"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

jeudi 10 janvier 2019

Sur Orthodoxie.com:Pour mieux comprendre le « concile d’unification » qui a eu lieu à Kiev le 15 décembre

"Heureux l'homme qui ne va pas au "concile" des impies

Le 22 décembre, Taras Melnick, journaliste ukrainien originaire de Kiev a publié une longue analyse de ce qui s’est passé à Kiev autour du « concile d’unification » du 15 décembre. Nous vous proposons ci-dessous la traduction de son article :

La photo finale qui témoigne de la toute première émotion des personnes présentes au concile après l’annonce des résultats des élections montre que le visage du métropolite Emmanuel ne manifeste pas une joie particulière. Les publications dans les médias ukrainiens qui ont suivi au cours des jours suivants, et qui décrivent les péripéties qui se sont produites au cours de cet événement, ont expliqué la raison d’une réaction aussi discrète des représentants du Phanar. Le 15 décembre 2018, à Kiev, devant une foule de plusieurs milliers de personnes, parmi lesquelles se trouvaient un grand nombre d’employés de l’État spécialement transportés de diverses régions du pays ainsi que des membres de l’Église ukrainienne gréco-catholique (uniate), le président Petro Porochenko a présenté le chef de la nouvelle structure religieuse, qui a reçu le nom d’« Église orthodoxe d’Ukraine ». Il est intéressant de noter qu’à côté du chef de l’État et du « métropolite » Épiphane, seul le président du Parlement André Paruby se trouvait sur l’estrade. Ni le métropolite Emmanuel, ni les exarques de Constantinople, qui ont préparé et dirigé le concile, n’étaient présents. Cela a semblé très étrange, car l’engagement profond des émissaires du patriarche Bartholomée dans les événements précédents aurait supposé leur participation directe à la présentation publique du chef nouvellement élu de l’EOU-PO ( Église orthodoxe d’Ukraine-Patriarcat oecuménique). Il s’agissait notamment d’informations selon lesquelles les Grecs avaient parié sur la victoire du métropolite Siméon de Vinnitsa et de Bar, ce qui leur aurait permis de placer un évêque canonique à la tête de cette nouvelle structure. Cela aurait pu augmenter les chances qu’un certain nombre d’évêques de l’EOU-PM (l’Église orthodoxe ukrainienne-Patriarcat de Moscou), puissent rejoindre l’EOU-PO, ce qui aurait facilité la tâche qui incombe à Constantinople de faire reconnaître cette organisation par l’orthodoxie mondiale. Comme l’ont confirmé certaines publications, pour mener à bien ce plan, des consultations en privé avec l’influent « métropolite » Michel de Volhynie du « Patriarcat de Kiev » et au cours desquelles a été discutée la nécessité de soutenir sa candidature aux élections pour la direction de l’EOU-PO, afin de désunir ainsi le vote de l’épiscopat du « Patriarcat de Kiev » et de retirer la possibilité d’une victoire finale pour son « protégé » le métropolite Épiphane, à la suite du scrutin de Kiev, d’un accord de principe d’un accord de principe de la « maîtrise » avec l’Église ukrainienne, afin de mettre un terme au projet de loi qui prévoit les règles pour l’élection des évêques. En outre, les Phanariotes supposaient qu’ils seraient en mesure de confirmer par décision du concile et sans problèmes particuliers leur propre version des statuts de l’EOU-PO, dans laquelle étaient prescrits des points qui rendraient l’EOU-PO très dépendante de Constantinople et l’autocéphalie qui avait été proposée ne constituerait rien de plus qu’un « ornement ». Cependant, cela ne s’est pas passé du tout comme les visiteurs venus de Turquie l’avaient prévu.

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