"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 21 septembre 2019

Sur ORTHODOXIE BLOG: L'Eglise indivise?


Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai lu, où j’ai entendu l’expression : l’Eglise indivise. A chaque fois, pour la personne qui l’emploie, il s’agit de citer l’époque, jusque 1054, où l’Eglise n’était pas divisée entre l’Orient et l’Occident, entre le Catholicisme romain et l’Orthodoxie. Avant, tous étaient orthodoxes, tous étaient catholiques (ce qui signifie universel, concernant l’universel). Et à cette période particulière, à cet âge d’or de la communion des patriarcats, succède donc une période, la période actuelle, presqu’aussi longue, de division. Concernant cette division, on voit émerger ici ou là, diverses théories : la théorie des deux poumons de l’Eglise est la parfaite illustration de mon propos. Si nombre de théologiens ou prêtres se pensent autorisés à parler ouvertement « d’Eglise indivise », personne n’évoque ouvertement le concept d’Eglise divisée, car il est ecclésiologiquement difficilement défendable, même par les plus grandes acrobaties rhétoriques. Mais qu’on y prête bien attention : si l’Eglise a connu une période indivise, alors elle connaît obligatoirement une période divisée. Car si l’indivisibilité cessa en 1054, que pouvons considérer comme ayant succédé à l’indivision première, sinon la division seconde ?

Ainsi, je voudrais attirer l’attention des chrétiens orthodoxes. Si nous acquiessons sur le concept d’Eglise indivise comme étant la marque de l’histoire du premier millénaire de l’Eglise, alors, nous acquiessons automatiquement sur le concept d’Eglise divisée, comme étant la marque de l’histoire du second millénaire de l’Eglise. Or, il n’y a pas d’Eglise indivise, car il ne saurait y avoir d’Eglise divisée. L’un est « consubstantiel » de l’autre. Quelle est donc la nature de la division de 1054 pour considérer ainsi, que cette division est particulière au point de permettre la multiplication de l’Eglise en deux Eglises ? Il s’agit de la rupture de communion (encore valide aujourd’hui) et d’une série d’anathèmes (sortes de malédictions ecclésiales levées par le Pape Paul VI et le patriarche de Constantinople Athenagoras I). Cette rupture de communion est le symbole du trop grand écart de concepts entre l’Orient et l’Occident. L’Occident, en la personne du patriarche de Rome avait modifié unilatéralement de Credo de Nicée-Constantinople pour y ajouter la fameuse mention « filioque », modifiant l’enseignement chrétien traditionnel sur la Sainte-Trinité, et avait amené une vision déformée de la primauté, également non traditionnelle, et contraire au fonctionnement synodal de l’Eglise durant tout un millénaire. En 1054, l’histoire prend acte du trop grand écart entre l’orient orthodoxe synodal et l’occident filioquiste pyramidal. Il n’est plus possible de se reconnaître mutuellement dans l’Eglise fondée par le Christ.

L’Eglise étant le Corps mystique du Christ, peut-on considérer que se produisit à ce moment très particulier, quelque chose qui ne s’était jamais produit auparavant dans toutes les questions doctrinales ? Lorsqu’Arius avait amené son enseignement impie dans l’Eglise, ses partisans constituaient-ils un poumon arien dans une Eglise à deux poumons ? non. Lorsque Nestorius, patriarche de Constantinople, avait enseigné que Marie n’était pas la Mère de Dieu, avons-nous considéré une Eglise bicéphale ? pas davantage. Et de même pour les monophysites, les monothélites, les iconoclastes, etc. Pourquoi donc devrions-nous considérer que la séparation de 1054 est différente des précédentes ? J’aimerai qu’on me réponde sur cette problématique. La mention d’Eglise indivise est la marque d’un œcuménisme qui ne dit pas son nom. Mais ce n’est pas rendre service à nos frères romains que de leur faire croire qu’ils sont encore dans l’Eglise. Ils sont tombés dans le schisme, et plus le temps passe, plus les hérésies s’accumulent. L’Eglise n’est pas indivise. L’Eglise a quatre attributs, qui sont connus par tous ceux qui connaissent leur Credo : elle est une, sainte catholique, et apostolique. Cela signifie bien qu’elle n’est pas double, qu’elle n’erre pas, qu’elle concerne tout le monde, et qu’elle est bâtie sur l’enseignement des apôtres.

Une vision ethnique détestable, que j’ai maintes fois rencontré, considère que l’orient est réservé aux orthodoxes, et l’occident aux catholiques romains. Quelle horreur… considérer que toute une civilisation est condamnée à vivre dans le schisme et l’hérésie à cause de son lieu de naissance et de son éducation. Pourquoi ? Les occidentaux doivent-ils se résigner à vivre dans un Christianisme qui renie la tradition des saints Pères ? bien sûr que non ! le destin du catholicisme romain est de revenir à l’Orthodoxie ou bien de disparaître. Il offre au monde une caricature de ce qu’est le Christianisme. Le destin du monde entier est de s’inscrire dans la seule véritable ekklesia du Christ. L’uniatisme et l’œcuménisme sont des tentatives non orthodoxes de conversion. Il ne doit pas y avoir, de notre côté, d’équivoque, avec des expressions qui entretiennent les ambiguités. Les Pères de l’Eglise ne faisaient pas de soirées de l’unité des chrétiens avec les ariens, les nestoriens, les monophysites, etc. Nous ne devons pas non plus participer à ces parodies d’amour chrétien. Cessons de parler d’Eglise indivise. Si tout le monde tombait dans l’hérésie, et qu’une seule personne gardait la doctrine intacte, il serait l’Eglise à lui tout seul. Il ne serait pas indivis.

vendredi 20 septembre 2019

Maria Saradzjichvili : UN HOMME QUI REVINT DE LA MORT A LA VIE

Archimandrite Parthène (Aptsiauri) 

*

In Memoriam : Archimandrite Parthène (Aptsiauri) 

Aujourd'hui, le village de Doumatskho, dans la municipalité de Tianeti [dans la région de Mtskheta-Mtianeti, principalement en Géorgie orientale et en partie en Ossétie du Sud] est un endroit insignifiant sur la carte, et il n’est pas étonnant que dès 1904, c'était déjà un endroit négligeable. Le paysage est le même dans toute la région : à perte de vue des montagnes, des montagnes, et encore des montagnes. Rien ne change d'année en année, de siècle en siècle. Le seul point de repère remarquable à proximité est l'église de la Sainte-Trinité de Gergeti. L'église est visible de tous les côtés. Elle se dresse au sommet d'une montagne, et les rayons du soleil levant dorent sa coupole conique et son clocher d'une manière différente à chaque fois. 

C'est alors, à l'aube du XXe siècle, que la nouvelle suivante se répandit dans le village montagnard. Le fils tant attendu d'AlexisAptsiauri était né. Il n'avait pas d'enfants depuis longtemps, mais maintenant l'homme était béni de cette joie. Il fut même dit que le père avait fait un vœu : 

"Seigneur, rends-moi digne d'avoir un enfant, même un seul enfant ; alors je te le dédierai !" 

Ainsi naquit le petit Jean (Ioane). Les villageois se réjouirent du bonheur d'Alexis, le félicitèrent et continuèrent à mener leur vie normale en faisant paître leur bétail et en cueillant les fruits, qui sont rares dans les régions montagneuses où la terre est pauvre. Trois ans plus tard, la nouvelle se répandit à nouveau autour de Doumatskho : Le petit fils d'Alexis Aptsiauri (qui avait été littéralement "obtenu par la prière" de nombreuses années) tomba soudainement malade et mourut. 

Tout le village rendit visite à la famille en deuil pour la réconforter. 

Au milieu du chagrin et de la lamentation générale, un certain moine aveugle entra dans la maison et s'adressa au père inconsolable : 

"Alexis, tu te souviens de la promesse que tu as faite, à savoir que ton fils deviendrait moine ? 

"Je n'aurais pas rompu la promesse. Mais que puis-je faire maintenant ? Comment puis-je ramener mon fils mort à la vie ?" répondit Alexis en pleurant. 

"Lève-toi et fais ce serment : si ton fils revient à la vie, tu le ressusciteras vraiment comme un serviteur de Dieu. Et, comme c'est la coutume chez les Mtiuli [un ancien groupe ethnique dans cette région montagneuse de Géorgie] fais une encoche sur le pilier principal de la maison en témoignage !" 

Alexis se leva, tenant son fils sans vie dans ses bras. Et dès qu'il eut fait une encoche sur le pilier de bois avec son poignard, l'enfant ouvrit les yeux. Aussitôt, il se mit à faire une autre entaille à côté avec joie. 

Quand Jean eut cinq ans, il fut envoyé dans une école locale. Le garçon réussissait bien à l'école, mais il se démarquait de ses camarades : il était très spirituel et gardait les jeûnes depuis la petite enfance.... 

Alexis s'occupait de moutons pour subvenir aux besoins de sa famille. En 1917, son troupeau de moutons fut volé par des Kistes [un petit groupe ethnique apparenté aux Tchétchènes, vivant principalement dans les gorges de Pankisi au nord-est de la Géorgie], la famille dût donc déménager à Vladikavkaz [la capitale de la République autonome de Russie, dans le Caucase, à la frontière avec la Géorgie]. Plongé dans les soucis du monde, Alexisa oublia son serment et décida de trouver une femme convenable pour son fils de seize ans. C'est dans ce but qu'il envoya Jean dans une famille géorgienne pour lui présenter sa future fiancée potentielle, mais le jeune homme s' enfuit soudainement. 

Quand Alexis l'apprit, il se mit en colère et commença à crier après son fils : 

"Soit tu m'obéis, soit tu quittes notre maison !" 

Jean devint d’abord triste, mais ensuite il fut heureux : 

"Maintenant je serai libre, et personne ne m'empêchera de devenir moine !" 

Il demanda la bénédiction de sa mère mourante et aquitta la maison de ses parents. 

Alexei faillit devenir fou quand il rentra chez lui et n’y trouva pas son fils. Il fit participer de nombreuses personnes à la recherche de son fils perdu. Enfin, l'homme comprit quels moines auraient pu abriter Jean. Alexeï fit donc appel à George Chiolachvili, le père d'Ilia II, l'actuel Catholicos-Patriarche de toute la Géorgie : 

"Et s'il écoute ton conseil et décide de ne pas devenir moine ?" 

Cependant, la réalité ne fut pas à la hauteur de ses attentes. 

Plus tard, quand Jean rencontra son père, il confessa : 

"Que puis-je faire si j'aime Dieu par-dessus tout et qu'il n'y a pas de place pour moi dans ce monde ?" 

Et il se rendit au monastère de Chio-Mgvime (le monastère de St. Chio)

A cette époque, l'higoumène du monastère était le hiéromoine Ephraim (le futur Patriarche Ephraim II). Il fut très surpris par le désir du jeune homme. A cette époque, une poignée de personnes seulement recherchaient la vie monastique. Le Père Ephraim permit à Jean de vivre au monastère et le chargea de faire paître le bétail. 

Jean travaillait toute la journée et passait toute la nuit en prière. 

Après cela, il vécut au monastère de la Sainte Trinité dans la forêt de Dzegvi pendant trois ans jusqu'à ce qu'il reçoive la tonsure. Ensuite, l’évêque Paul [Pavel Japaridze], évêque de Tsilkani, le bénit pour servir comme lecteur à la cathédrale de Svetitskhoveli. Puis il envoya Jean au monastère Zedazeni pendant deux ans pour s'occuper d'un vieux moine. En 1929, l’évêque Pavel tonsura Jean moine sous le nom de Parthène [Parten]. En 1932, l’évêque Alexis [Gersamia] l’ordonna hiérodéacre. En 1935, le Catholicos-Patriarche Callistrate [Tsintsadze] renvoya le Père Parthèneau monastère de Chio-Mgvime. 

Cinq ans plus tard, le Père Parthène retourna à Dzegvi, où ses conditions de vie furent très difficiles. Un jour, des voleurs l'attaquèrent, mais il survécut. Ensuite, un des voleurs s'est souvenu : 

"Nous avons vu un moine qui n'avait que des pommes de terre et du pain sec. Et il voulait nous offrir son repas." 

Voyant que le moine n'avait rien, la bande alla plus loin dans la forêt. 

Plus tard, les bolcheviks fermèrent le monastère et exécutèrent certains de ses moines par un peloton d'exécution. En 1940, le Père Parthène fut arrêté sur une fausse dénonciation et emprisonné. 

Archimandrite Parthène (Aptsiauri) 

D'après les souvenirs de Nino Iorachvili, fille spirituelle du Père Parthène : 

"Quelqu'un fut soudoyé pour donner de faux témoignages, et certains moines furent arrêtés. Cette même nuit, le seul fils du calomniateur (qui avait été absolument en bonne santé auparavant) mourut. Cet homme vintà la cathédrale de Svetitskhoveli en pleurant : "J'ai tué mon propre fils en faisant des accusations injustifiées contre ces hommes innocents, qui sont comme des anges !"" 

Le P. Parthène, libéré en 1946, retourna au monastère Zedazeni, mais il le trouva absolument désert... Les vieux moines étaient déjà morts à cette époque. Le Père Parthène y reprit ses offices, mais bientôt le Catholicos-Patriarche Callistrate [Tsintsadze] le convoqua à son bureau et le transféra à la cathédrale de Svetitskhoveli. Le Père Parthène refusa longtemps. Alors le Primat lui dit : 

"Au nom de l'obéissance monastique, au nom de laquelle tu as prononcé tes vœux lors de la cérémonie de la tonsure, je t’ordonne d'aller à la cathédrale de Svetitskhoveli, d'y accomplir ta règle monastique et de célébrer la Liturgie." 

Et le Père Parthène obéit humblement. 

Le vénérable higoumène mégaloschème Koukcha d'Odessa († 1964) disait aux pèlerins venus de Géorgie : 

"Pourquoi viens-tu ici, quand tu as l’archimandrite Parthène ?" 

Dans ses réminiscences, l'archimandrite Raphaël (Kareline) a écrit à propos du Père Parthène qu'il était si ingénu, doux et humble qu'il ne comprenait pas quand on le trompait... "Il ressemblait à bien des égards aux saints Pères qui ont conservé la foi dans les déserts et les cavernes." 

Avec le futur Catholicos-Patriarche Ilia II de Géorgie 

Le Père Parthène avait beaucoup d'enfants spirituels qui affluaient vers lui non seulement de toutes les régions de Géorgie, mais aussi de Russie. 

En 1951, le Père Parthène fut élevé au rang d'higoumène, et en 1962 au rang d'archimandrite. 

Le Père Parthène apporta une contribution exceptionnelle au développement du Séminaire de Mtskheta, qui venait d'ouvrir ses portes. À l'époque soviétique, l'accès aux icônes était limité ; il étudia donc la photographie pour prendre des photos d'images saintes et en diffuser des copies parmi les fidèles. 

Il avait prévu son propre repos en 1984. Sept mois avant sa mort cette année-là, il avait dit: "Je prie pour la Géorgie. S'il vous plaît, priez sans cesse !" 

Version française Claude Lopez-Ginisty 
D’après 

SOLIDARITE KOSOVO

Interdiction de territoire : un an après, 
notre détermination est intacte ! 

Chers amis, 

Il y a un an presque jour pour jour, la nouvelle tombait, brutale : Arnaud Gouillon, Président de Solidarité Kosovo, était interdit de séjour au Kosovo. 

Vous le savez, ça a été un choc pour nous tous. Pour lui, d’abord, évidemment, arrêté comme un criminel à la frontière, détenu pendant plusieurs heures, soumis à la pression d’un interrogatoire pendant lequel des menaces contre sa famille ont été proférées. C’est une expérience dont on ne sort évidemment pas indemne.

Un choc aussi pour les membres de l’équipe, qui ont appris en direct son arrestation et ont dû gérer la crise sans savoir comment les choses allaient tourner, puis qui ont appris qu’Arnaud, jusqu’à nouvel ordre, ne pourrait plus retourner sur cette terre pour laquelle il a tant donné. 

Un choc aussi, nous n’en doutons pas, pour vous tous qui nous soutenez.
Arnaud Gouillon, Président de Solidarité Kosovo, a payé cher son engagement pour les Serbes du Kosovo.

Ce choc, vous nous avez aidé à l’encaisser de belle manière : en nous témoignant largement votre soutien, vous nous avez permis d’envisager l’avenir avec espérance et de nous remettre au travail pour, le plus rapidement possible, trouver des moyens de continuer à aller aider nos amis Serbes des enclaves du Kosovo, sans pouvoir compter sur la présence régulière d'Arnaud sur le terrain. 

Notre volonté en sort renforcée !

Aujourd’hui, un an après, nous pouvons l’affirmer sans hésitation : nous y sommes parvenus. Ça n’a pas été facile, nous avons dû travailler beaucoup plus dur encore qu’avant, mais nous l’avons fait. Cette année, depuis l’interdiction d’Arnaud, nous avons investi plus de 400 000 euros dans les enclaves serbes du Kosovo. C’est un résultat qui nous conforte encore dans notre désir de continuer à aider nos amis des enclaves malgré les difficultés, malgré les menaces, malgré le travail supplémentaire que cela implique. Ils ont voulu briser notre élan et couper le lien qui nous unissait aux Serbes du Kosovo, ils ont échoué. 
Par cette décision inique et injuste, qui nous fait ressentir plus intimement encore ce que nos amis des enclaves vivent au quotidien depuis 20 ans, ils n'ont au contraire fait que renforcer notre volonté !
Le Père Serdjan au travail dans le bureau humanitaire de Solidarité Kosovo à Gracanica.

L’un des acteurs-clé de ce succès est le Père Serdjan, responsable du bureau humanitaire de Solidarité Kosovo à Gracanica. Depuis 2013, il travaille en lien étroit avec Arnaud, préparant ses déplacements, les accompagnant, travaillant les dossiers avec lui. Ces années de travail en commun ont fait naître une profonde confiance entre les deux hommes, qui a permis de franchir ce cap difficile.
Aujourd’hui, le Père Serdjan est les yeux et les mains de l’association au Kosovo.
Depuis quelques jours, il parcourt les enclaves du Kosovo pour visiter les écoles que les enfants Serbes ont retrouvées après les vacances d’été. Cette longue tournée lui permettra de constater lesquelles ont le plus urgemment besoin de travaux de rénovation.

Une trentaine d'écoles rénovées en 8 ans

En effet, un grand nombre d’écoles des enclaves chrétiennes sont aujourd’hui dans un état déplorable : depuis la guerre en 1999, la plupart sont laissées à l’abandon par les autorités de Pristina. Depuis maintenant plus de 20 ans, elles pourrissent sur pied, rendant les conditions de travail des élèves qui les fréquentent de plus en plus difficiles. Un toit qui laisse passer l’eau, des fenêtres à travers lesquelles le vent glisse en sifflant, un mauvais poêle crachant plus de fumée que d’air chaud… le tableau est souvent affligeant. Et les enfants travaillent l’hiver avec des moufles, l’été en étouffant de chaleur.

Le Père Serdjan visite une école d'une enclave serbe du Kosovo, qui sera peut-être rénovée cet hiver avec votre soutien.
Nous sommes convaincus que l’instruction qu’ils reçoivent est fondamentale pour ces enfants à l’avenir si compliqué. C’est pourquoi depuis maintenant huit ans nous rénovons chaque année plusieurs écoles des enclaves serbes pour offrir à leurs élèves des conditions de travail leur permettant de grandir en sagesse et de devenir des jeunes hommes et des jeunes femmes libres.
L'année dernière, nous avions pu affecter 100 000 euros à ces travaux de rénovation. Nous espérons pouvoir en faire autant cette année.
Pour cela, nous avons besoin de votre soutien : pour participer à redonner aux enfants des enclaves chrétiennes les moyens de s'instruire dans de bonnes conditions, vous pouvez nous faire un don en cliquant sur le bouton ci-dessous :

Vous pouvez aussi nous faire un don par chèque à l’ordre de « Solidarité Kosovo », BP 1777, 38220 Vizille.
Merci pour votre générosité !

L'équipe de "Solidarité Kosovo"

PS : « Solidarité Kosovo » étant reconnu d’intérêt général, chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66% du montant du don. A titre d'exemple, un don de 100 € vous permet de déduire 66 € sur la somme de vos impôts à payer. Ainsi votre don ne vous coûte en réalité que 34 €.
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jeudi 19 septembre 2019

Moniale Nathalie [Kaverzneva]: Un grand pécheur



Trente ans se sont écoulés, et cette histoire me revient encore en mémoire avec des détails remarquables. Cela arrive généralement quand ma conscience exige la repentance. Elle l'exige, mais je ne la manifeste pas... Alors l'image de repentir profond que je vis un jour me vient à l'esprit comme un vif reproche... et mon cœur s'adoucit.

En ces années-là, le Seigneur me permit d'aller me confesser à l'un des meilleurs pères spirituels de la Laure de la Trinité-Saint-Serge. Le Père Cyrille (Pavlov) m'a vite accordé sa bénédiction, me recommandant de venir vers lui régulièrement. Et j'ai commencé à piétiner les épines jusqu'aux étoiles.*


Il est devenu clair que les premières impressions de la Laure sont une chose, et les voyages réguliers deux ou trois fois par mois en sont une autre. Puis nous nous sommes rendu compte que les gens intelligents comme moi, à Moscou et dans les banlieues, ne valent pas grand-chose - nous faisions la queue pour voir Batiouchka. Pour ne pas rester dans la vie une demi-journée seulement, il fallait utiliser différentes méthodes astucieuses pour se rendre au métro à l'ouverture, se précipiter dans les correspondances, effrayer les gens et être tourmenté par le dilemme - être en retard pour le premier train ou monter sans billet ? Et puis on se précipitait à nouveau, cette fois de la gare à la Laure.

Tout cela, vous pouvez facilement l'imaginer, empêchait assez fortement toute manifestation de générosité envers ceux qui essayaient de se confesser sans faire la queue. Cependant, ayant reçu une bonne éducation ou un bon enseignement de leur père spirituel, les enfants spirituels réguliers de Batiouchka ne trichaient presque jamais dans la file d'attente. Mais depuis que la confession était faite dans l'église de la porte Saint-Jean-le-Précurseur pour tout le monde, de telles tentations se produisaient encore régulièrement.

Et un jour, étant entré dans cette file d'attente d'une manière traditionnellement épineuse, j'ai repris mon souffle, j'ai sorti le morceau de papier avec ma confession dessus, et j'ai commencé à mettre de l'ordre dans mes pensées. J'étais déjà habitué à Batiouchka, et j'avais évalué mon comportement récemment comme étant proche de l'idéal ; de plus, j'avais été loué par le recteur de ma propre église, il n'y avait donc aucune raison pour que de vrais sentiments de repentir se trouvent en mon âme!

Mais alors une figure grotesque s'est mise au début de la file d'attente, c'est-à-dire près de moi. Cet homme dégingandé, d'âge et d'apparence indéterminés tournait autour de moi, puis s'éloignait de cette distance microscopique qui détermine qui est en face de qui.

Ça aurait été bien, mais ma réaction a immédiatement démontré l'essence du proverbe : "Un lieu saint n'est jamais vide." Ma pauvre âme, satisfaite d'elle-même, non occupée par un esprit de repentance, fut momentanément prise par une légion de pensées irritées et indignées. Bouillonnant d'indignation, j'attendais que Batiouchka lise la prière de l'absolution sur le pénitent précédent et restaure la justice. Mais il jeta un regard indifférent sur la ligne et hocha la tête vers cet homme éhonté, comme pour dire : "Au suivant!"

L'homme se comportait bizarrement - il s'approcha aussi de Batiouchka, mais il s'arrêta à quelques pas de lui et commença timidement à taper du pied.

"Eh bien ? Comment as-tu péché ?" demanda calmement Batiouchka.

De leur conversation, il devint clair que l'homme était mentalement attardé, car il ne pensait même pas à parler doucement pour ne pas être entendu par le reste de la file d'attente. J'avais un peu honte. Mes pensées d'irritation quittèrent pudiquement mon âme, laissant place à des pensées de curiosité.

L'homme avait clairement fait quelque chose qui sortait de l'ordinaire, mais il ne pouvait pas le dire. Il commença alors à parler de la façon dont il était venu à la Laure, et commença à louer les offices religieux de la Laure, mais il ne mentionna pas son péché. Et plus patiemment Batiouchka le ramenait au besoin de repentance, plus il évitait la réponse avec effroi. Enfin, couvert de sueur et cramoisi de honte, dit-il : "Je...", et il se tut, rassemblant son courage.

Le peintre de Mona Lisa se donnerait des coups de pied, en regardant le visage de Batiouchka. La ligne d'attente retenait son souffle de peur d'entendre quelque chose de complètement inacceptable.

"Je... n'écoute pas ma mère", bégaya l'homme, et il éclata en larmes.

Un ruisseau d'hilarité déconcertée coula à travers la file d'attente, et elle fut silencieuse.

Batiouchka connaissait probablement cet homme. Il ne demanda rien d'autre, mais il dit : "Eh bien, tu dois essayer d'obéir," et il lut la prière d'absolution. Et ce grand et gentil enfant embrassa bruyamment la Croix et l'Evangile, et il quitta l'église.

Il passa la file d'attente, la tête baissée, avec une expression de honte profonde sur son visage. Et un choc apparut lentement sur les visages de ceux qui attendaient de se confesser.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
ORTHOCHRISTIAN

* id est Je me suis frayé un passage parmi les épines [les épreuves] jusqu'aux étoiles [jusqu'au Ciel]

Librairie du Monastère de la Transfiguration

***

Nous avons le plaisir de vous informer de la réédition par le CERF de cinq ouvrages édités précédemment par l'Abbaye de Bellefontaine.
Art de la prière

Higoumène Chariton de Valamo






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Séraphim de Sarov. Sa vie. Entretien avec motovilov et instructions spirituelles

Irina Goraïnoff (Sa vie)





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L'univers spirituel d'Isaac le syrien

Hilarion Alfeyev





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L'Echelle Sainte. Saint Jean Climaque.





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Silouane Ecrits spirituels
Saint Silouane





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Ouvrages parus récemment









Monastère de la Transfiguration.
24120 Terrasson- Lavilledieu














mercredi 18 septembre 2019

Saint Père Païssios l'Athonite: Enseignements (R)


Les dits du Père Païsios l'Athonite 1924-1994 

*


° Une personne intelligente est celle qui est purifiée de ses passions.

° Essaie de te libérer de tes passions et des fautes dont tu as le cœur plein: Toutes les bêtes du monde y vivent. Essayons chaque jour d'en débarrasser notre cœur.

° Le cœur est purifié avec les larmes et les soupirs. Un seul soupir de l'âme qui souffre est aussi puissant que deux seaux de larmes.

°Dieu observe notre cœur et examine son contenu. Examinons-nous sans cesse, repentons-nous du passé et craignons nos faiblesses. Ne perdons cependant pas l'espérance de notre salut.

° Luttons de toutes nos forces pour gagner le paradis. La porte est étroite et n'écoutons pas ceux qui nous disent que nous serons tous sauvés. C'est un piège de Satan pour que nous ne luttions pas.

° Donne plus de poids dans le combat [spirituel] à la prière, car elle nous garde en contact avec Dieu et que ce contact doit être constant.

° La prière est l'oxygène de l'âme.

° L'étude de la Sainte Ecriture aide grandement la prière. Elle réchauffe l'âme et conduit la personne qui prie dans le monde spirituel.

° Quand la prière faiblit, elle révèle la sécheresse spirituelle et la tiédeur. Contre de telles choses, il faut utiliser des prières brêves et plus particulièrement la prière de Jésus.

° Celui qui lutte longtemps et ne voit pas de progrès spirituel, a de l'orgueil et de l'égotisme. Le progrès spirituel existe là où il y a beaucoup d'humilité.

° Notre progrès spirituel dépend de nous. La même chose est vraie du salut: personne d'autre ne peut nous sauver.

° Lorsque nous jugeons les fautes des autres, alors nous devrions savoir que notre vision spirituelle n'a pas été purifiée.

° Nous ne devrions jamais condamner. Quand nous voyons quelqu'un tomber dans le péché, nous devrions pleurer er demander à Dieu de lui pardonner...

° Quand l'égotisme s'empare de nous, une chose de rien du tout devient une grande querelle.

° Nous tous, jeunes et vieux, avons beaucoup d'égotisme et nous n'acceptons pas les suggestions et observations. Nous avons tout, nous sommes tous sages.

° Celui qui aide son prochain, reçoit l'aide de Dieu. Celui qui critique les hommes avec envie et méchanceté, a Dieu pour critique.

° Qui est aujoursd'hui intéressé par les autres? Personne. Tout pour soi, rien pour les autres. nous devrons rendre des comptes pour cela. car Dieu, Qui est tout Amour, ne pardonnera pas cette indifférence qui est nôtre envers notre prochain.

° Dieu Qui est toute bonté, notre Père aimant Qui Se soucie de nous, nous donne toutes bonnes choses pour que nous les partagions avec ceux qui en ont besoin, mais nous gardons tout pour nous. Dieu ne nous pardonnera pas cela. Nous devrons rendre des comptes pour la peine que nous ne sous sommes pas donnée et pour notre dureté de cœur.

°Dieu permet que l'homme ait de nombreuses épreuves, maladies et malheurs et d'autres choses et, venant des gens qui nous entourent, des calomnies, des malédictions, des injustices...Et nous devons les accepter avec patience, sans détresse, comme des bénédictions.

Quand quelqu'un nous traite injustement, nous devons nous réjouir et considérer celui qui nous a traité injustement comme un grand bienfaiteur, car il rend possible pour nous l'accumulation de trésors dans la vie à venir.

° Dieu nous fournit de nombreuses occasions de gagner le paradis, mais nous n'acceptons pas ces occasions, nous les repoussons.

° N'ayons pas confiance en nous-même. La confiance en soi est un grand obstacle pour la Grâce Divine. Nous ne devrions avoir confiance absolue qu'en Dieu seulement. Quand nous Lui faisons confiance en toute chose, Il est obligé de nous aider.

° Donnez votre cœur complètement à Dieu, mais pas au monde. Celui qui a donné son cœur au monde est un ennemi de Dieu.

° La personne qui n'agit que pour son seul avantage, est une personne inutile.

° La vie est une glorification et une action de grâce constante à Dieu, parce que le plus grand péché est ingratitude et le plus grand pécheur celui qui est ingrat.

° Le temps nous a été donné par Dieu pour que nous en fassions bon usage afin de lutter constamment pour le salut de nos âmes.

° Plus on vit dans la vie du siècle [ i.e. dans le monde], plus on devient inquiet. On ne trouve repos que devant le Christ, car l'homme est fait pour Dieu! Notre état naturel, est d'être avec Dieu...

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après Athanasios Rakovalis, 
Talks with Father Païsios, 
Thessaloniki 2000

Humour stambouliote: Who's Wolf?


Who's afraid of the big bad wolf?

Source

mardi 17 septembre 2019

Archiprêtre André Nikolaidi : Réalité parallèle du Patriarche Bartholomée

Le patriarche Bartholomée ne voit pas de problèmes canoniques dans la double et même la triple hiérarchie en Ukraine. 
Photo : UOJ

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8 septembre 2019 

Combien de canons ont été violés par le patriarcat de Constantinople en créant une juridiction parallèle en Ukraine… 

La situation ecclésiastique moderne en Ukraine, provoquée par les actions du Patriarche Bartholomée de Constantinople, apparaît comme un défi crucial face au plérôme de l'Orthodoxie mondiale. Une option est d'accepter le point de vue de Constantinople et de détruire enfin le système de droit canonique qui s'est développé sur la base de la vision apostolique de l'Église. L'autre est de rester fidèle à l'ecclésiologie orthodoxe et de rejeter les actions unilatérales de Phanar. 

Malgré le fait que Constantinople se positionne comme gardien de la tradition apostolique et garant de l'inviolabilité de la théologie orthodoxe authentique, ses actions détruisent le modèle ancestral de l'Église du Christ et le pas le plus fatidique dans cette direction est la création de la hiérarchie parallèle en Ukraine. 

L'unité de l'Église du Christ étant un principe fondamental de l'ecclésiologie, elle a été réalisée par l'unité de l'épiscopat. Dans une ville, il n'y a qu'un seul évêque : ce décret du Ier Concile œcuménique, fixé dans son 8ème canon, a toujours été strictement observé, et l'existence d'une hiérarchie parallèle était considérée comme un signe de scission. 

Ceci est dû au fait que l'unité de l'épiscopat est inextricablement liée à l'unité de l'Eucharistie et donc à la foi en un seul Seigneur Jésus Christ. 

L'évêque canonique juridique unique était le chef de l'Assemblée eucharistique de la communauté chrétienne locale. Du point de vue de l'Église, il n'est pas seulement administrateur, prédicateur ou directeur, il est l'interprète des sacrements, celui avec les lèvres duquel toute la communauté offre à Dieu ses prières et par lequel Dieu y répond. Par conséquent, la présence de deux primats, deux évêques égaux en droits dans une communauté, implique deux Eucharisties, deux Corps et deux Calices, ce qui conduit inévitablement à la reconnaissance de deux Églises et deux "Christs". Un tel scénario contredit la foi chrétienne, rompt le lien intérieur et divise la communauté. 

C'est pourquoi, des temps apostoliques jusqu'au XXIe siècle, le principe de l'unité de l'épiscopat a toujours été sacré et inébranlable en Orthodoxie. 

Mais en 2018, le siège patriarcal de Constantinople, qui occupe la première place dans le diptyque des Églises locales orthodoxes égales, a entrepris une démarche sans précédent. 

Non seulement il a révisé les événements historiques d'il y a trois cents ans, non seulement il a décidé unilatéralement de modifier les limites du territoire de juridiction canonique, ce qui est interdit par la deuxième règle du IIe Concile œcuménique et la huitième règle du IIIe Concile œcuménique, non seulement il a annulé unilatéralement les résultats des actes judiciaires du Concile des évêques, dont il a reconnu la correction, non seulement il a jugé important le recours des schismatiques qui ne reconnaissent pas l'autorité du canon, interdit par la quatrième règle du Conseil d'Antioche ; il n'a pas seulement initié la communion avec les schismatiques défroqués, ce qui est interdit par la 16ème règle des saints apôtres ; il n'a pas seulement reconnu toutes les consécrations et ordinations illégales, ce qui contredit la 4ème règle du IIème Concile œcuménique ; il n'a pas seulement accepté des prêtres étrangers sous son omophore sans lettre pertinente, ce qui contredit la 17ème règle du VI Concile œcuménique de Trullo ; il a reconnu la consécration épiscopale de personnes sans succession apostolique, ce qui est généralement impensable. 

Le siège de Constantinople a jeté les bases d'une hiérarchie parallèle. 

Jusqu'en 2018, Constantinople, comme toutes les Églises orthodoxes, reconnaissait la seule Église canonique en Ukraine - l'UOC, dirigée par le métropolite Onuphre de Kiev, dont l'élection correcte et légitime fut attestée par les "Lettres de paix" de tous les Primats orthodoxes, dont le Patriarche de Constantinople. 

Cependant, le 15 décembre 2018, sous la direction du président ukrainien de l'époque et des légats de Constantinople, eut lieu le soi-disant "Conciled'unification" qui, sur la base d'accords secrets, de mensonges et de sales manipulations, et créa de facto une structure religieuse parallèle, une hiérarchie parallèle. 

Et ici, du point de vue de Constantinople, commence une double personnalité, la schizophrénie canonique : en Ukraine, il existe déjà une structure canonique reconnue avec des hiérarques, un clergé, des monastères, des écoles théologiques et des laïcs. Mais à la suite du "Concile", une nouvelle structure apparut immédiatement. 

Cet état de choses est totalement contraire au droit canonique et à la pensée ecclésiologique. Mais cela ne dérange pas Constantinople, et ses légats légalisent le schisme, en acceptant d'ailleurs tous les schismatiques "en masse" dans leur rang existant, sans examiner les aspects canoniques de leur consécration. Pour aggraver encore la situation, elle "élit" le schismatique Epiphane Doumenko au siège de Kiev contre le Métropolite Onuphre de Kiev, qui est légal et universellement reconnu. 

Un tel acte contredit complètement le 16e canon du Concile de Constantinople de 861 (dans l'Église des Saints-Apôtres), selon lequel il est impossible d'élire et de nommer un évêque au saint siège tant que son évêque actuel est vivant et conserve son rang. 

A l'époque du soi-disant "Concile d'unification" et jusqu'à aujourd'hui, Sa Béatitude le Métropolite Onuphre de Kiev et de toute l'Ukraine est un évêque légitime de l'archidiocèse de la capitale et le Primat de l'Eglise orthodoxe ukrainienne. Il n'a pas été condamné, déposé ou interdit dans son ministère. Sa dignité canonique est impeccable et reconnue par le plérôme de l'Orthodoxie. Par conséquent, selon les canons, il est impossible d'élire un autre métropolite de Kiev. 

Cependant, le Phanar s'y met, violant grossièrement les canons. Et même cela ne suffit pas : dans la structure nouvellement créée, il reste une hiérarchie qui porte encore le titre de Philarète, "patriarche de Kiev. ».Cela signifie que ce ne sont pas DEUX mais TROIS évêques qui sont reconnus par Constantinople qui se trouvent dans une seule ville. 

Et même cela ne suffit pas. Lors d'une des premières réunions du "Synode", l'église schismatique [créée par Bartholomée] forme un autre diocèse pour les paroisses de Kiev - Pereyaslav-Khmelnitsky, donnant une partie des paroisses situées dans la capitale et ses environs sous l'omophore de l'ancien métropolite Alexandre (Drabinko). 

Ce n'est pas seulement le cas à Kiev. Dans presque toutes les villes, il y a plusieurs "évêques" de l'église orthodoxe ukrainienne portant des titres similaires, voire identiques, dont les diocèses se chevauchent, ainsi que l'évêque de l'Église orthodoxe ukrainienne, dont la dignité canonique n'est pas contestée et reconnue par l'Orthodoxie dans sa totalité. Et les phanariotes, qui se disent gardiens de la tradition canonique, avalent calmement cet état de fait anticanonique flagrant. 

En analysant la raison d'être de ces phénomènes, il faut se rappeler que la grande majorité des militants de l'église orthodoxe ukrainienne schismatique ont été élevés spirituellement dans le schisme, donc leur conscience ecclésiologique est déformée. Pour eux, l'Église du "Pilier et Fondement de la vérité" (1 Tim. 3, 15), l'"Épouse de l'Agneau" (Éphésiens 5, 25-27) et le "Corps mystique du Christ" (1 Co 12, 12-27) devient une institution humaine, une organisation séculaire. Et de telles organisations, du point de vue de la hiérarchie schismatique, peuvent être aussi nombreuses que vous le souhaitez et elles peuvent rivaliser entre elles. 

C'est pourquoi nous pouvons entendre la rhétorique théologique délirante sur "l'inimitié de l'Église russe" et la canonicité des "transitions" d'une organisation ecclésiale à l'autre. 

Pour la première fois, de telles notions ont été exprimées par le célèbre ancien archimandrite Victor Bed, qui a justifié sa transition vers l'église orthodoxe ukrainienne schismatique par le fait qu'il avait simplement changé de juridiction et n'était plus sous la juridiction de son église initiale. Pour lui, cela équivalait à changer d'emploi. 

Plus tard, un tel modèle hérétique d'attitudes à l'égard de l'Église fut repris par les structures officielles de l'église orthodoxe ukrainienne schismatique, et son "Synode" expulsa quelques hiérarques parmi les évêques sans analyse canonique de leurs actions et sans leur interdire le sacerdoce. 

Une telle vision de l'Église a été appelée l'ecclésiologie "bedesque" [du « fumeux » Victor Bed] et elle continue à se développer dans l'église orthodoxe ukrainienne schismatique. 

Quant au trône de Constantinople, pour ne pas tomber sur sa face canonique, il doit assister sereinement aux excès de sa progéniture, supportée par une "double" hiérarchie, se jetant encore plus dans le coin du dilemme canonique. 

Mais le moyen de sortir de ce dilemme est très simple - révoquer le soi-disant "Tomos" et revenir à la voie du système canonique établi par Dieu, qui permettra à l'Orthodoxie ukrainienne, sans l'influence de forces extérieures et de politiciens biaisés, de trouver les moyens de surmonter la crise provoquée par les actions ineptes et non canoniques du patriarche Bartholomée.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

lundi 16 septembre 2019

Sur l'excellent blog THEOLOGIE BLOG: Introduction générale aux conciles : définitions



Introduction aux Conciles de l’Église

Concile et Synode sont des termes équivalents. Concile vient du latin Concilium, tandis que Synode vient du grec συνοδος. Le terme antique peut très bien renvoyer à une réunion non ecclésiastique. Pline donne la définition d’assemblée délibérante. Ici, dans notre cas, il s’agit bien évidemment d’une assemblée ecclésiastique, réunie pour délibérer et statuer en matière d’affaires religieuses. L’usage patristique latin le plus ancien revient à Tertullien, en 200, dans son traité De Jejuniis, et en grec dans les canons apostoliques, juste avant le troisième siècle. Dans les constitutions apostoliques, le terme συνοδος est utilisé pour une réunion à caractère liturgique.

Le modèle des conciles revient au tout premier d’entre eux, à savoir le Concile de Jérusalem, tenu par les Saints Apôtres, tel que rapporté dans le Livres des Actes des Apôtres. Le consensus exprimé donne la date vers le début 50. Il s’agit donc d’une institution apostolique, ayant une autorité particulière, puisque la décision est prise sous la guidance de l’Esprit-Saint. Si la réunion se tient au nom du Christ, Lui-même nous a assuré de sa présence. La conclusion et la communication du premier concile est éloquente : “Car il a paru bon au Saint Esprit et à nous de ne vous imposer d’autre charge que ce qui est nécessaire, savoir, de vous abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés, et de l’impudicité, choses contre lesquelles vous vous trouverez bien de vous tenir en garde. Adieu” (Act 15:28-29). Ce modèle sera repris à plusieurs reprises ensuite : dans la lettre de Saint Cyprien au patriarche de Rome Corneille, dans le Concile d’Arles en 314, dans celui de Nicée en 325 déclarent exprimer la volonté de l’Esprit-Saint. Saint Grégoire le Grand assimile l’autorité des quatre premiers conciles œcuméniques à celle des quatre Évangiles. Les plus anciens conciles dont nous ayons des traces dans les histoires ecclésiastiques datent du deuxième siècle, et avaient pour but la condamnation du montanisme et le besoin de trancher la problématique pascale. Ils se tinrent en Asie mineure. Il n’est pas illusoire de penser que certains conciles se sont tenus auparavant pour lutter contre la Gnose.

On reconnaît quatre catégories de conciles :

1) Conciles œcuméniques : il s’agit de conciles dont les décrets sont reconnus universels et ayant une valeur pour toute l’Église, en tout temps, et en tout lieu.

2) Conciles généraux : il s’agit de conciles réunissant seulement une partie de l’Église, mais au-delà d’un patriarcat. Cela peut-être un concile d’une grande partie de l’Église latine, ou un concile de tout l’orient. Par exemple, le concile de Constantinople, en 381 a réuni les patriarches de Constantinople, Alexandrie, Antioche et Jérusalem, mais Rome était absent. C’était donc un concile général, avant que Rome ne le reconnaisse et qu’il soit considéré comme œcuménique.

3) Concile national ou patriarcal : comme son nom l’indique, réunit une juridiction recouvrant un patriarcat (ce qui peut être transnational) ou une nation. On prendra comme exemple le concile de Carthage qui a réuni les primats de l’Afrique latine.

4) Concile provincial : il se réunit sous l’autorité du métropolite et implique le clergé de celui-ci. Il peut arriver un concile réunissant plusieurs provinces en cas d’affaires communes.

Ceci reprend les catégories de l’ouvrage de droit canon écrit par un évêque catholique romain à la fin du XIXème siècle, Mgr Hefele. On pourra reprendre avec intérêt la définition qu’il donne d’un concile, quelle que soit son importance : « la recherche du bien de l’Église par une délibération commune de ses pasteurs » (histoire des conciles, tome I, page 9). La convocation d’un concile se fait généralement par le plus haut dignitaire ecclésiastique. Un concile important se veut la réponse à trouver pour sortir d’une grave crise, lorsque survient un schisme, une hérésie. Dans une réécriture assez étonnante de l’histoire, la vision romaine du droit canon semble vouloir donner au Pape l’unique privilège de convocation des conciles. Or, nous savons que c’est l’empereur qui a chacun des sept conciles œcuméniques convoqua lui-même les évêques à la délibération. La vision romaine tend à dire que l’empereur fit cela sur « mandat » du Pape, ce qui est assez savoureux historiquement… Cela doit déjà nous frapper sur la démarche du patriarche de Constantinople qui convoqua en 2016 le pseudo-concile de Crète. Cela fait partie des nombreux indices de dérive papiste de ce patriarcat. Historiquement, que ce soit en orient ou en occident, les grands conciles généraux ou œcuméniques furent tous convoqués par des personnalités liées au pouvoir politique, et jamais par les patriarches eux-mêmes : Constantin convoque l’Église au concile d’Arles en 314, Théodose le concile de Constantinople en 381, Childebert, roi des Francs convoque le concile national d’Orléans en 549, Charlemagne celui de Francfort en 794. Le souverain qui convoquait mettait en place la logistique pour le voyage des participants et prenait également à sa charge tous les frais de tenue du concile. Le prochain post sur le droit canon sera consacré plus en détail à la convocation des conciles.

Membres des conciles : la chose est un peu plus floue. Il semblerait que dans l’Église primitive il y ait eu une distinction entre les membres votants (des évêques donc) et des invités particuliers, mais ne semblant pas avoir le droit de vote. Par exemple, Saint Cyprien de Carthage, lors d’un concile qu’il convoqua en 256, consacré au baptême des hérétiques, invita également les clercs, les diacres, des confesseurs, et des laïcs. Il semble néanmoins que seuls les évêques purent voter. On note aussi parfois des invités exceptionnels, invités à cause de leur talent ou d’une aptitude particulière (tel Origène invité à des conciles en orient pour intervenir sur des sujets théologiques), mais qui ne votent pas. On notera une nuance pour la signature de l’acte de délibération, qui voit parfois certains prêtres invités signer, et parfois seulement les évêques signent. On notera également le rôle particulier des archidiacres, ayant parfois remplacé leur évêque, ou ayant signé en son nom. Et bien évidemment, nous terminerons en citant l’empereur, qui était présent également lors des conciles œcuméniques.

L'humilité selon saint Dorothée de Gaza

Bénediction d'un bateau
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L'un des plus grands nobles de Gaza demanda à Saint Zossime : " Comment peux-tu dire que tu n'es rien ? Tu fais des miracles, tu guéris les gens, tu es un saint !"

Saint Zossime lui a dit : "Je ne sais pas, mais, dans la façon dont je me vois, je ne suis vraiment rien."

Tandis que le noble faisait un geste d'incrédulité, saint Dorothée les vit et s'approcha. Alors que saint Zossime était un homme très simple mais saint, saint Dorothée était très sage et savait beaucoup de choses. Il dit au noble : "Vois-tu, plus quelqu'un s'approche de Dieu, plus il se considère comme un pécheur."

Le noble réfléchit et dit : "Comment est-ce possible ?"

Saint Dorothée lui dit : "Monseigneur, toi qui es l'un des premiers ici, dis-moi ce que tu ressens quand tu es dans la ville ?"

"Je me considère comme  le plus grand et le premier de la ville."

Le saint lui dit encore : "Et quand tu iras à Césarée, comment te considèreras-tu là-bas ?"

Le noble répondit : "Je me considèrerai comme leplus bas parmi les grands."

Encore une fois, saint Dorothée reprit : "Et quand tu iras à Antioche, comment te considèreras-tu là-bas ?"

Le noble dit au saint : "Je me considérerai comme un homme de la campagne."

Et quand tu iras dans la ville de Constantin, près de l'empereur, comment t'y considèreras-tu ?"

Le noble répondit : "Je ne me considérerai comme rien du tout."

Alors le Saint lui dit : "Voici les saints, plus proches qu'ils soient de Dieu, plus ils se considèrent comme pécheurs. Et quand Abraham vit le Seigneur, il se dit 'poussière et cendre' (Genèse 18:27). Et Isaïe a dit : " Malheur à moi, car je suis impur " (Isaïe 6:5).

De cette façon, la véritable humilité vient de la proximité de Dieu et donc de la connaissance de la vérité. Être orgueilleux signifie que nous ne connaissons ni la vérité, ni que nous voulons avancer pour connaître la Vérité. (Basé sur Saint Dorothée de Gaza)

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Revue Méthode Août Septembre 2019


L’information a fait les titres de tous les principaux journaux russes. Pour la première fois de son histoire post-soviétique, la Douma (parlement) a décidé d’honorer la mémoire des Romanov par une minute de silence. Exécutés dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918, le Tsar Nicolas II et sa famille font toujours l’objet de fantasmes en tout genre. Sanctifiés en 2000 par l’église orthodoxe, deux ans après que leurs restes aient été inhumés dans la forteresse Pierre et Paul, ce sont aujourd’hui des centaines de milliers de russes, qui chaque année, participent à la longue procession qui converge en direction d’Ekaterinbourg, devenue un lieu de culte pour les partisans et nostalgiques de la monarchie.





À l’exception du Parti communiste de la Fédération de Russie qui a souhaité boycotter cette cérémonie, l’hommage aura été unanime et les applaudissements nourris lors de cette session plénière historique. Filmé pour la postérité, l’événement a même été mis en ligne sur la page officielle du Facebook russe (Vkontakte) de la Douma afin que tous puissent vivre l’intensité du moment. C’est au leader du parti libéral-démocrate de Russie, Vladimir Jirinovski, que l’on doit cette initiative. Le député, qui représente officiellement la seconde force d’opposition au régime, est un partisan avoué du retour de la monarchie. Déjà l’année dernière, il avait tenté de faire adopter le « Dieu sauve le tsar » comme hymne officiel. En vain.
« Le fait que toutes les factions politiques de la Douma d'État aient honoré la mémoire du Tsar et de sa famille constitue un bon point de départ pour parler de l'avenir » a fait remarquer dans son discours le président de la Douma, Vyacheslav Volodin, Avant d’ajouter que cet hommage, lié au souvenir de ceux tombés durant la guerre civile (1917-1922), permettait aux russes « autant de se réconcilier avec (leur) histoire que de comprendre que ce genre d'événements ne devaient jamais plus se répéter».
« Beaucoup se définissent malheureusement toujours comme des rouges ou des blancs, se disputant avec une certaine rage avec leurs adversaires. Aujourd’hui, le parlement russe a montré que nous devions respecter notre passé et aller de l'avant - un avenir où il ne devrait y avoir aucune place pour une nouvelle guerre civile » a renchéri alors le premier vice-président du parlement, Andrei Isaev qui a pris la parole à la suite de Vyacheslav Volodin.
Selon un récent sondage VTsIOM, 57 % des russes affirment que l’assassinat organisé par les bolcheviques sur les membres de la famille impériale devrait être regardé comme « l’acte le plus horrible de l’histoire russe ». Un avis largement partagé par 67% des 18-24 ans qui ont redécouvert une histoire tronquée par soixante-dix ans de communisme et qui se la réapproprie doucement.
L’ombre du Tsar Nicolas II plane encore sur la sainte Russie qui n’en finit pas de faire son mea culpa et de réhabiliter les membres défunts de la maison impériale. De nombreuses statues ont fait leur apparition dans toute la Russie, parfois inaugurées par le président Vladimir Poutine lui-même qui cultive avec le même égard une nostalgie de l’ère impériale ainsi que celle du stalinisme à travers une seule idée, celle de la Grande Russie éternelle.
Il cajole son électorat monarchiste bien que la restauration de la monarchie « ne soit pas sur son agenda » avait-il tenu à préciser au producteur Oliver Stone venu l’interviewer en 2017. Une année coïncidant avec le centenaire de cette révolution qui avait provoqué la chute d’une dynastie tricentenaire et amené les bolcheviques au pouvoir.
Pour autant les russes souhaitent –ils vraiment le retour d’un Tsar alors que l’après Poutine se dessine, un régime presque usé par presque deux décennies de pouvoir, avec des générations entières de jeunes russes qui n’ont connu que cet ancien officier du KGB comme président ?

Un quart d’entre-deux (28%) se disent prêt à soutenir le retour d’un empereur à la tête de l’état, bien que divisés sur la forme que prendrait le retour de cette monarchie comme le nom du candidat.
D’ailleurs, certains n’ont pas hésité à proposer le nom du président comme probable Tsar et s’activent en ce sens. L’idée séduit ces mêmes jeunes qui ont été très enthousiastes à soutenir le président russe Un « système de gouvernement désormais envisageable » avait expliqué au magazine Le Point, le sociologue Stépan Lvov qui confirme que 33 % des 18-24 et 35 % des 25-34 ans adhèrent à l’idée monarchique.
Quant aux Romanov, leur respect à l’égard du pouvoir n’a d’égal que leur amour à la mère patrie. « La maison impériale et la majorité des personnes qui nous sont fidèles, pensent que Vladimir Poutine défend avec succès les intérêts de son pays » a déclaré le grand-duc héritier Georges Romanov, issu de la branche des Kirillovitch.





Et pour certains députés, la passion envers la famille impériale est source de dévotion mystique comme en témoigne la députée Natalia Poklonskia n’a pas manqué de rajouter sa voix à cet hommage : « Il y a plus de cent ans, dans la nuit du 16 au 17 juillet, un crime terrible a été commis (…) Je suis fier de notre dernier empereur et il sera toujours pour moi un exemple de service à la patrie (…). Notre souverain Nicolas II et sa famille sont l'âme de la Russie et resteront toujours dans le cœur des russes » peut-on lire sur les réseaux sociaux de la part de celle qui est considérée comme une pasionaria et qui est également apparue dans une vidéo aux côtés d’acteurs russes, déclamant son amour au monarque défunt et sa famille à travers un très long poème émouvant. Il en va de même chez les oligarques.
À la tête d’une école qui prépare les futurs fonctionnaires impériaux de demain, l’homme d’affaires Konstantin Malofeev est à la tête du mouvement monarchiste « Aigle Bicéphale » et celui qui « murmure à l’oreille de Vladimir Poutine ». Il a été un des coordonnateurs de la procession de cette année vers Ekaterinbourg, en tête d’un cortège de 200 000 personnes.
« De nombreux députés sont favorables à faire du 17 juillet, un jour férié consacré à la mémoire de la famille impériale et de tous ceux qui ont été les victimes innocentes de la guerre civile en Russie » a déclaré Andrei Isaev qui a conclu, que cette journée, « était un pas très important sur la voie de la réconciliation nationale ».


F.de N.