume de jeunesse, le père Seraphim répondit comme suit:

J'ai été heureux de recevoir votre lettre-heureux non pas parce que vous êtes confuse au sujet de la question qui vous préoccupe, mais parce que votre attitude révèle que dans la vérité de l'orthodoxie à laquelle vous êtes attirée, vous souhaitez trouver de la place aussi pour une attitude aimante et de compassion envers ceux qui sont en dehors de la foi orthodoxe.

Je crois fermement que c'est effectivement ce que l'orthodoxie enseigne...

Je vais exposer brièvement ce que je crois être l'attitude orthodoxe envers les chrétiens non-orthodoxes.

1. L'orthodoxie est l'Eglise fondée par le Christ pour le salut de l'humanité, et donc nous devons nous garder avec notre vie la pureté de son enseignement et de notre fidélité à elle. Dans l'Église orthodoxe seule est donnée la grâce par les sacrements (la plupart des autres églises ne prétendent même pas avoir des sacrements dans l'acception sérieuse de ce terme). L'Eglise orthodoxe est le seul Corps du Christ, et si le salut est déjà assez difficile au sein de l'Eglise orthodoxe, combien plus difficile doit-il être hors de l'Eglise!

2. Toutefois, ce n'est pas à nous de définir l'état de ceux qui sont hors de l'Eglise orthodoxe. Si Dieu veut accorder le salut à quelques-uns qui sont chrétiens de la meilleure façon qu'ils connaissent, mais sans jamais connaître l'Église orthodoxe, c'est Lui que cela concerne, pas nous. Mais quand Il fait cela, c'est en dehors de la voie normale qu'Il a établie pour le salut, qui est dans l'Église, en tant que partie du Corps du Christ. Je me puis pas, en ce qui me concerne, accepter l'expérience des protestants d'être "né de nouveau" dans le Christ, j'ai rencontré des gens qui ont entièrement changé leur vie grâce à la rencontre du Christ, et je ne peux pas nier leur expérience tout simplement parce qu'ils ne sont pas orthodoxes. J'appelle ces gens des chrétiens "subjectifs" ou "débutants". Mais jusqu'à ce qu'ils soient unis à l'Église orthodoxe, ils ne peuvent pas avoir la plénitude du christianisme, ils ne peuvent pas être objectivement chrétiens comme appartenant au Corps de Christ, et recevoir la grâce des sacrements. Je pense que c'est pourquoi il y a tant de sectes parmi eux, ils commencent la vie chrétienne avec une authentique conversion au Christ, mais ils ne peuvent pas continuer la vie chrétienne dans le droit chemin jusqu'à ce qu'ils soient unis à l'Église orthodoxe, et ils ont donc substitué leur propres opinions et expériences subjectives aux enseignements et aux sacrements de l'Eglise.

A propos de ces chrétiens qui sont hors de l'Eglise orthodoxe, donc je dirais: ils n'ont pas encore la pleine vérité, peut-être qu'elle n'a tout simplement pas encore été révélée à eux, ou peut-être est-ce  notre faute de ne pas vivre et d'enseigner la foi orthodoxe d'une manière qu'ils peuvent comprendre. Avec ces gens-là nous ne pouvons être unis dans la foi, mais il n'y a aucune raison pour que nous devions les considérer comme totalement étrangers ou égaux aux païens (bien que nous ne devrions pas non plus être hostiles aux païens car ils n'ont pas encore vu la vérité! ). Il est vrai que la plupart des hymnes non-orthodoxe contiennent un enseignement ou du moins un accent mis sur ce qui est faux -en particulier l'idée que quand on est "sauvé", on n'a pas besoin de faire quelque chose de plus parce que le Christ a tout fait. Cette idée empêche les gens de voir la vérité de l'Orthodoxie, qui met l'accent sur l'idée de lutter pour son salut, même après que Jésus-Christ nous l'ait donnés, comme le dit saint Paul: Travaillez à votre salut avec crainte et tremblement [Phil. 2:12]. Mais presque tous les chants religieux de Noël sont tous justes, et ils sont chantés par des chrétiens orthodoxes en Amérique (certains d'entre eux, même dans les monastères les plus stricts!).

Le mot "hérétique" est en effet trop souvent utilisé de nos jours. Il a un sens et une fonction précis pour distinguer de nouveaux enseignements de la doctrine orthodoxe, mais peu de chrétiens non-orthodoxes  aujourd'hui sont consciemment "hérétiques", et cela n'apporte vraiment rien de bon de les appeler ainsi.

En fin de compte, je crois, que l'attitude de père Dimitri Doudko est la bonne: Nous devrions considérer les non-orthodoxes comme des personnes à qui l'Orthodoxie n'a pas encore été révélée, comme des gens qui sont potentiellement orthodoxes (si seulement nous nous leur donnions un meilleur exemple!). Il n'y a aucune raison pour que nous ne puissions pas les appeler chrétiens et être en bons termes avec eux, reconnaître que nous avons au moins notre foi dans le Christ en commun, et vivre dans la paix, notamment avec nos propres familles. L'attitude de saint Innocent à l'égard des catholiques romains en Californie est un bon exemple pour nous. Une attitude dure, polémique est de mise seulement lorsque les non-orthodoxes cherchent à nous priver de nos troupeaux ou à modifier notre enseignement...

Quant aux préjugés, ceux-ci appartiennent à des personnes, pas à l'Eglise. L'Orthodoxie ne vous oblige pas à accepter tous les préjugés ou les opinions sur les autres races, nations, etc.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Hieromonk Damascene
Father Seraphim Rose/ His Life and Works
St Herman of Alaska Brotherhood
Etna, California
USA/2003

Righteous Seraphim (Rose) of Platina - 20th c.
Acathiste au saint Père Seraphim (Rose)

Hésychie (315)






Les saints
Sont les mains de Dieu
Posées sur l'humaine détresse
Par la compassion de Dieu


上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Appel de la Paroisse orthodoxe Saint Georges et Saint Maurice de Sion (Suisse)


L'église orthodoxe de la Résurrection à Meudon (Hauts-de-Seine) est une des premières églises construite par l'émigration russe en France. Beaucoup d'églises ont dû fermer avec le temps, celle de Meudon tient haut le flambeau et a élevé plusieurs générations de chrétiens. Aujourd'hui, un local s'est providentiellement libéré près de l'église, ce qui permettra d'avoir enfin une vie paroissiale plus normale. Mais il faut maintenant trouver 50 000 € ... appel à tous les businessmen russes ou non, et à tous ! À votre, à notre bon cœur !

Association cultuelle orthodoxe russe de la Résurrection
(loi du I-VI-1901 - J.O. N° 20 du 24-1-1929)
APPEL A TOUS NOS AMIS CHRETIENS ORTHODOXES DE LA DIASPORA, AUX AMIS DE MEUDON ET AUX ÂMES DE BONNE VOLONTÉ
Chers pères, frères et sœurs en Christ !
La paroisse orthodoxe russe de Meudon, l’une des plus anciennes paroisses de l’émigration russe, vient de fêter ses 80 ans d’existence.
Le point faible a toujours été l’absence de local presbytéral pour ses activités paroissiales. Aujourd’hui, le Seigneur nous donne la possibilité de réaliser ce projet qui nous tient à cœur et qui répond à nos besoins.
Or récemment, nous avons appris qu’un petit local professionnel tout proche de notre église était mis en vente par un de nos voisins, parti à la retraite. Le propriétaire bien disposé à notre égard, nous propose son local à un prix avantageux, eu égard aux prix de l’immobilier à Meudon et à nos possibilités financières.
Ce local, d’une superficie de 27 m2 environ, se trouve à moins de deux minutes à pied de l’église, au rez-de-chaussée d’un petit immeuble en briques de bonne qualité.
L’intérêt primordial de ce local serait de développer une plus grande activité paroissiale au service de notre communauté :
- donner des cours de catéchisme aux enfants.
- permettre des répétitions de chants qui ont lieu les samedis.
- servir de lieu d’accueil et de rencontre conviviale entre les paroissiens après la divine liturgie.
- assurer un hébergement pour notre Evêque lors de ses visites et un lieu de retraite pour le prêtre célébrant, arrivant de loin. (surtout en période de Grand Carême lorsque des offices sont célébrés deux fois par jour, matin et soir).
Aussi, avec la bénédiction de notre Evêque Michel de Genève et d’Europe Occidentale, lors de notre dernière Assemblée Générale des paroissiens il a été décidé d’acheter ce local pour les besoins de notre communauté.
Le prix de l’achat excède nos possibilités financières qui ne couvrent qu’un tiers de la dépense prévue, c’est pourquoi nous faisons appel à votre générosité. Il nous reste à trouver 50 000 euros.
Vous pouvez nous aider en envoyant vos dons à l’adresse de l’église :
Église de la Résurrection du Christ
Archiprêtre Michel Goudkoff
8, rue des Bigots
92190 – Meudon (France)
Les chèques sont à libeller à l’ordre de : A.C.O.R. (Association cultuelle orthodoxe russe).
Réf. bancaires : IBAN – FR34 3000 2005 5200 0004 1480 D04
BIC : CRLYFRPP
Avec toute notre gratitude,
Le recteur Archiprêtre Michel Goudkoff, Le conseil paroissial et les paroissiens reconnaissants
P.-S. Pour tout don un reçu vous sera adressé.

jeudi 28 octobre 2010

Saint-Jean de Cronstadt: Prier devant l'icône du Christ

Избранные святые: Димитрий Скепсийский, Иоанн Кронштадтский, Иоанн Креститель

Vous regardez l'icône du Sauveur et vous voyez qu'Il vous regarde en elle, les yeux très brillants, ce regard est l'image de la façon dont Il vous regarde en fait avec Ses yeux, qui sont plus lumineux que le soleil, et Il voit toutes vos pensées, entend toute votre détresse et vos soupirs profonds. 

L'image est une image, et représente en lignes et signes ce qui ne peut être délimitée, ce qui ne peut être donné en signes, et ne peut être compris que par la foi seule. 

Croyez donc que le Sauveur vous protège toujours et voit chacun de vous, avec toutes vos pensées,vos chagrins et vos soupirs, dans toutes les circonstances de votre vie, comme sur la paume de la main. "Voici, je t'ai gravé sur les paumes de mes mains; tes murs sont toujours devant mes yeux" (Isaïe 49:16), dit le Seigneur Dieu. 

Quelle grande consolation et quelle vie sont contenues dans ces gracieuses paroles du Dieu Tout-Puissant et prévoyant! 

Donc,  priez devant l'icône du Sauveur, comme devant Lui-même. L'Ami des hommes est présent en elle par Sa grâce, et avec les yeux qui y sont représentés, Il vous regarde vraiment: "Les yeux du Seigneur sont en tout lieu" (Proverbes 15:3), tandis qu'avec Ses oreilles, comme elles sont représentées sur l'icône, Il vous entend. Mais rappelez-vous que Ses yeux sont les yeux de Dieu, et Ses oreilles sont les oreilles du Dieu omniprésent.

Version française Claude Lopez.Ginisty
d'après
Saint-Jean de Cronstadt:
My Life in Christ
Edition de Holy Trinity Monastery
Jordanville, N.Y.
USA

Hésychie (314)




Le prochain
Aura le visage du Christ
Parce que tu l'auras reconnu
Dans sa détresse et sa douleur humaines

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mercredi 27 octobre 2010

Une prophétie de Moïse


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Voici une autre parole prophétique dont vous vous souvenez, mais elle est très étonnante dans ses implications. Moïse dit au peuple ( Deutéronome 18:15-19)

L'Éternel, ton Dieu, te suscitera du milieu de toi, d'entre tes frères, un prophète comme moi: vous l'écouterez!

Il répondra ainsi à la demande que tu fis à l'Éternel, ton Dieu, à Horeb, le jour de l'assemblée, quand tu disais: Que je n'entende plus la voix de l'Éternel, mon Dieu, et que je ne voie plus ce grand feu, afin de ne pas mourir.

L'Éternel me dit: Ce qu'il ont dit est bien.

Je leur susciterai du milieu de leurs frères un prophète comme toi, je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai.

Et si quelqu'un n'écoute pas mes paroles qu'il dira en mon nom, c'est moi qui lui en demanderai compte.

Ce qui me frappe tellement cette fois, c'est l'expression, "un prophète comme moi." Ou, comme le Seigneur le dit à Moïse: "un prophète comme toi." Dire que Moïse est le plus grand de tous les prophètes hébreux est un euphémisme, car c'est par Moïse que le peuple de Dieu a été délivré de l'esclavage des Egyptiens et conduit à la Terre promise, le vrai Dieu a été révélé, la Loi a été donnée, l'Alliance et toute la religion juive établie. Moïse est, pour dire le moins, un fait très, très difficile à suivre! Pourtant, un prophète "comme moi" signifie que les Israélites devaient attendre quelqu'un qui serait au moins aussi important que cela, qui aurait les mêmes pouvoirs, qui aurait une autorité similaire, qui, en bref, serait un autre Moïse. C'est tout à fait étonnant.
Maintenant je comprends mieux pourquoi l'Evangile de saint Matthieu fait des efforts considérables pour démontrer que Jésus est le nouveau Moïse.

"La loi est entrée par Moïse, dit saint Jean," mais la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ. "

[...]


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

"Icons courtesy of www.eikonografos.com, used with permission." 

Hésychie (313)



Ce n'est pas être silencieux et oisif
Que d'écouter en son âme
Le silence prégnant de Dieu


上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mardi 26 octobre 2010

Une ressource toujours présente


Je suis toujours impressionné par l'immense trésor des offices de la Sainte Orthodoxie. Dans les Matines et dans les Vêpres, non seulement nous prions, mais nous sommes instruits dans la foi. 

Les lectures de soulignent et insistent sur le caractère résurrectionnel de notre vie en Christ, notre Dieu, et les hymnes enseignent littéralement la foi tout au long de l'année. Chaque jour, nous somes unis à ceux qui nous ont précédés, en nous rappelant leur vie et en sachant que nous sommes dans leurs prières. Et ces offices sont couronnés à la Divine Liturgie et la servent, cette Divine Liturgie qui est au cœur de notre vie en Christ, notre theosis!

Malheureusement, ces dons généreux sont souvent ignorés ou considérés comme acquis. Il est vrai que notre vie ici et maintenant est occupée et qu'il y a beaucoup, beaucoup de distractions. Pourtant, nous pouvons faire le choix conduit par l'Esprit de modeler notre vie autour du Christ. Lorsque nous ne pouvons pas aller à l'Eglise pour les offices, nous pouvons prier les lectures et les offices chez nous et dans l'intimité de nos coins d'icônes.

Prier la foi et vivre la foi vont de pair, et les prières et les offices qui nous sont donnés par notre Sainte Mère l'Eglise nous gardent dans la foi, et nous permettent de léguer à nos enfants et à leurs enfants la foi transmise à travers les siècles par les apôtres, les Pères saints, les évêques, les prêtres et les diacres comme on leur a remis à eux, le "dépôt de la vérité!"

Dieu soit remercié pour Ses grandes bénédictions!


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Hésychie (312)



Ta prétention spirituelle
Consistera à rester humble
Et à te maintenir sereinement
Dans l'Amour du Nom

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

lundi 25 octobre 2010

Mar Jacob de Serough ( 6è siècle): La prière


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La prière révèle les choses profondes du Divin,
par elle on entre pour contempler le mystère des choses cachées.
C'est la clé capable d'ouvrir toutes les portes.
Par elle, on peut clairement apercevoir ce qui est caché,
par elle l'âme peut s'approcher pour parler avec Dieu,
elle exalte l'esprit afin qu'il atteigne la Majesté.
Il est facile pour la prière d'apprendre les mystères de la divinité,
car elle peut entrer et sortir sans entrave des puissances angéliques:
car nul ange n'a d'ailes aussi rapides que la prière,
pas plus que les séraphim ne s'envolent  avec elle quand elle s'élève;
elle chuchote ses paroles dans les oreilles du Seigneur, sans intermédiaire,
elle murmure dans le cœur, et Dieu l'entend en Son Lieu élevé.
Là où elle monte,  même les Veilleurs n'ont jamais atteint,
car elle est capable d'approcher la Divinité même.
Les séraphim cachent leurs visages à l'Être divin avec leurs ailes,
mais la prière est là, dévoilée devant la Majesté:
rien ne se met en travers du chemin entre elle et le Seigneur,
car Il converse avec elle, et Il l'écoute volontiers.
Les Veilleurs tremblent et les armées célestes dans leur modestie sont retenues,
tandis que la prière va et expose ses affaires devant Dieu.
Les chérubim sont harnachés et ne voient pas Celui qu'ils portent,
mais la prière monte et parle avec Lui avec amour.
Dans son amour la prière atteint rapidement le lieu élevé,
dans son amour la prière progresse pour être élevée au-dessus des ordres divins.
Le chérubin a peur d'élever ses yeux vers la Majesté,
étant retenu dans sa modestie avec le joug pur de la flamme;
les rangs de feu n'approchent pas Celui Qui Est Caché,
tandis que la prière a le pouvoir de parler avec Lui.
La prière entre plus avant qu'eux, et parle sans restreinte;
au-dessus des myriades de milices célestes elle passe en vol, sans être gênée par leurs rangs.
Comme à un parent proche, la prière  révèle son secret au Seigneur des Veilleurs,
demandant de Lui ce qui est approprié dans toutes sortes d'activités.
La prière ne s'abaisse pas devant les anges pour parler avec eux,
car elle s'adresse à Dieu Lui-même, et Il demande à Ses anges de vaquer à Ses affaires.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après


Cliquez pour voir l'image en taille réelle
"Icons courtesy of www.eikonografos.com, used with permission." 


Hésychie (311)



Tes heures de prière
Préparent dans les siècles
 Ton éternité bienheureuse
Dans l'éternel présent du Royaume

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

dimanche 24 octobre 2010


Чудо Архистратига Михаила в Хонех

Le miracle de [saint Michel Archange] à Chonae nous rappelle que la guérison est dans l'église et il n'est pas nécessaire pour les chrétiens de rechercher des thaumaturges et des guérisseurs en dehors de leur paroisse. 

Là, dans l'église locale, dans sa propre paroisse est la plénitude du salut, et tous les dons de l'Esprit Saint y sont présents. Et toutes les formes de guérison y sont présentes. Bien sûr, quand un paroissien vient vers son prêtre, le prêtre peut envoyer cette personne vers un autre prêtre pour la conseiller. Et tout cela avec la bénédiction de l'évêque.

Ensemble, avec le prêtre la personne peut être envoyée vers une personne que le prêtre estime être spirituellement plus développée. Mais, encore une fois, il ne faut pas s'attendre à ce que l'autre père spirituel parvienne à résoudre ses problèmes par un tour de passe-passe, ou une méthode magique. 

Tout ce qui arrive dans notre vie passe par la volonté de Dieu, et cela vaut pour nos tentations et nos problèmes, et quand nous prions pour que nous puissions vaincre nos tentations, pour notre bien-être spirituel, on finit toujours notre prière par les termes "qu'il soit fait comme le Seigneur le veut, car Il sait mieux que nous ce qui est bon pour nous."

Et en ce jour, et en cette fête, prions pour que Dieu nous accorde une foi pure afin que par-dessus tout, nous puissions placer notre confiance en Lui et en Son Église et en ceux qui ont été nommés par l'Église pour se préoccuper de notre bien-être spirituel.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Hésychie (310)



Ferme tes lèvres
Aux polémiques stériles
Et ouvre ton cœur
A la prière silencieuse

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)