"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 19 mars 2022

La recette du salut du Pieux Païssios l'Athonite pour tous ceux qui sont fatigués et accablés


 

Limite tes besoins matériels car ils génèrent de terribles fardeaux et soucis.

N'envie pas ceux qui ont l'argent, le confort, la gloire et le pouvoir, mais ceux qui vivent dans la vertu, la sagesse et la bonne foi.

Ne demande pas à Dieu des choses qui fortifient seulement le corps, demande plutôt avant tout ce qui est bon et utile pour l'âme.

Change ta vie, découvre le sens de la vie, regagne le temps que tu asvperdu dans le voyage que tu as fait jusqu'à présent sur la terre.

Ne te fie pas à la pensée des gens du monde.

Guéris-toi des maladies qui dominent la vie des gens qui n'ont pas appris à jeûner, à s'abstenir, à prier et à espérer.

Ne désespère pas, Dieu est partout et Il aime l'homme.

Coupe tout lien avec le mal, vis librement, conformément à la volonté de Dieu.

Prouve ta foi par des actes d'amour envers ton frère.

Décide ce que tu veux le plus : plaire au monde ou revenir près de Dieu.

Presque tous les problèmes commencent par la bouche (par la façon dont tu parles) et aussi par la façon dont tu es dominé par tes passions irrationnelles.

Aime ta femme plus que tu ne t'aimes toi-même, en actes et non en paroles. Ne lui dis jamais de mal, car la langue tue et détruit toujours l'amour. Attention, certains parents chouchoutent leurs enfants et répondent à tous leurs désirs. Lorsque l'on choit trop un enfant, il devient égoïste et prend un chemin dévié. Beaucoup de parents prennent soin de ne donner à leurs enfants que des choses matérielles. C'est une erreur. Le corps a beaucoup de désirs matériels, mais la vie est courte. L'âme est éternelle : il existe un autre chemin et un autre voyage. L'âme ne s'arrête pas sur terre mais à Dieu. Aujourd'hui, tout le monde est préoccupé par le corps, mais pas par les besoins de son âme.

Quels sont les besoins de l'âme, Père ?

Comment te le dire ? Les besoins de l'âme sont variés. Les joies de l'âme sont différentes de celles du corps. On satisfait facilement le corps, mais pas l'âme. Si l'on a de l'argent et que l'on entre dans un grand magasin, le corps est content. Mais que peut-on trouver pour notre âme dans un de ces grands magasins, comme on appelle les supermarchés. L'âme a besoin d'autres choses. L'âme a besoin de paix, de communication avec Dieu.

Pour préserver le corps, il faut de l'argent et le pain quotidien, mais pour préserver l'âme, il faut les dons divins : le pain céleste.


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

THE ATHONITE TESTIMONY 

citant

Doxologia

vendredi 18 mars 2022

Triste anniversaire du Pogrom de mars au Kosovo-Métochie


Cela fait 17 ans que 4 012 Serbes ont été expulsés du Kosovo et de Métochie dans le cadre d'attaques destructrices par des extrémistes albanais, et la plupart d'entre eux ne sont pas rentrés chez eux à ce jour.

Lors de la vague de violence au Kosovo-Métochie, 19 personnes ont alors été tuées, dont huit Serbes, tandis que 11 Albanais ont été tués dans un affrontement avec des membres des forces de sécurité internationales. 

Au moins 170 Serbes ont été blessés, ainsi que des dizaines de membres de la force internationale protégeant les Serbes et leurs biens qui se sont affrontés avec des Albanais locaux. Environ 800 maisons serbes ont été démolies et 35 bâtiments religieux ont été incendiés, dont 18 monuments culturels, dont l'église Notre-Dame de Ljevis à Prizren.

Cette église, l'un des monuments les plus représentatifs de la Serbie médiévale, centre épiscopal de l'Église serbe au Moyen Âge, a reçu une forme monumentale sous le règne du roi Miloutin (1282-1321). L'église a été quelque peu rénovée, la première Divine Liturgie y a été servie six ans plus tard, mais les traces de dévastation et d'incendie n'ont pas été enlevées. En 2006, le bâtiment a été inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Les extrémistes ont surtout attaqué les sanctuaires orthodoxes serbes. 35 églises et monastères ont été détruits, et dans ces actes de vandalisme sans précédent, dont certains ont été diffusés en direct à la télévision locale du Kosovo (comme à Podujevo), de nombreuses icônes et biens culturels immobiliers qui ont survécu à l'occupation ottomane et aux guerres. 

Le 17 mars 2004, le peuple serbe et son Église ont été particulièrement touchés par le fait que tout cela ne s'est pas produit pendant le chaos de la guerre, mais en présence de milliers de membres de la force internationale de maintien de la paix KFOR, de la police du Kosovo et de la MINUK, dont aucun n'a publiquement revendiqué la responsabilité d'un certain nombre d'omissions.

Les événements de mars au Kosovo-Métochie ont été condamnés par le Conseil de sécurité des Nations unies, ainsi que par l'Union européenne, et l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a adopté une résolution le 29 avril 2004.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Higoumène Arsène de la Laure de Sviatogorsk : Nous ferons face aux ruines si seulement les âmes ne sont pas blessées


Le Métropolite Arsène, higoumène de la Laure de Sviatogorsk.

Photo: svlavra.church.ua

 

Le Métropolite Arsène, higoumène de Laure de Sviatogorsk, a exhorté les moines et les paroissiens du monastère à faire confiance à l'aide de Dieu.

Après la Liturgie de la fête du Triomphe de l'Orthodoxie, qui a été célébrée dans la laure de Sviatogorsk le lendemain des bombardements, le Métropolite Arsène, lhigoumène du monastère, s'est adressé aux moines et aux paroissiens dans un sermon. Dans son discours archipastoral, l'archevêque a noté qu'en raison des circonstances, les moines et les paroissiens ont pu faire l'expérience du véritable Triomphe de l'Orthodoxie.

"Comme le dit le dicton, "Quand le malheur nous advient, nous accourons vers Dieu". Aujourd'hui, nous disons : « Le Seigneur donne, le Seigneur reprend, béni est le Nom du Seigneur ». Il est facile de rendre grâce quand nous sommes emplis de contentement et de santé quand il n'y a pas de peines. Mais dans la tristesse, dire : "Gloire à Toi, Seigneur !", c'est être comme Job le Très-Souffrant et beaucoup d'autres saints", a dit Vladyka Arsène.

"Aujourd'hui est une épreuve notre foi et de notre confiance en Dieu. Peut-être que pour ces épreuves, le Seigneur a supprimé un ou peut-être plus d'un péché à chacun de nous. Peut-être parce que nous sommes venus à l’office après ces épreuves, le Seigneur nous a pardonné tous nos péchés ! Nous ne connaissons pas la profondeur de la miséricorde de Dieu », dit l'higoumène de la Laure de Sviatogorsk.

Le Métropolite Arsène a rappelé aux moines du monastère que lorsqu'ils sont arrivés au monastère il y a 27 ans, il était encore plus en ruines. Cependant, grâce aux prières et aux travaux des frères, à l'aide de Dieu et aux dons des croyants, c’est devenu une belle Laure.

« Nous allons faire face aux ruines. L'essentiel est que nos âmes et nos cœurs ne devraient pas être en ruines", a fait remarquer Vladyka.

"Ce n'est pas terrible d'être tué. Ce n'est pas terrible d'être blessé, cela fait mal. C'est terrible quand les gens souffrent et que vous voulez de tout votre cœur les aider et que vous comprenez que les capacités humaines sont limitées. Mais Dieu n'est pas limité et nous devrions Lui parler aussi souvent que possible », a exhorté le Métropolite auprès des frères et des paroissiens, notant que ce n'est pas le moment des récriminations mutuelles et des opinions négatives, mais le temps de la prière fervente.

"Dieu fasse que le Seigneur considère la douleur de chacun de vous aujourd'hui, efface les larmes de tous ceux qui se tiennent ici, entende les soupirs, voit les larmes que beaucoup ont aujourd'hui parce que nous ne comprenons pas ce qui se passe, quelle folie le monde a atteint. Notre Mère de Dieu entend nos prières. Elle nous entend de telle manière que sur de nombreuses icônes Son image saigne même, montrant qu'elle est avec nous pour exsuder du sang", a conclu l'higoumène de la Laure de Sviatogorsk.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

UNION OF ORTHODOX JOURNALISTS

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jeudi 17 mars 2022

SAINT INNOCENT DE CHERSONESE: CONFESSEZ-VOUS COMME SI C'ÉTAIT LA DERNIÈRE FOIS

    

Encore un autre jour de repentir et de confession ! Une fois de plus, nous déroulerons devant l'Omniscient le sombre rouleau de nos actions ; encore une fois, nous entendons de Lui le pardon pour tout ce que nous avons fait, et nous rentrerons chez nous justifiés ! 

La miséricorde de notre Seigneur envers nous est si inépuisable ! Sa justice pourrait rejeter complètement notre repentir actuel ; Sa justice pourrait nous dire que, ayant offert la repentance tant de fois et ayant reçu le pardon aussi souvent, nous ne cessons pas de l'offenser par nos péchés ; il reste à Sa justice de cesser d'avoir pitié des esclaves criminels et mauvais en vain, mais de S'armer contre eux par le jugement et l'exécution. Mais il n'agira pas de cette manière avec nous : nous sommes maintenant devant le trône de cette Justice, et nous trouverons le même amour et le même pardon !

Le sens-tu, ô âme pécheresse ? As-tu l'impression d'avoir mérité l'enfer cent fois depuis longtemps, mais que le Paradis et le Royaume te seront à nouveau ouverts ? Prends garde à ce que cette miséricorde ne te soit pas montrée pour la dernière fois !

En effet, mes frères, il n'y a personne sur terre qui puisse nous dire avec certitude que notre confession actuelle ne sera pas notre dernière confession. Cela n'appartient qu'à Celui dans la main droite Duquel sont les clefs de l'enfer et de la mort (Apocalypse 1:18), en Qui nous vivons tous, nous nous mouvons et nous avons notre être (Actes 17:28). Mais pour nous protéger de l'insouciance, Il a Lui-même eu le plaisir de nous annoncer dans son Évangile que le jour et l'heure de Sa venue vers nous et de notre départ vers Lui doivent rester un mystère pour nous.

Après cela, quiconque accorde de la valeur au salut de son âme, faisantt sa confession maintenant, doit la faire comme s'il le faisait pour la dernière fois de sa vie.

Comment nous confesserions-nous si nous étions sur notre lit de mort ? Nous nous confesserions avec la contrition la plus profonde de l'esprit et le dégoût impénitent pour le péché, qui perdrait alors toute fascination pour nous ; nous nous confesserions complètement, ne cachant rien - car qu'y a-t-il à cacher avant la mort ? Nous confesserions avec une ferme détermination de ne plus dévier du côté du mensonge et de l'iniquité, car alors la nécessité d'une vie pure et sainte pour l'homme serait ouverte devant nous en pleine force.

Comportons-nous à présent comme nous le ferions sur notre lit de mort. Confessons à Celui Qui est Omniscient de tout notre cœur et toute notre âme, tous les secrets de nos passions et de nos désirs pécheurs. 

Que la miséricorde de Dieu contemple toutes les blessures et la pourriture de notre homme intérieur. Il ne les verra que pour ensuite les guérir d'une manière plus durable. 

Ayant reçu le pardon des péchés, bannissons-les immédiatement non seulement de nos vies et de nos actions, mais aussi de notre imagination et de notre mémoire mêmes. 

Qu'ils restent la part de notre Ennemi, qui nous a encouragés à pécher et s'est réjoui lorsque nous avons transgressé le commandement du Seigneur. 

Ayant juré devant la Sainte Croix et l'Évangile de mener une vie pure et bonne, répétons ce serment à nous-mêmes matin et soir, dans des heures de joie et de tristesse, dans l'église de Dieu et chez nous, assis à table et en nous reposant, afin que l'œuvre de notre salut ne quitte jamais notre mémoire et devienne l'œuvre principale de nos vies.

Et pour nous affermir dans ce labeur nécessaire, pour nous protéger des nouvelles tentations de la vie, des nouvelles attaques des passions, prenons pour viatique avec nous, depuis le saint lutrin (i.e. après nous être confessés), la mémoire de la mort; car ce n'est pas en vain que le Sage a dit : Souviens-toi de ta fin, et tu ne pécheras jamais (Sir. 7:36). Amen!

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

ORTHOCHRISTIAN


Sur Parlons d'Orthodoxie: Alexandre Soljenitsyne : Conflit entre la Russie et l'Ukraine

Alexandre Soljenitsyne : Conflit entre la Russie et l'Ukraine

Parmi mes co-déportés (en 1957-1961) beaucoup d’Ukrainiens ayant combattu dans les formations patriotiques, ils se souvenaient du « Holodomor » (famine initiée par les soviets en 1932-1933). C’étaient des hommes résolus, croyants. Souvent ils se réunissaient le soir pour chanter des prières et des psaumes. Il sera difficile de les mater. L’agitprop ne servira à rien. Nikita Krivocheine

"La question ukrainienne est l'une des questions les plus dangereuses de notre avenir, elle peut nous porter un coup sanglant au moment même de la libération, et les esprits des deux côtés y sont mal préparés ", a écrit Alexandre Soljenitsyne.

Je ressens constamment le poids de cette question sur moi-même, à bien des égards par origine. Du fond de mon cœur, je souhaite le bonheur aux Ukrainiens et je voudrais que nous résolvions correctement la question maudite ensemble et non dans l'inimitié, je voudrais apporter la réconciliation à cette dangereuse scission..

Et aussi : j'étais ami avec des Ukrainiens de l'Ouest dans le camp spécial d'Ekibastuz, où nous nous sommes rebellés ensemble, je connais leur intransigeance, et je respecte la façon dont cela s'est exprimé là-bas, avec courage. Dans une alliance contre le régime soviétique - là, je n'ai senti aucun fossé entre nous. Je pense que beaucoup de mes camarades de camp se trouvent encore en Ukraine et qu’ils faciliteront le dialogue à venir. Il ne sera pas non plus facile de communiquer avec les Russes.

De même qu'il est inutile pour les Ukrainiens de prouver que nous sommes tous de Kiev par la naissance et l'esprit, les Russes ne veulent pas s'imaginer que les gens le long du Dniepr sont différents, ce sont les bolcheviks qui ont semé beaucoup d'insultes et de conflits : comme partout , ces meurtriers n'ont fait que des plaies irritées et tourmentées et quand ils partiront, ils nous laisseront en décomposition. Il sera très difficile de réduire la conversation à la prudence. Mais combien de votes et de poids j'ai - je vais y mettre. En tout cas, je le sais et je le déclarerai fermement un jour : à Dieu ne plaise, une guerre russo-ukrainienne - je n'y irai pas moi-même et je ne laisserai pas partir mes fils.

L'auteur du roman L'Archipel du Goulag a également réfléchi sur la possibilité d'un conflit entre la Russie et l'Ukraine.

L' écrivain et dissident soviétique et russe Alexandre Soljenitsyne (1918 - 2008) dans ses mémoires, qui s'intitulent "Un grain est tombé entre deux meules. Esquisses d'exil", a décrit de ce qui se passe actuellement entre les deux pays

Автор романа "Архипелаг ГУЛАГ" размышлял и о возможности конфликта между Россией и Украиной.

PRIERE

Comme il m'est aisé de vivre avec Toi, Seigneur !
Comme il m'est aisé de croire en Toi !

Quand mon intelligence s'écarte stupéfiée
ou se décourage,
quand les plus intelligents
ne voient pas plus loin que ce soir
et ignorent ce qu'il faut faire demain

Tu m'envoies la claire certitude
que Tu es
et que tu prendras soin
que toutes les voies du bien ne restent pas bouchées.

Parvenu à la crête de la gloire humaine,
je me retourne avec étonnement sur le chemin parcouru
à travers la désespérance à ce point
d'où j'ai pu renvoyer à l'humanité
un reflet de Tes rayons.

Et tant qu'il sera nécessaire
que je les reflète encore
Tu me donneras de le faire.
Quant à ce que je n'aurais pas le temps d'accomplir –
C'est que tu l'auras imparti à d'autres.

A. Soljénitsyne

"PRIERE" traduite par Daniel Struve

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 15 Mars 2022

mercredi 16 mars 2022

Métropolite Onuphre pour le Sermon du Triomphe de l'Orthodoxie


 Sa Béatitude le Métropolite Onuphre a exhorté à résoudre les problèmes non pas avec les armes mais avec une parole raisonnable.

En cette fête de l'Orthodoxie, après la Divine Liturgie, le Primat de l'Église orthodoxe ukrainienne, Sa Béatitude le Métropolite Onuphre, s'est adressé aux fidèles dans un sermon, dans lequel il a lancé un appel au soutien mutuel en ces temps difficiles.

"La foi orthodoxe enseigne à une personne à vivre sur terre de façon juste. Aujourd'hui, c'est un test très difficile pour le pays et pour les gens. Dieu met notre foi à l'épreuve. Nous sommes également responsables de cette situation. Nous sommes des pécheurs, et les péchés n'apportent rien de bon à une personne. Ils ont un goût sucré, mais ils ont des conséquences amères. Et maintenant, nous goûtons les conséquences de nos péchés", a déclaré Sa Béatitude le Métropolite.

"Mais c'est un examen, c'est un test que le Seigneur nous a donné pour montrer notre amour envers Dieu et envers notre prochain. Ce sont les fruits les plus importants que la foi apporte à une personne. En cette période difficile, nous devons tendre une main d'amour, nous soutenir mutuellement. Ceux qui n'ont pas d'abri - aidons-les à en trouver un, ceux qui n'ont pas de pain - donnons-leur, si l'occasion se présente, s'il n'y a pas de moyen d'aider - réchauffons-les au moins avec une parole gentille", a exhorté le Métropolite Onuphre.

Le Primat de l'Église orthodoxe ukrainienne a noté que tous les problèmes qui surgissent entre les gens devraient être résolus non pas avec les armes, non pas avec la force, mais avec des paroles.

"Après tout, nous sommes des personnes, des créatures intelligentes de Dieu : Dieu nous a donné l'esprit, il nous a donné la parole et ceux-ci ont un grand pouvoir. Avec ces dons - la raison et la parole - nous devons résoudre tous nos problèmes. 

Dieu nous a créés sur terre non pas pour nous attaquer ou nous tuer les uns les autres, mais pour vivre dans l'amour. Et si nous n'avons pas cet amour mais que nous voulons le réaliser, nous devons le faire non pas avec des armes mais avec des mots. Nous demandons encore et encore à tous ceux dont nous dépendons de faire en sorte que les problèmes existants soient résolus à l'aide d'une parole raisonnable", a déclaré le Métropolite.

"Que le Seigneur nous sauve et en ce moment difficile, qu'Il nous couvre de Sa Grâce divine et de Sa puissance que personne ne peut vaincre. C'est le pouvoir de l'amour. Qu'il soit parmi nous et au-dessus de nous, et nous surmonterons toutes les épreuves que nous avons et serons dignes de cette vie brillante et belle que le Seigneur a préparée au Ciel pour ceux qui L'aiment, dans le Royaume des cieux, en Jésus-Christ notre Seigneur" : c'est par ces mots que Sa Béatitude le Métropolite Onuphre a conclu son sermon.

À l'occasion du Triomphe de l'Orthodoxie, le primat de l'Église orthodoxe ukrainienne a dirigé la liturgie à la Laure des Grottes de Kiev.


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

UNION DES JOURNALISTES ORTHODOXES


mardi 15 mars 2022

L'ÉGLISE RUSSE D'OXFORD DERNIÈRE VICTIME DE LA SERIE D'ATTAQUES D'ÉGLISES


 Photo: Facebook

     

L'église de St. Nicholas le Thaumaturge à Oxford, en Angleterre, a été cambriolée et saccagée samedi matin.

Le saint autel a été particulièrement endommagé, avec divers objets sacrés profanés et volés. Heureusement, les Saints Dons eux-mêmes n'ont pas été touchés, rapporte l'église.

L'église est une paroisse du diocèse de Souroge du Patriarcat de Moscou, et c'est la dernière d'une série d'attaques contre les églises orthodoxes russes depuis le début

 de la guerre fratricide en Ukraine le mois dernier.

Ironiquement, des dons collectés pour soutenir les réfugiés ukrainiens ont également été volés.

Le recteur paroissial Stephen Platt écrit :

Je suis désolé d'annoncer qu'aux premières heures du samedi 12 mars, l'église St Nicholas le Thaumaturge à Oxford a subi un cambriolage. Beaucoup de dégâts ont été causés, le saint autel a été saccagé et divers objets ont été volés, y compris des reliques sacrées, des croix et des vases d'autel. Heureusement, bien que l'autel ait été touché, l'antimension et le tabernacle contenant les Dons Sacrés n'ont pas été touchés. Le coffre-fort de l'église et les troncs ont été ouverts de force avec violence, et le produit d'une collecte pour soutenir les réfugiés ukrainiens a été volé. La librairie de l'église a été cambriolée et le stock volé.La police a été informée et mène des enquêtes.

Veuillez garder notre église et notre paroisse dans vos prières.

Les paroissiens se sont rassemblés autour de l'église et ont réussi à nettoyer le désordre afin de pouvoir avoir leurs offices réguliers le week-end.

Hier, Père Stephen a rapporté que plus de 12.400 Euros avaient été donnés à l'église via Facebook, ce qui « signifie que notre collecte pour aider les réfugiés ukrainiens a maintenant été considérablement augmentée ».

Deux églises orthodoxes russes au Canada ont été vandalisées avec de la peinture rouge à la fin de février et au début du mois de mars, et même une église ukrainienne à Chicago a été vandalisée et cambriolée au cours du week-end.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d’après

lundi 14 mars 2022

Saint Nicodème l'Athonite: Les péchés véniels

 Considérons ces péchés qui sont souvent appelés «véniels » parce qu'ils ne sont pas mortels, mais qui impliquent néanmoins une part de responsabilité. Nous tombons parfois en eux par inattention ou par ignorance, mais à d'autres moments, cela peut être par fragilité ou par faiblesse de volonté. Nous pourrions aussi le faire consciemment, en toute connaissance et conscience. Dans ce dernier cas, il y a un plus grand poids de responsabilité.

Un péché est considéré comme léger quand il est comparé au péché mortel. Mais il n'est pas mineur quand on le voit pour ce qu'il est, isolément. Par exemple, un lac peut être appelé petit s'il est comparé à une grande mer. Mais en soi, il n'est pas si petit, parce qu'il contient beaucoup d'eau. Ce n'est donc que lorsqu'il est mis en rapport avec un péché mortel qu'un péché véniel peut être considéré comme mineur.

Mais même en soi, c'est toujours un grand mal. C'est parce qu'un péché majeur et un péché mineur sont tous deux, également, une violation de la loi divine, comme nous le dit saint Jean l'évangéliste : « Quiconque commet un péché enfreint la loi, car le péché est une violation de la loi » (1 Jean. 3, 4). Et comme le dit saint Jacques, Frère du Seigneur : « Car quiconque garde toute la loi et trébuche en un seul point est coupable d'avoir enfreint toute la loi » (Jacques 2, 10).

Alors, mes amis bien-aimés, comment pouvons-nous compter comme « mineurs » nos péchés communs, tels que les petites mensonges, la colère, le manque de sérieux à l'église, la tristesse et la jalousie à l'égard de la bonne fortune de notre prochain, les discours oisifs, les plaisanteries excessives, les taquineries et les rires la satisfaction de notre estomac, l'ornement ridicule du corps, et tout le reste. Comment pouvons-nous les considérer comme des transgressions mineures, alors que nous serions horrifiés si nous connaissions leur gravité réelle. Ne prétendons pas qu'en les commettant, nous n'allons pas à l'encontre de la volonté de Dieu et que nous ne perdons pas la gloire divine du Royaume des Cieux.

Nous nous trompons si, par exemple, nous croyons que le vain discours est un péché excusable qui ne déplaît pas à Dieu, alors que nous avons son message clair : « Mais je vous dis que tout le monde devra rendre compte, au jour du jugement, de chaque parole vide qu'il a prononcée. Car par vos paroles vous serez acquittés, et par vos paroles vous serez condamnés » (Matthieu. 12, 36-37).

Ou comment pouvons-nous dire que nous ne nous opposons pas à la volonté de Dieu par notre rire immodéré lorsque le Seigneur nous avertit : « Malheur à vous qui riez maintenant, car vous serez en deuil et vous pleurerez » ? Basile le Grand a ordonné que si un moine ou une religieuse « parle en plaisantant ou rit de manière inappropriée, qu'il soit exclu de la communion pendant une semaine » ?

Comment pouvons-nous dire que le mensonge et la gourmandise ne sont pas contraires à la volonté de Dieu quand le Seigneur lui-même dit : « Tu détruiras tous ceux qui disent des mensonges » (Psaume 5, 7) ; et « malheur à toi qui es rassasié maintenant, car tu auras faim » (Luc 6, 25) ?

Et comment pouvons-nous parler de manière générale, comment pouvons-nous dire que les péchés mineurs ne nous privent pas de la vertu et de la Grâce de Dieu, alors que le Saint-Esprit dit allégoriquement par la bouche de l'Ecclésiaste : « les mouches mortes donnent une mauvaise odeur au parfum » (Eccle. 10, 1). Les Pères interprètent cela de la manière suivante : quand les mouches survolent un onguent parfumé, sans en toucher la surface, elles ne le modifient pas. Mais si elles atterrissent, se noient et meurent, elles le font empester et il perd son parfum. De la même manière, si les péchés mineurs ne demeurent pas dans une âme pieuse et vertueuse, ils ne causent pas grand-chose en terme de mal. Mais s'ils restent là, l'âme commence à laisser sa volonté se plier à la leur, auquel cas ils la privent de la pureté de la vertu et du parfum de la Grâce divine, l'empêchant ainsi d'atteindre la perfection. Ces péchés rendent l'âme abominable à Dieu. Parce que si « une pensée injuste est une abomination pour le Seigneur » (Prov. 15, 26), et si « les pensées trompeuses nous séparent de Dieu » (Sagesse, 1, 3), à quel point l'âme misérable qui pèche est-elle plus séparée de l'Amour de Dieu ?

Nous devrions donc éviter les péchés que nous considérons comme mineurs. Parce que si, d'une part, nous voulons plaire à Dieu, mais que nous tombons dans des péchés vénieux qui sont si détestés par Dieu, c'est comme si nous essayions d'unir le ciel et l'enfer, la lumière et les ténèbres, l'eau et le feu, et la sainteté avec la méchanceté. Aussi petits que puissent paraître ces péchés, ils sont particulièrement graves, car ils sont un affront à notre Dieu Saint. Car la pire méchanceté qui a affaire avec les choses créées est incomparablement plus petite que celle qui a à voir avec le Créateur.

Alors, ayons honte, alors, si nous avons péché dans nos cœurs ce que nous savons n'est pas ce que Dieu veut. transformons l'insouciance dont nous avons fait preuve jusqu'à présent en une vigilance mille fois plus grande dans l'observation de Ses commandements. Prenons la décision non seulement d'éviter de telles transgressions mineures, mais d'éradiquer de notre cœur la propension même à les entretenir. Et si, par la faiblesse de notre nature ou de notre volonté, nous chutons, en fait, ne permettons pas à notre cœur de ressentir une quelconque attirance pour elles. Au lieu de cela, nous devrions rapidement les haïr, nous repentir, confesser et supplier Dieu de nous fortifier par Sa Grâce afin que nous ne chutions pas à nouveau.

Considérons maintenant la multitude de malheurs que ces péchés « mineurs » apportent à notre âme. De la même manière qu'une maladie qui peut ne pas être très grave peut encore affaiblir le corps, ainsi, ces péchés vénaux endommagent l'âme et la privent de ses bonnes intentions. Tout péché, aussi petit soit-il, nous sépare de Christ, comme le dit le prophète : « Tes iniquités te séparent de Dieu » (Isaïe. 59, 2). 

Même un petit péché excusable refroidit notre ardeur, engourdit notre ferveur, étouffe notre contrition, assèche nos larmes, retarde notre repentir et empêche la Grâce de Dieu de nous visiter. Mais ce qui est pire dans tout cela, c'est que, à partir de ces péchés mineurs, nous pouvons rapidement progresser vers des péchés plus grands et mortels qui peuvent détruire complètement les gens. En premier lieu parce qu'ils affaiblissent les bonnes habitudes de l'âme ; deuxièmement parce qu'ils empêchent Dieu de nous fortifier et de nous affermir ; et troisièmement parce qu'ils habituent notre volonté à être encline à la méchanceté.

Voyons maintenant comment ces péchés mineurs conduisent à de plus grands péchés.

Cela pourrait nous sembler peu significatif, par exemple, si nous admirons un beau visage. Mais considérons les péchés qui peuvent être engendrés par cela. Remarquer un beau visage peut être un stimulus ; le stimulus peut engendrer des pensées de plaisir ; ces pensées peuvent conduire au consentement ; le consentement à une chute ; une chute à la répétition ; la répétition à l'habitude ; l'habitude au besoin ; le besoin au désespoir ; et le désespoir à la punition. Voyez-vous, à partir de ce petit exemple, quelle longue chaîne de péchés est engendrée par quelque chose que vous avez appelé mineur ? Si vous ne tenez pas compte des péchés mineurs, vous tomberez dans les péchés plus grands, comme le dit le Saint-Esprit dans la Sagesse de Sirach : « ceux qui méprisent les petites choses tomberont petit à petit ».

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

PEMPTOUSIA

Patriarche Porfirije : La guerre entre nos frères est dangereuse pour le monde entier

Le primat de l'Église orthodoxe serbe, le Patriarche Porfirije. 

La guerre en Ukraine peut provoquer une aggravation de la situation en ex-Yougoslavie où il n'y a pas eu assez de réconciliation après les conflits, a déclaré le Primat de l'Église serbe.

La guerre entre nos frères russes et ukrainiens apporte de la souffrance à ces peuples, mais menace également de diviser le monde entier, et en particulier les régions de l'ex-Yougoslavie, qui ne sont pas encore suffisamment réconciliées, a déclaré le primat de l'Église orthodoxe serbe, le patriarche Porfirije, dans son sermon à Belgrade.

Il a dit que maintenant qu'une nouvelle guerre a éclaté en Europe, beaucoup ont encore des souvenirs des guerres et des conflits tragiques en ex-Yougoslavie. « Cette guerre provoque des souffrances et des divisions, mais pas seulement maintenant entre nos frères russes et ukrainiens, mais elle menace de souffrance et de division à la fois le monde entier et l'Europe, où nous sentons qu'une tragédie est en train de venir », a déclaré le patriarche serbe.

Il a appelé à la compassion et à l'aide pour les réfugiés arrivant en Serbie. « Pour l'amour du Christ Dieu, nous sommes obligés de témoigner du véritable amour, de l'amour évangélique et chrétien, et non seulement en recevant dans nos foyers les personnes qui viennent en tant que réfugiés, mais en les plaçant dans nos cœurs, dans notre amour », a déclaré le Patriarche Porfirije.

Le Primat de l'Église serbe a exhorté à prier pour les premières négociations de paix au lieu de la guerre, « parce que la paix n'a pas de prix ». Il a également parlé de la collecte de dons pour les victimes des hostilités, dons qui seront remis au Primat de l'Eglise Orthodoxe Ukrainienne  canonique, Sa Béatitude le Métropolite Onuphre de Kiev et à toute l'Ukraine.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

UNION DES JOURNALISTES ORTHODOXES

Ressources pour le grand Carême


dimanche 13 mars 2022

Appel du Métropolite de Minsk et de Zaslavl Benjamin au sujet de la situation en Ukraine




(...) En ces jours, il est absolument essentiel de se tourner vers les paroles de la prière de saint Silouane du Mont Athos : « Seigneur, accorde la paix à Ton peuple. Donne à tous les peuples de comprendre Ton amour et la douceur de l’Esprit Saint, afin que les hommes oublient les chagrins de la terre, qu’ils laissent tout ce qui est mauvais et s’attachent à Toi par l’amour, et qu’ils vivent désormais dans la paix, en faisant Ta volonté pour Ta gloire ». J’appelle tous les fidèles enfants de notre Église à prier avec ferveur pour le la paix revienne sur la Terre ukrainienne et que les peuples frères trouvent la voie de la réconciliation et du pardon mutuel.