Elles ont la nature des apothegmes. Elles couvrent de nombreux aspects de la vie monastique, bien que leur application soit beaucoup plus large. Elles semblent ne pas être ordonnées d’une manière particulière, même si de temps en temps des pensées sur des sujets connexes, ou avec des images liées, semblent être regroupées. Il existe de nombreuses allusions à l'Ecriture Sainte […]. La curieuse expression de la peau de la chair dans l’apophtegme 48 est une allusion à la réglementation concernant « la lèpre» dans Lévitique 13. Saint Ephrem utilise pour se référer à la partie visible, physique, du corps, qui, malgré son charme, pourrira et dégagera une odeur de putréfaction après la mort. Comme dans un certain nombre de textes de ses écrits, saint Ephrem, à la fin de la série, est très préoccupé par la mort et le jugement à venir.
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Les cinquante-cinq Béatitudes de Saint Éphrem
Bienheureux celui qui est devenu entièrement libre dans le Seigneur de toutes les choses terrestres de cette vie vaine, et n’aime que Dieu seul, Qui est bon et compatissant.
Bienheureux celui qui est devenu un bon laboureur des vertus et a fait lever une récolte de fruits de vie dans le Seigneur, comme un champ labouré portant blé.
Bienheureux celui qui est devenu un bon fermier des vertus spirituelles et a planté une vigne spirituelle, qui a cueilli le raisin et rempli ses presses avec des fruits de la vie dans le Seigneur.
Bienheureux celui qui a rendu ses serviteurs heureux de joie spirituelle par le fruit des vertus, qu'il a plantées en peinant, pour donner le fruit de la vie dans le Seigneur.
Bienheureux celui qui se tient dans l'assemblée et prie comme un ange du ciel, gardant ses pensées pures de jour en jour, et qui n'a donné aucune occasion au Diable pour emprisonner son âme, loin de Dieu, son Sauveur.
Bienheureux celui qui dans la compréhension a aimé les pleurs, et avec componction a fait pleuvoir ses larmes comme pluie sur le sol, comme de belles perles devant le Seigneur.
Bienheureux celui qui aime la sainteté comme la lumière et qui n'a pas, aux yeux du Seigneur, souillé son corps avec les actes ténébreux du Malin
Bienheureux celui qui garde son corps, dans la sainteté pour le Sauveur, et n'a pas fait honte à son âme par des actes contre nature, mais qui est resté agréable au Seigneur.
Bienheureux celui qui a détesté faire le mal qui engendre la honte, et s’est présenté comme un sacrifice vivant, agréable au Seigneur.
Bienheureux celui qui garde toujours le souvenir de Dieu en lui-même, il sera tout comme un ange du ciel sur la terre, servant le Seigneur avec crainte et amour.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après la version américaine
publiée par la paroisse Saint Nicolas
de Billings,
MT. / USA
2004
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