Portrait spirituel de Jordanville (3)
Il était notoire que le sous-diacre âgé Tikhon ( Sivokon) pratiquait la prière de Jésus. Père Tikhon était calme et parlait à peu de gens afin de ne pas être distrait de la prière de Jésus. Pour cette raison, à chaque fois qu'il commençait à parler, sa voix semblait enrouée. Il est fort possible que pour ses exploits dans la prière, le Seigneur ait accordé une connaissance exceptionnelle à Père Tikhon.
Père Tikhon avait l'habitude de dire de lui-même, " Quand j'accomplis mon obédience pour les frères, le Seigneur la porte avec moi, mais dès que je cesserai, le Seigneur me prendra." Il accomplissait son obédience dans la sacristie, dans l'atelier d'imprimerie et il allumait aussi la lampade du réfectoire. Quand il devint faible à cause de son grand âge, Père Tikhon abandonna d'abord son obédience à la sacristie, puis à l'imprimerie, mais il continua à allumer la lampe du réfectoire pendant encore une semaine. Et une fois qu'il avait abandonné cette dernière obédience, il mourut une semaine plus tard. La Très Sainte Mère de Dieu apparut à Père Tikhon avant sa mort.
Cet incident qui suit arriva alors que Père Tikhon était encore vivant. Un célèbre écrivain d'église idéologue mourut. Peu après, l'âme du nouveau défunt apparut devant Père Tikhon. Père Tikhon lui demanda: "Père, comment est-ce pour toi là-bas?" La réponse fut: " Mal, parce que j'ai passé beaucoup de temps à écrire, mais peu de temps à prier."
Père Tikhon était né le 22 janvier ( calendrier julien) 1981 et mourut le 19 mars 1980 ( idem). Il fut enterré derrière l'autel de la cathédrale du monastère.
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Un évêque grec qui était venu au monastère de la Sainte Trinité dit aux frères:" Ceci est lieu saint. Quand je suis arrivé près du monastère, j'ai vu un nombre très grand de démons tout autour, dans les arbres et dans les airs, tirant des flèches sur le monastère avec des arcs ."
Nous savons par les patéricons que les démons encerclent les monastères afin de lutter contre les moines aussi longtemps que ceux-ci sont de dignes adversaires, des guerriers spirituels.
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Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après le texte du site Rousky Inok
( Le Moine Russe) de Jordanville
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