"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 23 décembre 2017

UN HOMME DE DIEU: HIEROMOINE JUSTIN DU MONASTÈRE DE SAINT PANTELEIMON (2)

Mont Athos

C'était en 1859. Père Justin est entré dans le monastère russe de Saint-Panteleimon sur le Mont Athos, où il vécut dans les podvigs de l'a renonciation de soi monastique pendant neuf ans jusqu'à son bienheureux repos en Christ. Il ne quitta jamais le territoire du monastère. Ce n'est qu'au crépuscule de ses jours qu'il songea à vénérer et à prier devant les objets athonites sacrés. Et ce staretz de quatre-vingt-deux ans, avec la bénédiction de son père spirituel, le père Jérôme, ne connaissant ni le terrain ni la langue grecque, béni par le Dieu Unique, partit à pied.
À son retour, il a dit que partout, peu importe où il était en visite, il avait été reçu avec hospitalité. Mais, s'approchant de la source de Saint Athanase, il tomba malade à cause de sa grande infirmité. Un passant, qui se trouvait là par hasard, lui a dit qu'il allait mourir, mais, rassemblant ses dernières forces, il rampa jusqu'à la source, et dès qu'il versa l'eau, coulant abondamment là, sur lui-même, selon le commandement de la Mère de Dieu, il éprouva immédiatement une telle force dans le corps qu'il commença même à rattraper le compagnon de voyage qui l'avait condamné à mort. Ils remercièrent tous deux Dieu pour le miracle qui avait été accompli.
Mais là, au printemps, il se produisit une autre circonstance, apparemment insignifiante, qui montre à quel point le Dieu Ami de l'homme remplit les désirs de ses élus. Père Justin recueillit de l'eau de guérison de la source sacrée dans un récipient en verre qu'il avait. En approchant du monastère, il remarqua que le récipient fuyait. Avec tristesse et regret sincère de n'avoir pas réussi à ramener l'eau, le staretz retourna dans sa cellule, mais ensuite le miracle se produisit: Ramassant la bouteille fêlée, il remarqua soudainement qu'elle ne fuyait plus. La fissure, par ordre de Dieu, aavit disparu. Et l'eau n'y diminua pas pendant trois ans, bien que jusqu'à sa propre dormition, en racontant ce miracle, le staretz donnât à tout le monde une partie de cette eau bénite.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

vendredi 22 décembre 2017

UN HOMME DE DIEU: HIEROMOINE JUSTIN DU MONASTÈRE DE SAINT PANTELEIMON (1)

Chef de Père Justin

Le moine  mégaloschème Justin est né en 1785 dans la ville de Kineshma dans la province de Kostroma. Il était pieux depuis sa jeunesse. Bien qu'il ait été marié et ait eu des enfants, la graine de la piété dans son cœur aimant Dieu mûrit au cours des années d'une manière perceptible aux autres. Distingué par une disposition tranquille et un engagement à l'Église, en tant qu'homme de Dieu, il jouissait de respect parmi les gens, et déjà dans sa jeunesse il commença à acquérir le discernement expérientiel des startsy.
Ainsi, sa vie s’écoula en exploits de piété (podvigs) jusqu'à quarante ans, quand en 1825 la grâce de Dieu qui habitait en lui se manifesta à tous. A Taganrog, tout en travaillant dans les champs, Père Justin vit un arbre ardent à plusieurs branches descendant vers la Terre depuis l'horizon divisé de Taganrog. Cela se répéta plusieurs fois: l’arbre montait au-dessus, et descendait en dessous.
Non seulement il vit ce phénomène inhabituel, mais ce fut le cas aussi pour une trentaine d'autres ouvriers, des résidents locaux qui étaient avec lui et devant lesquels Père Justin interpréta ce phénomène comme un signe de la mort de leur maître. Il prédit l'heure et le lieu exacts de son repos. Et le maître mourut vraiment. Une fois que tout le monde apprit les détails de sa mort, il s'avéra que la prophétie était correcte.
A partir de ce moment, le Père Justin, désirant la vie solitaire, et avec la permission de sa propriétaire, la veuve du maître décédé, se construisit une cabane dans la forêt voisine. Dans cette hutte, en pleine retraite du monde, dans les exploits spirituels (podvigs) quotidiens, dans l'attention à lui-même, avec conservation de sa conscience, il mena les trente-cinq années suivantes de sa vie, qui passèrent pour lui rapidement et tranquillement. Avec la prière, en reconnaissance de Dieu pour tout le monde et pour tout, jour et nuit, il continua à prier, à travailler à la purification de son cœur, à combattre les passions et les convoitises, et à combattre les puissances démoniaques.
Le serviteur de Dieu travailla sur lui-même dans l'auto mortification pour l'amour du Seigneur, pour le salut de son âme. Un jour, pendant un de ses états de prière, alors qu’il contemplait la nature qui l'entourait, il connut le Créateur de tout et avec toute son âme Le glorifia, soudain un essaim d'abeilles commença à voler en cercle, d'abord au-dessus de lui, et ensuite au-dessus de sa cabane. Après avoir tourné plusieurs fois au-dessus de sa hutte isolée, les abeilles descendirent à sa fenêtre et se mirent à arranger leur habitation. C'était étrange que non seulement il n'entendit pas leur bruit habituel, mais au contraire rien du tout.
"Je suis sorti", leur a dit plus tard Père. Justin, ", et dès que je me suis approché, elles ont commencé à voler autour de ma tête, voyageant tout autour de mon corps entier, et j'ai commencé à les tapoter avec ma main. Et elles, mes abeilles, m'ont tendrement répondu à leur manière. Je chantais alors des hymnes sacrés, en particulier «Il est digne en vérité», et les abeilles commençaient à bourdonner d'une manière douce et agréable. Elles étaient d’un type spécial, inhabituellement grand.
Dans un tel plaisir spirituel et de gratitude envers le Dieu qui prend soin de tout, de nombreux jours s'étaient déjà écoulés dans ma bataille pour le salut. Et puis soudain, mes abeilles, je l'ai vu, ont commencé à montrer de l'agitation. Puis l'une après l'autre a commencé à quitter la fenêtre et à s'envoler. Je quittai ma cellule avec étonnement, et, à mon grand regret, je vis que toute leur masse tournait autour de ma tête, s'élevant de plus en plus haut, jusqu'à ce que, finalement, elles aient complètement disparu de la vue. Trois jours plus tard, le directeur du domaine déplaça ma cabane en bois au village pour en faire un établissement de bains, et il m'assigna à la garde d'église. Mais je ne pouvais pas remplir cette obligation avec une diligence raisonnable, et j'ai donc demandé un passeport et je me suis dirigé vers le Mont Athos. "

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

jeudi 21 décembre 2017

Tatiana Vladimirovna Torstensen: Saint Sébastien de Karaganda (16 et Fin)




14.
Quand nous sommes revenus du cimetière en autobus, tout était déjà prêt pour le repas funéraire. Non seulement dans toutes les pièces de la maison qui abritait l’église, mais dans toute la cour, des tables étaient dressées. On a aussitôt fait asseoir les gens ; les paroissiens de l’église, et tous ceux qui venaient d’arriver ont pris place dans la cour. Comment on a pu préparer autant de nourriture, réunir autant de vaisselle, et préparer des montagnes de crêpes ! Ces repas funéraires se prolongèrent encore trois jours, vendredi samedi et dimanche, les 22, 23 et 24 avril. Après les offices à l’église, on dressait de nouveau des tables, mais naturellement, il y avait moins de monde. Les gens qui étaient venus spécialement étaient déjà repartis. On faisait asseoir à table tous les pauvres. Le neuvième jour, il y eut de nouveau un groupe de grands repas funéraires. Et jusqu’au neuvième jour inclus, tous les jours, les prêtres et tous les proches du prêtre allaient au cimetière célébrer l’office des défunts. Au neuvième jour, je suis repartie chez moi à Moscou. J’aurais bien voulu rester jusqu’au 40e jour, mais je n’avais pas de vêtements adéquats, je n’avais pris que des vêtements d’hiver et il commençait à faire chaud et même très chaud.
Je suis descendue du train à Moscou, en provenance de la gare de Kazan, sur la place des Komsomols. C’était le 1er mai, il n’y avait pas de taxis, je suis rentrée en métro. Tout était familier, habituel, connu depuis l’enfance, mais tellement loin. Comment m’habituer ? Comment vivre si loin de Mikhaïlovka, si proche à mon cœur ?
Mon cœur se serrait de douleur et de repentir. Je me souvenais que le père avait dit :
– Cela fait de nouveau cinq ans que tu n’es pas venue !
– Que dites-vous là, père, comment cela, cinq ans ?
Il était mécontent que, une fois que j’avais déménagé à Moscou, je ne venais pas le voir chaque année.
Oh, si on pouvait me rendre ces années !
Père bien-aimé, pardonne-moi. Aide-moi pour que mes intérêts dans la vie et les obligations ne m’entraînent pas de nouveau vers la terre. Qu’elles ne détournent pas mon âme et mes pensées, qu’elles ne me séparent pas d’avec toi. Aide-moi, cher père.


Ô père Sébastien, prie Dieu pour nous !

mercredi 20 décembre 2017

Tatiana Vladimirovna Torstensen: Saint Sébastien de Karaganda (15)


Mardi 19 avril. Jour des défunts. Le père Sébastien n’était pas aussi faible qu’il y a deux ou trois jours, mais il avait le sommeil agité et il se tournait souvent dans son lit.
À quatre heures, le père Sébastien a sonné. Véra est allée le trouver, lui a donné à boire et est sortie. Il se sentait très mal et désirait une piqûre, Olga Fiodorovna la lui fit et posa un linge humide sur sa tête. Soudain, il demanda à Olga Fiodorovna :
 – Avec qui vivez-vous ?
 – Avec mes parents et mon frère.
 – Je sais, répondit le père Sébastien, je me souviens même d’un autre membre de votre famille, A.N. Mais je vous demande autre chose. Avec qui vivez-vous ?
Olga Fiodorovna se taisait, ne comprenant pas ce que demandait le père Sébastien. Véra entra et tendit un verre au père Sébastien qui demanda alors quelle heure il était
– Quatre heures et demie.
 – Comment, déjà ?
Dès lors, sa respiration devint difficile. Le père Sébastien toussa si violemment que du sang jaillit de sa gorge. Il ne parvenait plus à respirer. Alors Olga Fiodorovna introduisit de l’oxygène par le nez, puis par la bouche. Les lèvres du père blanchirent et ses yeux se mirent à changer. Olga Fiodorovna commença le bouche-à-bouche, la respiration artificielle. Mais rien n’y faisait. Déjà le père Sébastien baissa la tête sur la poitrine et ne respirait plus. Il était 4h45. Olga Fiodorovna annonça le décès aux personnes qui se trouvaient dans la pièce voisine.
Anfisa, qui était de garde, vint à son tour m’annoncer la nouvelle. Lorsque j’arrivai dans la chambre du père Sébastien, il reposait sur un drap blanc et était vêtu d’une nouvelle soutane en soie de couleur crème. Un tissu de cette teinte recouvrait son visage. Un autre, identique, ses pieds.
Je me suis penchée et j’ai soulevé le tissu. Le visage du père Sébastien était paisible, il semblait vivant. Je me suis agenouillée et j’ai baisé ses mains posées sur sa poitrine. Elles étaient chaudes.
Dans la pièce, personne ne pleurait et une certaine paix enveloppait l’âme. Le père Sébastien était toujours avec nous.
Une fois l’office des morts terminé, nous sommes tous sortis de la pièce et le père Sébastien a été revêtu de ses vêtements sacerdotaux. Puis on a lu des psaumes. Le père Sébastien reposait désormais sur une table, coiffé de son klobouk et recouvert de la tête aux pieds par son mandyas ; un prêtre lisait l’Évangile.
À 17 heures, on a apporté le cercueil. La dépouille du père Sébastien a été conduite à l’église alors qu’on chantait : «  Mon aide et mon protecteur a été pour mon salut. C’est mon Seigneur… » De très nombreux prêtres d’autres villes sont venus se recueillir. Une foule d’anonymes est venue s’incliner devant la dépouille du père Sébastien.
À chaque heure, au cours de la nuit, on célébrait l’office des morts et on chantait souvent : « O Toi qui T’es endormi comme un mortel, ô Roi et Seigneur »… Dans l’église, de très nombreux cierges et veilleuses brûlaient.
Jeudi 21 avril. Le père Sébastien fut enterré au cimetière de Mikhaïlovka Le corbillard ne fit qu’une petite partie du chemin. En effet, le cercueil fut porté à bout de bras, la plus grande partie du chemin, pour que la foule, nombreuse, puisse apercevoir le père Sébastien. La circulation, très dense sur cette chaussée qui conduit au cimetière, fut arrêtée tant la foule était nombreuse. Les fenêtres des maisons étaient ouvertes et les gens guettaient le cortège du père Sébastien. On se frayait un passage à travers la foule pour approcher le père Sébastien, effleurer sa main, puis on se retirait pour laisser la place à d’autres personnes. Beaucoup de gens avaient même devancé le cercueil et attendaient au cimetière pour assister à l’inhumation.
La tombe avait été creusée à l’extrémité du cimetière, à la limite de la steppe odorante, avec les buissons de karagannik [Caragana Frutex] qui commençaient à fleurir sur les collines, l’absinthe parfumée et le thym. Au loin, dans la steppe, on voyait briller de petits lacs.
L’évêque célébra l’office des défunts. Le père Sébastien fut inhumé, la croix plantée sur le monticule de terre, mais Batiouchka demeure avec nous pour l’éternité.


mardi 19 décembre 2017

Tatiana Vladimirovna Torstensen: Saint Sébastien de Karaganda (14)



Dimanche 17 avril. Aujourd’hui à trois heures du matin, le père Sébastien s’est senti très mal. Il a fait appeler le père Alexandre, s’est confessé et a communié. Après le déjeuner, le père Sébastien m’a fait appeler. Je suis entrée et je me suis agenouillée devant le lit. Il m’a supplié :
– Aidez-moi. Je me sens très mal. Je souffre beaucoup…
Mon cœur se déchirait, mes yeux se voilèrent. Je lui demandai où il avait mal. Il m’indiqua ses poignets bandés : à cause des perfusions et des piqûres, on ne trouvait plus les veines facilement. Je le rassurai : je vais vous faire une piqûre et cela ira mieux.
Le père Sébastien m’avoua alors :
 – Ce n’est pas la souffrance physique qui est la plus douloureuse. Je souffre, car mon âme est tourmentée.
 – Pourquoi ?-- demandai-je
– Pensez-vous que la mort soit une plaisanterie ? J’ai sur la conscience beaucoup de péchés et peu de bonnes actions.
 – Mais vos péchés ne seront pas scrutés au microscope. Et vos bonnes actions sont suffisamment nombreuses pour remplir une mer totalement. Personnellement vous m’avez sauvé trois fois de la mort. Et combien d’autres encore ?
– Mais qu’ai-je fait ? poursuivit-il. Je voulais mener une vie ascétique, cachée. Rendre grâces à Dieu. Cela est une grâce, un don de Dieu. Pour ma part, je n’ai aucun mérite. L’homme vit, et souvent de façon impardonnable, sans ascèse. Et moi, qu’ai-je donné à Dieu ?
– Mon père, vous dites cela pour moi ?
 – Non je le dis pour moi-même, bien qu’évidemment cela concerne tout le monde. Personne n’évitera ce grand passage. Tout ici-bas est éphémère. L’homme doit consacrer sa vie terrestre à aimer et à faire le bien, c’est pourquoi il doit supporter patiemment la souffrance, pour accéder à la joie et la vie éternelle et non aux tourments.
Et voilà, tu dis que j’ai vécu en faisant le bien ; mais ensuite j’ai péché. L’homme se trompe cruellement et cela ne lui sera pas pardonné. Il perdra tout ce qu’il avait acquis. J’ai beaucoup souffert, j’ai porté ma croix qui n’était pas légère ; la vie monastique est difficile. Cependant, parfois je me suis plaint et cette unique plainte ôte mon mérite. Et au lieu de la joie, l’âme reçoit le tourment.
 – Mon père, je comprends quelle est la force du repentir. Et je comprends également que vous dites tout ceci pour moi. Merci pour tout ce que vous avez fait pour moi. Pardonnez-moi mon indignité, mon ingratitude, ma désobéissance. Dites-moi comment je devrais vivre.
Le père Sébastien s’est-tu. Puis il a dit :
 – Tu demandes comment mener ta vie ? Vis comme tu le fais. Nous sommes tous pécheurs. Garde-toi seulement de commettre un grand péché.
Ensuite, il posa sa main sur ma tête et me bénit trois fois. Puis il ajouta :

– Voilà, nous avons discuté ensemble comme tu me l’avais demandé. Que le Seigneur soit avec toi !

SOLIDARITE KOSOVO

Nous avons besoin de vous pour faire connaître la situation des enfants des enclaves !

Chers amis, 
Il y a quelques jours, nous vous annoncions notre désormais traditionnel convoi de Noël, que nous organisons chaque année depuis la création de l'association en 2004. Comme toujours, votre réponse a été d'une incroyable générosité et nous vous en remercions ! Pouvoir compter sur vous est une immense joie... et une grande sécurité. Nous savons depuis plusieurs années que vous serez toujours à nos côtés pour nous aider dans notre action en faveur des Serbes du Kosovo et cette pensée nous aide chaque jour dans notre travail, particulièrement dans les moments plus difficiles. Encore une fois, nous vous remercions pour cette confiance et cette fidélité !

Ce convoi part dans maintenant neuf jours. Pour les volontaires, c'est le moment de commencer à préparer sérieusement les valises pour être certain d'avoir tout ce qu'il faut pour faire face au froid qui s'annonce très rude cette année encore.

Nous réglons également en ce moment les derniers détails, en lien avec le Père Serdjan : dernier coup d'œil sur le planning, dernières décisions à prendre concernant l'itinéraire des distributions etc.


Pour 15 euros, vous pouvez vous aussi redonner le sourire à un enfants des enclaves serbes du Kosovo !


Cette année, nous avons mis en place une opération de "crowdfunding" (ou "financement participatif"), qui nous permet de proposer aux internautes de nous aider à offrir un Noël à ces enfants qui en ont tellement besoin. Ces internautes, ce sont d'abord vous, qui nous soutenez déjà mais ce sont aussi des internautes qui ne nous connaissent pas encore et qui nous découvriront grâce à l'émulation que ce projet va créer.

Pour cela, nous avons besoin de vous : cette émulation ne pourra apparaître que si vous nous y aidez. 

Comment ? En partageant le lien que nous vous donnerons ci-dessous autour de vous, par mail à vos amis, sur vos réseaux sociaux (Facebook, Twitter), en en parlant autour de vous, etc.

Ainsi, non seulement nous pourrons récolter les dons qui nous permettrons d'offrir un Noël aux enfants des enclaves serbes du Kosovo, mais aussi nous pourrons faire connaitre leur situation à ceux qui, aujourd'hui, l'ignorent totalement. Vous le savez, cette mission d'information fait partie des missions de Solidarité Kosovo : vous avez là un moyen de nous y aider de façon simple et efficace, en faisant connaitre cette opération autour de vous, par tous les moyens possibles.

Voici le lien à aller visiter et à faire circuler le plus largement possible :


Nous avons déjà atteint 15% de notre objectif uniquement grâce aux réseaux sociaux ! Grâce à vous, nous allons faire de cette opération un véritable succès. 

Si vous n'avez pas déjà participé aux frais de ce convoi suite à notre dernier envoi et que vous souhaitez le faire, n'hésitez pas à aller participer à cette opérations sur le site de Credofunding.

Nous comptons sur vous, merci par avance!

L'équipe de "Solidarité Kosovo"

PS : « Solidarité Kosovo » étant reconnu d’intérêt général, chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66% du montant du don. À titre d'exemple, un don de 100 € ne vous coûte en réalité que 34 €.
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lundi 18 décembre 2017

Tatiana Vladimirovna Torstensen: Saint Sébastien de Karaganda (12)


10 avril. Nuit de Pâques. Le père Sébastien a voulu qu’on le conduise l’église, mais il n’a pas pu se lever. Aux garçons qui étaient venus le chercher, il a dit de retourner à l’église. Nous l’attendions tous avec un « désarroi spirituel ». Les matines pascales se déroulaient mais nous avions tous de la peine au cœur. Un moment, je quittai l’office pour courir chez le père Sébastien :
– Pourquoi avez-vous quitté l’office ? me demanda-t-il. Je ne suis pas encore mourant ! D’ailleurs, j’aurai encore le temps de vous donner le baiser Pascal. Que chantait-on quand vous êtes sortie ?
– On chantait : « Ayant contemplé la Résurrection du Christ. »
– Donc les matines n’étaient pas finies. Retournez à l’église, ne vous inquiétez pas.
J’obéis et je rassurai les fidèles.
Au début de la liturgie, j’ai couru à nouveau chez le père Sébastien. Il était paisible, même joyeux :
– Je veux aller l’église dit-il. Durant la semaine Sainte, j’ai chanté quotidiennement l’office de Pâques dans ma chambre. À présent, je veux l’entendre chanter à l’église. Mais il ajouta : donnez-moi mon mandyas et mon klobouk. Je désire au moins assister à la liturgie puisque je suis trop faible pour pouvoir célébrer.
– Cependant vous avez très bien lu les Évangiles le Jeudi Saint, de façon tout à fait claire et distincte. Du reste, beaucoup mieux que ne le fit le père Alexandre ou même le diacre Paul.
Le père Sébastien se réjouit : – Vraiment ? Et moi qui me faisais du souci pensant que je ne lisais pas assez fort ! Que Dieu vous sauve ! Et de nouveau, il répéta : – Je vous recommande à tous de vivre en paix et dans l’amour je n’exige rien d’autre de vous : la paix et l’amour sont indispensables pour le salut. Enfin il rappela : tout ici-bas n’a qu’un temps, tout est éphémère ; pourquoi s’en soucier ? Il faut penser à ce qui est éternel…
On l’habilla et on le conduisit à l’église. Selon son désir, on lui apporta un plateau avec des prosphores dont la plus grande partie fut coupée en quatre morceaux et distribuée à l’église. Le père Sébastien demanda qu’on remette une prosphore entière à certaines personnes qu’il désigna.
Il était très fatigué et s’allongea sur le lit. Puis il revêtit le mandyas, mais il n’eut pas la force nécessaire pour le klobouk : tant pis, je resterai ainsi.
Le père Sébastien s’assit avec difficulté et ferma les yeux. Son pouls changea de rythme. Nous avons pensé alors lui faire une piqûre ici même, dans l’église, mais nous avons décidé de ramener le père Sébastien dans sa chambre pour la lui faire.
Après la piqûre, s’est assoupi. La liturgie finie, nous avons mangé le repas de Pâques. La porte de la chambre du père Sébastien restait ouverte. De temps en temps, nous allions jeter un coup d’œil. Il dormait paisiblement, respirait de façon régulière.
À 13 heures, je me suis rendue auprès du père Sébastien
–Le Christ est ressuscité ! lui dis-je.
 – En vérité il est ressuscité. Prenez un œuf et asseyez-vous près de moi. Puis il ajouta :
 – Alors que j’étais couché, je me souvenais de la façon dont mouraient les startsy à Optino : Le père Joseph fut malade très longtemps. Pour sa part, le père Anatole ne fut jamais malade. Il mourut paisiblement. D’âme et humilité, il était, d’entre nous, le plus proche du père Nectaire.
Ces deux startsy moururent après la révolution et furent enterrés au cimetière d’Optino. Le père Théodose, qui avait la responsabilité du skite, mourut en 1920, avant les persécutions. Mais après la fin de la guerre civile en 1921, tout changea à Optino, il y eut beaucoup d’arrestations, de condamnations.
Le père Anatole fut arrêté le 28 juillet de cette année-là. On lui coupa les cheveux, on lui rasa la barbe. Il supportait tout avec patience. Mais il demanda à ses bourreaux de lui accorder un sursis pour se préparer, soit jusqu’au lendemain matin. Ce délai lui fut accordé. Et le père Anatole se mit à prier. Deux heures après, son serviteur de cellule, vint le trouver et lui dit : – père, préparons-nous.
 – Ne me dérange pas, lui répondit le starets. Qu’as-tu à t’inquiéter ? Je n’irai nulle part avec eux.
La même scène se répéta deux heures plus tard, mais la troisième fois où le serviteur de cellule vint de nouveau trouver son starets, il le trouva mort sur son lit, les bras croisés sur la poitrine. On habilla le starets Anatole. On alluma des cierges. On lut des psaumes et l’Évangile. Au petit matin, ces gens-là vinrent le chercher. Demandant si le starets était prêt, ils furent très impressionnés de le voir mort et partirent.
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Le père Sébastien, fatigué par cette longue évocation de souvenirs, ferma les yeux et s’assoupit.

Tatiana Vladimirovna Torstensen: Saint Sébastien de Karaganda (13)


11 avril. Lundi radieux. On a conduit le père Sébastien aux matines. Il était joyeux, mais se fatigua très vite et on le ramena dans sa chambre. Il était très faible. À trois heures du matin, il sonna. On accourut : il était couvert de sang. Il avait eu une hémorragie consécutive à une violente quinte de toux. Il se taisait. Ses yeux reflétaient son inquiétude (pour nous) ; ses mains et ses genoux tremblaient quand on lui a fait une intraveineuse pour stopper l’hémorragie. Nous lui avons donné des médicaments, nous l’avons rassuré, nous avons changé son linge. Le père Sébastien était vraiment très faible. Nous ne l’avons conduit à l’église ni le matin, ni le soir. Personne n’est venu lui rendre visite. Nous veillions sur lui. Nous avons téléphoné à l’évêque Joseph à Alma-Ata. Il a dit : le père Sébastien ne décédera pas cette semaine, mais la mort se tient déjà à sa porte. Je vais prendre l’avion pour venir chez vous.
12 avril. Mardi radieux. Le matin, le père Sébastien s’est réveillé paisiblement, il respirait facilement et ne toussait pas. Alors il a demandé ses bottes, car il désirait sortir pour faire ses adieux et donner le baiser pascal à tous ceux qui se trouvaient à l’église. Véra a répondu :
 – Je ne vous donnerai même pas vos pantoufles, tant vos pieds sont gonflés. Du reste, vous avez déjà fait vos adieux !
 – Non je n’ai pas fait mes adieux à tout le monde. L’essentiel reste encore à dire. Habille-moi.
Véra obéit et le Père Sébastien fut conduit à l’église. Quelque temps après, il demanda qu’on le ramène dans son lit. À la fin de l’office, on le porta dans les bras à l’autel.
Le père Sébastien avait revêtu son mandyas et son klobouk. Il sortit sur l’ambon et, s’appuyant sur son bâton, il fit ses adieux :
– Adieu mes chers enfants dans le Christ. Je m’en vais. Pardonnez-moi si j’ai, en quoi que ce soit, offensé l’un d’entre vous. Au nom du Christ, pardonnez-moi. Je pardonne tout à tous. Je ne vous demande qu’une seule chose : Aimez-vous les uns les autres. Que la paix soit parmi vous. La paix et l’amour. Si vous m’écoutez comme je vous le demande, vous serez mes enfants.
Je suis indigne, pécheur, mais le Seigneur est amour et plein de miséricorde. J’espère en Lui. Et s’il me juge digne de Son Royaume, je prierai pour vous sans relâche. Et je lui dirai :
– Seigneur, je ne suis pas seul. J’ai tous mes enfants. Je ne peux entrer seul dans Ton Royaume sans eux.
Puis il ajouta d’une voix très faible, à peine audible :
 – Sans eux, je ne peux pas ! Il voulut s’incliner jusqu’à terre, mais n’inclina que la tête. Des garçons le soutinrent pour rentrer dans l’autel.
Dans l’église, on entendait sangloter. Puis on ramena le père dans sa chambre où il resta couché jusqu’au soir. Il était très fatigué et respirait la bouche ouverte.
Samedi 16 avril. Nous n’avons autorisé aucune visite. Dans la nuit, à trois heures du matin, le père Sébastien a fait appeler le père Alexandre pour communier car, dit-il : «  Tout peut arriver : il ne faut pas attendre le matin. »
Après la communion, il a dormi paisiblement jusqu’à 8h50.
Ce même jour, l’évêque P. est venu de Moscou pour remettre au père Sébastien le grand habit monastique. Il s’est d’abord entretenu avec lui, puis nous a déclaré qu’il n’avait jamais vu ainsi le père Sébastien.
Par mesure de précaution, nous avons stérilisé des seringues. Je voulais assister à la cérémonie de remise du grand habit, mais selon les volontés du père Sébastien se référant au typikon, l’évêque ne le permit qu’à certaines personnes. 

dimanche 17 décembre 2017

FEUILLETS LITURGIQUES DE LA CATHÉDRALE DE L’EXALTATION DE LA SAINTE CROIX

4/17 décembre
28ème dimanche après la Pentecôte

Sainte Barbara (ou Barbe), mégalomartyre à Nicomédie, et sa compagne, sainte Julienne, martyre (vers 305) ; saint Jean Damascène moine, confesseur (vers 749) ;; saint Jean, évêque de Polybote en Phrygie (VIIIème s.) ; sainte Gennade, archevêque de Novgorod (1505) ; saint Séraphin, évêque de Phanarion, néomartyr grec (1601) ; saints nouveaux martyrs de Russie : Alexis (Sabourov) ; Jean (Piankov) ; Alexandre (Posokhine) et Nicolas (Iakhontov), prêtres, Basile (Kachine), diacre et avec eux 10 martyrs (1918) ; Démètre (Nevedomsky), prêtre, Anastasie (Titov), moniale, Catherine (Arsk) et Cyre (Obolensky) (1937).

Lectures : Col. I, 12–18. Lc. XVII, 12–19. Ste Barbara: Gal.  III, 23–29. Мc. V, 24–34.

SAINTE GRANDE-MARTYRE BARBARA

F
ille d’un riche païen d’Héliopolis , nommé Dioscore, sainte Barbara vivait sous le règne de l’empereur Dioclétien (284-305). Jaloux de sa remarquable beauté, Dioscore, sur le point de partir pour un lointain voyage, fit enfermer sa fille au sommet d’une tour élevée de son palais, afin qu’aucun homme ne la vît. Il avait pris soin de la combler de tous les biens et de lui donner une éducation raffinée, mais il n’avait pu empêcher la jeune fille d’exercer sa fine intelligence de manière conforme à l’image de Dieu déposée en chaque homme. D’elle-même, en contemplant le reflet de la présence de Dieu dans la nature, elle était parvenue à la connaissance du Dieu Un dans la Trinité et, se détournant des vanités, elle ne sentait son cœur s’émouvoir que pour le Christ, l’Époux céleste. Dioscore avait fait entreprendre la construction d’un bain au pied de la tour et avait ordonné de n’y percer que deux fenêtres. En regardant la construction pendant l’absence de son père, Barbara commanda aux ouvriers d’ouvrir une troisième fenêtre, pour que la salle soit éclairée par une triple lumière, symbole de la triple lumière du Père, du Fils et du Saint-Esprit, qui illumine tout homme venant en ce monde. Lorsque Dioscore rentra de voyage avec des propositions d’un riche mariage, il s’opposa au refus de la jeune fille, qui désirait consacrer au Christ sa virginité. L’étonnement du méchant homme se changea en une violente colère lorsqu’il apprit l’ouverture de la troisième fenêtre sur l’ordre de sa fille. Comme il lui en demandait la raison, Barbara fit devant lui le signe de la Croix et, lui montrant ses trois doigts réunis, elle lui dit : « Le Père, le Fils et le Saint-Esprit, c’est par cette unique lumière que toute la création est illuminée, et c’est par ce signe que les hommes sont sauvés ». Ne contenant plus sa fureur, Dioscore saisit son épée et voulut lui trancher la tête ; mais, heureusement, la jeune vierge s’échappa et se réfugia dans la montagne, où un rocher se fendit miraculeusement pour l’abriter.

À la suite d’une dénonciation, son père finit par la découvrir. Il s’empara d’elle et la livra au gouverneur de la province, devant lequel la sainte confessa ardemment le Christ et manifesta son mépris pour les idoles. Elle fut alors cruellement frappée, sa chair fut déchirée au moyen d’objets acérés, ses côtés brûlés et sa tête meurtrie par de grosses pierres, de sorte que, jetée dans un sombre cachot, son corps n’était plus qu’une plaie sanglante. La nuit venue, le Seigneur Jésus-Christ lui apparut entouré d’une radieuse lumière et, après avoir guéri toutes ses plaies, Il lui promit de l’assister jusqu’à la fin dans son combat. Le lendemain, Barbara comparut une seconde fois devant le magistrat, stupéfait de la voir si soudainement rétablie. Après l’avoir soumis à de nouveaux supplices, le gouverneur ordonna de la dépouiller de ses vêtements et de la livrer nue à la risée publique. Mais le Seigneur ne laissa pas les regards impudiques outrager la pureté de sa vierge, et un globe de feu descendit soudain du ciel, recouvrant la jeune martyre d’un vêtement de lumière.

Devant le spectacle de l’endurance de la sainte et des miracles par lesquels Dieu manifestait sa faveur, une jeune femme du nom de Julienne se déclara elle aussi chrétienne et résolue à partager le sort de Barbara. Les soldats se saisirent d’elle aussitôt et lui firent subir les mêmes supplices que sa compagne. Le tyran décida finalement de faire décapiter les deux jeunes filles. Lorsque la sentence fut proclamée, Dioscore — qui avait assisté impitoyable à toutes les tortures de sa fille — proposa au gouverneur de lui trancher la tête de ses propres mains. Une fois rendues au sommet de la montagne où devait avoir lieu l’exécution, Julienne et Barbara offrirent en même temps leurs âmes au Seigneur : la première décapitée par un bourreau et la seconde par celui-là même qui lui avait donné le jour. Mais la vengeance divine ne tarda pas, car sur le chemin du retour, le cruel Dioscore fut réduit en cendres par un coup de foudre.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)

Tropaire du dimanche, ton 3
Да веселя́тся небе́сная, да ра́дуются земна́я; я́ко сотвори́ дeржа́ву мы́ш-цею Cвое́ю Го́сподь, попра́ cме́ртiю cме́рть, пе́рвенецъ ме́ртвыxъ бы́сть, изъ чре́ва а́дова изба́ви на́съ и подаде́ мípoви ве́лiю ми́лость.
Que les cieux soient dans l’allégresse, que la terre se réjouisse, car le Seigneur a déployé la force de Son bras. Par Sa mort, Il a vaincu la mort ! Devenu le Premier-né d’entre les morts, du sein de l’enfer, Il nous a rachetés, accordant au monde la grande Miséricorde.
Tropaire de sainte Barbara, ton 8
Варва́ру святу́ю почти́мъ: вра́жія бо сѣ́ти сокруши́, и я́ко пти́ца, изба́вися отъ ни́хъ по́мощію и ору́жіемъ Креста́, всечестна́я.
Honorons de nos hymnes sainte Barbara: elle a rompu les filets de l'ennemi et comme un oiseau elle s'en est échappée par le secours et la protection de la Croix.
 Tropaire de saint Jean Damascène, ton 8
Правосла́вія наста́вниче, благоче́стія учи́телю и чистоты́, вселе́нныя свѣти́льниче, мона́шествующихъ богодохнове́нное удобре́ніе, Іоа́нне прему́дре, уче́ньми твои́ми вся́ просвѣти́лъ еси́, цѣвни́це духо́вная, моли́ Христа́ Бо́га спасти́ся душа́мъ на́шимъ.
Guide de l'orthodoxie, maître de piété et de sainteté, luminaire de l'univers, ornement des moines inspiré de Dieu, ô docte saint Jean, tu nous as tous illuminés par tes enseignements, toi qui fus comme une lyre vibrant au souffle de l'Esprit. Intercède auprès du Christ notre Dieu, pour qu'il sauve nos âmes.
Kondakion de sainte Barbara, ton 4
Въ Тро́ицѣ благоче́стно пѣва́емому, послѣ́довавши Бо́гу, страстоте́рпице, и́дольская притупи́ла еси́ чти́лища; посредѣ́ же по́двига страда́ль-чествующи, Варва́ро, мучи́телей преще́нія не устраши́лася еси́, мужему́дренная, велегла́сно пою́щи при́сно: Тро́ицу чту́, еди́но Божество́.
Celui qu'en trois personnes nous chantons dans la foi, tu l'as suivi, sainte martyre Barbara, éteignant l'ardeur du culte des faux-dieux; au milieu de l'arène luttant vaillamment, tu n'as pas craint les menaces des tyrans, mais tu ne cessais de chanter à pleine voix:  J'adore l'unique Dieu, la sainte Trinité.
Kondakion de de saint Jean Damascène, ton 4
Пѣснопи́сца и честна́го богоглаго́льника, Це́ркве наказа́теля и учи́теля, и враго́въ сопротивоборца́ Іоа́нна воспои́мъ: ору́жіе бо взе́мъ — Кре́стъ Госпо́день, всю́ отрази́ ересе́й пре́лесть и я́ко те́плый предста́тель къ Бо́гу всѣ́мъ подае́тъ прегрѣше́ній проще́ніе.
Fidèles, chantons l'hymnographe sacré, le docteur et luminaire de l'Eglise, saint Jean, celui qui, s'opposant aux ennemis, repoussa l'erreur des hérésies en prenant pour arme la croix du Seigneur; et comme chaleureux intercesseur auprès de Dieu il procure à tous le pardon de leurs péchés.
Kondakion du dimanche, ton 3
Воскре́слъ ecи́́ днесь изъ гро́ба, Ще́дре, и на́съ возве́лъ ecи́ отъ вра́тъ cме́ртныxъ; дне́сь Ада́мъ лику́етъ и ра́дуется Éва, вку́пѣ же и проро́цы cъ патрiápxи воспѣва́ютъ непреста́нно Боже́ственную держа́ву вла́сти Tвоея́.
Aujourd’hui, ô Miséricordieux, Tu es ressuscité du Tombeau et Tu nous ramènes des portes de la mort. Aujourd’hui, Adam exulte, Ève se réjouit. Tous ensemble, prophètes et patriarches, ne cessent de chanter la force divine de Ta puissance !
ST NICOLAS VELIMIROVITCH

POURQUOI DIEU RÉCLAME-T-IL DE LA RECONNAISSANCE AUX HOMMES ?
(Homélie sur l’Évangile de ce jour[1])
Demandons-nous pourquoi Dieu réclame de la reconnaissance aux hommes ? Pourquoi a-t-Il demandé à Noé, Moïse, Abraham et aux autres ancêtres de Lui


apporter des sacrifices de reconnaissance (Gn 8, 20 ;12, 7-8 ; 35, 1 ; Lv 3, 1)  ? Pourquoi le Seigneur Jésus montrait-Il quotidiennement au monde comment il faut rendre grâces à Dieu (Mt 11, 25 ; 14, 19 ; 26, 26-27) ? Pourquoi les saints apôtres agissaient-ils de même (Ac 2, 47 ; 27, 35) en ordonnant à tous les fidèles de rendre grâces à Dieu en tout et pour tout (Ep 5, 20, Col 3, 17) ? Est-il déraisonnable que le grand Isaïe s’écrie : Je vais célébrer les grâces du Seigneur, les louanges du Seigneur, pour tout ce que le Seigneur a accompli pour nous, pour l’abondance de Ses grâces (Is 63, 7) ? Ou ce que le tendre Psalmiste conseille à sa propre âme : Bénis le Seigneur, mon âme, et n’oublie aucun de Ses bienfaits (Ps 103, 2) ? Pourquoi donc le Seigneur demande-t-Il de la reconnaissance aux hommes ? Et pourquoi les hommes Lui rendent-ils grâces ? C’est à cause de Son amour infini envers les hommes que Dieu leur demande de la reconnaissance. La reconnaissance des hommes ne rendra Dieu ni plus grand, ni plus fort, ni plus glorieux, ni plus riche, ni plus vivant, mais elle rendra les hommes plus grands, plus forts, plus glorieux, plus riches et plus vivants. La reconnaissance humaine n’apportera rien à la paix et à la joie de Dieu, mais elle apportera beaucoup à la paix et à la joie des hommes. La reconnaissance envers Dieu ne changera en rien la situation et la personne de Dieu, mais elle changera la situation et la personne humaine. Dieu n’a pas besoin personnellement de notre reconnaissance, de même qu’Il n’a pas besoin de notre prière. Mais c’est le même Seigneur qui a dit : votre Père sait bien ce qu’il vous faut, avant que vous Le lui demandiez (Mt 6, 8), qui a aussi recommandé qu’il fallait prier sans cesse et ne pas se décourager (Lc 18, 1). Ainsi, même si Dieu n’a pas besoin de nos prières, Il nous ordonne néanmoins de Lui adresser nos prières. Il exige de notre part de la reconnaissance, qui n’est qu’une forme de prière, de prière de remerciement. Car la reconnaissance envers Dieu élève les mortels que nous sommes au-dessus de la pourriture de la mort, nous délie de ce dont nous devons tous nous libérer, que nous le voulions ou non, et nous rattache au Dieu vivant et immortel, dans le voisinage duquel nous ne serons jamais dans l’éternité si nous ne nous lions pas à Lui dans cette vie. La reconnaissance donne de l’élan à la miséricorde dans le monde et rafraîchit toute vertu. D’ailleurs le langage humain ne peut, même de loin, représenter ni la beauté de la reconnaissance ni la laideur de l’ingratitude aussi clairement que cela est représenté dans l’évangile de ce jour.



CHAQUE JOUR, SUR LE SITE Orthodoxie.com DANS LA RUBRIQUE « VIVRE AVEC L’ÉGLISE » : LISTE DES SAINTS COMMÉMORES (DONT LES SAINTS ORTHODOXES OCCIDENTAUX), TROPAIRES, KONDAKIA, ÉPITRE ET ÉVANGILE DU JOUR.





[1] Extraits des Homélies sur les Évangiles des dimanches et jours de fête, L’Âge d’Homme, collection « Grands spirituels orthodoxes du XXe siècle ».