"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

mardi 8 janvier 2019

Les Fols en Christ de Glinsk: Moine Cyrille, le fol-en-Christ



Père Cyrille vint au monastère de Glinsk en 1854, et accomplit avec diligence plusieurs obédiences pendant plusieurs années.
En 1861, de par sa vie monastique digne, il fut en charge de la sacristie. Il y demeura 7 ans et reçut un sticharion. Quand il prit sur lui de feindre l’exploit spirituel de folie en Christ, il fut transféré à la boulangerie, où avec les nouveaux venus, il passa 21 ans. 
Pendant les 14 dernières années de sa vie, il lut le psautier pour les bienfaiteurs du monastère, et dut souffrir pendant ce temps beaucoup d’épreuves et d’afflictions.
Il porta toujours les mêmes habits et cela fut ignoré de tous jusqu’à sa mort.
Le hiéromoine Eléazar, partageait un corridor avec Père Cyrille, et il raconta à un certain moine qu’un jour Cyrille s’emportait contre quelqu’un dans sa cellule. « Quand j’ouvris sa porte, il n’y avait personne ! » Apparemment, Cyrille insultait les ennemis de notre salut [id est les démons], comme l’écrit saint Antoine le Grand.
Quand ce  moine déjà mentionné était novice, il eut un jour un rêve terrible : des êtres horribles l’attaquaient. Soudain Père Cyrille apparut, une Croix à la main, et tous les ennemis furent dispersés. Au soir, il rencontra Père Cyrille. Par nature, celui-ci était toujours sérieux, mais au salut du moine, il répondit par un sourire. Il semblait connaître l’aide qu’il lui avait apportée.
En 1888, Père Cyrille devint faible, tomba malade et fut amené à l’infirmerie. Resté seul, il demeura dans le silence avec le Dieu Unique, et ne parla que lorsque cela était nécessaire, n'utilisant qu'une ou deux paroles.
Comme il voulait être plus concentré dans la prière, il se tenait les yeux fermés dans l’Eglise, mais pour le cacher, il feignait de dormir. Certains étaient tentés par lui, d’autres s’étonnaient de ce qu’il se « réveille » à chaque fois qu’il fallait faire des prosternations.
L’ascète considérait comme ordure toute chose terrestre qui doit rester sur terre. L’argent qu’il recevait de son frère, il le jetait et il restait là où il tombait, jusqu’à ce qu’il soit ramassé pour subvenir aux besoins ou aux dépenses générales du monastère.
Père Cyrille ne mangea pratiquement rien trois semaine avant de mourir ; le soir ou le matin, il buvait la moitié de tasse de thé. Le jour avant sa mort, il reçut la Communion. 
Le jour de sa mort, quand frère Matthieu lui apporta à manger comme d’habitude, il dit : «  ce n’est pas nécessaire ! »
Ses dernières paroles à Matthieu furent : «  Sois patient et humble ! »
Père Cyrille reposa en Christ le 3 septembre 1891, âgé de 57 ans.
Père Cyrille, prie Dieu pour nous!

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
GLINSK PATERICON
publié par 
ST XENIA'S SKETE
1984

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