"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 9 mai 2009

Un Miracle de Saint Nicolas


Великорецкая икона святителя Николая Чудотворца.

C'étaient les années difficiles de la guerre civile. V.P. , alors jeune fille, était dans le jardin de sa maison, et un paysan avait pointé son fusil sur elle (à ce moment-là tous les paysans à travers la Russie se vengeaient des propriétaires terriens). La jeune fille, en tremblant, appuya ses mains sur sa poitrine, et, avec beaucoup de conviction et d'espoir, elle répéta avec ferveur: 

- Père Nicolas, Saint évêque du Christ, aide-moi, protège-moi. 

Et qu'arriva-t-il? Le paysan a jeté au loin l'arme à feu et a déclaré: 

- Sors d'ici, à cette minute-même et que je ne te revois plus! 

La jeune fille a couru à la maison, a pris quelques affaires,  et a couru vers la gare et elle est partie pour Moscou. Là, sa famille lui a trouvé un emploi. 

Quelques années ont passé. 

Un jour, on a sonné à la porte. Les voisins, ont ouvert: un paysan mince et fruste  se tenait là, tremblant de tous ses membres. Il a demandé si V.P. vivait là. Ils ont répondu par l'affirmative, et l'ont invité à entrer et ils sont allés la chercher. 

Quand elle vint, il se jeta à ses pieds et, en pleurs, il a commencé à demander pardon. Elle a été confondue, elle ne savait pas quoi faire, elle a commencé à le faire se relever en lui disant qu'elle ne le connaissait pas. 

- Matushka V.P., tu ne me reconnais pas ? Je suis celui qui voulait te tuer. J'ai levé un fusil, je t'ai visée et au moment même où je voulais tirer sur toi, j'ai vu qu'à ta place, se tenait Saint Nicolas. Je ne pouvais pas tirer sur lui. 

Il s'est prosterné à nouveau. 

-J 'ai été malade si longtemps, et j'ai décidé de te retrouver. Je suis venu du village à pied. 

Elle l'a amené dans sa chambre, l'a calmé, et lui a dit qu'elle lui avait tout pardonné. Elle lui a donné à manger et lui a fait don de vêtements propres. 

Il dit alors qu'à présent, il pouvait mourir en paix. 

Soudain, il est devenu faible et s'est allongé. Elle a appelé à un prêtre. Le paysan s'est confessé et a reçu la communion. Quelques jours plus tard, il s'est endormi paisiblement dans le Seigneur. 

Comme elle l'a pleuré...

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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