"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

vendredi 22 décembre 2017

UN HOMME DE DIEU: HIEROMOINE JUSTIN DU MONASTÈRE DE SAINT PANTELEIMON (1)

Chef de Père Justin

Le moine  mégaloschème Justin est né en 1785 dans la ville de Kineshma dans la province de Kostroma. Il était pieux depuis sa jeunesse. Bien qu'il ait été marié et ait eu des enfants, la graine de la piété dans son cœur aimant Dieu mûrit au cours des années d'une manière perceptible aux autres. Distingué par une disposition tranquille et un engagement à l'Église, en tant qu'homme de Dieu, il jouissait de respect parmi les gens, et déjà dans sa jeunesse il commença à acquérir le discernement expérientiel des startsy.
Ainsi, sa vie s’écoula en exploits de piété (podvigs) jusqu'à quarante ans, quand en 1825 la grâce de Dieu qui habitait en lui se manifesta à tous. A Taganrog, tout en travaillant dans les champs, Père Justin vit un arbre ardent à plusieurs branches descendant vers la Terre depuis l'horizon divisé de Taganrog. Cela se répéta plusieurs fois: l’arbre montait au-dessus, et descendait en dessous.
Non seulement il vit ce phénomène inhabituel, mais ce fut le cas aussi pour une trentaine d'autres ouvriers, des résidents locaux qui étaient avec lui et devant lesquels Père Justin interpréta ce phénomène comme un signe de la mort de leur maître. Il prédit l'heure et le lieu exacts de son repos. Et le maître mourut vraiment. Une fois que tout le monde apprit les détails de sa mort, il s'avéra que la prophétie était correcte.
A partir de ce moment, le Père Justin, désirant la vie solitaire, et avec la permission de sa propriétaire, la veuve du maître décédé, se construisit une cabane dans la forêt voisine. Dans cette hutte, en pleine retraite du monde, dans les exploits spirituels (podvigs) quotidiens, dans l'attention à lui-même, avec conservation de sa conscience, il mena les trente-cinq années suivantes de sa vie, qui passèrent pour lui rapidement et tranquillement. Avec la prière, en reconnaissance de Dieu pour tout le monde et pour tout, jour et nuit, il continua à prier, à travailler à la purification de son cœur, à combattre les passions et les convoitises, et à combattre les puissances démoniaques.
Le serviteur de Dieu travailla sur lui-même dans l'auto mortification pour l'amour du Seigneur, pour le salut de son âme. Un jour, pendant un de ses états de prière, alors qu’il contemplait la nature qui l'entourait, il connut le Créateur de tout et avec toute son âme Le glorifia, soudain un essaim d'abeilles commença à voler en cercle, d'abord au-dessus de lui, et ensuite au-dessus de sa cabane. Après avoir tourné plusieurs fois au-dessus de sa hutte isolée, les abeilles descendirent à sa fenêtre et se mirent à arranger leur habitation. C'était étrange que non seulement il n'entendit pas leur bruit habituel, mais au contraire rien du tout.
"Je suis sorti", leur a dit plus tard Père. Justin, ", et dès que je me suis approché, elles ont commencé à voler autour de ma tête, voyageant tout autour de mon corps entier, et j'ai commencé à les tapoter avec ma main. Et elles, mes abeilles, m'ont tendrement répondu à leur manière. Je chantais alors des hymnes sacrés, en particulier «Il est digne en vérité», et les abeilles commençaient à bourdonner d'une manière douce et agréable. Elles étaient d’un type spécial, inhabituellement grand.
Dans un tel plaisir spirituel et de gratitude envers le Dieu qui prend soin de tout, de nombreux jours s'étaient déjà écoulés dans ma bataille pour le salut. Et puis soudain, mes abeilles, je l'ai vu, ont commencé à montrer de l'agitation. Puis l'une après l'autre a commencé à quitter la fenêtre et à s'envoler. Je quittai ma cellule avec étonnement, et, à mon grand regret, je vis que toute leur masse tournait autour de ma tête, s'élevant de plus en plus haut, jusqu'à ce que, finalement, elles aient complètement disparu de la vue. Trois jours plus tard, le directeur du domaine déplaça ma cabane en bois au village pour en faire un établissement de bains, et il m'assigna à la garde d'église. Mais je ne pouvais pas remplir cette obligation avec une diligence raisonnable, et j'ai donc demandé un passeport et je me suis dirigé vers le Mont Athos. "

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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