Père Cyrille vint au monastère de Glinsk en
1854, et accomplit avec diligence plusieurs obédiences pendant plusieurs
années.
En 1861, de par sa vie monastique digne, il fut en charge de la
sacristie. Il y demeura 7 ans et reçut un sticharion. Quand il prit sur lui de
feindre l’exploit spirituel de folie en Christ, il fut transféré à la boulangerie, où
avec les nouveaux venus, il passa 21 ans.
Pendant les 14 dernières années de sa
vie, il lut le psautier pour les bienfaiteurs du monastère, et dut souffrir
pendant ce temps beaucoup d’épreuves et d’afflictions.
Il porta toujours les mêmes habits et cela fut
ignoré de tous jusqu’à sa mort.
Le hiéromoine Eléazar, partageait un corridor
avec Père Cyrille, et il raconta à un certain moine qu’un jour Cyrille
s’emportait contre quelqu’un dans sa cellule. « Quand j’ouvris sa porte,
il n’y avait personne ! » Apparemment, Cyrille insultait les ennemis
de notre salut [id est les démons], comme l’écrit saint Antoine le Grand.
Quand ce
moine déjà mentionné était novice, il eut un jour un rêve
terrible : des êtres horribles l’attaquaient. Soudain Père Cyrille
apparut, une Croix à la main, et tous les ennemis furent dispersés. Au soir, il
rencontra Père Cyrille. Par nature, celui-ci était toujours sérieux, mais au
salut du moine, il répondit par un sourire. Il semblait connaître l’aide qu’il
lui avait apportée.
En 1888, Père Cyrille devint faible, tomba
malade et fut amené à l’infirmerie. Resté seul, il demeura dans le silence avec
le Dieu Unique, et ne parla que lorsque cela était nécessaire, n'utilisant qu'une ou deux
paroles.
Comme il voulait être plus concentré dans la
prière, il se tenait les yeux fermés dans l’Eglise, mais pour le cacher, il
feignait de dormir. Certains étaient tentés par lui, d’autres s’étonnaient de
ce qu’il se « réveille » à chaque fois qu’il fallait faire des
prosternations.
L’ascète considérait comme ordure toute chose
terrestre qui doit rester sur terre. L’argent qu’il recevait de son frère, il
le jetait et il restait là où il tombait, jusqu’à ce qu’il soit ramassé pour
subvenir aux besoins ou aux dépenses générales du monastère.
Père Cyrille ne mangea pratiquement rien trois
semaine avant de mourir ; le soir ou le matin, il buvait la moitié de
tasse de thé. Le jour avant sa mort, il reçut la Communion.
Le jour de sa mort,
quand frère Matthieu lui apporta à manger comme d’habitude, il dit :
« ce n’est pas nécessaire ! »
Ses dernières paroles à Matthieu furent :
« Sois patient et humble ! »
Père Cyrille reposa en Christ le 3 septembre
1891, âgé de 57 ans.
Père Cyrille, prie Dieu pour nous!
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
GLINSK PATERICON
publié par
ST XENIA'S SKETE
1984
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