Les paroisses de l'Archevêché russe qui ont refusé de se réunir avec le patriarcat de Moscou l'ont fait principalement pour des raisons politiques, a déclaré le père Jean Drobot-Tikhonitsky, protodiacre de la cathédrale Alexandre Nevsky à Paris.
"La plupart de ceux qui ont refusé la réunion avec l'Eglise orthodoxe russe l'ont fait pour des raisons politiques. Ils affirment que le patriarcat de Moscou est l'église de Poutine et que, par conséquent, il ne faut pas y aller. Ce sont des positions politiques très simplistes. Il y en a qui considèrent que la Russie est jusqu’à présent un pays de bolcheviks, c'est l’Union soviétique et qu’il ne faut pas se lier avec elle. Ce sont principalement des descendants de la première émigration, mais ils sont très peu nombreux. Il y a aussi des libéraux extrêmes, des « néo-réformateurs » : ils ont une approche libérale de la discipline religieuse, du jeûne, des fondements traditionnels de l'Eglise orthodoxe russe. Et il y a même des personnes qui soutiennent Constantinople pour ce qu’elle fait en Ukraine", a déclaré le protodiacre dans une interview avec des journalistes.
Selon lui, ceux qui ne soutiennent pas la réunification avec l'Église russe ne représentent pas plus de 15% des paroissiens de l'Archevêché .
"Selon mes estimations, dès le début, environ 70% des personnes souhaitaient la réunification avec l'Eglise orthodoxe russe. Sur les 30% restants, 15% hésitaient et 15% étaient absolument contre. Tous vont à l'église. Il y a aussi des prêtres qui continuent de servir et de commémorer le patriarche grec ou bien qui sont passés à l'Eglise orthodoxe roumaine. Pour ces personnes-là, c'est "tout sauf Moscou", mais nous parlons avec eux", a-t-il conclu.
Du 2 au 4 novembre, l'archevêché des paroisses d'Europe occidentale de tradition russe célébrera sa réunification avec l'Église orthodoxe russe à Moscou. Pour cela, une délégation conduite par l'archevêque de Doubna Jean (Renneteau) est arrivée dans la capitale russe le 1er novembre. La délégation se compose plus de 100 personnes, sans compter les invités, qui sont les descendants de la première émigration russe, des représentants des émigrations récentes russes, biélorusses, ukrainiennes et moldaves, ainsi que des Français, des Belges, des Néerlandais, des Allemands, des Anglais, des Ecossais, des Roumains, des Polonais et des Serbes.
Traduit du russe par Marie et André Donzeau
Moscou, le 1er novembre. INTERFAX От присоединения к РПЦ отказались около 15% прихожан Русской архиепископии
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