Le jour de Pâques en 1935, l'higoumène de Saint Paul, l'archimandrite Seraphim et les soixante pères du cénobion sortirent dans la cour pour célébrer la Liturgie de la résurrection. D'humeur joyeuse, et rempli d'enthousiasme après que la résurrection du Christ ait été proclamée aux cris de "Christ est ressuscité!", l'higoumène dit à un des pères qui était un homme simple: Père Thomas, va là où sont gardées les reliques des pères et dis leur que le Christ est ressuscité."
"Que cela soit béni, Géronda," répondit le père et sans y réfléchir plus avant, il alla dans la crypte où étaient conservés les ossements.
"Pères, j'ai été envoyé par l'higoumène pour vous dire Christ est ressuscité! dit-il d'une voix forte.
Alors quelque chose de terrible arriva. Les os craquèrent et sautèrent. Un crâne sauta à un mêtre de hauteur et répondit à la proclamation de Père Thomas: " En vérité, Il est ressuscité!"
Il y eut après cela un silence de mort. Le moine retourna en courant dire ce qu'il avait vu et entendu. Pour les pères du monastère, ce fut vraiment une Pâques unique, et louant le Seigneur et Maître de la Vie, ils chantèrent avec joie:
"Ta résurrection ô Christ Dieu,
Les anges la chantent dans les cieux;
Et nous qui sommes sur la terre,
Donne-nous avec un cœur pur de Te louer!"
Le staretz Théodose de bienheureuse mémoire, bibliothécaire du monastère, racontait souvent cette histoire.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après Archimandrite Ioannikios, An Athonite Gerontikon, Thessalonique 1997
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