"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 12 janvier 2019

L'higumène Serafima a trouvé 4 énormes erreurs dans la création de l'"Eglise orthodoxe d'Ukraine".

Mère Seraphima

*
Lorsqu'il a été créé cette nouvelle structure ecclésiastique, ses créateurs ont commis d'énormes erreurs et ont transformé l'Ukraine en un État clérical, a observé l'higumène Serafima.

Les créateurs de l'"Eglise orthodoxe d'Ukraine" ont commis une série d'énormes erreurs, selon la mère supérieure du couvent de Saint Michel Archange de la ville d'Odessa, l'higumène Serafima (Chevtchouk), à la chaîne de télévision "DumskayaTV".

"Quand nous construisons un bâtiment, nous posons dans ses fondations des matériaux qui résistent pour l'éternité. Ces vérités étaient-elles présentes dans le Concile qui s'est tenu ? À mon avis, il y a eu d'énormes erreurs, a dit dans la transmission l'higumène du couvent de Saint-Michel Archange.

Selon l'higumène Serafima, les créateurs de la nouvelle organisation religieuse ont commis ces 4 erreurs :

1) Il n'y a pas eu de conciliarité lors de la création de l'"Église orthodoxe d'Ukraine" ;

2) il n'y avait pas d'unité réelle, parce que beaucoup d'orthodoxes ont restés en dehors de la nouvelle structure ;

3) le processus de formation de la nouvelle structure ecclésiastique a été soumis à une politisation agressive ;

4) La procédure d'établissement d'une structure religieuse elle-même était totalement opaque, car avant le "Concile d'Unification", il n'y avait pas eu de discussion, pas de restitution avant la conciliation, et même les dirigeants du "Patriarcat de Kiev" et de l'"Église orthodoxe autocéphale ukrainienne" ont souligné à plusieurs reprises le manque de conscience lors des conversations avec les représentants des médias.

"Quand de tels événements ecclésiastiques généraux se produisent de manière si opaque, avec une pression administrative énorme, on commence à comprendre qu'il y a très peu de vie ecclésiale ici", dit la supérieure du monastère d'Odessa.

Elle a noté qu'aux yeux du peuple ukrainien, un changement progressif du système étatique s'était opéré.

"Maintenant, nous sommes passés d'un État démocratique laïque à un État clérical. Nos dirigeants convoquent les "conciles locaux", les président, reçoivent un Tomos, changent les noms des Églises", a commenté l'higumène Serafima sur ce qui se passe dans la vie ecclésiastique de l'Ukraine.

Auparavant, elle avait déclaré qu'il était inadmissible d'annuler des décisions historiques en faveur de politiciens, et a noté plus tard que la loi n° 5309 [qui exige le changement de nom de l'Eglise ukrainienne] est un crime contre la Constitution de l'Ukraine.

Version Française Claude Lopez-Ginisty
d'après
citant 

Les schismatiques et les uniates ukrainiens espèrent créer un patriarcat unique en communion avec Rome et Constantinople, dit le chef uniate.

Saints des Cavernes de Kiev,
Délivrez l'Ukraine des Schismatiques et des uniates!


Kiev, le 10 janvier 2019 - Selon Svyatoslav Chevtchouk, chef de l'organisation des uniates ukrainiens, il est nécessaire de tout mettre en œuvre pour restaurer l'unité originale des "branches" catholique et orthodoxe de l'Église de Kiev.

De plus, il est nécessaire de faire la distinction entre les concepts d'"unité" et d'"unification", a expliqué Chevtchouk dans un récent entretien avec Glavkom.

"C'est notre position que j'ai essayé de déclarer lors des célébrations du 1030ème anniversaire du Baptême de la Rus'-Ukraine. L'unification' est ce qui s'est produit aujourd'hui au sein de l'Orthodoxie ukrainienne, quand une nouvelle structure a été créée avec un statut local. Mais quand nous parlons d'une "main tendue", nous parlons d'unité, c'est-à-dire, tout en restant nous-mêmes, nous pouvons et devons coopérer au nom du bien du peuple ukrainien, au nom de la vérité, au nom de la recherche de l'unité universelle avec les chrétiens, que nous appelons le mouvement oecuménique".

Selon lui, l'Église gréco-catholique ukrainienne [uniate renégats de l'Orthodoxie rattachés à Rome](UGCC) cherche un moyen de rétablir l'unité avec "l'Église de Kiev, aujourd'hui divisée, qui est née dans les eaux baptismales du Dniepr", et cela "dans le contexte du mouvementœcuménique moderne pour la restauration de l'unité des Églises du Christ, le rapprochement des Églises orthodoxe et catholique".

Chevtchouk a dit plus tôt que l'idée d'une communion eucharistique restaurée entre les orthodoxes et les Uniates est leur "perspective joyeuse". Pour l'instant, la nouvelle église schismatique ukrainienne et les uniates ukrainiens ont développé une feuille de route pour la coopération dans divers domaines, a expliqué le "métropolite" Epiphane Doumenko.

Après le "Concile d'unification" du 15 octobre, Chevtchouk a salué la consolidation de deux structures schismatiques en une seule comme "don de Dieu" sur la voie de la "pleine unité des Églises du Baptême de Vladimir". Il notait aussi à l'époque qu'à partir de ce moment-là, les deux groupes "entrent ensemble dans l'histoire, vers l'unité, vers la vérité".

Selon lui, la restauration de la communion eucharistique entre orthodoxes et catholiques serait "l'accomplissement du commandement du Christ, où "tous seront un". Et cela sera accompli, croit-il, par l'adhésion de la nouvelle structure ukrainienne au mouvement oecuménique :

"Aujourd'hui, le mouvement œcuménique à l'échelle universelle est un fait. On ne peut plus l'arrêter. C'est pourquoi il est très important que notre église sœur, l'Église orthodoxe autocéphale nouvellement née d'Ukraine, s'y joigne. Pour qu'elle ne se referme pas sur elle-même. Et cette recherche de l'unité universelle entre les Églises catholique et orthodoxe est très dynamique en Ukraine. Il n'est pas étonnant que le Pape Jean-Paul II ait un jour qualifié l'Ukraine de "laboratoire d'œcuménisme"...

Le fait est que nous n'avons pas construit deux patriarcats différents, mais que nous avons cherché à créer un Patriarcat de Kiev unifié, qui serait reconnu à la fois par le Saint Siège à Rome et par Constantinople. Nous sommes conscients que ce type d'unité sera possible lorsque le processus œcuménique sera couronné au niveau universel par la restauration de la communion eucharistique entre Rome et Constantinople. Ce n'est pas une pensée utopique, comme certains l'appellent. Tel est le but du mouvement œcuménique.

"Nous savons que l'Église mère de Kiev, qui est la racine commune de l'orthodoxie ukrainienne et de l'église gréco-catholique ( id est uniate rattachée à Rome], a réagi avec douleur à l'écart entre Rome et Constantinople. Pendant de nombreuses années, le primat, l'épiscopat, les moines et les fidèles de l'église de Kiev l'ont considéré comme un conflit local, une querelle entre les Latins et les Grecs. Mais plus tard, cette brèche a déchiré l'intérieur de l'église de Kiev en lambeaux. Et c'est pourquoi aujourd'hui, il est nécessaire de tout mettre en œuvre non seulement pour surmonter la division au sein de l'orthodoxie ukrainienne, mais aussi pour théologiser, prier et travailler sérieusement à restaurer l'unité originelle de l'église de Kiev dans ses branches orthodoxe et catholique. Et l'UGCC porte la mémoire mystique de l'Église du christianisme indivis du premier millénaire ", conclut Chevtchouk.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

vendredi 11 janvier 2019

Trois startsy de Glinsk glorifiés comme saints: 1) Archimandrite Seraphim


Archimandrite mégaloschème Seraphim 

(1885–1976)

Il a su nous faire sentir que la vie terrestre n'est que le podvig [exploit spirituel]de l'errance temporaire sur le chemin de la vie éternelle.

Le grand staretz de Glinsk, l'archimandrite mégaloschème Seraphim  (dans le monde, Ivan Romanovitch Romanstev), naquit le 28 juin 1885 dans le village de Voronok, région de Kroupets dans la province de Koursk, dans une famille paysanne. En août 1910, après la mort de ses parents, Ivan entra au monastère de Glinsk. En 1914, il s'enrôla dans l'armée et participa à la Première Guerre mondiale. En 1916, il fut blessé et retourna au monastère après sa convalescence. En 1919, Ivan Romanstov reçut la tonsure monastique sous le nom de Juvénal.

Après la fermeture du monastère de Glinsk en 1922, le Père Juvenal s'installa au monastère  de la Dormition de Drandsk (diocèse de Soukhoumi, en Abkhazie), où en 1926 il fut ordonné hiéromoine et tonsuré dans le grand schème sous le nom de Seraphim. Cependant, le monastère de Drandsk fut bientôt fermé. Jusqu'en 1930, le Père Seraphim vivait près d'Alma Alta et travaillait comme gardien d'un rucher. Les forces armées ne l'arrêtèrent pas et ne l'envoyèrent pas construire le canal de la mer Blanche. De 1934 à 1946, le Père Seraphim vécut au Kirghizistan. Il célébrait le service divin la nuit, confessant et communiant les fidèles pendant ces services.

Le 30 décembre 1947, le Père Seraphim retourna à l'ermitage de Glinsk (qui venait de rouvrir ses portes), et en 1948, l'Archimandrite Seraphim (Amelin), voyant son expérience spirituelle et sa perfection dans les labeurs monastiques, nomma le hiéromoine mégaloschème Seraphim comme père et confesseur des frères.

Le staretz avait un don spirituel spécial pour entendre les confessions, pour appeler les gens à une ouverture totale. Il recevait avec un amour paternel particulier ceux qui étaient tourmentés par les malheurs, les peines et le découragement, et ceux qui ne savaient pas quel chemin prendre dans la vie. Le Père Seraphim savait faire percevoir aux gens que la vie terrestre n'est que le podvig de l'errance temporaire sur le chemin de la vie éternelle ; il les appelait à une vie chrétienne, parfaite et élevée. Les gens venaient à lui de tous les coins de l'Union soviétique.

L'humilité du staretz était remarquable. Il n'attribuait jamais rien  à ses propres dons, et ne se considéra jamais comme un homme de prière spéciale. La journée du staretz commençait à 2 heures du matin, quand il  faisait sa règle de cellule, puis il assistait aux offices du début à la fin, après quoi il se livrait au service de son prochain : il recevait des pèlerins, leur assignait des lieux où vivre, les confessait. 

La nuit, il répondait aux lettres. Il copiait des extraits des Saints Pères et bénissait ses enfants spirituels pour qu'ils fassent de même, et il envoyait les copies plus tard à d'autres parsonnes. L'amour lui inspirait de prendre soin de chaque âme de manière désintéressée. 

C'était un grand homme qui plaisait à Dieu et un vrai pasteur. Non seulement des moines et des laïcs venaient le consulter, mais aussi des évêques, qui voyaient qu'il n'était pas un homme de chair, mais d'esprit. 

Après la fermeture de l'ermitage de Glinsk, le Père Seraphim s'installa à Soukhoumi, où il continua son labeur de staretz en tant que père confesseur à la cathédrale. Des foules de fidèles s'y rendaient. Le 1er janvier 1976, le staretz rempli de grâce rendit pacifiquement son esprit à Dieu.

Version Française Claude Lopez-Ginisty
d'après



jeudi 10 janvier 2019

Les Fols-en-Christ de Glinsk: Moine Grégoire le fol-en-Christ



Frère Grégoire [Svarkovski] avait l'allure typique du Fol-en Christ, maigre, émacié, la tête rasée... Il ne regardait jamais les gens et portait une longue chemise calicot et une simple robe de chambre d'hôpital. Il ne possédait rien de plus, et apparemment n'avait besoin de rien de plus. Il n'avait pas de lieu où rester, n'avait pas de travail, et au début, il ne restait pas toujours au monastère. Il vivait selon les règles des "travailleurs indépendants".

Les moines avaient des opinions variées le concernant:certains pensaient que c'était un saint, d'autres qu'il était clairvoyant, d'autres encore qu'il était fou.

Il se tenait devant les quartiers du hiéromoine Aristocle, ou bien près des ruches avec Père Moïse, et ces deux moines le vénéraient et pensaient qu'il était un saint.

Il était généralement assis parterre, devant un seau, et avec une paire de ciseaux, il coupait du papier, des haillons, des lacets etc... Quelquefois, il versait de l'eau sur ce qu'il avait coupé, et arrachait des poils de sa barbe. Il ne riait jamais, ne souriait jamais, parlait rarement et alors en allégorie (en utilisant le dialecte petit russien.*)

Un jour un des moines (devenu plus tard l'archimandrite Seraphim Verbin) travaillait au bureau et devait apporter des textes à Père Aristocle pour qu'il les signe. Quand il récita la prière habituelle à la porte, il n'y eut pas la réponse attendue, Amen! Il la dit une seconde fois, mais le silence continua. Quand il répéta la prière une troisième fois, il entendit la voix enrouée de Père Grégoire qui disait:" ouvrez à l'archimandrite!"

Il entra et trouva celui qui partageait la cellule  qui était occupé, et n'avait pas entendu la prière.  Frère Grégoire en robe de chambre, était imperturbablement assis devant un seau, et il découpait un vieux journal. Ce n'est que dix ans plus tard que, devenu archimandrite,  Père Seraphim fut frappé par cette prophétie. Père Aristocle avait toujours une attitude révérencieuse envers lui, en dépit du fait que sa conduite n'était pas toujours agréable.

Une dame qui vivait près du monastère, raconte la chose suivante... Pendant la Première Guerre mondiale, son époux, qui était officier, fut mobilisé et après un certain temps, elle ne reçut plus de lettres de lui. Elle commença à s'inquiéter et demanda à sa mère d'aller à Glinsk prier la Mère de Dieu, et aller voir le fol-en-Christ Grégoire au cas où il pourrait dire quelque chose...

Quand la mère vint vers lui, il était occupé comme à son habitude, à couper du papier, et il ne lui prêta pas la moindre attention. Elle était sur le point de partir quand soudain il arracha quelques poils de sa barbe, saisit sa jambe et cria. "Aïe! Aïe! Une abeille m'a piqué! Il enroula un haillon autour de sa jambe et resta assis en silence à sa place, sans répondre aux questions de la mère.

Elle fut irritée par son silence et ne prêta aucune attention à son comportement bizarre. Après quelques jours, la dame reçut une lettre disant que son époux avait été légèrement blessé à la jambe. Alors les deux femmes réalisèrent la signification des paroles "une abeille m'a piqué!"

Durant le Grand Carême, on voulait envoyer du pain pascal [Artos?] à l'époux blessé, mais elles ne purent rien faire de la pâte: elle ne levait pas! D'abord elles attribuèrent cela à la pâte, puis elles versèrent dans la superstition: il devait y avoir eu une opération, une amputation, quelque infection ou quelque chose de pire encore.

L'absence de lettres confirmait leurs craintes... Pendant la Semaine Sainte, la mère de la dame alla à Glinsk et contacta le fol-en-Christ Grégoire. A ses requêtes , à ses questions, et à l'histoire de la pâte qui ne levait pas, il dit: " Ce n'est pas la peine!"

A Pâques, il n'y avait toujours pas de message, et la dame commença à craindre d'être devenue veuve. Puis après le service pascal, après le baiser rituel, elle se tourna et vit son époux. Il y avait eu une confusion sur la date de son départ, et il ne pouvait pas écrire pour dire s'il venait ou s'il ne venait pas. Chez elle sa mère se souvint de l'épisode de la pâte, de la prophétie de Grégoire et de son étrange comportement.

Juste avant la Révolution, le 2 mars 1917, Grégoire vint chez la dame, plaça une première petite table sur une deuxième , puis un fauteuil au sommet des deux tables et s'assit sur son "trône". Il tomba au sol et se blessa. Ils se précipitèrent vers lui, et le trouvèrent dans la pile de sièges, sur le tapis taché de sang. Il se tenait là, assis, se coupant les ongles des pieds avec un ciseau. Il saignait des tempes et des doigts.

Ils lui demandèrent: "Que se passe-t-il?" Il répondit " Cela doit en être ainsi!" 

Le jour suivant les marchands de journaux des rues criaient: " Edition spéciale! Le Tzar a abdiqué." Tout comme l'archimandrite mégaloschème Iliodore l'avait prédit en 1870, Frère Grégoire le fol-en-Christ répéta la prophétie concernant ce jour de grande tragédie de la monarchie russe.

Frère Grégoire mourut dans une prison locale après l'établissement du régime communiste.

Frère Grégoire, prie Dieu pour nous!

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
GLINSK PATERICON
publié par 
ST XENIA'S SKETE


1984


*dialecte ukrainien, par opposition au grand-russien (de Russie) ou au blanc-russien ( de Bélarus/(Biélorussie) 

Schisme ukrainien d'Istanbul


Le métropolite Amfilohije du Monténégro
 à l'occasion de la fête de Saint-Nicolas

L'amour du pouvoir du Patriarche de Constantinople est devenu une catastrophe pour l'avenir non seulement de l'Ukraine, mais aussi pour la plénitude de l'Orthodoxie, estime le primat monténégrin.

Il est très important de comprendre la nature et la mission de l'Église, surtout à notre époque, où beaucoup de gens éloignés de l'Église voudraient la gérer. Le métropolite Amfilohije du Monténégro l'a ditlors de la fête de Saint Nicolas, comme le rapporte pravoslavie.ru.

Vladyka a souligné que la soif de pouvoir est la maladie la plus dure de toute communauté humaine. Dans l'Église catholique, elle a été élevée au rang de dogme, et dans l'Orthodoxie, pendant des siècles, elle a été une tentation sérieuse.

"C'est ce qui se passe de nos jours. C'est ce qui ressort aujourd'hui du comportement du Patriarche de Constantinople à l'égard de l'Ukraine. Son désir ardent de pouvoir a conduit à un grand malheur, à une séparation catastrophique pour l'avenir non seulement de l'Ukraine et de tous les peuples slaves, mais aussi pour la plénitude de l'Orthodoxie," a souligné vladyka.

L'évêque a qualifié de folie totale les tentatives des politiciens d'interférer dans la vie de l'Église. Il s'est également inquiété du fait que le manque de respect pour l'Église indique une renaissance de l'esprit de fratricide.

"Ils pensent qu'ils ont le droit de disposer de l'Église et de sa vie, mais c'est impossible ", a-t-il expliqué.

Comme l'a rapporté l'Union des journalistes orthodoxes, l'analyste politique expérimenté Pavel Rudjakov a déclaré précédemment qu'il n'y aurait pas de véritable autocéphalie dans "l'Église orthodoxe d'Ukraine", qui deviendrait le 61e diocèse du Phanar, qui chercherait à contrôler les flux financiers dans la sphère de l'Église ukrainienne, les exilés étant "observateurs".

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Sur Orthodoxie.com:Pour mieux comprendre le « concile d’unification » qui a eu lieu à Kiev le 15 décembre

"Heureux l'homme qui ne va pas au "concile" des impies

Le 22 décembre, Taras Melnick, journaliste ukrainien originaire de Kiev a publié une longue analyse de ce qui s’est passé à Kiev autour du « concile d’unification » du 15 décembre. Nous vous proposons ci-dessous la traduction de son article :

La photo finale qui témoigne de la toute première émotion des personnes présentes au concile après l’annonce des résultats des élections montre que le visage du métropolite Emmanuel ne manifeste pas une joie particulière. Les publications dans les médias ukrainiens qui ont suivi au cours des jours suivants, et qui décrivent les péripéties qui se sont produites au cours de cet événement, ont expliqué la raison d’une réaction aussi discrète des représentants du Phanar. Le 15 décembre 2018, à Kiev, devant une foule de plusieurs milliers de personnes, parmi lesquelles se trouvaient un grand nombre d’employés de l’État spécialement transportés de diverses régions du pays ainsi que des membres de l’Église ukrainienne gréco-catholique (uniate), le président Petro Porochenko a présenté le chef de la nouvelle structure religieuse, qui a reçu le nom d’« Église orthodoxe d’Ukraine ». Il est intéressant de noter qu’à côté du chef de l’État et du « métropolite » Épiphane, seul le président du Parlement André Paruby se trouvait sur l’estrade. Ni le métropolite Emmanuel, ni les exarques de Constantinople, qui ont préparé et dirigé le concile, n’étaient présents. Cela a semblé très étrange, car l’engagement profond des émissaires du patriarche Bartholomée dans les événements précédents aurait supposé leur participation directe à la présentation publique du chef nouvellement élu de l’EOU-PO ( Église orthodoxe d’Ukraine-Patriarcat oecuménique). Il s’agissait notamment d’informations selon lesquelles les Grecs avaient parié sur la victoire du métropolite Siméon de Vinnitsa et de Bar, ce qui leur aurait permis de placer un évêque canonique à la tête de cette nouvelle structure. Cela aurait pu augmenter les chances qu’un certain nombre d’évêques de l’EOU-PM (l’Église orthodoxe ukrainienne-Patriarcat de Moscou), puissent rejoindre l’EOU-PO, ce qui aurait facilité la tâche qui incombe à Constantinople de faire reconnaître cette organisation par l’orthodoxie mondiale. Comme l’ont confirmé certaines publications, pour mener à bien ce plan, des consultations en privé avec l’influent « métropolite » Michel de Volhynie du « Patriarcat de Kiev » et au cours desquelles a été discutée la nécessité de soutenir sa candidature aux élections pour la direction de l’EOU-PO, afin de désunir ainsi le vote de l’épiscopat du « Patriarcat de Kiev » et de retirer la possibilité d’une victoire finale pour son « protégé » le métropolite Épiphane, à la suite du scrutin de Kiev, d’un accord de principe d’un accord de principe de la « maîtrise » avec l’Église ukrainienne, afin de mettre un terme au projet de loi qui prévoit les règles pour l’élection des évêques. En outre, les Phanariotes supposaient qu’ils seraient en mesure de confirmer par décision du concile et sans problèmes particuliers leur propre version des statuts de l’EOU-PO, dans laquelle étaient prescrits des points qui rendraient l’EOU-PO très dépendante de Constantinople et l’autocéphalie qui avait été proposée ne constituerait rien de plus qu’un « ornement ». Cependant, cela ne s’est pas passé du tout comme les visiteurs venus de Turquie l’avaient prévu.

mercredi 9 janvier 2019

Les Fols-en-Christ de Glinsk: Novice Serge, le fol-en-Christ



Serge Sotnikov vécut seul après la mort de ses parents, et il essayait autant que possible de mener une vie agréable à Dieu. Cependant il fut déçu par le monde et décida d’aller à Glinsk. Il donna toutes ses propriétés et arrivé au monastère, il fut en charge de la maison des pèlerins.
Il travaillait jusqu’à l’épuisement, et renonçait à tout le confort de ce monde… Ainsi comme il était fou aux yeux du monde, on l’appela fol-en-Christ.
Sa seconde obédience fut à l’infirmerie. Là, jour et nuit, il accomplissait toutes les tâches désagréables. Quoi qu’on lui donnât à faire il répondait « que cela soit béni ! » Quand on lui faisait une remarque, il disait «  Pardonnez-moi ! ». A part cela, il restait calme. Il voulait incarner l’esprit d’humilité et d’obéissance que décrivent les saints Pères. Il voulait être guidé en tout par l’avis et l’opinion de son staretz, et de ce fait, il le consultait souvent.
Une vision des tourments de l’enfer le rendit encore plus zélé pour son salut. Il agit comme un fol-en-Christ afin d’attirer sur lui une plus grande affliction, et en même temps, il se mit à révéler les mauvaises actions de quelques uns de ses frères. Il souffrit beaucoup à cause de cela, mais sans aucune amertume, il s’inclinait bien bas devant ceux qui étaient offensés, et il demandait pardon. Il quitta le monastère à deux reprises. Le deuxième fois, il revint dans un état de totale faiblesse, et fut amené à l’infirmerie. A sa sortie, le novice zélé recommença à travailler et fut assigé à nouveau à l’infirmerie. Il mourut trois jours plus tard. Il communiait partiquement chaque jour, et se confessait deux ou trois fois par jour.
Il naquit au Ciel le 14 juin 1897, à l’age de 27 ans.
Moine Serge, prie Dieu pour nous!

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
GLINSK PATERICON
publié par 
ST XENIA'S SKETE
1984

mardi 8 janvier 2019

Les Fols en Christ de Glinsk: Moine Cyrille, le fol-en-Christ



Père Cyrille vint au monastère de Glinsk en 1854, et accomplit avec diligence plusieurs obédiences pendant plusieurs années.
En 1861, de par sa vie monastique digne, il fut en charge de la sacristie. Il y demeura 7 ans et reçut un sticharion. Quand il prit sur lui de feindre l’exploit spirituel de folie en Christ, il fut transféré à la boulangerie, où avec les nouveaux venus, il passa 21 ans. 
Pendant les 14 dernières années de sa vie, il lut le psautier pour les bienfaiteurs du monastère, et dut souffrir pendant ce temps beaucoup d’épreuves et d’afflictions.
Il porta toujours les mêmes habits et cela fut ignoré de tous jusqu’à sa mort.
Le hiéromoine Eléazar, partageait un corridor avec Père Cyrille, et il raconta à un certain moine qu’un jour Cyrille s’emportait contre quelqu’un dans sa cellule. « Quand j’ouvris sa porte, il n’y avait personne ! » Apparemment, Cyrille insultait les ennemis de notre salut [id est les démons], comme l’écrit saint Antoine le Grand.
Quand ce  moine déjà mentionné était novice, il eut un jour un rêve terrible : des êtres horribles l’attaquaient. Soudain Père Cyrille apparut, une Croix à la main, et tous les ennemis furent dispersés. Au soir, il rencontra Père Cyrille. Par nature, celui-ci était toujours sérieux, mais au salut du moine, il répondit par un sourire. Il semblait connaître l’aide qu’il lui avait apportée.
En 1888, Père Cyrille devint faible, tomba malade et fut amené à l’infirmerie. Resté seul, il demeura dans le silence avec le Dieu Unique, et ne parla que lorsque cela était nécessaire, n'utilisant qu'une ou deux paroles.
Comme il voulait être plus concentré dans la prière, il se tenait les yeux fermés dans l’Eglise, mais pour le cacher, il feignait de dormir. Certains étaient tentés par lui, d’autres s’étonnaient de ce qu’il se « réveille » à chaque fois qu’il fallait faire des prosternations.
L’ascète considérait comme ordure toute chose terrestre qui doit rester sur terre. L’argent qu’il recevait de son frère, il le jetait et il restait là où il tombait, jusqu’à ce qu’il soit ramassé pour subvenir aux besoins ou aux dépenses générales du monastère.
Père Cyrille ne mangea pratiquement rien trois semaine avant de mourir ; le soir ou le matin, il buvait la moitié de tasse de thé. Le jour avant sa mort, il reçut la Communion. 
Le jour de sa mort, quand frère Matthieu lui apporta à manger comme d’habitude, il dit : «  ce n’est pas nécessaire ! »
Ses dernières paroles à Matthieu furent : «  Sois patient et humble ! »
Père Cyrille reposa en Christ le 3 septembre 1891, âgé de 57 ans.
Père Cyrille, prie Dieu pour nous!

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
GLINSK PATERICON
publié par 
ST XENIA'S SKETE
1984

Monastère de la Transfiguration


Le monastère de la Transfiguration a le plaisir de vous informer de la mise en ligne d'un nouveau coffret de deux CD-ROM de chants religieux.

Le Christ dans la ville de Bethléem - Chants du cycle liturgique de Noël

Monastère de Chilandar (Mont Athos)


 

Ouvrages parus récemment
Calendrier liturgique orthodoxeVies des saints orthodoxes
de la terre d'Helvétie
La vie et les miracles de Saint Nicolas le Thaumaturge au travers de ses icônes
L'Amour est le royaume. Le mystère de l'autre
 

Monastère de la Transfiguration.
24120 Terrasson- Lavilledieu

lundi 7 janvier 2019

Les Fols-en-Christ de Glinsk: Moine rassophore Prochore, le fol-en Christ





En 1848, à l’age de 19 ans, Prochore vint à Glinsk et travailla à la cuisine, sous la guidance spirituelle du célèbre staretz Théodote, qu’il essaya d’imiter en tout. A cause de sa manière de vivre particulière, Prochore fut appelé bienheureux ou fol-en-Christ, ou même le fou, mais il supporta tout pour l’amour du Christs stavrophore.

Désirant être crucifié avec le Christ, ce jeune ascète vivait l’affliction et les épreuves. Sous couvert de folie, il disait la vérité amère, mais ne faisait que la volonté de Dieu et souffrait pour cela beaucoup de choses déplaisantes et de persécution. 

Il acceptait cela avec zèle, et suivait en cela la Voie du Christ, le Divin stavrophore. Il acceptait la souffrance. Pour cela il quitta le monastère en 1852, et se mit à vagabonder de village en village ; quand on lui demandait qui il était et d’où il venait, il restait silencieux.

Après de nombreuses pérégrinations emplie d’afflictions, il retourna à Glinsk et fut assigné à nouveau à l’obédience de la cuisine. Un an plus tard, il alla à la boulangerie où il rencontra le novice Athanase (qui fut plus tard le staretz Archippe), et ils menèrent tous deux une vie ascétique laborieuse de renonciation.

On lui donna le rasson un an avant sa mort qui survint en 1863. Il avait alors 34 ans et était malade de consomption. Il mourut le 24 mai en s’étouffant.

Moine Prochore prie Dieu pour nous !

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
GLINSK PATERICON
publié par 
ST XENIA'S SKETE
1984

dimanche 6 janvier 2019

Message du patriarche de Moscou Cyrille au patriarche de Constantinople Bartholomée au sujet de l’Ukraine


Message du patriarche de Moscou Cyrille au patriarche de Constantinople Bartholomée au sujet de l’Ukraine
À Sa Sainteté le patriarche de Constantinople Bartholomée, 

Votre Sainteté, 

Avec profonde douleur, perplexité et indignation, j’ai lu votre lettre, dans laquelle vous m’informez des derniers actes de l’Église de Constantinople : l’entrée en communion de celle-ci avec les communautés non canoniques d’Ukraine ; «la révocation» de la gramota du Patriarche de Constantinople Denys IV, qui transférait la métropole de Kiev à la juridiction du Patriarcat de Moscou ; la tenue à Kiev d’un « concile local » des communautés non canoniques reçues en communion par vous ; l’élection par celles-ci du « primat de la nouvelle Église autocéphale d’Ukraine » ; l’intention, dans les prochains jours, d’octroyer le statut d’Église locale autocéphale à la communauté instituée par vous. 

La réunion des schismatiques avec l’Église eût été une grande joie, tant pour les orthodoxes d’Ukraine, que pour le monde orthodoxe entier, si cela s’était produit conformément aux prescriptions du droit canon, dans l’esprit de la paix et de l’amour du Christ. Mais le processus actuel, politisé, d’unification forcée, est loin des normes et de l’esprit des saints canons. Il est accompagné d’un monstrueux mélange de mensonges et, maintenant déjà, de violences à l’égard de l’authentique Église orthodoxe d’Ukraine. Or, celle-ci est l’Église de millions de fidèles ukrainiens, que vous avez reconnue comme canonique durant toutes les années de votre ministère, jusqu’aux temps récents, alors que vous feignez maintenant qu’elle n’existe pas, et qu’il n’y a que des diocèses individuels qui reviennent sous votre omophore.